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13 octobre 2022

Yann Bizien

« Des canons Caesar pour mener la contre-offensive, des radars, des systèmes et des missiles pour protéger des attaques aériennes, des véhicules blindés, de la formation : nous allons continuer à soutenir la résistance ukrainienne et intensifier notre aide militaire. »
La soupe d'Emmanuel Macron était la même hier soir : suffisance, mépris et brutalité.
Je dénonce la montée aux extrêmes qu'Emmanuel Macron a cautionnée hier soir, à nos dépens et avec notre argent.
Je ne peux pas soutenir cette énième guerre voulue et provoquée par les États-Unis. Je ne peux pas épontiller cet acharnement à alimenter la logique de guerre quand son but c'est avant tout la paix. Et je ne peux pas cautionner un régime corrompu aux relents néo-nazis.
Posons-nous la question de savoir pourquoi Emmanuel Macron ne livre-t-il pas aussi tous ces armements et flux financiers à l'Arménie dont les intérêts vitaux sont directement menacés par l'Azerbaïdjan.
Le devoir du chef de l'État français est de protéger avant tout la France et les Français. Son devoir n'est pas de se soumettre à la volonté et à l'impérialisme américain.

12 octobre 2022

Yann Bizien

Emmanuel Macron devrait s'exprimer ce soir dans une émission télévisée d'une grande chaîne publique. Il y abordera notamment sa position sur la guerre en Ukraine, sur la crise énergétique et sur les tensions internes à l'Iran.
Sur ce dernier point, plutôt que de donner des leçons de morale à une puissance étrangère, notre Président ferait bien mieux de s'occuper prioritairement du problème de l'intensification et de l'extension du port du voile sur le territoire français, après l'avoir quasi encensé lors d'une séquence électoraliste soigneusement planifiée à Strasbourg à l'occasion d'un déplacement de campagne lors les dernières présidentielles.
Sur l'Ukraine, celui qui fait le constat d'un "changement profond de la nature de la guerre", sera-t-il en mesure de mettre un plan de paix sur la table, ou va-t-il encore accélérer aveuglément dans le sens de la montée des extrêmes et d'une confrontation élargie ? Comment peut-il justifier toutes les livraisons d'armements, tous les déploiements militaires ainsi que les aides financières à un pays fortement corrompu, dont le président zélé ne cesse de vouloir la guerre, et pas la paix ? Enfin, croit-il vraiment pouvoir agir sur la volonté et sur la détermination de la Russie à défendre son glacis stratégique et ses intérêts vitaux face à l'expansion ininterrompue de l'OTAN à l'Est ?
Si nécessaire, est-il certain de pouvoir mobiliser des dizaines de milliers de Français qui estiment que cette guerre n'est pas la nôtre ? A-t-il l'assurance de pouvoir tenir un effort de guerre sur le temps long, alors que nos armées manquent cruellement de munitions ?
Autrement dit, notre jeune président n'est-il pas en train de nous entraîner dans la logique de chaos et de guerre voulue par les États-Unis sur notre continent, pour tenter d'affaiblir durablement la Russie et rendre l'Union européenne encore plus dépendante des Américains ?
Sur la crise énergétique, peut-il avoir un brin d'humilité pour admettre publiquement ses fautes et ses négligences, reconnaître que notre situation catastrophique ne peut pas être exclusivement mise sur le compte de la guerre en Ukraine ?


Vous reprendrez bien un peu de duplicité ?

H16

L’actualité internationale a ceci d’intéressant qu’elle met chaque jour en lumière de façon plus crue l’utilisation de doubles standards éhontés dans la bouche des politiciens et des médias de connivence.

Or, si jusqu’à présent il était entendu que la plupart des politiciens mentent, on pouvait encore jusqu’à quelques années croire à l’effort de certains médias de donner la parole à tous les bords de l’échiquier politique ou, au moins, à un panel sinon représentatif mais au moins varié d’opinions dont certaines dissonantes du discours politique officiel ou de celui de la majorité.

