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7 décembre 2022

Yann Thibaud

Il serait pourtant simple et aisé de remédier à la situation absurde, qui conduit à la ruine ou à la fermeture de tant de petites entreprises, aujourd'hui en France, du fait de l'augmentation vertigineuse de leurs factures d'électricité !
Il faudrait, pour cela, sortir du marché européen de l'électricité, comme l'ont déjà fait les gouvernements espagnol et portugais, plus avisés que le nôtre.
Et, bien sûr, annuler les sanctions suicidaires contre la Russie, qui nuisent, en tout premier lieu, à l'économie européenne.
Il existe donc une volonté de nuire de ce gouvernement, les artisans qui consomment beaucoup d'électricité, se trouvant dans une situation sans issue, un peu comme les soignants injustement suspendus ; la France, triste exploit, se trouvant le dernier pays au monde à maintenir cette mesure injustifiable et cruelle.
Comme le but visé est de nous faire souffrir, l'erreur serait de nous laisser gagner par la dépression et le sentiment d'impuissance ; car nous sommes, tout au contraire, incroyablement puissants et indéniablement libres et souverains. [...]
Pour les personnes subissant cette situation inacceptable, il s'agit de trouver les solutions pratiques, permettant de survivre, soit en changeant d'activité et en trouvant de nouvelles sources de revenus, soit en diminuant les besoins en électricité.
Enfin et surtout, il est indispensable de faire pression sur les trois partis ou groupes de partis de l'opposition, afin de nous débarrasser au plus vite, par une motion de censure, de ce gouvernement indigne et incapable.

Immigration

Pierre Brochand
Ex-patron de la DGSE et ancien ambassadeur de France

Discours prononcé le 15 novembre 2022 devant l'Amicale gaulliste

Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l'Amicale gaulliste,
Mesdames et Messieurs les sénateurs,

