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19 septembre 2022

Le cas d’Ursula von der Leyen

Gilles Casanova

« Ils sont tombés »

Un coup d’État de grande envergure se déroule sous nos yeux, mais – aidée par les médias des milliardaires dont les journalistes sont plus encore convaincus que corrompus – la population regarde ailleurs.
Elle n’a jamais été élue par aucun des peuples des Nations qui composent cette organisation internationale qui porte le nom d’Union européenne.
Elle préside la Commission européenne, qui n’est qu’une des instances qui administrent cette organisation internationale. Selon les traités qui constituent cette organisation internationale, les pouvoirs de cette commission sont limités, et les pouvoirs de la présidente de la Commission elle-même, le sont beaucoup plus encore.
Or, insensiblement depuis l’arrivée du Covid-19, puis de plus en plus fortement depuis l’évolution militaire du violent conflit déclenché en 2014 par les États-Unis et certains de leurs alliés en Ukraine, elle se comporte comme si elle était l’impératrice toute puissante d’un Empire, sur lequel elle exerce un pouvoir de fer, violant non seulement les règles de cette organisation internationale, mais les lois des États et Nations qui en sont membres.
En général, lorsque l’on essaye de mettre en place une dictature ou un pouvoir personnel à tendance autocratique, c’est rarement pour défendre et promouvoir la vertu, quels que soient les discours de couverture utilisés pour habiller les diverses manigances indispensables à l’opération.
Le cas d’Ursula von der Leyen confirme ce que l’Histoire nous a enseigné.
Liée personnellement au laboratoire états-unien Pfizer, qui a engrangé plusieurs dizaines de milliards à l’occasion de la pandémie, elle a procédé à l’achat de centaines de millions de doses de vaccin, au nom des États membres de cette organisation, sans qu’aucune procédure transparente n’ait présidé à cela.
Elle a d’ailleurs pris soin depuis, de refuser – avec une véhémence confirmée – de transmettre les SMS qu’elle a échangés avec le dirigeant de cette compagnie, qui sont pourtant demandés avec insistance par les instances régulières de cette organisation internationale !
Elle avait précédemment imposé l’achat de millions de doses d’un médicament extrêmement coûteux – 2340 dollars par personne traitée –, le Remdesivir, dont rien n’indiquait qu’il eût la moindre capacité de combattre la maladie, et dont toutes les études ont prouvé depuis que le seul effet qu’il pouvait avoir était négatif.
Elle imposera ensuite un strict contrôle des populations à l’aide de QR codes, mais tout cela vous l’avez vécu vous-même.
Le conflit ukrainien fut initié en 2014 par un coup d’État baptisé par ses initiateurs « Euro-Maïdan ». Il était présidé en personne par le vice-président des États-Unis lui-même, Joe Biden, dont le fils est connu pour avoir des activités financières et privées spectaculaires en Ukraine. Il était à la tribune lorsque la foule présente décida – sur l’instigation de la tribune – l’interdiction dans tous les domaines de la langue russe, langue parlée par 45 % de la population ukrainienne, ce qui ne pouvait que conduire à un conflit de haute intensité. Ce conflit avait déjà fait 14 000 morts au début de cette année 2022 lorsque la Russie décida d’y intervenir aussi, selon les mêmes modalités que les pays de l’OTAN utilisèrent un si grand nombre de fois fièrement sous le nom : « Ingérence humanitaire ».
