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3 décembre 2022

Écologie et transports : l’interdiction des vols courts, ou les absurdités opérationnelles de la politique "écologique" française

Jean Mizrahi

Le gouvernement (Clément Beaune, encore un illustre énarque) est tout fier d’annoncer que la Commission Européenne lui a donné l’autorisation d’interdire les vols courts lorsqu’il y a une alternative ferroviaire sur des trajets de moins de 2h30 en train. Dans le principe, l’idée paraît plutôt de bon sens : pourquoi prendre un moyen de transport très polluant quand il en existe de nettement moins pour des trajets dont la durée totale ne sera pas si différente quand on tient compte des déplacements vers l’aéroport (ou la gare). Dans une perspective de moyen à long terme, j’applaudirais absolument la démarche.
Oui mais voilà, comme le rappelle le dicton attribué à Nietzsche, « le diable se cache dans les détails ». Le principe est beau, mais qu’en est-il de sa mise en oeuvre ? Je soupçonne déjà le gouvernement de procéder avec cette affaire comme il l’a fait dans le domaine de l’énergie : il fallait, pour des raisons politiques et non économiques, réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité, le jeune Emmanuel Macron, assisté de sa ministre Elisabeth Borne, décida donc de fermer la centrale de Fessenheim et d’annoncer la fermeture future de plusieurs autres centrales dans les années qui allaient suivre. « Moi, monarque, ai décidé, j’ai donc nécessairement raison, que l’intendance suive ». On sait ce qu’il en est aujourd’hui, avec des coupures de courant prévues pour l’hiver qui vient. La parole magique n’a pas eu raison du réel, qui nous revient en pleine figure.
En matière de transports de personnes, il en est exactement de même : on veut réduire les émissions de CO2 en restreignant les vols courts, soit, l’idée est en soi séduisante. Mais qu’en est-il des détails ?
1. Le prix. Le gouvernement a omis d’expliquer aux Français pourquoi, dans de nombreux cas, un déplacement en avion coûte moins cher qu’en train. C’est une réalité, car depuis la fin des restrictions Covid, la SNCF s’en donne à coeur joie, avec des tarifs exorbitants, j’ai pu m’en rendre compte, moi qui fais Marseille-Paris au moins deux fois par mois. De mon côté je suis resté fidèle au train, pas seulement pour des raisons écologiques, mais aussi parce que je trouve cela plus pratique, cela ne regarde cependant que moi. Mais plus fondamentalement, comment le gouvernement peut-il prétendre avoir une politique des transports quand le train coûte plus cher que l’avion ? Cette discussion renvoie aussi à la discussion actuelle sur les augmentations de prix dans les divers métros, notamment à Paris (mais aussi ailleurs) : comment les autorités locales et nationales peuvent-elle prétendre avoir une vision écologique des transports, en rendant les transports en commun presque aussi coûteux que les véhicules personnels ? Je fais personnellement Marseille-Cavaillon deux fois par semaine, et j’ai testé le train comme la voiture : résultat, le train coûte à peine moins cher que la voiture (y compris en tenant compte de l’amortissement de la voiture) pour une durée deux fois plus longue. À deux personnes, le déplacement ne se discuterait pas : la voiture serait plus économique en temps et en euros. Tout cela ne traduit qu’une chose : une absence de politique. On veut que les gens arrêtent d'utiliser leur véhicule personnel : les tarifs des transports collectifs doivent en tenir compte, "quoi qu'il en coûte". On veut de l'écologie ou on n'en veut pas, je préfère financer des trains que des associations bidon ou un Conseil Économique et Social qui ne sert pas à grand-chose.
2. Les quantités. Les déplacements courts ont souvent des motivations professionnelles. Or il suffit de prendre la voie ferrée pour se rendre compte que beaucoup de trains sont complets. Souvent, je dois jongler avec mes heures de rendez-vous pour rentrer sur Marseille, et il m’est arrivé de rester bloqué à Paris une nuit de plus parce que tous les trains étaient complets. Si on supprime des vols, la SNCF mettra-t-elle plus de trains à la disposition des voyageurs ? Mon petit doigt me dit que nos énarques n’ont pas réfléchi au problème. Et il se passera ce qui s’est passé avec l’électricité : on rationnera les déplacements : « désolé, il n’y a plus de place, vous restez chez vous (ou au bureau) ». Comment dire... ne va-t-on pas voir plus de monde prendre sa voiture pour des trajets courts ? C’est de l’écologie ?
3. Le monopole et ses travers. La SNCF est vérolée par la CGT, Sud, et autres syndicats ultra-politisés. En supprimant la concurrence, l’État se prépare à donner une arme redoutable à ces syndicats mafieux, qui prendront le pays en otage et feront monter un peu plus les prix en rendant la SNCF moins efficiente. Là également, je doute que les conséquences de ces belles décisions – sur le papier – aient été réfléchies jusqu’au bout.
Voilà ce qu’il en est des politiques pseudo-écologiques depuis quelques années : des actions décidées arbitrairement et dans la précipitation, sans préparation, et sans déminage préalable des problèmes potentiels. Nos politiques ne savent plus que générer des « black-outs ». Au royaume des imbéciles, les énarques sont rois.

