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19 novembre 2022

Conformisme et spiritualité

Yann Thibaud

Le conformisme est cette étrange attitude, consistant à s'enorgueillir de ses croyances et de ses préjugés.
Et l'intelligence consiste à les voir pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire des entraves au libre fonctionnement de l'esprit.
Ce qui suppose de s'autoriser à penser et réfléchir et, pour cela, de reconnaître sa propre conscience comme une autorité fiable et valable.
Beaucoup ne franchiront jamais ce cap et demeureront, leur vie entière, d'éternels enfants, réclamant des autorités extérieures et se soumettant à leurs diktats arbitraires, avec gratitude et vénération, ainsi qu'avec le sentiment d'être ainsi assuré d'agir pour le bien, catégorie fallacieuse, fantasmatique et imaginaire.
Ainsi dormait l'humanité, depuis des millénaires, dans le sentiment illusoire du devoir accompli, par la simple application des instructions reçues, soit une autre définition du conformisme.
Mais ce fonctionnement, autrefois confortable, n'est plus possible aujourd'hui, tant les consignes et injonctions reçues deviennent, chaque jour davantage, absurdes et inapplicables.
Aussi cette période s'avère-t-elle, in fine, une extraordinaire et implacable occasion d'éveil de l'humanité, ne nous laissant plus d'autre choix que de nous mettre enfin à penser et réfléchir par nous-même !
La réside, à mon sens, l'authentique spiritualité.
Le drame des milieux spirituels étant qu'ils participent, pour l'essentiel, de la soumission et de l'obéissance à des doctrines et autorités, bien souvent contestables et problématiques, plutôt que de l'éveil à sa propre faculté de penser.
D'où l'urgente nécessité d'une redéfinition de la spiritualité et de l'émergence d'une nouvelle forme de spiritualité.

Europe : on doit reposer la question

Gilles La Carbona

L’étrange fascination pour l’Union Européenne tourne à l’aveuglement obsidional, notamment pour la France, qui se rêvait moteur avec l’Allemagne et qui se retrouve à jouer les seconds rôles, quand il ne s’agit pas de simple figuration. Le rêve de puissance concurrente aux USA n’aura pas tenu longtemps, faute d’avoir eu à la tête de notre pays, un homme capable de défendre les intérêts de la France, au lieu d’aller clamer un peu partout que sa priorité était l’Europe et qu’il était prêt à démanteler notre rayonnement, au profit de cette nébuleuse dirigée par l’Allemagne.

Macron n’a jamais compris que sa soumission totale, ajoutée à sa déloyauté envers son propre pays, ne serait jamais vue comme un gage de solide alliance, mais bien l’inverse. On ne respecte qu’un partenaire fort, un paillasson, on s’y essuie les pieds avec indifférence. Quant aux félons qui accompagnent les leaders, ils ne sont jamais considérés que comme de vils moyens qu’il faut surveiller et tenir éloignés des décisions du pouvoir, bien trop décadents pour s’asseoir à la table des grands.

L’Allemagne, depuis quelque temps montre son vrai visage, celui d’une puissance historique qui ne travaille que pour les siens. Depuis qu’elle s’acharne à voir la France plaider sa cause pour l’obtention d’un poste permanent au conseil de sécurité, elle n’a eu de cesse de s’opposer aux intérêts de notre pays à son unique profit. Elle a abandonné le projet d’avion de combat, torpillé la vente des sous-marins à l’Australie, s’ingénie à préférer sa vision monétaire au détriment de celle de Christine Lagarde. Malgré ces revers, nos dirigeants, hypnotisés par le songe européen, ne parviennent pas à voir le véritable jeu de l’Allemagne, qui ne se cache plus dans son désir de devenir la première armée continentale européenne. Comme Pétain en son temps, Macron se comporte en vassal zélé, accourant dès que le chancelier siffle et se pliant en quatre pour satisfaire ses exigences, sans jamais regimber.

D’ailleurs d’une façon générale, Macron favorise toujours l’étranger, en lieu et place de son pays. Cet homme n’aime pas le pays dans lequel il vit, se pensant au-dessus de cette nation et de toute notion de nation, qu’il abhorre. Le plus triste, c’est de voir nos « oppositions » gérer la déchéance, à coups de compromissions, d’acceptations tièdes et de cautionner à demi-mot la déliquescence programmée, au profit de l’Allemagne. Éblouis sans doute par les fumeuses promesses du début de cette association, très peu ont le courage de relever la tête et de dire stop. L’hémicycle reste muet sur les questions embarrassantes d’un partenariat avec l’Allemagne de plus en plus à sens unique et loin d’une équité de considération.

Le sujet de l’Europe doit revenir sur la table

Ces opposants de salon s’imaginent encore que l’Union Européenne sauvera la France du désastre, alors qu’elle est déjà en souffrance, et que l’Allemagne n’hésitera pas à abandonner cet allié encombrant et cette structure inutile, si elle juge que ses intérêts sont ailleurs. Le réveil sera brutal. C’est au peuple de décider s’il veut poursuivre dans cette voie sans issue, c’est surtout aux opposants de prendre ouvertement position sur le nécessaire débat à avoir au sein de notre nation, pour exposer les dérives anti-démocratiques enregistrées depuis la gestion du COVID et surtout la servitude inadmissible vis-à-vis d’une commission non élue et d’un pseudo-allié qui se comporte désormais en maître absolu. Il est faux de croire que les Français sont hostiles à l’idée de quitter l’UE, comme il l’est de prétendre qu’ils veulent y rester coûte que coûte. Il est encore plus faux de prétendre que sans la divine protection de l’UE, la France serait isolée, réduite à pleurer dans un coin sur sa grandeur passée, puisque cette dernière n’est déjà qu’un souvenir. La Grande Bretagne ne nous prouve-t-elle pas l’inverse ? On ne peut parler d’immigration, d’économie, de défense, sans se heurter au diktat de la commission européenne. Tout projet présidentiel qui aborde ces sujets en pensant s’affranchir de l’adoubement de l’Impératrice Ursula, ment. Qui voit dans cette sécession les sources de complications futures, méconnaît les ressources d’un peuple deux fois millénaires, et se vautre dans l’oppressant discours de la défaite. Il est plus facile de se comporter comme un esclave que comme un être libre. Plus facile d’attendre qu’autrui nous construise notre destin que de le dessiner soi-même. C’est de ce courage dont nous avons besoin. Les discours et l’attitude de Macron à l’extérieur de nos frontières, contribuent largement au dépérissement de notre aura. Il faudra des années après ce régime pour rétablir la France sur la scène internationale, en ayant le courage de changer les alliances, de sortir de ces vieux dogmes, devenus des poisons confortables. Mais c’est dès à présent qu’il faut hausser le ton et engager la France vers ce changement, anticiper ce mouvement qui arrive. Que feront nos caciques fervents d’une Europe à tout prix, si l’Allemagne se détache sans préavis ? Que feront-ils si l’euro, panacée des monnaies, s’écroule et qu’ils se retrouvent à devoir rétablir en urgence une monnaie nationale ? Il y a plus de chance de vivre ce scénario qu’autre chose, même si les habitués avanceront que l’Euro en a vu d’autres. Pour toutes ces raisons objectives et parce que le référendum sur l’adhésion à l’Europe a été confisqué en 2005, il est temps de remettre le sujet sur la table et de demander son avis au peuple.


