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2 décembre 2022

L'exigence des médecins d'un tarif à 50 € pour toute consultation est irrecevable

Véronique Faucheux

Pourquoi ?
Parce que cela aurait pour effet d'engorger encore plus les services d'urgence hospitaliers entraînant des surcoûts faramineux pour la Sécurité sociale sans améliorer l'efficacité des soins.
Dans ce cas, pourquoi ne pas adapter les tarifs en fonction des besoins des patients ?
Personne n'accepterait de payer 50 euros pour un mal de gorge.
Il n'est pas question pour autant de désavantager les patients ayant des problèmes de santé plus graves en leur demandant un sacrifice financier plus important.
Il serait normal dans ce cas d'appliquer le tiers payant pour les patients à 100% comme les personnes âgées et les patients souffrant d'une pathologie grave tout en rehaussant les honoraires du médecin pour que ces honoraires reflètent davantage le degré d'expertise requis.
Enfin, concernant le rôle du médecin, celui-ci doit être aussi conseil dans sa relation au patient en l'éduquant à l'amélioration de son état de santé : habitudes alimentaires, pratique sportive adaptée, etc.
Jonathan Sturel

Je viens de voir une publicité en faveur des services de livraison à domicile. Une femme revient des courses et réalise, devant sa porte, qu'elle a oublié de prendre du lait. Il pleut, elle n'a pas envie d'y retourner. Elle commande donc un litre de lait sur une application de livraison et un livreur à vélo, trempé parce qu'on rappelle qu'il pleut, le lui apporte.
Puis nous la voyons sur son canapé, bien à l'abri et au chaud, pendant que le livreur continue de sillonner les routes pour apporter à d'autres bobos ici un litre de lait, là un tube de dentifrice.
Modèle de société haïssable où chacun est utilisé par celui qui a les moyens de mettre l'autre au service de ses caprices.

Bientôt Paris sous tutelle ? Puis la France ?

H16

Le vendredi, c’est poisson et la morue en est un excellent qu’on peut par exemple déguster en brandade. Sans rapport aucun, signalons qu’Anne Hidalgo fait actuellement parler d’elle alors que la ville dont elle a la charge serait en très fâcheuse posture budgétaire.

Il est vrai que la situation économique du pays et l’inflation galopante finissent par toucher tout le monde, même la Ville des Lumières. Ajoutons-y une petite guerre à l’Est, un méchant COVID qui a nettement décru les activités touristiques, et voilà la capitale française dans la tourmente.

Ou disons, voilà l’explication fournie par la Maire de Paris pour expliquer la brandade panade dans laquelle la ville se trouve actuellement sur la plan financier. Mais à bien y regarder, les causes extérieures n’ont que peu à voir avec la dette colossale et la déroute budgétaire, visuelle, urbanistique et hygiénique de la municipalité parisienne.


En effet, lorsque Anne Hidalgo a pris les rênes de la municipalité en 2014, la dette se situait à 4,18 milliards d’euros (au 31 décembre) alors qu’elle s’établit à présent à 8,37 milliards d’euros au 31 décembre 2021 selon la direction générale des Finances publiques. Voilà qui représente un coquet doublement, ce qui, par les temps qui courent, représente une étonnante performance pour une ville dont ni le nombre d’habitants, ni la superficie n’ont doublé. Et il n’est pas nécessaire d’évoquer l’attractivité qui n’a pas doublé non plus pour s’interroger sur l’accumulation de ces plus de 8 milliards d’euros de dette.

Si le chiffre ne dit pas grand chose en lui-même tant les Français ont été habitués par leurs gouvernements à jongler avec les dizaines voire les centaines de milliards, il faut comprendre que cette dette représente 3800 euros par habitant (contre 1640 euros fin 2014), ce qui est déjà une somme rondelette. Certes, d’autres municipalités françaises importantes cumulent parfois plus de dettes par habitant, mais aucune n’atteint cependant le montant total de Paris qui bénéficie pourtant d’arrangements et de largesses comptables et financières assez spécifiques.

Lorsque cette dette est mise en rapport avec les réalisations visibles au profit de la capitale, on ne peut que rester pantois. Et lorsqu’on épluche les chiffres, il y a de quoi.

