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1 octobre 2022

Électricité : « Chérie, je crois que ça va couper ! »

H16

Les clowneries de nos ministres s’étaient largement déployées pendant la crise sanitaire, et n’avaient commencé à se calmer qu’avec l’agacement visible des foules devant la multiplication artificielle du nombre de vagues, de cas et maintenant de picouses magiques. Avec la crise énergétique, c’est le retour de la clownerie industrielle et planifiée, dont le côté grotesque n’échappe qu’aux plus benêts des Français.

Certes, ils sont nombreux mais une part grandissante commence à voir la fumisterie. Il faut dire qu’au comique de dialogues que nos ministres nous ont servi pendant la pandémie succède à présent le comique d’accoutrement qui a plus de mal à camoufler l’indigence de leurs raisonnements.


C’est ainsi que l’inénarrable Pruneau Le Maire de Bercy, celui qui facilite de moins en moins le transit fiscal alors que les finances s’assèchent, a décidé de laisser tomber la cravate pour se vêtir d’un col roulé, accessoire indispensable de tout gland qui se respecte. À son habitude, il s’est empressé d’en informer la Terre entière tant il lui semblait indispensable de montrer que lui aussi devait absolument participer à la dernière entourloupe à la mode.
Il en va du reste exactement pareil pour Babeth de Matignon qui a joint le grotesque à la parole en débarquant accoutrée d’une doudoune douteuse même dans ses bureaux où on aura bien du mal à croire que température et isolation sont finement réglés pour tenir compte de la conjoncture. Si les températures extérieures dégringolent encore, on attend avec gourmandise le moment où elle débarquera sur les plateaux télé engoncée dans un gros anorak rouge vif.

A contrario, on peut déjà redouter les redoux que nous promet (en vain ?) le réchauffement climatique qui imposeront en toute logique à cette brochette d’imbéciles de venir en slip afin d’éviter toute climatisation de leurs locaux…


Le ridicule ne tue malheureusement pas ce qui ne nous débarrassera donc pas de Gille Legendre qui s’est récemment ouvert publiquement sur les aventures de son sèche-linge dont il ne se sert plus : il a décidé d’étendre lui-même son linge. Au passage, saluons les journalistes du Huffington-Post qui ajoutent leurs propres idioties au grotesque de la situation en insistant sur le fait que le député étend ses vêtements à la main, alors qu’on pouvait évidemment s’attendre à ce qu’il le fasse avec une canne à pêche comme il se doit.

La multiplication de ces clowneries n’a évidemment rien de fortuit puisqu’il s’agit de montrer l’exemple (même si l’exemple est ridicule et totalement inapproprié).

Et alors même que les besoins énergétiques du pays pourraient être couverts si ces politiciens n’avaient pas tout fait contre, les voilà qui enfilent leurs tenues d’hiver les plus flashy et déroulent leurs niaiseries les plus arrogantes pour faire passer la pilule, comme si nous étions dans une sorte de « Bronzés Font Du Ski » à l’échelle nationale.


Soyons clairs : ces pénibles impétrants nous prennent au mieux pour des gamins et nous expliquent comment faire des économies d’énergie au sein de notre foyer, nous donnant ou non l’autorisation de déclencher la chaudière, d’allumer la lumière ou d’utiliser le sèche-linge, et au pire pour des abrutis qu’on entend diriger à coup d’injonctions plus ou moins martiales mais toujours paradoxales avant les inévitables sanctions qu’on sent déjà prêtes à sortir des tiroirs républicains où cette bande de pervers manipulateurs les a rangées pour le moment.

Ce n’est pas du tout une exagération tant il est maintenant évident qu’ils ont préparé tout un petit agenda de vexations et de frustrations, bâti sur l’entretien artificiel d’une situation qu’ils ont délibérément provoquée.

C’est donc sans surprise qu’on apprend par exemple que France Téloche, l’organe officiel de propagande gluante de Gouvernemaman, veut proposer une sorte de « météo des coupures », c’est-à-dire une carte de prévision, à l’instar des cartes météo, sur laquelle seront présentées les prochaines coupures sectorielles destinées à punir les bourgeois soulager le réseau.

