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21 novembre 2022

Le parfait technocrate européiste, mondialiste et multiculturaliste

Yann Bizien

Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, s'est exprimé ce matin sur la guerre en Ukraine avec une partialité qui interroge beaucoup sur son aptitude à poser un regard objectif sur notre environnement géopolitique.
Il a redit son attachement au droit d'asile dévoyé par ceux qui le réclament et ceux qui le défendent pour des raisons idéologiques.
Le tout récent fiasco sur l'accueil à Toulon de l'Ocean Viking nous a confirmé que ce ne sont pas des femmes et des enfants qui fuient la guerre pour se rendre en Europe mais des jeunes hommes en âge de défendre leurs pays et de travailler. Ils l'abandonnent honteusement et lâchement pour s'imposer chez nous et profiter de la générosité d'État, coûteuse, naïve et aveugle.
Thierry Breton est un esclavagiste des temps modernes. Il fait partie de cette élite sansfrontiériste et immigrationniste qui prétend promouvoir la solidarité internationale au nom d'un humanisme d'apparence bien accueilli dans les médias.
La réalité est que cette élite a besoin d'un peuple divisé, diversifié, soumis, inculte et misérable. Elle en a besoin pour conserver ses privilèges de classe, le pouvoir et sa richesse. Elle a besoin d'immigration pour imposer des petits salaires sur le marché de l'emploi.
La France est en déliquescence. Nos hôpitaux s'effondrent. Nos armées sont démunies. La justice dysfonctionne. Nos prisons sont saturées. Les Français ne sont plus du tout en sécurité. L'État est en faillite. Il y a 10 millions de pauvres chez nous.
Cette élite est la principale responsable de l'effondrement et de l'ensauvagement organisé de notre pays. Elle porte sur ses épaules le plus gros drame de notre histoire contemporaine.
Un cancer, sur lequel on nous demande de positiver.


La France s’enfonce dans la misère : « On n’a jamais connu ça ! », dit le patron des Restos du cœur

Marie Delarue
Boulevard Voltaire

- 21/11/2022 -




Ce mardi 22 novembre, les Restos du cœur lancent leur 38ème campagne de distribution alimentaire. Dans l’angoisse, car les chiffres sont alarmants.

Les inscrits sont en hausse de 12% par rapport à l’année passée, soit 1.344.000 personnes. Parmi elles, 110.000 bébés de moins de 3 ans, (chiffre de l'année dernière qui devrait être porté à 137 000 en 2022 car en augmentation de 25%). Ce sont « principalement des bébés appartenant à des familles monoparentales, très généralement des mamans seules ».

Macron l‘avait promis lors de son accession au trône en 2017 : à la fin de son mandat, il n’y aurait plus personne dans la rue. À l’en croire, la misère aurait reculé et tout le monde dormirait au chaud... Interrogé par Le Figaro, le président des Restos, Patrice Douret, brosse un autre tableau et dénonce l’explosion de la pauvreté : « On n’a jamais connu ça ! », dit-il.

La situation, gravissime, met aussi l’association en péril. En effet, les Restos achetant 35% de ce qu’ils distribuent, l’inflation a fait exploser les factures de 15 à 20%. Quant aux factures de gaz et d’électricité, le surcoût sur trois ans est estimé à 5,5 millions d'euros. Bref, l’association se retrouve peu ou prou dans la même situation que ses bénéficiaires.

On découvre au fil de l’entretien que les Restos – tout comme les autres institutions caritatives – font bien plus qu’offrir des repas. Ils ont ainsi relancé « les multiples services annexes à la distribution alimentaire », à savoir « le soutien à la recherche d'emploi, l'insertion, l'accompagnement budgétaire ou scolaire, la coiffure, les sorties cinéma, l'aide à l'accès aux droits, les cours de cuisine ou de français... ». Toutes choses mises en veilleuse durant la pandémie.

Pour ce faire, l’association emploie 70.000 bénévoles (en majorité des retraités) qui, eux aussi, sont évidemment touchés par la crise. Alors Patrice Douret demande à l’État une mesure fiscale, à savoir « transformer la réduction d'impôt existante (66% des frais engagés dans la limite de 20% du revenu imposable) en crédit d'impôt pour les bénévoles non imposables ». Soit une dépense estimée à 100 millions d’euros par an. Un amendement en ce sens avait été voté dans le projet de budget 2023, mais le 49-3 en a eu raison.

Bien qu’elle soit informulable dans le contexte actuel (qui renvoie toute interrogation à l’extrême droite), une question vient néanmoins s’imposer à l’esprit : qui sont les bénéficiaires ? « Aujourd'hui, 60% des bénéficiaires des Restos vivent sous le seuil de pauvreté en France, contre 50% l'an dernier », nous dit-on. « Le public est plutôt jeune (40% ont moins de 18 ans et 51% moins de 25 ans), souvent primo-parental ou vivant seul, en recherche d'emploi mais très éloigné du marché du travail. » Sachant que les immigrés sont surreprésentés parmi les chômeurs (12,9% pour l’ensemble des immigrés, dont 18% d’immigrés hors Union européenne), on s’interroge forcément.

Dispose-t-on, aux Restos, de statistiques sur la part des étrangers, des migrants, des clandestins réduits à la misère la plus totale ? Si elles existent, elles ne sont pas communiquées. « Je rappelle que l'accueil aux Restos est inconditionnel et qu'on ne sélectionne pas les bénéficiaires », dit Patrice Douret. Toutefois, sachant que « les activités de rue » (maraudes, etc.) ont littéralement explosé et que les équipes disent rencontrer « de plus en plus de femmes et d'enfants dans le besoin, mais aussi de plus en plus de personnes qui ont un problème d'accès aux droits », on ne peut que penser aux dizaines de milliers de clandestins qui errent de tente en squat.

