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4 novembre 2022

Vers une France « chinifiée »…

Gilles La Carbona

La censure gagne du terrain et le gouvernement décide de s’attaquer aux réseaux sociaux. Le parlement n’est pas consulté, pire, il ne demande rien, il subit. La liberté d’expression ne peut plus s’exercer que sous la tolérance du pouvoir, sous couvert de préserver la vérité des informations diffusées.

Prenant sans doute exemple sur la dirigeante néo-zélandaise, les adeptes de Davos ne supportent non seulement pas la critique et la contestation de leurs choix, mais veulent faire considérer comme hors la loi, tous ceux qui douteraient ou combattraient leur programme. Le mot dictature ne leur convient pas, mais il est pourtant le seul adapté à la forme de gouvernance dans laquelle nous avons glissé, sous couvert de sécurité. Mais parle-t-on de leur sécurité, ou de la nôtre ? Nous nous rapprochons désormais plus de la philosophie de Pol Pot, ou de Pinochet, que de celle de Voltaire. Bachelot, Ministre de la Culture, avait envisagé, en pleine crise covid, de retirer le droit d’informer à France Soir, au seul motif qu’il ne colportait pas le message officiel et qu’il osait reprendre des idées qualifiées de complotistes alors que les journaux concurrents, se pliaient aux volontés du pouvoir. Finalement les théories avancées par les fameux complotistes se sont souvent avérées exactes, comme par exemple, l’avènement du passe-vaccinal. L’État macroniste s’en prend donc aux réseaux, derniers lieux où la contestation est encore possible. Il a commencé par la plateforme Rumble. Or il ne peut y avoir de louables intentions dans le contrôle de la parole et de la pensée.

Twitter fait à nouveau peur, la commission européenne et Breton se sont empressés d’expliquer que l’oiseau bleu devrait suivre les règles imposées par l’UE. Elon Musk, le nouveau propriétaire, n’a pas réellement daigné répondre, se contentant de lui faire savoir que l’oiseau n’avait ni frontières ni règles. La gravité de la situation devrait alerter syndicats et partis politiques honnêtes. Mais il n’en est rien, les uns restent à l’écart, les autres étrangement muets. Il n’y a que les tyrans qui ont peur de la controverse et du débat, peur des idées et des réflexions. Les macronistes au pouvoir ne sont plus en mesure d’étayer leur politique, totalement décalée des réalités et utilisent dorénavant, à l’image du président, l’insulte, le dénigrement et l’anathème. Tandis que l’école ne forme plus, et depuis longtemps, l’esprit critique et d’analyse.

Ils se retranchent derrière le seul rempart, fissuré à présent, qui consiste à traiter d’extrême, souvent de droite, tous ceux qui osent émettre des idées de simple bon sens, notamment en matière d’immigration, mais aussi d’écologie ou d’économie et n’entendent rencontrer aucune opposition. Cela ressemble fort à une gouvernance mondialiste standardisée, à savoir, puisque le mot est désormais employé, une « chinification » de la société, consistant en l’instauration d’une société non démocratique, assortie d’une surveillance de masse.

Pour les esprits éclairés, capables de jugement, l’heure est grave et il serait souhaitable que l’opposition mette un sérieux coup de frein à cette dérive qui atteint son paroxysme et lutte dans le sens de la liberté. Pour le moment, l’opposition confond les valeurs et les priorités, reste bloquée dans cette idéologie mortifère tandis que le monde libre s’efface lentement. Ce n’est certainement pas en regardant passer les motions de censure que les choses changeront.

Le trafic migratoire

Yann Bizien

J'ai survolé à plusieurs reprises la limite des eaux territoriales libyennes en Falcon 50 avec des journalistes parisiens experts des questions de défense et maritimes.
Il s'agissait à l'époque, en 2015, de leur montrer "sur zone" le mécanisme industrialisé du trafic migratoire.
Le dispositif est bien rodé :
1. Les passeurs mettent à la disposition des migrants qui ont réglé leurs frais de passage un pneumatique et un téléphone satellite.
2. On retrouve systématiquement à bord plus de 90% de jeunes en âge de travailler ainsi que quelques femmes, si possible avec quelques enfants, pour susciter l'indignation des ONG.
3. Dès la sortie des eaux territoriales libyennes, un migrant appelle un numéro préenregistré qui est en fait celui du centre opérationnel et de sauvetage de l'État côtier européen le plus proche.
4. L'opérateur qui réceptionne cet appel transmet l'alerte au navire d'État le plus proche de l'embarcation ou au navire de secours subventionné et affrété par une ONG.
5. Le droit maritime international impose à tous les commandants de navires en mer d'intervenir sur toutes les détresses humaines signalées et de débarquer les personnes sauvées dans le port le plus proche.
6. Les migrants sont ensuite débarqués, la plupart du temps en Grèce ou en Italie. Ils sont alors vus par des soignants avant de passer dans un dispositif de contrôle administratif.
Voilà alors les migrants sur le continent européen. Cette mécanique d'invasion est parfaitement bien rodée. Elle s'intensifie quand les conditions météorologiques sont favorables.
Marre d'entendre les pseudo humanistes affirmer que tous ces jeunes fuient la guerre. Non, ils viennent se servir de notre générosité qui est devenue un facteur d'attractivité. [...]


