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21 septembre 2022

Un syndicat de l'éducation qui dit des choses intelligentes

René Chiche

Oh, my God ! Un syndicat de l'éducation qui dit des choses intelligentes ! Cela existe ! Il s'appelle Action & Démocratie. Voici ce qui a été envoyé à tous les collègues à la rentrée, et que je reproduis ici car je ne suis pas sûr que cela ait été lu, la plupart n'ouvrant plus les mails en provenance des syndicats tant ils sont nuls sur le fond aussi bien que la forme.

Un syndicat neuf,
Une voix différente,
Un antidote à la morosité.
L’année scolaire qui commence sera cruciale pour l’avenir de l’école républicaine, non seulement parce que le Ministère entend bien poursuivre et accélérer ce qu’il appelle sa « transformation » et qui n’est rien d’autre que sa destruction, mais aussi parce des élections auront lieu en décembre qui vont offrir à toute la profession, après quatre années supplémentaires de perdues, l’occasion de renouveler enfin les instances du dialogue social.
Ces instances ont été profondément modifiées par la loi de transformation de la fonction publique adoptée en 2019, et ce dans le silence assourdissant des syndicats majoritaires qui ont pourtant perdu de ce fait leur principal argument de vente auprès des collègues. En effet, le nombre des commissions paritaires a été considérablement réduit, et leurs compétences aussi. Désormais, votre mutation, votre avancement ou votre promotion n’en relèvent plus et échappent ainsi à tout contrôle a priori. Ils sont entièrement aux mains de l’administration qui agit en application de règles qu’elle décide seule et qu’elle seule connait. Impossible, donc, de connaître les barèmes de ceux qui ont été affectés à tel ou tel endroit. Impossible également de faire respecter l’équité en matière de promotion. L’opacité a remplacé la transparence, et l’arbitraire suivra inévitablement. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant qu’un recteur puisse se flatter, face aux caméras et aux côtés d’un ministre lui-même hilare, de faire passer les néo-contractuels formés à la va-vite devant ceux qui sont en service depuis des années et même devant les titulaires de zones de remplacement et ceux qui reçoivent leur première affectation !
Cet incroyable recul en matière de droits des personnels démontre, comme le reste des réformes qui défigurent l’institution à grande vitesse, que les syndicats jusqu’à présent majoritaires n’ont pas servi à grand-chose. Serviront-ils davantage à l’avenir ? Il est évident que non. Pour autant, il est plus que jamais indispensable de se syndiquer et il est désormais possible de le faire en toute liberté et connaissance de cause. Puisque votre sort n’est plus abordé en commission paritaire (et ne s’y est jamais joué, contrairement à ce que l’on a pu faire croire à beaucoup), vous pouvez en effet désormais confier la défense de vos intérêts particuliers et des intérêts collectifs de la profession à l’organisation de votre choix, à celle dont vous approuvez les positions, les analyses, les revendications, le pragmatisme et l’efficacité.
C’est le choix que font tous ceux qui rejoignent Action & Démocratie et qui sont de plus en plus nombreux. Parce que nous disons les choses sans langue de bois. Parce que nous sommes totalement indépendants. Parce que nous ne lâchons rien quand il s’agit de vous défendre. Parce que nous ne nous moquons pas de vous en lançant de façon répétitive des appels à des grèves sans lendemain qui ne servent à rien, si ce n’est à vous faire perdre de l’argent et à détourner la profession tout entière du syndicalisme. Parce qu’enfin nous sommes un syndicat neuf, avec une voix différente sur l’école, aussi éloignée de la vaine nostalgie d’une époque révolue que d’un pseudo-progressisme béat qui se croit intelligent dès qu’il piétine le bon sens éducatif.
Depuis que, dès avant l’été, l’on s’est mis à parler à longueur de journée du manque d’attractivité de la profession, des pénuries d’enseignants révélées par les premiers résultats aux concours de recrutement, du recours à des « job dating » ayant pour effet de recruter les premiers venus tout en prétendant les former à la fin du mois d’août « en quatre jours » afin de pouvoir « mettre un adulte en face des élèves » le jour de la rentrée, l’opinion publique commence enfin à prendre conscience du niveau de crise profonde que l’école traverse et dans laquelle elle a été précipitée.
Cette mise en avant des problèmes de l’école est incontestablement une bonne chose. Mais à Action & Démocratie, nous ne sommes pas dupes de cet engouement médiatique qui sera probablement éphémère et qui occulte comme toujours les vrais sujets, sur lesquels nous sommes parmi les seuls à dire clairement les choses depuis de longues années. Certes, la question salariale est un point majeur. Nous en sommes totalement convaincus. Mais, contrairement à d’autres organisations, nous ne faisons pas du « dégel » du point d’indice l’alpha et l’oméga de la politique salariale de l’éducation nationale, car cela revient à tromper les personnels. D’abord parce qu’une telle mesure concerne toute la fonction publique et que, s’il appartient à une fédération « généraliste » de le faire légitimement, ce n’est pas l’objet d’un syndicat des personnels de l’éducation en tant que tel, lequel n’est pas là pour défendre les intérêts d’autres agents qui bénéficient souvent d’un régime de primes plus avantageux que celui existant au sein de l’Education nationale. Ensuite, si « dégel » du point il y avait, son augmentation, même proportionnelle à l’inflation, serait encore dérisoire eu égard à l’effondrement du pouvoir d’achat qui affecte les professions de l’éducation nationale depuis trente ans ! Enfin, l’augmentation de la valeur du point d’indice ne relève absolument pas de l’indispensable politique volontariste de revalorisation à proprement parler, qui doit passer par d’autres mesures, celles qu’Action & Démocratie défend : l’ajout pour tous les personnels de l’éducation d’un nombre de points d’indice à tous les échelons des grilles indiciaires qui devra être proportionnel à l’indice actuel de chaque échelon, l’intégration de l’indemnité de résidence dans le traitement à hauteur de 3% du brut pour tous, la création d’une véritable indemnité de logement qui sera corrélée au prix des loyers et qui devra être révisée périodiquement, le paiement des heures supplémentaires à hauteur de 125% de la valeur des heures ordinaires de service, le retour à la cessation progressive d’activité, pour ne citer que celles-là.
Mais le manque d’attractivité, comme on dit si mal, des professions de l’éducation ne se résume pas à cette seule question salariale. C’est tout le modèle de gestion des ressources humaines qu’il faut revoir, celui des affectations et de la mobilité qu’il faut repenser en commençant par supprimer pour les titulaires le mécanisme des mutations inter-académiques dont les effets néfastes ne peuvent plus être cachés, celui des pratiques aveugles et lâches du haut encadrement qu’il faut réformer, pour ne rien dire des postures ministérielles qui encouragent le manque de respect envers les personnels et les demandes les plus extravagantes adressées à l’institution faute de savoir en défendre la nature.
Face au délitement de l’école de la République rendu possible grâce à la complicité ou l’incompétence de ceux qui en avaient la charge, ministres et recteurs en tête, c’est désormais à la profession elle-même qu’il revient, en s’organisant, de défendre l’institution avec force et par là de se défendre. Car ce sont deux choses inséparables. À Action & Démocratie, nous l’avons compris et c’est ce qui fait notre force et notre singularité dans le paysage syndical : nous défendons d’autant mieux les personnels que, ce faisant, nous affirmons à travers eux les prérogatives qui sont attachées à leurs fonctions contre ceux qui ont tendance à les oublier ou qui prétendent les réformer. En d’autres termes, nous vous défendons d’autant mieux que nous défendons dans chaque dossier, comme nous le faisons aussi de façon plus générale dans les instances, une idée de l’école qui est conforme à la nature de la chose même aussi bien qu’à son importance pour la République, une idée toute simple qui peut se résumer par le mot instruction, ce grand absent des textes et discours officiel !
Pour préserver le sens de nos métiers, être vraiment défendu et retrouver l’espoir malgré la morosité qui se répand dans nos rangs, choisissez Action & Démocratie ! Et faites avec nous le pari de l’intelligence !