On sait aujourd’hui – un exemple – que ceux de l’Ocean Viking se sont égayés dans la nature, les mineurs en premier. Avec quels moyens ? Leur a-t-on offert un petit pécule en même temps que les baskets neuves, l’AME et les sauf-conduits provisoires ? Ont-ils pris le Ouigo de 7h47 en gare de Toulon, direction les campements parisiens ? Peut-être les retrouvera-t-on aux... Restos du cœur.

Sortir de l’engeance mondialiste

Gilles La Carbona

L’horreur s’invite en Occident par l’intermédiaire de la Nouvelle Zélande, qui institutionnalise la délation sous couvert de protection terroriste. Depuis quand ce pays est-il dans le viseur des terroristes ? Il faut bien décortiquer ce que cache ce terme dans l’esprit des initiateurs de cette démarche, pour comprendre qu’il ne s’agit nullement de sauver des vies, comme l’indique la responsable des services secrets, mais bien de protéger le pouvoir en place contre toutes formes de contestation. C’est d’ailleurs ce qu’elle finit par avouer en parlant de comportements complotistes, du genre « eux contre nous », et en donnant l’exemple des mesures COVID. Il ne s’agit en réalité que d’éviter qu’un autre son de cloche ne vienne semer le doute dans les esprits, et permettre au citoyen de douter du bien fondé des mesures prises. L’interrogation est donc devenue interdite. Qu’importe les preuves accablantes, qui seraient irréfutables, il faut les taire. La vérité ne se décline pas selon des bases factuelles, mais sont choisies soigneusement par les dirigeants, en fonction de leurs orientations. Ce n’est ni plus ni moins que l’essence même d’une dictature. Il n’y a que ce type de régime pour vouloir contrôler les pensées et la parole. Un vrai régime démocratique ne craint pas la confrontation, car il sait que la vérité triomphe toujours.

Un régime autoritaire ne peut supporter ces échanges. Nous avons connu les camps de concentration, les camps de rééducation, tous étaient destinés à écarter les voix dissidentes pour protéger un pouvoir délétère. Mesure extrémiste par excellence, elle s’inspire de la vision nazie ou stalinienne du pouvoir, et elle s’attaque à présent, avec le concours souhaité de la population, à l’épuration de toute opposition. Être contre les mesures gouvernementales devient un délit, un crime, car c’est s’opposer à LA vérité, qu’ils ont décrétée comme inattaquable. Ils posent un principe dogmatique et quiconque le réfute devient un hérétique. L’histoire se répète dans ce qu’elle a de plus immonde. Comme à l’époque de l’Inquisition, pendant le III Reich, ou sous Staline, les opinions contraires à la doxa deviennent répréhensibles, donc condamnables. Bien entendu la justification première est celle du sauvetage de vies ! Imparable. Moins ambitieux que l’Église qui voulait sauver les âmes, mais tout aussi infect que les précitées dictatures. La main sur le cœur ils vous diront qu’ils acceptent la contradiction, pour autant qu’elle ne remette pas en cause leurs décisions. En réalité, pour eux, croire aux vertus de l’échange est un sacrilège, traité par l’excommunication sociale, ou l’emprisonnement. Ce pays installe le IV Reich sans honte. Ainsi « le pays du long nuage blanc », teinte sa liberté de pensée d’un voile noir.

Les caciques de Davos

Cette façon de faire, très actuelle en Europe et aux États-Unis, révèle la vraie mentalité de ces caciques de Davos. C’est là l’essence même de leur philosophie, et c’est ce qui doit être détruit. L’Alberta a déjà fait entendre cette volonté, c’est au tour du gouvernement flamand de déclarer son intention de se détacher du Forum économique mondial. Sage et vertueuse décision, où l’on se prêterait à penser que la raison l’emporte enfin, poussée par l’intégrité retrouvée des consciences, ainsi que par la farouche volonté de ne plus être le toutou de ces autoproclamés « élites ».

Ce club impose, commande, dicte au monde entier les bons comportements à avoir, s’arrogeant le droit universel de dire comment on doit vivre, respirer, penser. C’est avec l’air professoral qu’ils viennent déverser leur abjecte ambition. Les mêmes ont tenté de soudoyer le Pérou, pour imposer leur agenda. À quel titre Klaus Schwab est-il intervenu au G20 ? Quel mandat lui confère une autorité pour donner ses ordres aux dirigeants démocratiquement élus ? S’il se permet de le faire c’est que l’ensemble des gouvernements est corrompu et qu’il gouverne seul avec ses amis. À moins que ce ne soit pour redorer un blason en perte d’éclat ?

L’Europe de Maastricht, fief de ce gang, doit disparaître au profit d’une nouvelle organisation plus respectueuse du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de penser en fonction de leurs affinités, sans être obligés d’obéir à une doxa extra-nationale. L’Occident est devenu un cancer pour le reste de l’humanité.

Des représentants peu représentatifs

Il est temps que les nouvelles puissances reprennent la main et se débarrassent de ces dictateurs, que d’autres appellent « l’État profond », qui nous conduisent à l’asservissement le plus total, ou à la prison, pour pensées jugées subversives. La disparition d’instances telles que le G20, l’ONU, l’OMS, ne pourra qu’être une bouffée d’oxygène pour la sécurité des peuples. Ces millionnaires bientôt grabataires, ne représentent même pas 10% de la population mondiale et viennent dicter leurs volontés au reste de la planète. L’idée de la Russie de quitter l’ONU est excellente et celle sans doute, d’en finir avec le G20 qu’entretiennent à présent les Chinois, sera la bienvenue. Que les puissances indépendantes donnent une bonne leçon à ce quarteron de corrompus, qu’ils les isolent, ils sont déjà réduits économiquement, militairement, il suffit à présent de les anéantir intellectuellement en n’accordant plus aucun crédit à leurs discours aux relents d’empire nazi. Dans une sémantique choisie, faisant de l’eugénisme moderne la nouvelle arme de stabilité mondiale, ils dénoncent l’épuisement provoqué des sociétés séculaires et s’en servent comme motif d’une régénération par l’autoritarisme accepté, la contrainte volontaire et le lavage des cerveaux, par les médias subventionnés.