Décision de la CPPAP de retirer son agrément à FranceSoir : la réponse de Xavier Azalbert, directeur de la publication

C’est par voie de presse le 30 novembre 2022 que la rédaction de FranceSoir a appris la décision du ministère de la Culture de ne pas renouveler l’agrément CPPAP du journal, et plus particulièrement son certificat d'Information Politique et Générale (IPG). Selon la Commission paritaire des publications et agences de presse, FranceSoir présenterait un « un défaut d’intérêt général » et nos contenus publiés à propos de la crise du Covid-19 porteraient « atteinte à la protection de la santé publique ».
Le 22 juillet 2022, soit trois mois avant l’expiration de son certificat prévue au 30 septembre 2022, la CPPAP confirmait la bonne réception du dossier de renouvellement de notre certificat IPG. Le 30 septembre 2022, nous étions toujours sans nouvelle d’une quelconque décision. Le 30 novembre, l’annonce tombe, sans que la société n’ait reçu aucun courrier officiel ni même aucune signification de cette décision.
Notons que la position de la CPPAP s’inscrit en contradiction avec celle adoptée en mars 2021 : à la suite d’un audit anticipé de notre agrément sur demande, en février 2021, de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, l’organisme chargé de reconnaître la validité des titres de presse avait alors jugé que notre journal remplissait tous les critères d’admission. Il soulignait notamment que FranceSoir présentait « des informations, des analyses et des commentaires […] susceptibles d’éclairer le jugement des citoyens », comme le veut l’article 2 du décret du 29 octobre 2009 qui fixe ces critères d’admission.
Cette réunion de la CPPAP en plénière s’est tenue près de deux semaines après la publication d’un documentaire à charge de France info (“Complément d’enquête“ du 17 novembre) contre le Pr Didier Raoult, mais aussi FranceSoir ainsi que son directeur Xavier Azalbert, et deux jours après la publication de l’enquête de FranceSoir sur le scandale Fact & Furious. Cette investigation menée sur plusieurs mois a révélé des compromissions et collusions au sein de la communauté d’opinion des fact-checkers, dans laquelle Antoine Daoust, fondateur du site Fact & Furious, a joué un rôle pivot. Selon le témoignage de son ex-épouse, Fact & Furious, dont les publications étaient régulièrement reprises par des médias mainstream, visait principalement à discréditer par ses articles le Pr Raoult, Idriss Aberkane, Xavier Azalbert et le Pr Christian Perronne. Pourtant, bien qu’il ne détenait aucune formation journalistique, M. Daoust, ex-militaire et barman retiré, a pu obtenir en mai 2021 pour son site un agrément de la part de ce même ministère de la Culture qui lui refusera une bourse au mois de novembre 2021. Le motif : il ne détenait justement « pas de formation journalistique pour le fact-checking ».
L’accusation de la CPPAP selon laquelle nous mettrions en danger la santé publique interpelle par sa mauvaise foi. Accusé d’avoir dénigré les « politiques de santé publique » mises en place durant la crise du Covid-19 par le gouvernement, Christian Perronne a été entièrement blanchi par la chambre disciplinaire de première instance d’Île-de-France de l’Ordre des médecins le 22 octobre 2022. Elle est allée jusqu’à juger qu’en sa qualité d’infectiologue internationalement reconnu, le médecin avait « l'obligation de s’exprimer dans le domaine qui relève de sa compétence » durant la crise du Covid-19. Si le Pr Perronne était donc lié par un devoir de parole, il en découle logiquement qu’il relève du droit et du devoir de FranceSoir de donner la parole à cet universitaire. Aussi, la CPPAP n’aura pu ignorer cette décision de la CDOM qui met à mal l’argumentaire selon lequel publier des contenus qui s’alignent avec les analyses de cet éminent expert, dont la justesse s’est avérée dans le temps, porte atteinte à la protection de la santé publique. Blanchir le messager et condamner son support démontre une incohérence certaine.
Plus largement, cette décision soulève également un problème de fond plus grave : l’attaque contre le pluralisme de la presse, censé être protégé par le ministère de la Culture. La quasi-totalité de la presse française, mais aussi les GAFAM, sont engagés dans une croisade de censure contre ce journal qui décidément les obsède. En septembre 2021, le géant américain Google avait coupé l'accès de notre site à son réseau publicitaire, nous privant d’une partie de nos revenus. Quelques mois plus tôt, Google nous déréférençait de son service Google Actualités et censurait notre chaine YouTube. Ils veulent nous faire taire.
Parmi les plus combattus, notre journal est aussi l’un des journaux français les moins soutenus. Contrairement au reste de la presse, notre journal ne bénéficie d’aucune subvention d’État. Mais c’est ce qui fait aussi notre force : indépendant de tout intérêt, FranceSoir est exclusivement financé par ses lecteurs qui nous soutiennent par des dons défiscalisés. C’est grâce à nos lecteurs que notre liberté est assurée et que nous pouvons remplir notre mission de quête de vérité. Il va donc sans dire que les conséquences de cette décision de la CPPAP seront éminemment nocives pour notre journal, puisqu’elle entraine notamment la perte d'une exonération fiscale sur les dons.
Cette décision politique a été saluée par certains médias ; elle démontre ainsi que loin est le temps où les organes de presse se posaient en garant de la défense du pluralisme des opinions, dont la confrontation par le débat est pourtant une des conditions nécessaires à la recherche de la vérité. Désormais, seul prime l’invisibilisation des faits qui remettent en cause le discours officiel, dont la trame principale est le mensonge.
Naturellement, FranceSoir a décidé de faire appel de cette décision.