La cause centrale de tous nos problèmes est là :
1. Emmanuel Macron ne prend toujours pas les bonnes décisions pour protéger la France d'une invasion migratoire saturante.
2. La première responsabilité de ces migrants en âge de servir et de travailler est de rester dans leur pays, de le défendre si besoin et de contribuer à son développement. En fuyant leur pays, ils abandonnent lâchement leurs devoirs pour profiter de notre générosité qui a forcément des limites.
3. L'immigration clandestine doit redevenir illégale. Elle viole nos frontières, porte atteinte à notre souveraineté, nous coûte "un pognon de dingue" et pose de nombreux problèmes de sécurité sur notre sol.
Il est juste, évident, nécessaire et vital de le dénoncer par-delà tous les procès idéologiques de la gauche et du centre.
Notre pays est surendetté. Notre société verse dans l'ensauvagement. Il y a toujours près de 10 millions de pauvres sur notre territoire. L'État néglige la politique familiale et ne soutient plus la natalité. Nos entreprises s'épuisent sous la pression fiscale. Les Français sont mal payés et leur pouvoir d'achat s'effondre.
Les limites de notre générosité ont été franchies depuis longtemps. La classe politique, aveugle, irresponsable, a sacrifié l'avenir de nos enfants et le destin français.
"Que ces migrants retournent effectivement chez eux". Leur avenir est dans leur pays. L'humanisme d'État doit d'abord se préoccuper des Français.

3 novembre 2022

Jonathan Sturel

Nous sommes dans un pays qui compte plusieurs millions de chômeurs, plusieurs millions d'immigrés dont une bonne partie est au chômage, un pays qui injecte depuis des décennies des milliards d'euros dans Pôle Emploi et autres organismes destinés justement, entre autres, à diriger les concernés vers des formations afin de pourvoir les postes à pourvoir, et malgré tout ça le gouvernement se pointe avec l'idée de génie de... recourir à l'immigration pour trouver des serveurs dans les restaurants...
En plus d'être une insulte à l'intelligence, cette mesure est en réalité une épée de Damoclès que l'on suspend au-dessus de la nuque des Français pour qu'ils comprennent que chaque fois qu'ils ne se soumettront pas – ici aux lois du marché – ils seront REMPLACÉS ! Remplacés par plus obéissants qu'eux, par moins regardants, par plus dociles, par plus malléables.
Par l'armée de réserve, par les grands-remplaçants, par l'équipe bis qui acceptera toujours d'en faire plus pour des salaires plus petits qui seront quand même plus importants que ceux que l'on touche au bled.
La mondialisation c'est aussi ça : inscrire dans la tête des Français que désormais ils ne sont plus en compétition entre eux seulement, mais avec également tout le tiers-monde qui est prêt à déferler pour quelques euros. C'est ni plus ni moins du chantage et une prise d'otage.

Yann Thibaud

La fausse écologie discrédite l'écologie.
Le faux humanisme discrédite l'humanisme.
La fausse démocratie discrédite la démocratie.
La fausse spiritualité discrédite la spiritualité.
Nous vivons ainsi, en ces temps incertains, complexes et délétères, le règne de l'imposture et du mensonge généralisés.
Et le point commun de tous ces mensonges et de toutes ces impostures, est de toujours et systématiquement faire appel aux bonnes pensées et aux bons sentiments.
Toute manipulation et tout conditionnement endossent ainsi les habits valorisants du bien et les apparences irréprochables de la légitimité et des bonnes intentions.
C'est pourquoi la guerre actuelle est, d'abord et avant tout, une guerre de l'information, de la propagande, de l'intelligence et de l'éducation.
Et c'est pourquoi nous ne sortirons de l'impasse et des multiples pièges qui nous sont aujourd'hui tendus, que par le développement et l'exercice de l'esprit critique, de la lucidité et du discernement.
Contrairement à ce que croient naïvement les apôtres et adeptes de la bien-pensance, de multiples obédiences, ce n'est donc pas par l'appel répété, incantatoire, mièvre et languissant à l'amour et à la bienveillance, que nous nous réveillerons de l'hypnose et deviendrons enfin adultes, aptes à édifier un nouveau monde, authentiquement alternatif mais, tout au contraire, par la maîtrise et la pratique du subtil, méritoire, fascinant et indispensable art de penser, clé méconnue, sous-estimée, glorieuse et incontournable de l'avenir de l'humanité.
Apprenons ainsi à jouir de notre propre esprit, outil divin et merveilleux, à notre disposition depuis toujours, attendant patiemment que nous nous décidions à faire usage de toutes ses prodigieuses facultés et potentialités.