Derrière la débâcle de FTX, d’étranges coïncidences

H16

Catastrophe dans le monde des cryptomonnaies : FTX, la deuxième plateforme d’échange, s’est effondrée avec fracas la semaine dernière, entraînant avec elle la chute de la valorisation de la plupart des monnaies numériques, Bitcoin compris. Mais à mesure que la poussière retombe, on s’aperçoit que la plateforme ne se contentait pas d’organiser des marchés entre cryptomonnaies : apparemment, la plateforme servait surtout à blanchir de copieuses sommes d’argent…

Patatras : valorisée 32 milliards de dollars fin octobre, la plateforme de trading en cryptomonnaies FTX ne vaut actuellement plus rien du tout. Déclarée en faillite depuis une semaine, les opérations de retrait sur ce site sont bloquées ce qui revient à dire que les fonds qui y étaient déposés sont maintenant complètement bloqués. FTX, c’est cette plateforme apparue en 2019 et quasi-miraculeusement devenue la deuxième au monde par nombre d’utilisateurs inscrits et d’opérations menées, avec une valorisation explosivement énorme réalisée en moins de 3 ans.

Son fondateur, un certain “SBF”, Sam Bankman-Fried (un nom prédestiné ?), avait réalisé de jolies performances en arbitrant les cryptomonnaies avec son entreprise Alameda, utilisant une différence notable de prix du Bitcoin entre le Japon et les États-Unis. C’est avec le bénéfice ainsi dégagé qu’il aura lancé FTX.

L’effondrement de cette plateforme aurait pu n’être qu’une énième péripétie dans le monde des cryptomonnaies. Après tout, rien ne permettait d’imaginer la sale tournure que prendraient les bisbilles entre le patron de FTX et un certain Changpeng Zhao, surnommé CZ sur les réseaux sociaux, à savoir l’actuel patron de Binance, une autre plateforme de trading en cryptomonnaies fondée en 2017 : soupçonnant des éléments louches dans la comptabilité de FTX, mis en avant par un article de Coindesk, CZ s’en était ouvert à Bankman-Fried et le ton avait rapidement monté entre les deux dirigeants.


Le 7 novembre, CZ décide de se débarrasser des FTT (les cryptomonnaies frappées par FTX) présents sur sa plateforme Binance. Très rapidement, les cours s’effondrent, les clients de FTX et possesseurs de FTT tentent de sortir leurs avoirs de la plateforme. Si vous pensez “ruée bancaire”, vous avez raison.

Très rapidement à court de liquidités, FTX se voit contrainte de déclarer faillite.

Et c’est là que les choses prennent une tournure intéressante : si les fonds qui devaient couvrir les avoirs des clients ne sont plus là, où diable sont-ils ? Petit-à-petit, des éléments troublants se font jour, et la triste réalité émerge : ces fonds ont essentiellement été “joués” dans tous les casinos boursiers possibles, ont été investis dans des douzaines d’entreprises variées et dans des mécanismes opaques voire carrément délictueux.

Les enquêtes ne font que débuter et il est probable qu’on y verra plus clair dans quelques semaines… Ou jamais si les choses prennent une tournure suffisamment baroque. Pour le moment, il semble déjà apparaître que plusieurs centaines de millions de dollars ont ainsi été déplacés subrepticement de FTX vers la société-soeur Alameda au moyen d’une “porte dérobée” informatique mise en place il y a quelques mois de cela sur des instructions directes de SBF.

Et l’analyse de la comptabilité de l’entreprise commence à donner une idée de l’ampleur des véritables magouilles qui ont pris place : plusieurs articles (dans Bloomberg et Financial Times par exemple) montrent ainsi que la plupart des actifs de la plateforme sont en réalité des masses de cryptomonnaies peu échangées, du capital dans des douzaines d’entreprises ; bien qu’ayant un passif en Bitcoin valorisé à plus d’un milliard de dollars, aucun actif en Bitcoin ne semble listé. Dans les éléments comptables (essentiellement constitués de feuilles Excel mal boutiquées entre elles), ce qui ressemble le plus à un bilan indiquerait apparemment que la plateforme ne détenait au mieux qu’un milliard de dollars d’actifs liquides contre neuf milliards de dollars de passif.

Un différentiel financier aussi important mériterait d’être retrouvé.


Or, de façon certaine et connue, FTX avait mis en place, très vite après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un mécanisme permettant aux généreux donateurs du monde entier d’aider les Ukrainiens par des cryptomonnaies. Et lorsqu’on creuse un peu cette direction, de nouvelles découvertes viennent émailler le paysage pourtant déjà roboratif : le mécanisme permettait de transformer des cryptomonnaies en monnaie locale ukrainienne… ou en dollars, dûment rapatriés aux États-Unis.
Or, Bankman-Fried ne s’est jamais caché de ses dons, nombreux et dodus, aux politiciens à commencer par le parti démocrate dont il fut, en 2021, le deuxième plus gros donateur avec 37 millions de dollars, après George Soros et ses 128 millions. En 2020, il aidait Biden à hauteur de 5 millions de dollars.

