Translate

18 septembre 2022

L’Ukraine et l’effondrement des valeurs occidentales

Guy Mettan
journaliste indépendant suisse

Extrait d'Arrêt sur info du 16 septembre 2022

« Crimes contre crimes, accusations contre accusations, on n’est pas plus avancé si l’on regarde les choses avec un peu de distance. Et dans tous les cas, si l’on est honnête, force est de constater que l’on n’en sait trop rien pour l’instant et que, si l’on souhaitait juger l’agresseur supposé pour ses crimes, il faudrait d’abord commencer par soi-même.
De même, l’Occident, et Europe en particulier, aime à se poser en modèle de la liberté d’expression, comparé à une Russie qui les bafouerait sans vergogne. Mais comment expliquer alors que nos médias sycophantes piétinent tous les critères d’une information objective en prenant unanimement parti pour l’Ukraine sans écouter l’autre partie ? Altera pars audiatur disent pourtant les manuels de journalisme. Mercredi matin, trois experts débattaient au journal du matin sur France Culture, tous antirusses viscéraux, Edwy Plenel en tête. Où est le fameux pluralisme de la presse ? La diversité d’opinion ? Et pourquoi a-t-on purement et simplement interdit les médias russes RT et Sputnik de l’UE ? N’est-ce pas une atteinte crasse à la liberté d’expression, même quand on tente de la justifier sous prétexte de contrer « la propagande russe » ? Depuis quand la censure est-elle démocratique et représentative de la liberté d’expression ? Et comment justifier le traitement ignoble infligé à Julian Assange, Edward Snowden ou Chelsea Manning, parce qu’ils ont dénoncé les turpitudes de la NSA, les crimes américains en Irak ou les compromissions d’Hillary Clinton et du fils Biden ? »


Outre la propagande ininterrompue et la démonisation de tout avis contraire (exemple avec S. Royal), le fait de censurer les médias russes, un pays avec lequel nous ne sommes pas officiellement en guerre (et von der Leyen n'a aucune légitimité pour affirmer le contraire), est le signe de l'effondrement intellectuel et moral du camp du Bien, et de son tropisme totalitaire.
Vincent Verschoore

Plus le pouvoir nous ment, plus il se discrédite

Yann Thibaud

Plus le pouvoir nous ment, plus il se discrédite.
Plus il nous opprime, plus nous nous réveillons.
Plus il se montre injuste et inique, et plus nous décidons d'être souverains.
Voilà comment l'ombre, au final, œuvre pour la lumière.
Voilà pourquoi le pouvoir actuel travaille, qu'il le sache ou non, pour l'éveil ou le réveil de l'humanité.
Car, sans lui, nous continuerions à dormir d'un profond sommeil.


COMMENTAIRE

Il y aura toujours des endormis. De même que sous l'occupation nazie il y eut quelques résistants, pas mal de collabos et beaucoup de neutres par instinct de survie. Sauf que le totalitarisme aujourd'hui est beaucoup plus insidieux. Beaucoup de Français abrutis par les médias mainstream, les peurs artificielles liées au covid, au terrorisme islamique, à la guerre en Ukraine... sont prêts à se ranger derrière leur bourreau déguisé en sauveur face aux ennemis désignés. Réflexe reptilien, syndrome de Stockholm, que sais-je... Il faut voir la violence qu'on rencontre quand on se revendique patriote, identitaire, ou qu'on remet simplement en question le narratif officiel quant au covid, à l'Ukraine... Tout cela est en train de scinder le pays et va générer de violents affrontements... qui ont commencé puisque la violence dans les rues, les agressions, les viols, les meurtres ont explosé ces derniers mois, tandis que le wokisme avance ses pions pour un pseudo vivre ensemble qui ne prendra pas, et que se prépare peut-être une 3ème guerre mondiale... Le réveil n'est pas collectif, il est loin d'être général, il est le fait de quelques-uns. Le rouleau compresseur d'une propagande multiforme masquée derrière d'hypocrites bons sentiments (la faiblesse du Français post-chrétien) fait son œuvre. Quand on entend les merdes pseudo musicales qu'écoutent les jeunes, qu'on voit le succès d'influenceurs/ceuses tous plus débiles les uns que les autres, on comprend que l'idiocratie n'est plus une fiction, et qu'elle a du succès. Il est utopique, illusoire de croire à un réveil général de l'humanité. Ce ne sera jamais qu'une frange des populations...
Fred Himmer Curry