Avec un coût d’administration de la Ville de Paris bien supérieur à ceux qu’on peut comparer pour Lyon (13% supérieur) ou Marseille (10% supérieur) par exemple, on se demande en réalité où passe l’argent des contribuables parisiens : depuis 2014, la masse salariale de la mairie n’a cessé d’augmenter avec une création constante de nouveaux postes salariés (plus de 400 sont ainsi prévues en 2022). À présent, la capitale française compte plus d’un agent pour 39 habitants là où on en compte un pour 95 à Rome et un pour 107 à Londres. S’aligner sur ces chiffres ferait économiser plus d’un milliard et demi d’euros à la Capitale…

Rassurez-vous, il n’en est pas question.


On pourrait se consoler en espérant qu’à cette pléthore d’agents correspond un service public au taquet. Las : non seulement, ces agents se battent pour travailler toujours moins mais de surcroît, le travail réalisé laisse à désirer. Il suffira de constater l’état lamentable de l’hygiène, de la sécurité, du trafic routier dans la Capitale, par exemple en butinant les meilleures pages du site Saccage Paris pour mesurer l’ampleur du véritable trou noir qu’est devenue la municipalité parisienne : des sommes colossales y pénètrent pour ne plus jamais revoir la lumière du jour, sans qu’aucune information claire ne fuite jamais sur ce qui s’est passé entre la collecte et la dépense. La multiplication des bric-à-brac en palettes de ZAD, aussi écolobranchouilles soient-ils, ne permet vraiment pas d’expliquer la dérive des finances parisiennes (même s’il est vrai que cela aide à comprendre l’accroissement notable de sa population de rongeurs). Devant ce trou noir, la maire ne semble pas s’inquiéter outre mesure. D’ailleurs, elle a une solution, toute simple.

La main sûre, la voix posée, elle annonce donc il y a quelques semaines une sympathique augmentation de la taxe foncière à 20.5%. En plus, comme Paris est une ville réputée pour avoir une taxe foncière un peu moins élevée qu’ailleurs, cela lui laisse de la marge : les gueux pourront bien rouspéter un peu mais après tout, ce n’est qu’un alignement sur les autres villes du pays.

C’est en partie vrai, du reste : même avec cette augmentation, la taxe foncière de 2022 reste moins élevée en regard de ce que d’autres citadins payent. Mais il y a un hic : cette taxe, réhaussée, a été calculée sur les valeurs locatives de 2022. L’année prochaine, qui verra ces valeurs recalculées à la hausse (et pas qu’un peu), promet donc quelques surprises salées au contribuable parisien…

Il n’en reste pas moins qu’on commence à murmurer, devant l’écart maintenant affolant des entrées et des sorties d’argent, que ces improvisations taxatoires ne suffiront pas. Et alors que le nombre d’habitants de la ville (et donc, de cibles taxables) diminue franchement depuis l’arrivée au pouvoir d’Hidalgo – franchement, on se demande pourquoi, alors que la municipalité redouble d’effort pour transformer certains quartiers en véritables havres du vivrensemble sous crack – certains évoquent même une petite mise sous tutelle qui reviendrait en substance à retirer les clefs du budget des mains de l’actuelle dispendieuse socialiste.


La surprise est modérée.

Comme toute gestion clientéliste basée sur un accès à l’argent facile (dettes contractées alors que l’inflation est faible, les taux d’emprunts sont faibles et les perspectives riantes), la mairie de Paris a maintenant largement dépassé les années de vaches grasses pour arriver à celles des vaches maigres en étant auparavant passé par celles des rats dodus. Les Parisiens, en s’obstinant à renouveler à leur place les équipes municipales les plus déconnectées du réel (de plus en plus souvent composé de saleté repoussante, de travaux idiots et d’insécurité galopante), se retrouvent maintenant avec une facture particulièrement salée et aucune réelle possibilité d’y échapper.

Il apparaît en effet que la situation parisienne n’est pas unique : non seulement, d’autres villes sont aussi en difficultés financières, mais à vrai dire, tout le pays a également été piloté par des équipes de branquignoles économiques comparables à celle de Paris, avec – sans surprise là encore – les mêmes résultats catastrophiques, des dettes à gogo, un système de santé ou d’éducation en déroute complète, une insécurité galopante et un régalien qui ne sert même plus de faire-valoir.

Il faut se résoudre à l’évidence : la gestion par la dette, la multiplication des cadeaux électoraux facturés aux générations futures, ça ne marche jamais. Le socialisme, qu’il soit appliqué au niveau d’une ville ou au niveau d’un pays, aboutit toujours à la faillite.

D’ailleurs, les prochains mois pourraient être amusants et le sort ironique : alors que Paris sera peut-être mis sous tutelle par l’État français, ce même État français pourrait être à son tour mis sous tutelle par le FMI.