Sa générosité s’étendait dans de nombreux domaines. Le Forum Économique Mondial bénéficiait ainsi de ses largesses au point d’avoir une jolie page en l’honneur de FTX (que le Forum s’emploie maintenant à cacher – pourquoi diable ?), et via la FTX Foundation, il n’a pas hésité à financer les essais cliniques Together Trial dont les résultats furent commodément favorables à étouffer toute utilité à l’ivermectine contre le traitement du covid.

Tout ceci ne devrait pas trop surprendre : après tout, Sam Bankman-Fried est le fils de Barbara Fried, cofondatrice de Mind the Gap, une association de collecte de fonds pour … les démocrates. Gabe, le frère de Sam, est le fondateur de Guarding Against Pandemics et est – fortuitement, soyez-en sûr – lié à la Chambre des représentants des États-Unis et conseille les donateurs du parti démocrate. Mais ce n’est qu’une coïncidence.

Le fait que sa tante, Linda Fried soit présente sur le site du Forum Economique Mondial est une autre coïncidence amusante, tout comme le fait que SBF ait nommé Caroline Ellison, sa petite amie, comme PDG de la société Alameda. De façon purement fortuite, Caroline est la fille de Glenn Ellison qui fut en relation directe pendant plusieurs années au MIT avec un certain Gary Gensler, nommé par Joe Biden à son arrivée au pouvoir comme président de la Security Exchange Commission, cette institution chargée de vérifier le suivi scrupuleux par les entreprises des régulations en matières financières et qui n’était pas du tout en train de négocier un monopole pour FTX

D’autres coïncidences se bousculent ainsi autour de FTX, comme par exemple le fait que la responsable des investissements à FTX Ventures, Amy Wu, ait précédemment travaillé à la Fondation Clinton, mais l’une des plus saillantes est probablement la demande de pourparlers de paix de la part de Zelensky, quelques heures à peine après la faillite retentissante de FTX, après que le Congrès américain soit officiellement passé aux mains des Républicains et que Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre, en soit donc débarquée.


Il serait bien évidemment hardi, trop hardi, d’imaginer que FTX et ses passerelles avec l’Ukraine aurait pu servir de plateforme de blanchiment d’argent pour certains groupes de politiciens américains. Il serait tout aussi hardi d’imaginer que, la débâcle de FTX aidant, certains revoient leurs options et commencent à pivoter assez vigoureusement alors que la donne financière mondiale est en train de changer assez brusquement : malgré les nouvelles rassurantes en provenance de LedgerX, société fille de FTX US, on peut en effet s’interroger sur la façon dont vont pouvoir se déboucler certaines positions (dont certaines prises avec de forts leviers) avec la faillite de la maison mère.

Serait-on en face d’un petit moment “Madoff” ou d’un moment “Lehman” en version survitaminée ?

L’avenir nous le dira, mais on ne peut s’empêcher de noter la concomitance de ces différents événements ainsi que la mise en place rapide d’une expérience à base de dollar numérique aux États-Unis et la volonté maintenant affichée de créer un euro numérique (pour bien conserver le contrôle, n’est-ce pas), c’est à dire des CBDC : comme en attestent les petits articulets d’une presse toujours aussi délicieusement à côté de la plaque, cette chute d’une plateforme cryptomonétaire est décidément trop commode, cette crise est trop belle pour ne pas être exploitée et continuer le travail de restriction des libertés en tombant à bras raccourcis sur les monnaies numériques.

Peu importe ici que ce qui arrive est la démonstration flagrante des vices inhérents à la centralisation (FTX étant, par définition, un point de centralisation). Peu importe que cette faillite n’illustre qu’une évidence, à savoir qu’il n’y a pas besoin de cryptomonnaies pour frauder tant tout ce qui a été réalisé aurait pu l’être avec des monnaies traditionnelles.

Peu importe tout cela puisqu’à présent, cette débâcle retentissante va servir d’illustre prétexte pour écrabouiller les cryptomonnaies libres et forcer les cryptomonnaies de banques centrales et leur contrôle total sur les individus : il serait inconcevable que survivent et fleurissent des monnaies indépendantes des États, des cartels bancaires, des politiciens et de leurs manipulations.