JE HAIS LES RESTAURATEURS

Gabriel Nerciat

Vous vous souvenez du film des années 1980, Je hais les acteurs ?
Eh bien, moi, c'est les restaurateurs. Je ne les supporte plus (je parle évidemment surtout des restaurateurs parisiens, ceux que je vois le plus souvent dans ma vie quotidienne).
Oh je sais, ils sont bien à plaindre, les pauvres chéris : la covid, les confinements, les Gilets jaunes, les charges sociales, les activistes végans, l'augmentation du prix du blé, les Français qui sont fainéants et assistés, les jeunes filles de la moyenne bourgeoisie qui deviennent anorexiques, et patati et patata.
Basta. Qu'ils crèvent une fois pour toutes, les Maître Jacques.
Non seulement ils nous font payer un verre de vin rouge comme si c'était de la Veuve Clicquot et quatre gouttes de café comme si c'était de l'ambroisie, mais en plus ils ne trouvent personne qui ait envie de bosser pour eux. On se demande bien pourquoi.
Des salaires trop faibles pour des métiers trop pénibles ? Mais non, vous n'y êtes pas, bandes d'ignares. C'est que si l'on augmente les salaires des travailleurs non qualifiés, alors après tout augmente, et puis c'est la spirale inflationniste qui repart, comme la pluie qui vient grossir les inondations. Tous les partisans de l'euro et de l'austérité salariale connaissent ça aussi bien que le Banquier Président en personne...
Pire, même : les garçons de café et les cuistots pourraient vouloir négocier leur salaire ! Tu te rends compte, Albert : négocier leur salaire, comme s'ils étaient employés cégétistes de Total ou cadre supérieur macronien chez LVMH ! Il n'y a plus de morale, moi je vous le dis.
Alors, du coup, il n'y a qu'un seul remède, celui que le patronat, le gauchisme mélenchoniste post-marxiste et l'humanisme chrétien plébiscitent de concert tous les trois : relancer l'immigration !
Il faut dire qu'il y a déjà tellement peu d'étrangers en France. Ne soyons pas sottement frileux ni xénophobes ; le salut de la gastronomie, patrimoine national, en dépend.
Et Darmanin, bien sûr, de s'exécuter : les gentils migrants régularisés avec les gentils restaurateurs désintéressés (qui ne se gênent pourtant pas pour les employer sans papiers d'ordinaire) d'un côté, et les méchants populistes avec les méchants islamistes qu'on ne peut plus expulser (tout ça, c'est la même mauvaise graine) de l'autre.
"Nous avons besoin des migrants", nous dit, éperdu, Alain Fontaine, l'un des représentants les plus en vue de la corporation.
Eh bien, nous, nous n'avons plus besoin des restaurateurs. Désormais nous ferons la cuisine chez nous, et au lieu d'inviter les femmes au restaurant afin de savourer leur compagnie ou obtenir leurs faveurs, nous les emmènerons à la campagne chasser le sanglier ou bien tuer le cochon dans la remise près de la ferme.
Les filles d'aujourd'hui n'ont plus froid aux yeux, c'est ça qui est bien.
Pour tout dessert, on leur proposera un poème de Verlaine et quelques cuillères de miel du Vexin, qui rend les baisers plus parfumés. Sûr qu'elles aimeront ça.


À l’assaut des bassines : la violence des “écolos” continue de croître

H16

La saison des écologistes de combat est de retour : profitant d’une classe médiatique aux petits soins pour eux, ils sont de sortie et tentent, par tous les moyens, de rendre la vie impossible à un nombre croissant d’individus. Et ici, “rendre impossible” n’est pas une hyperbole mais bien l’exacte représentation de ce que ces individus s’emploient à faire : éliminer, petit-à-petit, un maximum de personnes sur cette planète par différents moyens de plus en plus expéditifs.

Il suffit pour s’en convaincre d’éplucher l’actualité pour constater la montée en puissance inquiétante des franges les plus hystériques des écologistes citadins, ceux qui n’hésitent pas à passer à l’action – de préférence la plus violente et la plus contre-productive possible.