Ce n’est plus le cas : non seulement, les discours alternatifs n’ont plus cours dans les médias mais en plus en sont-ils chassés et poursuivis avec application. S’il y a encore cinq ou six ans, les médias pouvaient se contenter de passer sous silence certaines positions ou opinions qui ne leur plaisaient pas, il est maintenant attendu de ces mêmes médias qu’ils emploient toute la puissance de leur frappe informationnelle pour classifier cette opposition dans la case des tabous et d’en poursuivre les auteurs (par quolibets ou voie de justice au besoin). Il n’est plus seulement nécessaire de bien faire comprendre ce qui est autorisé ou non dans le discours public, il devient indispensable de s’assurer que ceux qui osent les paroles interdites seront correctement et impitoyablement pourchassés, bannis ou ostracisés.


Le quatrième pouvoir, jadis destiné à remettre en cause la parole publique et la voix officielle des gouvernements, met maintenant sa puissance au service de ces gouvernements pour écrabouiller aussi complètement que possible toute dissidence.

Cependant, l’opposition, même ainsi rendue muette puis pourchassée, n’en existe pas moins et elle cherche donc à s’exprimer malgré tout, par tous les moyens possibles. Ceci aboutit à des situations ubuesques (et souvent cocasses) où politiciens et médias adoubés de l’accord officiel se retrouvent à devoir expliquer leurs doubles standards devenus impossibles à camoufler. Ainsi, les mensonges d’hier, ressortis maintenant à l’identique, deviennent si évidents, si grossiers que ceux qui les sortaient à l’époque sans trembler des genoux doivent maintenant patauger dans des circonvolutions rhétoriques pour s’expliquer (sans plus vraiment y parvenir), et il suffira de piocher dans l’actualité récente pour illustrer le phénomène qui ne cesse de gagner en importance.

Ainsi, l’immigration incontrôlée devient maintenant difficile à justifier alors qu’on accumule les faits divers désagréables impliquant justement les effets directs et indirects de l’absence de tout contrôle de cette immigration. Récemment, l’hypocrisie des bobos de gauche américains a éclaté au grand jour lorsque des gouverneurs de Floride et du Texas ont fait envoyer quelques dizaines d’immigrants illégaux dans les villes dont les maires s’étaient crânement déclarés ultra-favorables à ces populations…

Ainsi, on observe exactement le même type de comportements hypocrites lorsqu’on évoque la transition écologique, toujours perçue comme nécessaire et alléchante jusqu’au moment où l’éolienne et les panneaux photovoltaïques devront s’implanter à 50 mètres de chez soi, ou sur l’horizon qu’on appréciait pourtant lorsqu’il était dégagé…

Petit-à-petit, le citoyen se rend compte que ceux qui professent sans arrêt la « sobriété énergétique » dont on nous tympanise les oreilles à longueur d’émission sont aussi ceux qui s’en mettent le plus à l’abri : Bill Gates et ses multiples jets privés, Al Gore et sa maison gigantesque, le Roi Charles qui ne s’épargne aucun déplacement aux factures carbone roboratives pour ne citer que les plus emblématiques ; plus proche de nous en France, les ministres et autres clowns républicains qui se déplacent rarement à vélo et jamais sans une solide escorte (le peuple pourrait ne pas s’économiser d’un affront quelconque, hein), jusqu’à ces journalistes ou ces starlettes qui prétendent lutter contre le réchauffement climatique depuis leurs yachts ou leurs jets et à coups de slogans faciles. Bref, ce sont systématiquement ceux qui se gargarisent d’économies et de « modestie » énergétique qui en font, de loin, la plus mauvaise démonstration, col roulé compris.


Cela va en réalité (beaucoup) plus loin puisqu’on découvre maintenant les mêmes brochettes de vedettes de pacotille prétendre s’enfiler des insectes en snacks goûtus comme autant de petits soldats du discours officiel qu’il va bien falloir se passer de viande et remplacer nos steaks par des vers de farine, alors même qu’ils seront effectivement les derniers à abandonner la bonne chère au profit de la croustillance douteuse d’une chitine difficile à digérer. De la même façon, c’étaient les mêmes vedettes parfaitement hypocrites qui soulignaient l’importance du « Restez Chez Vous » et qu’on retrouvait agglutinées dans les dîners de la bonne société, alors même que les confinements les interdisaient très officiellement.

