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22 octobre 2022

Véronique Faucheux

Après avoir dénoncé le silence des islamo-gauchistes suite au meurtre de la petite Lola et leur accusation de récupération politique quand eux ne se gênent pas pour faire des campagnes médiatiques après des affaires comme Traoré Adama, j'ai lancé une diatribe contre la NUPES et je me suis adressée sur Messenger à Mathilde Panot en ces termes (ça m'a soulagée de le faire ) :

"Votre complaisance coupable accentue le racisme et la division.
Il faut avoir le courage de se confronter au réel. Vous défendez une idéologie avec des valeurs, certes. Mais le problème est que vous faites du lissage en permanence pour dissimuler tout ce qui dépasse et dérange votre idéologie.
Ce faisant, vous trahissez tout le monde, y compris vos valeurs...
Vous êtes empêtrés dans vos propres contradictions. Comme pour le voile, traitant de fascistes ses opposants ici et d'amazones de la liberté les jeunes Iraniennes qui s'en débarrassent car pour elle, c'est un symbole d'oppression des femmes. Mais ça ne semble pas vous perturber outre mesure et vous continuez sur votre lancée.
Vous allez peut-être me rétorquer que les valeurs défendues là-bas ne peuvent être ramenées aux valeurs défendues ici car le contexte n'est pas le même. Alors que faites-vous du principe d'universalité ?
Enfin, comment qualifier autrement votre attitude que de malhonnêteté intellectuelle ou de politique politicienne ? Car c'est précisément ce que c'est."

21 octobre 2022

La barbarie gagne du terrain et se banalise en France

Yann Bizien

Il y a en France un continuum et une récurrence de violences qui nous donnent la conviction d’une société en train de se défaire. Il ne s’agit pas d’un fantasme ou d’un sentiment, mais bien d’une conviction face à la réalité d'une tragédie majeure avec la multiplication des égorgements, assassinats, crimes, mutilations, tortures, viols, vols, refus d’obtempérer, injures, menaces de morts, trafics, règlements de comptes et provocations.
La barbarie gagne du terrain et se banalise en France. Elle devient malgré nous, contre notre volonté, une donnée omniprésente dans notre quotidien.
La colère du peuple monte, car le pouvoir s’attache en permanence à éviter d’associer ce phénomène politique, historique, identitaire, culturel et de société à celui de l’immigration.
Cette colère gronde, car la violence légitime que tente de lui opposer l’État à travers sa Police et sa Gendarmerie est contestée par une grande partie de la gauche ("la Police tue").
Cette colère grimpe car le nombre d’individus étrangers et dangereux prêts à se jeter sur leurs proies a objectivement explosé dans notre pays du fait de l’immigration incontrôlée.
La colère s’est levée parce que nous recevons aujourd'hui la haine de ceux qui nous envahissent et qui entendent nous dominer et nous remplacer (voir ma vidéo publiée ce jour et les affirmations d’un jeune immigré sur son scooter qui affirme vouloir "niquer nos mères", pardon ce ne sont pas mes mots).
Nous ne pouvons plus être présent au mauvais moment et au mauvais endroit sous peine d'y laisser notre vie. Nous sommes quasiment devenus des "indésirables" chez nous.
L’État macronien est comme paralysé et impuissant. Il n’a plus, comme recours, que l’usage du verbe et des mots. Il cherche à déshumaniser, à culpabiliser et à disqualifier les français en colère à travers une contorsion rhétorique. Il en fait, avec la complicité des médias, des cibles politiques et des coupables.
Il y avait jusqu'ici cette colère sourde dans le cœur du peuple français « dépossédé » de tous ses attributs identitaires et culturels. En criant, il craignait les plaintes pour racisme et les tribunaux.
Aujourd’hui, il sort de son mutisme, avec la peur au ventre. Car cette violence ne va pas baisser. Bien au contraire. L’exécutif, décalé et déphasé, n'agit pas sur la cause, la laisse filer et faire ses ravages, sans l’assumer et sans s'excuser.
Ne faisons surtout pas « d’amalgames », et "pas de vagues". Continuons comme avant. Et notre destin nous échappera.
Il nous reste peut-être un espoir : il est impossible de tromper tout le monde, tout le temps. 21/10/2022

« Alger refuse de réaccueillir les Algériens qui sont en situation irrégulière en France »

Tribune publiée dans le Figaro du 21 octobre 2022, par Alexandre Devecchio et Guillaume Perrault.

Ambassadeur de France à Alger entre 2008 et 2012, puis entre 2017 et 2020, auteur de L'Énigme algérienne. Chroniques d'une ambassade à Alger (Éditions de L'Observatoire, 2022), l'ancien diplomate explique l'état d'esprit des autorités algériennes, qui refusent d'accueillir les Algériens résidant en France et visés par une OQTF. Et il expose ce que peut faire le gouvernement français sur ce sujet.

LE FIGARO. - L'affaire Lola attire l'attention publique sur les obligations de quitter le territoire français (OQTF), presque toujours inexécutées. Certains pays, en particulier l'Algérie, refusent de reprendre leurs ressortissants entrés ou restés illégalement en France. Pourquoi ?