Restrictions : le peuple responsable et coupable

Gilles La Carbona

Borne vient d’adresser une note aux préfets leur indiquant les mesures à prendre en cas de coupures de courant et surtout, les conséquences de ces « délestages ». À la lecture de sa prose, on constate une fois de plus le manque de vision, mais surtout d’empathie. Sans sourciller, elle annonce une impossibilité de joindre les urgences, l’absence de liaisons téléphoniques mobiles et fixes et d’internet, le tout avec un cynisme hallucinant. Elle ne se pose pas la question du sort qui sera réservé aux personnes accidentées à ce moment-là, ni de celles qui sont chez elles, en assistance respiratoire, ou avec des appareils nécessitant une alimentation électrique continue. Ils peuvent toujours mourir ?

Ce régime œuvre toujours de la même manière et dans tous les domaines. Pour la santé, il commence par fermer les lits, laisser des services en sous-effectif, quitte à ne pas réintégrer les suspendus, arguant que ça ne changerait rien, pour ensuite rejeter la faute d’une incapacité à accueillir les patients sur les patients eux-mêmes. En matière énergétique c’est pareil, si nous devons couper c’est parce que vous consommez trop. Non, les coupures résultent uniquement des décisions de fermeture des centrales. Les responsabilités de ce gouvernement sont pleines et entières, pour la santé, la justice, la police, l’armée, l’éducation : tout ce qu’il a touché est devenu moribond.