L’hypocrisie de ces individus n’a plus de limite, mais alors qu’elle n’était encore qu’évoquée, elle devient aussi visible que dénonçable, partout, tout le temps : à mesure que chacun d’entre nous aura pu voir disparaître les voix dissidentes des plateaux télé et des réseaux sociaux, à mesure qu’on a pu voir se concentrer journalistes et médias de révérence sur les mêmes têtes de vainqueurs pendant les précédentes crises, chacun voit à présent se fissurer la belle assurance de ces aigrefins à mesure que les faits leur donnent tort.

Ainsi est-il maintenant visible que les Fact Checkers ne vérifient qu’un seul côté des discours et que lorsqu’ils s’aventurent à « fact-checker » (enfin et rarement) les niaiseries ou les mensonges des politiciens en odeur de sainteté avec le pouvoir, c’est pour mieux leur donner raison, souvent d’une façon si gluante et obséquieuse qu’elle en devient gênante pour le lecteur. La plupart des gens raisonnables savent maintenant que les articulets de ces officines de fact-checking, du reste généralement payées par les pouvoirs en place, ne sont qu’une propagande grossière presqu’entièrement basée sur la lecture partielle d’une titraille étudiée pour pousser une certaine réalité, tant il est vrai (malheureusement) que les lecteurs ne vont que rarement au-delà du titre ou des deux premiers paragraphes…


Oui, le double standard et l’hypocrisie règnent en maître dans les médias, dans la bouche des politiciens, des « journalistes », des starlettes et de ces « scientifiques » qui prétendent détenir une vérité si solide que toute discussion à son sujet est immédiatement interdite, bannie et entravée de toutes les façons possibles.

Mais à ce « deux poids, deux mesures » et cette hypocrisie permanente répondent maintenant les faits et la réalité qui, malgré les exhortations des uns et des autres à les oublier, refusent de plier. Petit-à-petit, il devient impossible d’endiguer les commentaires acides de plus en plus nombreux de ceux qui, restés sur le côté, observent le décalage croissant entre la « science » et la réalité, entre le comportement prêché et le comportement réel.

Ceux qui ânonnaient les sermons officiels ont longtemps été plus nombreux que ceux qui les refusaient. C’est en train de changer, lentement certes, mais sûrement et notamment parce que l’hypocrisie devient plus visible. Il importe maintenant qu’elle soit montrée à chaque fois que cela est possible.


Christian Romain

- 9/10/2022 - Soucieux d'apporter ma pierre au nécessaire édifice néo-féministe, je propose à Sandrine Rousseau et à ses comparses un combat nouveau, dont l'urgence et la nécessité n'échapperont à aucune d'elles.
En bricolage, en électricité et, d'une façon générale en connectique, on parle de "prise mâle" et de "prise femelle".
Il s'agit évidemment là d'une tradition instaurée par le patriarcat pour justifier, transmettre et donc perpétuer une vision hétéronormative, fondée sur de vagues considérations biologiques dont nous savons aujourd'hui qu'elles sont totalement désuètes, puisque datant de l'androcène.
Il est donc urgent de trouver d'autres façons, plus inclusives et plus égalitaristes, de désigner ces objets.
Les appellations "prise 1 / prise 2" ou "prise A / prise B" ne sont pas satisfaisantes, puisqu'elles induisent une hiérarchisation incompatible avec l'objectif égalitariste de la démarche.
La proposition "prise pénétrante/prise réceptrice" est intéressante, mais les études qualitatives ont montré que ces appellations génèrent des évocations érotiques peu acceptables eu égard à l'objectif poursuivi. Pour la même raison, les expressions "prise en saillie" et "prise en creux" sont évidemment irrecevables. D'ailleurs, c'est le terme même de "prise" qui demande à être questionné, voire déconstruit.
Les bonnes appellations restent donc à trouver. Mais cela ne doit pas nous détourner de la lutte. Les expressions patriarcales et avilissantes de "prise mâle" et de "prise femelle" doivent disparaître. C'est une question de dignité féminine. C'est pourquoi j'appelle toutes les authentiques néo-féministes à se mobiliser fièrement pour ce nouveau combat, tout aussi indispensable que les autres combats que nous menons.

