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28 septembre 2022

Le Courrier des Stratèges

- 28/9/2022 -

L’Allemagne capitule face à la destruction américaine de sa puissance économique et politique

Ce qui s'est passé hier 27 septembre 2022 est un événement d'une portée colossale. L'Allemagne est restée totalement passive devant le sabotage des gazoducs Nordstream 1 et 2. C'est-à-dire que l'Allemagne a renoncé à exercer sa souveraineté et à demander des comptes à la puissance étrangère à l'origine du sabotage. Les dirigeants berlinois sentent bien tout le ridicule qu'il y aurait à accuser la Russie. Mais alors, vers qui se tourner, sinon vers les États-Unis ? Le 7 février 2022, Olaf Scholz n'avait pas bronché lorsque, durant une conférence de presse commune à la Maison Blanche, Joe Biden avait dit froidement que les États-Unis ne se priveraient pas "d'arrêter Nordstream 2" en cas de guerre. Le 27 septembre 2022, il semble bien que les États-Unis soient passés à exécution. Et l'Allemagne s'est couchée : elle n'existe plus comme puissance politique.

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« La victoire de Giorgia Meloni est un non-événement »

François Asselineau



Le regard de Marc Touati sur la situation économique

Vincent Verschoore

C'est un économiste "classique" mais assez réaliste et sans langue de bois. Il a sa propre chaîne YT, avec des émissions intéressantes.

Comme tout économiste, il ne dit pas ce qu'il faudrait faire, précisément, se contentant de critiquer ce qui a été fait, ou pas. Et c'est bien le problème : augmenter les taux d'intérêt, pour ralentir l'inflation, mène à un ralentissement économique, donc du chômage, donc une augmentation de la dette publique, donc une chute de la monnaie, donc des prix plus élevés, donc de l'inflation.

Et inversement, faire tourner la planche à billet (comme c'est le cas depuis 2008), permet d'augmenter les salaires mais augmente aussi les prix (plus d'argent pour le même volume de production), donc l'inflation.

Le truc, c'est comment on sort de cette situation infernale. La guerre est un moyen, car elle détruit la demande et relocalise la production de biens de première nécessité. On a bien l'impression que c'est le choix des psychopathes euro-atlantistes.

Un autre moyen est l'augmentation de la production, sans hausse des prix (donc des salaires, notamment). Ceci fait baisser le prix unitaire, donc l'inflation. C'est possible avec, par exemple, un grand plan de transition énergétique visant à se débarrasser de ce que nous devons acheter au prix fort, les énergies fossiles. Mais cela demande de l'intelligence, chose fort rare chez nos dirigeants, tous bords confondus.

https://www.youtube.com/watch?v=lnWnqZkMfGg


Le silence épais des écolos

H16

Tiens, voilà qui est remarquable : alors que tous les feux sont au vert pour les écolos, on ne les entend point. Oui oui, regardez la situation : elle devrait leur être favorable et on devrait les voir monter sur leurs ergots à chaque page de journal, sur chaque plateau télé, sur tous les réseaux sociaux...

Après tout, voilà qu’on crame du charbon comme jamais : 45% de l’électricité allemande provient des centrales à charbon dont certaines ont été réouvertes récemment. En France, elles n’ont pas redémarré mais les lois qui les y autorisent sont déjà là. Et en parallèle, rappelons que Fessenheim, en parfait état, a été fermé... pour rien.


D’ailleurs, en parlant de nucléaire, le fait que cette filière ait subitement le vent en poupe – ce vent qui semble manquer aux éoliennes, du reste – devrait faire s’agiter toute la basse-cour écologiste : d’un coup, on passe ainsi de 52% de Français favorables au nucléaire en 2021 à 75% en 2022, ce qui devrait être l’occasion pour toute notre verdaille écolo de redoubler d’effort pour enfin faire fermer tous les méchants réacteurs qui sont encore en activité, sacrebleu !

Mais non : rares sont les mots, rares sont les tweets pour dénoncer cette tendance. Pire encore, on n’en entend guère ramener leur fraise triomphante alors que vient pourtant de fermer le réacteur de Doel 3 en Belgique, qui assurait pourtant 10% de la production électrique du pays, et dont la décision de fermeture datait de 2003, dans des circonstances assez proches de celles qui présidèrent à la fermeture (aussi ridicule, idéologique et inutile) de Fessenheim en France...