[Lettre d'information A&D n° 54 - 09 septembre 2022]

Nos chers médias ne peuvent être objectifs

Yann Thibaud

Nos chers médias ne peuvent être objectifs, puisqu'ils ont pour fonction et pour mission de défendre et promouvoir le système existant, de diffuser et imposer les mots d'ordre et consignes du pouvoir, et de discréditer systématiquement ou empêcher de s'exprimer les opposants et contestataires.
Exactement comme dans les régimes totalitaires !
Il faut voir avec quel acharnement les journalistes mainstream s'en prennent à celles et ceux qui ont l'audace de remettre en cause les thèses officielles, comme si leur honneur et leur sort personnel en dépendaient.
Et, effectivement, le maintien dans leur poste et leurs possibilités de promotion en découlent directement.
Aussi, leur réputation au sein des cercles très fermés de la profession, ainsi que leur intérêt matériel et financier, les contraignent nécessairement et les amènent tout naturellement à la censure et à l'autocensure. Ils finissent même par croire en leurs propres mensonges et à la propagande obligatoire, car ils auraient beaucoup trop à perdre, s'ils acceptaient de voir la vérité en face.
Pris en tenaille entre le désir de plaire et le désir de savoir, leur choix est vite fait.
Ce qui explique la médiocrité et le manque d'intérêt des médias dominants aujourd'hui, qui ne pourraient survivre s'ils n'étaient largement subventionnés par l'État.
Heureusement existe-t-il des médias alternatifs, bien souvent sur internet, qui permettent d'avoir accès à une véritable information, et qu'il convient donc, tout en conservant bien entendu une nécessaire distance critique, de privilégier et de faire connaître le plus largement possible.

Les irresponsables

H16

Facétie du climat pardon de la météo, voilà qu’en moins de deux semaines, nous sommes rapidement passés de la salade niçoise à la raclette : d’un coup, les températures sont tombées et, avec elles, l’intérêt immédiat de certains pour un dérèglement climatique qui n’en finit pas de revenir tous les ans avec une régularité quasi-saisonnière.