Je vous remercie de votre invitation. Elle est un grand honneur, pour quelqu'un qui a commencé à servir la France sous le Général de Gaulle et en garde, évidemment, une admiration inconditionnelle.
Vous m'avez demandé de parler d'immigration et j'ai suggéré qu'on ajoute « enjeu central ». J'aurais pu aussi bien proposer « enjeu principal ».
Pour deux raisons :
- D'un côté, j'estime que, de tous les défis qu'affronte notre pays, l'immigration est le seul qui menace la paix civile et, à ce titre, j'y vois un préalable à tous les autres.
- D'un autre côté, l'immigration exerce sur l'ensemble de notre vie collective un impact transversal, que je tiens pour globalement négatif.
Mais, faute de temps, je négligerai ce second aspect, qui se traduit concrètement par une tiers-mondisation rampante de la société française et sa régression continue dans des domaines clés, tels que l'éducation, la productivité, les services publics, la sécurité, la civilité, etc.
En d'autres termes, si tout ce qui va mal en France n'est pas la faute de l'immigration, loin s'en faut, elle y participe dans une mesure, à mon avis, très sous-estimée.
Disant cela, je précise aussitôt que mon sujet n'est pas l'immigration en général, laquelle n'est pas du tout un mal en soi, mais bien l'immigration très particulière que nous subissons depuis 50 ans.
Qui suis-je pour sonner le tocsin ?
A priori, je n'y étais pas destiné, puisque j'ai suivi un parcours exclusivement extérieur. Mais, avec le temps, je me suis aperçu, non sans angoisse, que les dures leçons, tirées de mes expériences au-dehors, s'avéraient de plus en plus pertinentes au-dedans, dès lors que, par le jeu de l'immigration, ce « dehors » était devenu notre « dedans ».
Quels sont ces enseignements ou ces vérités pas toujours bonnes à dire ?
D'abord, que le réel du monde n'est ni joli, ni joyeux, et qu'il est suicidaire de l'insulter, car, tel un boomerang, il se venge au centuple. Ensuite, que, dans l'action, le pire des péchés est de prendre ses désirs pour des réalités. Que, si le pire n'est pas toujours sûr, il vaut mieux le prévoir pour le prévenir. Que les sociétés « multi » sont toutes vouées à se déchirer. Que nous ne sommes pas plus « malins » que les Libanais ou les Yougoslaves, pour faire « vivre ensemble » des gens qui ne le souhaitent pas. Et, enfin, surtout, que, dans les relations entre groupes humains, personne ne fait de cadeaux à personne, que les conseilleurs - fussent-ils le New York Times ou SOS Méditerranée - ne sont jamais les payeurs et que, si nous ne prenons pas en charge nos intérêts vitaux, nul ne le fera à notre place.
Deux indications complémentaires :
D'une part, je ne m'embourberai pas dans les chiffres. Car, avec près d'un demi-million d'entrées annuelles et un taux de 40% d'enfants de 0 à 4 ans d'origine immigrée, la cause me paraît entendue sur ce plan.
D'autre part, il est clair qu'à ce niveau-là, nous ne sommes plus dans l'addition de cas individuels - tous singuliers -, mais bien dans la réactivation de puissantes forces collectives, ancrées dans l'Histoire. Si bien que procéder à des généralisations raisonnables - ce que l'on conspue en général sous le nom d'amalgame - n'a en fait, pour moi, rien de scandaleux.
Ceci posé, je diviserai mon intervention en trois parties :
- D'où venons-nous ?
- Où en sommes-nous ?
- Où allons-nous ?
1. D'où venons-nous, ou, si l'on préfère, de quelle immigration est-il question ?
Commençons par tordre le cou au « canard », selon lequel la France aurait toujours été un pays d'immigration. Pendant 1000 ans, des Carolingiens à Napoléon III, rien ne s'est produit.
Depuis 1850, en revanche, nous avons connu trois vagues :
- La première a duré un siècle. D'origine euro-chrétienne, discrète, laborieuse, reconnaissante, régulée par l'économique et le politique, elle a représenté un modèle indépassable de fusion réussie.
- La deuxième a commencé dans les années 1970 et n'a fait que s'amplifier depuis. Elle est l'exact contraire de la première. C'est une immigration de peuplement irréversible, qui n'est calibrée ni par l'emploi, ni par le politique, mais engendrée par des droits individuels, soumis au seul juge national ou supranational. Nous sommes, donc, submergés par des flux en pilotage automatique, « en roue libre », dont les Français n'ont jamais explicitement décidé. Mais, surtout, l'écart identitaire qui nous sépare des arrivants n'a aucun équivalent dans notre Histoire. Tous viennent du «tiers-monde», de sociétés hautement défaillantes, et la majorité est de religion musulmane, ainsi qu'originaire de nos anciennes colonies. De plus, tous sont, comme on le dit aujourd'hui, « racisés ».
- La troisième lame a été déclenchée, il y a 10 ans, par le soi-disant « Printemps arabe », dont elle est une des conséquences néfastes. C'est pourquoi elle a d'abord pris la forme d'une crise d'urgence, rapidement devenue permanente, sous l'impulsion d'un nouveau dévoiement du droit, cette fois le droit d'asile, au besoin conforté par le droit de la mer et celui des mineurs.
2. Où en sommes-nous ou « l'état des lieux » ?
Comme pour tout phénomène social, je vais, d'abord essayer d'en prendre une photographie, avant d'en dérouler la dynamique.
On n'a pas compris grand-chose à l'immigration actuelle si l'on n'a pas perçu d'emblée qu'elle était virtuellement conflictuelle, que ces conflits n'étaient pas quantitatifs mais qualitatifs - donc insolubles - et qu'ils s'inscrivaient, in fine, dans le très douloureux retour de bâton anti-occidental, déclenché par la globalisation.
En feignant d'ignorer ce déterminisme, nous avons été assez fous pour réinjecter chez nous les ingrédients des trois tragédies qui ont causé nos pires malheurs dans le passé :
- La discorde religieuse, théoriquement enterrée en 1905.
- L’antagonisme colonial, en principe clos en 1962.
- Le fléau du racialisme, dont nous pensions être libérés depuis 1945.
S'agissant du religieux, c'est-à-dire l'islam, aucune « méthode Coué » ne me convaincra que cette confession, entièrement et fraîchement importée par l'immigration, ait pu soudain se transformer en homologue du christianisme, enraciné chez nous il y a quinze siècles et depuis longtemps domestiqué par une laïcité, taillée à sa mesure.
D'une part, en tant que croyance, l'islam est une religion « à l'ancienne », un bloc d'hétéronomie, un code englobant de pratiques ostensibles, un pavé de certitudes communautaires, brutalement tombé du ciel dans la mare d'une société post-moderne, qui ne croyant plus à rien, est complètement prise à contrepied par cette effraction foudroyante (il y a aujourd'hui, en France, 25 fois plus de musulmans que dans les années 1960).
D'autre part, en tant que civilisation totale, fière, guerrière, offensive, militante, l'Islam a très mal vécu son humiliation par l'Occident depuis deux siècles. Dès que la globalisation lui en a offert l'opportunité, il s'est réveillé tel un volcan.
De cette éruption, nous connaissons les manifestations : djihadisme, salafisme, islamisme, réislamisation culturelle. Tous symptômes désormais présents sur notre sol, comme autant d'expressions crisogènes de l'insatisfaction d'un agent historique « anti-statu quo », qui aspire à l'hégémonie là où il est présent, et, quand il y parvient, ne partage pas notre déférence pour les minorités.
C'est pourquoi, il faut avoir une « cervelle de colibri » - de Gaulle dixit - pour oublier que musulmans et européens n'ont cessé de se disputer, depuis 13 siècles, le contrôle des rives Nord et Sud de la Méditerranée et il faut être bien naïf pour ne pas percevoir, dans les courants de population d'aujourd'hui, une résurgence de cette rivalité millénaire, qui, il convient de le rappeler, a toujours mal fini.
Si, pour sa part, l'antagonisme colonial ne s'est pas estompé 60 ans après, c'est que, là aussi, nous avons été assez stupides pour imaginer, qu'en reconstituant, sous le même toit métropolitain, le face-à-face de gens qui venaient de divorcer outre-mer, on parviendrait à les rabibocher. Erreur fatale, car pas plus que les croyances, certaines mémoires ne sont conciliables.
D'où le fait, jamais vu nulle part, d'une immigration à tendance victimaire et revendicative, portée autant au ressentiment qu'à l'ingratitude et qui, consciemment ou non, se présente en créancière d'un passé qui ne passe pas.