Ceux qui ont un peu conservé le sens de l’observation pendant la crise sanitaire comprennent que le schéma à l’oeuvre est le même : ici, il est question d’entretenir l’alarmisme climatique et la crise énergétique en la gonflant hors de toute proportion afin de maintenir le peuple dans la peur. Créer un problème et arriver avec ses propres solutions (consternantes) est maintenant l’essence même de la politique pratiquée par la brochette de clowns à roulettes actuellement au pouvoir et cette « météo des coupures » est un nouvel instrument dans leur panoplie de petits psychopathes.

À chaque fois, le but officiel est limpide, évident : obtenir par une série de manœuvres psychologiques douloureuses le consentement de la population à de nouvelles restrictions de liberté pour garantir non pas un retour à la normale mais une atténuation des problèmes ainsi grossis, et, de fil en aiguille, maintenir une pression constante sur les gueux qui pourraient finir par trouver le temps long. Quant à l’urgence climatique proclamée, elle n’est ici que l’excuse, le tuyau dans lequel sera poussée la boue autoritaire et dictatoriale dont on va asperger le peuple avec un plaisir que ces clowns ont du mal à cacher.

Au bout du tuyau, il n’y a qu’une chose : la mise en place d’un pass énergétique, qui sera présenté comme l’unique solution pour contrecarrer les vilains profiteurs qui se chauffent, les méchants égoïstes qui prennent des douches tièdes, les abominables individualistes qui osent encore se déplacer en voiture. Le travail psychologique a déjà commencé et cela fait des mois que la petite musique de préparation des esprits à cette ignominie est en cours.


Macron et son gouvernement, pilotés par les habituels cabinets de conseil dont l’objectif a toujours été « l’accompagnement au changement », n’ont ici qu’un unique but : faire perdre toute souveraineté au peuple, dépouiller tous les citoyens de leurs libertés. La crise pandémique a donné une excellente idée de ce qu’ils sont capables de faire et de ce que les Français sont capables d’encaisser sans broncher.

La crise énergétique puis, inévitablement, la crise financière qui s’annonce seront les coups de boutoirs finaux pour parvenir à leurs fins.

Vous ne posséderez plus rien et vous serez broyés.


Michel Rosenzweig

« Peut-être que Washington n’a pas vu l’activité de ses navires de guerre la veille » : la Russie convoque une réunion d'urgence à l'ONU.

« Peut-être ont-ils une meilleure vue du haut de Capitol Hill », a ironisé le ministère russe des Affaires étrangères.

« Mais si tel est le cas, ils doivent également avoir vu les activités des navires de guerre américains sur le site même de l'attaque des infrastructures russes la veille. »

« Ou remarqué des drones et des hélicoptères qui ont survolé la zone, ou vu les exercices de la marine US avec des explosifs sous-marins qui ont été menés dans la même zone. »

Le 24 septembre, l’OTAN se vantait de tester des drones sous-marins.

Début août, le média allemand NDR rapportait  :
« 4.000 soldats américains, pilotes d'hélicoptère, marines, médecins et stratège ont dépassé l'île danoise de Bornholm lorsque les Américains ont éteint leurs systèmes d'identification automatique des navires et n'ont plus pu être localisés. »


Lundi soir 26 septembre, Radek Sikorski, ancien ministre polonais des Affaires étrangères, avait remercié les USA pour le sabotage de Nordstream 1 et Nordstream2. Hier soir 29 septembre, il l'a effacé ! Tout en gardant le texte d'autres tweets se réjouissant de l'opération. Puis il a tout effacé. Au même moment, le renseignement russe fait savoir qu'il a des informations abondantes sur l'implication occidentale dans la destruction des gazoducs en quatre endroits différents. Commençons à dérouler le fil d'une opération où se mêlent, entre autres, des calculs américains et ceux, non moins sordides, d'une partie de la classe politique polonaise. En attendant plus de révélations. Car il se pourrait que ce qui remonte à la surface ne soit pas seulement le gaz s'échappant des tuyaux mais des preuves concrètes du nihilisme occidental en action. Et ce n'est pas beau à voir.

30 septembre 2022

L’Union Européenne est la dictature d’une bureaucratie dirigée par des commissaires non élus

J.-M. M.