Rassurez-vous cependant : les baveux de plateaux télé ont très rapidement adapté leur discours et, peu embarrassés par leur mémoire limitée à quelques minutes, ne voient donc dans ce changement météorologique rapide qu’une raison de plus d’affoler le spectateur sur le thème « On va tous mourir de froid » quand, seulement quelques jours auparavant, les mêmes nous expliquaient sans rire qu’« on va tous mourir de chaud ».


Et au-delà de cette adaptation somme toute modeste à une réalité qu’on ne peut pas trop nier, l’actualité reste mollement cantonnée dans les mêmes boucles répétitives de propagande plus ou moins grossière, oscillant à pas cadencé entre le conflit russo-ukrainien, la pénurie énergétique à venir, les abominables dégâts de l’homme blanc occidental sur le climat, la faune, la flore et les autres civilisations et une politique nationale consternante de vacuité.

Les ministres se relaient devant les mêmes hommes-troncs compassés pour débiter les mêmes âneries avec cette conviction qui montre qu’ils sont ou bien de parfaits abrutis, ou bien de parfaits menteurs cyniques (le cumul n’étant pas rigoureusement impossible non plus) pendant que, dans le même temps, l’opposition parlementaire est inexistante, évaporée depuis quelques mois dans le néant intersidérant de la politique française.

Des fulgurances discutables de quelques élus encore sur le pont pendant que le reste de l’Assemblée est en vacance(s) permettent de rappeler qu’ils existent encore (mais pour combien de temps ?). Et lorsque Jean-Luc Mélenchon ne dépose pas des plaintes ridicules, il émet, perdu dans sa réalité alternative, des petits gargouillis de premier ministre en cohabitation qui dirige fièrement un gouvernement de frétillantes Tuches ministérielles pour des lendemains qui sifflotent.


Devant cet état des lieux particulièrement nul, le chroniqueur normal ne peut que constater l’abaissement permanent des termes du débat social, économique ou politique dans le pays.

À l’analyse, tout se passe comme si les nouvelles qui s’amoncelaient n’étaient construites que pour éloigner les citoyens de toute prise de conscience des enjeux réels de la situation courante, de les entourer dans un coton d’imbécilités plus ou moins douillettes ou d’informations outrancières qui – certes – déclenchent des émotions mais surtout, ne permettent aucune réflexion : dans cette marmite de l’instantané au bruit permanent, il semble impossible de faire fermer son caquet à la classe jacassante pour enfin se concentrer, dans l’apaisement d’une réflexion de moyen ou long terme, sur les problèmes graves qui secouent le peuple (pauvreté, insécurité, déclassement, illettrisme, …).

Pire encore : les médias, premiers pourvoyeurs de cette actualité officielle, font absolument tout pour amplifier les bruits et détourner l’attention dans une sorte de « Don’t look up », ce film tragicomique dépeignant un déni imputrescible devant une catastrophe inévitable. En pratique, l’actuelle fanfreluche informationnelle ne serait pas très différente si les journaux télévisés étaient par exemple soudainement lardés de petits clips de chatons faisant des bêtises amusantes : ce serait juste plus visible, et moins efficace pour polariser les foules, mais pas différent dans le fond.


Plus efficacement, ces médias ont donc remplacé les chatons par des niaiseries politiques accessoires, quelques remarques politiquement correctes sur le temps qu’il fait, ce que pensent « les gens » (blob mou et fourre-tout d’une opinion générale indéfinissable, balancée à coups de sondages bâtis sans plus le moindre souci de représentativité), et, de temps en temps, l’indispensable désignation d’un coupable ou d’un méchant dans une sorte de quart d’heure de haine assumée qui trouvera toujours un Goldstein qu’on va pouvoir haïr à bon frais.

Mais de questions pertinentes sur les responsables des malheurs qui frappent les Français, point.

Ainsi et par exemple, pas un journaliste, pas un politicien, personne ne semble vouloir tenir rigueur à Édouard Philippe, Élizabeth Borne ou Emmanuel Macron d’avoir mis la France dans la situation énergétique actuelle, à la merci de la moindre vague de froid. Et lorsqu’un Macron nie toute responsabilité, lorsqu’une Borne fait exactement de même, lorsqu’un Philippe entérine « droit dans ses bottes » un bobard évident, personne ne moufte et si les journaux le pouvaient, ils colleraient plutôt des gifs animés de chatons :


Le fond du problème est visible et tient en deux aspects.

Le premier est, bien sûr, la veulerie moyenne des journalistes : déjà évoquée à plusieurs reprises et notamment dans un précédent billet, elle n’est plus à démontrer. Après tout, ils sont majoritairement payés par l’État (et donc les politiciens qu’ils devraient critiquer ou analyser) ou par des magnats dont l’intérêt est justement de conserver de bons liens de connivence avec ces politiciens. De nos jours, le journaliste a précisément pour mission de conserver l’attention des auditeurs, des spectateurs et des lecteurs focalisée sur des thèmes connus, balisés et dont les retombées (psychologiques notamment) sont connues et bénéfiques pour leurs employeurs.

Pour eux, « Don’t look up » n’est pas un film, mais un modus operandi.