11 octobre 2022

Le terrorisme médiatique tue

Jonathan Sturel

Le terrorisme médiatique joue un rôle déterminant dans l'escalade qui conduira à la guerre. Aujourd'hui, des gens influents voudraient rompre avec le récit obligatoire, voudraient appeler à la paix réellement, voudraient en finir avec les va-t-en-guerre.
Ils n'osent pourtant pas quitter le consensus pour une raison simple, terriblement et effroyablement simple : la peur d'affronter une campagne médiatique défavorable (avec son corolaire : la campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux).
Pour se mettre à l'abri de ces tempêtes, ils se taisent, voire rejoignent le consensus pour s'assurer un périmètre de tranquillité.
Ségolène Royal fait office d'exemple : elle a brisé le consensus, elle s'en est pris plein le visage pendant des semaines. Ce lynchage permet à la fois aux vilains de vider le sac de haine qui leur sert de conscience, tout en envoyant un message à ceux qui voudraient s'éloigner du récit obligatoire. Ils remettent au goût du jour le principe du fusillé pour l'exemple.
Dans ces conditions, il est très difficile de dire non. Ceux qui y parviennent tout de même méritent un respect décuplé de notre part.
Ce qui me permet de dire : le terrorisme médiatique tue.

TAXINOMIE SOMMAIRE

Gabriel Nerciat

Dans la taxinomie sommaire qu'on peut dresser à propos des militants français de l'atlantisme ou du nationalisme ukrainien (le second n'étant jamais qu'une sous-catégorie du premier), il convient, je crois, de départager deux types mentaux et psychologiques bien précis : les imbéciles et les salauds.
Les imbéciles, très souvent situés à droite ou venus de la droite du dernier XXe siècle, se reconnaissent tout de suite au vocabulaire qu'ils emploient : "bolchéviques", "stalinien", "KGBistes", etc.
Pour ces crétins, la chose est très simple : il s'agit tout simplement de la suite de la guerre froide telle que nous l'avons connue après 1948-49, avec Poutine dans le rôle de Staline, Biden dans celui de Truman ou de Reagan, Xi Jinping dans celui de Mao, Macron dans celui de Georges Bidault, etc.
Aux imbéciles, en fait, il n'y a pas grand-chose à dire, sinon l'une des répliques célèbres de Michel Audiard ou de Georgius : "Quand les cons pourront voler, tu dirigeras une escadrille ; les cons ça ose tout, c'est à ça qu'on les reconnaît, etc."
Les salauds, ou les fanatiques, sont d'une autre espèce : souvent venus de la gauche, quoique d'une gauche anti-léniniste assez critique qui peut éventuellement virer très à droite comme les néo-cons aux États-Unis, eux savent très bien que le monde qu'ils ont connu il y a quelques décennies a disparu pour de bon.
Les plus érudits d'entre eux se comparent complaisamment à Chateaubriand ou à Tocqueville : ils se rêvent en aristocrates solitaires et méprisants, qui craignent de voir ce qu'il reste de l'hégémonie américaine ou occidentale disparaître non seulement au profit de la Chine ou de la Russie mais aussi au bénéfice de nouvelles puissances qu'ils assimilent à des barbares rétifs au charme de l'universel et de l'éthique : l'Inde, la Turquie, l'Iran, l'Arabie saoudite, peut-être un jour le Japon et le Brésil, etc.
D'où le caractère à la fois désespéré et funèbre de leur fanatisme : une victoire, même partielle, de Poutine en Ukraine signifierait à leurs yeux le basculement irrésistible dans le nouveau monde complexe, hiérarchisé et multipolaire qu'ils ne veulent surtout pas voir naître - même si, au fond d'eux-mêmes, la plupart d'entre eux savent, au moins depuis les grands fiascos militaires, politiques et financiers des deux dernières décennies occidentales, que ce n'est plus en réalité qu'une question de temps.
Les salauds, ou les fanatiques, sont évidemment beaucoup plus dangereux que les imbéciles addicts à la saison Yalta 2.0.
Certains en effet préfèreraient encore l'apocalypse nucléaire ou la vitrification de Kiev et de Lvov plutôt que d'assister à la déchéance terminale de l'impérialisme américain et de son messianisme botté sur fond de multilatéralisme débordé (ce n'est pas seulement à cause de la température que les macroniens ont froid).
Les salauds étant la plupart du temps détenteurs de la citoyenneté française, il ne faut pas craindre de les comparer aux islamistes et aux salafistes nés sur le sol français.
Dans la mesure où ils sont prêts à envisager le pire, pour eux comme pour ce qui leur sert de nation, ils constituent une sorte de cinquième colonne d'autant plus redoutable qu'à l'inverse de celle de l'EI, elle est parfaitement visible et introduite dans les plus hautes sphères de l'État et de l'intelligentsia.
J'en viens même ces derniers jours à les croire devenus beaucoup plus dangereux pour l'intégrité et l'indépendance de la nation française que les islamistes.
Car les islamistes ont besoin de temps pour parfaire leur infiltration et leur colonisation en terres infidèles ; les atlantistes eux désirent précipiter le pire, pour tout de suite.