Il est surtout inadmissible de les savoir à l’abri dans des tours d’ivoire, à ne jamais devoir rendre de compte, ni sur le plan politique, ni sur le plan juridique. Economies, vies, structures, infrastructures, services, ont été défaits sans que jamais les destructeurs ne soient tenus de s’expliquer. Le peuple est ainsi condamné à subir la folie de ces actions, mais aussi sommé de trouver des solutions, c’est à lui de se sacrifier pour colmater les avaries. Borne nous explique qu’elle combat les maux qu’elle a créés, avec Macron, en expliquant aux citoyens qu’ils sont à la fois responsables et coupable des conséquences désastreuses des décisions gouvernementales.

L’économie s’effondre à cause des sanctions contre les Russes, dont l’absurdité saute aux yeux, mais c’est la faute de la Russie, qui ne se soumet pas, sans doute ? Ce régime a besoin en permanence de se trouver une excuse, il n’est jamais responsable de rien, surtout il s’avère toujours incapable d’anticiper correctement, parce qu’il ne sait pas faire, ou parce qu’il ne le veut pas ? L’exaspération des citoyens ne cesse de monter, entre difficultés financières, privations, restrictions, effets secondaires vaccinaux et on se demande s’il y aura un genre de pic, entraînant un basculement après lequel les événements pourraient s’enchaîner dans une violence insoupçonnée. Pour autant, les oppositions institutionnelles n’ont pas l’air de se réveiller, alors que commencent à poindre des mouvements de grève et que faute de remplir leur rôle, les opposants parlementaires prennent le risque d’être débordés par leurs bases, plus sans doute après, qu’avant Noël. Ce président nous a apporté une forme de gouvernance tout à fait inédite, à la fois méprisante et destructrice, mais les oppositions innovent également, par leur inaction, leur incapacité à remplir leur rôle et pour tout dire, un genre de connivence tacite avec le pouvoir.


#HunterBidensLaptop : un Watergate international

Anne-Sophie Chazaud

À la faveur d’une bronchite, j’ai assisté cette nuit de manière inattendue à la révélation du plus grand scandale de manipulation de l’information et de l’opinion de l’époque contemporaine dans un Thread sur Twitter qui avait été annoncé en fin de journée par Elon Musk.

J’aurai l’occasion de revenir sur l’ensemble de ce dossier dans un article ultérieur qui reprendra toute l’affaire depuis le début, mais je dois vous dire que ce qui s’est passé cette nuit et qui aura tenu beaucoup d’entre nous en haleine est de nature à bouleverser beaucoup de choses si la démocratie a encore une réalité.

Les preuves sont apportées dans ce thread plus haletant qu’aucune série Netflix de ce que j’avais démontré dans mon essai sur la Liberté d’expression comme étant une forme aiguë et dangereuse de « porosité » entre le camp autoproclamé du Bien, du néoprogressisme, en l’occurrence une large partie du Parti Démocrate américain et de nombreux médias ainsi que, surtout, la Big Tech, en l’espèce Twitter.

Des copies d’écran complètement sidérantes viennent d’être révélées qui prouvent la volonté délibérée de désinformer, de modifier par la désinformation l’opinion publique et il s’agit là de la révélation d’un trucage avéré et criminel de l’élection américaine ayant porté Joe Biden au pouvoir. Souvenons-nous par ailleurs des accusations qui étaient parallèlement menées d’ingérence étrangère (russe, évidemment) alors que l’ingérence criminelle dans l’élection et la corruption opérait de l’intérieur-même du camp démocrate (et de l’État profond dont il est le pantin).

Tout le scandale révélé cette nuit porte sur la volonté avérée des démocrates et de Twitter et autres géants de la Big Tech de dissimuler les liens de corruption entourant les activités de Hunter Biden en Ukraine et en Chine, révélations qui, si elles avaient été révélées de façon normale comme avait tenté de le faire le New York Post et certains comptes Twitter, auraient conduit à l’évidente non-élection de Joe Biden, alors même que Twitter œuvrait inversement à museler sous prétexte de lutte contre les « fake news » que j’ai toujours appelées « pseudo-fake news » l’expression libre du camp républicain, en supprimant notamment le compte du président alors élu (Trump) et de plus de 70 000 de ses supporters en pleine élection.