Xavier DRIENCOURT. - Beaucoup de pays refusent de reprendre les clandestins, le Maroc comme l'Algérie, la Tunisie comme le Mali. À ce refus, plusieurs raisons. D'une part, j'ai souvent entendu à Alger un argument assez spécieux, brandi officiellement par les diplomates algériens dans des réunions à haut niveau, argument comme quoi ces irréguliers seraient le « fruit d'une certaine occidentalisation » , de notre « mauvaise éducation » , ils auraient été en quelque sorte « contaminés » par nos « mauvaises mœurs » et on ne tient pas à voir revenir en Algérie ces mauvais sujets... qui d'ailleurs rentrent au pays mal accueillis par leur entourage. Et on nous disait cela sans rire.

D'autre part, pour tous ces pays, pas seulement l'Algérie, cette émigration irrégulière de jeunes turbulents est aussi une variable d'ajustement démographique pour des pays dont 70 % de la population a moins de 30 ans ! Dans le fond, on nous « repasse » le problème en quelque sorte. Alors, les reprendre est un peu compliqué. Et puis, parfois, je dis bien parfois (mais j'ai entendu cela), on perçoit l'idée sous-jacente, en filigrane, que, dans le fond, tout ceci serait le résultat de la colonisation, ce serait en quelque sorte le prix à payer pour plus d'un siècle de colonisation...

Une partie des observateurs et de la droite appellent à dénoncer les accords franco-algériens du 27 décembre 1968. Que contiennent ces accords ?

Ces accords du 27 décembre 1968 ont été négociés et signés à une époque, celle des Trente Glorieuses, où la France cherchait, dans la foulée des accords d'Evian, à faire venir en France une main-d'oeuvre algérienne francophone. De ce fait, ces accords comprennent de nombreuses dispositions dérogatoires par rapport aux autres nationalités, y compris les Marocains et les Tunisiens : certificat de résidence de 10 ans, régularisation des sans-papiers facilitée, regroupement familial accéléré, conditions d'intégration dans la société française assouplies par rapport aux autres nationalités, visas étudiants assez généreux etc. Beaucoup de facilités donc au bénéfice des Algériens.
Pour autant, les accords de 1968 ne créent pas, pour un ressortissant algérien résidant en France, de dispositif dérogatoire et plus favorable s'il est visé par une OQTF. Les accords de 1968 portent uniquement sur les conditions d'arrivée et d'installation des Algériens en France.
Les autorités algériennes tiennent tout particulièrement à ces accords de 1968. Nous avons essayé à plusieurs reprises de les renégocier, la dernière fois c'était en 2011, et à chaque fois, les accords ont été maintenus et modifiés à la marge. On pourrait effectivement considérer que ces accords de 1968 sont dépassés, car le contexte politique et économique a changé et donc mettre fin à ce dispositif. Il faudrait se mettre autour d'une table avec les Algériens et, de bonne foi, revoir tout le dispositif. Ce sera difficile, car il faut une forte volonté politique ; cela provoquera une crise diplomatique avec l'Algérie. C'est un peu « l'arme atomique » dans nos relations avec Alger.

La France dispose-t-elle de moyens de pression ? Peut-on par exemple bloquer certains transferts d'argent privé vers l'Algérie venant de l'immigration, comme Arnaud Montebourg l'avait proposé avant de se rétracter ?

Autant cela peut marcher avec certains pays, autant avec l'Algérie cela me paraît inopérant. Les transferts privés bancaires sont peu nombreux car le dinar algérien est inconvertible. Deuxièmement, il existe un cours parallèle du dinar algérien, il existe un marché noir du dinar paradoxalement « officiel » en Algérie, qui se fait de la main à la main, en espèces. Et vous avez des sites internet qui indiquent la cotation parallèle de l'euro vs dinar. Par ailleurs, compte tenu de la forte communauté algérienne ou binationale en France, les transferts d'argent se font principalement dans les arrière-cafés de la Bastille, Saint-Denis ou Marseille pas par les banques ou Western Union. C'est un système de compensation privé entre un bistrot algérien et un particulier : je te donne des euros, au taux parallèle, contre des dinars que tu me donneras à Alger quand j'irai en vacances. Va-t-on contrôler tous les cafés kabyles de Paris ? Soyons sérieux.
En revanche, il y a une gamme de moyens d'action que nous n'utilisons pas. Les principaux, pour parler net, ce sont les visas : ceux-ci sont absolument nécessaires à la société algérienne et Alger est soumis à une très forte pression interne. Fermer le robinet des visas, ou réduire fortement leur nombre, comme l'a fait le gouvernement français à l'automne 2021, a été assez efficace même si c'est évidemment douloureux pour la population algérienne.
On pourrait aussi réduire l'accès au territoire français aux - nombreux - détenteurs de passeports diplomatiques, qui sont distribués assez largement dans certains pays (pas en Europe) et exonèrent leurs détenteurs de l'obligation de visas. Une diminution des visas étudiants est également possible. Après, il y a la question des biens acquis en France par des dirigeants algériens. Les visas et les accords de 1968 sont de fait le levier principal.

La suite des petites aventures du fils Biden

H16

Passionnante vie que celle de la famille Biden : pendant que le père, Joe, joue le rôle d’un président des États-Unis en pleine tourmente géopolitique, économique et probablement mentale, le fils, Hunter, s’occupe de ses nombreuses affaires dont une partie semble lui revenir actuellement au travers de la figure.