Quant au clivage racial, il tient à la visibilité des nouveaux venus dans l'espace public, elle aussi sans antécédent. Ce qui conduit, hélas, à instiller dans les esprits, « à notre insu, de notre plein gré », une grille de lecture ethnique des rapports sociaux, où, par contamination, chacun finit par être jugé sur sa mine. Ce qui conduit aussi, deux fois hélas, à inoculer chez nous le virus mortel du modèle américain et, pire encore, de son hystérisation wokiste.
Glissement ô combien frauduleux et scandaleux, puisqu'il donne à penser à nos immigrés qu'ils sont, eux aussi, des descendants d'esclaves. De là, ce que l'on pourrait appeler le « syndrome Traoré », dont il ne faut surtout pas minimiser les ravages.
Mais, non contents d'avoir ranimé ces trois incendies mal éteints (religieux, colonial, racial), nous avons réussi l'exploit d'en allumer trois nouveaux, inconnus de notre histoire récente :
- Le premier tient à l'intrusion incongrue de mœurs communautaires d'un autre temps, héritées des pays d'origine et perpendiculaires à notre mode de vie : primauté des liens de sang, système de parenté patrilinéaire, contrôle des femmes, surveillance sociale de la sexualité, endogamie, culture de l'honneur et ses corollaires (justice privée, loi du talion, omerta), hypertrophie de l'amour-propre, inaptitude à l'autocritique. Sans oublier polygamie, excision, voire sorcellerie, etc.
- Autre dissension inouïe : l'alter nationalisme des arrivants, qui à la différence de leurs prédécesseurs, entendent conserver la nationalité juridique et affective de la patrie d'origine, très largement mythifiée. Avec tous les dégâts que peut causer cette dissociation rare entre passeport et allégeance.
Souvenons-nous, tous les jours, du coup de tonnerre fondateur que fut le match de football France/Algérie en 2001, tristement révélateur de l'émergence surréaliste de « français anti-français ».
- Enfin, « cerise sur le gâteau », ces communautés venues d'ailleurs n'ont pas seulement des contentieux avec la France, mais aussi entre elles : maghrébins/sub-sahariens ; algériens/marocains ; turcs/kurdes et arméniens ; afghans, tchétchènes, soudanais, érythréens, somaliens, pakistanais, prêts à en découdre, chacun de leur côté ; roms rejetés par tous. Sans omettre l'effrayant parachutage d'un antisémitisme de type oriental.
Ainsi, sorte de « cadeau bonus », nous assistons au spectacle peu commun d'un territoire, transformé en champ clos de toutes les querelles de la planète, qui ne nous concernent pas.
Voilà pour la photo, pas très réjouissante, je le reconnais.
J'en viens à la « dynamique », qui ne l'est guère davantage.
Elle se résume à trois théorèmes très simples :
Un. Les courants d'immigration sont cumulatifs. Aux effets de flux s'ajoutent des effets de stock, qui à leur tour, génèrent de nouveaux flux.
Deux. Ces courants obéissent aussi à des effets de seuil. Au-delà d'un certain volume, ils changent de nature et de signe. D'éventuellement positifs, ils passent à négatifs.
Trois. Ce seuil de saturation est d'autant plus vite atteint que le fossé entre société de départ et d'arrivée est profond.
Tentons d'appliquer ces formules dans le concret. Quand un groupe humain projette d'emménager chez un autre, il n'y a que cinq possibilités :
- (1) L'interdiction
- (2) L'absorption
- (3) La négociation
- (4) La séparation
- (5) L'affrontement
L'interdiction est tout simplement la mise en œuvre du « principe de précaution », que l'on invoque, à satiété, dans quasiment tous les domaines. Sauf apparemment celui de l'immigration, où il aurait pourtant consisté à bâtir une digue avant que n'arrive le tsunami. Autant dire qu'un projet aussi volontariste ne nous a même pas traversé l'esprit.
L'absorption ou assimilation, par ralliement asymétrique et sans retour à la culture d'accueil, fut longtemps notre paradigme. Nous l'avons abandonné en rase campagne, par renoncement à nous-mêmes, mais aussi par nécessité, car les volumes que nous avons admis ont très vite excédé ce seuil très exigeant.
C'est pourquoi, nous avons cru pouvoir nous rabattre sur l'option 3.*
La négociation ou l'intégration est, en effet, une position intermédiaire, où chacun fait un pas vers l'autre, mais où les immigrés gardent leur quant à soi : un pied dedans, un pied dehors. En bref, un compromis qui n'efface pas les divisions, mais espère les transcender par accord tacite sur une plateforme minimale : le respect des lois et l'accès à l'emploi.
Cependant, en pratique, il s'avère que le plus gros des efforts est à la charge du groupe qui reçoit - c'est-à-dire nous -, aussi bien en termes financiers (politique de la ville, protection sociale), que de dérogations à nos principes (discrimination positive, mixité imposée, quotas).
Au final, certes, les intégrés sont plus nombreux que les assimilés, car le seuil de tolérance est plus élevé dans leur cas. Pour autant, ils ne sont pas majoritaires et je crains, surtout, que le contrat implicite, passé avec eux, ne soit qu'un CDD, susceptible de ne pas être renouvelé à échéance, si les circonstances changent et, notamment, si les immigrés et descendants franchissent - ce qui est inéluctable en prolongeant les tendances actuelles - la barre des 50% de la population.
Ainsi, ces résultats, pour le moins mitigés et ambigus, ont ouvert un boulevard à l'option 4 : la séparation, qui, dans les faits, est la preuve par neuf de l'échec des trois précédentes. Car, au fond, le scénario sécessionniste est la pente la plus naturelle d'une société « multi ».
Quand des groupes répugnent à vivre ensemble, ils votent avec leurs pieds, se fuient, se recroquevillent, comme autant de répliques du séisme initial qu'est la migration. Se constituent, alors, ce qu'on appelle des diasporas, soit des noyaux durs introvertis, formés de populations extra-européennes, ni assimilées, ni intégrées et à tendance non coopérative.
Ces isolats territoriaux vont inéluctablement développer une double logique de partition et d'accélération.
Partition, par inversion de la pression sociale, dans le sens de la conservation et de la transmission des codes culturels d'origine, y compris - ce qui est stupéfiant - à travers la réislamisation des jeunes. Soit une espèce de contre-colonisation, par le bas, qui ne dit pas son nom.
Accélération, car les diasporas, dont le taux d'accroissement naturel est déjà très supérieur à la moyenne nationale, deviennent, à leur tour, génératrices d'immigration par aspiration juridique et aide à l'accueil.
D'où, en fin de compte, deux évolutions effarantes, là encore, jamais observées :
- Une immigration, qui diverge au fil des générations
- Une immigration, qui s'autoproduit en boule de neige
Immigration: «Cafouillage organisé» :
De sorte qu'entre cet « archipel » et le reste du pays, s'effondre la confiance sociale, fondement même des sociétés heureuses.
Là où la défiance devient système, ne tarde pas à disparaître l'altruisme au-delà des liens de parenté, c'est-à-dire la solidarité nationale. À commencer par son navire amiral : l'État providence, dont la perpétuation exige un minimum d'empathie entre cotisants et bénéficiaires. L'économiste Milton Friedman avait coutume de dire, à mon avis fort justement, que l'État providence n'était pas compatible avec la libre circulation des individus.
Or, face à ces micro-contre-sociétés, nous sommes comme tétanisés. Nous y repérons, non sans raison, autant de cocottes-minute, dont nous redoutons avant tout qu'elles n'explosent en même temps. Et pour l'éviter, nous sommes prêts à passer du compromis aux compromissions, en surenchérissant sur les concessions déjà consenties pour promouvoir l'intégration. C'est ce que l'on appelle, par antiphrase, les « accommodements raisonnables », lesquels ne sont rien d'autre que des reniements en matière de liberté d'expression, de justice pénale, d'ordre public, de fraude sociale et de laïcité ou sous forme de clientélisme subventionné.
Tous ces arrangements au quotidien ont beau se multiplier, ils ne suffisent pas à acheter la paix sociale et c'est alors que « ce qui doit arriver arrive » : quand plusieurs pouvoirs sont en concurrence ouverte, sur un même espace, pour y obtenir le monopole de la violence mais aussi des cœurs et des esprits, c'est le 5e cas de figure qui se réalise.
