Pierre DuriotOn se demande bien ce qui a pu décider, comme ça, d’un coup, les juges du Parquet National Financier, que l’on pensait acquis à la cause de Macron, à se pencher sur les affaires financières du président, pendant ses campagnes électorales. À vrai dire, on se demande bien comment et pourquoi cela aura mis autant de temps avant de sortir. Il n’est pas un secret que des membres du cabinet McKinsey soient venus donner un coup de main, certes bénévolement, pendant la campagne électorale de 2017. Mais ce n’est évidemment pas répréhensible. Ce qui pourrait l’être, par contre, serait un genre de renvoi d’ascenseur à cette société privée, en lui confiant la gestion des affaires de l’État, en lieu et place des fonctionnaires de la République et de leurs supérieurs hiérarchiques, les hauts fonctionnaires.
Dans la gestion de la crise du Covid, par exemple, il faut se souvenir que les membres de McKinsey étaient installés carrément dans les structures de l’État et donnaient directement leurs ordres aux fonctionnaires, se substituant ainsi à l’institution. Non seulement la configuration est impensable mais pour quel résultat ? En mars 2022, la France était le pays le plus contaminé au monde, malgré une vaccination massive et des méthodes de persuasion dignes de celles d’une dictature, avec entre autres, la suspension totalement contraire au droit du travail, de soignants et pompiers, sans compter l’ostracisation de nombreuses catégories socio-professionnelles en fonction de leur acceptation ou pas, de la mixture dans leurs veines. On serait bien curieux de savoir de qui ont émané ces idées staliniennes ? Au passage, les fameux cabinets et pas seulement McKinsey, ont eu accès à de très nombreuses données concernant l’intimité des Français : que sont devenus ces fichiers ?
Les juges se sont-ils décidés à régler quelques mauvais comptes, sans craindre pour leur avancement, allez savoir. Tout cela sent carrément la manœuvre, car dans le même temps, la justice se penche aussi sur le travail de l’ex-compagne de Ciotti, comme par hasard, au moment même où il pourrait accéder à la présidence des LR et transformer ce parti de collabos mi-chèvre mi-chou du pouvoir en véritable parti d’opposition. Cette compagne n’a pas fini de travailler hier matin et on se demande la cause de cette coïncidence qui tombe finalement à pic.
Au RPF, nous trouvons que toutes ces investigations sont parfaitement légitimes, même si certaines ont l’air téléguidées, mais mieux vaut tard que jamais, s’il y a vraiment du grain à moudre, évidemment. Mais nous réfutons totalement l’idée d’un appel à des cabinets privés pour la gestion des affaires de l’État. Ce n’était pas une pratique gaulliste et le Général faisait constamment appel, en pareil cas, aux ressources de l’État, qui ne sont pas moins compétentes que les cabinets privés. Pour preuve, les hommes du haut fonctionnariat et ceux des cabinets privés sont la plupart du temps des anciens élèves des mêmes écoles, voire même, des camarades de promotion. Si on considère ce dernier aspect, la piste du renvoi d’ascenseur prend tout son sens.