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30 novembre 2022

Revenu des ménages français

Gastel Etzwane

Données OCDE : c’est en France que le revenu des ménages par tête, en prenant bien sûr en compte l’inflation, baisse le plus !

On a donc d'un côté les discours bidons de Macron et Le Maire, de l'autre la réalité.


Macron a déclaré la guerre aux pauvres

Nico Naf

Vous pensiez avoir tout vu avec Emmanuel Macron : réformes de l’assurance chômage pour abaisser les indemnités des demandeurs d’emploi et conditionnement du RSA à des activités professionnelles. Non, y a encore pire. Le gouvernement envisage de mettre en place une loi anti-squat en vue d’accélérer les expulsions des locataires en difficultés.
Bien entendu, il s’agit de briser les malentendus, il faut différencier les squatteurs qui débarquent dans une maison ou un appartement inoccupés et les locataires qui se retrouvent en difficulté et n’arrivent plus à payer leurs loyers et charges. Pour les squatteurs, il suffirait de renforcer les pouvoirs du préfet en la matière pour accélérer les expulsions. Il faut aussi rappeler que les squats sont des cas très rares (170 en 2021) mais largement (trop ?) médiatisés.
Mais ici, il ne s’agit pas tant de s’attaquer aux squatteurs mais de s’en prendre aux locataires en difficulté, de plus en plus nombreux, qui n’arrivent plus à payer, en accélérant les expulsions locatives. La loi s’attaque aux occupants sans droit, ni titre donc également à ceux qui ont mis fin à leur bail et n’arrivent pas à trouver un logement, aux propriétaires qui ne pourraient plus payer leurs crédits immobiliers et même à ceux qui ont été victimes de marchands de sommeil.
Avec l’inflation qui semble partie pour durer, le gouvernement va durcir les sanctions contre les impayés de loyer et faciliter les expulsions. Si on estime à 6 millions le nombre de ménages en difficultés pour payer leurs loyers, plus de 500 000 ménages ont déjà cessé de payer leur loyer. Cette loi pourrait donc mettre à la rue environ 1 million de personnes supplémentaires. Le 115 étant déjà débordé ne pourra jamais faire face à tant de situations. Cette loi risque même de créer de nouveaux squats car les personnes prendront le risque d’occuper des propriétés privées ou des bâtiments publics plutôt que de dormir à la rue.
4 millions de personnes mal-logées, 2 millions demandeurs de logement, 300 000 SDF, 42 000 enfants sont sans domicile. Et le gouvernement, au lieu de trouver des solutions à ce problème, veut désormais criminaliser les sans-abris.
Nombre de personnes sont en attente d’un DALO (droit au logement opposable) ou d’un contingent préfectoral en vue d’obtenir un logement social ; les temps d’attente sont très longs, parfois des mois à patienter dans des centres d’hébergement quand ce n’est pas entassés dans des hôtels Formule 1 minables.
Emmanuel Macron avait déjà donné un premier signal en baissant les APL de 5 euros mais il a décidé d’aller au bout de sa logique. Comme avec le chômage ou les minima sociaux, le problème ne vient pas du mal-logement, il vient des locataires eux-mêmes qui n’ont qu’à se démerder pour payer leur loyer. Pas un mot sur les 3 millions de logements vides dont un million le sont depuis plus d’un an. Pas un mot sur les taudis loués par des marchands de sommeil, indignes pour un être humain. Pas un mot sur les associations et les travailleurs sociaux qui essaient tant bien que mal de trouver des solutions pour éviter ces expulsions et de mettre en place des plans d’apurement. Pire, le gouvernement avait même envisagé de supprimer des places d’hébergement cet hiver avant de se raviser.
Nous sommes revenus à une situation proche de l’hiver 54 lorsque l’Abbé Pierre avait prononcé son fameux discours : « Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée... ».
Les besoins sont gigantesques. Nous pourrions créer au moins 200 000 logements sociaux supplémentaires par an et mettre en œuvre une garantie universelle des loyers afin d’empêcher et de prévenir les expulsions locatives. Mais ce gouvernement a décidé d’en faire autrement. Macron se place du côté des marchés financiers, des patrons de multinationales, des propriétaires immobiliers, du côté des puissants. Après les chômeurs, désormais les locataires et plus tard les allocataires du RSA, Macron a déclaré la guerre aux pauvres au lieu de s’attaquer à la pauvreté. Jamais un président n’aura mené une politique aussi anti-sociale et anti-pauvres.
Honte à ce gouvernement, honte à Macron et à ses sbires. Vous êtes le summum de l’inhumanité.