L'affrontement. Ce que l'on désigne pudiquement par l'expression « violences urbaines » et dont on connaît bien la gamme ascendante.
Au plus bas, les incivilités courantes qui, parce qu'impunies, incitent à aller plus loin. Un cran au-dessus, une sur délinquance, vécue in petto, comme une juste compensation. Puis, des manifestations de protestations ou même de célébrations, qui s'achèvent en razzia ou en vandalisme. Un degré plus haut, des émeutes qui s'en prennent à tout ce qui incarne la France, y compris pompiers et médecins.
Émeutes qui dégénèrent désormais en guérillas de basse intensité, sorte d'intifada à la française ou de « remake » en mineur des guerres coloniales. Avec comme point culminant de ce continuum, le terrorisme djihadiste, dont notre pays est la principale cible en Europe.
Au vu de ce bilan, mon sentiment est que, si nous restons les bras croisés, nous allons au-devant de grandes infortunes et de terribles déconvenues.
3- Où allons-nous ? Que faire ?
Il y a deux préconditions à l'action : la transparence statistique et le rejet du discours intimidant.
Si l'on veut s'attaquer à un problème, il est indispensable d'en cerner la dimension réelle. Or l'appareil statistique, centré sur le critère de la nationalité, ne permet pas d'évaluer toutes les répercussions d'un phénomène qui lui échappe largement. C'est pourquoi, il est impératif de nous orienter vers des statistiques et projections dites «ethniques», dont l'interdiction n'est qu'une hypocrisie et une coupable préférence pour l'ignorance, donc le statu quo.
Quant au discours intimidant, c'est l'incroyable prêchi-prêcha que nous servent les médias, les ONG, les « people », et dont la seule finalité est d'organiser l'impuissance publique.
Ces éléments de langage, que l'on nomme à tort « État de droit », ne sont, à mes yeux, que le reflet d'une idéologie qui, à l'instar de toutes les idéologies, n'a rien de sacré. À ceci près qu'elle est dominante depuis 50 ans.
Son dogme central, nous le savons tous, est de faire prévaloir, partout et toujours, les droits individuels et universels d'êtres humains présumés interchangeables, amovibles à volonté, dans un monde sans frontières, où tout serait parfait, sans l'obstacle anachronique de l'État national, « ce pelé, ce galeux d'où vient tout le mal », car seul théoriquement capable de dire non à cette chienlit. Raison pour laquelle on s'est très soigneusement employé à le rééduquer, en l'amputant de ses bras régaliens pour le conformer au nouvel idéal : laisser aller, laisser courir, laisser tomber.
Le plus grave est que cette utopie ne se préserve des assauts du réel qu'en usant d'un moyen méprisable : le chantage. Le chantage au racisme, qui, à coups de fatwas, promet la mort sociale à tous ceux qui s'aviseraient de sortir la tête de la tranchée. Or, cette doxa, en forme de conte de fées, il ne faut pas craindre de proclamer qu'elle est fausse et incohérente.
Fausse, car, s'il est vrai que les immigrés entrent comme des individus, il est non moins effectif qu'ils s'implantent comme des peuples. Et c'est précisément cette évidence limpide que le narratif officiel nous interdit de voir.
Incohérente, car ladite doxa ne cesse de se contredire. On nous raconte simultanément que l'immigration n'existe pas, qu'elle existe et que c'est une bénédiction, qu'elle a toujours existé et que c'est une fatalité, que l'accueillir est un devoir moral, mais qu'elle va payer nos retraites et pourvoir aux emplois dont les Français ne veulent pas, que si elle cause la moindre difficulté, c'est parce qu'elle est mal répartie dans l'espace ou que l'on n'y consacre pas assez de moyens budgétaires, car ce n'est qu'un problème de pauvreté, d'urbanisme ou, au pire, d'immigration irrégulière.
Mais, en bout de course, on finit toujours par se heurter au même argument massue : « ne mettez pas d'huile sur le feu, car vous faites le jeu d'un tel ou d'un tel ». Argument qui est, sans doute, le plus extravagant de tous, en ce qu'il reconnaît qu'il y a bien un incendie en cours, mais qu'il est préférable de le taire pour des raisons qui n'ont rien à voir.
Rendus à un tel niveau d'absurdité, nous nous retrouvons face à une trifurcation :
- Soit on prend au sérieux ces fariboles et on laisse tout filer : on roule vers l'abîme, en appuyant sur l'accélérateur,
- Soit on reste benoîtement dans les clous et on se borne à accompagner le phénomène, en votant, tous les 3 ou 4 ans, des lois qui font semblant de traiter de l'immigration, mais qui, en fait, relèvent de sa gestion administrative et technocratique. Ce n'est que reculer pour mieux sauter,
- Soit on réussit à se dépêtrer de notre camisole et à reprendre, en faisant enfin preuve de volonté politique, le volant du camion fou qui roule tout seul depuis 50 ans.
Vous avez deviné que mon choix est évidemment le dernier. Mais plus précisément ?
L'immigration - il est facile de le comprendre - fonctionne comme une pompe qui refoule d'un lieu et aspire vers un autre. Nous ne pouvons rien, ou presque, pour empêcher le départ. Nous pouvons tout, ou presque, pour décourager l'arrivée.
D'où 6 grands axes :
- Envoyer, urbi et orbi, le message que le vent a tourné à 180°, en s'attaquant bille en tête à l'immigration légale, qu'il convient de diviser au moins par 10.
- Trancher à la même hauteur l'accès à la nationalité, qui doit cesser d'être automatique.
- Contenir l'immigration irrégulière, en divisant par 20 ou 30 les visas, y compris étudiants, accordés aux pays à risques, en n'acceptant plus aucune demande d'asile sur notre territoire, en abolissant toutes les récompenses à la tricherie (aide médicale d'Etat, hébergement, régularisations, débarquement de navires « sauveteurs »).
- Atténuer l'attractivité sociale de la France, en supprimant toutes les prestations non contributives aux étrangers, HLM compris, et en limitant à 3 enfants, par famille française, des allocations familiales, revalorisées sans conditions de revenus.
- Dégonfler les diasporas, en réduisant les types, durées et nombres de titres de séjour et en excluant les renouvellements quasi-automatiques.
- Muscler notre laïcité « chrétienne » pour l'adapter au défi très différent de l'islam, en ne neutralisant plus seulement l'Etat et l'école, mais aussi l'espace public, les universités et le monde de l'entreprise.
Si ces propositions s'inscrivent dans le cadre du droit existant, tant mieux, sinon il faudra le changer, quel qu'en soit le prix. Car le retournement proposé relevant désormais du salut public, sa férocité n'est que la contrepartie du temps perdu.
Je viens de vous présenter un diagnostic. À savoir que, si nous persistons dans notre aveuglement, nous allons vers un pays, où, a minima et par implosion lente, la vie ne vaudra plus la peine d'être vécue, ou, a maxima, vers un pays, où, à force d'explosions, on ne pourra plus vivre du tout.
On peut ne pas partager cette évaluation et, dans ce cas, j'aurais parlé pour ne rien dire. Mais on peut aussi y adhérer et, dans ce cas, les mesures avancées sont notre dernière chance.
J'ai conscience de ce que certains d'entre vous ont pu me trouver excessif, alarmiste, irréaliste, sans nuance, ni générosité, que sais-je encore.
Je vous accorderai volontiers deux autres défauts. D'une part, mon caractère peut être qualifié d'obstiné, en ce que je n'accepterai jamais d'affirmer qu'il fait nuit en plein jour. D'autre part, c'est vrai, je suis obsédé, mais mon obsession est uniquement tournée vers la France qui vient, à échéances de 10, 20, 30 ou 40 ans : celle de nos enfants et petits-enfants, auxquels notre devoir élémentaire est de ne pas léguer un pays chaotique, alors que nous l'avons reçu de nos aînés comme un cadeau magnifique.
Ultime question, dont je suppose que nous nous la posons tous, de temps à autre : que ferait le Général de Gaulle, dans le monde si différent d'aujourd'hui ?
Nul ne le sait, mais je suis personnellement convaincu de deux choses : s'il avait été au pouvoir au cours du dernier demi-siècle, il ne nous aurait jamais mis dans le pétrin que j'ai décrit ce soir et s'il ressuscitait, je redoute qu'il ne me prenne pour un modéré bien timoré.
Merci de m'avoir écouté."