Dans ce contexte, les porte-paroles du n’importe quoi écologiste éco-conscient chimiquement pur comme Sandrine Rousseau, qui prétend prôner la non-violence, sont bien évidemment aussi peu crédibles qu’inaudibles et pas du tout suivis d’effets comme en témoigne les derniers déplacements de Jadot en campagne, où il a vu son véhicule passablement vandalisé par – ironie du sort – la même engeance qu’il s’emploie à légitimer le reste du temps.

On ne s’étonnera donc pas que les faits et gestes écologistes trouvent une place dans l’actualité parmi les faits divers violents ou destructeurs : prétendant lutter contre les bassines agricoles de rétention d’eau (leur nouvelle lubie), des activistes ont ainsi détruit une canalisation d’eau reliée à une exploitation agricole, sans rapport avec une bassine.

Oui, vous avez bien lu : cette fine équipe de branleurs – qui prétendent du reste avoir des solutions pour irriguer les exploitations – sont infoutus de s’attaquer à leur cible réelle, et ce sont pour rappel les mêmes guignols qui prétendaient que les moulins à vent et les panneaux magiques pourraient remplacer le gaz, le charbon et le nucléaire (et on voit exactement où ça nous mène actuellement). Il faut avoir la confiance solidement chevillée au corps pour suivre une telle brochette d’incapables nuisibles.

Pendant ce temps, la gendarmerie, finalement mandée sur les lieux, s’est rapidement retrouvée dans une véritable bataille rangée qui tient plus de la guérilla que d’une “manifestation écologiste pacifique” comme tente de le pipeauter Sandrine Rousseau et ses coreligionnaires hors sol dont une partie semblait décidée à installer une ZAD (comme pour Notre-Dame-Des-Landes de consternante mémoire).


Indépendamment de tout débat sur ces bassines – débat qui ne pourra jamais avoir lieu avec de tels illuminés destructeurs – tout ceci est une magnifique illustration de l’incapacité totale de l’État français à faire simplement régner l’ordre et le respect de la propriété privée sur son territoire. Les petits coups de menton et les moulinets ridicules de Darmanin sur la question n’y changeront rien : les dirigeants actuels de l’État français et son administration derrière sont en réalité si douillettement acquis à l’idéologie catastrophiste sous-jacente de ces milices de casseurs qu’ils ne savent pas gérer ce genre de débordements iniques.

On retrouve d’ailleurs la même incapacité à gérer l’ordre et la bonne marche des infrastructures sur le domaine directement sous leur responsabilité : les exactions de ces groupes se multiplient (sur les autoroutes, à l’Opéra), et l’on voit même se multiplier les andouilles à cheveux colorés englués stupidement sur des peintures dans des musées publics pendant que les autorités font une démonstration de nullité parfaitement en ligne avec leurs habitudes.


On assiste de surcroît à une multiplication des propositions débiles d’écolos hors sol, la dernière étant notamment d’arrêter totalement l’utilisation du pétrole, ce qui signifie – outre l’arrêt complet des voitures, des camions et donc des chaînes logistiques qui apportent la nourriture indispensables aux frétillants crétins qui réclament ces mesures – l’arrêt du plastique, des engrais et un retour très rapide à l’ère pré-industrielle dans laquelle beaucoup de ces bobos ne survivraient pas plus d’une semaine.

Sans surprise, on notera que ces associations ont été créées très récemment, de toute pièce, par des lobbies et des intérêts cachés. Ainsi, “Just Stop Oil” n’est qu’une resucée d’Extinction Rebellitude et, par exemple, son nom de domaine juststopoil.org a été déposé seulement en janvier de cette année. Tout ceci est financé par de soi-disant mécènes américains du “Climate Emergency Fund”, ONG qui soutient aussi Extinction Rebellitude (hasard total, coïncidence pratique, plaisir d’offrir l’argent des autres, joie de recevoir la misère) et qui est en partie soutenue par une héritière … de compagnie pétrolière (ça ne s’invente pas). Au passage, personne ne s’étonnera de la provenance difficile à tracer de ces fonds au travers de compagnies écran.

Eh oui : quoi qu’elles puissent dire, ces associations n’ont rien d’un activisme populaire venant de la base, et sont en réalité financées par des millionnaires, des quasi-organismes de bienfaisance et des fondations obscures pour des buts politiques et économiques cachés mais certainement pas favorables aux individus, ni à la liberté ni au respect de la propriété privée, ce qui explique assez bien qu’ils multiplient les actions débilissimes (comme ces histoires de bassines) pour tenter d’accroître les problèmes au lieu de les résoudre. Ce sont les solutions qui seront proposées qui consistent la partie intéressante de l’entourloupe : on crée un problème de toute pièce, on apporte ensuite une solution en occultant toutes les autres pour garantir une mainmise du nouvel état des lieux. Un classique.