Gérard Boyadjian

C'est l'histoire d'un soldat qu'on annonce mort
 
Le père sombre dans un indicible désespoir ; dévasté, il commet l'irréparable en se suicidant. Quelques jours plus tard, les autorités annoncent publiquement la nouvelle : « On a retrouvé le soldat vivant, et il va bien ».
Une histoire cruelle, tragique mais authentique, qui mérite d'être narrée et sanctifiée.
Puis j'arrive à Paris, en France, dans mon pays, et je tombe nez à nez avec ce que le Cinéma Français est devenu. Je n'ai jamais voulu quitter la France et son Cinéma, mais chaque jour est un enlisement douloureux... Je n'y retrouve plus aucune grandeur d'âme, plus aucun raffinement artistique, plus aucune élévation créatrice...
J'ai quitté un pays en guerre mais qui vit dignement, pour retrouver un pays en paix mais qui se noie tragiquement...
PS : Il y a ce petit quelque chose qui me taraude depuis toujours. Pourquoi, lorsque le Titanic a su qu'il allait sombrer à jamais, l'orchestre s'est mis à jouer de plus en plus fort ?
Aujourd'hui, j'crois que je sais.


LES GÈNES DU MACRONISME... ET LA NÉCESSITÉ D'EN FINIR

Jacques Cotta

Cayeux, ex-ministre des collectivités territoriales, épinglée pour fraude fiscale et fausse déclaration de patrimoine.
Kohler, secrétaire général de l'Élysée et ami proche de son maître mis en examen pour prise illégale d'intérêt...
Et comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même,
Macron en personne officiellement mis en question dans l'affaire de McKinsey pour financement de ses campagnes électorales.
Le tout avec l'affirmation d'un soutien public au Qatar, en plein débat sur la mort de plus de 6500 ouvriers qui y ont perdu la vie pour l'organisation de la Coupe du monde de la honte (à voir sur ma chaîne Youtube à l'adresse suivante :

Trop c'est trop. Plus que jamais, il faut nettoyer les écuries d'Augias. Dehors les macron et compagnie ! Au fait, pourquoi toutes les oppositions, quelles que soient leurs désaccords, n'engagent-elles pas une procédure de destitution de Macron ? Parce que la place de député est trop précieuse ? Mais que signifie demeurer à l'Assemblée pour regarder défiler les 49-3 à tire-larigot ?


La population chinoise en a assez

Jean Mizrahi

Le PC chinois a commis une erreur colossale en laissant Xi Jing Ping enfreindre les règles que le pays s'était fixées de limiter à deux le nombre de mandats d'un même président. C'est la même chose dans tous les pays : une présence trop longue au pouvoir conduit à des dérives autocratiques, et surtout à un sentiment de toute-puissance qui engendre un aveuglement sur soi-même et sur les actions qu'on mène. Les mesures "anti-covid" chinoises sont totalement aberrantes compte tenu de ce qu'on sait aujourd'hui de l'inanité des méthodes utilisées avec le covid, à commencer par les confinements. C'est clairement le résultat d'une obstination coupable des autorités chinoises auxquelles Xi a imposé ses vues. La population chinoise en a assez, commence à le faire savoir, et l'économie encaisse le choc. Il se passe alors ce qui se passe dans tout pays où l'économie n'apporte plus le même sentiment de progression dans la richesse : la population n'est plus prête à accepter les contraintes sans les contreparties sonnantes et trébuchantes qui existaient jusqu'à présent. On verra quelle leçon le PC chinois va tirer de cette situation, mais il n'y a que quatre possibilités :
1: soit Xi accepte un assouplissement radical des mesures prises en laissant filer l'épidémie qui, de toute façon, s'imposera, compte tenu de la haute contagiosité des nouveaux variants ;
2: soit Xi se fait virer avec doigté ;
3: soit le régime se durcit et se referme, ce qui ira à l'encontre de la volonté d'hégémonie économique de la Chine ;
4: soit la crise s'étend au domaine politique, et dans ce cas c'est le saut dans l'inconnu.
Les semaines qui viennent vont être importantes à suivre, car désormais, la Chine est une économie dominante, et son rôle directeur est important sur plus de la moitié de la terre, notamment dans les pays en développement.

Youpi, un Noël austère !

H16

On l’a vu dans un précédent billet : en France, l’inflation n’est pas vraiment un sujet et avec Bruno Le Maire aux commandes, on sait que tout se passera au mieux dans les prochains mois. Néanmoins, lorsqu’on prend la peine de demander leur avis aux politiciens dont l’intelligence n’est pas un obstacle et notamment des maires, la belle assurance fait place à une prudence teintée d’inquiétude.