Est-ce un hasard, est-ce une curiosité, ou est-ce un autre phénomène, les États-Unis d’Amérique n’interviennent jamais, ne suscitent jamais de conflits, n’envoient matériel et conseillers militaires en abondance, ne bombardent massivement – au nom de la vertu et de la démocratie – que des pays qui ont pour caractéristique, soit de disposer de fortes réserves d’hydrocarbures dans leur sous-sol, soit d’être traversés par des pipelines stratégiques dans ce même domaine des hydrocarbures.
En général, l’Histoire nous montre que la première victime d’un coup d’État, c’est la liberté d’expression. Ce sont les organes de presse, quels que furent les moyens techniques existants à l’époque des événements, qui sont bâillonnés par le nouveau pouvoir autoritaire.
Fort logiquement, dès les premiers jours de cette intervention russe, la Kaiserin autoproclamée décida l’interdiction – en violation absolue des lois des États et des Nations qui constituent l’organisation internationale UE – des chaînes de télévision à même de critiquer son action, puisqu’elles n’appartenaient pas à la poignée de milliardaires qui contrôlent l’information en Europe occidentale, les chaînes du groupe RT.
Donc on voyait bien se mettre en place d’abord la dilapidation des moyens financiers, la corruption, l’autoritarisme, et l’interdiction de la liberté d’expression, on devait bien en arriver à des éléments un peu plus consistants qui justifient ce coup d’État.
Comme toujours chez les USA et leur personnel politique supplétif à l’étranger, l’opération exhale immanquablement un parfum de pétrole et de gaz naturel.
Après avoir décrété un embargo sur le gaz russe, voté par aucune instance démocratique d’aucun des États qui composent l’organisation qui siège à Bruxelles, elle déclara qu’il était inadmissible que la Russie cesse alors de lui livrer son gaz, dont elle voulait fixer elle-même le prix, et qu’elle refusait par ailleurs de payer.
C’est dans ce genre de situation que souvent les apprentis dictateurs confinent au comique troupier.
Elle décida donc souverainement de se tourner vers le très vertueux et très démocratique Azerbaïdjan, qui allait maintenant fournir – à sa demande – des populations qui n’avaient rien demandé, en pétrole et en gaz naturel.
Après s’être montrée en majesté avec l’autocrate local, elle lui a donc discrètement donné l’autorisation de reprendre les massacres d’Arméniens auquel il apprécie de se livrer régulièrement, dans un conflit déjà bien ancien et bien meurtrier.
Ainsi donc voilà la vertueuse, celle qui fait pleurer Margot chaque jour sur le sort des Ukrainiens-victimes-de-Poutine, qu’elle veut envoyer devant la cour pénale internationale – tout en gardant l’œil sec sur le conflit de haute intensité qui se déroule au même moment au Yémen, où des armes européennes, des avions européens, déversent sur des populations civiles des bombes européennes – la voilà qui bénit le massacre de chrétiens d’Arménie !
Nous avons les ingrédients du coup d’État, sous la forme de la prise du pouvoir, mais nous avons aussi tout ce qui va avec, sous la forme de la mise en place d’une forme dictatoriale progressive, qui finit toujours par faire couler le sang des innocents.
La morale, dont elle se pare chaque jour abusivement, les « Valeurs » dont elle dit être la garante, elles ont été très bien définies, il y a déjà plus de 150 ans par le gendre du Baron von Wesfalen, et beau-frère du ministre de l’intérieur de Prusse de l’époque : « Les eaux glacées du calcul égoïste » !
Qu’est-ce qui est le plus révoltant, cette prise de pouvoir, ce discours politique tenu chaque jour au nom de nations dont la tradition n’a rien à voir avec ce qu’elle raconte, ou bien la passivité dans laquelle elle se déroule, y compris lorsqu’elle fait couler – pour protéger la « valeur hydrocarbure » – le sang des chrétiens d’Arménie ?