La seconde raison de cette irresponsabilité est que les politiciens sont maintenant, au contraire des passoires thermiques qu’ils entendent taxer à mort, complètement isolés : moelleusement entourés de Bénis Oui-Oui, de cabinets de conseil grassement payés et de gardes du corps – qui ont, eux, le droit de port d’arme, n’est-ce pas – ils ne sont plus confrontés au peuple et ne seront plus (ou quasiment plus) jamais amenés à rendre des comptes. Dans la vie, il n’y a pas de repas gratuit, sauf pour eux et à nos frais.

Pire encore : au fil des ans, ils ont été choisis pour être irresponsables c’est-à-dire qu’on a transformé le parcours politique en parcours du vainqueur à la course d’irresponsabilité. Leurs mensonges ne leur sont plus jamais renvoyés au museau, par personne. Leurs affaires louches ne leur valent pas honte, opprobre et ostracisation, au contraire. Leurs âneries ne leur valent pas moquerie mais au contraire, ils sont encensés pour elles ou des batteries de « fact checkeurs » leur viendront en aide.

Une politique d’irresponsables ne peut mener qu’à la ruine de tout un peuple. Ce pays est foutu.


20 septembre 2022

Les économistes n’y comprennent plus rien

Thomas Coutrot, économiste et membre d'Attac

La situation économique apparaît à bien des égards actuellement totalement illisible aux analystes, dont les boussoles semblent déréglées.

La situation économique actuelle est totalement inédite, et même déroutante. Les économistes les plus honnêtes reconnaissent qu’ils « n’y comprennent plus rien ». Quelques exemples. Après sa chute de 2020, le PIB a connu une reprise, mais sans dépasser le niveau atteint en 2019. En même temps, l’économie française créait 800 000 emplois, une hausse de 3 %. 80 % des entreprises se plaignent de difficultés de recrutement alors que les perspectives économiques, avec l’envol de l’inflation et la crise ukrainienne, sont peu encourageantes. La productivité du travail a donc mécaniquement reculé entre 2019 et 2022, d’une façon inédite sur une période aussi longue. Aux États-Unis, où le chômage est retombé à un niveau très bas, elle a même baissé de 4 % en 2022. Les boussoles semblent déréglées.

Autre absurdité : alors que les entreprises se plaignent de ne pas pouvoir recruter, la valeur des salaires réels recule de façon brutale, là encore sans précédent. En 2022, ils augmentent de 3 % alors que l’inflation s’élève à 6 %, soit une chute de 3 % du pouvoir d’achat, sans qu’aucun de nos dirigeants ne semble s’en inquiéter. Et ce n’est qu’un début. Les salaires constituent pourtant une grande partie de la demande macroéconomique, et leur recul ne peut qu’accélérer l’entrée en récession. Si les dirigeants s’en moquent, c’est sans doute par un calcul douteux : la baisse des salaires permettra, espèrent-ils, de protéger le niveau des profits et des dividendes. Il est vrai qu’à court terme, les marges des entreprises restent élevées. Sauf que si une récession majeure survient, ce calcul ne tiendra pas très longtemps.

« Les salaires constituent une grande partie de la demande macroéconomique. Leur recul ne peut qu’accélérer l’entrée en récession. »

La bizarrerie atteint son comble quand on regarde la situation des taux d’intérêt : la BCE a certes augmenté ses taux de 0,75 point, mais ils restent inférieurs à 2 % alors que l’inflation dans la zone euro s’élève à 9 %. Autrement dit, le taux d’intérêt réel en Europe est aujourd’hui de - 7 %, un niveau négatif sans aucun précédent dans l’histoire du capitalisme. Certes, ce taux négatif ne veut rien dire pour les acteurs économiques (comme les salariés) dont les revenus baissent, et qui ne peuvent guère s’endetter.

Mais, pour ceux dont les revenus flambent – par suite de la hausse des prix (multinationales du pétrole et des matières premières), de la demande (celles de la pharmacie, des biens de luxe…) ou de l’envolée des dividendes et actifs financiers (ménages riches) –, c’est le jackpot. Une accélération brutale des inégalités est sans aucun doute à l’œuvre, même s’il est encore difficile d’en évaluer précisément les contours.

Il est bien difficile de prédire ce qui va se passer, tant les repères classiques sont brouillés. La désarticulation des chaînes de valeur internationales va-t-elle persister ou s’aggraver ? La guerre en Ukraine va-t-elle durer ? Les banques centrales vont-elles continuer à augmenter les taux d’intérêt, frappant ainsi les acteurs économiques (ménages, entreprises, États) les plus faibles ? Quelle sera l’ampleur de l’inévitable récession ? Quelles luttes sociales et politiques pourraient alors émerger ? Le capitalisme avance désormais en terre inconnue. 14/9/2022