En effet, selon une récente enquête, la plupart (77% des 3.700 maires interrogés) se disent au moins préoccupés par cette hausse des coûts qui les contraignent dans leur gestion communale : entre l’explosion du coût des dépenses énergétiques, le reste des prix qui n’ont cessé de grimper et l’augmentation récente du point d’indice par le gouvernement (ce qui revient à augmenter les salaires des agents communaux), même les communes les mieux gérées doivent en effet faire face à des ajustements parfois brutaux de leurs budgets.

En vertu de quoi, les élus se retrouvent à couper dans certaines dépenses. À l’approche des fêtes, cela se traduit essentiellement par une réduction de tout ce qui peut ressembler à du luxe ou du superflu ce qui, compte-tenu de l’état général de l’économie, devient une définition de plus en plus large et prend des tournures inquiétantes : rapidement, tout devient du luxe dans lequel il faut couper. Le chauffage, bien sûr, est la première dépense à laquelle les élus s’attaquent et si cela n’est pas trop compliqué pour les mairies situées dans les localités aux températures les plus douces en hiver, il en va quelque peu différemment pour les municipalités d’altitude, en montagne ou dans les zones plus froides en hiver.


L’éclairage vient ensuite : on diminue les éclairages publics, on réduit l’usage des salles communales, on coupe la nuit tous les affichages qui peuvent l’être et petit-à-petit, la France rurale puis banlieusarde puis citadine perd ses lumières pour se transformer en une Corée du Nord de l’Europe s’appauvrissant. Bien évidemment, cela ne suffit pas. Les coupes continuent donc, depuis les rénovations de bâtiments en passant par les réfections indispensables d’infrastructure, en passant par les dotations diverses et variées (aux écoles, typiquement) qui devront attendre de meilleures années pour s’adapter.

Alors que les fêtes approchent, la situation devient de plus en plus tendue. Les Français, tabassés de taxes sur les carburants, restent chez eux et évitent des déplacements qui finissent par leur imposer des prêts bancaires coûteux. La France de Noël 2020, sous confinements, voyait ses rues tristes et vidée de véhicules et de passants. Celle de 2022 y ressemblera beaucoup en y retirant aussi l’éclairage public ainsi que les lumières et les lampions de fêtes.

La transition énergétique vers le Pas d’Énergie Du Tout continue donc obstinément.

Or, si elle ne rencontrait jusqu’à présent qu’une résistance minime des citoyens à la faveur d’une fin de saison aux températures clémentes, on doit s’interroger sur leur réaction à mesure que cette crise va les atteindre plus profondément. Les maires, notamment les plus verdolâtres d’entre eux, vont pouvoir mesurer l’assentiment réel et concret de leurs électeurs au fur et à mesure que les activités communales notamment en période de fêtes seront annulées, et que la nuit va s’étendre dans les communes privées d’éclairage public favorisant cette insécurité qui n’est, pour rappel, qu’un sentiment diffus selon les politiques publiques officielles.


Les communes les plus en avance dans la lutte contre le méchant consumérisme de Noël vont pouvoir expérimenter l’adhésion réelle des votants à leurs thèses marxistes : la crise, l’inflation galopante et les trous budgétaires vont largement aider à se passer des Sapins du Diable, des Guirlandes Kapitalistes et des Cadeaux Néolibéraux composés pour grande partie de ces gadgets inutiles que la société de consommation veut nous imposer (mais si, mais si). On va enfin pouvoir retrouver la joie simple du dénuement et du retour à la nature (où l’hiver est froid, glacial même), le bonheur discret des petits échanges cordiaux entre voisins de queue à la soupe populaire, et les remarques amicales autour d’un vin chaud tiède lors de la distribution des tickets de rationnement.

Et cela va forcément très bien se passer parce que, voyez-vous, tout ceci a été clairement voulu, décidé et mis en place dans l’assentiment général.

Oui, cela a été voulu par les politiciens qui ont fait ces choix énergétiques de court, moyen et long terme : à long terme, en refusant d’admettre que l’électricité nucléaire était propre et fiable et qu’il fallait l’encourager, mettre les moyens nécessaires à la maintenir et la développer. À moyen terme en subventionnant à grand frais des énergies polluantes et sans fiabilité. À court terme en choisissant d’imposer des sanctions à l’un des principaux fournisseurs d’énergie d’Europe.