Retraite : l’arrêteront-ils, cette fois ?

Gilles La Carbona

Pendant combien de temps les députés de l’opposition vont-ils laisser ce gouvernement libre de tout mouvement ? Après combien de 49.3 se décideront-ils à le renverser ? Jusqu’à présent, le motif pour s’abstenir de participer au vote d’une motion de censure a été quasi religieux. Une sorte de règle immanente les pousserait à ne rien voter sous peine de provoquer l’indignité politique à vie. L’objection dirimante fait à présent long feu, le constat lui est sans appel. La Macronie fait ce qu’elle veut et se régale de ces joutes puériles. Elle s’adosse à ce semblant d’excuses pour non seulement poursuivre sa politique sans jamais céder sur rien, et en profite pour humilier et mépriser la représentation nationale en lui ôtant le droit au débat, en faisant des députés, de simples figurants.

Le jeu doit plaire aux oppositions, puisqu’elles s’échinent à rester sur une posture idéologique aussi improductive que néfaste. En effet, quand la NUPES dépose une motion, elle le fait dans la seule crainte qu’elle soit votée par le RN et qu’elle puisse donc passer. Dans ce cas pourquoi perdre son temps à la déposer ? Le RN lui, ne peut qu’en voter, ce qu’il a déjà fait d’ailleurs, mais en déposer une se heurte au farouche rejet des deux autres oppositions, qui y voient une alliance impossible. Les LR eux, non seulement n’en déposent pas, mais en plus n’en votent aucune, arguant que cela déboucherait sur le désordre, confondant par méprise ou stupidité, coup d’État et procédure constitutionnelle légale. Une motion de censure renvoie aux urnes, pas aux barricades. Dans ce jeu de dupes les électeurs ne s’y retrouvent pas, eux qui majoritairement ont exprimé en juin la volonté de bloquer Macron, se retrouvent cocufiés par ceux-là même qui promettaient de contrer Macron, notamment sur sa réforme des retraites.