Macron... nouveau roi de France ?

Jean-Claude Bourret

Vous vous souvenez de Macron, virant le chef d'État-Major des armées en 2017 dès l'arrivée de Macron à l'Elysée ?
Il a tout compris Macron : la veulerie et la bêtise du Peuple Français, divisé et déchiré par l'arrivée des immigrés - qu'il favorise - au rythme de 270 000 titres de séjour par an, sans compter les clandestins.
Les Français applaudissent les infirmières et le personnel hospitalier à 20h mais quand on empêche les non vaccinés d'entrer à l'hôpital... personne ne bouge.
Quand on supprime quatre mille lits d'hôpitaux en 2021, personne ne bouge (21 000 lits supprimés de 2016 à 2021 !).
Quand on supprime le corps diplomatique (corps des conseillers et des ministres plénipotentiaires) début 2022, pour ouvrir les postes d'ambassadeurs et de consuls à une plus grande diversité, c'est-à-dire aux copains du Président, personne ne bouge.
Quand on supprime l'ENA, remplacé par un institut du service public, afin de changer radicalement la manière dont on fait les parcours des grands dirigeants des corps d'État, personne ne bronche.
Quand Macron supprime la redevance télé, beaucoup sont pour ; 138 euros en moins à payer, c'est toujours bon à prendre par ces temps difficiles, sauf qu'il faudra bien payer le fonctionnement du service public, grâce à nos autres impôts ou supprimer des chaînes publiques, pour faire des économies. Et vendre ces fréquences à des groupes privés qui pourront continuer d'abêtir les foules tout en faisant des profits grâce à la publicité...
Macron a supprimé l'impôt sur la fortune, qui concerne ses amis milliardaires, mais maintenu l'impôt sur la fortune immobilière : plus de la moitié des Français sont propriétaires de leur logement, et c'est eux que l'on va ponctionner...
Macron a supprimé, progressivement, la taxe d'habitation (tous les contribuables sont partisans de la suppression des taxes !) mais c'est la taxe foncière qui va compenser le manque à gagner !
Enfin, mais il y a bien d'autres signes de la royauté macronienne qui s'installe, on garde en poste un ministre mis en examen, qui plus est, le ministre de la Justice ! Idem pour Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée, mis en examen mais ami du roi Macron qui le maintient en poste !
Idem pour les sacrifices demandés aux Français, mais le roi Macron augmente sa cassette élyséenne de cinq millions d'euros l'année prochaine !
Dernier éclat de notre roi bien aimé - puisque nous l'avons réélu - : la réforme de la PJ, la police judiciaire, un organisme jugé remarquable par tous (créé en 1907, c'est dire son expérience !). Or, le roi Macron détruit la PJ et comprenez bien ce qu'il se passe : après avoir détruit aussi le corps préfectoral, désormais, ce sont les préfets qui auront toute autorité sur les directeurs départementaux de la Police Judiciaire. Or, c'est le roi Macron qui désigne désormais les préfets, puisés non pas dans le corps préfectoral, qu'il a supprimé également, mais chez les copains du roi qui pourront ralentir ou oublier certaines enquêtes préjudiciables à la carrière des amis du roi...
T'as compris le truc ?
Vive notre Roi !
Vive le roi Macron, qui a bien raison de profiter de l'apathie et de l'abrutissement du Peuple, scotché sur son smartphone et sur les chaînes "tout info" qui disent le bien...
Alexandra Henrion-Caude