17 septembre 2022

Tromperie et asservissement

Yann Thibaud

Infliger des sanctions à son principal fournisseur d'énergie et provoquer, par là, l'effondrement de sa propre économie, traduit bien le mélange d'arrogance, de stupidité et de perversité, qui caractérise les actuels dirigeants européens !
Et le plus douloureux pour nous, les peuples trompés et asservis, est sans doute de réaliser que nous sommes décidément du mauvais côté de la barrière.
Car c'est désormais une minorité des états de la planète, qui soutient le point de vue et les décisions de l'Occident.
On assiste en effet aujourd'hui à un réveil des peuples non-occidentaux, qui n'acceptent plus la tutelle et la domination des États-Unis et de l'Europe, et qui entendent faire valoir et entendre leur voix, dans le concert des nations.
Toute la question est ainsi de savoir quand et comment le peuple occidental, lui aussi, va enfin se réveiller de son rêve bien-pensant et sacrificiel, de crédulité et de soumission envers des élites incapables et indignes, de résignation et d'acceptation de mots d'ordre et commandements absurdes, et finalement d'autodestruction sans limite !

Anne-Sophie Chazaud

Bonjour les amis

Simplement pour vous dire que je vous donne rdv le 1er octobre.

Je vous proposerai de me retrouver sur mon propre site que je lancerai enfin à cette occasion. Nous y serons plus tranquilles.

Là je n’arrive plus à me satisfaire de la forme Facebook, de ses écueils, de ses excitations et limites en tous genres et je vous prie de m’en excuser. Aussitôt publiés, les contenus et l’agitation qu’ils suscitent ne me satisfont pas et je les dépublie parce que je n’y trouve plus la forme, la tournure et le mode d’échange original que je souhaite leur donner. Et j’ai alors constamment l’impression, ce faisant, de contribuer à l’agitation que je dénonce. Ce doit être super agaçant pour vous et vous avez le droit donc de me maudire !
Mais je me rattraperai avec autre chose de mieux où je serai par conséquent davantage en accord avec moi-même.

Je reviens donc sous une autre forme, qui je l’espère vous satisfera également, tout bientôt. On y sera loin des TikTok, des YouTube et, je l’espère, du bruit, de l’agitation perpétuelle en tous sens. L’on essaiera, modestement, d’y remettre un peu de sens et de plaisir aussi…

D’ici là je vous signale que le Festival d’Ambronay a ouvert ses portes hier avec René Jacobs, ce fut sublime, et qu’il vous reste 3 semaines pour en profiter si vous en avez l’occasion.

Ce que je vais faire de ce pas.

À bientôt donc.

Jean Mizrahi

Un petit avant-goût de ce qui va nous tomber sur la tête : la faillite de nombreuses PME industrielles. J'aime beaucoup la comparaison de Martin Tixier de notre situation avec celle de la charge de la brigade légère en 1854 durant la guerre... de Crimée, ça ne s'invente pas. Nos dirigeants sont comme les généraux britanniques de l'époque qui ont envoyé une brigade d'élite au désastre militaire par pure stupidité. Nos dirigeants nous auront envoyés au désastre économique par pure stupidité. L'Histoire sera décidément cruelle avec l'Europe tant pour cette affaire que pour le COVID et ses invraisemblables absurdités.



