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30 septembre 2022

Il faut aller chercher « Kizivienne »

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

En cas de motion de censure, « je dissous tout de suite l’Assemblée Nationale », menace par avance, le prince président. Menacer devient une méthode, façon von der Leyen, qui s’en prend aux Italiens. Macron défie la représentation nationale, refuse le jeu classique de nos institutions, l’idée même de discussion et de démocratie, passe en force et en caprice, n’entend pas la contrariété, ni même la critique. Il n’a pas de programme, il a une feuille de route et veut s’affranchir de devoir expliquer que sa réforme est aussi inutile que vide d’argument, qu’elle ne repose sur aucun fondement sérieux, si ce n’est la volonté bruxelloise de casser notre modèle social, ou de souscrire aux injonctions des cabinets-conseils.
Mais une partie de l’opposition, enfin, affirme qu’elle ne se laissera pas embobiner et qu’à ce coup de force elle répondrait par une motion de censure. Et l’encore président de s’énerver. Mais de quoi menace-t-il nos représentants en réalité ? De les renvoyer chez eux, de les priver de leur position d’élus nantis, s’ils n’obéissent pas à la consigne de vote ? C’est insultant pour la fonction, car il la réduit à une simple rente de situation, la vidant de toute conviction capable de dépasser les seuls intérêts personnels. Est-ce donc la norme chez les LREM ?
Élire un LREM c’est donc voter pour une marionnette. Au RPF, nous avons la conviction que ce genre de député est indigne de siéger et de représenter les électeurs. Mais Macron tente de faire basculer l’esprit des plus faibles. Il brandit la fin de l’opulence, pour ces nouveaux députés, qui devront retourner à leur triste sort dans la vie de tous les jours et repartir en campagne, serrer des louches aux marchés du samedi matin. L’exercice est-il osé de sa part ? Dans le fond non, la constitution lui donne ce pouvoir, mais dans la forme, oui. Les scandales et l’intimidation sont sa marque de fabrique et il se glorifie même d’avoir à sa botte, institutions, médias et grands corps d’État. Il provoque donc les députés de l’opposition, menace de les virer de leurs beaux fauteuils en velours, et table sur le fait qu’ils n’auront pas envie de retourner en campagne et de prendre le risque de tout perdre : quelle vision de la démocratie.
Qui serait bénéficiaire de ce coup de force, lui et son parti, ou l’opposition ? La situation générale ne plaide pas en faveur d’un vote de confiance du peuple envers le gouvernement, ce serait même plutôt l’inverse. Les Français se reconnaîtront sans doute plus aisément dans des représentants qui auront pris la responsabilité de la rupture, plutôt que celle de la soumission au maître. Les Français ne veulent pas de valets esclaves, mais des femmes et des hommes dignes, qui ne reculeront pas devant la frayeur de perdre un siège et ses avantages. Si nos députés de l’opposition font preuve de courage et de conviction, ils en sortiront gagnants et retrouveront encore plus de place, au détriment des godillots du président.
Les LR seraient d’ailleurs bien inspirés de se montrer pugnaces, en la circonstance et de mener le combat. Ils ont tout à gagner à montrer leur loyauté aux Français, sans se retrancher derrière une abstention qui sera l’aveu honteux de leur soumission à la volonté macroniste. En restant en retrait, ou en laissant le président les intimider de cette façon, en ne votant pas la motion, ils n’en sortiront qu’affaiblis. Au moment où se profilent privations et pénuries, arrivera une assemblée encore plus défavorable à ce président, qui se rapprochera de la procédure de destitution. Mesdames et messieurs de l’opposition, ne tremblez pas, retrouvez les valeurs de nos représentants et l’esprit de combat démocratique, allez le chercher, puisqu’il le demande : faites tomber ce gouvernement de fantoches en cols roulés.


29 septembre 2022

Italie : délires « antifascistes » et réalité européenne

Denis COLLIN

Ainsi donc, les électeurs ita­liens ont permis qu’arrive au pou­voir une coa­li­tion de droite dont désor­mais le prin­ci­pal parti est Fratelli d’Italia (FdI), secondé par le parti de Berlusconi (Forza Italia) et le parti de Matteo Salvini, la Lega. Immédiatement, les gran­des orgues de l’anti­fas­cisme se sont déclen­chées notam­ment en France, les divas de la NUPES bat­tant tous les records du ridi­cule et de la bêtise, talon­nées de près par quel­ques ténors macro­nis­tes, la pre­mière minis­tre incluse. Mme Rousseau, la plus bête, la plus inculte et la plus méchante de la bande, nous invi­tait même à enton­ner « les loups sont entrés en Italie », alors que la louve est le sym­bole de Rome et de Sienne.

