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30 août 2022

Surmortalité hors Covid

Vincent Verschoore

Début juillet je publiais cet article sur le constat de surmortalité hors Covid aux USA, au RU et en France. https://zerhubarbeblog.net/.../constat-dune-surmortalite.../

Un phénomène inquiétant, un sujet tabou pour les médias mainstream, heureusement caché derrière une actualité bien assez dramatique, mais un phénomène qui se confirme de mois en mois.
Au RU, l'observateur averti qu'est le Dr John Campbell vient de publier une nouvelle analyse des chiffres officiels de surmortalité britannique.

Il en appelle à une action immédiate et approfondie par le gouvernement, y compris par le biais d'autopsies, pour saisir la cause d'une "épidémie" qui touche toutes les classes d'âges et qui, si elle perdure, va tuer plus de gens que le Covid lui-même.


Gabriel Nerciat

À VOS LUMIÈRES, GENTILS AMIS
 
À propos, est-ce que quelqu'un, parmi mes diligents amis macroniens et/ou euro-atlantistes - ou quiconque considère appartenir de plein droit au cercle supérieur de la raison rationnelle (non, ce n'est pas un pléonasme) -, est-ce que quelqu'un, donc, pourrait m'expliquer, à moi simple d'esprit buriné par l'irrationnalité de l'obscur, pourquoi, de l'aveu même du Banquier Président et de Madame von der Leyen, il est si urgent de déconstruire les souverainetés nationales en Europe (au nom de la paix, du libre-échange, de la solidarité, de l'écologie, de la créolisation, de la masse critique, du nomadisme professionnel, de la xénophilie, de l'extension des partouzes ou de je ne sais quoi d'autre) et pourquoi il ne faudrait absolument pas toucher, d'un cheveu, à la souveraineté nationale de l'Ukraine - un État qui n'existait pas il y a plus de trente ans et auquel une part conséquente de ses citoyens ne veut manifestement plus appartenir.
Toutes les réponses sont bonnes à prendre, merci.


Ces élites détestées qui nous préparent sciemment un hiver misérable

H16

(...) L’élite occidentale actuelle semble avoir un mal croissant à déclencher le moindre enthousiasme dans sa population.

Les citoyens montrent des signes clairs d’agacement surtout lorsque se multiplient les agendas délirants qu’elle fait passer avant les besoins de ces populations. Il est certes évident que les idées sont encore confuses chez l’électeur occidental moyen qui découvre, très progressivement, que les avanies qu’il a subies ces dernières années ont été entièrement architecturées et sinon voulues, au moins empirées ou déclenchées par les conduites imbéciles et obstinées de ces élites et de leurs grands objectifs mondialistes.

Il faut dire qu’est subitement devenu très visible le lien entre les décisions politiques calamiteuses prises ces 10 dernières années – favorisant les énergies renouvelables ingérables et donc le gaz – ainsi que ces dernières semaines – boycott et sanctions multiples – et l’explosion des prix de l’énergie, à la pompe ou au compteur, et qui promet un hiver particulièrement désagréable pour tous.

En outre, maintenant que l’inflation explose, il devient difficile de nier le lien entre ces choix calamiteux, les disruptions logistiques décidées pour des raisons sanitaires fumeuses, les choix de société imposés à commencer par ces choix écologiques ou cette fiscalité délirante afin d’imposer une décroissance et une désindustrialisation jugées polluantes, entrainant des délocalisations massives et un abandon de la valeur ajoutée au reste du monde...

Indéniablement, cet agacement déjà palpable se muera en détestation à mesure que les dirigeants continueront de pousser leurs agendas débiles à base d’électricité rationnée (merci Linky !), de viande remplacée par des insectes, d’abolition de propriété privée et de Pass Carbone qui ne dit pas encore son nom mais dont on chuchote de plus en plus l’existence dans les médias de révérence.

Décidément, si vous aviez apprécié les confinements en 2020 et 2021, vous adorerez leur version « ultra-sobre » cet hiver. Tout en prévoyant un pull, attendez-vous cependant à ce que la grogne monte.