- 30/9/2022 - “Nous verrons le résultat du vote en Italie, il y a eu aussi des élections en Suède. Si les choses vont dans une direction difficile, nous avons des outils, comme dans le cas de la Pologne et de la Hongrie.” Le soviétisme d’Ursula devient irritant. La voilà qui déclare tout haut ce que ses traités écrivaient tout bas : l’Union Européenne est la dictature d’une bureaucratie dirigée par des commissaires non élus, mise au service de l’ultra-libéralisme mondialisé. Son objectif est maintenant publiquement établi, qui consiste à anéantir les nations et les peuples au profit du grand marché transnational. Quiconque décidera de se mettre en travers de ce projet prométhéen sera voué aux gémonies. Bruxelles déclenchera le feu financier, authentique chantage aux aides et aux subventions. Quel sera le réflexe des peuples déjà visés (Polonais, Hongrois...), ou qui le seront dès demain (Italien, Suédois...) ? Rentrer dans le rang en chassant les gouvernements contestant l’autorité du gang bruxellois, ou confirmer la jaquerie en revendiquant une reconquête de sa souveraineté ? La crise énergétique, aggravée par les hallucinantes sanctions anti-russes, est le signe patent que l’UE ne sait gérer ni les problèmes continentaux, ni les crises politiques qu’elle provoque. En fait, l’émergence de gouvernements de sensibilité nationaliste fait écho à un double constat devenu public. En premier lieu, il apparaît clairement que l’UE est un gros bazar malhabile et coûteux qui n’a jamais servi les nations mais entend bien les supplanter. En second lieu, les faits démontrent que l’UE compte accélérer le remplacement de peuples érudits et dominants par une masse métissée et inculte, donc soumise. Ceci plus cela, sur fond d’hiver frisquet, ne peut que faire grossir les rangs des eurosceptiques. Doit-on s’en réjouir ? Que fera-t-on de tout cela pour finir ? Allez savoir...

Il faut aller chercher « Kizivienne »

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

En cas de motion de censure, « je dissous tout de suite l’Assemblée Nationale », menace par avance, le prince président. Menacer devient une méthode, façon von der Leyen, qui s’en prend aux Italiens. Macron défie la représentation nationale, refuse le jeu classique de nos institutions, l’idée même de discussion et de démocratie, passe en force et en caprice, n’entend pas la contrariété, ni même la critique. Il n’a pas de programme, il a une feuille de route et veut s’affranchir de devoir expliquer que sa réforme est aussi inutile que vide d’argument, qu’elle ne repose sur aucun fondement sérieux, si ce n’est la volonté bruxelloise de casser notre modèle social, ou de souscrire aux injonctions des cabinets-conseils.
Mais une partie de l’opposition, enfin, affirme qu’elle ne se laissera pas embobiner et qu’à ce coup de force elle répondrait par une motion de censure. Et l’encore président de s’énerver. Mais de quoi menace-t-il nos représentants en réalité ? De les renvoyer chez eux, de les priver de leur position d’élus nantis, s’ils n’obéissent pas à la consigne de vote ? C’est insultant pour la fonction, car il la réduit à une simple rente de situation, la vidant de toute conviction capable de dépasser les seuls intérêts personnels. Est-ce donc la norme chez les LREM ?
Élire un LREM c’est donc voter pour une marionnette. Au RPF, nous avons la conviction que ce genre de député est indigne de siéger et de représenter les électeurs. Mais Macron tente de faire basculer l’esprit des plus faibles. Il brandit la fin de l’opulence, pour ces nouveaux députés, qui devront retourner à leur triste sort dans la vie de tous les jours et repartir en campagne, serrer des louches aux marchés du samedi matin. L’exercice est-il osé de sa part ? Dans le fond non, la constitution lui donne ce pouvoir, mais dans la forme, oui. Les scandales et l’intimidation sont sa marque de fabrique et il se glorifie même d’avoir à sa botte, institutions, médias et grands corps d’État. Il provoque donc les députés de l’opposition, menace de les virer de leurs beaux fauteuils en velours, et table sur le fait qu’ils n’auront pas envie de retourner en campagne et de prendre le risque de tout perdre : quelle vision de la démocratie.
Qui serait bénéficiaire de ce coup de force, lui et son parti, ou l’opposition ? La situation générale ne plaide pas en faveur d’un vote de confiance du peuple envers le gouvernement, ce serait même plutôt l’inverse. Les Français se reconnaîtront sans doute plus aisément dans des représentants qui auront pris la responsabilité de la rupture, plutôt que celle de la soumission au maître. Les Français ne veulent pas de valets esclaves, mais des femmes et des hommes dignes, qui ne reculeront pas devant la frayeur de perdre un siège et ses avantages. Si nos députés de l’opposition font preuve de courage et de conviction, ils en sortiront gagnants et retrouveront encore plus de place, au détriment des godillots du président.
Les LR seraient d’ailleurs bien inspirés de se montrer pugnaces, en la circonstance et de mener le combat. Ils ont tout à gagner à montrer leur loyauté aux Français, sans se retrancher derrière une abstention qui sera l’aveu honteux de leur soumission à la volonté macroniste. En restant en retrait, ou en laissant le président les intimider de cette façon, en ne votant pas la motion, ils n’en sortiront qu’affaiblis. Au moment où se profilent privations et pénuries, arrivera une assemblée encore plus défavorable à ce président, qui se rapprochera de la procédure de destitution. Mesdames et messieurs de l’opposition, ne tremblez pas, retrouvez les valeurs de nos représentants et l’esprit de combat démocratique, allez le chercher, puisqu’il le demande : faites tomber ce gouvernement de fantoches en cols roulés.