Et même sans parler des centrales pilotables et fiables qui sont remises au devant de la scène à la faveur de l’ébouriffante catastrophe écologique et politique provoquée par la mise en dépendance complète au gaz russe de l’industrie allemande (essentiellement), il y aurait aussi matière pour nos écologistes de combat à râler sur la lenteur des implantations des champs d’éoliennes dont on sait que toute la population écoconsciente des centres-villes, loin des mâts et des pâles de ces engins, réclament à cors et à cris.

Eh bien non. Timidité, mutisme, gêne, esprit confus, tout semble se liguer contre les écolos qui ne pipent pas un mot.

Pendant ce temps, l’Arménie se fait pilonner par l’Azerbaïdjan, en violation de tous les traités existants, alors même que l’Union européenne frétille d’aise à l’idée d’acheter le gaz azéri. Apparemment, l’invasion de la Russie est immonde lorsqu’il s’agit d’Ukraine mais passe absolument sans le moindre souci lorsqu’il s’agit de l’Azerbaïdjan sur l’Arménie.

Là encore, les écolos authentiques auraient deux motifs de s’indigner (le motif moral lié à cette guerre et le motif écologique lié à cet import massif d’une ressource non renouvelable) mais il semble bien qu’aucun n’a émis de protestation audible.


Pendant ce temps s’organise doucement au Qatar la Coupe du Monde Des Stades Géants Climatisés À Ciel Ouvert, triomphe de l’ingénierie et de l’énergie fossile. On peine pourtant à entendre les murmures discrets et les critiques peut-être acerbes mais surtout à peine chuchotées des écolos sur ce qui est à la fois une débauche énergétique pharaonique, véritable gifle infligée aux tartufes écologistes, et un scandale moral tant ces stades furent construits sur les corps de quasi-esclaves.

Soyons clair : l’humanisme des écolos n’a en réalité jamais été leur point fort.

En fait, c’est même leur talon d’Achille tant tout, dans leur démarche, montre une véritable envie d’en finir avec l’Humanité.

On pourrait certes admettre qu’ils deviennent inaudibles en dehors des élections car ils sont en réalité ultra-minoritaires (les 4,6% de Yannick Jadot représente assez bien le maximum de leur audience réelle) et seulement portés en période électorale par des médias amourachés de ce nouveau collectivisme à tendance catastropho-millénariste. On pourrait certes admettre la perte de crédibilité de ces brochettes de niais et d’inconscients grâce, notamment, aux coups de boutoirs à l’intelligence que porte sans relâche Sandrine Rousseau à chacune de ses stupides interventions.

On pourrait certes arguer que Macron et les autres politiciens ont depuis longtemps sucé toute la vague substance du discours écolo pour se l’approprier et l’incorporer dans les discours et les programmes politiques, comme autant de nuggets de promesses électorales faciles à un peuple abruti de slogans simplistes : les vendeurs de tapis écologique originaux se sont fait rattraper par les VRP des autres partis, meilleurs qu’eux, en somme.

Certes, mais cela fait 50 ans maintenant qu’on va tous mourir dans 10 ans et l’effet panique s’émousse quelque peu. Après avoir hystérisé tous les débats avec leurs catastrophes à venir, on retrouve leurs procédés rhétoriques partout (bien au delà de l’écologisme de combat, du reste). Seulement voilà : leur valeur ajoutée politique est devenue nulle. Incapables de rassembler plus que quelques pourcents d’électeurs (et pour cause), ils ne sont que les petites pièces rapportées nécessaires à l’obtention de majorités parlementaires, et encore.

Certes, tout cela est vrai.

Cependant, si on n’entend plus vraiment les écolos actuellement, c’est pour des raisons plus profondes.

En réalité, si être contre la pollution c’est être écolo alors tout le monde est écolo, et l’écologie est simplement cette normalité ripolinée en vert.

Mais voilà, l’écologie prônée par les partis et les politiciens encartés, ce n’est pas simplement une question d’environnement sympa et d’adéquation de l’homme avec la nature, c’est d’abord et avant tout, clairement, la volonté farouche d’extraire l’homme de son milieu naturel et de le coller dans une case la plus étanche possible du reste de la nature, avec le désir exprimé plus ou moins clairement (à moyen ou long terme pour les moins extrémistes) de voir disparaître totalement l’Humanité.

L’écologisme, c’est réellement un anti-humanisme spécifique, et l’absence de réaction des écolos aux sujets actuels est une illustration parfaite de leur fond de commerce : la décimation de l’humain.