Hiver démocratique

Anne-Sophie Chazaud

- 30/8/2022 - Pendant que la gogoche et la droidroite amusent la galerie et se demandent si les hommes enceints mangent 3 fois plus de barbecues que les femmes au bord de piscines qu’il faudrait interdire – ou pas –, il se passe des choses graves, des choses de grandes personnes.
Comme avec le délire sanitariste, il a donc été décidé et annoncé par Emmanuel Macron que la question énergétique serait gérée à partir de cette semaine en Conseil de Défense (couverte par le secret défense, donc).
L’ineptie, l’absence de vision stratégique de l’exécutif, la bêtise européiste – et atlantiste béate – ont conduit le peuple français dans l’impasse, alors il importe désormais de tout camoufler et, surtout, d’écarter cette question cruciale et sa gestion du champ du débat démocratique normal.
À ce propos, l’on est sans nouvelles de l’opposition qui devrait, si elle avait un peu de dignité, se lever unanimement pour demander qu’il soit mis fin à ces pratiques de gouvernance qui correspondent en réalité à un changement de régime dont on constate bien qu’il est durable. Visiblement les députés ont mieux à faire que de sauver la démocratie.
Nous avions prévenu que l’obsession sanitaire avait introduit des pratiques non démocratiques, nous avions également prévenu que ce ne serait que le début, le prétexte pour s’installer durablement en contournement de la souveraineté et de la représentation nationales. L’on fut alors qualifié et disqualifié par les habituels procès en complotisme et en irresponsabilité, dont on a bien compris désormais qu’ils servent en réalité à protéger le pouvoir contre toute forme d’opposition réelle, de contradiction et d’esprit critique. Ce qui se passe aujourd’hui démontre que nous avions hélas raison et que tout recul de la démocratie et des libertés est toujours irréversible. Aucun parti autoproclamé « de la Raison », aucun parti prétendu « de la Science » n’aurait jamais dû pouvoir sans honte se réclamer de pareilles dérives et il fallait être bien sot pour accepter cette rhétorique aussi stupide qu’indigne.
Les motifs invoqués (santé, énergie et plus tard ceci ou cela, peu importe quoi, il y aura toujours une bonne raison à ériger en peur suprême...) serviront toujours désormais à alimenter la même rhétorique de l’urgence, ce cache-sexe, cette bonne aubaine des confiscations anti-démocratiques.
Lorsqu’on dit que Winter is coming, il faut y voir aussi un hiver politique et social terrible et sans fond. Et ce serait bien de se réveiller avant qu’il ne soit vraiment trop tard.
Je vous souhaite une bonne semaine ce nonobstant.

Du discours trompeur...

Pierre Duriot

L’hôpital craque, ça on le savait. Mais cela va beaucoup plus loin. Sur France-Info, qui n’est pas spécialement une radio complotiste, un président de collectif de défense expliquait que les urgences devaient fermer la nuit et que la sécurité des patients n’était plus assurée. Il prenait comme exemple, une vieille dame, morte dans un service d’urgence, dont France-Info ne mentionnait pas le nom, après avoir passé sept heures sur une chaise, à attendre en vain qu’on la prenne en charge. Le président d’expliquer que ce genre de cas n’était pas isolé. Mais la radio nationale, pourtant légèrement la « voix de son maître », car largement subventionnée, s’est fendue d’un floutage des voix des intervenants qui racontaient ces horreurs. Et pourquoi donc ?
Explication, toujours par le président du collectif : « nous subissons des pressions impensables pour ne pas raconter la réalité » de nos hôpitaux, aujourd’hui. En réalité, malgré le Covid, la période estivale propice aux accidents, les lits ont continué à fermer, en grande quantité, pendant que le gouvernement ne communique pas sur ces décisions et pire, fait croire que tout va bien et ordonne la chape de plomb, au point que personne n’ose raconter quoi que ce soit, de peur de perdre son travail et ne propose de s’exprimer qu’anonymement et avec la voix masquée, dans quel pays vit-on ? À tel point qu’à l’hôpital de Laval, deux syndicats ont déposé un signalement auprès du procureur de la République de Mayenne, alertant sur « la mise en danger du personnel hospitalier de Laval ». Ce service souffre depuis plusieurs mois de fermetures à répétition, à cause d’un manque de personnel et de suppression de lits.
Au Rassemblement du Peuple Français, nous alertons depuis quelques temps sur la tromperie par le discours. L’État ne tente pas de résoudre les crises qui se présentent, contrairement à ce qu’il prétend, il les organise. La destruction méthodique des services publics résulte bien d’une volonté politique, du moins en ce qui concerne la santé, avec les suppressions de lits, la mise à l’écart de personnels non-vaccinés, alors même qu’il est acté que la vaccination n’empêche pas la transmission. Il en va de même, en matière d’éducation, avec la sous-rémunération chronique des profs, les recrutements hasardeux et les suppressions de postes. En matière d’énergie également, puisque le programme a consisté à fermer des centrales nucléaires, sur des critères idéologiques, pour ensuite décréter le rationnement. Ce ne sont pas seulement les personnels hospitaliers de Laval qui sont en danger, c’est la nation tout entière.