À l’heure qu’il est, le thread continue de se dérouler, dévoilant chaque minute des éléments de plus en plus scandaleux dans une affaire qui, par ses implications mondiales (songeons aux multiples dispositifs de porosité idéologique et de pseudo lutte anti fake news dont s’est obsessionnellement entourée l’équipe de campagne de Macron – j’en parle également beaucoup dans mon livre et cela vaut pour les 2 campagnes électorales –, songeons également bien sûr à la question ukrainienne, est un scandale encore plus important que le Watergate.

Avant d’y revenir plus tard, lorsque tout sera dévoilé, j’attire votre attention sur un point qui me semble important : l’on critique beaucoup les États-Unis pour leurs mauvais aspects, je le fais autant que de besoin en matière de wokisme ou encore à travers le rôle éminemment contestable joué par les USA dans la déstabilisation ukrainienne, mais ô combien l’on est admiratif (et envieux !!!) lorsque cette grande démocratie, celle qui place la liberté d’expression en Première place des amendements de sa Constitution, joue pleinement son rôle.

Quiconque a assisté cette nuit en direct à cet événement majeur se souviendra pour longtemps de ce que la démocratie signifie. La question qui se pose à présent est : dans quelle mesure les systèmes verrouillés de contrôle de l’opinion et de l’information, dont l’Union européenne et notamment la France sont les plus vaillants zélateurs, traiteront cette gigantesque affaire qui, au passage, en plus de souligner ce que nous dénoncions depuis des années concernant la corruption et la désinformation, apporte des éléments probants concernant les troubles affaires ukrainiennes à travers un personnage (Hunter Biden) qui incarne à lui tout seul la décomposition morale et matérielle de l’Occident.

À suivre.


Une stimulation par la répétition, comme pour le dressage d'un animal

François Amsallem

La répétition des messages de mise en garde face au danger mortel et plus encore l'ancrage des messages ("embodiments") par leur association à des comportements (confinements, tests, etc.) voire carrément des gestes (masques, mis, enlevés, ajustés, réajustés, répétition, mains lavées, répétition de gestes, suppression d'autres, salut sans serrer les mains, etc.)

- ont permis de prendre le contrôle des gens,
- jusqu'à en faire des PNJ,
- en enfonçant quasiment jusqu'au fond de leur striatum des automatismes, que rien de sérieux n'a jamais justifié jusqu'ici.

On pourrait sans trop exagérer avancer l'hypothèse selon laquelle les covidistes qui ne seraient toujours pas libérés de leur programmation et repentis de leur complicité de crime, auraient en quelque sorte été hackés, auquel cas faudra-t-il les excuser, voire leur pardonner mais également, en conséquence, les considérer pour ce qu'ils ont démontré être, des objets plus que des sujets ?

2 décembre 2022

L'exigence des médecins d'un tarif à 50 € pour toute consultation est irrecevable

Véronique Faucheux

Pourquoi ?
Parce que cela aurait pour effet d'engorger encore plus les services d'urgence hospitaliers entraînant des surcoûts faramineux pour la Sécurité sociale sans améliorer l'efficacité des soins.
Dans ce cas, pourquoi ne pas adapter les tarifs en fonction des besoins des patients ?
Personne n'accepterait de payer 50 euros pour un mal de gorge.
Il n'est pas question pour autant de désavantager les patients ayant des problèmes de santé plus graves en leur demandant un sacrifice financier plus important.
Il serait normal dans ce cas d'appliquer le tiers payant pour les patients à 100% comme les personnes âgées et les patients souffrant d'une pathologie grave tout en rehaussant les honoraires du médecin pour que ces honoraires reflètent davantage le degré d'expertise requis.
Enfin, concernant le rôle du médecin, celui-ci doit être aussi conseil dans sa relation au patient en l'éduquant à l'amélioration de son état de santé : habitudes alimentaires, pratique sportive adaptée, etc.
Jonathan Sturel