De ce point de vue, l’écologie politique telle qu’elle est pratiquée, désirée, souhaitée, votée et régulée est bel et bien cette volonté ultime d’obtenir des transhumains – c’est-à-dire des êtres détachés de toutes les contingences biologiques puis physiques puisqu’il faudra ne plus polluer du tout (car « Net Zéro », le zéro carbone, c’est ça, hein : le carbone dont il s’agit ici, c’est vous). Au début, on s’y essaiera par la persuasion, puis par le « nudge », puis par la force de la loi et l’ostracisation au besoin, les vexations, les punitions ensuite et enfin l’envoi des récalcitrants dans ces goulags inévitables de toutes les pires dictatures idéologiques.

Le silence épais des écolos n’est que l’illustration de leur gêne devant leur agenda devenu évident, limpide, visible de tous : la disparition de l’Humanité.



Pierre Duriot

Je me marre… les Allemands plongent dans les sanctions à la Russie, programmées par les Américains. Les Allemands veulent se doter de la première armée européenne, avec des F-35 américains, des patrouilleurs maritimes américains, des ravitailleurs américains, des chars de combat américains. Olaf s’en va benoîtement en Arabie pour quémander du gaz GNL arabe, au lieu du gaz GNL américain et curieusement, les Américains font sauter les gazoducs qui alimentent l’Allemagne. Les Polonais les en remercient et Biden, toujours follement adroit, avait prévenu voilà quelques mois, qu’il pouvait le faire : il l’a fait. Depuis le temps que les Allemands nous entubent, avec la bénédiction de Macron, les voilà entubés à leur tour. Et comme cette Allemagne est notre premier partenaire économique, nous serons entubés aussi. Un genre de petit train qui sied parfaitement aux pratiques de nos dirigeants.


L’Europe et ses valets

Gilles La Carbona

Depuis la victoire de Giorgina Meloni, la meute politico-médiatique est aux abois, car elle craint de voir ses privilèges contestés, et son autoritarisme se heurter à une volonté de souveraineté. Elle lance donc ses chiens de garde, les journalistes, qui en ont terminé avec « la seule solution c’est la vaccination » et ressassent maintenant en boucle, « le fascisme est à nos portes ». On leur fait dire ce qu’on veut.
Rien, quand von der Leyen, promettait des mesures de rétorsions aux Italiens, s’ils avaient le malheur de « mal » voter. Rien non plus, quand la même a dit préférer la guerre en Ukraine à la voie de l’apaisement. Ces « braves » gens relaient en écho que s’afficher chrétien aimant son pays, refuser l’invasion migratoire afro-arabo-musulmane, orchestrée par von der Leyen, c’est être d’extrême droite. Ils font l’apologie de la destruction de leur propre civilisation en remplaçant ses fondements millénaires par une « nouvelle culture », qui n’en est pas une et qu’une minorité tente de faire passer pour la pensée majoritaire.
Souvenez-vous de leur propos lors du Brexit. Les Anglais allaient fuir en masse pour ne pas quitter l’Europe, un peu comme les jeunes Russes aujourd’hui, pour éviter la mobilisation. Le pays devait sombrer dans le chaos, un peu comme la Russie devait le faire grâce aux sanctions si justement distillées par les brillants esprits non élus. Et Poutine, mal en point, devait mourir rapidement. Et ces valets serviles des pouvoirs d’accuser la Russie d’organiser de faux référendums. Ils n’ont quasiment rien dit sur le non au traité européen de 2005, prestement transformé en oui. Observateurs et impartiaux : mon œil.
Pour autant, Meloni est attendue au coin du bois et le souvenir de Tsipras, en Grèce, est encore dans les mémoires, lui dont l’élection promettait tant de changements, s’est rapidement vu défait, corseté par la puissante Europe, qui ne pouvait accepter un trublion dans ses rangs. Il a dû battre en retraite et faire exactement l’inverse de ce qu’il avait promis. Oui, mais l’Italie n’est pas la Grèce, elle possède un tissu industriel conséquent, contribue, comme la France, au budget européen plus qu’elle ne reçoit, et sa dette est détenue en grande majorité par les Italiens eux-mêmes… Attendons de voir si von der Leyen, va, comme il est probable qu’elle le fasse, mettre en application les sanctions qu’elle a déjà imaginées. Cela a déjà dû commencé, car Meloni s’est fendue d’un tweet de soutien à la politique ukrainienne, certes à minima.
Si l’Italie tient bon, à savoir : Les amendes, elle ne les paye pas, et le transfert de son budget, elle ne le fait pas, que va faire la grande démocrate non élue ? Que valent des sanctions sur un pays qui affirme sa souveraineté et se moque de ce qu’une étrangère peut clabauder au loin ? Ursula von der Leyen a eu beau se mettre en colère contre Poutine, lui promettre qu’elle n’achètera plus rien et qu’elle va continuer à lui faire la guerre, est-ce que Poutine est venu ramper à ses pieds ? Meloni serait bien inspirée d’user de la même fermeté, pour faire plier cette dame qui se rêve impératrice de l’Europe avec ses valets préférés, Macron et Sholtz. Ce dernier, maintenant qu’il s’est fait couper le gaz, grâce à deux sabotages, très probablement par ses « amis » américains, va devoir mettre un bon pull et arrêter son industrie… et nous avec.