Pierre Duriot

Je me marre... prof solide, tout temps et tout terrain, derniers échelons de la hors-classe et de la classe exceptionnelle, quarante ans d’expérience, habillé pas à la mode, avec des méthodes ringardes basées sur le travail et la discipline, exigeant avec les filles et les garçons, quelles que soient leur couleur de peau, leur origine ethnique et leur religion, attend qu’on se mette en rang le matin, qu’on ne parle pas pendant le travail et qui explique et réexplique jusqu’à ce que tout le monde ait compris. Passe pour un vieux con, mais s’en fout. Sait écrire sans faute. N'a pas pris un seul jour de congé pendant le Covid. Espèce en voie de disparition. Fait sa pré-rentrée demain. C’est pas le tout de passer son été à faire le zouave sous l’eau et dans le ciel.


La France loin d’être visionnaire

Eric Vial

C’était en 2018.
J’avais assisté aux débats très intéressants sur LCP.
Dans mes souvenirs, pas un expert n’avait justifié la décision de rompre si subitement avec le nucléaire arguant qu’il y avait un risque important pour « notre indépendance énergétique » et sur « les possibles coupures d’électricité que cela pourrait engendrer ».
Mal préparée à la sortie du nucléaire, et surtout absolument pas en situation de compenser par les énergies renouvelables qui apparaissent toujours comme un pis-aller, la France a choisi de sortir au forceps par dogme et pour faire un coup de com’.
Mal lui en a pris. La guerre en Ukraine a aggravé la situation de notre dépendance énergétique. Désormais notre Pays n’exporte plus de l’énergie mais en importe, creusant du même coup notre déficit commercial. De toute l’histoire de France, jamais, y compris durant la période révolutionnaire, son déficit n’avait été aussi grand. Nos lendemains vont être très difficiles, c’est certain.
Pour compenser, la France rouvre en catastrophe des centrales à charbon dont le combustible est acheté dans le Pacifique, elle achète du gaz de schiste liquéfié aux USA, un gaz tellement dangereux pour la planète que son extraction est interdite en France : des hérésies écologiques.
Comble du comble, le gouvernement annonce désormais qu’il faudra faire des efforts cet hiver, « qu’il sera froid » , que c’est « la fin de l’abondance et de l’insouciance » préfigurant des renoncements sociaux qui seront difficile à faire passer.
Mais est-ce aux Français de supporter des décisions sur lesquelles ils n’ont pas été consultés et sur lesquelles les experts émettaient très clairement des doutes, notamment sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ?
Il serait juste de ne faire supporter aux Français aucune hausse du prix de l’électricité ou du gaz ces prochains mois. Que les politiciens assument leurs choix : c’est leur responsabilité, pas celle du peuple, surtout à une époque où nous comptons 9 millions de pauvres en France !
Il en va aussi de la pérennité de l’Europe qui doit assumer ses décisions.
Les solutions sont dans leurs mains, pas dans les nôtres.