L’avenir de la planète n’est pas de construire des voitures électriques, mais de se débarrasser de ces institutions internationales dirigées en réalité par des structures supranationales. Ce n’est pas l’augmentation de quelques degrés qui sèmera le trouble, mais la poursuite du plan imaginé par cette pègre. Il y a urgence à les écarter des décisions et les temps semblent propices pour trancher le nœud gordien. Les opposants, qui pensaient subsister dans cette huileuse compromission, se sont trompés. L’agenda mortifère préparé est l’acceptation par les peuples des famines, épidémies, guerres, planifiées et utilisée pour imposer les bases d’un « monde nouveau », non démocratique. Il nous faut des opposants courageux qui oseront les affronter, sans autre calcul que celui de servir la justice et la liberté. Qui aura cette ardeur ? Les places sont à prendre, les peuples attendent et historiquement, les situations de crises font émerger des hommes forts, en remplacement de toute la caste actuelle, plus ou moins compromise. Au RPF nous ne soutiendrons jamais un parti qui fait allégeance avec ces thèses et se fait le complice de Davos. Nous attendons avec empressement que les oppositions se positionnent sur leur éventuelle non-participation à ce Forum de la honte et prennent conscience de la possibilité de nous voir imposer une société unique, orwellienne. La prise de conscience des peuples, leur refus massif de cet avenir digne d’un roman de science-fiction, qui nous est promis, est en cours. Nous souhaiterions maintenant voir les dirigeants refuser d’assister aux messes de Schwab, Attali et consorts. La sortie de cet engrenage se fera en premier lieu par le refus massif d’écouter et de se conformer à des consignes, qui, comme celles vécues pendant la crise sanitaire, se révèlent non seulement inutiles, mais contre-productives.


Le coup de massue de Poutine

Mike Whitney

- 21/11/2022 -



« Les Ukrainiens sont en mauvaise posture… Il ne faudra pas longtemps avant que les Ukrainiens ne manquent de nourriture. Il ne faudra pas longtemps avant qu’ils ne se gèlent… Ils ont fait tout ce que nous pouvons raisonnablement attendre d’eux. Il est temps de négocier… avant que l’offensive ne commence, car une fois qu’elle aura commencé, il n’y aura plus de discussion entre Moscou et Kiev jusqu’à ce qu’elle soit terminée à la satisfaction des Russes. » (Colonel Douglas MacGregor)

« À proprement parler, nous n’avons encore rien commencé. » (Vladimir Poutine)

Les attaques incessantes contre le réseau électrique, les unités de stockage de carburant, les nœuds ferroviaires et les centres de commandement et de contrôle de l’Ukraine marquent le début d’une deuxième phase, plus meurtrière, de la guerre. Le rythme accru des attaques de missiles de haute précision et de longue portée suggère que Moscou prépare le terrain pour une offensive hivernale majeure qui sera lancée dès que les 300 000 réservistes russes auront rejoint leurs formations dans l’est de l’Ukraine. Le refus de Kiev de négocier un règlement qui réponde aux principales préoccupations de la Russie en matière de sécurité n’a laissé au président russe Vladimir Poutine d’autre choix que de vaincre les forces ukrainiennes sur le champ de bataille et d’imposer un règlement par la force des armes. L’offensive hivernale imminente est conçue pour donner le coup de grâce dont la Russie a besoin pour atteindre ses objectifs stratégiques et mettre fin rapidement à la guerre. Ceci est tiré de Reuters :

« Les frappes de missiles russes ont paralysé près de la moitié du système énergétique ukrainien, a déclaré le gouvernement vendredi, et les autorités de la capitale Kiev ont prévenu que la ville pourrait être confrontée à un « arrêt complet » du réseau électrique à l’approche de l’hiver.

Alors que les températures baissent et que Kiev connaît ses premières chutes de neige, les autorités s’efforcent de rétablir l’électricité dans tout le pays, après l’un des plus violents bombardements des infrastructures civiles ukrainiennes en neuf mois de guerre.

Selon les Nations unies, les pénuries d’électricité et d’eau en Ukraine menacent de provoquer une catastrophe humanitaire cet hiver.

« Malheureusement, la Russie continue de mener des frappes de missiles sur les infrastructures civiles et critiques de l’Ukraine. Près de la moitié de notre système énergétique est désactivé », a déclaré le Premier ministre Denys Shmyhal.

« Nous nous préparons à différents scénarios, y compris un arrêt complet », a déclaré Mykola Povoroznyk, chef adjoint de l’administration de la ville de Kiev, dans des commentaires télévisés.

Jusqu’à récemment, la Russie avait évité les cibles susceptibles d’avoir un impact dramatique sur les activités civiles, mais les dirigeants militaires sont désormais revenus à une approche plus conventionnelle. Actuellement, les militaires détruisent toutes les installations, transformateurs, unités de stockage, sous-stations, gares de triage et dépôts d’énergie qui permettent à l’Ukraine de continuer à faire la guerre. Il est clair qu’en tant qu’État plus grand et plus puissant, la Russie a toujours été capable de frapper l’Ukraine à coups de marteau et de la briser en mille morceaux, mais Poutine a choisi de se retenir en espérant que Kiev reviendrait à la raison et verrait le caractère désespéré de sa cause. Et – malgré le déluge de propagande occidentale qui tente de prouver le contraire – l’issue de cette guerre n’a jamais fait de doute. La Russie va imposer un règlement à Kiev et ce règlement exigera du gouvernement qu’il coupe tous ses liens avec l’OTAN et qu’il signe un traité déclarant sa neutralité à perpétuité. La Russie ne va pas permettre à une alliance militaire hostile de placer ses sites de missiles et ses troupes de combat sur son flanc ouest. Cela ne se produira pas.