Laissons la bêtise des bêtes de côté. La réa­lité est que FdI réa­lise le score somme toute modeste de 26 % des voix et que l’ensem­ble de droite est en des­sous de 45 %. Donc une majo­rité d’électeurs ita­liens ont voté contre eux, notam­ment pour le PD de Letta et les « Cinq étoiles » de Conte. Toutes les études mon­trent que c’est l’éparpillement des voix du « centro sinis­tra » qui a pemis à la Meloni d’obte­nir la majo­rité. Notamment le sec­ta­risme d’Enrico Letta qui voyait déjà le M5S à terre à sou­vent permis l’élection d’un can­di­dat de droite là où un PD ou un M5S pou­vait gagner. Pas de raz-de-marée, ni même de trans­for­ma­tion pro­fonde des rap­ports de force électoraux. En revan­che deux phé­no­mè­nes sont à noter : d’une part, les dépla­ce­ments au sein de la « droite » en direc­tion de Meloni, d’autre part l’éparpillement façon puzzle de la « gauche ».

Au sein de la droite, Meloni rafle la mise au détri­ment prin­ci­pa­le­ment de la Lega qui se fait étriller dans ses bas­tions du Nord, notam­ment en Vénétie, pas­sant natio­na­le­ment de 34 % à 9 %. Ici les régle­ments de comp­tes ont déjà com­mencé. Bossi, l’ancien chef de la Lega, écarté un temps pour quel­ques indé­li­ca­tes­ses finan­ciè­res, et Roberto Maroni, ancien pré­si­dent de la Lombardie, deman­dent la démis­sion de Salvini. Berlusconi avec son maigre score de 8 % (sans chan­ge­ment) est mal parti pour finir au Quirinal, quand l’heure du rem­pla­ce­ment du pré­si­dent Mattarella aura sonné. En vérité, Meloni tire les mar­rons du feu parce que ses deux aco­ly­tes étaient mem­bres du gou­ver­ne­ment pré­cé­dent de Draghi, aux côtés du PD ! C’est aussi simple que cela.

À « gauche », c’est-à-dire du côté des équivalents ita­liens de Macron et de quel­ques autres grou­pes et grou­pus­cu­les, c’est parti dans tous les sens. Le M5S limite la casse à 15 % alors qu’il était concur­rencé par le groupe de l’ancien minis­tre M5S di Maio qui a pris une raclée. C’est sur­tout dans le Sud que le M5S défend et conforte ses posi­tions. Les divers grou­pes annexes du PD comme le groupe de Matteo Renzi végè­tent. Le PD est en baisse à 19 % à peine et Letta est sur un siège éjectable. Ceux qui dis­pa­rais­sent corps et biens, ce sont les amis ita­liens de Mélenchon, l’Unione Popolare, ras­sem­blant Rifondazione, le PCI et diver­ses autres cabi­nes télé­pho­ni­ques d’extrême gauche — les son­da­ges en font à peine men­tion. Ils récol­tent 1,43 % des voix !

Sur le fond, les Italiens sem­blent tota­le­ment indif­fé­rents à cette élection. Ils ont fai­ble­ment voté : 64 %, ce qui est peu pour des Italiens ! La cam­pa­gne a été de facto inexis­tante. Elle a agité les réseaux sociaux, les poli­ti­ciens pro­fes­sion­nels, et c’est à peu près tout. L’élection de Meloni a pas été saluée par des défi­lés de vic­toire ni par des ras­sem­ble­ments de pro­tes­ta­tion. La majo­rité du peuple com­prend que, comme le titrait le Fatto Quotidiano, « on vote en Italie, mais on décide ailleurs ». Cette élection est donc fon­da­men­ta­le­ment une gui­gno­lade, un spec­ta­cle, car rien ne chan­gera. L’étrange atte­lage Conte-Salvini de 2018 avait pro­duit quel­ques débuts de chan­ge­ment, mais là il n’y aura rien. Meloni a donné des gages à l’UE et à l’OTAN. Elle s’est enga­gée à pour­sui­vre la poli­ti­que d’aus­té­rité de Letta. Elle a la béné­dic­tion de Washington et conti­nuera la contri­bu­tion ita­lienne en Ukraine. D’ailleurs Zélensky a salué la vic­toire de Meloni, espé­rant qu’elle allait ren­for­cer sa col­la­bo­ra­tion..