Électricité : la très grande faute de Macron

Pierre Duriot

Le nucléaire français était la garantie d’une indépendance énergétique totale, de prix bas, de moindres rejets polluants et d’une flexibilité faisant face aux fluctuations de la consommation. Notre savoir-faire nous permettait de développer sereinement le nucléaire du futur, qui nous garantirait cette électricité suffisante et pas chère pour des milliers d’années. Le programme démarré en 1945, par le général de Gaulle, était continué par Chirac, avec le projet Astrid des réacteurs à neutrons rapides et éventuellement, derrière, la fusion. Mais depuis Mitterrand, en 1981, nos dirigeants successifs semblent s’être acharnés à tout gâcher. Le 1ère génération, à l’uranium naturel modéré au graphite, puis la seconde, des réacteurs à eau pressurisée et enfin la 3ème, les EPR : réacteurs à eau pressurisée améliorés, de type Flamanville, n’en finissent plus de sombrer. La 4ème génération, des Phénix, Superphénix, Astrid, a été abandonnée, alors qu’elle promettait d’utiliser la totalité des déchets des anciens réacteurs.

Macron, ministre, a vendu la branche Énergie d’Alstom, ce qui a conduit à supprimer 1050 emplois en France et à dépendre désormais des Américains pour la maintenance de nos 58 réacteurs et des moteurs de nos sous-marins et porte-avions nucléaires. Avec au passage, la perte également, des savoir-faire. Sous la pression des écolos, qui ne sont qu’une poignée, la part nucléaire doit passer de 80 à 50 %, remplacée par des énergies vertes, pas si vertes que ça. EDF a cessé d’investir dans les cerveaux et spécialise même une partie de son personnel dans le démantèlement. En 2020, Macron a arrêté les deux réacteurs de Fessenheim, tout en annonçant un vaste projet de mini-centrales qui existe déjà, dans nos sous-marins et notre porte-avions.

La déconfiture électrique relève donc bien de l’incurie politique et de celle de Macron, la plus grave, alors même qu’il promet des coupures de courant, des arrêts de l’enseignement, la perte des entreprises et le rationnement de la nation. Pire, les spéculateurs ont acheté, grâce à lui, à très bas prix, des quantités d’électricité qu’ils revendent aujourd’hui à prix d’or… à EDF. Non seulement ce secteur industriel a été gâché, avec les savoir-faire perdus, mais il a contribué à enrichir des actionnaires privés au détriment de l’indépendance de la nation : il y a haute trahison, intelligence avec des puissances extérieures et prise illégale d’intérêts. Du moins, ce sont des chefs d’accusation à explorer.

Le résultat est anxiogène, pour les familles, pour les communes, les entreprises grosses et petites, pour une nation tout entière qui part à la dérive, non seulement pour cet hiver, mais pour les suivants. Car Macron, toujours le même, n’a planifié aucun système de production d’électricité de masse pour les hivers suivants, ce qui ne l’empêche pas de délirer sur le parc automobile tout électrique et des RER électriques dans les grandes villes de France, avec quelle électricité ? Il est très urgent pour les oppositions, nous ne redirons jamais assez, de mettre fin à ce qui ne peut être qu’une casse organisée de la nation.


Eric Vial

Le camp de réfugiés installé devant la mairie de Strasbourg doit être évacué dans les trois jours.
Par ordonnance, le juge des référés du tribunal administratif enjoint la Ville de Strasbourg d’évacuer le campement installé devant la mairie car cela « porte une atteinte grave à la dignité humaine ».
La juge constate des « conditions insalubres et indécentes dans lesquelles vivent les personnes qui se trouvent dans le campement, au nombre desquelles figurent des enfants ».
Selon sa décision, la Préfète de la région Grand Est et du Bas-Rhin « n’avait pas compétence pour ordonner cette évacuation ». Il appartient « à la maire d’y procéder ».
Depuis quelques jours, de nombreux Strasbourgeois s’inquiètent pour les habitants du campement en raison des nuits froides qui touchent actuellement l’Alsace. « Il est inhumain de laisser dormir des familles dehors dans de telles conditions hivernales. C’est la mort qui attend ces personnes si on ne fait rien », disait un riverain.
Cette ordonnance peut faire l’objet d’un appel.