Coupe du Monde en terre d'islam radical

Bouffanges Bfg

- 19/9/2022 - Au début, tu sais, il n'y eut guère plus qu'une indignation molle, de celles que l'on exprime face aux tracas subalternes de la vie. Quand le Qatar se vit attribuer l'organisation de la Coupe du Monde, nous étions en 2010. C'était il y a une éternité ! Certes, le Qatar n'enthousiasmait pas les plus démocrates d'entre nous ; mais somme toute, nous venions d'organiser des JO d'été à Pékin, nous allions organiser des JO d'hiver en Russie et, dans la lancée, nous retournerions en Chine. Et puis, tiens, on ferait même une Coupe du Monde en Russie, histoire de boucler la boucle. Alors bon... Ce n'était guère plus que la routine, un menu nid-de-poule sur l'autoroute de la modernité.
Peu après, quelques voix se sont élevées pour soupçonner que certains membres de la FIFA auraient perçu des "encouragements" à voter intelligemment. Certains, du bout des lèvres, allaient jusqu'à appeler ça corruption. L'affaire fit tant de clapotis que certaines têtes furent coupées. Mais que faire de plus ? Remettre en cause le résultat des votes ? Après tout, c'était le Qatar, on ne pouvait pas vraiment s'attendre à ce qu'ils n'achetassent pas ce qui peut s'acheter. D'ailleurs, entre temps, ils s'étaient offert le PSG avec des arguments sonnants et trébuchants, ce qui offrait enfin l'espoir que le plus grand club de France cesse de trébucher et de se faire sonner en Ligue des Champions. Alors bon... Ce n'était guère plus que la routine, un menu flash de radar sur l'autoroute de la mondialisation.
Évidemment, ensuite, il fallut construire les infrastructures. Et les immenses stades nécessaires à la grand-messe du foute, ça ne pousse pas en arrosant le sable. Il y avait urgence, alors comme nous l'enseigne infailliblement l'Histoire, quand il s'agit de construire vite et grand, rien de mieux que l'esclavage. Oh ! L'esclavage ! Tout de suite les grands mots ! Peut-être ces travailleurs étaient-ils d'humbles héraults tout entiers dévoués à la cause du foutebale ? D'ailleurs, les quelques moutons noirs cupides qui osèrent réclamer une paie furent renvoyés à domicile avec la plus stricte des fermetés. Mais entre le Guardian, qui recense un minimum de 6500 morts, et l'appareil officiel du Qatar, qui en dénombre 37, qui détient la vérité ? Alors bon... Ce n'était guère plus que la routine, un petit bouchon sur l'autoroute de la civilisation.
Là où ça a commencé à coincer un peu aux entournures (et au col, aussi), c'est quand on s'est aperçu que le Qatar était islamique. On n'avait pas vraiment conscience de cela, avant. Rapport au fait que le Qatar semblait vouloir ressembler aux plus belles démocraties occidentales, à grands coups d'architecture ambitieuse et de pétrodollars (pardon, de riyals). Mais après 2010, il y eut 2015 et le grand festival des attentats. Charlie Hebdo, Bataclan. Et après 2015, il y eut 2016 : Bruxelles, Nice. Puis 2017, 2018, et plein d'autres nombres en 201... Et chaque année apportait son lot d'attentats islamistes, en France ou ailleurs. Et l'idée d'une Coupe du Monde en terre d'islam radical est devenue moins rock'n roll. Le Qatar ne semblait pas parti pour être le prochain Woodstock. Cela dit, le Qatar se défendait d'être islamiste. Islamique seulement. Islam ferme, résolu, mais certainement pas radical. D'ailleurs, à la différence de l'Arabie Saoudite voisine, qui décapite comme d'autres prennent leur café le matin (81 en une seule journée en 2022, dans un accès de ferveur dévote), le Qatar n'exécute plus personne depuis bien longtemps. À part en 2021, mais il s'agissait d'un Népalais. Alors bon... Ce n'était guère plus que la routine, un petit vomi sur le bord de l'autoroute de l'œcuménisme.
Pour beaucoup, la problématique s'est concrétisée tardivement, au début de l'été. On s'est rendu compte de ce qu'islamique voulait dire lorsque le Qatar a fait savoir qu'une certaine tolérance serait de mise pendant la Coupe du Monde en ce qui concerne la loi locale sur les relations hors mariage. En temps habituels, toute relation hors mariage, ou pire adultérine, ou pire homosexuelle, ou pire sodomite, était passible de peine de mort, ou a minima de coups de fouets et d'emprisonnement. Bizarrement, le monde n'a pas forcément ressenti cette précision comme une preuve de la grande tolérance du Qatar. Mais bon... Ce n'était guère plus que la rout... Enfin bref, là oui, on commençait à sentir un peu que l'autoroute avait deux trois malfaçons dans l'enrobé.
Et enfin, pour la plupart, la prise de conscience est survenue après l'été 2022. On sortait de la plus longue canicule de l'histoire moderne, on n'avait plus d'eau depuis des semaines, des pays entiers étaient sous les eaux, la guerre en Ukraine provoquait une flambée des prix de l'énergie et laissait augurer un hiver bas en couleurs. Soudain, les images de ces immenses stades perdus au milieu du désert, tempérés par des batteries de climatiseurs grands comme des réacteurs de Boeing 737, sont apparues comme un signe frappant de décalage temporel. On ne pouvait plus prétendre que ce n'était rien, que c'était comme ça.
Voilà, maintenant tu sais comment, en douze années de temps, la Coupe du Monde au Qatar, avec ses stades bâtis sur des ossuaires, est devenue le symbole de la corruption, de l'atteinte aux droits humains, du dédain face à la catastrophe climatique, tout ça pour le plaisir de voir courir quelques milliardaires en culottes courtes. Voilà, mon fils, comment elle est devenue le symbole ultime du cynisme de notre civilisation. Et voilà comment elle est devenue l'instant où le monde s'est rendu compte que ce pouvait être le début de la fin ; ou le début d'autre chose. Tu n'étais pas né en 2010. Ton frère avait un an. Vous n'y pouviez rien. Et je croyais n'y rien pouvoir non plus. Mais quand on est nombreux à n'y rien pouvoir, on finit par pouvoir un peu.