Comment peut-on parler de fas­cisme ? Le fas­cisme est un parti révo­lu­tion­naire. Mme Meloni est sur­tout conser­va­trice. Le fas­cisme s’appuie sur des bandes armées en vue d’écraser le mou­ve­ment ouvrier. Mme Meloni n’a aucune bande armée et, de toute façon, il n’y a aucun mou­ve­ment ouvrier mena­çant à écraser. Le fas­cisme est sou­tenu par le grand capi­tal. Certes, celui-ci, ras­suré, accepte la vic­toire de Meloni, mais Letta lui allait très bien ! Enfin le fas­cisme a un projet tota­li­taire, reven­di­qué par Mussolini en son temps. Meloni ne veut rien chan­ger sur le fond. Son pro­gramme inclut la trans­for­ma­tion de la République ita­lienne en pré­si­den­tia­lisme « à la fran­çaise ». Pour le reste, elle est catho­li­que et conser­va­trice en matière socié­tale. Une Boutin qui aurait réussi ?

Il est vrai qu’elle récolte une partie du vote popu­laire. Pourquoi ? Tout sim­ple­ment parce qu’elle fait mine de pren­dre au sérieux la ques­tion de l’immi­gra­tion. Elle veut repren­dre la ques­tion là où le gou­ver­ne­ment Salvini-Conte l’avait lais­sée. Pour des rai­sons géo­gra­phi­ques faci­les à com­pren­dre, l’Italie est le point d’arri­vée pri­vi­lé­gié des pas­seurs qui s’enri­chis­sent sur le dos des migrants. Avec les pau­vres et les réfu­giés s’agglu­ti­nent la lie de la société, toutes sortes de mafias. Ainsi la petite sta­tion chic de Castel Volturno, au nord de Naples, est tombée entre les mains d’une mafia nigé­rienne qui s’en sert comme point d’appui pour le trafic de drogue et de chair de frai­che. Mais Meloni pointe sur­tout l’immi­gra­tion musul­mane. Elle veut défen­dre l’Italie contre la sub­mer­sion et dit aux immi­grés que ceux qui n’aiment pas la croix peu­vent retour­ner les eux. Les clas­ses moyen­nes supé­rieu­res peu­vent rire de ces dis­cours. Mais les gens d’en bas, qui tirent le diable par la queue, enten­dent Meloni, parce que, sur ce plan, elle dit ce qu’ils pen­sent.

Il y a une deuxième chose que Meloni prend au sérieux, quand elle défend « la famille natu­relle » : à part dans les cou­ches supé­rieu­res, tous les déli­res fémi­nis­tes nou­velle mode, LGB et trans sont mas­si­ve­ment reje­tés. Les gens en ont assez qu’on leur casse les pieds avec les his­toi­res de cul des petits bour­geois. L’Italie n’a jamais été into­lé­rante vis-à-vis des homo­sexuels, loin de là, mais les gens du peuple défen­dent la famille. Et ici encore Meloni vise juste.

Enfin Meloni est « nata­liste ». Elle veut encou­ra­ger les Italiennes à faire des enfants et pro­pose des mesu­res socia­les dans ce sens, mesu­res tota­le­ment incom­pa­ti­bles avec l’aus­té­rité et les direc­ti­ves de Madame UvL, la nou­velle dic­ta­trice en chef de l’Europe. Mais il y a pour les Italiens un vrai pro­blème, un pro­blème de survie. Avec un taux de fécondité de 1,35 enfants par femme, l’Italie perdra un quart de sa popu­la­tion d’ici trente ans. Il y a déjà beau­coup de mai­sons vides, de maga­sins fermés, même sur les gran­des ave­nues de Rome. On sait bien que les mesu­res nata­lis­tes ne peu­vent pas grand-chose face à la perte de confiance dans l’avenir. Mais la posi­tion de Meloni n’est pas scan­da­leuse, ni fas­ciste.