29 août 2022

Laury-Anne Cholez - Reporterre

- 29/8/2022 -

Radicalité ou autonomie ? Les Verts doivent trancher




EELV cherche à se réinventer. Plusieurs courants ont présenté leur projet aux journées d’été à Grenoble. Un premier plus radical et partisan d’un fort rapprochement avec LFI. Le second, plus institutionnel, désire plus d’autonomie.

Grenoble (Isère), reportage

Il fait une chaleur torride ce jeudi 25 août dans l’amphithéâtre Louis Weil de l’université de Grenoble. La nuit tombe et la salle de 700 personnes est pleine à craquer. Le public s’évente avec ce qui lui tombe sous la main : des tracts militants, le programme des ateliers ou un éventail aux couleurs d’Europe Écologie-Les Verts (EELV). « Allez, on va se mettre topless », rigole l’eurodéputée Karima Delli en débarquant dans la salle. Malgré la moiteur difficilement supportable, les militants EELV sont venus en nombre écouter le dernier discours de Julien Bayou en tant que secrétaire national des Verts. Le député — également conseiller régional d’Île-de-France — va en effet laisser sa place en décembre, lors du prochain congrès du parti.

Vêtu d’une chemise blanche — sans cravate —, le visage dégoulinant de sueur, il a dressé le bilan de ses trois dernières années. « Nous avons multiplié par deux le nombre de conseillers régionaux, départementaux et le nombre de maires. Nous avons le plus grand groupe parlementaire de l’histoire de l’écologie politique à l’Assemblée avec vingt-trois députés. Nous avons multiplié par trois le nombre de nos adhérents [1]. Nous pouvons être fiers », a-t-il déclaré sous des applaudissements retentissants. Il a également reconnu « un échec collectif » à la présidentielle et assuré que le parti allait prendre une nouvelle direction, faire sa « métamorphose » et « révolutionner l’offre politique ».

Sur le campus de l’université qui a accueilli ces journées d’été les 25, 26 et 27 août, beaucoup de militants s’interrogent. Pourquoi n’y a-t-il pas eu de raz-de-marée électoral pour les Verts, alors que le chaos climatique est désormais dans tous les esprits ? Quelle stratégie politique faudrait-il déployer pour enfin conquérir le pouvoir ? Quel avenir au sein de l’alliance Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) ? Qui prendra la place de Julien Bayou ?

Pour répondre à toutes ces questions, il faut se lancer dans une chasse au trésor afin de trouver les différents groupes affinitaires qui préparent des motions. Il s’agit de textes, sortes de mini-programmes électoraux, qui serviront de base à la construction de coalitions en vue de prendre la tête du parti au prochain congrès. Dans le foisonnement des tribunes présentées durant les trois jours, force est de constater qu’il n’y a pas de différence idéologique fondamentale. Tout le monde veut refonder le parti, l’ouvrir à la diversité, mettre en valeur les territoires, capter l’électorat rural, ainsi que ceux des petites villes et des quartiers populaires, être plus inclusif, plus féministe, plus antiraciste. On peut néanmoins distinguer deux grandes tendances.
La Suite : les héritiers du parti

La première et la plus médiatisée s’appelle La Suite. Elle est menée par Marine Tondelier, l’énergique conseillère régionale des Hauts-de-France et conseillère municipale à Hénin-Beaumont, le fief du Rassemblement national. Avec son équipe, ils ont travaillé d’arrache-pied tout l’été pour sortir un copieux document de 90 pages dressant les grandes lignes de leur future motion. Une liste de bonnes résolutions qui promet de « mettre l’écologie politique au service des luttes, lancer les états généraux de l’écologie, soutenir et intégrer les classes populaires dans l’écologie politique, porter la voix de l’écologie dans les ruralités », etc.