Je viens de voir une publicité en faveur des services de livraison à domicile. Une femme revient des courses et réalise, devant sa porte, qu'elle a oublié de prendre du lait. Il pleut, elle n'a pas envie d'y retourner. Elle commande donc un litre de lait sur une application de livraison et un livreur à vélo, trempé parce qu'on rappelle qu'il pleut, le lui apporte.
Puis nous la voyons sur son canapé, bien à l'abri et au chaud, pendant que le livreur continue de sillonner les routes pour apporter à d'autres bobos ici un litre de lait, là un tube de dentifrice.
Modèle de société haïssable où chacun est utilisé par celui qui a les moyens de mettre l'autre au service de ses caprices.

Bientôt Paris sous tutelle ? Puis la France ?

H16

Le vendredi, c’est poisson et la morue en est un excellent qu’on peut par exemple déguster en brandade. Sans rapport aucun, signalons qu’Anne Hidalgo fait actuellement parler d’elle alors que la ville dont elle a la charge serait en très fâcheuse posture budgétaire.

Il est vrai que la situation économique du pays et l’inflation galopante finissent par toucher tout le monde, même la Ville des Lumières. Ajoutons-y une petite guerre à l’Est, un méchant COVID qui a nettement décru les activités touristiques, et voilà la capitale française dans la tourmente.

Ou disons, voilà l’explication fournie par la Maire de Paris pour expliquer la brandade panade dans laquelle la ville se trouve actuellement sur la plan financier. Mais à bien y regarder, les causes extérieures n’ont que peu à voir avec la dette colossale et la déroute budgétaire, visuelle, urbanistique et hygiénique de la municipalité parisienne.


En effet, lorsque Anne Hidalgo a pris les rênes de la municipalité en 2014, la dette se situait à 4,18 milliards d’euros (au 31 décembre) alors qu’elle s’établit à présent à 8,37 milliards d’euros au 31 décembre 2021 selon la direction générale des Finances publiques. Voilà qui représente un coquet doublement, ce qui, par les temps qui courent, représente une étonnante performance pour une ville dont ni le nombre d’habitants, ni la superficie n’ont doublé. Et il n’est pas nécessaire d’évoquer l’attractivité qui n’a pas doublé non plus pour s’interroger sur l’accumulation de ces plus de 8 milliards d’euros de dette.

Si le chiffre ne dit pas grand chose en lui-même tant les Français ont été habitués par leurs gouvernements à jongler avec les dizaines voire les centaines de milliards, il faut comprendre que cette dette représente 3800 euros par habitant (contre 1640 euros fin 2014), ce qui est déjà une somme rondelette. Certes, d’autres municipalités françaises importantes cumulent parfois plus de dettes par habitant, mais aucune n’atteint cependant le montant total de Paris qui bénéficie pourtant d’arrangements et de largesses comptables et financières assez spécifiques.

Lorsque cette dette est mise en rapport avec les réalisations visibles au profit de la capitale, on ne peut que rester pantois. Et lorsqu’on épluche les chiffres, il y a de quoi.

Avec un coût d’administration de la Ville de Paris bien supérieur à ceux qu’on peut comparer pour Lyon (13% supérieur) ou Marseille (10% supérieur) par exemple, on se demande en réalité où passe l’argent des contribuables parisiens : depuis 2014, la masse salariale de la mairie n’a cessé d’augmenter avec une création constante de nouveaux postes salariés (plus de 400 sont ainsi prévues en 2022). À présent, la capitale française compte plus d’un agent pour 39 habitants là où on en compte un pour 95 à Rome et un pour 107 à Londres. S’aligner sur ces chiffres ferait économiser plus d’un milliard et demi d’euros à la Capitale…

Rassurez-vous, il n’en est pas question.