On nous fait encore tout un tin­touin sur l’IVG. Meloni est hos­tile à l’IVG – c’est tout de même son droit – mais ne pro­pose pas d’en remet­tre en cause le droit. Pour nos bons gau­chis­tes, disons qu’elle est ici sur la posi­tion de Pier Paolo Pasolini…

La seule chose qu’on peut vrai­ment repro­cher à Meloni, c’est qu’elle a cons­truit son succès sur une escro­que­rie. Beaucoup d’Italiens ont voté pour elle en croyant voter pour briser le carcan euro­péiste qui les étrangle. Mais ils vont devoir dès demain déchan­ter. Tous les partis les ont trom­pés et Meloni aussi ! Comme ils auront tout essayé, peut-être seront-ils tentés par d’autres voies moins res­pec­tueu­ses des ins­ti­tu­tions, des « gilets jaunes » à l’ita­lienne ou autre. L’avenir le dira.



Pierre Duriot

55 mètres, c’est la profondeur moyenne de la mer Baltique. Soit une descente accessible avec une bouteille d'air comprimé parfaitement ordinaire, avec la possibilité de rester une petite dizaine de minutes sans avoir à faire trop de paliers de décompression. Largement le temps pour une équipe de plongeurs expérimentés, type « Forces spéciales », de caler une centaine de kilos d’explosifs. Il se trouve, mais c’est un hasard, que des navires de guerre américains croisaient justement dans les parages. Pour ce qui est des Russes, ils avaient juste à couper le robinet qui leur appartient, pourquoi se seraient-ils emmerdés à plonger dans l’eau froide ?



Commentaire

Soyons aussi tordus que les stratèges des services secrets : les Russes ont plongé dans l'eau froide car ensuite tout le monde allait dire qu'ils n'avaient nul besoin de se les geler puisqu'ils ont sous la main le robinet du gazoduc et par conséquent ce sont les Amerloques qui ont fait le coup... Hé hé !
Hervé Delemarre

28 septembre 2022

Le Courrier des Stratèges

- 28/9/2022 -

L’Allemagne capitule face à la destruction américaine de sa puissance économique et politique

Ce qui s'est passé hier 27 septembre 2022 est un événement d'une portée colossale. L'Allemagne est restée totalement passive devant le sabotage des gazoducs Nordstream 1 et 2. C'est-à-dire que l'Allemagne a renoncé à exercer sa souveraineté et à demander des comptes à la puissance étrangère à l'origine du sabotage. Les dirigeants berlinois sentent bien tout le ridicule qu'il y aurait à accuser la Russie. Mais alors, vers qui se tourner, sinon vers les États-Unis ? Le 7 février 2022, Olaf Scholz n'avait pas bronché lorsque, durant une conférence de presse commune à la Maison Blanche, Joe Biden avait dit froidement que les États-Unis ne se priveraient pas "d'arrêter Nordstream 2" en cas de guerre. Le 27 septembre 2022, il semble bien que les États-Unis soient passés à exécution. Et l'Allemagne s'est couchée : elle n'existe plus comme puissance politique.

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« La victoire de Giorgia Meloni est un non-événement »

François Asselineau



Le regard de Marc Touati sur la situation économique

Vincent Verschoore

C'est un économiste "classique" mais assez réaliste et sans langue de bois. Il a sa propre chaîne YT, avec des émissions intéressantes.

Comme tout économiste, il ne dit pas ce qu'il faudrait faire, précisément, se contentant de critiquer ce qui a été fait, ou pas. Et c'est bien le problème : augmenter les taux d'intérêt, pour ralentir l'inflation, mène à un ralentissement économique, donc du chômage, donc une augmentation de la dette publique, donc une chute de la monnaie, donc des prix plus élevés, donc de l'inflation.

Et inversement, faire tourner la planche à billet (comme c'est le cas depuis 2008), permet d'augmenter les salaires mais augmente aussi les prix (plus d'argent pour le même volume de production), donc l'inflation.

Le truc, c'est comment on sort de cette situation infernale. La guerre est un moyen, car elle détruit la demande et relocalise la production de biens de première nécessité. On a bien l'impression que c'est le choix des psychopathes euro-atlantistes.

Un autre moyen est l'augmentation de la production, sans hausse des prix (donc des salaires, notamment). Ceci fait baisser le prix unitaire, donc l'inflation. C'est possible avec, par exemple, un grand plan de transition énergétique visant à se débarrasser de ce que nous devons acheter au prix fort, les énergies fossiles. Mais cela demande de l'intelligence, chose fort rare chez nos dirigeants, tous bords confondus.

https://www.youtube.com/watch?v=lnWnqZkMfGg


Le silence épais des écolos

H16

Tiens, voilà qui est remarquable : alors que tous les feux sont au vert pour les écolos, on ne les entend point. Oui oui, regardez la situation : elle devrait leur être favorable et on devrait les voir monter sur leurs ergots à chaque page de journal, sur chaque plateau télé, sur tous les réseaux sociaux...