L’histoire remonte en réalité bien avant octobre 2020, le mois où la presse a fait des pieds et des mains pour camoufler l’existence d’un ordinateur portable ayant appartenu à Hunter Biden et dont le contenu dévoilait toute une cargaison d’actes clairement répréhensibles ; à l’époque et alors que les élections présidentielles approchaient rapidement, les informations divulguées par le New-York Post faisaient plutôt tache dans la campagne par ailleurs atone du candidat Joe Biden. Un fils qui fait absolument n’importe quoi, sur fond de drogue, de prostitution et d’affaires financières de plus en plus louches en Chine et en Ukraine, cela faisait beaucoup pour le candidat démocrate alors que les médias peinaient à déclencher le moindre enthousiasme pour le vieux briscard de Washington.


La presse française, égale à elle-même, faisait un remarquable travail de distraction et n’évoquait le sujet ni de près ni de loin ou allait jusqu’à corroborer les allégations farfelues de certains officiels qui entendaient prouver que l’histoire de cet ordinateur portable n’était qu’une énième intox russe (bien sûr, russe – évidemment, quoi d’autre ?).

Les élections passèrent, puis quelques mois et, petit-à-petit, les éléments rassemblés par la justice montrèrent que le portable, contenant des informations explosives, appartenait bien à Hunter sans le moindre doute. Tout comme le Russiagate qui démontra la partialité consternante des médias de grand chemin et leur parti-pris anti-Trump grossier (voire grotesque), les allégations d’intox russe concernant le portable d’Hunter Biden se révélèrent aussi fausses : sapristi, les soi-disant complotistes avaient eu, une fois encore, raison, à tel point qu’on voit même à présent des journalistes de CNN se retourner contre l’ex-patron de la chaîne d’information en continu et lui reprocher d’avoir choisi de cacher cette affaire.


Il faut dire que l’enquête au sujet de Hunter Biden continue de progresser et de prendre une tournure de plus en plus délicate pour l’actuelle Maison Blanche et pour Joe Biden : depuis mars de cette année, les médias grand public ont fini par admettre que tout ceci pourrait bien conduire le fils du président en exercice à se retrouver en examen.

Et si la presse française continue d’ignorer superbement l’affaire, il est intéressant de noter qu’outre-Atlantique, la presse est obligée d’évoquer un peu ce qui se passe tant les choses semblent assez mal s’enquiller, pour le fils comme pour le père dont un des partenaires d’affaires d’alors (on parle essentiellement de la période Obama) – un certain Tony Bobulinsky – commence à parler et à expliquer l’implication directe de Joe dans les magouilles manifestement frauduleuses de Hunter.

À présent, la possibilité même d’un procès détaillé (et probablement aussi peu médiatisé que possible) n’est plus guère remise en cause et la Maison Blanche en est réduite à faire une espèce de “damage control” quelque peu alambiqué.

Il faut dire que les accusations ne sont pas exactement du niveau d’un ticket de stationnement impayé : détention illégale d’arme à feu, achat, possession et usage de stupéfiants, fraude fiscale et détournement de fonds (pour plusieurs millions d’euros), voilà qui est déjà suffisant pour faire plusieurs procès bien remplis.

Bien évidemment, les même médias qui ont jusqu’à présent largement joué le dégonflement forcené de cette affaire continuent de tourner autour du pot et persistent à ne voir dans les informations de ce portable que l’expression d’un homme alors sous l’emprise de la drogue et de mauvaises habitudes de vie, vaguement répréhensibles sur le plan moral mais pas vraiment condamnables légalement.

Point de vue intéressant qui tend à s’effriter progressivement à mesure que les éléments et les témoins à charge s’avancent vers la justice qui doit maintenant à la fois montrer qu’elle reste impartiale malgré les accusations du camp Républicain, et chercher à déterminer l’ampleur des carabistouilles de Hunter dont le passif semble de plus en plus lourd.

Il y a ainsi une série de messages courts, échanges de textes entre le fils et le père (et d’autres membres de la famille Biden) tendant à prouver leur partenariat dans des montages financiers douteux avec la Chine et l’Ukraine.


À ceci s’ajoutent les éléments fournis au FBI par le sénateur américain Chuck Grassley qui montrent sans le moindre doute possible que la famille Biden (et ici sont directement cités Hunter et Joe) a signé un contrat pour 5 millions de dollars avec l’entreprise CEFC, directement liée au Parti Communiste Chinois ce qui, alors même que le père est maintenant président, contrevient directement avec les engagements pris lors de la campagne électorale. Au passage, le sénateur américain se demande pourquoi le FBI n’a pas jugé bon de poursuivre la moindre enquête à ce sujet… Enquête qui pourra largement s’appuyer sur les 459 crimes et délits de la famille Biden, à présent documentés dans le rapport MarcoPolo qui vient de sortir.

Bref, on le comprend : non seulement les complotistes et le New-York Post avaient bel et bien raison dès octobre 2020, mais en plus tout indique que Hunter est mouillé dans des affaires de plus en plus graves en Ukraine et qu’il y était pour le compte de son père actuellement président.

Alors que des élections de mi-mandat pourraient voir l’une ou les deux chambres parlementaires changer de camp et donc voir les Républicains l’emporter, on comprend que des enquêtes et un procès contre Hunter pourraient aller bien plus haut qu’une simple peine de prison pour le fils.

Il n’est pas impensable d’envisager alors un “impeachment” de Joe Biden qui aura alors tout le loisir d’invoquer pour lui-même le 25e amendement à la Constitution américaine, en raison de son état de santé (mentale par exemple)…

Aux États-Unis, les prochains mois pourraient donc être fort intéressants.