L'esprit français

Yann Thibaud

Depuis maintenant un demi-siècle, la France qui autrefois était connue et réputée comme « la patrie des arts et des lettres » et rayonnait alors sur le monde, n'a plus produit aucun mouvement culturel, intellectuel ou spirituel d'envergure.
Et nous nous contentons, dès lors, d'être les pâles et tristes imitateurs de tout ce qui nous vient du monde anglo-saxon et plus particulièrement d'Outre-Atlantique.
Or, si les étatsuniens choisissent de s'auto-détruire, par les folies du sinistre wokisme ou les délires de l'aberrant transhumanisme, sommes-nous tenus de les suivre, une fois de plus, sur cet effarant et dangereux chemin, et de nous aligner sur leur position, qui nous mène tout droit vers la décadence et vers le suicide de notre civilisation ?
Sans même parler de tous ces furieux bellicistes, aux ordres de Washington, qui ne rêvent que de nous emmener vers une terrifiante troisième guerre mondiale !
De toute évidence, il est grand temps que l'esprit français, dans toute sa spécificité et, il faut bien le dire, sans chauvinisme déplacé, dans tout son génie, se réveille enfin, de son long et périlleux sommeil !
Mais comment faire ?
De toute évidence, ce n'est pas la nostalgie, à la Zemmour, de la France d'antan, qui nous sortira de l'ornière, car nul ne peut remonter le temps !
Il nous faut plutôt revenir aux racines mêmes de ce que nous sommes, pour y dénicher la solution.
Qu'est-ce donc que l'esprit français, ce mélange étonnant, détonant, subtil, inhabituel et inimitable, de légèreté et de profondeur, d'esthétisme et d'idéalisme, de rigueur et de fantaisie, d'hédonisme et de logique, d'intelligence et de sentiment ?
Est-ce là notre fameuse « potion magique » ?
Et ne serions-nous pas les porteurs inconscients et souvent récalcitrants, d'une forme originale de spiritualité, reniée, refoulée et si tristement occultée ?
Pour tout dire, qu'avons-nous à apporter au reste du monde ?
Quelle peut donc être notre contribution à l'éveil, à la transformation et à la métamorphose en cours de l'humanité ?
Se tenant à la croisée des mondes, à l'exacte intersection des contrées latines et nordiques, notre pays, ouvert et xénophile, accueillant et universaliste, est incontestablement le mieux placé et le mieux préparé, pour effectuer la synthèse glorieuse de l'ensemble des savoirs et cultures de notre planète, indispensable préalable pour inventer la civilisation de demain, celle précisément qui nous permettra de sortir de l'impasse actuelle !

Décès de la reine Elizabeth II

Elie Sasson

J’avais décidé de ne pas publier le fond de ma pensée à propos du décès de la reine Elizabeth II.

Mais devant l’incroyable ouverture d’esprit des internautes éternels défenseurs du politiquement correct, j’ai changé d’avis.
Je n’ai pas et je n’aurai jamais de chagrin en raison du décès d’une personnalité publique. Je respecte la douleur des proches de cette mère, cette grand-mère et cette arrière grand-mère. Mais je ne ressens aucune douleur. Et pour cause, je ne la connaissais ni de près ni de loin. Comme la plupart d’entre vous.
Puisqu’il n’est pas question de chagrin ou de douleur, devrais-je au moins saluer sa mémoire en raison de son talent particulier, de son génie exceptionnel, de ses découvertes scientifiques qui ont fait faire un bon en avant à l’humanité, de sa vie aux services des autres, de sa grandeur d’âme, de ses créations artistiques ou que sais-je encore ?
Désolé, mais même en cherchant bien, je ne vois aucune raison de saluer la mémoire de cette dame.
Entendons-nous bien, je n’ai rien contre elle. Paix à son âme. En revanche, je me rends compte que sa mort, pas davantage que sa vie, ne change rien à mon existence ou à celle des gens que j’aime. Et je crains fort qu’à peu de chose près, sa vie ait été totalement inutile à l’échelle de l’humanité, presque inutile à l’échelle du Royaume-Uni, et d’une utilité assez limitée à l’échelle de sa propre famille.
Entendons-nous bien aussi, je respecte le chagrin qui semble s’être emparé de beaucoup d’entre vous. Et je respecte le fait que certains aient ressenti le besoin de saluer la mémoire de cette personne.
En retour, j’apprécierais qu’on respecte mon droit de ne rien ressentir, ainsi que celui de trouver que plus de dix jours à ne parler presque que de cela, c’est totalement disproportionné, voire obscène.

Retraites, et si nous ne prenions pas le problème par le bon bout ?

Gilles La Carbona (RPF)