Oui, cela a été voulu par les maires qui ont abondé, d’élection en élection, dans les sens de l’opinion publique pourtant façonnée de toute pièce par des médias et des politiciens dont il a été prouvé, maintes et maintes fois, qu’ils mentaient sans sourciller, systématiquement. L’abandon complet de la raison, des réalités physiques et économiques, aux gémonies des écolo-suicidaires par ces mêmes édiles, le refus de contrecarrer leurs discours nihilistes, malthusiens et stupides auront alimenté la pire des idéologies, celle qui revient à souhaiter la disparition pure et simple de l’Humanité et de toutes ses traces pour éviter de polluer une Nature aussi complètement fantasmée qu’irréaliste. Ce faisant, les communes ont voulu ce qui leur arrive à présent.

Oui et surtout, cela a été voulu par les citoyens eux-mêmes, baratinés maintenant depuis leur plus tendre enfance sur l’inéluctable disparition des ours blancs (dont la population s’est effondrée de 5000 individus dans les années 50 à seulement 27.000 à présent), l’inévitable tarissement du pétrole (dont on nous répète depuis 50 ans qu’il n’y en aura plus dans 10 ans), la déforestation planétaire (alors que la Terre reverdit), l’augmentation inouïe des températures (1000 millièmes de degrés en plus de 100 ans, ces gros chiffres sont forcément catastrophiques !) et celle du CO2 (et là, corrélation veut forcément dire causalité, n’est-ce pas). Ces citoyens ont voté, voté et encore voté pour ces mesures qui viennent maintenant leur tarauder l’arrière-train avec un trépan pétrolier. Ce serait un peu facile de l’oublier, alors que la victoire est là, qu’ils obtiennent enfin ce qu’ils croyaient vouloir !

Cet hiver, nous allons tous avoir un Noël placé sous le signe d’une véritable austérité (et ce n’est probablement rien à côté de l’hiver suivant). Enfin, les fêtes de fin d’années seront placées sous le signe du dénuement, de la misère et de l’anticapitalisme rabique !

Les Français l’ont majoritairement voulu. Ils vont se régaler !




29 novembre 2022

François Amsallem

Il ne faut surtout pas aujourd'hui et il ne faudra jamais à l'avenir pardonner quoi que ce soit sans condition, sans jugement, sans condamnation, sans avoir à tout le moins exiger d'eux de faire amende honorable, aux vaccinolâtres et dans une moindre mesure aux covidistes, aux enfermistes, aux ségrégationnistes, aux masqueurs en particulier d'enfants et aux testeurs emmerdeurs d'asymptomatiques.

Pas question de conserver un faisceau caduque de faux-semblants de respect comme avant, aux médecins à deux balles de corruption, aux philosophes des plateaux télé, aux journalistes de la voix de leurs maîtres, aux experts des chèques encaissés aux Bahamas, aux Fact Checkers falsificateurs aux ordres, bref à tous ces cons pétant et pédants, professionnels incompétents.

Mais il faut pas non plus êtres trop clément avec les amateurs, sans pour autant les confondre dans le degré de responsabilité, qu'il s'agisse de l'immense foule des quidam, des faibles, des suiveurs, des faux mecs, des con-formés, bref de ceux qui victimes de leur bêtises, de leur inculture, de leur degré de soumission à leur patron, leur conjoint, leur vieille mère, qui n'ont été, sans enthousiasme exagéré les complices de cette escroquerie à la santé, que par défaut de personnalité, d'autonomie, de caractère et de quant-à-soi.

Ceux-là vous les connaissez bien, ce sont ceux qui n'insistaient pas trop pour vous inviter à vous faire vacciner, mais qui étaient beaucoup plus sceptiques sur les raisons valides que vous leur donniez et sur vos sources ou vos qualifications, qu'ils ne l'étaient par rapport aux contradictions voire aux absurdités du rouleau compresseur de la propagande officielle omniprésente.

Ceux qui faisaient un peu mollement c'est vrai confiance au système, ceux qui préféraient espérer que tout se passerait bien et que finalement les gens comme vous étaient un peu des empêcheurs de tourner en rond, des directeurs de conscience encombrants, des contestataires invétérés..., ceux-là qui trouvaient des excuses, pour justifier ceci et accepter cela, ne montraient pas tellement de compassion lorsque la ségrégation et la discrimination iniques battaient leur plein, ils préféraient condamner l'emploi de symboles comme l'étoile jaune dans les protestations..., en fait ce sont ceux qui avaient à l'époque l'impression d'avoir fait le moins mauvais pari, tout en ayant une conscience intime et intuitive du risque pris à partir d'un rapport risque bénéfice mal compris.

Évidemment, je ne parle pas ici des crétins finis, car sur ceux-ci, il n'y a évidemment plus rien à dire.