Marine Tondelier avec Laura Slimani ont présenté leur future motion baptisée La Suite.
© Laury-Anne Cholez/Reporterre


« Ce n’est pas la continuité ni la rupture », explique avec enthousiasme Marine Tondelier face à la presse. Son collectif a déjà publié une tribune dans Le Journal du dimanche signée par près de 1 500 personnes, notamment les cadors du parti. « Preuve que nos idées fédèrent », assure Marine Tondelier. Si elle n’est pas encore officiellement candidate, elle ne laisse pas de doute sur ses ambitions. D’autant qu’elle est soutenue par une bonne partie des cadres des Verts. « Elle sait tenir la boutique, on ne lui fera jamais rien faire contre les intérêts du parti », analyse la politiste Vanessa Jérome.
Les plus radicaux

Face à La Suite, le courant plus radical est incarné par deux tendances : La Force et Le Souffle, autour de la députée Sandrine Rousseau et d’Alain Coulombel, porte-parole d’Europe Écologie-Les Verts. Les deux motions convergent vers une même idée. « Politiser le congrès sur la radicalité pour porter un réel projet de rupture face aux enjeux de justice sociale et climatique. Comment sortir d’un parti de CSP+ urbain et Blanc ? Comment amener d’autres gens plus précaires à la politique ? Comment créer un maillage territorial avec des gens qui militent au quotidien ? » s’interroge Mélissa Camara, élue à Lille et rousseautiste.



Romain Rosso et Géraldine Boyer, qui présentent leur texte avec les membres du Souffle.
© Laury-Anne Cholez/Reporterre


Ce qui les différencie de la team Tondelier ? Ils n’ont jamais tenu les rênes du bureau exécutif. « Pendant trois ans, ceux qui ont été à la tête du parti n’ont rien fait. Pour préparer l’avenir, il faut faire monter de nouvelles personnes », assure Romain Rosso, du bureau exécutif régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et membre du Souffle. Son camarade Alain Coulombel renchérit : « Marine Tondelier s’inscrit dans la continuité de [Cécile] Duflot dont elle a été l’attachée parlementaire. Cela fait des années qu’elle est au bureau exécutif. Elle considère qu’elle seule a la légitimité pour diriger le mouvement. »
La multiplicité des motions

Entre ces deux grandes tendances, pas moins d’une douzaine de textes ont été rédigés et regroupés sur le site internet Une agora pour l’écologie. « Le parti n’a aucune obligation de mettre quoi que ce soit en place avant que le congrès ne soit convoqué en octobre, explique Hélène Hardy, membre du bureau exécutif. Mais nous sommes quelques-uns à avoir lancé ce blog pour intégrer les contributions au fur et à mesure qu’elles arrivent. »



Les différents textes, dont certains pourraient devenir des motions.
© Laury-Anne Cholez/Reporterre


Hélène Hardy est membre du Lien, future motion qui souhaite mettre l’accent sur les territoires et la diversité. Une idée lancée par Damien Melville, qu’ont rejointe l’eurodéputée et conseillère régionale des Hauts-de-France Karima Delli, ou encore Claire Desmares, présidente du groupe écologiste à la région Bretagne. « En interne, il n’y a pas de représentativité. Regardez la photo de ce matin avec tous les élus écologistes, soupire Naïga Stefel, conseillère départementale du Val-de-Marne. Si on ne se fait pas violence, on aura du mal à évoluer pour rassembler plus largement », dit elle.



L’équipe venue présenter le Lien, l’une des douze motions qui souhaite prendre la tête du parti.
© Laury-Anne Cholez/Reporterre


Une autre future motion est menée par Vincent Dubail, membre du conseil fédéral et proche de Yannick Jadot. Baptisé De l’ambition pour l’écologie politique, ce texte désire notamment lancer des états généraux de l’écologie pour dresser un état des lieux de la société, afin de mieux répondre aux besoins des électrices et électeurs.