"La suspension des soignants est une perversion sadique !"

La généticienne et spécialiste de l'ARN revient sur le premier anniversaire de la suspension des soignants.

Jean Mizrahi

Nous allons entrer dans la partie la plus dure de la crise énergétique : la facture. Les grèves dans les raffineries ne sont que le prélude à une désorganisation profonde de la société et de notre économie. Une énergie (hors nucléaire) plus chère a plusieurs conséquences :
 
- Un appauvrissement purement mécanique du pays, car la collectivité voit partir plus d'argent vers les pays producteurs, cet argent fait défaut et il doit être pris à quelqu'un. Ceux qui pensent que la "taxation des superprofits" va résoudre le problème se mettent le doigt dans l'œil, ces superprofits ne représentent qu'une fraction minime des montants qui partent vers les pays producteurs. Tout cela montre à quel point la NUPES et tous ces partis démagogues sont ignorants en matière économique et se concentrent sur des faux sujets. Total est le parfait bouc émissaire, il faut lire et entendre les imbécilités qui circulent sur les réseaux sociaux à ce sujet pour réaliser à quel point les Français sont aveugles et ignorants. Pour le moment, le gouvernement a choisi de voler une partie de l'argent qui part vers les pays producteurs aux générations futures, en endettant un peu plus le pays par un subventionnement massif de la consommation de pétrole et de gaz. Outre que c'est immoral à l'égard de nos enfants, cette politique va atteindre ses limites avec la hausse des taux et le surendettement de l'État. Ces idiots pensent "protéger les Français", ils ne font que les amener un peu plus rapidement vers la faillite du pays.

- Une réadaptation très pénible à court terme. L'appauvrissement résultant de la fuite de richesse vers les pays de l'OPEP+ exige une répartition du manque à gagner entre les diverses catégories de la population. Nous sommes assis sur un volcan qui a tout juste commencé à gronder. Chacun pense en effet que ses revenus doivent s'adapter à l'inflation, sans que cela génère une perte de pouvoir d'achat. C'est illusoire, car l'argent qui part vers l'OPEP+ part pour de bon, on ne va pas le retrouver par miracle. Il ne fait aucun doute que les premiers à réclamer leur réajustement seront les professions capables de bloquer le pays. On le voit avec les employés des raffineries, mais on peut s'attendre à ce que le reste suive : aiguilleurs du ciel, cheminots, etc. Tout cela nous rappelle les années 80 quand l'inflation a explosé avec les deux chocs pétroliers. Le pays était souvent paralysé par des grèves, la situation économique s'était fortement dégradée. Attendez-vous à la même chose cette fois-ci. Les vieux syndicats moribonds comme la CGT sont à l'affût, espérant récupérer un peu d'audience en surfant sur les malheurs du pays.
Toute la question, qui n'est posée par personne car c'est une bombe politique, est la juste répartition de l'effort. L'effort sera nécessaire, car comme dit plus haut, l'argent qui part vers l'OPEP+ doit venir des poches de quelqu'un. Nos politiciens ont tellement peu de courage et tellement pas de compétence qu'ils sont incapables d'expliquer aux Français la mécanique économique qui s'impose à nous : des dizaines, des centaines de milliards d'Euros qui sortent du pays, il faut répartir la perte, il ne suffira pas de dire "prenons aux riches" comme les LFIstes le pensent. C'est le seul vrai débat actuellement en matière économique. Et mettre les choses clairement sur la table : devons-nous continuer à financer la consommation (pour l'essentiel importée, comme les hydrocarbures), ou bien aider nos entreprises à passer le cap pour maintenir l'emploi. Le gouvernement pense que les problèmes de chômage sont derrière lui : ils sont juste devant. Tant que les politiciens ne feront pas ce qu'il faut au bénéfice du pays, c'est-à-dire discuter de ce qui est juste et bien pour tous, et qu'ils restent installés dans des postures, nous allons vers le précipice. Mais peut-être la faillite est ce qui peut nous permettre de nous reprendre et de repartir d'une autre manière vers notre destin ?