Malheureusement, l’opération militaire de la Russie va considérablement accroître les souffrances du peuple ukrainien qui se trouve enfermé dans un match en cage entre Washington et Moscou. Ceci est tiré du World Socialist Web Site :

« Selon les dernières données de la Banque mondiale, la pauvreté en Ukraine a plus que décuplé depuis le début de la guerre entre les États-Unis, l’OTAN et la Russie. Officiellement, 25% de la population du pays est aujourd’hui pauvre, alors qu’elle était censée n’être que de 2% avant février 2022… Les responsables prévoient que le taux de pauvreté pourrait atteindre 60% ou plus l’année prochaine, et l’Ukraine connaît des niveaux de privation qui n’ont pas été observés sur le continent européen depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le taux de chômage s’élève actuellement à 35% et les salaires ont chuté de 50% au cours du printemps et de l’été pour certaines catégories de travailleurs. … selon le Fonds monétaire international, la dette publique de l’Ukraine a grimpé en flèche pour atteindre 85% du PIB… Une étude conjointe récemment publiée par l’Organisation mondiale de la Santé et le ministère ukrainien de la Santé a révélé que 22% des Ukrainiens n’ont pas accès aux médicaments essentiels. Pour les 6,9 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, ce chiffre s’élève à 33%.

Alors que les responsables américains et de l’OTAN sont en mesure de déployer une puissance de feu massive sur les lignes de front de l’Ukraine en l’espace de quelques semaines, la livraison de biens humanitaires vitaux semble être un défi logistique impossible à relever ».

La guerre par procuration menée par Washington contre Moscou a infligé des souffrances incalculables au peuple ukrainien, qui doit maintenant faire face à des températures en chute libre, à des réserves alimentaires en baisse, à une économie en chute libre et à une pénurie croissante de médicaments essentiels. Et malgré les fanfaronnades de la reconquête de Kherson, le peuple ukrainien sera désormais contraint de fuir sa patrie meurtrie par millions pour trouver refuge en Europe, qui a déjà sombré dans un marasme post-industriel provoqué par les provocations inconsidérées de l’Oncle Sam. Combien de ces Ukrainiens de la classe ouvrière auraient préféré que leurs dirigeants trouvent un arrangement avec Poutine (concernant ses préoccupations légitimes en matière de sécurité) plutôt que d’engager l’armée russe dans une guerre inutile qui leur a coûté leur maison, leur emploi, leur ville et (pour beaucoup) leur vie ? Et les personnes à l’extérieur du pays qui prétendent « soutenir l’Ukraine » se rendent-elles compte qu’elles soutiennent en fait l’appauvrissement de millions de civils qui sont pris dans un feu croisé géopolitique entre Washington et la Russie ? Toute personne qui se soucie véritablement de l’Ukraine devrait soutenir la neutralité ukrainienne et la fin de l’expansion de l’OTAN. C’est la seule façon de mettre fin à cette guerre. La sécurité de la Russie sera obtenue par le biais d’un traité ou d’une main de fer. C’est à l’Ukraine de choisir. Ce texte est extrait d’un article intitulé « La Russie a raison : Les États-Unis mènent une guerre par procuration en Ukraine » :

« La guerre en Ukraine n’est pas seulement un conflit entre Moscou et Kiev », a récemment déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. C’est une « guerre par procuration » dans laquelle l’alliance militaire la plus puissante du monde utilise l’Ukraine comme un bélier contre l’État russe... Lavrov n’a pas tort. « La Russie est la cible de l’une des guerres par procuration les plus impitoyablement efficaces de l’histoire moderne. »

L’establishment de la politique étrangère américaine ne se soucie pas de l’Ukraine ou du peuple ukrainien. Le pays n’est qu’une rampe de lancement pour la guerre de Washington contre la Russie. C’est pourquoi la CIA a renversé le gouvernement démocratiquement élu de Kiev en 2014 et c’est pourquoi la CIA a armé et entraîné des paramilitaires ukrainiens pour combattre l’armée russe en 2015 (7 ans avant l’invasion !) Voici quelques éléments de contexte tirés d’un article de 2015 chez Yahoo News :

« La CIA supervise un programme secret de formation intensive aux États-Unis pour les forces d’opérations spéciales ukrainiennes d’élite et d’autres membres du personnel de renseignement, selon cinq anciens responsables du renseignement et de la sécurité nationale familiers avec cette initiative. Le programme, qui a débuté en 2015, est basé dans une installation non divulguée dans le sud des États-Unis, selon certains de ces responsables...

« Les États-Unis forment une insurrection », a déclaré un ancien responsable de la CIA, ajoutant que le programme a appris aux Ukrainiens comment « tuer des Russes ».

La CIA et d’autres agences américaines pourraient soutenir une insurrection ukrainienne, si la Russie lançait une incursion à grande échelle.

« Cela fait maintenant huit ans que nous formons ces gars. Ce sont de très bons combattants. » Les représentants des deux pays pensent également que la Russie ne pourra pas s’accrocher indéfiniment à de nouveaux territoires en raison de la forte résistance des insurgés ukrainiens, selon d’anciens responsables.

Si les Russes lancent une nouvelle invasion, « il y aura des gens qui leur rendront la vie impossible », a déclaré l’ancien haut responsable du renseignement...