Quant à leur violence, elle s’explique par leur perte de crédibilité de plus en plus forte, conséquence d’une prise de conscience d’une majorité que leurs revendications sont à la fois déconnectées du réel et parfaitement mortifères. À mesure qu’on se moque et qu’on ignore leurs colères d’enfants gâtés, cette perte de crédibilité les rend fous et de plus en plus violents ce qui accroît encore leur problème de crédibilité…

Malheureusement, les autorités continuent à les suivre et les chérir.

Rendez-vous à l’évidence : l’abondance, c’est effectivement fini. Ces gens, par leurs exactions, font tout pour nous amener vers des sociétés de pénuries et de misère. Et ceci n’est pas un effet malencontreux, mais c’est bien un résultat recherché.


Darmanin prêt à détruire le droit du travail

Gilles La Carbona

Darmanin avait déjà réussi le tour de force de dire tout et son contraire dans la même phrase, ce qui en soi révèle déjà le degré de perversité, ou de confusion du personnage, en affirmant, je cite : « Je ne fais pas le lien entre immigration et délinquance, mais une partie des étrangers dans les grandes métropoles, commettent l’essentiel des actes de délinquance. »

Mais il ne pouvait s’arrêter en si bon chemin, voilà qu’avec son éminent collègue Dussopt, ils s’apprêtent à nous concocter une nouvelle loi sur l’immigration. Il est d’usage en France, quand on est incapable de faire appliquer une loi existante, d’en faire une nouvelle, qui ne sera pas plus appliquée que l’ancienne. Elle sert à occuper l’espace de discussion sur le nouveau texte, censé corriger toutes les erreurs, ou défauts, du précédent. Alors que c’est bien l’absence de volonté et de fermeté qu’il eut fallu rétablir, en lieu et place d’un nouveau texte.

Donc ce brillant texte reposerait sur la notion de la création d’un titre de séjour concernant les « métiers en tension », pour les travailleurs sans papiers. Le législateur va donc créer une nouvelle catégorie avec ces métiers, dits « en tension », qui désignera les secteurs où le recrutement est difficile, comme la restauration par exemple. Régulariser des sans papiers n’est pas une nouveauté, les socialistes avaient ouvert le bal, sous Mitterrand, mais la singularité réside dans la régularisation de personnes officiellement embauchées. Cela va permettre, « en même temps » d’absoudre les employeurs d’avoir recruté des personnes en toute illégalité, plus d’ailleurs pour le coût de revient, que pour le prétexte de pénurie de main-d’œuvre.

Darmanin va donc passer l’éponge pour des patrons qui, ouvertement, auront fait travailler des clandestins : merveilleux non ? Et par ce tour de magie, il imagine répondre à l’attente des Français en matière d’immigration, un sujet intégralement piloté par Bruxelles. Ce n’est pas parce qu’une infraction se banalise qu’elle n’en demeure pas moins un délit, car répétons-le, c’est un délit de recruter sciemment des personnes étrangères sans papiers. La macronie résout ainsi les problèmes, ce qu’elle ne maîtrise plus : elle donne l’absolution aux contrevenants qui préfèrent embaucher des clandestins à bas coût, plutôt que de payer décemment des employés nationaux.

C’est une façon de détruire toute l’assise du droit du travail et de remplacer les salariés trop « grassement payés », par une main-d’œuvre bon marché, qu’il suffira de faire venir pour qu’elle soit régularisée au motif que le secteur est tendu. Le pire c’est que cette loi, qui ne réglera absolument pas les problèmes de l’immigration et de la sécurité, va passer, puisque les LR ont majoritairement rejoint la macronie. Ne comptons pas non plus sur la NUPES, qui sera la première à voter un tel texte, arguant d’humanisme et d’apport « culturel », selon ses bonnes formules, pour ensuite s’occuper des « droits » des nouveaux arrivants, tout en délaissant ceux de ses adhérents historiques, comme à son habitude.

Ce genre de textes toxiques auraient pu être évité, si les traîtres LR avaient eu le courage de renverser ce gouvernement, mais ils ont préféré le pantouflage. Dans cette veine, on assistera peut-être, prochainement, à une forme de « légalisation » de l’ensemble de la délinquance, au prétexte qu’on n’arrive plus à la juguler.