Ce cirque a brillamment été dénoncé par Nicolas Dupont Aignan, vidéo qui tourne en boucle et qui va faire boule de neige. Les classiques arguments s’effritent. Borne va présenter sa réforme des retraites, elle entend déjà utiliser une nouvelle fois le 49.3. Pourquoi s’en priverait-elle, puisque ça marche ? Quand on sait que le financement des retraites n’est nullement en danger, bien au contraire, que nous avons plus de 10 ans avant qu’une quelconque difficulté financière vienne compromettre les versements, on ne peut qu’être contre ce projet, tout en souhaitant d’autres pistes pour pérenniser un système nullement à l’agonie. D’autant qu’il s’appliquerait aux personnes nées en 1961, autrement dit pour celles qui sont censées partir en 2023. C’est aussi sans compter avec la pénibilité de certains métiers, où arriver à 65 ans sans encombre relève du miracle. Il ne faut pas se leurrer, les licenciements à partir de 58 ans seront légions et avec la baisse des indemnités chômage, il faut s’attendre à une paupérisation violente de ceux qui auraient pu partir à la retraite. Ils devront apprendre la précarité, demander le RSA, faute à cet âge-là, de retrouver du travail. La réforme est brutale et injuste, comme tout ce que fait la Macronie, et en plus inutile. Si ne pas voter une motion de censure sur le budget, ou personne ne comprend rien, peut laisser indifférent les électeurs, il n’en sera pas de même concernant cette loi. Penser que les électeurs vont gentiment comprendre les états d’âmes des députés, ou adhérer à leurs justifications, est une erreur qui conduira tôt ou tard à une sanction venant des urnes. Oubliez comment le PS a sombré à la suite de ses nombreuses trahisons serait une amnésie lourde de conséquences, notamment pour les LR dont la santé électorale est plus que chancelante.

La réforme des retraites doit donner l’occasion de nous débarrasser de ce gouvernement. Laisseront-ils une fois de plus Macron gagner, ou saisiront-ils enfin l’opportunité d’en finir avec ce régime hautain et autoritaire ? Faites vos jeux, mais il est à craindre que tant que certains n’auront pas vécu sur le terrain la colère des administrés, ils ne comprendront pas que leurs postures idéologiques mal calculées commencent à exaspérer.


6 décembre 2022

Voiture électrique : un beau leurre

Zahra Mouloud

- 3/12/2022 -

Alors oui, c’est Charlie et ça ne fait pas dans la dentelle !
N’empêche, c’est un journal indépendant et ce numéro spécial est édifiant.
On y apprend ce que l’on sait déjà, et un peu plus quand même : qu’il faut 2 fois + de CO2 pour construire une voiture électrique que thermique, que les batteries sont majoritairement construites en Chine avec de l’énergie issue du charbon, qu’il faudra de l’énergie nucléaire pour les faire fonctionner, que les mines de métaux rares se trouvent loin (Bolivie, Argentine, Chili, Congo...) puisque l’Europe n’en produit pas et doit donc tout importer (comment ? en avion pardi ! et de la main-d’œuvre bien exploitée et pressée jusqu’au trognon (sans parler de l’âge des exploités ni de leur santé), etc. etc.
Dégoût absolu !
Bref, un beau leurre que ces voitures propres, une pollution déplacée à l’autre bout du monde, des lobbies du véhicule zéro émission avec de beaux jours devant eux mais de très mauvais pour cette pollution environnementale et géopolitique...




La France qui ne mourra jamais

Yann Thibaud

J'aime la France, parce que c'est un pays de râleurs, de penseurs, d'inventeurs et de jouisseurs, le seul pays au monde où l'on se damnerait pour un mot d'esprit, le pays où l'on aime débattre, réfléchir, analyser, synthétiser, comprendre, inventer et innover, bref le pays de l'esprit, mais aussi le pays du cœur, de l'amour, de la liberté, de l'humour et de la fantaisie, le pays du goût de la beauté et du sens de l'harmonie, le pays des poètes, des artistes, des rêveurs, des dissidents, des résistants, des rebelles et des amoureux !
Mais il existe aussi une autre France, celle des moutons, des veaux ou des godillots, comme disait de Gaulle, que l'on mène docilement à l'abattoir ou qui s'y précipitent d'eux-mêmes, avec zèle et empressement, la France des corbeaux et des collabos, des lâches et des traîtres, des suiveurs et des soumis.
Laquelle va donc l'emporter ?
Assurément la première car, dans l'histoire, la victoire a toujours appartenu aux minorités agissantes !
Alors, même minoritaires, agissons, parlons, discutons, contestons et exprimons-nous.
Faisons renaître, ressusciter, revivre et refleurir l'esprit !
Regroupons-nous et inventons, retrouvons et manifestons la France que nous aimons, la France éternelle, la France puissante, la France sage, la France du travail bien fait, la France de nos aïeux et de nos pères, de nos mères et de nos enfants, la France de nos hommes et femmes illustres, la France étendard et lumière du monde, la France qui ne veut pas mourir et qui ne mourra jamais !

La collusion de l’État, des médias et de BigTech a un nom. Serait-ce “fascisme” ?

H16

Si l’on regarde la presse de grand chemin, la semaine écoulée fut parcourue des mêmes atermoiements énergétiques que d’habitude, des sempiternelles pleurnicheries politiques et sociales que la France connaît depuis trop longtemps et qui l’engluent dans un surplace maintenant problématique. En revanche, du point de vue des réseaux sociaux, la même semaine fut au contraire riche d’enseignements…

Si l’on suit un peu l’actualité balayée par un Twitter décidément très différent de ce qu’il fut il y a encore un mois, difficile de voir un lien avec les niaiseries assommantes et les sujets volontairement distractifs que la presse de grand chemin continue de traiter. L’écart entre le réseau social de Musk et la presse étatique subventionnée est très troublant.

Comment ne pas voir la gourmandise presque obscène avec laquelle cette presse grand public s’est jetée sur les discours délirants d’une starlette hollywoodienne dont les saillies antisémites laissent perplexe, et l’absence totale, résolue et franchement inquiétante de tout traitement des révélations contenues dans les e-mails du Dr Fauci ?