Liberté d'expression sur Facebook

Michel Rosenzweig

Il semble que les modérateurs de Facebook, aidés de leur puissante intelligence artificielle, aient atteint la zone stratosphérique de l'imbécillité réticulaire. Voire pire.
Mais qu'est-ce donc que le pire ?
Et quel est donc l'objet de l'infraction qui mérite cette peine ?
90 jours de restriction pour avoir osé partager la vidéo où l'on voit la présidente de la Commission européenne, la légendaire Ursula von der Leyen, faire une petite démonstration de lavage de mains en chantant l'hymne européen comme un joyeux pinson.
On ne sait quel est l'objectif, mais ce dernier doit certainement se situer entre les précautions d'hygiène pour éviter d'être contaminé par le covid et les conseils pour économiser l'eau. Et pourquoi pas un mélange des deux.
Or, la modération prétend que cette séquence relève de la fausse information et que des vérificateurs polonais l'affirment, comme l'indique le texte lié à l'avis de restriction. Sauf que le texte est écrit en polonais.
Je ne saurai jamais, mais en fait je m'en tape, tellement c'est débile.
La médiacratie nous assène à longueur de journée que nous sommes en guerre, nous les démocraties, contre le régime dictatorial, autocratique, autoritaire, de Poutine.
Et que c'est au nom de nos valeurs que nous devons adhérer à cette guerre en soutenant le régime démocratique de l'état ukrainien
Puisqu'on vous le dit.
Alors bien sûr que le régime de Poutine pratique également la censure et qu'il pénalise quiconque osera émettre une opinion contraire à la doctrine de l'état qu'il représente.
Et que les peines encourues sont lourdes et dissuasives.
Mais au final, le résultat est le même : tu la boucles.
Les méthodes diffèrent, certes, mais l'objectif est le même et il est atteint.
Tu ne diras rien de contraire au narratif officiel, au dogme idéologique et politique, tu n'égratigneras point ton chef, que ce soit Vlad ou Ursula, tu la boucleras et tu obéiras.
Et c'est l'UE qui s'arroge le droit de dire ce que tu peux dire, que cela te plaise ou non au nom des valeurs de l'état de droit, des droits de l'homme et de la liberté d'expression.
Et ce sont les mêmes qui ne cessent de donner des leçons de morale, de démocratie, de liberté d'expression et de droits de l'homme.
L'URSS en a rêvé, l'UE l'a réalisé.
Ceci est une très mauvaise farce et nous sommes très mal barrés.

16 septembre 2022

mélimélo

⬦ Au cas où vous ne le sauriez pas, la reine Elisabeth est morte.

⬦ Que va devenir l'expression «ouais c'est ça, et moi je suis la reine d'Angleterre » que l'on avait l'habitude de dire pour marquer notre incrédulité ?

⬦ L'Inde nous revend du pétrole russe plus cher, et on apprend que la Chine fait pareil avec le gaz.
En somme on achète toujours russe... mais plus cher !

⬦ Au vu du prix du gaz et pour votre santé, je vous suggère de passer au crudivorisme !

⬦ La meilleure énergie, c'est celle qu'on ne consomme pas.
Emmanuel Macron le 5 sept. 2022

⬦ Le patronat se gargarise de la valeur travail, c'est quand il s'agit de rémunérer le travail à sa juste valeur que les choses se gâtent...

⬦ Les Français possèdent un net avantage pour le développement de la Résistance : l'ironie, l'humour, le sarcasme, la fantaisie et le second degré.
Ne nous laissons donc jamais gagner par la bien-pensance et « l'esprit de sérieux » !

⬦ Ceux que le troupeau déteste le plus, ce sont ceux qui pensent différemment, ce n'est pas l'opinion en soi mais l'audace de penser par soi-même, chose qu'ils ne savent pas faire. Arthur Schopenhauer

⬦ Un nouveau variant indétectable par les tests avec des sujets contaminés sans symptômes ?
Sûrement le variant de Shrödinger... on a le covid mais en même temps on ne l'a pas. Décidément ce virus est bien fourbe.

⬦ Ce qui est acquis par la violence souvent est effacé par une autre violence.

⬦ Comme le dit Platon dans son fameux mythe de la caverne, la lumière éclaire les ténèbres et celles-ci s'évanouissent automatiquement à son apparition.
Autrement dit, le mensonge ne peut durer longtemps en face d'un peuple en voie d'éveil.

⬦ Chaque fois que le pouvoir nous ment, nous menace, nous opprime et nous persécute, il ne fait que révéler sa véritable nature et, au final, se discrédite lui-même, œuvrant par là à sa propre défaite et à son anéantissement.

⬦ Ne pas mentir sur ce qu'on sait et résister à l'oppression.
Albert Camus

⬦ Vous pouvez avoir raison mais si l’information ne diffuse pas hors des cercles habituels, cela reste lettre morte.