Qu'il s'agisse enfin de ceux à peine moins bêtes qui n'ont fait que laisser libre cours à leur manie du contrôle et à leurs autres troubles mentaux ou qu'il s'agisse bien sûr de ceux qui ont piloté ce qui désormais doit être désigné comme un complot international, leur sort doit être décidé par la justice ou éventuellement la psychiatrie, contrairement aux premiers, ceux que nous avons côtoyés, qui ne seront évidemment pas poursuivis, étant donné qu'on parle des deux tiers à peu près de la population.

Ceux-là les petits dictateurs du quotidien, les petits chefs, les incarnations individuelles de la banalité du mal, c'est à nous de leur faire comprendre avec patience, le cas échéant avec amour..., mais surtout avec fermeté, que nous n'appartenons pas ou plutôt que nous n'appartenons (temporairement) plus, du moins tant qu'ils n'auront pas fait l'effort moral sur eux-mêmes de se (re-)mettre à niveau, à la même catégorie d'hommes, je dis bien hommes et je ne dis pas femmes, car j'ai pour toutes les femmes qui ont cédé au injonctions des injections une compassion générale, que je n'ai pas pour ce que j'appelle un homme. Cela dit je me réserve le droit de les juger au cas par cas et au pire à les condamner, condamner à la dose de mépris et à ses boosters, comme il convient de le faire avec ceux qui n'ont pas honte et évidemment je tends une main fraternelle à tous ceux qui ont honte, fût-ce Erick Lebahr, Benjamin Lisant, Gad Weil (ceux-ci m'ont copieusement couvert de gloire en m'insultant) et qui sais-je encore.

Faiblesses, frustrations et désir de puissance sont les trois mamelles de la guerre

Yann Bizien

Courte réflexion sur "les mamelles de la guerre" ce soir, fondée sur le ressenti de quelques auteurs.

Les guerres ne naissent pas toujours de la volonté de puissance des États, mais aussi de leurs faiblesses et de leurs frustrations.

Nous risquons une guerre civile en France à cause de la faiblesse des exécutifs qui se succèdent au pouvoir depuis 40 ans.

Il y a une guerre en Ukraine à cause de l’obsession de puissance des Américains qui ont repoussé l’OTAN vers les frontières russes pour satisfaire leurs ambitions hégémoniques. Il y a aussi cette guerre en Ukraine à cause de la frustration de la Russie endiguée et encerclée qui entend défendre ses intérêts stratégiques, civilisationnels et vitaux.

Il y aura peut-être une confrontation majeure entre les États-Unis et la Chine à cause de leurs ambitions de puissance. Cette confrontation a déjà débuté. Pour le moment, elle n'est pas armée et s'exprime dans d'autres champs que la confrontation militaire.

Faiblesses, frustrations et désir de puissance sont donc les trois mamelles de la guerre.

« La crainte de la guerre est encore pire que la guerre elle-même » disait Sénèque. « Les Allemands ne nous déclareront pas la guerre, ce ne sont pas des idiots. Ils ne sont pas fous. Je vous le dis, ils ne feront pas la guerre ! » disait Aristide Briand le 31 juillet 1914.

Vladimir Poutine nous a rappelé le 24 février dernier que la guerre n'était pas qu'une vieille relique de l'histoire, une distraction de lecture ou une simple théorie. Elle demeure le moyen le plus contraignant de la politique, à la disposition de celui qui a le pouvoir de la décider.

« Le premier, le plus important, le plus décisif acte d’un jugement d’un homme d’État ou d’un commandant en chef est l’appréciation du genre de guerre qu’il entreprend, afin de ne pas la prendre pour ce qu’elle n’est pas […| disait Carl Von Clausewitz. « Vous n’attaquerez pas un ennemi plus puissant et plus fort que vous » disait Sun Tsé dans « l’art de la guerre ».

Les hédonistes ont semblé redécouvrir la guerre le 24 février dernier après l'avoir trop longtemps ignorée, exclue de leur horizon et de leur schéma de pensée. La guerre interétatique et de haute intensité est revenue en force au centre des rapports entre les États, tandis que l’Union européenne désarmait naïvement et que le reste de la planète réarmait rigoureusement.

La guerre, ce n’est pas seulement notre passé, c’est peut-être aussi notre avenir disait François Mitterrand. « La guerre, y penser toujours, n’en parler jamais » disait Gambetta. « Connais ton ennemi et connais-toi toi-même et tu pourras livrer cent batailles sans essuyer un désastre » disait Mao Tsé Toung. Aujourd’hui, le général Vincent Desportes souligne que si « la guerre a un superbe passé, elle a aussi un bel avenir ».

Pour le Maréchal Foch, « la guerre ne s’apprend que par la guerre. La réalité du champ de bataille est que l’on n’y étudie pas ; simplement on fait ce que l’on peut pour appliquer ce que l’on sait ». Autrement dit, il faut toujours savoir retirer des leçons utiles de la guerre pour préparer celle d’après, sans jamais imaginer que la guerre d’après pourrait ressembler à celle d’avant.