Pour rappel, Anthony Fauci est le directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses aux États-Unis et fut le responsable de la réponse gouvernementale américaine à la récente pandémie, de février 2020 jusqu’à décembre 2022, mois où il prend (commodément) sa retraite. Or, le Fauci en question accumule ce qui ressemble à des mensonges sur sa façon de gérer la crise en question, les protocoles en place, et surtout l’origine du virus. Les e-mails qui viennent d’être publiés montrent maintenant sans l’ombre d’un doute que le virus sort bien du laboratoire de Wuhan et qu’il est le résultat de manipulations génétiques (gains de fonction) en partie financés par l’institut de Fauci lui-même.


Dans ce cadre, les déclarations lunaires de Kanye West tombent à pic. Elles agitent la sphère politique, jettent de l’huile sur le feu de tensions raciales toujours présentes aux US, et font rapidement oublier le désastre de l’administration de la Santé au sujet du coronavirus. Bonus additionnel : plus personne ne semble vouloir parler de l’affaire Balenciaga, éventée sur Twitter encore, qui révélait pourtant l’appétit étrange de la marque pour la pédophilie, maintenant présenté comme une malencontreuse erreur de casting photographique. Et même si, d’habitude, absolument rien dans ce genre de photos publicitaires haut de gamme n’est laissé au hasard, même si l’accord final pour la publication des clichés n’est jamais le fruit d’une personne unique, tout le monde dans la presse de grand chemin semble vouloir croire à des choix infortunés.

Pratique.

On devra s’interroger sur le fait que ces révélations majeures (e-mails de Fauci, pédophilie dans une grande marque de mode) ont été complètement minimisée par toute la presse occidentale. On pourra s’interroger aussi, encore plus fermement, sur l’absence de tout traitement des révélations contenues dans les “Twitter Files” qu’Elon Musk a fait paraître vendredi dernier.



Ces “Twitter Files” – dont on pourra apprécier une partie du contenu en français ici – établissent sans l’ombre d’un doute que la plateforme maintenant possession d’Elon Musk, a utilisé tout son poids pour influencer la campagne électorale et l’élection présidentielle américaine en 2020. Pire : recevant des demandes de certains membres (démocrates) du Congrès et du Parti Démocrate, et ayant été démarchée par le FBI quelques semaines auparavant pour s’assurer qu’aucune “désinformation” ne serait diffusée, la plateforme s’est empressée de censurer et faire disparaître certaines informations compromettantes pour la campagne de Joe Biden, à commencer par ce qui concernait l’ordinateur portable de son fils Hunter dont le contenu, relaté par le New-York Post, fut rapidement (mais faussement) attribué à de la propagande russe et donc banni de toute discussion sur Twitter puis l’ensemble des réseaux sociaux occidentaux.


Depuis, on sait que l’ordinateur appartenait bien à Hunter, qu’il n’y avait pas plus de désinformation russe que de beurre en broche, et les preuves s’accumulent à présent montrant que le fils de Joe Biden a largement profité de la position de son père sous l’administration Obama pour des gains personnels, du trafic et du recel de trafic d’influence, des détournements de fonds et plus encore comme en témoigne l’impressionnant dossier Marco Polo dont ces lignes avaient déjà parlé précédemment.

Comme il se doit, la presse grand public n’évoque quasiment pas le sujet : tout ce qui pourrait nuire à Biden ne mérite même pas un entrefilet et surtout si cela revient à montrer sa totale collusion avec l’appareil d’État. La façon dont elle réagit actuellement en dit long sur ce qui la préoccupe ; les célébrités, les politiciens et les journalistes qui s’agitent autour de la liberté d’expression revenue sur Twitter en disent beaucoup plus long sur eux-mêmes que sur Twitter. Aucun d’entre eux n’est plus dans le camp de la raison, de la paix et de la liberté d’expression, mais tous se situent bien plus clairement dans celui de l’émotion brute, du conflit et de la censure.

La réaction récente de l’Union Européenne vis-à-vis de Musk et de Twitter illustre fort bien ce dernier point : en réclamant un retour d’une modération ferme établie selon les règles arbitraires de la Commission, les autorités européennes montrent assez bien où elles se situent dans le théâtre actuel et ce n’est vraiment pas du bon côté de l’Histoire.

À présent qu’est clairement établi, sans le moindre doute, que Twitter, tout en prétendant jouer de neutralité, faisait en réalité de la censure de contenu sur ordre d’un parti politique, on ne peut qu’imaginer ce qui se passait, au même moment, sur Facebook ou d’autres réseaux, et au sein d’autres entreprises comme Google ou Apple. Il sera impossible, à présent, de croire qu’il n’y avait pas de collusion globale de ces BigTech avec l’establishment de gauche américaine, et plus largement occidentale tant on retrouve les mêmes problématiques des deux côtés de l’Atlantique.

Avec ces Twitter Files, il est maintenant prouvé que l’État et les BigTech ont clairement agi de concert, se sont coordonnés pour étouffer tout discours différent de l’officiel, pour écraser et effacer toute opinion dissidente dans plusieurs grands sujets politiques, depuis l’élection 2020 aux États-Unis jusqu’à l’origine du virus du covid, en passant par l’efficacité et l’innocuité de plus en plus évasives des vaccins.

On pourra se demander s’il existe un mot pour une forme de gouvernement dans laquelle l’État fait plier les intérêts des entreprises privées vers les siens. Ah mais, sapristi, oui, bien sûr ! Il s’agit de fascisme !



Désinformation de masse et abolition du réel : pourquoi il n’y a plus de Watergate possible

Anne-Sophie Chazaud

Il y a quelques jours a eu lieu un immense événement avec la révélation, preuves à l’appui, des pressions, manipulations, délits et censures exercées pour dissimuler les faits de corruption et de dégénérescence morale (et matérielle) du fils Biden, ceci en pleine élection présidentielle, avec un rôle très actif joué par certains démocrates appuyés par l’État profond mais surtout par la plupart des médias mainstream et la basse besogne des Gafa, Twitter en tête.

L’arrivée d’Elon Musk à la tête de Twitter avait déjà mis le feu aux poudres car celui-ci avait annoncé être favorable à la liberté d’expression ce qui, par les temps qui courent, sème une grande panique chez tous ceux qui avaient depuis si longtemps pris l’habitude de disposer du magistère de la parole autorisée.