⬦ Comme le système nous veut malades, anxieux, fatigués, résignés et déprimés, la première des résistances consiste à être en pleine santé et débordant d'énergie, d'envies, de projets et d'ardeur de vivre !
Yann Thibaud

⬦ Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti.
Albert Camus

⬦ Je suis assez impressionné par les « nostalgiques de la dictature », que l'on pourrait également appeler « professionnels de la soumission » ou encore « militants de l'aliénation ».
Hier, dans la montagne, je croise un gars faisant du jogging avec un masque, totalement seul sur des kilomètres.
J'ai eu presque envie de l'interviewer, admiratif, pour ainsi dire, devant un tel exploit, un tel sommet dans l'absurdité, la sottise et la névrose.
Quel artiste !
Yann Thibaud
Mouvement Français pour l'Indépendance

- 17/9/2022 - Nous vivons dans un tel échafaudage d'impostures empilées les unes sur les autres qu'il est parfois difficile de s'y retrouver.
Entre un pseudo-pouvoir, qui ne sert que de courroie de transmission de décisions qui sont prises ailleurs, une pseudo opposition qui ne cherche qu'à se maintenir au-dessus du seuil où les campagnes sont remboursées, sans jamais prendre le risque de s'emparer du pouvoir, une autre pseudo opposition qui n'aspire qu'à remplacer la courroie de transmission pour faire la même chose (mais en touchant sa commission au passage) et des commentateurs qui continuent de faire comme si tout cela avait un sens, et se gardent bien de poser clairement la question de l'indépendance (y compris certains pseudo-souverainistes).
Nous, nous prônons l'Indépendance de la France, avec un mot d'ordre très simple : replacer la Constitution française en position supérieure aux traités internationaux, y compris européens.
Comme la Pologne, comme l'Allemagne.
En supprimer les ajouts qui laissent penser le contraire.



La mise à mort du travail

Nico Naf

Rien ne serait plus comique que d’observer les néolibéraux en train de se faire les défenseurs de la « valeur travail » si ces derniers n’avaient pas tant annihilé le travail en dégradant les conditions des prolétaires depuis une quarantaine d’années. Il s’agit bel et bien d’un nouvel affront et d’un mépris de classe de la part de l’aristocratie financière vis-à-vis de ceux qui n’ont que leur force de travail comme source de revenus. Entendre Emmanuel Macron ou Nicolas Sarkozy évoquer la revalorisation du travail, ce serait un peu comme si Pablo Escobar et John Gotti avaient demandé à ce qu’on applique des peines plus lourdes pour les dealers de drogue et les gangsters.
Depuis la fin des années 70 et l’application des politiques néolibérales par Margaret Thatcher et Ronald Reagan qui ont été poursuivies par tous les pays membres de l’OCDE, gouvernements de gauche et de droite compris, des politiques de flexibilité du marché du travail ont été mises en œuvre. Ainsi ont été créés des boulots ultra précaires et flexibles comme les mini jobs en Allemagne, les contrats zéro heure au Royaume-Uni, les CDD à temps partiel en France, ce qui a provoqué une augmentation radicale du nombre de travailleurs pauvres. Les licenciements ont été assouplis et les conditions d’indemnisation des chômeurs ont été durcies notamment en Allemagne par les lois Hartz et en France par les lois Travail et la réforme Pénicaud de l’assurance chômage.
Mais c’est sans compter que le néolibéralisme a engendré ce que l’anthropologue David Graeber a appelé les « bullshit jobs » que l’on pourrait traduire par jobs à la con. Ces pseudo métiers surpayés de consultants, experts en marketing, avocats d’affaire, fiscalistes, lobbyistes, assistant manager... sont en réalité improductifs et ceux qui l’exercent passent leur temps à assister à des réunions, lire des mails ou rédiger des rapports ou des tableaux sur PowerPoint, à tel point que certains d’entre eux se sentant totalement inutiles tombent en dépression.
La mondialisation et la libre circulation des capitaux et des marchandises a également mis en concurrence les ouvriers et employés des pays industrialisés avec ceux des pays en voie de développement, accélérant ainsi la désindustrialisation et la tertiarisation/financiarisation des économies des pays riches d’un côté avec pour conséquences des délocalisations et du chômage de masse et produisant de l’autre une nouvelle forme d’esclavage moderne dans les pays pauvres, surtout en Asie du Sud Est. Au sein même des États, la concurrence a été organisée entre les travailleurs précaires et les migrants, certaines entreprises ne se privant pas d’exploiter au maximum la misère des sans-papiers travaillant au noir ou sous une fausse identité.
Mais le pire étant la destruction méthodique des métiers de la fonction publique : professeur, soignant, chercheur... dont la mission première est désormais de remplir des tonnes de paperasses afin de justifier leur rémunération au lieu d’exercer leur métier.
Tout cela s’est accompagné d’une nouvelle organisation du travail autour d’un management moderne déshumanisé et aliénant appliqué autant dans le secteur privé que public. Des objectifs inatteignables et des injonctions contradictoires ont été fixées pour les salariés entraînant ainsi la perte de sens, les burn out, le harcèlement des supérieurs et l’impression de faire toujours plus avec moins.
Désormais, l’horizon est encore d’aller plus loin et de développer ce que Gary Becker, économiste de l’école de Chicago et proche de Milton Friedman, appelle le capital humain, c’est à dire de développer l’ensemble des connaissances et des compétences des individus dans le but d’augmenter leur productivité et de leur assurer des revenus futurs, chacun devenant ainsi entrepreneur de lui-même. Loin de permettre aux travailleurs de devenir autonomes et d’accroître leurs capacités, le développement de la micro entreprise et de l’uberisation ces dernières années a réactualisé le travail à la tâche du XIXe siècle et a mis en perspective la faiblesse des rémunérations, la fragilité de la protection sociale, l'absence de perspectives professionnelles et les risques physiques et psycho-sociaux subis par les travailleurs des plateformes.
Le travail n’est pour les néolibéraux qu’une simple variable d’ajustement, une ligne comptable sur une fiche de paie. Les salaires sont désormais des coûts salariaux, les cotisations sociales des charges sociales. La préférence des néolibéraux va à la rente, au profit et à la compétitivité et non au travail. Si les entreprises du numérique cherchent tant à accélérer l’automatisation et la robotisation afin de remplacer l’activité humaine, c’est avant tout pour maximiser leurs profits en éliminant les coûts salariaux et ôter aux salariés tout rapport de force puisque les robots, eux, ne font jamais grève.
Loin de l’image que les néolibéraux se sont donnés comme défenseurs du travail pour écrire leur propre vérité, la réalité s’est traduite autrement dans les actes. Le capitalisme financier n’a eu pour conséquences que la mise à mort du travail, sa dépossession et la guerre des travailleurs entre eux.