« La guerre est un acte de violence dont l’objet est de contraindre l’adversaire à se plier à notre volonté ; elle justifie l’usage de la violence jusqu’à son extrémité » disait Clausewitz. Tout le succès d’une opération réside dans sa préparation. « La valeur d’une guerre se juge à la quantité de mal qu’elle fait » disait Victor Hugo.

Lorsque deux puissances se rencontrent, c’est toujours la plus courageuse qui gagne. Le courage est une vertu essentielle dans la conduite de la guerre : le courage de ne pas se soumettre, de ne pas renoncer, d’avancer et de prendre des risques calculés.

L’art de la guerre, c’est parfois savoir soumettre l’ennemi sans combattre, ce que savent parfaitement faire les Américains. La meilleure stratégie est celle qui permet en effet d’atteindre ses objectifs sans avoir à se battre (*). L’art de la guerre est également basé sur la duperie. C’est aujourd’hui la propagande et les opérations psychologiques.

« Il est d’une importance suprême dans la guerre d’attaquer la stratégie de son ennemi disait Sun Tzu. Autrement dit, on ne se bat pas uniquement contre un adversaire mais également contre sa stratégie.

« On fait la guerre avec l’armée qu’on a » disait Donald Rumsfeld. Autrement dit, on ne fait pas la guerre avec l'armée que nous n'avons pas. On ne fait pas non plus la guerre avec l'armée qu'on aimerait avoir. La guerre est toujours probable. Elle nécessite d’adapter en permanence notre défense et nos armées.

À la guerre, peu importe l’arrivée de l’hiver, ou de l’été. Le brouillard de l’incertitude et le risque de la montée aux extrêmes sont des données constantes de la guerre. « La fin sublime excuse les moyens horribles » disait Raymond Aron. Autrement dit, la violence des moyens annule la noblesse de la fin.

« Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent » disait Jean-Paul Sartre.

« Il est plus facile de faire la guerre que la paix » disait Georges Clemenceau. Mieux vaut une paix injuste qu’une guerre sans fin. La guerre est certes la continuation de la politique par d’autres moyens ; mais lorsque nous ne connaissons plus de succès avec la guerre, que l’effet recherché n’arrive pas, vient le temps d’essayer d’autres moyens.

Je vais conclure cette petite réflexion sur la guerre avec cette citation d’Antoine de Saint Exupéry : « Force-les à bâtir ensemble une tour et tu les changeras en frères ; mais si tu veux qu’ils se détestent, jette leur du grain. »

Critique libre, évidemment. À vous de faire librement des analogies ou des rapprochements avec notre temps si compliqué, et si désespérant.

(*) Le "leadership from behind" conceptualisé par la Maison Blanche.


Cabinets de conseil : leur pire danger n’est peut-être pas celui que l’on voit

Gilles Casanova


Ils vendent, à prix d’or à l’État, des prestations dont on imagine que des fonctionnaires sont tout à fait capables de les réaliser, puisqu’ils ont été formés, engagés, et qu’ils sont payés – beaucoup moins cher – pour cela.

Ensuite, gavés d’honoraires au titre d’études parfois inconsistantes, ils ne paient pas leurs impôts, font de la fraude fiscale et cachent leurs profits dans des paradis fiscaux.

Enfin, on les soupçonne d’avoir organisé ou participé à des circuits de financement occultes des campagnes présidentielles d’un politicien qui les a installés en majesté au cœur de l’appareil administratif.

Cela fait beaucoup pour des sociétés très riches, la plupart du temps à base américaine, et qui se présentent toujours aux côtés du Gotha de la finance mondiale et des organismes de pouvoir, du FMI à Davos. Mais peut-être le pire de leur action ne se situe-t-il pas là où le système médiatique veut bien nous le laisser entrevoir, mais dans un élément plus profond de leur présence au sommet de nos sociétés.

Un État toujours plus affaibli

Ces grandes sociétés de conseil ne donnent pas des conseils anodins, à la manière dont « Marmiton » vous dirait comment faire des œufs brouillés. Ces organismes transnationaux agissent selon une philosophie, selon une orientation politique, selon une méthode, qui toutes sont directement liées à ce qu’est aujourd’hui le néolibéralisme mondialiste autoritaire.

Se tourner vers eux, cela signifie avoir un conseil qui privilégiera toujours l’actionnaire sur l’intérêt de l’entreprise et l’investissement, qui privilégiera toujours la distribution de dividendes sur la juste rémunération du travail, qui choisira toujours le profit à court terme sur l’intérêt général et l’avenir.