Un constat, le Conseil d’Orientation des Retraites vient d’annoncer un bilan positif du financement. Plus de 900 millions sont venus grossir la cagnotte et ce chiffre devrait passer à 3.2 milliards l’an prochain. L’organisme ne se prononce pas sur la suite, préférant rester sur les prévisions d’avant 2020, pour réaffirmer qu’avant 2032, il n’y aura pas de défaut de paiement. Et la brutale augmentation des décès au cours de l’été, totalement inexpliquée, va sans doute laisser des caisses encore plus pleines qu’aujourd’hui. Quant à l’échéance de 2032, les personnes nées en 1945 auront 87 ans, autant dire que beaucoup ne seront déjà plus de ce monde.
Le financement des retraites n’est, en soi, pas un problème, la preuve, dans un contexte présenté comme « compliqué », les caisses font des bénéfices. Il serait opportun que l’État remette également les 33 milliards du Fonds de réserve des retraites créé par Jospin et quelque peu détournés par Woerth... Après tout, depuis deux ans nous assistons à une valse de chèques impressionnante pour soutenir les mesures COVID et maintenant l’Ukraine, et nos dirigeants voudraient nous faire croire qu’ils ne peuvent pas trouver 33 milliards, quand en moins de deux ans ils en ont dépensé, au moins 10 fois plus. Ce n’est pas sérieux. Un salarié peut espérer arriver jusqu’à 64 ans sans avoir de soucis de motricité, au-delà, les choses se compliquent. Faut-il prendre ce prétexte pour user jusqu’à la corde un salarié et lui permettre de partir une fois ses réserves naturelles totalement épuisées ? Quelle société pourrait afficher de telles ambitions sans se faire taxer de monstrueuse ?
Et si depuis 25 ans, nous ne regardions pas le problème par le bon bout ? On s’attache à la conclusion du cycle du travail, alors qu’il faut assurer le chemin qui y mène. L’âge moyen d’entrée dans la vie active est de 27 ans, soit environ 10 ans de plus qu’il y a trente ans. Quelle perte colossale de revenus de cotisations. Imaginez, un jeune actuel qui débute à 27 ans, doit cotiser 42 ans, ce qui lui donnera une pension à taux plein à 69 ans. Rallonger l’âge de départ n’arrangera pas sa situation puisqu’il devra intrinsèquement cotiser plus.
Et si, au lieu d’augmenter le nombre d’annuités de cotisation, ou l’âge légal de la retraite, on s’attachait à faire entrer nos jeunes bien avant 27 ans ? En fait, ce n’est pas le système de retraite qu’il faut réformer pour assurer son financement, mais bien tout ce qu’il y a autour de lui. La formation, l’apprentissage, la réindustrialisation. Faire en sorte que les délocalisations ne soient plus cette manne providentielle pour les tenants de la rente. En appliquant la réforme de capitalisation par points de Macron, ça ne fera qu’inciter les fonds de pensions, détenteurs du système, à chercher toujours plus de profits. Non seulement vous ne sauverez pas les retraites et encore moins les salariés, mais en plus vous contribuerez à la spéculation et à de nouvelles délocalisations, en clair, à la destruction définitive de notre tissu économique. Comment croyez vous que la capitalisation sera prise en compte, si le chômage explose, ou si les emplois proposés sont sous-qualifiés ? Pensez vous sincèrement qu’un minimum de revenu pourra être assuré, si en face, les cotisations ne rentrent pas ?
De plus, par quel miracle deux systèmes totalement différents vont-ils coexister financièrement, sans devoir mettre en place un mécanisme d’une complexité et d’une lourdeur, comme seule la France est capable d’en imaginer ? Nous avons jusqu’en 2032 pour réformer ce qui doit l’être et permettre à nos jeunes de trouver rapidement du travail, de cotiser et donc d’assurer, comme l’avait pensé le général de Gaulle, la pérennité du système de répartition, tout en cimentant le socle républicain, qui se veut solidaire entre générations, et non individualiste, comme le préconise la doctrine macroniste.
Il est temps de revoir notre vision du problème, nous avons largement le temps et les moyens d’y parvenir. Ce n’est donc pas le système des retraites que vous devez réformer, mais tout ce qui conduit à pouvoir prétendre à un travail correctement rémunéré, en obtenant des diplômes valorisés et utiles et en travaillant sur le sol national, sans devoir s’expatrier, faute de trouver des entreprises sur place. Renvoyez donc cette réforme aux calendes grecques, et proposez à sa place, les mesures nécessaires pour permettre une création d’emplois sur le long terme.


19 septembre 2022

Immigrés à la campagne

Jonathan Sturel

Lorsque Macron propose de ventiler le tiers-monde dans nos campagnes, ce n'est pas aux campagnes qu'il parle mais aux citadins, ses électeurs. Le flot permanent déborde des banlieues et se répand maintenant dans le centre des villes. Les citadins n'ont pas voté pour ça : les zimmigrés, ils veulent bien les accueillir mais seulement chez les autres.
Macron lance cette idée pour rassurer son électorat. C'est une façon de leur dire : soyez rassurés, mes bons électeurs, on va inonder les bouseux de ceux que vous ne voulez pas avoir en bas de chez vous.
La ruralité française joue ici le rôle de fosse dans laquelle on déverse un trop-plein non désiré par les bobos des villes.
Il faudra tout faire pour saboter ces plans.