Les Allemands ont acté la défaite

Pierre Duriot

L’Allemagne a mis 200 milliards sur la table pour sauver ses entreprises. Macron n’a pas été prévenu et il n’est pas content. Autant dire que les Allemands ont déjà acté la défaite en Ukraine et qu’ils tentent de remonter une pente dans laquelle ils se sont laissés entraîner par Ursula von der Leyen et surtout les Américains : il fallait mettre la Russie à genoux. Visiblement, ça ne marche pas. La Russie, qui a vaincu Napoléon et Hitler, n’avait aucune raison de plier devant Biden, qui va peut être bien perdre les élections de mi-mandat. Et Olaf Scholz l’a bien compris, qui tente de sauver les meubles. Il va faire cavalier seul et a annulé son rendez-vous de la semaine prochaine, avec la France, avec Macron en particulier, qui a ainsi deux raisons d’en vouloir à l’Allemagne.

Et Macron d’appeler à une solidarité européenne, lui qui livre du gaz à l’Allemagne, en échange d’un hypothétique retour en électricité, si besoin. Mais l’Allemagne, tout à son sauvetage de sa brillante industrie, risque bien de faire passer les siens avant les nôtres. Il n’y a bien que Macron pour attendre quelque chose d’eux. Reste à savoir si pour leur armée, les Allemands vont continuer à acheter chez ces Américains qui les ont mis dans la mouise. Chez nous, la mode est à la sobriété, vous parlez d’un avenir ! Se chauffer à moins de 19°C, fermer les piscines, les gymnases, les cantines et lire un bon livre, à la lueur des chandelles, vêtu d’un pull à col roulé. Nous en rêvons tous.

Au Rassemblement du Peuple Français, nous pensons exactement le contraire, qu’il faut produire plus d’énergie, certes la plus propre possible, afin d’alimenter une industrie qu’il faut rapatrier et rénover. Mettre le paquet sur la formation, l’enseignement, doter la France de filières éducatives et professionnelles d’excellence, investir dans la recherche et développement, rénover les réseaux et infrastructures et assurer plusieurs indépendances de secteurs stratégiques, comme l’alimentation, l’énergie, l’armement, le numérique. Mais il faut commencer par virer Macron et ce gouvernement maudit qui nous ont menés à la ruine. Et donc voter les motions de censure, même si c’est en se bouchant le nez.

Mais outre la géopolitique qui nous a échappé, en embuscade rôdent dans la société, des crimes atroces de plus en plus fréquents et des effets secondaires des vaccins, qu’il ne faut pas encore nommer comme tels, mais qui envoient au tapis de plus en plus de personnes. La conjonction d’un ensemble de paramètres peu maîtrisés nous promet un hiver agité.


Elle est où, l’opposition ?

Gilles La Carbona & Pierre Duriot

Où en est l’intelligence de la pseudo opposition en France ? On est loin de la réflexion théorique sur le bien fondé de la motion. La seule question qui devrait agiter les cerveaux des députés est : « Est-elle justifiée ? ». Si la réponse est oui, il faut la voter, qu’importe son dépositaire.

Mais point de cette considération dans la tête de nos représentants, ils sont dans la cour d’une école et on ne veut pas jouer avec le petit camarade d’en face parce qu’il est… d’en face. Où est l’intérêt général ? Où se cache la volonté d’agir pour sauver la France, du moins ce qu’il en reste ? Nulle part, ils s’en moquent et le terme est gentil. Ils veulent simplement comparer leurs forces, sans la volonté de sortir un gouvernement qui nous conduit à la plus grande crise depuis des lustres. Qui pourra encore faire confiance à ces meutes qui s’entre-déchirent, alors qu’elles avaient été élues pour attaquer le véritable ennemi : Macron ? Qui pourra encore croire dans leurs discours, eux qui refusent de s’entendre pour renverser un gouvernement, qu’ils sont censés combattre ? La réponse est simple : personne.

Nous avions, selon Guy Mollet, la droite la plus bête du monde, nous avons à présent la classe politique dans son ensemble, la plus bête du monde. Ils font le lit de Macron et ce dernier doit bien rire, quand il voit ces pitres l’insulter, lui promettre les foudres de l’enfer, alors que majoritaires, ils ne sont pas capables de se réunir pour voter une même motion de censure. On ne demande pas aux RN, NUPES, ou LR, de se renier, encore moins de changer de parti, mais de s’allier dans un vote pour faire tomber un gouvernement qu’ils ne cessent de fustiger à longueur de séance, soit pour son inaction face aux crimes odieux perpétrés sur notre sol, soit pour les inconséquentes mesures contre la Russie, qui nous conduisent à la faillite. Macron va vivre son second quinquennat tranquillement, il a la preuve qu’il n’y a pas d’opposition en face de lui et qu’il pourra, grâce au 49.3, faire passer tout ce qu’il veut. Il avait d’ailleurs dit qu’il dissoudrait en cas de motion, il n’y songe même plus, tant cet effectif lui convient finalement, en tous points.

Ces chers députés RN, NUPES, LR, faisaient moins la fine bouche lors du second tour, quand Marine Le Pen, lors de la présidentielle, a récupéré sans gêne, des voix venues de l’extrême gauche, tant leurs programmes sont finalement assez proches. Et lors des duels de second tour des législatives, quand les candidats d’opposition ont ratissé large et sans état d’âme pour s’imposer face à Renaissance. Et comment comptent-ils contrer Macron en agissant de la sorte ? Borne a désormais les coudées franches, elle présente son 49-3, les oppositions proposent chacune leur petite motion, que les autres ne votent pas et c’est comme s’il n’y avait pas la moindre opposition. La rente de situation leur convient parfaitement, au point de ne surtout pas déranger l’ordre des choses. Velours rouge, caméras, célébrité, émoluments, valent bien que l’on trahisse les électeurs.