Signalons aussi le collectif Refondation, porté notamment par Régis Godec, co-secrétaire régional EELV Midi-Pyrénées. Il plaide pour une troisième voie entre les radicaux et les institutionnels. « Les deux options sont complémentaires. Nous voulons défendre une société émancipatrice, avec un message positif qui permettrait d’embarquer les gens. » Mentionnons enfin une dernière contribution : la Cité écologique, rédigée par Frédéric Kalfon ainsi que Claire Monod, des anciens de Génération·s qui se revendiquent du chercheur Serge Audier. Ils plaident pour une réforme constitutionnelle « qui permette de faire advenir une société écologique qui puisse sortir de la croissance ».
Un foisonnement intellectuel

« Moi, je vais faire une motion pour dénoncer les motions, car j’en ai marre. Elles ont toutes le même programme à 90 % », s’exclame un militant rencontré sous le barnum... des motions. Il est en effet difficile, voire impossible pour un sympathisant lambda, de s’y retrouver entre tous ces textes et de comprendre les enjeux de pouvoir qui les sous-tendent. Mais ce foisonnement est aussi le signe d’une grande vitalité intellectuelle et démocratique au sein des Verts. Un parti qui demeure encore très horizontal, laissant le débat d’idées s’exprimer, les courants politiques s’affronter pour parfois se retrouver. Un fonctionnement à l’inverse de La France insoumise (LFI), une structure plus verticale, où la tête décide et où la masse suit les consignes. « Eux sont efficaces, mais ils devraient être plus démocratiques. Nous sommes très démocratiques, mais il faut qu’on soit plus efficaces », remarque Marine Tondelier.



De nombreux ateliers ont été organisés durant les journées d’été.
© Laury-Anne Cholez/Reporterre


Quelle alliance avec LFI ?

La France insoumise, et plus globalement l’alliance Nupes, est justement le gros point de divergence entre toutes ces motions. Les plus « radicaux » veulent renforcer ce partenariat au-delà du Palais Bourbon. « La Nupes n’est pas quelque chose qu’on prend et que l’on jette au gré des élections. Mais il faut poser la question des équilibres en son sein. On sort de la présidentielle où LFI est leader, mais pour les européennes l’écologie est toujours forte. Les équilibres doivent changer en fonction de ce que l’on veut porter », explique Sandrine Rousseau.

D’autres au contraire craignent que les Verts se dissolvent dans le parti de Jean-Luc Mélenchon. « Au début, on se définissait par rapport au Parti socialiste et on oubliait de parler de nous. Je ne veux pas que cela recommence avec la Nupes. Nous ne sommes pas obligés de faire de la Nupes partout et tout le temps », dit Marine Tondelier. Pour garder son indépendance, chaque parti de l’alliance a d’ailleurs organisé ses journées d’été le même week-end, mais dans ville différente. Les Insoumis étaient à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), près de Valence, le Parti socialiste à Blois (Loir-et-Cher) et le Parti communiste à Strasbourg.



Plusieurs milliers de personnes ont participé aux journées d’été à Grenoble.
© Laury-Anne Cholez/Reporterre


Toutefois, plusieurs élus ont fait des allers-retours entre ces villes. À Grenoble, dans la chaleur de l’amphithéâtre Louis Weil, plusieurs députés France insoumise, socialistes et communistes étaient présents jeudi soir lors de la plénière. Parmi les invités également, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT : « Il faut rester lucide : nous avons 90 députés fachos à l’Assemblée nationale. Cela n’était jamais arrivé. Il y a une réelle banalisation des idées racistes. Il faut aujourd’hui réussir à travailler ensemble, tout en préservant notre indépendance. Nous avons besoin de cette perspective politique. » Un bel appel à la l’union.

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François Asselineau

GAZ ALGÉRIEN : MACRON COUILLONNÉ PAR DRAGHI

• 26/11/2021 Les médias à la botte crient pour la N-ième fois au génie de Macron parce qu'il signe un traité de coopération avec Draghi.
Le "couple franco-italien" ainsi créé après le "couple franco-allemand" place la France, paraît-il, au centre du jeu européen.

• 25/3/2022 Les médias à la botte hurlent pour la N+1ème fois au génie de Macron parce qu'il annonce que la Commission européenne « aura mandat » pour faire des achats en commun de gaz.
C'est, paraît-il, un beau succès de la "Présidence française de l‘Union européenne" et cela prouve les bienfaits de cette Union européenne !