Jean Mizrahi

Monsieur François Sauvadet, politicien bourguignon, veut faire payer cher ces soignants et autres pompiers qui n'ont pas accepté de se faire vacciner avec un produit en phase d'expérimentation. Qu'ils boivent la tasse et qu'ils paient pour leur refus d'accepter la Vérité unique et immuable. Nous sommes là dans l'archétype de la stupidité contemporaine : tout le monde voit bien que ces "vaccins" anti-covid n'empêchent nullement la propagation des phases épidémiques qui se succèdent avec une régularité de métronome. Alors que la majeure partie de la population est "vaccinée" (dont moi), il y a toujours autant de décès dans les hôpitaux, et en premier lieu de personnes vaccinées. Les laboratoires pharmaceutiques ont fini par reconnaître que ces "vaccins" n'avaient pas été testés pour vérifier s'ils bloquaient la contamination, et nous gardons une classe politique qui, globalement, reste dans l'idée que si vous n'êtes pas vacciné, vous êtes un fou dangereux qui est prêt à empoisonner la terre entière. La science a démontré le contraire, mais la science, ils ne la connaissent pas, tant ils sont incultes.
Ce qui est marquant dans le comportement de cet individu, comme dans celui de nombreux autres politiciens, souvent membres de la majorité présidentielle d'ailleurs, c'est la hargne vindicative à l'égard de tous ces gens qui n'ont pas voulu se faire vacciner. On peut admettre que, sur le coup, il ait été prudent d'écarter temporairement des personnels de soin non vaccinés tant qu'on ne connaissait pas bien les résultats réels de ces produits, mais depuis, beaucoup de temps a passé, et on sait désormais sans le moindre doute ce qu'il en est : ces vaccins sont peu efficaces, et surtout n'empêchent aucunement les contaminations. On est ainsi depuis plus d'un an dans la situation d'interdire à des soignants sains d'exercer leur métier mais de laisser des soignants malades - mais vaccinés - de venir travailler et contaminer leurs patients. Sanctionner des personnels de santé non vaccinés ne relèvent désormais plus d'une démarche de précaution médicale, mais d'un simple désir de vengeance, de punition pour ne pas être suffisamment obéissant. Il en va désormais de tous ceux qui mettent en doute les affirmations du ministère de la Vérité : qu'on les pourchasse. Il en sera de même pour tous les sujets où l'on s'écarte de la doxa officielle et "communément admise". Ce phénomène signe une évolution de notre société, qui a viré dans le conformisme le plus stupide. Les médias les plus puissants, qui sont entre les mains de quelques oligarques proches du pouvoir, ont rendu les Français aveugles et dociles, ils sont désormais prêts à suivre n'importe quelle idée idiote pourvu qu'elle soit édictée par une autorité officielle et soutenue activement par les médias ayant pignon sur rue.
On notera avec intérêt le pedigree de Monsieur Sauvadet, en lisant notamment sur sa fiche Wikipedia : "En 1994, il achète une maison en vieille pierre avec piscine pour en faire sa permanence parlementaire. Déboursant l'équivalent de 124 000 euros, il rembourse ensuite les mensualités de son prêt avec ses frais de mandat, une pratique alors légale mais interdite à partir de 2015. À l'issue de son mandat, il ne rend pas cette maison, achetée avec les fonds publics." et aussi : "Conduisant finalement la liste Les Républicains-UDI-MoDem à l'élection régionale de 2015 en Bourgogne-Franche-Comté, il est battu par la socialiste Marie-Guite Dufay. Il s'est engagé, pendant cette campagne, à quitter son mandat de député, ce qu'il confirme le 13 décembre 2015 à la télévision. Le 18 mars 2016, en session plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté il est chahuté sur sa promesse de démissionner de son mandat de député. En mai 2016, il n'a toujours pas démissionné (...)"
Voilà nos bon élus politiciens professionnels : se servir sur le dos de la République, et punir ceux qui ne pensent pas comme eux. Verser le RSA à des personnes démunies est pour cet individu plus choquant que d'utiliser ses indemnités de mandat pour financer sa maison déguisée en permanence parlementaire. Voilà, parmi d'autres choses, ce qui doit changer pour que notre pays redevienne, ou devienne, une véritable démocratie. Il faut dégager les Sauvadet et autres professionnels de la profession politique. Il faut ouvrir les mandats politiques à tous et aller vers le mandat unique.

Le calvaire illégal des suspendus

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Il y aurait en France 130 000 personnes suspendues, dans différents corps de métiers. À la fin de l’année, nous serons le seul pays au monde à maintenir cette mesure devenue parfaitement inutile d’un point de vue sanitaire. Véran vient encore de s’opposer officiellement à l’idée d’une réintégration et la commission des lois de l’Assemblée nationale a rejeté un amendement allant dans ce sens. Soit, la seule question à poser à ce gouvernement est : « Quelle est la raison scientifique qui valide ce refus » ?

Maintenant que l’on sait que le vaccin n’empêche pas la transmission et qu’il ne protège pas non plus de la contamination, il serait intéressant de connaître son argumentaire. À défaut d’être scientifique, et on ne voit pas comment ce gouvernement pourrait en trouver un, sauf à mentir une fois de plus, il devra admettre que le motif n’est plus que politique : punir les non-vaccinés qui sont de facto des opposants ? Mais dans ce cas nous entrons de plain-pied dans un monde fait d’arbitraire, de non-droit et de discrimination, basé sur des motifs subjectifs. Les citoyens sont censés être constitutionnellement égaux devant la loi et protégés des abus de pouvoir en tout genres. La Macronie ne se formalise plus de ces détails. Macron lui-même aurait susurré en aparté que les règles, il s’en foutait. Il fait selon son humeur. Pourquoi s’en priverait-il puisqu’il sait compter au moins sur la docilité des parlementaires et plus particulièrement des LR qui volent à son secours dès qu’il est en difficulté.

Il est à noter que depuis les révélations de Pfizer lui-même, ils ont eu raison. Mais avoir raison ne signifie plus rien avec Macron, c’est une notion floue, un concept dirimant dans la marche macroniste et qu’il convient d’écarter. La réalité est qu’ils sont donc les victimes d’un régime autocratique et subissent une vengeance indigne d’un pouvoir qui se prétend démocratique. Mais là encore, que valent les mots pour ces contorsionnistes de la sémantiques, ces acrobates de la linguistique, ces illusionnistes de la vérité ?

Cette discrimination est d’autant plus abjecte qu’elle n’a pas été appliquée cet été quand la France a fait appel à des pompiers polonais qui n’étaient pas vaccinés. Ou encore quand des migrants arrivent de pays infestés, sans le moindre contrôle. Encore la preuve que la Macronie se parjure sans état d’âme. Elle qui accepte pour des étrangers ce qu’elle refuse à ses propres citoyens. Est-ce étonnant, quand on entend Véran faire l’éloge de son ami restaurateur, qui emploie des sans-papiers dans son établissement, alors que c’est illégal.

La situation de ces personnes ne peut demeurer dans ce vide juridique indéfiniment, la justice doit se saisir de ce dossier pour trancher. Soit des raisons scientifiques existent et il faut les licencier, puisqu’ils deviennent inaptes à exercer leur métier, soit il n’y a plus de raison et ils doivent être réintégrés. Que font les syndicats censés défendre les salariés ? Que fait l’opposition républicaine ? Leurs beaux discours ont fini par nous faire oublier que sans acte, ils ne servent à rien, comme la diplomatie devient inefficace quand les armes ne peuvent appuyer les mots. Nous sommes la honte de cette planète, et nous le devons à ceux qui ont laissé Macron au pouvoir et à ceux qui l’y maintiennent.

Au RPF, dès le début, nous nous sommes insurgés contre cette obligation vaccinale, allant à l’encontre de toutes les lois en vigueur, contre la suspension des salariés, qui n’a aucun fondement légal et aujourd’hui, nous réclamons, comme dans d’autres pays ou États, celui de New-York par exemple, leur réintégration avec indemnité, seule voie juridiquement acceptable.