29 septembre 2022

Italie : délires « antifascistes » et réalité européenne

Denis COLLIN

Ainsi donc, les électeurs ita­liens ont permis qu’arrive au pou­voir une coa­li­tion de droite dont désor­mais le prin­ci­pal parti est Fratelli d’Italia (FdI), secondé par le parti de Berlusconi (Forza Italia) et le parti de Matteo Salvini, la Lega. Immédiatement, les gran­des orgues de l’anti­fas­cisme se sont déclen­chées notam­ment en France, les divas de la NUPES bat­tant tous les records du ridi­cule et de la bêtise, talon­nées de près par quel­ques ténors macro­nis­tes, la pre­mière minis­tre incluse. Mme Rousseau, la plus bête, la plus inculte et la plus méchante de la bande, nous invi­tait même à enton­ner « les loups sont entrés en Italie », alors que la louve est le sym­bole de Rome et de Sienne.

Laissons la bêtise des bêtes de côté. La réa­lité est que FdI réa­lise le score somme toute modeste de 26 % des voix et que l’ensem­ble de droite est en des­sous de 45 %. Donc une majo­rité d’électeurs ita­liens ont voté contre eux, notam­ment pour le PD de Letta et les « Cinq étoiles » de Conte. Toutes les études mon­trent que c’est l’éparpillement des voix du « centro sinis­tra » qui a pemis à la Meloni d’obte­nir la majo­rité. Notamment le sec­ta­risme d’Enrico Letta qui voyait déjà le M5S à terre à sou­vent permis l’élection d’un can­di­dat de droite là où un PD ou un M5S pou­vait gagner. Pas de raz-de-marée, ni même de trans­for­ma­tion pro­fonde des rap­ports de force électoraux. En revan­che deux phé­no­mè­nes sont à noter : d’une part, les dépla­ce­ments au sein de la « droite » en direc­tion de Meloni, d’autre part l’éparpillement façon puzzle de la « gauche ».

Au sein de la droite, Meloni rafle la mise au détri­ment prin­ci­pa­le­ment de la Lega qui se fait étriller dans ses bas­tions du Nord, notam­ment en Vénétie, pas­sant natio­na­le­ment de 34 % à 9 %. Ici les régle­ments de comp­tes ont déjà com­mencé. Bossi, l’ancien chef de la Lega, écarté un temps pour quel­ques indé­li­ca­tes­ses finan­ciè­res, et Roberto Maroni, ancien pré­si­dent de la Lombardie, deman­dent la démis­sion de Salvini. Berlusconi avec son maigre score de 8 % (sans chan­ge­ment) est mal parti pour finir au Quirinal, quand l’heure du rem­pla­ce­ment du pré­si­dent Mattarella aura sonné. En vérité, Meloni tire les mar­rons du feu parce que ses deux aco­ly­tes étaient mem­bres du gou­ver­ne­ment pré­cé­dent de Draghi, aux côtés du PD ! C’est aussi simple que cela.