On pourrait se consoler en espérant qu’à cette pléthore d’agents correspond un service public au taquet. Las : non seulement, ces agents se battent pour travailler toujours moins mais de surcroît, le travail réalisé laisse à désirer. Il suffira de constater l’état lamentable de l’hygiène, de la sécurité, du trafic routier dans la Capitale, par exemple en butinant les meilleures pages du site Saccage Paris pour mesurer l’ampleur du véritable trou noir qu’est devenue la municipalité parisienne : des sommes colossales y pénètrent pour ne plus jamais revoir la lumière du jour, sans qu’aucune information claire ne fuite jamais sur ce qui s’est passé entre la collecte et la dépense. La multiplication des bric-à-brac en palettes de ZAD, aussi écolobranchouilles soient-ils, ne permet vraiment pas d’expliquer la dérive des finances parisiennes (même s’il est vrai que cela aide à comprendre l’accroissement notable de sa population de rongeurs). Devant ce trou noir, la maire ne semble pas s’inquiéter outre mesure. D’ailleurs, elle a une solution, toute simple.

La main sûre, la voix posée, elle annonce donc il y a quelques semaines une sympathique augmentation de la taxe foncière à 20.5%. En plus, comme Paris est une ville réputée pour avoir une taxe foncière un peu moins élevée qu’ailleurs, cela lui laisse de la marge : les gueux pourront bien rouspéter un peu mais après tout, ce n’est qu’un alignement sur les autres villes du pays.

C’est en partie vrai, du reste : même avec cette augmentation, la taxe foncière de 2022 reste moins élevée en regard de ce que d’autres citadins payent. Mais il y a un hic : cette taxe, réhaussée, a été calculée sur les valeurs locatives de 2022. L’année prochaine, qui verra ces valeurs recalculées à la hausse (et pas qu’un peu), promet donc quelques surprises salées au contribuable parisien…

Il n’en reste pas moins qu’on commence à murmurer, devant l’écart maintenant affolant des entrées et des sorties d’argent, que ces improvisations taxatoires ne suffiront pas. Et alors que le nombre d’habitants de la ville (et donc, de cibles taxables) diminue franchement depuis l’arrivée au pouvoir d’Hidalgo – franchement, on se demande pourquoi, alors que la municipalité redouble d’effort pour transformer certains quartiers en véritables havres du vivrensemble sous crack – certains évoquent même une petite mise sous tutelle qui reviendrait en substance à retirer les clefs du budget des mains de l’actuelle dispendieuse socialiste.


La surprise est modérée.

Comme toute gestion clientéliste basée sur un accès à l’argent facile (dettes contractées alors que l’inflation est faible, les taux d’emprunts sont faibles et les perspectives riantes), la mairie de Paris a maintenant largement dépassé les années de vaches grasses pour arriver à celles des vaches maigres en étant auparavant passé par celles des rats dodus. Les Parisiens, en s’obstinant à renouveler à leur place les équipes municipales les plus déconnectées du réel (de plus en plus souvent composé de saleté repoussante, de travaux idiots et d’insécurité galopante), se retrouvent maintenant avec une facture particulièrement salée et aucune réelle possibilité d’y échapper.

Il apparaît en effet que la situation parisienne n’est pas unique : non seulement, d’autres villes sont aussi en difficultés financières, mais à vrai dire, tout le pays a également été piloté par des équipes de branquignoles économiques comparables à celle de Paris, avec – sans surprise là encore – les mêmes résultats catastrophiques, des dettes à gogo, un système de santé ou d’éducation en déroute complète, une insécurité galopante et un régalien qui ne sert même plus de faire-valoir.

Il faut se résoudre à l’évidence : la gestion par la dette, la multiplication des cadeaux électoraux facturés aux générations futures, ça ne marche jamais. Le socialisme, qu’il soit appliqué au niveau d’une ville ou au niveau d’un pays, aboutit toujours à la faillite.

D’ailleurs, les prochains mois pourraient être amusants et le sort ironique : alors que Paris sera peut-être mis sous tutelle par l’État français, ce même État français pourrait être à son tour mis sous tutelle par le FMI.