18 novembre 2022

LA DÉCHÉANCE DE ZELENSKY OU PENDAISON D'UN PANTIN

Gabriel Nerciat

Décidément, cette guerre en Ukraine n'a pas fini de réserver des surprises.
Il aura suffi, quand on s'y attendait le moins, de deux Polonais tués près de la frontière par une arme anti-missile ukrainienne puis d'un mensonge énorme et pitoyable proféré par Zelensky (mais, après tout, pas plus énorme ni plus pitoyable que tous ceux accumulés par le pouvoir de Kiev depuis le mois de février ou même depuis le coup d'État ukronazi de la place Maïdan en 2014) pour que soudain tout craque et lentement se délite ou se renverse.
Tout le monde peut voir enfin et surtout dire que le Churchill de bazar et de music-hall fabriqué par la propagande occidentale depuis dix mois n'est rien de plus qu'un minable escroc doublé d'un sinistre pantin, dont les maîtres s'apprêtent à couper sans ménagement les fils pour le pendre à l'un d'entre eux.
J'ai trop attendu ce moment pour bouder mon plaisir, mais j'avoue que malgré tout je ne sais trop quoi en penser exactement.
Y a-t-il déjà des négociations de paix entamées secrètement entre Washington et Moscou, dans le dos de Zelensky ? Si oui, sur quelles bases, et depuis combien de temps ?
Le déconcertant retrait de l'armée russe de Kherson, que ne nécessitait aucun revers stratégique, a-t-il un lien avec elles ? La défaite contenue (et comme toujours vaguement frauduleuse) des démocrates aux élections législatives de mi-mandat aussi ?
Le Pentagone, qui a fait savoir publiquement par une intervention sidérante du général Milley que Kiev ne serait pas en mesure de vaincre militairement les armées de Poutine, a-t-il fini par l'emporter sur les faucons et les néo-cons fanatisés et irresponsables du Département d'État ?
Biden et ses conseillers, lâchés par leurs plus proches alliés et ouvertement nargués par les communistes chinois, ont-ils enfin compris sur quel type d'abîme ils étaient en train de faire danser l'économie mondiale et la leur propre ?
Trop tôt pour le savoir encore, mais j'ai dit assez souvent ici, sous les moqueries et les remarques acerbes des partisans de l'OTAN, que les nationalistes ukrainiens connaîtraient au final le même sort que les sud-Vietnamiens du général Diêm, l'alliance du Nord des tribus tadjiks du commandant Massoud ou les partisans kurdes des YPG anarcho-marxistes de Syrie pour m'étonner de la brusquerie de ces revirements américains. Contrairement aux Russes, ces derniers lâchent toujours leurs alliés, après les avoir utilisés et exploités jusqu'à la corde.
C'est surtout le silence des Russes à vrai dire qui ne laisse pas d'intriguer.
À l'inverse du pétomane kiévien, le président de toutes les Russies ne parle pas pour ne rien dire, mais quand il ne dit rien du tout il semble encore plus omniprésent que lorsqu'il annonçait depuis la salle Saint-Georges du Kremlin la nouvelle donne de la révolution géopolitique en cours.
L'Ukraine, cette comédie tragique au nom de marche d'escalier qui débouche sur un plafond éventré au-dessus du vide, cette grosse Belgique slave et risible minée par le ressentiment et le narcissisme des puissances frelatées, va maintenant connaître, sous les rigueurs du froid de novembre et de décembre, l'hallali ultime destiné aux dupes et aux forbans.
Inutile de nous faire pleurer. L'Europe est déjà bien trop heureuse de se suicider et de se complaire dans l'avilissement spectral à quoi nous vouent ses dirigeants pour qu'on prenne en pitié deux secondes les sicaires de cette nation avortée désormais crucifiée (mais pas au sens de Colosimo) aux nécessités du réalisme politique.
Mourir à cause de Badinter, Delors, von der Leyen ou Macron n'est déjà pas très glorieux, mais sombrer dans l'anéantissement afin de rendre le Donbass à des mercenaires et des voyous qui ne nous sont rigoureusement rien aurait été pire que tout.
Zelensky n'est pas un très bon acteur, mais on va voir la tête qu'il fait pendant que ses protecteurs démembrent son pays et le pouvoir dont il dispose encore. Sûr que le spectacle, quand même, vaudra son prix.


Gastel Etzwane

- Une femme virée de son pays parce qu’elle était trop corrompue, prend, à la tête de l’Europe, des décisions qui impactent durement 500 millions de personnes, alors qu’elle n'a été élue par personne.
- Un Allemand chauve, avec une tête de tortue, non élu lui non plus, donne des consignes aux leaders du monde entier pour entraîner le monde dans un esclavage soft, et on l’écoute religieusement.
- Une petite conne à couettes de 18 ans, dont le bagage culturel se résume à « Oui-oui et la gomme magique » et le documentaire d’Al Gore sur le climat, donne des leçons sur la transition énergétique à la terre entière et on lui déroule le tapis rouge.
- Un vieillard sénile à peine capable de lire un prompteur se fait passer pour le président de la 1ère puissance mondiale après avoir battu le record de voix à une élection sans faire campagne, et multiplie les décisions idiotes qui plombent son pays.
- Un comédien raté et le nez chargé de coke menace d’entraîner le monde dans une guerre nucléaire tout en se bâtissant un patrimoine privé indécent pendant que les jeunes hommes de son pays meurent dans une guerre inutile, et on continue à lui envoyer des milliards chaque jour.
- Pendant 2 ans le monde a vécu dans la terreur d’un rhume en multipliant des gestes aussi grotesques qu’inutiles dans une sorte de pathétique mantra, dont certains ont encore aujourd’hui du mal à sortir.
…….

Et c’est dans ce monde-là que la plupart de nos amis proches croient…
En ce qui me concerne, je crois qu’il faut commencer à brûler les médias…

Désordre généralisé

Jacques COTTA

La situa­tion poli­ti­que s’aggrave par­tout, et dans tous les domai­nes. De Paris à Moscou en pas­sant par Kiev et quel­ques autres capi­ta­les, le chaos menace.

En France, la poli­ti­que de Macron est d’autant plus agres­sive qu’elle s’appli­que dans un contexte de décom­po­si­tion poli­ti­que et morale accé­lé­rée.