2 novembre 2022

Philippe, gêné aux entournures…

Pierre Duriot

Edouard Philippe, l’ancien premier Ministre, n’est pas très à l’aise, quand un journaliste lui demande de faire le point sur les accusations qui sont portées contre lui, pour son inaction volontaire de lutter contre une épidémie. Il se trouve qu’Agnès Buzyn est carrément mise en examen, là où Philippe n’est encore que témoin assisté. Il n’empêche que l’ancienne Ministre de la santé commence à se désolidariser de son ancien patron et même, on pourrait dire qu’elle « balance », expliquant qu’elle a prévenu tout le monde de la gravité de ce qui nous arrivait et que personne ne l’a écoutée. Ça fait tout de même un peu court et surtout ça ne cadre pas avec les faits.

Il faudra sans doute que les uns et les autres s’expliquent sur ce qui pourrait apparaître comme des détails et qui n’en sont pas : la mise au rebut de l’hydroxychloroquine, vendue pendant 70 ans, bien connue, avec peu d’effets secondaires et passée dans la catégorie des substances vénéneuses juste avant la déferlante Covid. À l’époque, la Ministre nous avait dit que ce médicament était inefficace contre le virus. Mais s’il était inefficace, pourquoi l’avoir supprimé, d’autant qu’il n’a plus pu remplir son office contre d’autres maladies ? En réalité, il devait être efficace puisque Raoult, sans trahir le secret médical, a expliqué que de nombreuses personnalités étaient venues se faire soigner avec, chez lui. Dans la foulée, Jean Lassale, dans une vidéo, a expliqué lui aussi que nombre de Ministres et pas mal de députés ne s’étaient pas faits vacciner : pourquoi donc ?

Même schéma avec l’Ivermectine : pourquoi donc avoir supprimé ce médicament, pour les mêmes raisons de manque d’efficacité, ce qui a entravé la lutte contre d’autres maladies, notamment dans les DOM-TOM ? Et pourquoi avoir court-circuité l’Ordre des médecins, pour créer un Conseil de certification des praticiens, sous couvert de « qualité des pratiques », si ce n’est pour s’assurer que tous tiennent le « bon discours », par rapport aux vaccins ? Pourquoi avoir fait tant de misères aux médecins qui ne faisaient que leur devoir, soigner, plutôt que vacciner ? Pourquoi enfin, avoir, dans un premier temps, interdit les masques, pour ensuite les rendre obligatoires ?

On se sait pas encore si les juges vont aller jusqu’au bout de toutes ces questions, ou s’ils vont se contenter de débats superficiels de procédures. Le moins que l’on puisse dire est que chez Sotto, mercredi matin, Philippe n’était pas spécialement serein et que Buzyn, en audition, frisait les larmes. Après la vague sanitaire, la vague judiciaire va peut-être rétablir des vérités dites au moment où il le fallait, mais opportunément tues par les promoteurs d’un produit dont même son fabricant, Albert Boula, PDG de Pfizer, a expliqué que tous les tests n’avaient pas été menés au moment des premières injections.


Radu Portocala

À la place d’Albert Bourla, PDG de Pfizer, qui a refusé catégoriquement d’être entendu par le Parlement européen, avouant ainsi implicitement qu’il y a des questions auxquelles il ne veut pas répondre, les députés ont dû se contenter de Janine Small, envoyée pour représenter la société.
Pendant la discussion, un député néerlandais a demandé à Janine Small si le produit de Pfizer a été testé avant la mise sur le marché pour prouver son pouvoir contre la contamination. La réponse - sidérante ! - a été très claire : NON.
Empêcher la transmission de telle ou telle maladie est, justement, le rôle d’un vaccin. Or, Pfizer a mis son produit en vente sans savoir s’il avait cette capacité. Pfizer a vendu et continue à vendre une mixture dont on ne sait pas exactement ce qu’elle est. L’appeler « vaccin » est, par conséquent, non seulement impropre, c’est une tromperie, une escroquerie. Une démarche qui, si je ne m’abuse, est du domaine du droit pénal.
Le même raisonnement s’applique à la Commission européenne qui n’était pas loin de rendre obligatoire l’administration d’un produit sans efficacité vaccinale, mais qu’elle présentait comme un vaccin.
Et quoi dire de tous ces membres du personnel médical - médecins et infirmières - qui ont perdu leur poste parce qu’ils ont refusé de se faire « vacciner » avec un produit qui n’est pas un vaccin ? Ne faudrait-il pas qu’ils soient réintégrés sans tarder et dédommagés correctement ?
Quant à la continuation de la campagne de « vaccination », fortement recommandée par Ursula von der Leyen et ses acolytes bureaucrates bruxellois, ne mérite-t-elle une bonne et ferme réponse judiciaire ?