Tout va bien, tout va bien !

Eric Vial

Je sais, tout va bien. Il faut arrêter de se plaindre.
Il n’y a pas de pénurie, les urgences fonctionnent à merveille. Il ne faut environ que 4 jours pour trouver un médecin qui vous soigne quand vous êtes malade. Notre armée est grande et nous protège. Les policiers et les juges ne sont absolument pas sous l’eau. Les collectivités territoriales ne souffrent absolument pas. Les incivilités et l’insécurité reculent partout. L’école publique ne chute pas dans les tréfonds du classement mondial. Et puis surtout, les Français sont consultés sur les grandes décisions de l’État qui les concernent. La démocratie fonctionne parfaitement.
Les boomers qui ont pris leur retraite à 56 ans, nous expliquent que nous devons la prendre à 67 ans « parce que maintenant c’est différent ». Personne ne parle de dette publique (la plus importante de toute l’histoire de France) et comment les générations futures devront la payer. L’inflation n’est qu’à +7% mais « on est les meilleurs d’Europe », grâce à nos subventions et aux aides.
Tout va bien, puisqu’on vous le dit ! Merci.
Les files d’attente des étudiants qui réclament à manger n’existent pas, ni celles devant les stations essence, ni les 10 millions de pauvres. Nos vieux ne sont pas parqués dans des mouroirs pour des sommes astronomiques. Nos services publics mènent bon train quand ils ne sont pas en panne. En décembre, le cadencement des transports publics aura augmenté comme cela a été promis. Mettre un vélo dans un train est d’une simplicité déconcertante, puisqu’on vous le dit !
Et quand une fondation indépendante estime que, malgré les discours de l’État et le gentil courrier que nous avons reçu à notre domicile, les Français n’ont jamais payé autant d’impôts, c’est du bullshit ! Champion d’Europe des prélèvements obligatoires, 45,2 % selon l’IFRAP. Davantage d’impôt pour moins de service, il fallait y penser.
Tout va bien, tout va bien ! Cet hiver notre gaz viendra d’Azerbaïdjan ou d’Algérie, qu’importe s’il n’a pas l’odeur de la liberté, c’est pour notre confort. Quant au pétrole, nous préférons jeter un voile pudique sur la révolte des Iraniennes, cela ne fait clairement pas nos affaires.
Pour calmer les ardeurs des récalcitrants on organise des jeux au Qatar ou en Arabie Saoudite : neige artificielle, climatisation des stades, des centaines de navettes quotidiennes en avion. Ça devrait les épater, même si cela a été fait sur le dos d’au moins 6500 morts et de pratiques esclavagistes.
Tout va bien. Oui, tout va bien pour moi. C’est comme cela qu’il faut penser maintenant. L’individualisme au-dessus de tout. Laissez-moi encore 20 minutes que je puisse remplir mes jerricanes tranquillement…
Alors, je voudrais juste savoir pourquoi il faut désormais plus de 4 mois pour obtenir sa carte d’identité ou son passeport puisque tout va si bien ? J’ai connu une époque où quand c’était plus de 8 jours, c’était un scandale ?
Pour le reste, j’ai compris. Chacun se débrouille et surtout pas de manière collective.