Le président de la Répu­bli­que annonce notam­ment l’offen­sive pro­mise de longue date sur les retrai­tes, et au nom d’une crise des voca­tions pour faire le sale boulot sous-payé, une loi visant à favo­ri­ser l’immi­gra­tion est déjà annon­cée. Elle doit cons­ti­tuer, avec l’assen­ti­ment béat d’une gauche décé­ré­brée, une armée de réserve sup­plé­men­taire, per­met­tant de ne pas aug­men­ter les salai­res et sur­tout de reve­nir, au nom de l’emploi, sur ce qui demeure de règles socia­les gagnées de lon­gues luttes par les géné­ra­tions anté­rieu­res.

En même temps le régime et son per­son­nel appa­rais­sent véro­lés, regrou­pant plus que jamais les copains et les coquins prompts à s’en mettre plein les poches, autant que cela leur est encore pos­si­ble, tant qu’il est encore temps. Après l’affaire emblé­ma­ti­que du secré­taire géné­ral de l’Elysée Alexis Kohler, voilà la minis­tre de la tran­si­tion écologique, Agnès Pannier-Runacher, déjà célè­bre pour avoir conseillé de s’enri­chir en bourse en pleine crise finan­cière, qui est prise la main de son père et de ses enfants dans un sac finan­cier basé dans les para­dis fis­caux. Il parait qu’il n’y a à cela "rien d’illé­gal." Mais poli­ti­que­ment et mora­le­ment, cette réa­lité devrait être dévas­ta­trice si l’opi­nion publi­que était saisie, si la presse jouait encore, un peu seu­le­ment, le rôle d’infor­ma­tion qui lui est nor­ma­le­ment dévolu.

À gauche les mili­tants, comme si de rien n’était, en appel­lent à ren­for­cer les rangs de la NUPES, de la FI ou autres, pour ouvrir une alter­na­tive au pou­voir macro­nien ultra mino­ri­taire. Mais l’appel est voué à l’échec. Les Fran­çais ont une mémoire et savent per­ti­nem­ment les res­pon­sa­bi­li­tés his­to­ri­ques de la situa­tion qu’ils subis­sent, et qui ôte toute cré­di­bi­lité aux oppo­sants de cir­cons­tance. Et pour­tant, ce n’est pas parce que "la gauche" ne convient pas qu’il fau­drait se rési­gner face à un pou­voir dont les jours sont comp­tés. L’infla­tion, la vie impos­si­ble, la crise unique que connais­sent nos ser­vi­ces publics, la lutte des clas­ses, demeu­rent les fer­ments d’un méconten­te­ment qui à défaut de débou­ché électoral cher­chera les voies tra­di­tion­nel­les du mou­ve­ment ouvrier pour s’expri­mer.

Macron ultra mino­ri­taire, est détesté comme aucun de ses pré­dé­ces­seurs. Et pour­tant, Macron et les siens au pou­voir, tirent avan­tage de leur posi­tion au mépris de toute morale. Nous vivons un para­doxe poli­ti­que qui trou­vera iné­vi­ta­ble­ment un peu plus tôt, un peu plus tard, une solu­tion.

Sur le plan inter­na­tio­nal, la situa­tion est aussi d’une extrême gra­vité.

L’Union euro­péenne se montre inca­pa­ble, comme cela était pré­vi­si­ble, de donner le change face à une crise qu’elle ne fait qu’ampli­fier, notam­ment sur le plan finan­cier et énergétique. L’Ukraine est mise en avant autant que faire se peut pour tenter d’éviter les sujets, au risque de voir le cata­clysme final se déclen­cher.

Des posi­tions symé­tri­ques, qui visent d’un côté à condam­ner les Russes et leurs exac­tions, qui de l’autre visent à dénon­cer l’impé­ria­lisme amé­ri­cain et l’occi­dent dans son sou­tien au régime de Zelinsky, gom­ment l’essen­tiel. Nul ne sait ce qui se passe exac­te­ment sur le ter­rain. La pro­pa­gande va bon train, et la dés­in­for­ma­tion comme arme de guerre est décu­plée de tout côté. La der­nière ren­contre entre Biden et le diri­geant chi­nois Xi Jinping est un modèle du genre. Discussion fruc­tueu­ses nous dit-on d’abord, avant qu’on apprenne que « pour le moment les Chi­nois ne visent pas Taiwan » (on appré­ciera le « pour le moment ») et que sur le fond « ils ne se sont enga­gés à rien du tout, sinon à déplo­rer l’éventuel usage de l’arme ato­mi­que ». Voilà qui rend opti­miste Biden, ce qui illus­tre assez bien la maîtrise de la situa­tion du chef de la Maison-Blan­che.

Ce qui demeure est la tra­gé­die que subis­sent les peu­ples par­tout, et la néces­sité d’impo­ser la paix, et pour cela des dis­cus­sions sur des bases négo­cia­bles. Évidemment la légi­ti­ma­tion de l’inva­sion russe ne sau­rait être accep­tée par les Ukrai­niens, pas plus d’ailleurs par la com­mu­nauté inter­na­tio­nale. Mais en même temps, oublier les agres­sions dont ont été vic­ti­mes les rus­so­pho­nes, notam­ment dans le Dombass de la part des Ukrai­niens, à l’ori­gine de l’agres­sion russe, ne sau­rait être accep­ta­ble, au risque de voir demain se repro­duire une situa­tion cata­clys­mi­que, en pire. Comme ne pour­rait être conce­va­ble pour qui désire le retour à la paix, de voir l’influence des amé­ri­cains et de l’OTAN s’élargir encore à l’Est, à l’ombre du drame ukrai­nien.

Dans ce contexte toute solu­tion est liée à la mobi­li­sa­tion de forces socia­les. Et la mobi­li­sa­tion exige des buts clai­re­ment affir­més, un pro­gramme clair et sai­sis­sa­ble. Tel ne devrait-il pas être l’enjeu de toute réflexion ?


17 novembre 2022

L’encombrant camarade…

Pierre Duriot

Des sources diplomatiques officieuses ont craché une partie du morceau : Zelensky aurait tenté un coup tordu pour enclencher une guerre totale, à savoir, balancer un missile sur la Pologne, membre de l’OTAN, pour forcer l’organisation à entrer en guerre, conformément à sa vocation : si l’un des pays membres est attaqué, on y va tous. Durant les premières heures qui ont suivi l’impact, la tension est montée, puis les Polonais eux-mêmes, ont eu la sagesse de douter. Puis tout le monde, a eu la sagesse de douter aussi. On se dit tout de même, qu’avec le nombre de satellites au-dessus de nos têtes, tout le monde, ou presque, doit savoir d’où est parti ce missile malencontreux et quelle trajectoire il a eu. Et qu’à l’évidence, il ne venait pas des Russes, dont les positions sont parfaitement connues.