Dans Rassemblement du Peuple Français, il y a rassemblement et il faut y songer, pour nous tirer de là. Se rassembler parce que, quel que soit leur bord, les opposants à Macron sont les plus nombreux parmi le peuple et de très loin. Qui mettre à sa place est une autre question et un second temps. Il y a lieu dans l’immédiat de l’empêcher d’agir, puisque pour lui, agir, c’est détruire. Que leur faut-il à ces députés, une affaire Lola tous les jours ? Un bon coup de froid et une panne de chauffage ? Des faillites d’entreprises en cascade ? Des crises cardiaques suspectes tous les jours ? Qu’ils se rassurent, dans quelques semaines, on y sera.


20 octobre 2022

Les peuples doivent savoir ce qu’il s’est passé avec le Covid et les vaccins

Eric Vial

Ça va se savoir ? Après l’audition la semaine dernière de la directrice adjointe de Pfizer qui a révélé que son entreprise « n’a pas évalué l’efficacité de son vaccin sur la transmission virale », la commission Covid du Parlement Européen organise à Strasbourg une conférence exceptionnelle avec le Pr Perronne qui a géré en France les plus hautes instances de la santé publique.
Dans un amphithéâtre bondé de députés et d’influenceurs européens triés sur le volet, les intervenants parlent de « fraudes scientifiques ».
Pour eux, les pouvoirs publics avaient assuré que « le vaccin permettait de ne pas transmettre la maladie ».
« Que le vaccin n’ait pas été testé sur la chaîne de transmission, ce n’est pas très étonnant, relève dans la presse Morgane Bomsel, immunologiste et chercheuse au CNRS. Ce sont des expériences compliquées à monter. »
En tout cas, les démonstrations du Pr Christian Perronne sont assez étonnantes. Il révèle notamment des incongruités, des incohérences, et des coïncidences troublantes, notamment sur les conflits d’intérêts qui ne peuvent pas laisser indifférent dans la gestion de l’épidémie. Il pousse aux questionnements.
« Du jour au lendemain je suis devenu un charlatan, pourquoi pas ! (…) Facebook a supprimé mon compte pour appel à la haine et à la violence. Moi, appeler à la violence, c’est fort ! C’est pas grave, je ne leur en veux pas. Le plus choquant dans ce qui s’est passé c’est l’exemption de responsabilité. Les laboratoires peuvent empocher des milliards d’euros sans aucune responsabilité : inacceptable. »
Le débat reste donc ouvert. La démocratie c’est le débat. Et le lieu du débat c’est bien le Parlement non ?


Les nouvelles éducatrices du peuple

Marc Alpozzo

L'INVITÉ DE YANNICK URRIEN / KERNEWS

Marc Alpozzo : « Sandrine Rousseau, Alice Coffin ou Clémentine Autain sont devenues les nouvelles éducatrices du peuple en faisant à longueur de temps des leçons de morale à tout le monde. »


Marc Alpozzo est philosophe et écrivain. Il est professeur de philosophie et il a mené en parallèle une activité de critique littéraire dans Le Magazine des livres, La Presse littéraire et Livr’Arbitres. Il est aussi animateur d’émissions philosophiques à la radio.

L’invité de Yannick Urrien du 12 octobre 2022 : Marc Alpozzo

Kernews : Lorsque l’on écoute les interventions de certaines personnalités, comme Sandrine Rousseau ou Alice Coffin, il est parfois difficile de comprendre leurs allusions ou certains mots employés. Peut-on aussi parler d’une fracture sémantique ?

Marc Alpozzo : Si elles ne sont pas comprises par nos concitoyens, c’est parce qu’elles utilisent une novlangue qui détourne les mots de leur définition première, pour faire passer des idées, des doctrines et des théories. Maintenant, je ne vais pas dire que ces femmes sont des penseuses, elles n’ont pas de pensée en réalité, elles ont surtout des slogans. Mais elles utilisent des mots sous un slogan nouveau et cela, évidemment, nous détourne du sens profond des choses. Par exemple, quand Sandrine Rousseau s’attaque au barbecue, elle explique qu’il est scientifiquement prouvé que la viande est consommée par les hommes et que c’est donc une expression de la virilité. Quand on plane à ce point, quand on mange du soja ou du quinoa, on n’imagine pas que l’on puisse avoir besoin de manger de la viande pour retourner la terre ou pour faire un travail physique ! Les gens ne se comprennent plus, mais c’est une décision idéologique. Cette nouvelle génération de femmes veut démolir la rationalité des Lumières et démolir le langage commun pour construire un nouveau langage et une nouvelle rationalité. On entend des néo-féministes expliquer qu’il faut en finir avec les Lumières et revenir aux sorcières. Nous avons aussi l’écrivaine Mona Chollet qui met au pinacle les sorcières. C’est un grand succès de librairie, elle considère que la rationalité des Lumières relève du patriarcat. Je note la contradiction interne de ces femmes, puisque Sandrine Rousseau affirme que la viande rouge relève de la virilité en se basant sur des résultats scientifiques. Donc, ces femmes combattent la rationalité avec une dialectique marxiste et, de l’autre côté, elles recourent à la rationalité des Lumières.

