H16
Comme le disait régulièrement
Hannibal Smith, il n’y a rien de tel qu’un plan qui se déroule sans accrocs et celui qui consiste à transformer à grands coups de pieds au derrière la riche société occidentale en société pauvre et désorganisée semble porter ses fruits : ça se transforme de plus en plus.
Dans cette « grande bascule » (pour reprendre les termes du Lider Enmêmetento), il est entendu que chaque Français devra faire de menus efforts en termes de consommation : d’énergie d’abord (fini les longues soirées d’hiver à la lumière électrique, n’est-ce pas), de carburants ensuite (fini les longs trajets en voiture pour aller au travail ou déposer les gamins à la crèche, vive le vélo cargo !), puis de viande (fini les barbecues trop virils et bienvenue aux petits insectes croustillants) et, enfin, de tout le reste. Pour une grande bascule, ce va être une belle bascule.
Et puisque bascule il va y avoir, autant qu’elle concerne un peu tout le monde en commençant par les gueux qui mangent de la viande, roulent en diesel et fument des Gitanes. Or, pour concerner d’un coup tout le monde, quel meilleur moyen que de s’attaquer directement à la nourriture et plus précisément à sa production ? Ici, le mot « attaquer » n’est pas anodin puisqu’il s’agit bien de porter le fer contre toute velléité de production un peu soutenue de nourriture en mettant fin, de façon planifiée et artificielle, à l’abondance que permet l’agriculture actuelle, celle qui utilise des engrais.
Ici, nulle surprise puisqu’on se rappelle que notre Président À Toux Tous a clairement précisé que le règne de l’abondance était terminé. Si l’on y ajoute sa récente déclaration expliquant qu’il entend faire subir la transition écologique à l’agriculture, plus aucun doute n’est possible :
Pour ceux qui ne comprendraient pas les (lourdes) implications que cette transition fait peser sur l’agriculture, rappelons qu’elle imposera de se débarrasser des engrais azotés ainsi qu’une réduction nominale des productions de différentes catégories de produits… Exactement ce à quoi sont actuellement confrontés les agriculteurs néerlandais et qui menace de faillite pure et simple une proportion affolante d’entre eux, au point de déclencher chez eux une colère légitime, des manifestations
depuis le mois de Juin, et dont je faisais mention dans un précédent billet qui détaille les grandes lignes de ce plan génialissime de pénuries et de famines prévisibles.
Car c’est bien un plan concerté que nos dirigeants continuent de mettre en place, obstinément et sans plus aucunement se soucier des peuples concernés : ce qui s’est passé au Sri Lanka, ce qui se passe actuellement aux Pays-Bas et ce que Macron entend pousser en France ne doit rien au hasard.
Il est vraiment stupéfiant, ce copier-coller des méthodes politiques actuellement appliquées avec une frénésie qui masque mal une certaine panique.
Jugez plutôt.
Après avoir consciencieusement diminué le nombre de lits des hôpitaux, on fait fermer des services entiers et on interdit d’exercer des personnels pourtant formés et valides sur des motifs artificiels pour aboutir à la conclusion que l’hôpital ne fonctionne plus.
Après avoir consciencieusement annoncé, planifié et orchestré la fermeture de centrales nucléaires au point de voir l’expertise nationale disparaître, après avoir poussé des énergies intermittentes aux rendements écologique, économique et énergétique catastrophiques, on aboutit à une situation inextricable où la France, jusqu’alors exportatrice d’énergie, doit en importer à très grands frais et menace de pénuries et de coupures.
Ce serait bien du diable si, après avoir annoncé puis mis en place dans l’agriculture une transition écologique consternante d’idiotie, on n’aboutissait pas dans quelques années au même résultat flamboyant d’une filière décimée et d’un pays, jadis exportateur massif de céréales, devant aller quémander sa subsistance à des voisins plus malins.
Oui, le plan se déroule comme prévu, c’est-à-dire de plus en plus mal pour le peuple lui-même qui ressemble de plus en plus à un encombrant paramètre dans le délire des Macron de ce monde. Et dans ce plan, il semble maintenant garanti que nous aurons des pénuries, à commencer par celles d’électricité – le brave Emmanuel l’a clairement annoncé.
Les pénuries de gaz ne tarderont pas plus, probablement parce
qu’on choisira de le vendre d’abord aux Allemands qui ont subtilement choisi, aussi obstinément que le reste, cette fameuse transition écologique qu’on nous badigeonne sur tous les domaines.
Ce plan ne serait pas complet sans un volet communicationnel bien rempli.
Ne vous inquiétez pas, là encore, tout se déroulera comme prévu : attendez-vous (aussi)
à des pénuries d’internet et de téléphone ne serait-ce que parce que les clowns gouvernementaux nous assurent qu’ils ont déjà fait le nécessaire (comme les masques, les vaccins et, finalement, absolument tout le reste). En somme, le gouvernement nous a assuré avoir déjà plongé ses gros doigts boudinés dans ces différents domaines ce qui nous garantit qu’il va y avoir des problèmes.
L’hiver approche et nous allons donc devoir, progressivement, nous passer d’énergie, de communication et de nourriture. Au contraire de nos gouvernants qui continuent de dépenser sans compter et quoi qu’il en coûte, il va tous nous falloir faire de grandes économies, couper les lumières surnuméraires pour « aplatir la courbe » et « éteindre le wifi pour sauver papy ». Mais une chose continuera de fonctionner quoi qu’il arrive : jamais le gouvernement ne vous demandera de couper votre radio ou votre télé pour économiser l’énergie.
C’est absolument nécessaire pour que le plan se déroule sans accrocs.