L’ennui est que ça ne cadre pas avec le narratif : « Zelensky est un héros, il reprend des territoires, Poutine est en difficulté ». Dans l’euphorie de la victoire promise, pourquoi l’homme au maillot kaki prendrait-il le risque de déclencher un conflit majeur avec une frappe sur la Pologne ? Peu de gens sont dans le secret des modalités de cette guerre, mais il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que le camarade Zelensky ne remporte aucune bataille. Il se réinstalle sur les territoires que les Russes abandonnent, ce n’est pas pareil. "Guerre" sous-entend "communication de guerre", donc plutôt propagande. Difficile de savoir qui de Poutine ou de Zelensky est le plus en difficulté, mais c’est le second qui tente le tout pour le tout, dans un coup de poker foireux.

Aux États-Unis, quelques représentants commencent à demander des éclaircissements sur les dépenses engagées pour soutenir ce président fantoche, installé là où il est par la grâce du cabinet Mac-Kinsey. Et tout le monde se demande aussi ce que les États-Unis ont de si précieux en Ukraine pour y passer plus de 70 milliards ? Les bougres ne nous ont pas habitués à la « défense des valeurs démocratiques », ni à la philanthropie : ils se battent uniquement quand ça leur rapporte. Du coup, le camarade qui, à une époque, traînait à demi-nu, avec perruque frisée, dans les villes américaines branchées, est devenu encombrant. Les USA le poussent à la négociation avec Poutine qui donc, ne serait plus tant que ça aux abois. Et la France assiste impuissante au dézingage millimétré de ses canons Caesar payés par le contribuable français. Que va-t-on faire de ce guignol devenu ingérable et que pourrait-il raconter qui serait gênant, si on cesse de satisfaire ses caprices ?

Économiquement, tout le monde a essayé de se passer de gaz et de pétrole russe et ma foi, ça semble plus compliqué que prévu. L’idéal serait finalement que tout redevienne comme avant, mais personne n’a l’air de trop savoir comment s’en sortir sans perdre la face… au RPF, notre position n’a jamais varié : il fallait régler le problème des russophones ukrainiens du Donbass autour d’une table.


Coupe du Monde 2022 : bienvenue en Absurdie !

Anne-Sophie CHAZAUD

Pour les amoureux du ballon rond, la Coupe du monde qui va débuter le 20 novembre au Qatar est en elle-même une véritable épreuve et, quelle qu’en soit l’issue, un crève-cœur parce qu’elle contraint ceux qui ont vibré autrefois avec Raymond Kopa et Just Fontaine, chanté avec Michel Platini, prié pour la main de Dieu sur Maradona, versé des larmes d’enfants pour Battiston, dansé avec Zidane, et tant d’autres encore, à choisir entre la peste de la compromission et le choléra du renoncement. Elle oblige d’emblée à abdiquer toute forme de rêve, ce qui est pourtant le levier, le secret spécifique de ce type de compétition.

Cette Coupe relève de l’aberration dans tous les compartiments du jeu. Les joueurs – qui ne sont pour rien dans ce choix opaque et douteux de la FIFA –, transformés depuis quelques années (à leur corps défendant le plus souvent) en porte-drapeaux des causes sociétales ou morales du moment (brassards arc-en-ciel, jaunes et bleus ou autres croisades et engagements imposés qui sont autant de gages de vertu…), ce qui, empressons-nous de le rappeler, n’aurait jamais dû être leur rôle, sont désormais sommés à l’inverse de n’avoir subitement plus le moindre avis et, le cas échéant, de ne surtout pas le donner afin de ne pas froisser la susceptibilité manifestement très sourcilleuse de leurs riches hôtes qui se trouvent être parfois aussi leurs patrons/payeurs en clubs : songeons par exemple qu’à travers la seule possession du Paris-Saint-Germain, lequel vaut bien une messe, le Qatar a barre évidente sur des leaders d’équipes nationales aussi importants que Neymar pour le Brésil, Lionel Messi pour l’Argentine ou encore Kylian Mbappé pour la France que l’on imagine par conséquent mal aller ruer trop bruyamment dans les brancards non plus que mordre tout à coup la main qui les nourrit, ou alors de façon très marginale et résiduelle. Il ne faut paraît-il pas « politiser le sport » selon les déclarations d’Emmanuel Macron, ce qui relève évidemment d’une hypocrite supercherie puisque, pour ne prendre que cet exemple emblématique, les joueurs russes ont été exclus de cette compétition…

« Ce qui est frappant dans la séquence qatarie c’est qu’absolument rien ne va : il n’est pas un seul aspect pour rattraper l’autre et rendre l’événement acceptable. »

Si des exemples existent de Coupes du monde controversées par le passé – songeons à 1934 en Italie fasciste, à 1966 en Angleterre sur fond de décolonisation arrogante, au Mundial de 1978 en Argentine sous dictature militaire, ou plus récemment en Russie juste après l’annexion de la Crimée –, ce qui est frappant dans la séquence qatarie c’est qu’absolument rien ne va : il n’est pas un seul aspect pour rattraper l’autre et rendre l’événement acceptable. Qu’il s’agisse des plans sportif (bouleversement du calendrier traditionnel et des cadences pour les joueurs), politique, social, éthique, environnemental, humain, rien ne convient, rien n’est admissible. Tant et si bien qu’avant même que cette sinistre mascarade n’ait commencé, on peut déclarer que les grands finalistes en sont la honte et la compromission.