« Tout ce qui nous est arrivé en Afghanistan », a déclaré l’ancien haut responsable du renseignement, « ils peuvent s’attendre à le voir à la pelle avec ces gars-là ».

C’est écrit noir sur blanc. Le plan visant à utiliser l’Ukraine comme terrain de stage pour mener une guerre par procuration contre la Russie a précédé l’invasion d’au moins 7 ans. L’administration Obama et ses alliés néoconservateurs ont tendu un piège à la Russie afin de l’entraîner dans un bourbier de type afghan qui épuiserait ses ressources et tuerait autant de militaires russes que possible. Comme l’a récemment admis le secrétaire à la Défense Lloyd Austin, les États-Unis veulent « affaiblir » la Russie afin qu’elle soit incapable de projeter sa puissance au-delà de ses frontières. Washington cherche un accès sans entrave à l’Asie centrale afin de pouvoir encercler la Chine avec des bases militaires et des missiles nucléaires. Les États-Unis ont l’intention de contrôler la croissance de la Chine tout en dominant la région la plus peuplée et la plus prospère du monde au siècle prochain, l’Asie. Mais d’abord, Washington doit écraser la Russie, faire s’effondrer son économie, l’isoler de la communauté mondiale, la diaboliser dans ses médias et renverser ses dirigeants. L’Ukraine est considérée comme la première phase d’une stratégie beaucoup plus large visant à un changement de régime (à Moscou) suivi d’une fragmentation forcée de l’État russe. L’objectif ultime est la préservation du rôle prépondérant de Washington dans l’ordre mondial.

L’offensive hivernale de Poutine menace de faire dérailler le plan de Washington visant à faire durer le conflit le plus longtemps possible. Dans les semaines et les mois à venir, la Russie va intensifier son assaut contre les infrastructures critiques de l’Ukraine. La majeure partie du pays sera plongée dans l’obscurité, les réserves de carburant se tariront, la nourriture et l’eau se raréfieront, les communications seront coupées et tout le trafic ferroviaire cessera. Des millions de civils fuiront vers l’Europe tandis que le pays sera lentement paralysé. Au moment où les bataillons russes envahiront les villes et villages à l’est du Dniepr, l’armée russe bloquera les lignes de ravitaillement vitales en provenance de Pologne, interrompant le flux d’armes mortelles et de troupes de combat vers le front. Cela conduira à une capitulation généralisée des unités de combat ukrainiennes opérant sur le terrain, ce qui obligera Zelensky à s’asseoir à la table des négociations. Finalement, la Russie l’emportera et ses demandes légitimes en matière de sécurité seront satisfaites. Voici comment le colonel Douglas MacGregor a résumé la situation dans une récente interview :

« Ce qui s’annonce, c’est une offensive très massive… le genre d’offensive que moi et beaucoup d’autres analystes militaires attendions au début ; des opérations très décisives, des axes opérationnels multiples conçus pour annihiler efficacement l’ennemi sur le terrain. Et c’est ce qui arrive maintenant, c’est ce qui se profile dans le futur ».

Lorsque le sol sera gelé, l’offensive de la Russie commencera.

source : The Unz Review

• « L’Ukraine dit que la moitié de son système énergétique est paralysée par les attaques russes, Kiev pourrait être « fermée » », Reuters
• « La pauvreté monte en flèche en Ukraine », World Socialist Web Site
• « Les paramilitaires ukrainiens formés par la CIA pourraient jouer un rôle central en cas d’invasion russe », Yahoo News

Yann Thibaud

Dans l'actuelle opposition entre le bloc occidental et les BRICS, je ne suis pas certain d'avoir envie de soutenir l'Occident.
Autrement dit, sans avoir aucunement le sentiment de trahir mon pays, je suis en radical désaccord avec la politique de l'actuel gouvernement français et son soutien inconditionnel envers le régime ukrainien, violent, autoritaire et corrompu.
Au lieu de s'en prendre systématiquement et stupidement à la Russie et d'en faire un adversaire, je pense qu'il serait plus sage de se fixer comme objectif l'amitié et la coopération avec l'ensemble des pays du monde.
Cette attitude de stigmatisation d'un peuple et d'un pays me semble indigne et en contradiction avec le rôle traditionnel de la France, tel que défini par de Gaulle en particulier.
En tant que puissance moyenne, nous pouvons et nous pourrions jouer un rôle de négociateur et pacificateur, indépendant et non-aligné, retrouvant ainsi l'art diplomatique, qui fait que la France a été et est toujours aimée et estimée, un peu partout dans le monde.
La grandeur implique la justice et l'impartialité, et non l'hypocrisie et la soumission envers une puissance étrangère, en l'occurrence le bloc anglo-saxon.
Il y a en France une tradition de l'attente de l'homme providentiel, à qui l'on confie presque tous les pouvoirs, dans la mesure où il est considéré comme une sorte de sauveur, venu rétablir, de façon quasiment magique et mystique, une situation désespérée.
Mais lorsque tous ces pouvoirs incombent à une personnalité fragile et immature, c'est alors la ruine, l'iniquité et le désastre.
Qu'en conclure ?
Qu'il serait temps que les Français cessent de déléguer leur pouvoir à un seul homme, attitude infantile et risquée, pouvant aboutir au pire, comme on le voit aujourd'hui.
Et qu'une constitution moins bonapartiste et davantage parlementaire, serait plus adaptée.
Le culte de l'homme providentiel trouve et prouve aujourd'hui ses limites.
Puissions-nous devenir un peuple providentiel !
C'est-à-dire retrouver et manifester ce qui fit autrefois la grandeur de la France : son idéalisme, son universalisme, son mysticisme, son esthétisme et son hédonisme aimable et enviable.
Ainsi qu'une attitude de modération, de subtilité, parfois même de frivolité, en tout cas de légèreté, d'humour et de fantaisie.
Cet esprit de finesse, qui nous manque tant aujourd'hui.
Les autres peuples imaginent et fantasment bien souvent le paradis en France.
Puissions-nous cesser de les démentir et de les décevoir !