Économisez, économisez, économisez, il en restera bien quelque chose !

H16

Le gouvernement est un petit malin et comme d’habitude, il a tout prévu : alors même que les températures extérieures ne sont pas encore problématiques, il sent bien que les prochaines semaines pourraient poser quelques soucis. C’est pour cela qu’il a dépêché la plus affûtée de ses membres pour lancer une belle campagne de propag d’information au sujet des économies d’énergies : à la suite du dernier conseil des ministres, la ministre de la Transition énergétique, une certaine Agnès Pannier-Runacher, a annoncé le lancement d’une campagne de communication le 10 octobre prochain.

Il faut bien ça ! La question est cruciale et comme l’annonce la ministresse, « chaque geste compte » au point que cette formule sera donc tympanisée utilisée comme slogan dans les prochaines semaines, ce qui nous permet au passage d’éviter les autres accroches publicitaires mièvres sur le mode « Petit citoyen, retiens bien : lorsque Gouvernemaman a froid, couvre-toi ! »

Pour arriver à cette idée au taux de fulgurance tout à fait en accord avec les stupéfiantes performances passées de la brave Agnès, le conseil des ministres a beaucoup planché et rétrospectivement, nous ne pouvons qu’applaudir cette solution proposée tant elle tranche avec les habituelles proposition de Grenelle ou de numéro vert « Alerte Maison Gelée » qui semblaient pourtant se profiler.


Au passage, on devrait s’interroger sur ce que peuvent vraiment faire les Français en matière d’économies d’énergie palpables et sensibles dans la conjoncture actuelle.

En effet, qui va se lancer, maintenant, dans l’isolation de sa maison ? Si on ne l’a pas déjà fait dans les trois ou quatre dernières années et ce alors que les prix étaient déjà sur la pente ascendante, et qu’en plus, le gouvernement multipliait les incitations notamment fiscale et les messages notamment niais favorisant le passage à l’acte, c’est probablement que tout ceci est hors de portée budgétaire ou ne serait pas amorti par les gains espérés. Les quelques cas d’exceptions ne raboteront pas significativement les consommations hivernales françaises…

Quant à arrêter les dépenses inutiles, qui diable s’emploie de nos jours à dépenser l’énergie sans compter ? Qui peut se le permettre, si ce ne sont ces administrations qui isolent fort mal leurs vieux bâtiments, ces services publics que l’équilibre budgétaire ennuie et, assez globalement, ces mêmes politiciens dont les factures sont payées par leurs électeurs ou les assujettis ?