Écartons d’emblée le contre-argument selon lequel les critiques viendraient de l’habituel camp des grincheux et poseurs vouant au football une sorte de haine de classe aussi dédaigneuse qu’insignifiante sur fond de dénonciation du sport-business : non, cette fois-ci les arguments pleuvent de tous côtés, malgré les dénégations de certains, et depuis les rangs des amateurs et supporters notamment. Les invitations au boycott se sont multipliées dans les tribunes, comme c’est devenu par exemple régulièrement le cas en Bundesliga ou encore par exemple en Ligue 1 lors de la dernière rencontre PSG-Auxerre au cours de laquelle les Bourguignons ont déployé une banderole appelant au boycott de la coupe au Qatar, non sans insulter au passage en termes fleuris ce dernier (propriétaire, rappelons-le, du club parisien…).

Il semble du reste loin le temps où l’exécutif pseudo-progressiste exerçait avec zèle la police des chants paillards jugés quelque peu binaires jusque dans les tribunes pour d’obscurs soupçons d’homophobie (on se souvient que la ministre des Sports Roxana Maracineanu en avait fait une quasi obsession qui l’avait rendue fort impopulaire dans les stades où elle finissait par n’être plus tout à fait la bienvenue…) : la haine, réelle cette fois-ci, institutionnalisée, de l’homosexualité, ne semble plus être un problème dès lors qu’elle est le fait avéré de l’État islamique rétrograde (l’arriération des mœurs étant parfaitement compatible avec un haut niveau de développement matériel et financier) qui va accueillir la compétition. Il faut croire que seul le bas peuple d’Occident soit morigénable à merci : l’on sera curieusement plus indulgent et accommodant avec les riches peuplades mahométanes du désert, auxquelles on pardonnera également d’avoir rendu cette compétition possible par l’exploitation esclavagiste et la mort de milliers d’ouvriers étrangers par ailleurs privés de leurs droits les plus élémentaires, auxquelles on pardonnera aussi de considérer la moitié de l’humanité (les femmes) comme étant inférieure à l’autre moitié (tant il est vrai que seul le patriarcat occidental semble être problématique), auxquelles on pardonnera d’orchestrer le plus grand scandale écologique imaginable (des stades climatisés à ciel ouvert en plein désert, et que le petit peuple n’oublie pas, ce faisant, de bien éteindre son wifi le soir pour sauver les ours polaires…), la liste de toutes les manifestations de cette curieuse mansuétude n’étant ici pas exhaustive. Dans le fond, c’est la complaisance du « pas de vagues » qui trouve ici sa déclinaison sous forme de pétrodollars.

Certains, s’efforçant par des arguments dignes de la plus grande casuistique jésuite de défendre l’indéfendable, arguent du fait qu’il est normal de respecter les us et coutumes du pays accueillant, quand bien même ceux-ci seraient condamnables : à la bonne heure ! L’on aimerait donc qu’il en soit désormais de même dans tous les clubs européens qui sont de plus en plus contraints de se plier aux exigences de joueurs issus d’autres cultures, on pense par exemple à l’imposition du hallal dans les repas d’un nombre croissant d’équipes. Ce qui est ici stigmatisé comme relevant de quelques abominables replis identitaires est là-bas miraculeusement respectable (on a l’habitude désormais de ce paradigme hémiplégique et l’on en connaît les réels rouages et biais idéologiques…). Les tortillages justificatifs confinent parfois au ridicule achevé, comme lorsque la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra déclare qu’elle ne se rendra au Qatar que dans l’hypothèse où le Onze tricolore atteindrait les 8e de finale : il faut croire que par quelque fascinant phénomène de transmutation, ce qui est intolérable en matchs de poule et en quarts de finale devient subitement justifié passé ce mystérieux cap. L’hypocrite embarras est également palpable chez un certain nombre d’édiles par ailleurs volontiers complaisants envers l’islam politique ou qui se satisfont ordinairement fort bien de l’omniprésence qatarie, songeons par exemple au boycott de la diffusion des matchs par certaines municipalités dont… Paris (ville pourtant peu regardante du club qatari). De même, les supporters français qui se rendront dans l’émirat sont invités par la CNIL et les autorités à ne pas utiliser leurs smartphones et à acheter des appareils jetables ou entièrement vierges de tous contenus afin que leurs données et informations personnelles ne puissent pas être espionnées et exploitées (contre eux) par cet hôte décidément très particulier qui rend le téléchargement de deux applications (en réalité logiciels espions) obligatoire à l’arrivée sur son territoire…

« Cette coupe du monde révèle les incohérences et faiblesses de l’Occident, incapable d’exiger de ses partenaires le respect minimal des valeurs qu’il ne cesse pourtant de prôner. »

Les sportifs et amateurs de sport se retrouvent par conséquent devant la situation ubuesque de devoir s’ébattre sur d’authentiques cimetières esclavagistes au bilan carbone calamiteux dans une atmosphère morale carcérale digne de La Servante écarlate : merveilleuse perspective où l’on sent bien toute la magie de la fête ! Il est à noter que les autorités françaises, peu regardantes sur leurs partenaires stratégiques, ne sont pas en reste pour ajouter leur petite touche personnelle à la composition de ce tableau de l’Absurdie puisque l’on apprenait non sans sourire que plus de 200 membres des forces de l’ordre françaises seraient envoyés en renfort afin d’épauler leurs homologues du Qatar, fortes probablement de leur savoir-faire et de leur bilan très réussi contre les fameux supporters anglais des abords du Stade de France et de la Californie voisine en finale de Ligue des Champions.

Cette coupe du monde relève donc à la fois du scandale polymorphe, de l’absurdité et des contradictions les plus invraisemblables, mais elle se révèle toutefois être également, par ses caractéristiques-mêmes, un parfait symptôme des incohérences et faiblesses de l’Occident, incapable d’exiger de ses partenaires le respect minimal des valeurs qu’il ne cesse pourtant de prôner. Il s’agit enfin d’un parfait révélateur, en ce sens très réussi, de la société du spectacle et de la spéculation à l’état pur caractérisant notre moment civilisationnel, demeurant à la surface vidéo des choses, sans aucun réel ancrage ni profondeur populaire, à l’image de ces faux supporters indiens (majoritairement) payés pour reconstituer une atmosphère de liesse inexistante.

Et puisqu’il est désormais trop tard pour reculer, la seule chose que tout le monde semble finalement souhaiter plus ou moins secrètement est une élimination la plus rapide possible du Onze français, seul moyen désormais de se dépêtrer de cette sinistre farce.

photo © Equipe de France