18 septembre 2022

Une va-t-en-guerre élue par personne

Jonathan Sturel

Brochette de rombières ménopausées déguisées en drapeau ukrainien au Parlement européen.
La sorcière du milieu, je ne veux même pas écrire son nom, a déclaré qu'il ne fallait pas aller vers l'apaisement contre la Russie. Déclaration belliciste d'une va-t-en-guerre élue par personne, qui se retrouve on ne sait comment à la tête d'une institution hors sol qui souffle sur les braises au risque de provoquer un incendie.
Il y a quelques mois, la mèche folle de Londres, Boris Johnson, accusait Poutine de « masculinité toxique » et prétendait que si le président russe avait été une femme, il n'aurait pas fait la guerre.
Cette photo démontre la fausseté de son propos : les femmes, dès qu'elles ont du pouvoir, non seulement en usent autant que les hommes pour faire le mal, mais peut-être encore plus qu'eux pour rattraper leur retard. Le fameux zèle des convertis qui se sentent obligés d'en faire des tonnes pour se faire pardonner d'être entrés plus tardivement que les autres en religion.
Le féminisme au pouvoir n'arrêtera pas les guerres, il les fera seulement déclarer par des femmes.

Sandrine Rousseau, VRP de l’homme-soja et de la femme-quinoa

Marc Alpozzo
philosophe et essayiste

Sandrine Rousseau (Photo Berzane Nasser/ABACA)

De l’« homme enceint » à l’« androcène », en passant par l’écoféminisme et le cyberharcèlement, sans compter les polémiques autour du « barbecue comme symbole de virilité », on trouve aujourd’hui, au milieu de la grisaille de notre époque, de quoi s’étonner, voire s’inquiéter du niveau du débat politique désormais. Certes, Sandrine Rousseau n’est pas l’égale de son avatar Sardine Ruisseau, sorte de parodie tweetesque sur Tweeter, même si Sardine fait franchement rire, alors que Sandrine n’arrive même plus à nous faire pleurer.

Nous ne dirons jamais assez que la politique est devenue aujourd’hui un pur spectacle, pour le buzz sur les réseaux sociaux et les vaines polémiques. Sandrine Rousseau, encore inconnue, cinq ans plus tôt, est devenue la nouvelle comique, sorte de bouffon du roi, ou plutôt non, je devrais dire bouffonne du roi, bateleuse, amuseuse, cabotine, matassine, pantine, comique.e (ne jamais oublier l’écriture inclusive, ne jamais oublier l’écriture inclusive, ne jamais oublier l’écriture inclusive…)
 
Sandrine Rousseau a du génie

Alors disons-le, si Sandrine Rousseau n’a peut-être pas beaucoup de talent pour la vraie politique, elle a en revanche du génie lorsqu’il s’agit de faire parler de sa personne, et dans certains milieux, on va même jusqu’à la comparer à Éric Zemmour ; elle serait donc une Zemmour de gauche ! Rien que ça !