Les gens normaux disent qu’il fait jour quand il fait jour et qu’il fait froid quand il fait froid. Cependant, avec cette nouvelle approche, on doit respecter l’autre lorsqu’il dit qu’il fait jour, alors qu’il fait nuit… Comment gérez-vous cela avec vos élèves ?

Je suis dans un lycée très ouvert aux nouvelles lunes de notre époque. J’ai un groupe d’élèves très différents, avec des élèves très à gauche mais aussi des élèves suspicieux par rapport à tout cela. Ce que vous dénoncez n’est pas nouveau : c’est-à-dire expliquer qu’il fait beau alors qu’il pleut et attaquer celui qui n’est pas d’accord en lui disant qu’il est d’extrême droite ou passéiste. Ce n’est pas nouveau. Si on lit «1984 » de George Orwell, on voit bien le discours de Big Brother et que c’est une technique utilisée par les révolutionnaires de gauche afin d’appauvrir la langue et détruire les mots pour amener une nouvelle vérité et une idée unique. Sandrine Rousseau, Alice Coffin ou Clémentine Autain sont devenues les nouvelles éducatrices du peuple en faisant à longueur de temps des leçons de morale à tout le monde. Elles sont éducatrices des masses. Elles utilisent la novlangue à travers l’écriture inclusive. C’est un nouveau paradigme qui consiste à faire passer l’homme blanc de plus de 50 ans pour un homme des temps passés. On doit arriver à un homme nouveau, qui ne serait plus viril, qui ne voudrait plus le pouvoir et qui ne voudrait plus exprimer sa puissance, pour laisser la place aux femmes. Un journal a récemment mis en couverture uniquement des hommes blancs et cela a été immédiatement dénoncé. Imaginez la même couverture avec des femmes, personne n’aurait rien dit… D’ailleurs, quand il y a plus de femmes, on se félicite en disant que c’est le progrès. C’est un progressisme qui ne voit plus le point aveugle de sa pensée. On retourne la parité, c’est-à-dire l’égalité entre les hommes et les femmes, en une haine du sexe mâle et une guerre des sexes. Au-dessus, il y a le ministère de la vérité qui nous dit que la vérité que l’on voit n’est pas la réalité.

On observe cela sur les questions de sexe, puisque chacun peut définir son genre. On le constate aussi sur des questions de race, avec des personnes qui ne se sentent pas blanches parce qu’elles ont honte : à ce rythme, on retrouvera la même chose sur des questions d’âge… Un homme de 60 ans couchera avec une jeune fille de 14 ans et il expliquera au juge qu’au fond de lui, il a 14 ans…

Si l’on pousse le raisonnement à l’absurde, on en est là. Mais cela fonctionne dans le sens de l’idéologie dominante, c’est-à-dire LGBT. Sur le fond, si l’on considère que ce que l’on ressent est une réalité et que cette réalité s’impose parce que c’est une vérité comme une autre, nous sommes plongés dans le paroxysme de notre époque où toute opinion est une vérité comme une autre. Le sentiment d’être blessé est une vérité comme une autre. Donc, si vous me dites que vous vous estimez être un philosophe du niveau de Kant et que vous êtes blessé parce que, en tant que professeur de philosophie, je ne vous ai pas dit que vous étiez un philosophe du niveau de Kant, alors on rentre dans le totalitarisme généralisé parce que chaque individu devient le totalitaire de l’autre. C’est une vraie question philosophique. On n’a pas le droit de juger ce que pense son interlocuteur. On est face à des enfants de cinq ans capricieux qui ne veulent pas que leurs parents les remettent en cause. Nous vivons cela à l’école, où l’on n’a plus le droit de remettre en cause les élèves. Si l’on reproche à un élève d’avoir copié son texte sur Internet, les parents téléphonent pour demander des comptes. C’est la même chose au sein de la communauté LGBT. Ce n’est pas nouveau dans l’histoire de l’humanité que des gens se sentent dans un mauvais corps, on peut expliquer cela sur le plan médical, ce n’est pas quelque chose que je maîtrise, je sais simplement que ce n’est pas nouveau. Mais je constate qu’aujourd’hui on a une inflation de jeunes de moins de 18 ans qui se sentent dans un mauvais corps. On devrait se questionner sur ce point. On a aussi une inflation de gens qui changent après avoir changé… On est en plein dans la doctrine communiste du début du XXe siècle quand Lénine disait : « Faites-leur avaler le mot, ils avaleront la chose… » Il est normal que les jeunes s’interrogent, mais aujourd’hui on essaye de faire avaler quelque chose à des jeunes qui sont fragiles et qui sont en construction en leur disant qu’ils ne sont peut-être pas des garçons, même si ce sont biologiquement des garçons, c’est ce que l’on appelle l’assignation à la naissance. Donc, il y a une assignation à la naissance et l’on explique à une personne que son genre n’est pas lié à son corps biologique. On trouble des esprits sur cette question. J’aborde souvent cette question avec des collègues. C’est une bonne chose de mettre un peu plus de tolérance et d’égalité entre les êtres humains, car il y a des personnes qui souffrent réellement, mais il faut quand même garder son sens critique. Or, on impose des choses aux gens par des techniques totalitaires.