La fabrication du consentement : le Pass Carbone arrive

H16

Les politiciens sont rarement les crayons les plus affûtés de la trousse mais tous comprennent toujours très vite qu’il ne faut jamais gâcher une bonne crise : si celle-ci permet d’accroître son pouvoir, tout sera donc fait pour ! Il en va dès lors de la faillite de FTX comme du reste, et déjà les opportunistes se bousculent pour proposer de nouvelles bordées de régulations à la suite de cette débâcle.

Difficile de ne pas noter non plus l’engouement subitement renouvelé de certains États pour les cryptomonnaies de banques centrales : la faillite de FTX entraînant d’autres dominos dans sa chute, il semble devenir impérieux d’envisager, tant qu’on peut le faire, un changement paradigmatique rapide du système financier actuel.

Et dans ce cadre, il n’est donc pas étonnant de voir se multiplier les actions législatives ou gouvernementales pour pousser ces CBDC.

Ces cryptomonnaies seraient en effet fort pratique (et pas seulement pour camoufler l’inévitable effondrement du système monétaire international) : en imposant à chaque individu une numérisation et une centralisation de la monnaie, les États peuvent de facto interdire ou limiter toute transaction qui ne serait pas à leur goût ou au goût des politiciens à leur tête…


Mais l’avènement des CBDC, même s’il est ardemment désiré par les dirigeants actuels, n’en reste pas moins incertain : certains pays ont tenté l’instauration de ces cryptomonnaies fort pratiques pour un contrôle social étanche et totalitaire (c’est le cas du Japon, du Danemark ou de l’Équateur par exemple), et ont renoncé au procédé. Pour le moment tout au moins.

Cependant, rassurez-vous : si ces cryptomonnaies de Banque centrales ne peuvent être mises en place aisément, alors l’élite a déjà autre chose sous le coude. C’est probablement pour cela qu’on entend beaucoup parler (notamment en France) d’un “permis carbone” ou d’un “pass carbone” qui trouve très – trop – souvent sa place dans les petits papiers des médias de grand chemin tout acquis à cette cause. Difficile, ces derniers jours, d’échapper aux antiennes lancinantes de BFM-TV sur le sujet tant l’assaut est visible.

Ici, la petite musique joue constamment et de moins en moins discrètement un message anxiogène permanent rappelant sans arrêt que 1. le réchauffement climatique est (forcément) une calamité et 2. qu’il est évidemment de notre faute, sans aucune échappatoire.

Peu importe en réalité que ce réchauffement, même dans le pires scénarios, ne soit que très modeste (on parle d’un degré, pas de 10 ou de 50). Peu importe que ce réchauffement améliorerait la vie de milliards d’humains ne serait-ce que parce que les rendements agricoles augmenteraient ou qu’il n’y aurait plus besoin de se réchauffer en hiver (merci la baisse en besoins énergétiques !) – et au fait, non, la terre ne s’assèche pas, elle reverdit.

Peu importe que les prédictions catastrophistes ne se sont jamais réalisées en 50 ans, que les eaux refusent de monter, que les catastrophes climatiques sont moins nombreuses et qu’elles font de moins en moins de morts, non, vraiment, peu importe tout cela.


Ce qui importe n’est pas la réalité mais le fait le message doit être anxiogène et qu’il doit faire porter la responsabilité sur chacun d’entre nous pour qu’ensuite, les promoteurs de ce message, les politiciens avides de pouvoir, puissent pousser leur solution, celle qui (comme par hasard) augmente leur pouvoir et leurs capacités d’influencer nos existences, tout en éliminant consciencieusement toute autre solution qui, elle, nous libérerait de leur emprise.

Et cette “solution”, c’est bien évidemment le contrôle total, ultime, minutieux et micrométrique d’absolument toutes vos activités : quoi de mieux qu’un “pass carbone”, voie royale pour ce contrôle ? Quoi de mieux que vous couper l’énergie si vous ne vous comportez pas “comme il faut”, ce “comme il faut” étant défini de façon arbitraire précisément par ceux qui ont toujours menti sur tout et qui continuent à le faire et toujours à votre détriment ?

Le mieux serait sans nul doute un “pass carbone” directement intégré avec les paiements – le mélange de l’enfer parfait, à mi-chemin entre le “permis carbone” et les CBDC – comme le proposent du reste certaines banques.

Bien sûr, la plupart des citoyens comprennent comment la nasse est en train de se resserrer autour d’eux et qu’elle n’aboutit qu’à un asservissement sans limite. Logiquement, la majorité ne veut pas se retrouver prisonnière de ces élucubrations d’une ultra-minorité écoloboboïde paranoïaque, hypocondriaque et hystérique au sujet du climat.

Alors les médias, en bons petits soldats de politiciens et de lobbies, vont fabriquer une majorité de toute pièce : avec des questions habilement construites, des sondages montreront qu’une “majorité” entend se plier aux nécessaires mesures pour lutter contre la menace inventée.

Navigant plus ou moins subtilement entre les tautologies (auxquelles les Français répondent par oui, ce qui est rassurant puisque ce sont des tautologies) et les questions lourdement chargées (“prêt à réduire votre consommation ?”, sachant que consommer plus coûte plus cher), les résultats de sondages habilement conçus pour obtenir cet assentiment global obtiennent… un assentiment global de la population. Pratique et malin !


De la même façon, on peut clairement lire que les interdictions et les obligations ne plaisent pas du tout (les Français y sont clairement défavorables) mais, malgré tout, on ne s’empêchera pas de pousser l’idée que le 110 km/h sur autoroute serait accepté par la majorité des Français.