À « gauche », c’est-à-dire du côté des équivalents ita­liens de Macron et de quel­ques autres grou­pes et grou­pus­cu­les, c’est parti dans tous les sens. Le M5S limite la casse à 15 % alors qu’il était concur­rencé par le groupe de l’ancien minis­tre M5S di Maio qui a pris une raclée. C’est sur­tout dans le Sud que le M5S défend et conforte ses posi­tions. Les divers grou­pes annexes du PD comme le groupe de Matteo Renzi végè­tent. Le PD est en baisse à 19 % à peine et Letta est sur un siège éjectable. Ceux qui dis­pa­rais­sent corps et biens, ce sont les amis ita­liens de Mélenchon, l’Unione Popolare, ras­sem­blant Rifondazione, le PCI et diver­ses autres cabi­nes télé­pho­ni­ques d’extrême gauche — les son­da­ges en font à peine men­tion. Ils récol­tent 1,43 % des voix !

Sur le fond, les Italiens sem­blent tota­le­ment indif­fé­rents à cette élection. Ils ont fai­ble­ment voté : 64 %, ce qui est peu pour des Italiens ! La cam­pa­gne a été de facto inexis­tante. Elle a agité les réseaux sociaux, les poli­ti­ciens pro­fes­sion­nels, et c’est à peu près tout. L’élection de Meloni a pas été saluée par des défi­lés de vic­toire ni par des ras­sem­ble­ments de pro­tes­ta­tion. La majo­rité du peuple com­prend que, comme le titrait le Fatto Quotidiano, « on vote en Italie, mais on décide ailleurs ». Cette élection est donc fon­da­men­ta­le­ment une gui­gno­lade, un spec­ta­cle, car rien ne chan­gera. L’étrange atte­lage Conte-Salvini de 2018 avait pro­duit quel­ques débuts de chan­ge­ment, mais là il n’y aura rien. Meloni a donné des gages à l’UE et à l’OTAN. Elle s’est enga­gée à pour­sui­vre la poli­ti­que d’aus­té­rité de Letta. Elle a la béné­dic­tion de Washington et conti­nuera la contri­bu­tion ita­lienne en Ukraine. D’ailleurs Zélensky a salué la vic­toire de Meloni, espé­rant qu’elle allait ren­for­cer sa col­la­bo­ra­tion..

Comment peut-on parler de fas­cisme ? Le fas­cisme est un parti révo­lu­tion­naire. Mme Meloni est sur­tout conser­va­trice. Le fas­cisme s’appuie sur des bandes armées en vue d’écraser le mou­ve­ment ouvrier. Mme Meloni n’a aucune bande armée et, de toute façon, il n’y a aucun mou­ve­ment ouvrier mena­çant à écraser. Le fas­cisme est sou­tenu par le grand capi­tal. Certes, celui-ci, ras­suré, accepte la vic­toire de Meloni, mais Letta lui allait très bien ! Enfin le fas­cisme a un projet tota­li­taire, reven­di­qué par Mussolini en son temps. Meloni ne veut rien chan­ger sur le fond. Son pro­gramme inclut la trans­for­ma­tion de la République ita­lienne en pré­si­den­tia­lisme « à la fran­çaise ». Pour le reste, elle est catho­li­que et conser­va­trice en matière socié­tale. Une Boutin qui aurait réussi ?

Il est vrai qu’elle récolte une partie du vote popu­laire. Pourquoi ? Tout sim­ple­ment parce qu’elle fait mine de pren­dre au sérieux la ques­tion de l’immi­gra­tion. Elle veut repren­dre la ques­tion là où le gou­ver­ne­ment Salvini-Conte l’avait lais­sée. Pour des rai­sons géo­gra­phi­ques faci­les à com­pren­dre, l’Italie est le point d’arri­vée pri­vi­lé­gié des pas­seurs qui s’enri­chis­sent sur le dos des migrants. Avec les pau­vres et les réfu­giés s’agglu­ti­nent la lie de la société, toutes sortes de mafias. Ainsi la petite sta­tion chic de Castel Volturno, au nord de Naples, est tombée entre les mains d’une mafia nigé­rienne qui s’en sert comme point d’appui pour le trafic de drogue et de chair de frai­che. Mais Meloni pointe sur­tout l’immi­gra­tion musul­mane. Elle veut défen­dre l’Italie contre la sub­mer­sion et dit aux immi­grés que ceux qui n’aiment pas la croix peu­vent retour­ner les eux. Les clas­ses moyen­nes supé­rieu­res peu­vent rire de ces dis­cours. Mais les gens d’en bas, qui tirent le diable par la queue, enten­dent Meloni, parce que, sur ce plan, elle dit ce qu’ils pen­sent.