L’effet de groupe est-il important ? Beaucoup de gens font semblant d’accepter des mesures qu’ils condamnent, tout simplement pour ne pas être exclus du groupe…

Cela s’appelle le suivisme, mais aussi le manque de courage. Effectivement, pour ne pas être écartés du groupe, pour ne pas être diabolisés, pour ne pas être assassinés socialement, beaucoup de gens préfèrent avaler le mot et respecter à l’unisson ce que dit le groupe, plutôt que d’affirmer leurs idées. C’est une attitude qui est totalement condamnable et irresponsable, mais il y a effectivement une obéissance au groupe. On voit aujourd’hui des gens qui veulent éviter toute polémique pour ne pas être tués socialement et l’on voit à quel point l’extrême gauche essaye d’assassiner socialement les gens. Lorsque J. K. Rowling, auteure d’Harry Potter, a osé dire sur les réseaux sociaux qu’un homme ne pouvait pas avoir ses règles, il y a eu une cabale contre elle et on l’a traitée de transphobe. Maintenant, les acteurs du film ne veulent même plus qu’elle soit inscrite au générique ! On est vraiment dans une folie collective. Je comprends très bien ce que veulent dire les LGBT quand ils disent qu’un homme peut avoir ses règles : si l’on considère qu’une personne peut se revendiquer d’un genre et non plus d’un sexe biologique, alors effectivement on pourrait être face à un homme qui a ses règles. Ce sont des idées dans l’air qui peuvent être intéressantes et que l’on peut traiter philosophiquement, donc je ne suis pas fermé à toutes ces idées, mais je reçois souvent des messages de mères, ou des médecins de gauche, qui sont inquiets à l’idée de voir de plus en plus d’enfants qui sont pris là-dedans. Face à ce phénomène de masse de la détransition, il y a vraiment de quoi s’inquiéter, car on va vers un nouveau cataclysme humain. Toutes ces personnes qui sont en détransition actuellement, doivent savoir que c’est irréversible, donc ce sont des personnes qui seront amputées toute leur vie. On voit des adultes qui font des procès à leurs parents qui les ont laissés changer de sexe à l’âge de sept ans… Le philosophe doit avoir l’honnêteté intellectuelle de dire qu’il y a plusieurs vérités. Je ne détiens pas la vérité, Sandrine Rousseau ne détient pas la vérité, donc il faut revenir à un peu plus de raison et, surtout, ne pas être aveuglé par son idéologie.

Tous ces discours sont caricaturés dans le reste du monde, notamment en Afrique, ou dans le monde arabe, et cela donne du grain à moudre aux extrémistes qui disent maintenant que les femmes doivent conserver leur condition parce que, si l’on suit l’Occident, on va transformer les petits garçons en petites filles…

Bien sûr. Même en Iran, on endoctrine les gens, comme chez nous, il y a une langue de bois des pays totalitaires, mais il y a aussi une langue de bois des pays démocratiques. On doit dire la même chose et, dès que l’on n’est plus dans le discours officiel, on est accusé de trahison. Si l’on continue d’aller dans cette guerre des tranchées, ce sera une guerre de tous contre tous, et le philosophe doit aussi essayer de calmer les esprits qui s’échauffent.


19 octobre 2022

Véronique Faucheux

J'adore sa philosophie et je la partage complètement sur la vie de couple et la dédramatisation de la séparation quand il n'y a plus d'amour. On peut se séparer et rester en bons termes et comme il dit : « La possessivité, ce n'est pas de l'amour car personne n'appartient à personne. » Par contre, je trouve qu'il manque de courage par rapport au reste et il ménage la chèvre et le choux. C'est quand même une constante dans cette société, surtout chez les bourgeois et dans le milieu du show-biz, de veiller tellement au "politiquement correct" qu'on en arrive à ne plus rien trancher. On reste dans un entre-deux de la pensée, une espèce de flottement intellectuel sans avoir le courage de prendre position. Bref, c'est ce qu'on appelle "avoir le cul entre 2 chaises". Comme si on voulait faire ami-ami avec tout le monde (ce qui est impossible).

https://www.facebook.com/166784776680731/videos/480748850779634


Patrick SEBASTIEN balance sur le COVID, Johnny et les faux culs de la télé

Transition énergétique : la technostructure pilote notre appauvrissement généralisé

H16

Contrairement à l’anxiété (un peu feinte) qui se lit sur les visages de certains hommes-troncs de plateau de télévision, la crise se déroule plutôt comme prévu, y compris les actuelles “pénuries” de carburant.

Ici, les guillemets sont de rigueur puisque, comme en témoignent les pays frontaliers à la France, il n’y a pas de pénurie de carburant dans l’Hexagone par un manque quelconque de matière première mais du seul fait d’un arrêt des livraisons et de la distribution, exclusivement provoqué par une grève.


On se surprend à noter que, pour un pays “en guerre” (selon le petit clown actuellement locataire de l’Élysée), l’approvisionnement du peuple en carburant ne semble pas vital et qu’un déblocage rapide des raffineries concernées n’est pas à l’ordre du jour : ni les négociations – qu’on comprend poussives – ni même la réquisition, vaguement évoquée, ne sont réellement dans les options retenues ; pour le moment, cela papote gentiment entre gouvernement, groupes pétroliers et syndicats pour voir si l’on peut, si l’on doit même envisager une sortie de crise rapide, ou seulement aussitôt que possible voire aussitôt que souhaitable.

Il apparaît en effet que ces petits mouvements irrités des syndicats ne tombent pas si mal pour le gouvernement.