Là encore, la façon dont la question est posée permet de voir l’entourloupe (“Accepteriez-vous de vous limiter à 110 km/h sur autoroute pour réaliser des économies d’énergies / pour lutter contre le changement climatique ?”) et de comprendre comment on a ainsi transformé une contrainte personnelle en obligation générale (avec prunes à la clef) par la magie d’une propagande bien menée, et d’une petite musique répétée sans arrêt sur le mode “ça y est, c’est décidé, vous n’y échapperez pas”…

Ceux qui ont deux sous de bon sens comprennent, même si c’est parfois encore un peu confus, que ces CBDC, ce “permis énergétique” ou ce “pass carbone” ne sont que les jalons avant l’asservissement total de la population.

En réalité, leur mise en place dépend essentiellement d’une immense opération de psychologie sociale, construite de toute pièce sur la peur et la répétition d’un discours anxiogène afin de faire croire à la majorité qu’elle est minoritaire et que chacun d’entre nous est bien seul, isolé à penser ce qu’il pense. Tenez-vous le pour dit, c’est certain, les médias le répètent : la majorité veut cet asservissement.

C’est vrai, forcément, puisque les médias ne mentent jamais.


20 novembre 2022

Alexis Haupt

L'enfant pose naturellement des questions. Pour l'aider à devenir un véritable adulte, il faut l'accompagner et l'aider à faire grandir ce moi qui s'interroge, qui doute, qui pense.
La société anesthésie ce moi-pensant. Les adultes sont des enfants "castrés intellectuellement".
Ils ne sont plus ces enfants vifs d'esprit et curieux qui posaient des questions. Ils ne sont pas non plus des enfants ayant grandi et étant dotés d'un moi-pensant mature. Alors que sont-ils devenus ? Des esprits hybrides et robotisés qui ne s'interrogent plus mais qui répètent.
Des esprits soumis au récit de l'autorité, au conformisme intellectuel, insensibles à la vérité et au sens. Des esprits qui n'ont pas fait connaissance avec eux-mêmes et que l'on peut manipuler facilement en jouant avec leurs émotions.
Les élites de notre monde avaient besoin de peuples infantiles pour faire avancer leurs plans. Ils ont créé les adultes dont ils avaient besoin : les folies que nous avons vécues et que nous vivrons encore sont aussi, entre autres, le fait de la masse restée profondément immature.

QUAND L’ÉTAT DE DROIT RESTE DANS LA MAIN DU POUVOIR

Yann Bizien

Le « concept » d’État de droit a été théorisé par le juriste Hans Kelsen au début du XXème siècle pour le définir ainsi : un « État dans lequel les normes juridiques sont hiérarchisées de telle sorte que sa puissance s'en trouve limitée ».
Les quatre principes fondamentaux de l’État de droit sont la séparation des pouvoirs, le pouvoir de voter la loi (pouvoir législatif), le pouvoir d'exécuter les lois et pour ce faire d'édicter des règlements (pouvoir exécutif) et la faculté de rendre une justice indépendante (autorité judiciaire).
L’État de droit serait soumis à un droit forcément antérieur et supérieur. Autrement dit, les pouvoirs doivent obéir à l’ordonnancement juridique et à des normes préalablement votées par une majorité, qu’elle soit absolue ou relative.
Nous pourrions ajouter que l’État de droit serait indissociable de l’autorité et de la contrainte collective sur les citoyens. Il serait au service de sa propre continuité, du contrat social, de l’intérêt général, mais aussi des droits de l'homme et de la démocratie. Il devrait pouvoir associer la population dans le processus décisionnel de notre société.
Dans l’État de droit, il est également admis que les droits de l’homme protégeraient l'individu contre l'arbitraire et les atteintes excessives à ses libertés, en garantissant en particulier la dignité humaine.
La démocratie ainsi fondée sur l’État de droit s'opposerait à l'État autoritaire dominé par l'arbitraire d'un dictateur ou d'un tyran. Elle s'opposerait également à un État chaotique ou anarchique dans lequel les lois seraient inexistantes ou bien ne seraient pas respectées, appliquées ou observées.
Le problème est que l’État de droit n’offre pas toutes les garanties attendues d’égalité, de liberté et de justice en France. Il a été dévoyé par « l’arc républicain » majoritaire, qui exerce le pouvoir.
En effet, la Loi peut toujours être interprétée, et cela jusqu’au Conseil Constitutionnel. Cette interprétation, souvent pour des fondements idéologiques, peut conduire à de la faiblesse, à des dérives ou à des excès tant dans la pratique du pouvoir que dans la décision politique.
La Loi n’est donc pas toujours faite pour encadrer et limiter le pouvoir de l’État. Elle n’est pas systématiquement élaborée pour défendre le citoyen contre l’État. Au contraire, il lui arrive même d’être conçue pour défendre l’État contre l’individu.
Car, oui, l’exécutif s’abrite souvent derrière cette notion d’État de droit pour fonder, guider et justifier son action politique face aux oppositions qu’il rencontre.
Quand on observe l’État de droit, on peut même affirmer qu’il y aurait quelque chose d’immuable dans le temps : l’État prélève de l’impôt et le redistribue, mais il garantit toujours aux uns leurs richesses et aux autres leur pauvreté. Rien ne change dans notre société. Il y a toujours des riches et des pauvres.
En trompant les Français, en abusant souvent de leur naïveté, de leur ignorance, ou de leur confiance, allant parfois jusqu’au mensonge grossier, comme cela a été le cas dans l’appréciation du chaos sur l’épopée du Stade de France, le pouvoir exécutif perd toute crédibilité.
Les exemples d’égarement du pouvoir vis-à-vis de l’État de droit sont tellement nombreux que je ne pourrai évidemment pas tous les citer ici. Les Français ne sont pas dupes. Ils l’ont constaté dans la gestion des crises sous la présidence d’Emmanuel Macron.
Pendant la crise des Gilets jaunes, le pouvoir a abusé de son monopole de la violence légitime. Durant la crise sanitaire, il a divisé et enfermé les Français avant d’ostraciser les non vaccinés. Face à la guerre en Ukraine, il brûle l’argent des contribuables français sans leurs avis. Et, tout récemment, le pouvoir s’est agenouillé devant les injonctions humanitaristes de SOS Méditerranée.
Le pouvoir n’aime pas le concept de souveraineté du peuple pourtant inscrit dans le marbre de notre Constitution. Nos élus veulent bien être élus par le peuple. Mais ils n’admettent pas que celui-ci puisse émettre son avis sur des questions importantes qui ressortent du référendum. Ils ne lui font pas confiance, car ils considèrent que le peuple est dénué de bon sens et de raison.
Le pouvoir fait donc ce qu’il veut avec le concept d’État de droit. Il peut toujours invoquer un mobile supérieur et la raison d’État pour hisser sa volonté au-dessus de toutes nos normes juridiques et violer le Droit à sa façon. Il utilise en définitive le droit comme un outil au service de sa politique et de sa majorité. Et il peut considérer que ce droit reste interprétable et modulable par elle, à merci.
Oui, le pouvoir utilise le droit pour le mettre au service de ses intentions. Il peut vouloir se préserver du peuple dangereux dans les opérations du maintien de l’ordre. Il peut manipuler l’opinion avec sa propagande. Il peut gouverner avec des mobiles idéologiques qu’il assimile de facto à nos normes juridiques pour se prémunir de tout recours. Et il peut pratiquer la politique du fait accompli dans le dos des contribuables et des électeurs.
Le pouvoir fait en réalité semblant de nous écouter, tout en faisant ce qu’il veut au service de son idéal. Plutôt que l’État de droit, il use et abuse en réalité de l’État d’urgence et d’exception qui lui fournissent des marges de manœuvre et des excuses beaucoup plus importantes et plus fortes pour gouverner.
Nous n’en sommes pas encore à l’État de siège, vaste sujet. Nous y aurons peut-être droit un jour.
Montesquieu disait qu’il ne fallait « toucher aux Lois que d’une main tremblante », que « le pouvoir devait arrêter le pouvoir », que les « Lois inutiles affaiblissaient les Lois nécessaires », que pour bien gouverner il ne fallait pas « chasser les hommes devant soi mais les faire suivre » et que « quand dans un Royaume il y avait plus d’avantages à faire sa Cour que son devoir, tout était perdu ».
L’État de droit reste sous la contrainte du tumulte des passions et du choc des idées. Il est forcément malléable dans la main du pouvoir.
Voilà pourquoi la démocratie est ce qui reste de la République quand on éteint les Lumières.