Ces cabinets de conseil ont été conçus pour répondre aux besoins des grandes entreprises dans une économie globalisée et dérégulée, dans laquelle ni la moralité, ni l’intérêt collectif, ni le respect de l’esprit des lois ne sont un élément pris en compte, à aucun instant.

Mais l’État n’est pas une entreprise. Sa performance n’a rien de commun avec celle d’une grande industrie. Elle consiste à apporter aux citoyens une protection, un service, une présence, une capacité à décider collectivement de leur destin. Déjà en cela, se trouve la contradiction pour qui voudra faire appel à ces cabinets de conseil, qui n’ont pas été conçus en fonction de ce qu’est un État et de ce qu’il produit, c’est-à-dire un service pour ses citoyens et la collectivité, mais en fonction d’une entreprise dont le rôle est de générer du profit.

Lorsque les autorités canadiennes ont confié à de tels cabinets quelque chose qui ressemblait à ce que la France a fait après 2007 dans la « Révision générale des politiques publiques » (RGPP), ceux-ci ont tranché, coupé, élagué, ont fait que tout ce qui était produit et qui fonctionnait a fonctionné avec moins de personnel, et donc cela a ravi sur le moment les autorités canadiennes. Elles ont pensé qu’elles gagnaient beaucoup d’argent et qu’en amincissant l’État et les services qui le constituaient elles aidaient les citoyens en baissant l’impôt. Elles ont eu, d’ailleurs, les applaudissements du système médiatique puisqu’elles étaient tout à fait sur sa ligne politique.

Mais ce que ces sociétés de conseil n’avaient pas vu, c’est qu’elles avaient étudié l’activité de l’État en le découpant en process précis, cadrés de manière industrielle, sans comprendre à quels besoins de fond de la population cela répondait. Ce qui a abouti quelque temps plus tard à ce que les autorités canadiennes se rendent compte que leur État n’était plus capable de répondre à la demande et aux besoins des citoyens.

Il savait faire de façon parfaitement normée, et moins coûteuse, un certain nombre de choses qui étaient inscrites dans les process qu’avaient analysé ces cabinets de conseil, mais l’État dans son rapport aux citoyens, dans son rapport à la société, n’est pas une addition de process industriels, économiques, financiers ou commerciaux. C’est autre chose. C’est un ensemble, c’est une fonction sociale centrale dans une société.

Les autorités canadiennes ont donc été obligées de faire une campagne de recrutement massif de fonctionnaires qu’ils ont appelée « la Relève », en réalité, le remplacement des personnels qui avaient été éjectés par les consultants de ces sociétés de conseil et leurs méthodes d’approche de la réalité.

Un déni de démocratie ?

Cela n’empêchera pas la France en 2007 de se lancer dans la fameuse RGPP avec les mêmes cabinets de conseil, avec en France un résultat un peu différent : partout où des services fonctionnaient bien, ces cabinets de conseil ont réussi à imposer de diminuer le nombre des personnels qui y étaient affectés, en revanche dès qu’un service fonctionnait mal – fut-il pléthorique – ces cabinets de conseil n’avaient plus la capacité de l’analyser ou de préconiser une quelconque réforme, tout cela s’est donc enlisé dans les sables mouvants de la « réforme de simplification à la française », après avoir affaibli une fois de plus l’État.

Mais au-delà de ce problème de perspective lié à la nature de l’État, il y a l’orientation de fond sur l’avenir de la société, les choix fondamentaux que les citoyens ont le droit de faire à travers le dispositif démocratique que la Révolution française a instauré ici il y a plus de 200 ans et qui s’est étendu dans tout le monde démocratique.

Le vote, les élections, les diverses consultations, notamment les référendums, sont faits pour que la société, collectivement, puisse maîtriser son destin à travers des choix structurants, engageant son avenir. Mais pour ces cabinets, tout cela n’existe pas, c’est un hochet avec lequel on amuse le public, les choses sérieuses étant définies par « la seule politique possible », telle qu’elle est conçue dans des enceintes comme l’Organisation mondiale du commerce, Davos, Bilderberg, le FMI ou d’autres endroits du même type, où ne sont pris en compte que les intérêts et les perspectives des quelques centaines de milliardaires qui concentrent aujourd’hui la majorité de la fortune sur Terre.