D’une part, il faudrait être d’une naïveté confondante pour croire que les syndicats ne sont pas totalement à la merci des politiciens et de Macron en particulier. Leur absence totale de réaction pendant la crise du Covid, leur embarrassant mutisme concernant les soignants suspendus, leur gêne manifeste à seulement hausser le ton alors qu’on évoque une refonte des régimes de retraite et alors même que le gouvernement est en position de faiblesse à l’Assemblée, tout ceci concourt à conclure qu’ils ne sont plus que des petits tigres de papier qu’on laissera rugir puis ronronner doucement pour donner le change mais qui n’ont plus aucune raison d’être vis-à-vis des salariés qu’ils ne font même plus mine de représenter.

D’autre part et plus à propos pour la crise courante, force est de constater que ces mêmes syndicats sont bigrement pratiques puisqu’ils provoquent des queues interminables aux stations-service, des hystéries voire des rixes aux pompes, de l’évidente tension entre les Français et un stress considérable sur la population. Et pendant tout ce temps, plus personne ne regarde le prix des carburants qui recommence à monter avec un bel entrain. Dans une ou deux semaines, à situation inchangée, on peut raisonnablement imaginer qu’ils repasseront, comme en juin dernier, la barre des 2€ le litre. Or, cela correspond à peu près aux prix de ces carburants sans les aides exceptionnelles de l’État qui lui coûtent fort cher.

En somme, les syndicats permettent de focaliser l’attention de nos compatriotes sur l’importance du carburant et de les détourner de son prix.


Pratique alors même que le gouvernement, buté comme un ayatollah, continue dans sa démarche idéologique de transition énergétique vers un monde plus vert, décarboné (c’est-à-dire sans tous ces gueux couinant pour vivre décemment) et donc nettement moins peuplé.

Ceci n’est ni une exagération, ni l’esquisse d’un de ces complots que les médias de grand chemin n’ont de cesse de dénoncer avec la justesse et la pertinence qui leur sont coutumières : l’idée même que le prix des carburants reste durablement élevé, que l’énergie passe subitement d’abondante à rare voire rationnée n’est pas une idée neuve, mais bien à la fois le désir parfaitement exprimé de la caste au pouvoir et de la technostructure qui pilote l’agenda qu’ils se sont fixés contre le peuple, et à la fois la conséquence directe des actions mises en place depuis plusieurs années et qui n’ont donc, dans ce cadre, absolument rien de fortuit ou d’imbécile.

La fermeture arbitraire de centrales nucléaires, la distribution quasi-pornographique de subventions dodues aux énergies les moins pratiques, les moins pilotables et les plus polluantes, la guerre permanente aux produits et industries du pétrole, rien de tout ceci n’est fortuit, tout rentre dans un plan acté depuis un moment.

Et tout ceci est maintenant appliqué avec enthousiasme par tous ces ministres clairement en situation de sobriété cognitive, depuis Panier-Runacher qui expliquait récemment (sans comprendre les âneries qu’elle sort) vouloir atteindre la neutralité carbone en 2050, jusqu’à Babeth Borne qui nous annonce sans trembler des genoux que la misère énergétique est un but et non un phénomène de mode.

Il suffit d’ailleurs d’aller éplucher les épuisants rapports gouvernementaux consacrés au sujet pour comprendre dans quel abattoir les gentils bergers amènent le troupeau français : au moyen de “trois principaux leviers”, on va neutraliser tout le carbone français et ça fera un cheptel plus serein (mais si, vous allez voir, ça va bien se passer).


“Décarbonation des vecteurs énergétiques” (comprendre qu’on passe d’une production électrique nucléaire ou carbonée à une production intermittente et économiquement inabordable), “efficacité énergétique” visant à produire les mêmes services avec moins d’énergie (c’est-à-dire rouler en électrique – moins loin, moins vite, plus cher – ou forcer l’isolation les bâtiments quitte à interdire les passoires et provoquer une crise du logement) ou imposer la fumeuse “sobriété” c’est-à-dire la misère en langage courant, voilà autant de ces “leviers” qui permettront aux idéologues écologistes anti-carbone (i.e. anti-vous) d’aboutir à leurs buts dans lesquels les gueux n’entrent décidément pas.

Oui, décidément, ces pénuries ne sont ni une surprise, ni un obstacle pour le gouvernement mais bien une opportunité rêvée de mettre en place ses desseins les plus consternants et les plus graves pour la population. Ce n’est pas une crise passagère, c’est une situation que le gouvernement et ces khmers verts entendent faire perdurer aussi longtemps que possible.

Ce que vous allez vous prendre dans la figure cet hiver comme un train à pleine vitesse, les technocrates et autres “marcheurs fous” de la fine équipe de branleurs macroniens entendent vous en remettre une couche à chaque hiver, et ce tant que vous ne protesterez pas suffisamment.


Dans ce cadre, les rixes aux pompes présentées dans les médias sont particulièrement pratiques puisqu’elles permettront de justifier, tout comme certains sondages débiles (commandités par des vendeurs de thermostats connectés, sans rire !) la mise en place d’un moyen pratique et simple pour calmer le jeu et permettre de “réguler tout ça ma brave dame” : un joli petit “pass énergétique” ou “pass planète heureuse” ou tout type de moyen technologique de flicage avancé des citoyens dont le nom, acidulé et d’une niaiserie agressive, est probablement déjà décidé.

Non, ne vous bercez pas d’illusion : rien de tout ceci n’arrive par hasard.