1 novembre 2022

À Sainte-Soline, des milliers de manifestants refusent les mégabassines

Marius Jouanny / Reporterre

- 31/10/2022 -




Interdictions préfectorales et répression féroce n’ont pas pu empêcher les opposants aux bassines de se mobiliser dans les Deux-Sèvres ce weekend. Ils refusent l’« accaparement de l’eau » incarné dans ces projets de retenues géantes.


Sainte-Soline (Deux-Sèvres), reportage

Samedi après-midi, des milliers d’agriculteurs et militants écologistes ont manifesté contre le chantier de la « mégabassine » de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. Largement médiatisé, l’événement marque un tournant dans la mobilisation débutée l’année dernière contre ces réserves d’eau construites afin d’irriguer les grandes exploitations agricoles.

1 700 gendarmes et 7 hélicoptères ont été mobilisés pour stopper une manifestation interdite par la préfecture en début de semaine dernière. D’une ampleur inédite, la répression policière n’a pas pu empêcher les manifestants de pénétrer sur le chantier.


Plusieurs milliers de personnes ont passé le weekend dans un camp organisé sur le champ d’un agriculteur opposé aux bassines. © Marius Jouanny / Reporterre


L’action a commencé mardi 25 octobre, lorsqu’une quarantaine de personnes se sont installées à quelques kilomètres du chantier, en vue de préparer la marche annoncée pour le 28 octobre. Au même moment, la préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée annonçait une interdiction de manifester autour d’un périmètre englobant dix communes autour du site. Le jeudi soir, les pelleteuses abandonnaient le chantier en prévision de la manifestation.

Mêlant les militants des Soulèvements de la Terre, de Bassines non merci (qui regroupe 150 collectifs) et de la Confédération paysanne, l’organisation a pu installer le campement sans encombre. Et pour cause : il se situe sur les terres d’un paysan, ancien adhérent à la coopérative de l’eau à l’origine des mégabassines, Philippe Béguin. Ex-cultivateur de maïs, il s’est désormais reconverti par conviction dans la culture de blé à sec. Il a d’ailleurs réservé le terrain en question pour accueillir la présence d’une espèce protégée, l’outarde canepetière, de mai à septembre. Dès vendredi soir, près de 2 000 personnes étaient déjà arrivées pour la manifestation prévue le lendemain.


De nombreuses organisations de gauche, syndicats et collectifs ont fait le déplacement. © Marius Jouanny / Reporterre


Quelle est leur cible ? Un trou de 16 hectares qui a été creusé depuis un mois près de Sainte-Soline afin d’abriter la plus grande bassine d’eau du territoire français, financée à plus de 70 % par de l’argent public. Elle servira à douze exploitants agricoles, « dont aucun ne s’est engagé à réduire l’utilisation de pesticides », précise Lena, militante à Youth for Climate et aux Soulèvements de la Terre. Originaire de Nantes, elle rappelle que la lutte contre les mégabassines « n’est pas un combat des écolos contre les agriculteurs, puisqu’on se bat auprès des paysans ». D’autant plus que depuis le début de la mobilisation en 2021, ajoute-t-elle, plusieurs associations environnementales se sont retirées du protocole statuant la construction de ces réserves défendue par la coopérative de l’eau et la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles).

Il est prévu que seize mégabassines soient construites dans la région avec pour objectif la retenue de 14 millions de m³ d’eau, venant s’ajouter aux cinquantaines de réserves d’eau déjà construites principalement en Vendée et dans l’Est. Les activistes présents à Sainte-Soline ce week-end n’ont cessé de contester ces projets par différentes actions dont celle du 9 août dernier, durant laquelle deux mégabassines à Nalliers et Pouillé ont été vandalisées. Une décision judiciaire a quant à elle déclaré illégale en mai dernier l’exploitation de cinq mégabassines en Charente-Maritime.


Le porte-parole de la Confédération paysanne a dénoncé l’accaparement de l’eau réalisé par les bassines. © Marius Jouanny / Reporterre


Pendant tout le week-end, la vie a battu son plein sur le camp des opposants au projet. La foule se répartit à l’accueil, la buvette et la cantine autogérée. Entre des concerts punks et une balade ornithologique, une conférence de presse est organisée sous le grand chapiteau. Nicolas Girod, porte-parole de la confédération paysanne, y dénonce une pratique d’accaparement de l’eau par l’agro-industrie. Pour faire face aux sécheresses de plus en plus fréquentes, il faudrait selon lui changer de modèle agricole. Abandonner la logique productiviste des fermes-usines rendrait l’utilisation de réserves d’eau inutile, puisque les petites exploitations jouissent d’un pouvoir de captage de l’eau assez important pour s’en passer.

Des figures issues des partis de gauche sont présents, parmi lesquels Sandrine Rousseau, Philippe Poutou et Yannick Jadot. Ce dernier a été copieusement hué lors de sa prise de parole devant les activistes, tandis que sa voiture a été taguée d’un « crevure ».