Il y a une deuxième chose que Meloni prend au sérieux, quand elle défend « la famille natu­relle » : à part dans les cou­ches supé­rieu­res, tous les déli­res fémi­nis­tes nou­velle mode, LGB et trans sont mas­si­ve­ment reje­tés. Les gens en ont assez qu’on leur casse les pieds avec les his­toi­res de cul des petits bour­geois. L’Italie n’a jamais été into­lé­rante vis-à-vis des homo­sexuels, loin de là, mais les gens du peuple défen­dent la famille. Et ici encore Meloni vise juste.

Enfin Meloni est « nata­liste ». Elle veut encou­ra­ger les Italiennes à faire des enfants et pro­pose des mesu­res socia­les dans ce sens, mesu­res tota­le­ment incom­pa­ti­bles avec l’aus­té­rité et les direc­ti­ves de Madame UvL, la nou­velle dic­ta­trice en chef de l’Europe. Mais il y a pour les Italiens un vrai pro­blème, un pro­blème de survie. Avec un taux de fécondité de 1,35 enfants par femme, l’Italie perdra un quart de sa popu­la­tion d’ici trente ans. Il y a déjà beau­coup de mai­sons vides, de maga­sins fermés, même sur les gran­des ave­nues de Rome. On sait bien que les mesu­res nata­lis­tes ne peu­vent pas grand-chose face à la perte de confiance dans l’avenir. Mais la posi­tion de Meloni n’est pas scan­da­leuse, ni fas­ciste.

On nous fait encore tout un tin­touin sur l’IVG. Meloni est hos­tile à l’IVG – c’est tout de même son droit – mais ne pro­pose pas d’en remet­tre en cause le droit. Pour nos bons gau­chis­tes, disons qu’elle est ici sur la posi­tion de Pier Paolo Pasolini…

La seule chose qu’on peut vrai­ment repro­cher à Meloni, c’est qu’elle a cons­truit son succès sur une escro­que­rie. Beaucoup d’Italiens ont voté pour elle en croyant voter pour briser le carcan euro­péiste qui les étrangle. Mais ils vont devoir dès demain déchan­ter. Tous les partis les ont trom­pés et Meloni aussi ! Comme ils auront tout essayé, peut-être seront-ils tentés par d’autres voies moins res­pec­tueu­ses des ins­ti­tu­tions, des « gilets jaunes » à l’ita­lienne ou autre. L’avenir le dira.



Pierre Duriot

55 mètres, c’est la profondeur moyenne de la mer Baltique. Soit une descente accessible avec une bouteille d'air comprimé parfaitement ordinaire, avec la possibilité de rester une petite dizaine de minutes sans avoir à faire trop de paliers de décompression. Largement le temps pour une équipe de plongeurs expérimentés, type « Forces spéciales », de caler une centaine de kilos d’explosifs. Il se trouve, mais c’est un hasard, que des navires de guerre américains croisaient justement dans les parages. Pour ce qui est des Russes, ils avaient juste à couper le robinet qui leur appartient, pourquoi se seraient-ils emmerdés à plonger dans l’eau froide ?



Commentaire

Soyons aussi tordus que les stratèges des services secrets : les Russes ont plongé dans l'eau froide car ensuite tout le monde allait dire qu'ils n'avaient nul besoin de se les geler puisqu'ils ont sous la main le robinet du gazoduc et par conséquent ce sont les Amerloques qui ont fait le coup... Hé hé !
Hervé Delemarre

28 septembre 2022

Le Courrier des Stratèges

- 28/9/2022 -

L’Allemagne capitule face à la destruction américaine de sa puissance économique et politique

Ce qui s'est passé hier 27 septembre 2022 est un événement d'une portée colossale. L'Allemagne est restée totalement passive devant le sabotage des gazoducs Nordstream 1 et 2. C'est-à-dire que l'Allemagne a renoncé à exercer sa souveraineté et à demander des comptes à la puissance étrangère à l'origine du sabotage. Les dirigeants berlinois sentent bien tout le ridicule qu'il y aurait à accuser la Russie. Mais alors, vers qui se tourner, sinon vers les États-Unis ? Le 7 février 2022, Olaf Scholz n'avait pas bronché lorsque, durant une conférence de presse commune à la Maison Blanche, Joe Biden avait dit froidement que les États-Unis ne se priveraient pas "d'arrêter Nordstream 2" en cas de guerre. Le 27 septembre 2022, il semble bien que les États-Unis soient passés à exécution. Et l'Allemagne s'est couchée : elle n'existe plus comme puissance politique.