À propos de la députée Europe Écologie-Les Verts (EELV) de Paris, le philosophe de gauche Michel Onfray n’hésite même plus à dire : « C’est un délire cette femme, je me demande comment on peut créer autant de sottises régulièrement. » On pouffe. Or, que dire de tels propos, sinon qu’ils sont exacts, intacts, surtout devant une telle m’as-tu-vu, une telle folâtre ? Voilà que le ton est donné, mais ce n’est pas non plus excessif, tant Sandrine Rousseau marche sur l’eau, vole dans les airs, guérit les lépreux, redonne la vue aux aveugles, et chasse, bien sûr, les marchands du Temple, qui ne sont autres que ces représentants du patriarcat, vieux mâles blancs dominants, et redevables de tous les malheurs du monde, même les tempêtes, les tsunamis, les tremblements de terre, et évidemment le réchauffement climatique.

Les hommes, des bouc-émissaires

Bientôt responsables de la fin du monde, les mâles sont de merveilleux boucs-émissaires, sous les coups de boutoir de Sandrine Rousseau. Oui, vous l’avez bien compris, Sandrine Rousseau se prend pour Jésus, elle se prend pour le Christ, mais bien sûr, le Christ 1.0, autrement dit la Christe, avec un e, prière de ne pas oublier l’écriture inclusive, Messieurs !

Et, vous l’avez tout autant compris, cette tribune ne sera pas tendre avec cette nouvelle figure de la bien-pensance féministe, et de la novlangue de ce début de siècle, tant celle-ci agite des chiffons rouges partout, en prétendant attaquer la phallocratie et la misogynie, qu’elle accuse d’écraser le nouveau grand combat néoféministe.

C’est pourtant sans haine qu’il me faudra écrire cet article, moins pour arrêter Sandrine Rousseau que rien n’arrête dans la mauvaise foi et le besoin de faire parler de soi, que pour retrouver un commencement d’esprit critique, et par besoin d’y voir plus clair. D’autant qu’une foultitude de questions peut d’emblée se poser. En commençant par celle de la rationalité, celle de la puissance, et celle du pouvoir.

Celle de la rationalité d’abord. Lorsque Michel Onfray accuse indirectement Sandrine Rousseau d’avoir trois neurones, c’est finalement moins d’un défaut d’intelligence dont la dame verte souffre, que d’une déficience de rationalité. Et si la députée dans la 9e circonscription de Paris déclenche autant de polémiques, comptons moins sur le bon sens de ses déclarations que sur leurs excès, largement voulus et réfléchis.

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L’Ukraine et l’effondrement des valeurs occidentales

Guy Mettan
journaliste indépendant suisse

Extrait d'Arrêt sur info du 16 septembre 2022

« Crimes contre crimes, accusations contre accusations, on n’est pas plus avancé si l’on regarde les choses avec un peu de distance. Et dans tous les cas, si l’on est honnête, force est de constater que l’on n’en sait trop rien pour l’instant et que, si l’on souhaitait juger l’agresseur supposé pour ses crimes, il faudrait d’abord commencer par soi-même.
De même, l’Occident, et Europe en particulier, aime à se poser en modèle de la liberté d’expression, comparé à une Russie qui les bafouerait sans vergogne. Mais comment expliquer alors que nos médias sycophantes piétinent tous les critères d’une information objective en prenant unanimement parti pour l’Ukraine sans écouter l’autre partie ? Altera pars audiatur disent pourtant les manuels de journalisme. Mercredi matin, trois experts débattaient au journal du matin sur France Culture, tous antirusses viscéraux, Edwy Plenel en tête. Où est le fameux pluralisme de la presse ? La diversité d’opinion ? Et pourquoi a-t-on purement et simplement interdit les médias russes RT et Sputnik de l’UE ? N’est-ce pas une atteinte crasse à la liberté d’expression, même quand on tente de la justifier sous prétexte de contrer « la propagande russe » ? Depuis quand la censure est-elle démocratique et représentative de la liberté d’expression ? Et comment justifier le traitement ignoble infligé à Julian Assange, Edward Snowden ou Chelsea Manning, parce qu’ils ont dénoncé les turpitudes de la NSA, les crimes américains en Irak ou les compromissions d’Hillary Clinton et du fils Biden ? »