Condoleezza Rice et Ursula von der Leyen

Claire Fourier

- 19/9/2022 - Hélas, deux femmes va-t-en-guerre ont imposé ou imposent leur voix sur le devant de la scène. Elles ont des points communs :
- Ce sont des idéologues aux idées arrêtées (sous-tendues par des intérêts financiers) qui exigent la « démocratisation du monde », comme disait la première.
- Elles sont impeccables et soignées tant dans leur tenue vestimentaire que dans leur discours.
Ce sont Condoleezza Rice et Ursula von der Leyen.
La première contribua, au nom de la démocratie, à mettre le feu à l’Irak. La seconde fait la même chose sur le vieux continent.
Face à ces deux missionnaires de la démocratie, même aveuglement de notre part. (Au moins, Chirac résista dans un premier temps.)
Se souvient-on du passage à Paris de Condoleezza Rice en 2005 ? Elle eut droit à tous les honneurs, se rendit à l’Élysée « pour discuter de nos efforts communs pour répondre à l'ensemble des défis mondiaux », elle y émit sa vision de la politique nécessaire en Afghanistan, parla de « main tendue » à la France et de la nécessité d'une Europe forte, tandis que la presse française titrait sur l’heure qui était « au dégel » entre nos deux pays. Condi se rendit à Sciences Po, y fut ovationnée après avoir vanté les projets américains au Moyen-Orient (par les étudiants, croyez-vous ? non, il y en avait deux : la salle, placée sous haute surveillance, était composée des invités de l’ambassade américaine). La pianiste séduisit encore Paris en allant applaudir un petit concert dans une école et surtout en battant la mesure avec son bel escarpin… Plus tard, elle sillonna le monde, répandant partout (et monnayant fort cher) la bonne parole de l’oncle Sam.
Le temps passa, on finit par ouvrir les yeux, trop tard.
Pareillement on ouvrira les yeux un jour sur ce qu’aura fait Ursula von Der Leyen (et elle finira par passer à la trappe). Pareillement ce sera trop tard.

Cette étrange et récente surmortalité

H16

Un précédent article notait l’étrange épidémie de coïncidences qui agitait à la fois les services hospitaliers de cardiologie et quelques obscures revues scientifiques à faible tirage comme Nature, JAMA ou le British Medical Journal : un nombre statistiquement significatif de troubles cardiaques sont actuellement enregistrés alors même qu’une intéressante expérimentation vient de se produire à grande échelle, et le lien entre le premier et la seconde devient difficile à nier.


Le même billet se demandait si d’étranges signaux statistiques faibles se trouveraient confirmés à mesure que les données statistiques arrivent et sont épluchées par les habituels internautes complotistes facho-suprémacistes blancs.

À l’exception de la mort et des taxes, rien n’est vraiment sûr en ce bas monde. Dès lors, quoi de mieux que regarder en détail les chiffres de mortalité « toutes causes » d’une part (un mort reste un mort et ces chiffres sont relativement fiables malgré tout) et d’autre part les éléments en provenance d’assurances (dont certaines, obligatoires, pourraient s’apparenter à des taxes – le hasard sans doute) ?

Pour les chiffres de mortalité, on trouvera dans les liens suivants pas mal de sources documentées, avec souvent une discussion sur les causes possibles expliquant l’observation, mais dans tous les cas il apparaît que les pays occidentaux enregistrent tous actuellement une surmortalité statistiquement significative (de plus de 10% par rapport à la période précédent 2020).

Pour les mois de juillet ou d’août, il n’aura pas fallu longtemps pour que les autorités officielles de certains pays attribuent cette surmortalité aux vagues de chaleur : les médias grand public n’ont donc pas hésité à associer canicule et surmortalité dans leur titraille simpliste. Le problème se pose alors pour la surmortalité observée dans les mois où aucune canicule n’a été enregistrée, ou dans les pays pour lesquels il n’y a pas eu de vague de chaleur…

Heureusement, là encore, la presse et les autorités sanitaires habituelles disposent de quelques explications toutes trouvées : d’une part, il y a encore des vagues de COVID (apparemment, les vaccins sûrs et efficaces n’entraînent pas la disparition des vagues et de la mortalité, cette forme étant trop grave pour être contrecarrée efficacement), et d’autre part, les confinements de 2020 et de 2021 ont entraîné des retards dans les prises en charge des maladies de longue durée et autre préventions de cancers ce qui se traduit par une augmentation des décès actuellement.

Oui, clairement, cette dernière explication couvre une partie de cette surmortalité observée et la presse n’a pas de mal à s’en faire l’écho – au point d’ailleurs de noter que ces confinements ont provoqué plus de morts que la maladie qu’ils étaient cessés combattre. Comme le veut l’adage, l’erreur est humaine mais rien de tel que des politiciens pour la transformer en vraie catastrophe.

Malgré tout, lorsqu’on prend le temps d’étudier les éléments fournis dans ce genre d’articles, on se rend compte que l’explication ne recouvre pas toute l’observation : d’une part, on observe par exemple dans l’article précédent une surmortalité de 10.000 individus depuis juin 2022. Pourquoi seulement depuis cette date, ce que confirment les chiffres de l’ONS britannique ? S’il semble évident que des examens, traitements et préventions n’ont pu avoir lieu en 2020, l’effet de ces loupés aurait dû être ventilé de 2020 à 2022, sans augmentation brutale depuis juin 2022.

En outre et comme l’explique assez bien ce fil twitter, les retards de traitement (pour les cancers par exemple) que les confinements ont entraînés doivent logiquement se traduire par une augmentation « statistiquement homothétique » des causes habituelles : on aura plus des cancers courants, pendant une période de réajustement, mais on ne devrait pas observer une explosion du nombre de cancer les plus rares. On pourra se reporter à l’analyse détaillée effectuée par cet individu pour comprendre la nature des remarques, des problèmes observés et de l’inadéquation de l’explication officielle fournie…


D’ailleurs, dans le même registre, pourquoi les données de l’Alberta au Canada montrent-elles que la première cause de décès est subitement devenue « inconnue » en 2021, avant la démence, la covid ou les maladies cardiaques, au point que la presse locale s’interroge ?