Trois cortèges ont été constitués, pour tenter d’aller sur le chantier par trois chemins différents. © Marius Jouanny / Reporterre


Samedi à 14 h, la course est lancée, réunissant 7 000 manifestants selon les organisateurs (4 000 selon la préfecture). Trois équipes se constituent pour franchir la distance qui les séparent du chantier en empruntant des directions différentes, afin de déjouer le dispositif policier. Tandis que le cortège blanc notamment composé d’un char en forme d’oiseau et des députés soutenant la lutte emprunte le trajet le plus court, les rouges et les verts choisissent des voies de côté. Les photos de ce reportage ont été réalisées avec la troisième équipe, la dernière à être parvenue au chantier.

Les 2 000 manifestants du cortège vert ont du mal à contourner les routes tenues par les gendarmes, jouant au chat et à la souris à travers les champs jusqu’aux abords du village de Sainte-Soline. À plusieurs reprises, des manifestants masqués et équipés de parapluies et de cailloux se regroupent pour percer les défenses policières, échouant à chaque fois sous une pluie de grenades lacrymogènes et quelques tirs de lanceurs de balles de défense (LBD). Sous les yeux médusés, parfois complices mais souvent désapprobateurs des villageois, les militants effectuent un grand détour leur permettant d’atteindre le site de construction.

De son côté, l’équipe rouge est parvenue à échapper aux gendarmes, allant jusqu’à pénétrer brièvement à l’intérieur du chantier avant d’en être refoulée. Un cortège tente ensuite de créer une brèche à l’entrée du lieu, sans succès. Lassés par les gaz lacrymogènes, les manifestants finissent par battre en retraite vers le campement.


Les gendarmes ont arrosé les champs de grenades lacrymogènes pour tenter d’arrêter les cortèges. © Marius Jouanny / Reporterre


Le bilan humain de la journée est lourd : les organisateurs déplorent une cinquantaine de blessés dont cinq hospitalisations dues à des tirs de LBD au visage et à des éclats de grenades de désencerclement. Quatre manifestants ont été arrêtés et placés en garde à vue. Les députés Lisa Belluco, Manon Meunier et Loïc Prud’homme ainsi que le porte-parole de Bassines non merci Julien Le Guet ont été matraqués. Ce dernier a d’ailleurs affirmé détenir des preuves matérielles de l’usage de grenades GLI-F4 par les gendarmes, alors que cette arme à l’origine de nombreuses mutilations est interdite depuis 2020.

Durant le week-end, de nombreux militants ont rappelé la mort du militant écologiste Rémi Fraisse tué par les forces de gendarmerie il y a précisément huit ans, accusant l’État français de n’avoir tiré aucune leçon sur sa doctrine du maintien de l’ordre depuis. De son côté, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé « l’écoterrorisme » des manifestants en annonçant soixante-et-un blessés parmi les gendarmes.


En courant à travers champs et faisant face à la police, les manifestants sont quand même parvenus à atteindre le chantier. © Marius Jouanny / Reporterre


Dès le lendemain dimanche, les activistes ont organisé une nouvelle action surprise : une vingtaine de mètres de tuyaux reliés au chantier de la bassine sont sectionnés. La réserve d’eau de Sainte-Soline nécessitera en tout 18 kilomètres de tuyauterie pour pomper les nappes phréatiques et renvoyer l’eau vers les exploitants. Tandis que certains militants repartent déjà en risquant une verbalisation systématique de 135 € par les forces de l’ordre, qui ont placé des barrages sur les routes dans le périmètre d’interdiction de manifester, l’heure est également à la discussion.

Une assemblée générale a décidé d’organiser un porte-à-porte auprès des habitants alentours afin de les convaincre de la légitimité de cette lutte, malgré les images de violence diffusée sur les chaînes d’information en continu. L’enjeu crucial de la semaine sera d’empêcher un éventuel retour des pelleteuses sur le site mercredi 2 novembre. Et pour la suite ? Les opposants aux « mégabassines » donnent deux semaines au gouvernement pour stopper le chantier et annoncer la tenue d’un moratoire. Sans quoi ils annonceront une nouvelle date de manifestation.

Sur le campement, une vigie a été construite afin de pérenniser le lieu comme base arrière de la mobilisation. Évoquée brièvement, l’organisation d’une zad à Sainte-Soline n’est pas à l’ordre du jour. Mais l’hôte du terrain, M. Béguin, a bien signifié que ses invités pouvaient rester autant qu’ils le voudraient, jusqu’au retour des outardes à la fin du mois de mai.