Outre la propagande ininterrompue et la démonisation de tout avis contraire (exemple avec S. Royal), le fait de censurer les médias russes, un pays avec lequel nous ne sommes pas officiellement en guerre (et von der Leyen n'a aucune légitimité pour affirmer le contraire), est le signe de l'effondrement intellectuel et moral du camp du Bien, et de son tropisme totalitaire.
Vincent Verschoore

Plus le pouvoir nous ment, plus il se discrédite

Yann Thibaud

Plus le pouvoir nous ment, plus il se discrédite.
Plus il nous opprime, plus nous nous réveillons.
Plus il se montre injuste et inique, et plus nous décidons d'être souverains.
Voilà comment l'ombre, au final, œuvre pour la lumière.
Voilà pourquoi le pouvoir actuel travaille, qu'il le sache ou non, pour l'éveil ou le réveil de l'humanité.
Car, sans lui, nous continuerions à dormir d'un profond sommeil.


COMMENTAIRE

Il y aura toujours des endormis. De même que sous l'occupation nazie il y eut quelques résistants, pas mal de collabos et beaucoup de neutres par instinct de survie. Sauf que le totalitarisme aujourd'hui est beaucoup plus insidieux. Beaucoup de Français abrutis par les médias mainstream, les peurs artificielles liées au covid, au terrorisme islamique, à la guerre en Ukraine... sont prêts à se ranger derrière leur bourreau déguisé en sauveur face aux ennemis désignés. Réflexe reptilien, syndrome de Stockholm, que sais-je... Il faut voir la violence qu'on rencontre quand on se revendique patriote, identitaire, ou qu'on remet simplement en question le narratif officiel quant au covid, à l'Ukraine... Tout cela est en train de scinder le pays et va générer de violents affrontements... qui ont commencé puisque la violence dans les rues, les agressions, les viols, les meurtres ont explosé ces derniers mois, tandis que le wokisme avance ses pions pour un pseudo vivre ensemble qui ne prendra pas, et que se prépare peut-être une 3ème guerre mondiale... Le réveil n'est pas collectif, il est loin d'être général, il est le fait de quelques-uns. Le rouleau compresseur d'une propagande multiforme masquée derrière d'hypocrites bons sentiments (la faiblesse du Français post-chrétien) fait son œuvre. Quand on entend les merdes pseudo musicales qu'écoutent les jeunes, qu'on voit le succès d'influenceurs/ceuses tous plus débiles les uns que les autres, on comprend que l'idiocratie n'est plus une fiction, et qu'elle a du succès. Il est utopique, illusoire de croire à un réveil général de l'humanité. Ce ne sera jamais qu'une frange des populations...
Fred Himmer Curry

17 septembre 2022

Tromperie et asservissement

Yann Thibaud

Infliger des sanctions à son principal fournisseur d'énergie et provoquer, par là, l'effondrement de sa propre économie, traduit bien le mélange d'arrogance, de stupidité et de perversité, qui caractérise les actuels dirigeants européens !
Et le plus douloureux pour nous, les peuples trompés et asservis, est sans doute de réaliser que nous sommes décidément du mauvais côté de la barrière.
Car c'est désormais une minorité des états de la planète, qui soutient le point de vue et les décisions de l'Occident.
On assiste en effet aujourd'hui à un réveil des peuples non-occidentaux, qui n'acceptent plus la tutelle et la domination des États-Unis et de l'Europe, et qui entendent faire valoir et entendre leur voix, dans le concert des nations.
Toute la question est ainsi de savoir quand et comment le peuple occidental, lui aussi, va enfin se réveiller de son rêve bien-pensant et sacrificiel, de crédulité et de soumission envers des élites incapables et indignes, de résignation et d'acceptation de mots d'ordre et commandements absurdes, et finalement d'autodestruction sans limite !

Anne-Sophie Chazaud

Bonjour les amis

Simplement pour vous dire que je vous donne rdv le 1er octobre.

Je vous proposerai de me retrouver sur mon propre site que je lancerai enfin à cette occasion. Nous y serons plus tranquilles.