19 novembre 2022

Dieu : le retour

Denis Collin

La démarche philosophique est essentiellement zététique, elle ne tient rien pour vrai qui n’ait reçu des preuves discutées contradictoirement. La science devrait suivre la même démarche. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas ! Il y a peu encore, un scientifique et essayiste prodigue, Richard Dawkins, publiait God Delusion, traduit en français sous le titre En finir avec Dieu. Dawkins était affirmatif : la science prouvait que Dieu n’existe pas ! Et voilà que sort, au moment où ces lignes sont écrites, un ouvrage intitulé Dieu – la science, les preuves qui soutient avec la même assurance que Dawkins que la science permet de prouver aujourd’hui l’existence de Dieu ! Si l’on en croit ces essayistes de bords opposés, la science est vraiment bonne fille et soutient sans sourciller les points de vue les plus contradictoires. La science expliquerait tout et son contraire. Évidemment, ce n’est pas de la science. Nous avons affaire à des croyances, objets d’affrontements sans fin, ces croyances qui transforment la philosophie en « Kampfplatz », en champ de bataille, comme le notait déjà Kant. Kant, justement, qui montre de manière décisive qu’il ne peut y avoir de preuve scientifique de l’existence de Dieu, puisque Dieu n’est pas l’objet d’une expérience possible.


Gilets jaunes

Vincent Verschoore

Voici exactement quatre ans, les Gilets jaunes occupaient les ronds-points face au litre de gasoil à 1,50€, au racket routier, à la fracture entre le régime des élites et la réalité du monde rural, au sentiment de paupérisation de la classe moyenne.

Quatre ans plus tard tout a changé, en pire. En largement pire. Mais les mêmes sont toujours au pouvoir et les ronds-points, vides. Comment le comprendre ?

Le régime applique la recette, notamment grâce au Covid, d'une combinaison de politiques absurdes, de propagande massive et de répression policière typique de tout système totalitaire.

Après la psychose covidienne et la "guerre contre le virus" justifiant tout et n'importe quoi, la psychose russophobe et "l'économie de guerre" justifiant une énergie hors de prix, et l'obligation pour la population de faire face à une inflation massive, inflation qui n'est que le fruit des politiques précédentes.

Le tout saupoudré d'un discours permanent sur le renforcement des moyens de répression policière, "pour notre sécurité" bien sûr, mais comme nous l'avons vu avec les GJ ces mesures "anti-terroristes" sont essentiellement des mesures anti contestation politique.

Ceci rend très difficile l'émergence de politiques alternatives, structurées et crédibles, car nous sommes constamment mis en face de faits accomplis dont il faut gérer les conséquences.

Cette occupation permanente de l'espace politico-médiatique ne laisse guère de place à la construction d'alternatives. Reste la réaction violente, ce qui sert précisément le régime vu qu'il peut ensuite réduire toute opposition au rang de casseurs et de "terroristes".

Les temps sont durs pour les rêveurs...