Après tout, voilà qu’on crame du charbon comme jamais : 45% de l’électricité allemande provient des centrales à charbon dont certaines ont été réouvertes récemment. En France, elles n’ont pas redémarré mais les lois qui les y autorisent sont déjà là. Et en parallèle, rappelons que Fessenheim, en parfait état, a été fermé... pour rien.


D’ailleurs, en parlant de nucléaire, le fait que cette filière ait subitement le vent en poupe – ce vent qui semble manquer aux éoliennes, du reste – devrait faire s’agiter toute la basse-cour écologiste : d’un coup, on passe ainsi de 52% de Français favorables au nucléaire en 2021 à 75% en 2022, ce qui devrait être l’occasion pour toute notre verdaille écolo de redoubler d’effort pour enfin faire fermer tous les méchants réacteurs qui sont encore en activité, sacrebleu !

Mais non : rares sont les mots, rares sont les tweets pour dénoncer cette tendance. Pire encore, on n’en entend guère ramener leur fraise triomphante alors que vient pourtant de fermer le réacteur de Doel 3 en Belgique, qui assurait pourtant 10% de la production électrique du pays, et dont la décision de fermeture datait de 2003, dans des circonstances assez proches de celles qui présidèrent à la fermeture (aussi ridicule, idéologique et inutile) de Fessenheim en France...

Et même sans parler des centrales pilotables et fiables qui sont remises au devant de la scène à la faveur de l’ébouriffante catastrophe écologique et politique provoquée par la mise en dépendance complète au gaz russe de l’industrie allemande (essentiellement), il y aurait aussi matière pour nos écologistes de combat à râler sur la lenteur des implantations des champs d’éoliennes dont on sait que toute la population écoconsciente des centres-villes, loin des mâts et des pâles de ces engins, réclament à cors et à cris.

Eh bien non. Timidité, mutisme, gêne, esprit confus, tout semble se liguer contre les écolos qui ne pipent pas un mot.

Pendant ce temps, l’Arménie se fait pilonner par l’Azerbaïdjan, en violation de tous les traités existants, alors même que l’Union européenne frétille d’aise à l’idée d’acheter le gaz azéri. Apparemment, l’invasion de la Russie est immonde lorsqu’il s’agit d’Ukraine mais passe absolument sans le moindre souci lorsqu’il s’agit de l’Azerbaïdjan sur l’Arménie.

Là encore, les écolos authentiques auraient deux motifs de s’indigner (le motif moral lié à cette guerre et le motif écologique lié à cet import massif d’une ressource non renouvelable) mais il semble bien qu’aucun n’a émis de protestation audible.


Pendant ce temps s’organise doucement au Qatar la Coupe du Monde Des Stades Géants Climatisés À Ciel Ouvert, triomphe de l’ingénierie et de l’énergie fossile. On peine pourtant à entendre les murmures discrets et les critiques peut-être acerbes mais surtout à peine chuchotées des écolos sur ce qui est à la fois une débauche énergétique pharaonique, véritable gifle infligée aux tartufes écologistes, et un scandale moral tant ces stades furent construits sur les corps de quasi-esclaves.

Soyons clair : l’humanisme des écolos n’a en réalité jamais été leur point fort.

En fait, c’est même leur talon d’Achille tant tout, dans leur démarche, montre une véritable envie d’en finir avec l’Humanité.

On pourrait certes admettre qu’ils deviennent inaudibles en dehors des élections car ils sont en réalité ultra-minoritaires (les 4,6% de Yannick Jadot représente assez bien le maximum de leur audience réelle) et seulement portés en période électorale par des médias amourachés de ce nouveau collectivisme à tendance catastropho-millénariste. On pourrait certes admettre la perte de crédibilité de ces brochettes de niais et d’inconscients grâce, notamment, aux coups de boutoirs à l’intelligence que porte sans relâche Sandrine Rousseau à chacune de ses stupides interventions.