En fait, l’antienne « Coupez votre wifi pour sauver Papy » ne tient pas ; outre que ce genre d’équipements ne consomme que quelques watts (à comparer au lave-linge, plaque de cuisson ou aspirateur qui en brûlent des centaines dans le même temps), personne ne va passer son temps à éteindre et allumer ces appareils. C’est aussi grotesque que ridicule et parfaitement illustratif de ce que nos clowns à roulette gouvernementaux sont capables d’imaginer.

Bref, en fait d’économies à faire pour les Français, on ne doit pas être déjà trop loin de l’optimal.

Notons au passage que, comme pour les carburants, l’essentiel des factures d’énergie est constitué de taxes et qu’avec l’augmentation récente et fulgurante des prix, les recettes de l’État à ce niveau là n’ont jamais été aussi dodues. On devra s’interroger sur ce qu’il advient de toutes ces taxes qui sont ainsi récoltées et qui ne parviennent pourtant pas à faire fonctionner ni les hôpitaux, ni les écoles, ni une armée redoutable, une justice impeccable et une police aux petits oignons, ni même garantir un réseau routier propre comme un billard, la Tour Eiffel allumée 24/24 7/7, la fibre dans tous les foyers, ou même une capitale propre tant qu’on est dans le délire.


Plus concrètement, on comprend qu’on doit s’attendre à des coupures ciblées, limitées et probablement orchestrées pour qu’elles ne passent pas inaperçues avec un impact non nul, mais ni trop longues ni trop fortes pour éviter des mouvements de foule globalement pacifiques trop violents. Tout porte à croire que notre gouvernement, cornaqué par les petits cabinets malins (reconduits dernièrement pour quelques millions d’euros) experts du « nudge », va simplement préparer le terrain.

Car oui, avec cette campagne, nous ne faisons pour le moment que repousser l’étape suivante, inéluctable, à savoir celle des pénuries, qui seront finement provoquées et qui permettront deux choses.

La première sera la désignation de coupables qui seront à l’évidence des climato-sceptiques voire climato-négationnistes ou, en tout cas, des égoïstes individualistes voire des ultralibéraux qui mangent des chatons communistes au petit déjeuner. Cette désignation des coupables permettra de facilement polariser la foule et de diriger sa colère (provenant d’une multiplication inhabituelle de foyers, de repas et de douches froides) : au lieu de s’en prendre aux responsables réels que sont nos dirigeants imbéciles, voilà tout désigné ces individualistes qui se la jouent égoïstes et baignent dans l’opulence carbonée d’une température douillette d’un foyer correctement chauffé, les vilains.

La seconde sera l’indispensable préparation du terrain à la phase suivante de ces pénuries : tout le monde ayant goûté à l’infâmie des douches froides, des repas tièdes et des bières chaudes, il sera alors aisé de rappeler que, moyennant quelques règles simples, tout cela peut être évité en incitant intelligemment les uns et les autres à jouer le jeu des économies. Ici, « inciter » est lourdement tinté de coups de matraques républicains de persuasion, d’amendes poivrées explicatives et de délations préventives, bien sûr.

Dès lors, quoi de mieux qu’un habile Pass Carbone dans lequel les familles disposeront d’un quota d’énergie disponible qu’elles pourront ensuite utiliser à leur guise ! Voilà, affaire résolue ! Agnès n’y a pas encore pensé (elle n’est pas équipée pour) mais gageons qu’on va vite lui souffler ça à l’oreille (et ça va y faire de la musique).

Bonus additionnel : ces tickets de rationnement électroniques d’un nouveau genre seront fort pratiques puisque ce Pass Carbone pourra être cumulé avec le Pass Sanitaire qui reviendra en force alors que réapparaîtront de nombreuses vagues épidémiques aussi invisibles qu’indispensables pour écouler les millions de dosettes miracles que l’Union européenne a achetées aux fabricants.

Il n’est pas beau, ce grand reset macronien ? Oui, certes, tout ceci sent bon l’Agenda 2030 poussé en 2023…

Cependant, sept ans d’avance pour des étatistes forcenés, c’est plus que remarquable, c’est louche. Et s’ils devaient réussir, cela poserait la question de la complicité du peuple.