Ce qui signifie que quels que soient les choix opérés par les citoyens dans le cadre de la démocratie, ces cabinets veillent – dans le détail – à ce que ne soit mise en œuvre que la politique définie par les grands organismes transnationaux que la globalisation financière néolibérale a mis en place, par-dessus la tête des peuples et des systèmes démocratiques. Le déni de la démocratie, c’est – bien sûr – de s’asseoir sur le référendum de 2005 qui refuse le Traité constitutionnel européen, pour signer un traité quasiment identique à Lisbonne, en le faisant voter rapidement par le Parlement réunis en congrès. Mais c’est tout autant de détruire, jour après jour, de détricoter tout ce qui a été le pacte social qui lie les composantes des sociétés européennes depuis la victoire sur le nazisme, et qui a été codifié en France par le programme du Conseil national de la Résistance. Comment faire reculer l’indemnisation du chômage et faire porter sur le chômeur la responsabilité du chômage, comment casser les retraites par répartition, comment casser la Sécurité sociale, comment privatiser progressivement le système d’éducation, comment conduire l’État à se retirer de plus en plus de la société pour que ses fonctions principales soient assurées à titre commercial par de grands organismes financiers, ce sont ces cabinets qui y travaillent chaque jour.

Ne vous y trompez pas, ce sont eux qui conçoivent et écrivent les projets de loi du gouvernement. Ils ne rendent jamais compte sur des plateaux de télévision ou dans des réunions électorales de leur programme, aucun candidat n’oserait proposer ce qu’ils conçoivent, car il saurait très bien qu’il serait rejeté par la société. Il est beaucoup plus simple d’avoir un candidat qui propose – comme Emmanuel Macron – de « penser printemps » ou de faire « la révolution », ou encore d’être le dernier rempart contre le fascisme d’Hitler en jupon dans une comédie médiatique, pour distraire le public à la manière des télévangélistes américains, comme façade. Puis derrière, construire le programme de destruction de ce qui est la spécificité française pour l’adapter à la volonté de tous ces organismes supranationaux que personne n’a jamais élus.

L’échec de la gestion du Covid-19

Les folies de la gestion de l’épidémie de Covid, faites en France, dont les décisions ont été prises dans de très secrets « Conseils de défense » dont le public n’a jamais pu savoir ce qui s’y débattait et s’y décidait vraiment, tout cela c’était décidé par McKinsey qui menait ces réunions secrètes et non par les élus et les dirigeants que le peuple français s’est choisis, quelles que soient leurs limites voire leur incompétence. Le pass sanitaire, le pass vaccinal, tout cela, ce sont des idées de McKinsey, qui a rodé ces techniques auprès des autorités chinoises, pour mettre en place le Crédit social, qui organise le totalitarisme le plus présent dans la vie quotidienne du peuple qu’une société sur Terre n’a jamais réussi à faire jusqu’à maintenant, car il utilise toutes les ressources du numérique, et il a choisi comme kapo tout-puissant votre smartphone, toujours sur vous.

Toutes ces folies que l’on a retrouvées de pays en pays, ne sont pas nées dans la tête des gouvernants élus, mais ont été conçues et propagées par un ou deux grands cabinets de conseil à l’échelle de la planète. Elles étaient inspirées d’un rapport de 2011 de la Fondation Rockfeller, un de ces organismes préférés des milliardaires pour concevoir comment défendre au mieux leurs intérêts, et qui faisait une préconisation globale d’action mondiale face à un virus tueur, à la manière de la grippe espagnole. Ce que n’était pas le Covid.

Alors, il reste que l’on pourra dire que ces gens sont compétents, leurs conseils pertinents, et que « heureusement ils sont là chaque jour pour faire tourner la machine », car les politiciens promettent mais ne sont pas capables de tenir, et puis n’ont pas les compétences par exemple en matière sanitaire quand intervient une crise. Pour répondre à cette objection, il suffit d’observer la statistique aujourd’hui disponible sur l’épidémie de Covid : le pays européen qui a les meilleurs résultats est la Suède. C’est le seul pays qui a refusé le confinement, les masques obligatoires partout, les couvre-feux, et les réglementations saugrenues qui interdisaient de boire debout et autres folies administratives.

Au-delà de l’enquête préliminaire, maintenant ouverte par le parquet national financier, qui évoque le blanchiment aggravé, la fraude fiscale aggravée, le favoritisme et recel de favoritisme, qui évoque l’intervention dans des campagnes électorales, toutes choses qui sont extrêmement graves, mais qui risquent dans la société dans laquelle nous sommes entrés – ce fameux « monde d’après » – de tourner court puisqu’il est interdit d’interroger le président de la République en exercice, et même de recueillir son témoignage, ce qui renvoie à de nombreuses années l’ouverture véritable du dossier, le problème posé à la démocratie par l’intervention massive de ces cabinets de conseil dans l’État est bien plus vaste bien plus profond et sera un enjeu de politique et de société pour les années qui viennent.

source : RT France