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« La victoire de Giorgia Meloni est un non-événement »

François Asselineau



Le regard de Marc Touati sur la situation économique

Vincent Verschoore

C'est un économiste "classique" mais assez réaliste et sans langue de bois. Il a sa propre chaîne YT, avec des émissions intéressantes.

Comme tout économiste, il ne dit pas ce qu'il faudrait faire, précisément, se contentant de critiquer ce qui a été fait, ou pas. Et c'est bien le problème : augmenter les taux d'intérêt, pour ralentir l'inflation, mène à un ralentissement économique, donc du chômage, donc une augmentation de la dette publique, donc une chute de la monnaie, donc des prix plus élevés, donc de l'inflation.

Et inversement, faire tourner la planche à billet (comme c'est le cas depuis 2008), permet d'augmenter les salaires mais augmente aussi les prix (plus d'argent pour le même volume de production), donc l'inflation.

Le truc, c'est comment on sort de cette situation infernale. La guerre est un moyen, car elle détruit la demande et relocalise la production de biens de première nécessité. On a bien l'impression que c'est le choix des psychopathes euro-atlantistes.

Un autre moyen est l'augmentation de la production, sans hausse des prix (donc des salaires, notamment). Ceci fait baisser le prix unitaire, donc l'inflation. C'est possible avec, par exemple, un grand plan de transition énergétique visant à se débarrasser de ce que nous devons acheter au prix fort, les énergies fossiles. Mais cela demande de l'intelligence, chose fort rare chez nos dirigeants, tous bords confondus.

https://www.youtube.com/watch?v=lnWnqZkMfGg


Le silence épais des écolos

H16

Tiens, voilà qui est remarquable : alors que tous les feux sont au vert pour les écolos, on ne les entend point. Oui oui, regardez la situation : elle devrait leur être favorable et on devrait les voir monter sur leurs ergots à chaque page de journal, sur chaque plateau télé, sur tous les réseaux sociaux...

Après tout, voilà qu’on crame du charbon comme jamais : 45% de l’électricité allemande provient des centrales à charbon dont certaines ont été réouvertes récemment. En France, elles n’ont pas redémarré mais les lois qui les y autorisent sont déjà là. Et en parallèle, rappelons que Fessenheim, en parfait état, a été fermé... pour rien.


D’ailleurs, en parlant de nucléaire, le fait que cette filière ait subitement le vent en poupe – ce vent qui semble manquer aux éoliennes, du reste – devrait faire s’agiter toute la basse-cour écologiste : d’un coup, on passe ainsi de 52% de Français favorables au nucléaire en 2021 à 75% en 2022, ce qui devrait être l’occasion pour toute notre verdaille écolo de redoubler d’effort pour enfin faire fermer tous les méchants réacteurs qui sont encore en activité, sacrebleu !

Mais non : rares sont les mots, rares sont les tweets pour dénoncer cette tendance. Pire encore, on n’en entend guère ramener leur fraise triomphante alors que vient pourtant de fermer le réacteur de Doel 3 en Belgique, qui assurait pourtant 10% de la production électrique du pays, et dont la décision de fermeture datait de 2003, dans des circonstances assez proches de celles qui présidèrent à la fermeture (aussi ridicule, idéologique et inutile) de Fessenheim en France...

Et même sans parler des centrales pilotables et fiables qui sont remises au devant de la scène à la faveur de l’ébouriffante catastrophe écologique et politique provoquée par la mise en dépendance complète au gaz russe de l’industrie allemande (essentiellement), il y aurait aussi matière pour nos écologistes de combat à râler sur la lenteur des implantations des champs d’éoliennes dont on sait que toute la population écoconsciente des centres-villes, loin des mâts et des pâles de ces engins, réclament à cors et à cris.

Eh bien non. Timidité, mutisme, gêne, esprit confus, tout semble se liguer contre les écolos qui ne pipent pas un mot.

Pendant ce temps, l’Arménie se fait pilonner par l’Azerbaïdjan, en violation de tous les traités existants, alors même que l’Union européenne frétille d’aise à l’idée d’acheter le gaz azéri. Apparemment, l’invasion de la Russie est immonde lorsqu’il s’agit d’Ukraine mais passe absolument sans le moindre souci lorsqu’il s’agit de l’Azerbaïdjan sur l’Arménie.