Électricité : la très grande faute de Macron

Pierre Duriot

Le nucléaire français était la garantie d’une indépendance énergétique totale, de prix bas, de moindres rejets polluants et d’une flexibilité faisant face aux fluctuations de la consommation. Notre savoir-faire nous permettait de développer sereinement le nucléaire du futur, qui nous garantirait cette électricité suffisante et pas chère pour des milliers d’années. Le programme démarré en 1945, par le général de Gaulle, était continué par Chirac, avec le projet Astrid des réacteurs à neutrons rapides et éventuellement, derrière, la fusion. Mais depuis Mitterrand, en 1981, nos dirigeants successifs semblent s’être acharnés à tout gâcher. Le 1ère génération, à l’uranium naturel modéré au graphite, puis la seconde, des réacteurs à eau pressurisée et enfin la 3ème, les EPR : réacteurs à eau pressurisée améliorés, de type Flamanville, n’en finissent plus de sombrer. La 4ème génération, des Phénix, Superphénix, Astrid, a été abandonnée, alors qu’elle promettait d’utiliser la totalité des déchets des anciens réacteurs.

Macron, ministre, a vendu la branche Énergie d’Alstom, ce qui a conduit à supprimer 1050 emplois en France et à dépendre désormais des Américains pour la maintenance de nos 58 réacteurs et des moteurs de nos sous-marins et porte-avions nucléaires. Avec au passage, la perte également, des savoir-faire. Sous la pression des écolos, qui ne sont qu’une poignée, la part nucléaire doit passer de 80 à 50 %, remplacée par des énergies vertes, pas si vertes que ça. EDF a cessé d’investir dans les cerveaux et spécialise même une partie de son personnel dans le démantèlement. En 2020, Macron a arrêté les deux réacteurs de Fessenheim, tout en annonçant un vaste projet de mini-centrales qui existe déjà, dans nos sous-marins et notre porte-avions.

La déconfiture électrique relève donc bien de l’incurie politique et de celle de Macron, la plus grave, alors même qu’il promet des coupures de courant, des arrêts de l’enseignement, la perte des entreprises et le rationnement de la nation. Pire, les spéculateurs ont acheté, grâce à lui, à très bas prix, des quantités d’électricité qu’ils revendent aujourd’hui à prix d’or… à EDF. Non seulement ce secteur industriel a été gâché, avec les savoir-faire perdus, mais il a contribué à enrichir des actionnaires privés au détriment de l’indépendance de la nation : il y a haute trahison, intelligence avec des puissances extérieures et prise illégale d’intérêts. Du moins, ce sont des chefs d’accusation à explorer.

Le résultat est anxiogène, pour les familles, pour les communes, les entreprises grosses et petites, pour une nation tout entière qui part à la dérive, non seulement pour cet hiver, mais pour les suivants. Car Macron, toujours le même, n’a planifié aucun système de production d’électricité de masse pour les hivers suivants, ce qui ne l’empêche pas de délirer sur le parc automobile tout électrique et des RER électriques dans les grandes villes de France, avec quelle électricité ? Il est très urgent pour les oppositions, nous ne redirons jamais assez, de mettre fin à ce qui ne peut être qu’une casse organisée de la nation.


Eric Vial

Le camp de réfugiés installé devant la mairie de Strasbourg doit être évacué dans les trois jours.
Par ordonnance, le juge des référés du tribunal administratif enjoint la Ville de Strasbourg d’évacuer le campement installé devant la mairie car cela « porte une atteinte grave à la dignité humaine ».
La juge constate des « conditions insalubres et indécentes dans lesquelles vivent les personnes qui se trouvent dans le campement, au nombre desquelles figurent des enfants ».
Selon sa décision, la Préfète de la région Grand Est et du Bas-Rhin « n’avait pas compétence pour ordonner cette évacuation ». Il appartient « à la maire d’y procéder ».
Depuis quelques jours, de nombreux Strasbourgeois s’inquiètent pour les habitants du campement en raison des nuits froides qui touchent actuellement l’Alsace. « Il est inhumain de laisser dormir des familles dehors dans de telles conditions hivernales. C’est la mort qui attend ces personnes si on ne fait rien », disait un riverain.
Cette ordonnance peut faire l’objet d’un appel.