1 décembre 2022

Les enjeux du pouvoir : tirer notre médecine vers une médecine sans médecins et sans patients (Dr Louis Fouché)

Dr Louis Fouché / FranceSoir

- 30/11/2022 -


Critique de la politique sanitaire durant l’épidémie de Covid-19, le Dr Louis Fouché fonde dès l'automne 2020 le collectif ReinfoCovid, un site de ré-information qui interroge les décisions des autorités de santé : masques, confinements, vaccination. Très vite, suivent d’autres initiatives dont CoviSoins, un réseau de soins pluridisciplinaires et ambulatoires destiné à permettre une prise en charge à tous les stades de la maladie afin d’assurer une meilleure réhabilitation des patients. Aujourd’hui, Louis Fouché publie un nouveau livre intitulé « Agonie et renouveau du système de santé : mirage d’une médecine algorithmique transhumaniste et frémissement d’un retour au soin » paru aux éditions Exuvie et préfacé par le professeur Didier Raoult. Le médecin revient sur notre plateau pour nous le présenter dans ce nouvel "Entretien essentiel".

Procédant par des allers-retours entre la pensée et les projets concrets, nourri de toutes ses expériences, Louis Fouché tire une réflexion sur notre système de santé tel qu'il existe, voué, selon lui, à s’effondrer tant il est gangréné par la corruption et la collusion entre les autorités politico-médiatiques et les grandes firmes pharmaceutiques.

« Les enjeux actuellement du pouvoir, c'est de tirer notre médecine vers une médecine sans médecin et sans patient, vers la e-santé », déclare Louis Fouché qui ne cesse de pointer les dangers d'une médecine sans clinique. Cependant, s'il dénonce certaines évolutions techniques dont il comprend les limites et les dangers, il ne rejette pas pour autant toutes les avancées de la médecine "institutionnelle", dont il salue certaines réussites, notamment dans les domaines de la chirurgie et de l'oncologie.

En revanche, il invite ceux qui l'écoutent ou qui le lisent à découvrir d'autres médecines, comme la médecine traditionnelle chinoise, et d'autres pratiques de bien-être (yoga, méditation). Il souhaite également que l'on retrouve le chemin de la connaissance des savoirs traditionnels perdus, notamment l'usage des plantes dans le soin ou dans la prévention pour essayer « de rester en santé et non plus pour être dans une industrie de la maladie qui vend des médicaments ».

Pour le médecin, la crise que nous traversons est pour lui le moyen de saisir l'opportunité de rebâtir un système de soins guéris des dérives dont il est actuellement malade.

Louis Fouché ne restreint pas non plus sa réflexion au seul domaine de la santé. Avec un regard critique et constructif, cet adepte de la "pensée complexe" chère à Edgar Morin, appelle à tout repenser pour tout reconstruire : la santé, mais également l’éducation, les systèmes politiques et médiatiques.

Sa pensée, inscrite dans une représentation globale de l'homme et de la nature, est un appel à lutter contre la vision fragmentaire des savoirs afin de s'approprier toute réalité accessible par l'expérience et par la connaissance. Mieux qu'un constat, ce livre est la promesse d'un nouveau départ.


Dr Louis Fouché, publie son ouvrage "Agonie et renouveau du système de santé : mirage d’une médecine algorithmique transhumaniste et frémissement d’un retour au soin".
F. Froger / Z9, pour FranceSoir



Michel Rosenzweig

Avez-vous bien récité vos mantras de saison ce matin ?

Slava Ukraïna.
J'ai toutes mes doses.
19° et col roulé.

Bonne journée.


30 novembre 2022

Revenu des ménages français

Gastel Etzwane

Données OCDE : c’est en France que le revenu des ménages par tête, en prenant bien sûr en compte l’inflation, baisse le plus !

On a donc d'un côté les discours bidons de Macron et Le Maire, de l'autre la réalité.