On pourrait certes arguer que Macron et les autres politiciens ont depuis longtemps sucé toute la vague substance du discours écolo pour se l’approprier et l’incorporer dans les discours et les programmes politiques, comme autant de nuggets de promesses électorales faciles à un peuple abruti de slogans simplistes : les vendeurs de tapis écologique originaux se sont fait rattraper par les VRP des autres partis, meilleurs qu’eux, en somme.

Certes, mais cela fait 50 ans maintenant qu’on va tous mourir dans 10 ans et l’effet panique s’émousse quelque peu. Après avoir hystérisé tous les débats avec leurs catastrophes à venir, on retrouve leurs procédés rhétoriques partout (bien au delà de l’écologisme de combat, du reste). Seulement voilà : leur valeur ajoutée politique est devenue nulle. Incapables de rassembler plus que quelques pourcents d’électeurs (et pour cause), ils ne sont que les petites pièces rapportées nécessaires à l’obtention de majorités parlementaires, et encore.

Certes, tout cela est vrai.

Cependant, si on n’entend plus vraiment les écolos actuellement, c’est pour des raisons plus profondes.

En réalité, si être contre la pollution c’est être écolo alors tout le monde est écolo, et l’écologie est simplement cette normalité ripolinée en vert.

Mais voilà, l’écologie prônée par les partis et les politiciens encartés, ce n’est pas simplement une question d’environnement sympa et d’adéquation de l’homme avec la nature, c’est d’abord et avant tout, clairement, la volonté farouche d’extraire l’homme de son milieu naturel et de le coller dans une case la plus étanche possible du reste de la nature, avec le désir exprimé plus ou moins clairement (à moyen ou long terme pour les moins extrémistes) de voir disparaître totalement l’Humanité.

L’écologisme, c’est réellement un anti-humanisme spécifique, et l’absence de réaction des écolos aux sujets actuels est une illustration parfaite de leur fond de commerce : la décimation de l’humain.

De ce point de vue, l’écologie politique telle qu’elle est pratiquée, désirée, souhaitée, votée et régulée est bel et bien cette volonté ultime d’obtenir des transhumains – c’est-à-dire des êtres détachés de toutes les contingences biologiques puis physiques puisqu’il faudra ne plus polluer du tout (car « Net Zéro », le zéro carbone, c’est ça, hein : le carbone dont il s’agit ici, c’est vous). Au début, on s’y essaiera par la persuasion, puis par le « nudge », puis par la force de la loi et l’ostracisation au besoin, les vexations, les punitions ensuite et enfin l’envoi des récalcitrants dans ces goulags inévitables de toutes les pires dictatures idéologiques.

Le silence épais des écolos n’est que l’illustration de leur gêne devant leur agenda devenu évident, limpide, visible de tous : la disparition de l’Humanité.



Pierre Duriot

Je me marre… les Allemands plongent dans les sanctions à la Russie, programmées par les Américains. Les Allemands veulent se doter de la première armée européenne, avec des F-35 américains, des patrouilleurs maritimes américains, des ravitailleurs américains, des chars de combat américains. Olaf s’en va benoîtement en Arabie pour quémander du gaz GNL arabe, au lieu du gaz GNL américain et curieusement, les Américains font sauter les gazoducs qui alimentent l’Allemagne. Les Polonais les en remercient et Biden, toujours follement adroit, avait prévenu voilà quelques mois, qu’il pouvait le faire : il l’a fait. Depuis le temps que les Allemands nous entubent, avec la bénédiction de Macron, les voilà entubés à leur tour. Et comme cette Allemagne est notre premier partenaire économique, nous serons entubés aussi. Un genre de petit train qui sied parfaitement aux pratiques de nos dirigeants.