Cette surmortalité n’a pas fini de faire parler d’elle d’autant qu’à présent, les statistiques de nombreux pays sont disponibles en ligne et permettent de comprendre que le problème n’est pas circonscrit au Royaume-Uni et à l’Alberta. Aux États-Unis, on observe là aussi une surmortalité difficile à expliquer. En Espagne, les données d’Euromomo semblent indiquer une surmortalité de 33% pour le mois de Juillet. En Corée du Sud, à une latitude comparable à l’Espagne mais sans vagues de chaleur, on observe aussi une surmortalité marquée. Au Portugal, aussi. Au Japon, aussi.

Les observations s’accumulent, les explications diverses aussi mais c’est le papier d’un certain Christof Kuhbandner sur la surmortalité allemande de 2021 qui donne les pistes les plus sérieuses. Cette étude assez détaillée fournit une information intéressante :

En 2020, le nombre observé de décès était proche du nombre attendu en ce qui concerne l’écart type empirique. En revanche, en 2021, le nombre observé de décès était supérieur de deux écarts types empiriques au nombre attendu. La forte surmortalité en 2021 était presque entièrement due à une augmentation des décès dans les groupes d’âge entre 15 et 79 ans et n’a commencé à s’accumuler qu’à partir d’avril 2021. Un schéma de mortalité similaire a été observé pour les mort-nés, avec une augmentation d’environ 11 % au cours du deuxième trimestre de l’année 2021.

Quelque chose a dû se produire en avril 2021 qui a entraîné une augmentation soudaine et soutenue de la mortalité dans les groupes d’âge inférieurs à 80 ans, alors qu’aucun effet de ce type sur la mortalité n’avait été observé jusqu’à présent pendant la pandémie de COVID-19.


Franchement, on se demande ce qui a bien pu se produire en avril 2021 et ensuite pour aboutir à cette observation. Concernant cette étude, on pourra en lire avec attention le commentaire sur le substack de Eugyppius qui montre assez clairement que les explications évitant soigneusement de mentionner la vaccination ne tiennent pas la route.

Et comme après la mort, ce sont les taxes qui sont certaines, un petit coup d’œil sur les données des assurances, en provenance par exemple de la Société Américaine des Actuaires, permet de confirmer qu’il y a effectivement quelque chose de pourri et pas seulement au Royaume du Danemark.

En se basant sur les demandes d’indemnité des salariés assurés, les actuaires confirment eux aussi une étonnante surmortalité dans des groupes qui ne devraient pas être concernés normalement (les personnes actives de 20 à 60 ans en gros).

Au passage, ce travail vient s’ajouter à celui déjà mené antérieurement par ceux de OneAmerica Health Insurance en janvier dernier qui, lors d’une conférence, avait expliqué observer une augmentation de 40% des versements de primes d’assurance :

« Nous observons, en ce moment même, les taux de mortalité les plus élevés que nous ayons vus dans l’histoire de cette activité – et pas seulement chez OneAmerica. Les données sont cohérentes chez tous les autres acteurs de cette branche. »

Selon le PDG de cette assurance, cette augmentation de 40% est un événement statistique à 12 écarts-type ce qui en gros, revient à dire que cela arrive une fois tous les 300.000 ans environ.

De la même façon, la plus grande compagnie d’assurance maladie d’Allemagne, BKK, a récemment publié un communiqué basé sur ses données actuarielles qui montrent là encore une surmortalité inquiétante et elle conclut à une sous-déclaration importante des effets secondaires des vaccins. Selon la déclaration de la BKK,

Extrapolé au nombre de personnes vaccinées en Allemagne, cela signifie qu’environ 4 à 5% des personnes vaccinées ont suivi un traitement médical en raison d’effets secondaires liés à la vaccination.


Plus récemment, c’est Lincoln National, une autre société d’assurance américaine, qui a fait état d’une augmentation de 163% des prestations de décès versées au titre de ses contrats d’assurance-vie collective en 2021. On pourra aussi, sans trop s’aventurer dans l’étrange, inclure le rapport d’activité de Reinsurance Group of America, qui montre des pertes importantes pour 2021…

Devant ces éléments, les contorsions habituelles des fact-checkers et autres conformistes du narratif officiel vont devenir intéressantes à regarder. Pour les autres, il apparaît maintenant clairement que les campagnes de vaccination ont entraîné une surmortalité marquée observée dans la plupart des pays qui les ont pratiquées. Cette surmortalité est maintenant supérieure à la mortalité provoquée par le virus et ses variants.

La question qui importe maintenant est de savoir si cette surmortalité va, progressivement, disparaître ou si l’on doit s’attendre à ce qu’elle continue encore quelques semaines, quelques mois ou, pire, quelques années.

La réponse à cette question est primordiale puisqu’elle déterminera le tribut total que nous aurons à payer pour cette expérimentation hasardeuse.