Femme, Vie, Liberté

Eric Vial

Femme, Vie, Liberté, nous assistons peut-être en Iran à la première révolution féministe de l'histoire du monde.
Femme, Vie, Liberté, c'est le slogan entonné par des centaines de milliers de femmes iraniennes qui réclament dans une indifférence internationale de pouvoir vivre dignement.
Femme, Vie, Liberté, c'est une répression très violente, près de 100 morts, la coupure d’Internet, les intoxications du gouvernement iranien.
Femme, Vie, Liberté, ce sont aussi des centaines de milliers d'hommes qui n'en peuvent plus que leurs épouses, mères, sœurs, amies soient si maltraitées par un régime sexiste et délétère, prêt à tuer pour une mèche de cheveux sortie du voile islamique.
Plutôt que de s'acoquiner avec les infâmes du monde, de collaborer avec eux, de serrer leurs mains aux yeux de tous devant le concert des Nations (encore la semaine dernière à l'assemblée générale de l'ONU et alors que les révoltes avaient déjà commencé), il serait temps que nos leaders qui prêchent sans y croire "les valeurs occidentales" viennent en aide à ces femmes qui luttent sans arme pour leur liberté.
De la même manière, attendons enfin une réaction des sœurs féministes françaises qui mettent décidément bien du temps à parler et à condamner.
Femme, Vie, Liberté, c'est l'avenir de ceux qui croient en l'humain plutôt qu’aux intérêts économiques et à l'argent.
J'apporte mon soutien plein et entier, ma solidarité, aux femmes iraniennes dans leur quête de justice et de liberté.
Je sais qu’elles vaincront. On ne peut rien contre des femmes en colère. Les grecs de Lysistrata s’en souviennent encore.





27 septembre 2022

Nous sommes à l'aube d'un crunch

Vincent Verschoore

Nous sommes à l'aube d'un crunch, d'une combinaison diabolique dont peu de gens semblent capter le potentiel destructeur, au sens premier du terme.

D'ici quelques jours, la Russie présentera les résultats, déjà connus dans leur ensemble, des référendums organisés au nom du droit à l'autodétermination des peuples, et donc une nouvelle carte de la Russie augmentée des territoires concernés, mais toujours en partie sous contrôle Ukraine / Otan.

Elle se considérera donc comme en cours d'attaque par un envahisseur étranger. En état de légitime défense.

Les USA renforcent encore leur "soutien" à Zelensky, malgré les pertes énormes de l'armée ukrainienne (certains observateurs parlent aujourd'hui de 20 000 hommes par mois).

Aujourd’hui, une mission de sabotage, très probablement de l'Otan, a détruit les gazoducs NS 1&2, avec la perte du gaz contenu dans les tuyaux, et surtout la fin de l'approvisionnement en gaz russe pour l'Europe (ne reste que le gazoduc turc).

Une manière de rendre quasi impossible tout retournement, tout refus de la mission suicide imposée par les dirigeants européens à la solde des intérêts américains.

De ceci se tire une inévitable conclusion : une guerre de fait entre la Russie et l'Otan, et l'accélération de la destruction économique et politique de l'Europe sous les applaudissements du camp du Bien.

Une destruction qui pourrait très bien prendre une forme nettement plus physique si les Russes décident de tester leurs missiles hypersoniques contre des cibles au cœur de l'Europe, genre usines d'armement.

On fait quoi ?

La France s'enfonce dans les déficits et la dette

Jean Mizrahi

"Chaque Euro compte", nous a expliqué Bruno le Maire, notre ministre de l'économie, lors de la présentation du projet de loi de finance (budget de l'État) pour 2023.