Là encore, les écolos authentiques auraient deux motifs de s’indigner (le motif moral lié à cette guerre et le motif écologique lié à cet import massif d’une ressource non renouvelable) mais il semble bien qu’aucun n’a émis de protestation audible.


Pendant ce temps s’organise doucement au Qatar la Coupe du Monde Des Stades Géants Climatisés À Ciel Ouvert, triomphe de l’ingénierie et de l’énergie fossile. On peine pourtant à entendre les murmures discrets et les critiques peut-être acerbes mais surtout à peine chuchotées des écolos sur ce qui est à la fois une débauche énergétique pharaonique, véritable gifle infligée aux tartufes écologistes, et un scandale moral tant ces stades furent construits sur les corps de quasi-esclaves.

Soyons clair : l’humanisme des écolos n’a en réalité jamais été leur point fort.

En fait, c’est même leur talon d’Achille tant tout, dans leur démarche, montre une véritable envie d’en finir avec l’Humanité.

On pourrait certes admettre qu’ils deviennent inaudibles en dehors des élections car ils sont en réalité ultra-minoritaires (les 4,6% de Yannick Jadot représente assez bien le maximum de leur audience réelle) et seulement portés en période électorale par des médias amourachés de ce nouveau collectivisme à tendance catastropho-millénariste. On pourrait certes admettre la perte de crédibilité de ces brochettes de niais et d’inconscients grâce, notamment, aux coups de boutoirs à l’intelligence que porte sans relâche Sandrine Rousseau à chacune de ses stupides interventions.

On pourrait certes arguer que Macron et les autres politiciens ont depuis longtemps sucé toute la vague substance du discours écolo pour se l’approprier et l’incorporer dans les discours et les programmes politiques, comme autant de nuggets de promesses électorales faciles à un peuple abruti de slogans simplistes : les vendeurs de tapis écologique originaux se sont fait rattraper par les VRP des autres partis, meilleurs qu’eux, en somme.

Certes, mais cela fait 50 ans maintenant qu’on va tous mourir dans 10 ans et l’effet panique s’émousse quelque peu. Après avoir hystérisé tous les débats avec leurs catastrophes à venir, on retrouve leurs procédés rhétoriques partout (bien au delà de l’écologisme de combat, du reste). Seulement voilà : leur valeur ajoutée politique est devenue nulle. Incapables de rassembler plus que quelques pourcents d’électeurs (et pour cause), ils ne sont que les petites pièces rapportées nécessaires à l’obtention de majorités parlementaires, et encore.

Certes, tout cela est vrai.

Cependant, si on n’entend plus vraiment les écolos actuellement, c’est pour des raisons plus profondes.

En réalité, si être contre la pollution c’est être écolo alors tout le monde est écolo, et l’écologie est simplement cette normalité ripolinée en vert.

Mais voilà, l’écologie prônée par les partis et les politiciens encartés, ce n’est pas simplement une question d’environnement sympa et d’adéquation de l’homme avec la nature, c’est d’abord et avant tout, clairement, la volonté farouche d’extraire l’homme de son milieu naturel et de le coller dans une case la plus étanche possible du reste de la nature, avec le désir exprimé plus ou moins clairement (à moyen ou long terme pour les moins extrémistes) de voir disparaître totalement l’Humanité.

L’écologisme, c’est réellement un anti-humanisme spécifique, et l’absence de réaction des écolos aux sujets actuels est une illustration parfaite de leur fond de commerce : la décimation de l’humain.

De ce point de vue, l’écologie politique telle qu’elle est pratiquée, désirée, souhaitée, votée et régulée est bel et bien cette volonté ultime d’obtenir des transhumains – c’est-à-dire des êtres détachés de toutes les contingences biologiques puis physiques puisqu’il faudra ne plus polluer du tout (car « Net Zéro », le zéro carbone, c’est ça, hein : le carbone dont il s’agit ici, c’est vous). Au début, on s’y essaiera par la persuasion, puis par le « nudge », puis par la force de la loi et l’ostracisation au besoin, les vexations, les punitions ensuite et enfin l’envoi des récalcitrants dans ces goulags inévitables de toutes les pires dictatures idéologiques.

Le silence épais des écolos n’est que l’illustration de leur gêne devant leur agenda devenu évident, limpide, visible de tous : la disparition de l’Humanité.