Là je n’arrive plus à me satisfaire de la forme Facebook, de ses écueils, de ses excitations et limites en tous genres et je vous prie de m’en excuser. Aussitôt publiés, les contenus et l’agitation qu’ils suscitent ne me satisfont pas et je les dépublie parce que je n’y trouve plus la forme, la tournure et le mode d’échange original que je souhaite leur donner. Et j’ai alors constamment l’impression, ce faisant, de contribuer à l’agitation que je dénonce. Ce doit être super agaçant pour vous et vous avez le droit donc de me maudire !
Mais je me rattraperai avec autre chose de mieux où je serai par conséquent davantage en accord avec moi-même.

Je reviens donc sous une autre forme, qui je l’espère vous satisfera également, tout bientôt. On y sera loin des TikTok, des YouTube et, je l’espère, du bruit, de l’agitation perpétuelle en tous sens. L’on essaiera, modestement, d’y remettre un peu de sens et de plaisir aussi…

D’ici là je vous signale que le Festival d’Ambronay a ouvert ses portes hier avec René Jacobs, ce fut sublime, et qu’il vous reste 3 semaines pour en profiter si vous en avez l’occasion.

Ce que je vais faire de ce pas.

À bientôt donc.

Jean Mizrahi

Un petit avant-goût de ce qui va nous tomber sur la tête : la faillite de nombreuses PME industrielles. J'aime beaucoup la comparaison de Martin Tixier de notre situation avec celle de la charge de la brigade légère en 1854 durant la guerre... de Crimée, ça ne s'invente pas. Nos dirigeants sont comme les généraux britanniques de l'époque qui ont envoyé une brigade d'élite au désastre militaire par pure stupidité. Nos dirigeants nous auront envoyés au désastre économique par pure stupidité. L'Histoire sera décidément cruelle avec l'Europe tant pour cette affaire que pour le COVID et ses invraisemblables absurdités.



Liberté d'expression sur Facebook

Michel Rosenzweig

Il semble que les modérateurs de Facebook, aidés de leur puissante intelligence artificielle, aient atteint la zone stratosphérique de l'imbécillité réticulaire. Voire pire.
Mais qu'est-ce donc que le pire ?
Et quel est donc l'objet de l'infraction qui mérite cette peine ?
90 jours de restriction pour avoir osé partager la vidéo où l'on voit la présidente de la Commission européenne, la légendaire Ursula von der Leyen, faire une petite démonstration de lavage de mains en chantant l'hymne européen comme un joyeux pinson.
On ne sait quel est l'objectif, mais ce dernier doit certainement se situer entre les précautions d'hygiène pour éviter d'être contaminé par le covid et les conseils pour économiser l'eau. Et pourquoi pas un mélange des deux.
Or, la modération prétend que cette séquence relève de la fausse information et que des vérificateurs polonais l'affirment, comme l'indique le texte lié à l'avis de restriction. Sauf que le texte est écrit en polonais.
Je ne saurai jamais, mais en fait je m'en tape, tellement c'est débile.
La médiacratie nous assène à longueur de journée que nous sommes en guerre, nous les démocraties, contre le régime dictatorial, autocratique, autoritaire, de Poutine.
Et que c'est au nom de nos valeurs que nous devons adhérer à cette guerre en soutenant le régime démocratique de l'état ukrainien
Puisqu'on vous le dit.
Alors bien sûr que le régime de Poutine pratique également la censure et qu'il pénalise quiconque osera émettre une opinion contraire à la doctrine de l'état qu'il représente.
Et que les peines encourues sont lourdes et dissuasives.
Mais au final, le résultat est le même : tu la boucles.
Les méthodes diffèrent, certes, mais l'objectif est le même et il est atteint.
Tu ne diras rien de contraire au narratif officiel, au dogme idéologique et politique, tu n'égratigneras point ton chef, que ce soit Vlad ou Ursula, tu la boucleras et tu obéiras.
Et c'est l'UE qui s'arroge le droit de dire ce que tu peux dire, que cela te plaise ou non au nom des valeurs de l'état de droit, des droits de l'homme et de la liberté d'expression.
Et ce sont les mêmes qui ne cessent de donner des leçons de morale, de démocratie, de liberté d'expression et de droits de l'homme.
L'URSS en a rêvé, l'UE l'a réalisé.
Ceci est une très mauvaise farce et nous sommes très mal barrés.