Quelques chiffres :
 
• Des dépenses de 500 Milliards d'Euros, en hausse par rapport à la loi de finance initiale 2022, largement augmentées en cours d'année (donc attendez-vous à une LFR dépensière en 2023 si les marchés le permettent), et un déficit de 158,5 Milliards, ce qui représente près de la moitié (45%) des recettes fiscales de l'État, le solde étant financé par la dette. Supposez que vous touchiez un salaire de 2.000 Euros net par mois, et que vous dépensiez 3.000 Euros tous les mois, en allant emprunter auprès de votre banque pour financer les 1.000 Euros qui vous manquent. Chaque mois, votre encours avec votre banque augmente un peu plus, vous espérez juste que vos augmentations de salaire vous permettront de rembourser un jour... Pensez-vous que votre créancier (la banque) va indéfiniment vous accorder son crédit les yeux fermés ? C'est ce que croit notre gouvernement.

• 270 Milliards d'Euros donc à emprunter sur les marchés l'année prochaine, à un taux d'intérêt (à 10 ans) estimé par le gouvernement à 2,6% à la fin de 2022 et qui remonterait progressivement à 3% fin 2023. Mauvaise nouvelle, les taux à 10 ans ce matin sont à 2,71%. Ils viennent de 0% il y a seulement 10 mois, et les banques centrales n'ont pas terminé de remonter leurs taux courts. Qui peut sérieusement penser que les taux à 10 ans vont rester là où ils sont actuellement ? Nos gouvernants feraient bien de regarder ce qui s'est passé dans les années 1980 quand l'inflation a explosé avec le second choc pétrolier. Les taux longs sont remontés jusqu'à 13%... Le paiement des intérêts de la dette a donc toutes les chances d'être le premier poste de dépense de l'État en 2023. Avec un déficit qui se creusera un peu plus, et une bombe qui gonflera les années suivantes. « Après moi le déluge. »

• La dépense publique devrait représenter 56,6% de la création de richesse (PIB) en France, un record dans les pays de l'OCDE. Mais cela, dans l'hypothèse retenue par le ministère de l'économie d'une croissance du PIB de 1% en 2023. Le PIB n'augmentera pas en 2023. Tout indique au contraire, notamment les analyses de l'OCDE, que l'Europe va s'enfoncer dans une profonde récession en 2023, et la France ne sera pas un îlot de prospérité. C'est très simple, si le PIB, au lieu d'augmenter de 1%, baisse comme certains l'anticipent d'au moins 1,5%, alors la dépense publique montera au-dessus de 58%, ce qui est extravagant.

« Chaque Euro compte », mais le gouvernement ne compte pas. Lorsque le général de Gaulle est arrivé au pouvoir en 1958, une de ses premières mesures a été de redresser les comptes publics, et on était loin des déficits d'aujourd'hui. Emmanuel Macron et son gouvernement sont en train de placer notre pays dans une trajectoire d'endettement insupportable, qui menace de nous amener au défaut, euphémisme pour la faillite. Qu'une crise financière surviennent, qu'une guerre monétaire s'amplifie comme cela y ressemble actuellement, que les créanciers prennent peur, et nous serons face à un mur. Le gouvernement n'aura alors d'autre choix que de couper brutalement dans les dépenses et d'augmenter les impôts, ou même de spolier les épargnants en allant se servir directement sur les comptes d'épargne, notamment les assurances-vie. Plus l'État dépense aveuglément, plus nous nous rapprochons de cette échéance.

Laurent Castadère

- 27/9/2022 - Giorgia Meloni a déjà fait allégeance à von der Leyen, à l'UE, l'Euro et l'OTAN belliqueux. Nos médias le savent mais agitent le chiffon rouge pour laisser penser qu'en UE le suffrage démocratique compte...
Sa marge de manœuvre reste contrainte à 2 ou 3 mesures sociétales anti wok, mais l'essentiel reste hors d'atteinte à la volonté populaire. Sinon, elle n'aurait jamais eu d'existence médiatique, un peu comme nos souverainistes purs et durs en France.
Elle obéira à von der Leyen sur tout, car elle n'a plus de monnaie, plus de défense ou de diplomatie, ni de justice qui devra s'incliner devant la Cour européenne des droits de l'homme.
C'est la Le Pen italienne, sulfureuse à souhait pour aider à la survie des Draghi locaux, mais inoffensive même lorsque le peuple n'en peut plus de cette UE. D'ailleurs, plus personne ne parle de l'expérimentation italienne du Smart Citizen Wallet (*) en cours actuellement en Italie avant généralisation dans toute l'UE...

(*) 
Le crédit social à la chinoise