L’Europe et ses valets

Gilles La Carbona

Depuis la victoire de Giorgina Meloni, la meute politico-médiatique est aux abois, car elle craint de voir ses privilèges contestés, et son autoritarisme se heurter à une volonté de souveraineté. Elle lance donc ses chiens de garde, les journalistes, qui en ont terminé avec « la seule solution c’est la vaccination » et ressassent maintenant en boucle, « le fascisme est à nos portes ». On leur fait dire ce qu’on veut.
Rien, quand von der Leyen, promettait des mesures de rétorsions aux Italiens, s’ils avaient le malheur de « mal » voter. Rien non plus, quand la même a dit préférer la guerre en Ukraine à la voie de l’apaisement. Ces « braves » gens relaient en écho que s’afficher chrétien aimant son pays, refuser l’invasion migratoire afro-arabo-musulmane, orchestrée par von der Leyen, c’est être d’extrême droite. Ils font l’apologie de la destruction de leur propre civilisation en remplaçant ses fondements millénaires par une « nouvelle culture », qui n’en est pas une et qu’une minorité tente de faire passer pour la pensée majoritaire.
Souvenez-vous de leur propos lors du Brexit. Les Anglais allaient fuir en masse pour ne pas quitter l’Europe, un peu comme les jeunes Russes aujourd’hui, pour éviter la mobilisation. Le pays devait sombrer dans le chaos, un peu comme la Russie devait le faire grâce aux sanctions si justement distillées par les brillants esprits non élus. Et Poutine, mal en point, devait mourir rapidement. Et ces valets serviles des pouvoirs d’accuser la Russie d’organiser de faux référendums. Ils n’ont quasiment rien dit sur le non au traité européen de 2005, prestement transformé en oui. Observateurs et impartiaux : mon œil.
Pour autant, Meloni est attendue au coin du bois et le souvenir de Tsipras, en Grèce, est encore dans les mémoires, lui dont l’élection promettait tant de changements, s’est rapidement vu défait, corseté par la puissante Europe, qui ne pouvait accepter un trublion dans ses rangs. Il a dû battre en retraite et faire exactement l’inverse de ce qu’il avait promis. Oui, mais l’Italie n’est pas la Grèce, elle possède un tissu industriel conséquent, contribue, comme la France, au budget européen plus qu’elle ne reçoit, et sa dette est détenue en grande majorité par les Italiens eux-mêmes… Attendons de voir si von der Leyen, va, comme il est probable qu’elle le fasse, mettre en application les sanctions qu’elle a déjà imaginées. Cela a déjà dû commencé, car Meloni s’est fendue d’un tweet de soutien à la politique ukrainienne, certes à minima.
Si l’Italie tient bon, à savoir : Les amendes, elle ne les paye pas, et le transfert de son budget, elle ne le fait pas, que va faire la grande démocrate non élue ? Que valent des sanctions sur un pays qui affirme sa souveraineté et se moque de ce qu’une étrangère peut clabauder au loin ? Ursula von der Leyen a eu beau se mettre en colère contre Poutine, lui promettre qu’elle n’achètera plus rien et qu’elle va continuer à lui faire la guerre, est-ce que Poutine est venu ramper à ses pieds ? Meloni serait bien inspirée d’user de la même fermeté, pour faire plier cette dame qui se rêve impératrice de l’Europe avec ses valets préférés, Macron et Sholtz. Ce dernier, maintenant qu’il s’est fait couper le gaz, grâce à deux sabotages, très probablement par ses « amis » américains, va devoir mettre un bon pull et arrêter son industrie… et nous avec.


Femme, Vie, Liberté

Eric Vial

Femme, Vie, Liberté, nous assistons peut-être en Iran à la première révolution féministe de l'histoire du monde.
Femme, Vie, Liberté, c'est le slogan entonné par des centaines de milliers de femmes iraniennes qui réclament dans une indifférence internationale de pouvoir vivre dignement.
Femme, Vie, Liberté, c'est une répression très violente, près de 100 morts, la coupure d’Internet, les intoxications du gouvernement iranien.
Femme, Vie, Liberté, ce sont aussi des centaines de milliers d'hommes qui n'en peuvent plus que leurs épouses, mères, sœurs, amies soient si maltraitées par un régime sexiste et délétère, prêt à tuer pour une mèche de cheveux sortie du voile islamique.
Plutôt que de s'acoquiner avec les infâmes du monde, de collaborer avec eux, de serrer leurs mains aux yeux de tous devant le concert des Nations (encore la semaine dernière à l'assemblée générale de l'ONU et alors que les révoltes avaient déjà commencé), il serait temps que nos leaders qui prêchent sans y croire "les valeurs occidentales" viennent en aide à ces femmes qui luttent sans arme pour leur liberté.
De la même manière, attendons enfin une réaction des sœurs féministes françaises qui mettent décidément bien du temps à parler et à condamner.
Femme, Vie, Liberté, c'est l'avenir de ceux qui croient en l'humain plutôt qu’aux intérêts économiques et à l'argent.
J'apporte mon soutien plein et entier, ma solidarité, aux femmes iraniennes dans leur quête de justice et de liberté.
Je sais qu’elles vaincront. On ne peut rien contre des femmes en colère. Les grecs de Lysistrata s’en souviennent encore.