• 18/7/2022 Prenant tout le monde de court, Draghi va signer à Alger un colossal accord de fourniture supplémentaire de gaz algérien à l’Italie pour 4 milliards de dollars !
Draghi n'en a pas parlé à Macron malgré le "couple franco-italien" de novembre, n'a pas fait d'achat européen en commun malgré l'annonce de mars.

• 26/8/2022 Macron se rend en Algérie 5 semaines après Draghi dans l'espoir de signer un accord de fourniture en gaz comparable.
Mais le président Tebboune n'est d'accord que pour « un partenariat renouvelé, concret et ambitieux ».
Un intitulé ronflant pour camoufler du vide !
Ce «partenariat renouvelé et ambitieux» prévoit :
- la création d'une commission franco-algérienne sur la colonisation
- l'accueil en France de 8 000 étudiants algériens en plus du contingent annuel de 30 000 jeunes
- une rencontre de Macron avec des champions de breakdance

MAIS DU GAZ ? PAS QUESTION !

On apprend le même jour que l‘Algérie n'a plus de capacités de gaz à exporter.
Toute la marge qui lui restait a été vendue à l'Italie par l'accord signé en juillet !
Draghi a donc cocufié Macron avec maestria, en raflant tout le gaz pendant que le Mozart de la finance faisait du jet-ski.

On a aussi appris que le communiqué de victoire de Macron de mars dernier sur les « achats de gaz en commun par la Commission européenne » ne fut qu'un énième bobard de communication.
Dès que la France a quitté la prétendue "présidence de l'Union européenne", le discours de Macron a été mis à la poubelle.
 
Face à une gifle diplomatique et à un revers économique aussi cinglants, Macron a réagi avec un culot monstre.
Tel "Le renard et les raisins" dans la fable de La Fontaine, il a osé :
1/ affirmer que la France n'avait en fait pas besoin du gaz algérien alors qu'il était venu à Alger pour ça !
2/ se réjouir que l’Algérie ait tout vendu à l’Italie.

Conclusion
L'adage de Donald Trump selon lequel « Tout ce que Macron touche se transforme en merde » est une nouvelle fois vérifié.
Macron s'enfonce dans le mensonge pour tenter de cacher ses échecs phénoménaux en tout domaine.







Quand le réel percute l’idéologie…

Jacky Dufourcq

- 29/8/2022 - Nos chers journaux matinaux télévisés nous informent de la moyenne, oui la moyenne pas le maximum, d’âge du parc automobile français qui est de 12,2 ans.
Des Clio, des 207 dans une proportion importante, diesel de surcroît.
Pourquoi ces gens conservent-ils si longtemps des véhicules si anciens et d’une technologie dépassée.
Et bien, c’est une évidence parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement.
La nécessité est souvent l’argument qui conditionne les choix économiques et honni soit qui critique l‘astreinte budgétaire.
Mais alors comment ressentir l’injonction écologique, les interdictions de circuler, la propagande permanente pour « changer de modèle » adressées par les penseurs de la bifurcation climatique quand le réel de la fin de mois contraint en moyenne d’avoir un véhicule de plus de 12 ans d’âge ?
Être pauvre et même être seulement de revenus modestes est un combat permanent pour donner à sa famille le nécessaire, l’indispensable dans la dignité.
Alors cette stigmatisation écologique qui frappe en matière automobile la majorité des Français dans la réalité de l’obsolescence du parc automobile et de la difficulté pour eux d’acquérir un « bon véhicule » est simplement scandaleuse.
Elle frappe les « gens » dans la réalité de leurs contraintes.
Il faudra bien qu’un jour la Gauche repense ses relations avec les Écologistes et leur logorrhée populiste si elle veut renouer avec le Peuple.
« Les faits sont têtus, Camarades » devrait-on rappeler aux Communistes et Socialistes engagés dans une alliance avec le boboïsme écolo !
À intellectualiser en permanence, on en oublie la réalité de la condition « des gens » qui devrait être la base ou le départ d’une pensée politique pour le Peuple.
Le réel existe c’est tout !