Macron a déclaré la guerre aux pauvres

Nico Naf

Vous pensiez avoir tout vu avec Emmanuel Macron : réformes de l’assurance chômage pour abaisser les indemnités des demandeurs d’emploi et conditionnement du RSA à des activités professionnelles. Non, y a encore pire. Le gouvernement envisage de mettre en place une loi anti-squat en vue d’accélérer les expulsions des locataires en difficultés.
Bien entendu, il s’agit de briser les malentendus, il faut différencier les squatteurs qui débarquent dans une maison ou un appartement inoccupés et les locataires qui se retrouvent en difficulté et n’arrivent plus à payer leurs loyers et charges. Pour les squatteurs, il suffirait de renforcer les pouvoirs du préfet en la matière pour accélérer les expulsions. Il faut aussi rappeler que les squats sont des cas très rares (170 en 2021) mais largement (trop ?) médiatisés.
Mais ici, il ne s’agit pas tant de s’attaquer aux squatteurs mais de s’en prendre aux locataires en difficulté, de plus en plus nombreux, qui n’arrivent plus à payer, en accélérant les expulsions locatives. La loi s’attaque aux occupants sans droit, ni titre donc également à ceux qui ont mis fin à leur bail et n’arrivent pas à trouver un logement, aux propriétaires qui ne pourraient plus payer leurs crédits immobiliers et même à ceux qui ont été victimes de marchands de sommeil.
Avec l’inflation qui semble partie pour durer, le gouvernement va durcir les sanctions contre les impayés de loyer et faciliter les expulsions. Si on estime à 6 millions le nombre de ménages en difficultés pour payer leurs loyers, plus de 500 000 ménages ont déjà cessé de payer leur loyer. Cette loi pourrait donc mettre à la rue environ 1 million de personnes supplémentaires. Le 115 étant déjà débordé ne pourra jamais faire face à tant de situations. Cette loi risque même de créer de nouveaux squats car les personnes prendront le risque d’occuper des propriétés privées ou des bâtiments publics plutôt que de dormir à la rue.
4 millions de personnes mal-logées, 2 millions demandeurs de logement, 300 000 SDF, 42 000 enfants sont sans domicile. Et le gouvernement, au lieu de trouver des solutions à ce problème, veut désormais criminaliser les sans-abris.
Nombre de personnes sont en attente d’un DALO (droit au logement opposable) ou d’un contingent préfectoral en vue d’obtenir un logement social ; les temps d’attente sont très longs, parfois des mois à patienter dans des centres d’hébergement quand ce n’est pas entassés dans des hôtels Formule 1 minables.
Emmanuel Macron avait déjà donné un premier signal en baissant les APL de 5 euros mais il a décidé d’aller au bout de sa logique. Comme avec le chômage ou les minima sociaux, le problème ne vient pas du mal-logement, il vient des locataires eux-mêmes qui n’ont qu’à se démerder pour payer leur loyer. Pas un mot sur les 3 millions de logements vides dont un million le sont depuis plus d’un an. Pas un mot sur les taudis loués par des marchands de sommeil, indignes pour un être humain. Pas un mot sur les associations et les travailleurs sociaux qui essaient tant bien que mal de trouver des solutions pour éviter ces expulsions et de mettre en place des plans d’apurement. Pire, le gouvernement avait même envisagé de supprimer des places d’hébergement cet hiver avant de se raviser.
Nous sommes revenus à une situation proche de l’hiver 54 lorsque l’Abbé Pierre avait prononcé son fameux discours : « Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée... ».
Les besoins sont gigantesques. Nous pourrions créer au moins 200 000 logements sociaux supplémentaires par an et mettre en œuvre une garantie universelle des loyers afin d’empêcher et de prévenir les expulsions locatives. Mais ce gouvernement a décidé d’en faire autrement. Macron se place du côté des marchés financiers, des patrons de multinationales, des propriétaires immobiliers, du côté des puissants. Après les chômeurs, désormais les locataires et plus tard les allocataires du RSA, Macron a déclaré la guerre aux pauvres au lieu de s’attaquer à la pauvreté. Jamais un président n’aura mené une politique aussi anti-sociale et anti-pauvres.
Honte à ce gouvernement, honte à Macron et à ses sbires. Vous êtes le summum de l’inhumanité.

Gérard Boyadjian

C'est l'histoire d'un soldat qu'on annonce mort
 
Le père sombre dans un indicible désespoir ; dévasté, il commet l'irréparable en se suicidant. Quelques jours plus tard, les autorités annoncent publiquement la nouvelle : « On a retrouvé le soldat vivant, et il va bien ».
Une histoire cruelle, tragique mais authentique, qui mérite d'être narrée et sanctifiée.
Puis j'arrive à Paris, en France, dans mon pays, et je tombe nez à nez avec ce que le Cinéma Français est devenu. Je n'ai jamais voulu quitter la France et son Cinéma, mais chaque jour est un enlisement douloureux... Je n'y retrouve plus aucune grandeur d'âme, plus aucun raffinement artistique, plus aucune élévation créatrice...
J'ai quitté un pays en guerre mais qui vit dignement, pour retrouver un pays en paix mais qui se noie tragiquement...
PS : Il y a ce petit quelque chose qui me taraude depuis toujours. Pourquoi, lorsque le Titanic a su qu'il allait sombrer à jamais, l'orchestre s'est mis à jouer de plus en plus fort ?
Aujourd'hui, j'crois que je sais.