C’est donc lui qui a permis la révélation de ce nouveau Watergate puissance 2000 ayant rendu possible l’élection de Biden, avec notamment, entre autres outils, la dissimulation délibérée des éléments à charge contre le clan démocrate et la censure exercée à l’encontre de Donald Trump (quoi qu’on pense du bonhomme) et de ses électeurs pour la plupart réduits au silence pendant l’élection.

Lorsque ces révélations ont été faites il y a quelques jours, j’ai donc pensé que l’ampleur de la désinformation révélée allait déclencher un scandale mondial au regard d’ailleurs des nombreuses implications internationales de cette manipulation (si l’on ne considère par exemple que la question ukrainienne où sévissait le fils Biden), mais aussi au regard du nombre de pays dits libéraux où le soi-disant « progressisme » avance, comme en France, en comptant toujours pour cela sur une censure efficace et un contrôle pressant des moyens d’information et de formation de l’opinion (on connaît le goût obsessionnel de la Macronie pour les dispositifs liberticides en la matière et l’on a vu également l’empressement des européistes à bondir sur Elon Musk pour tenter de l’intimider, tout affolés par la perspective d’une véritable liberté).

Bref, j’ai pensé que, de façon logique, la vérité avait une importance et allait par conséquent avoir des implications de taille. J’ai pensé, comme tout le monde au Watergate.

Rapidement pourtant j’ai été frappée par le fait que cette information capitale était soit, au mieux, minimisée, soit le plus souvent tout simplement invisibilisée, tue, tuée.

Ce qui avait tenu en alerte la planète Twitter pendant toute une nuit au regard de l'importance de l'affaire n’avait tout simplement pas le moindre écho médiatique et politique. Pire : de nombreux médias mainstream se payaient le luxe de produire, sans doute pour allumer des contre-feux, des émissions sur le thème d’un retour prétendu des discours de haine sur Twitter depuis l’arrivée d’Elon Musk et PAS UN MOT sur les révélations du scandale d’État Hunter Biden.

Ce scandale aura très vraisemblablement à terme des conséquences importantes sur la politique intérieure voire judiciaire américaine.

Toutefois, nous ne pouvons que constater que nous avons changé d’ère en ce que, tout simplement, il n’y a plus de Watergate possible : l’ère dans laquelle nous avons basculé est celle de la désinformation assumée, et connue. Malgré la connaissance que le public en a, la réalité n’a plus d’incidence sur le traitement politique, idéologique et médiatique des faits.

Dans mon livre sur la Liberté d’expression (je vous prie de m’excuser si je le mentionne mais c’est que je travaille depuis plusieurs années sur ces questions) je propose une réflexion sur l’émergence du concept de « post-vérité », associé ensuite à celui de fake news. Je démontre que la mise en avant de ces deux notions dans le débat public a été en réalité le fruit d’une volonté idéologique de disqualification de certains courants d’opinion et en particulier afin de contrer l’expression démocratique populaire dont le Brexit et l’élection de Trump furent quelques-uns des fruits.

Ces concepts insistent sur l’idée que la connaissance de la vérité n’a plus d’impact sur l’opinion publique, que la "vérité de fait" (pour reprendre l’expression de Hannah Arendt) est devenue indifférente aux individus qui se sont réfugiés dans un système de croyance éloigné de la raison.

Or, le paradoxe de la situation dans laquelle nous nous trouvons est que ce sont les désinformateurs eux-mêmes qui dénoncent de manière systémique tout ce qui ne va pas dans le sens de leurs convictions comme relevant du « faux » : « fact checkers », « debunkers » et autres « journalistes » déploient toute l’énergie possible pour escamoter le réel qui les dérange tout en dénonçant leurs adversaires idéologiques comme étant sortis du « cercle de la raison » : c’est assez pratique et l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Le fait que Julian Assange croupisse (dans l'indifférence médiatique la plus totale) dans les geôles anglo-saxonnes sous diktat américain pour avoir révélé au monde entier les mensonges qui ont fondé les interventions militaires américaines de déstabilisation (notamment en Irak) de ces dernières décennies aurait dû suffire à nous alerter définitivement sur le fait que nous avions changé de régime, à la fois régime politique et régime épistémique : nous ne sommes plus dans un régime démocratique issu des Lumières où la raison et la connaissance viennent éclairer le citoyen et légitimer le pouvoir. Nous sommes bel et bien passés dans le régime de la post-vérité dans lequel les faits, la raison et la vérité (en tant que valeur légitimante) n’ont plus la moindre importance. J’avais produit un article au sujet de la manière dont les événements du Stade de France avaient été traités politiquement et médiatiquement : tout le monde savait la vérité, le monde entier avait VU la vérité, mais le ministre de l’Intérieur pouvait mentir et dire que ce que tout le monde avait vu n’existait pas, et tout ceci n’a emporté strictement AUCUNE conséquence. Nous sommes donc tout simplement sortis d’un régime de vérité qui fonderait l’information du citoyen, par ceux-là même qui prétendent combattre la désinformation.

Rarement la propagande n’a donc atteint un tel niveau de subtilité systémique.

Davantage que les révélations du scandale Hunter Biden, c'est donc bien l'indifférence que cette vérité suscite qui est l'événement majeur incarnant le système dans lequel nous évoluons désormais. Tous ceux qui tenteront de s'échapper de cette caverne de Platon version post-moderne seront disqualifiés, traités de fous, criminalisés voire éliminés, au minimum médiatiquement.

5 décembre 2022

La magnifique révolte de la jeunesse iranienne

Baumgarten Yves

La magnifique révolte de la jeunesse iranienne qui semble en mesure de se muer en processus révolutionnaire nous fait du bien. Elle nous démontre qu'aucune tyrannie, qu'elle soit politique ou théologico-politique, n'est à l'abri éternellement de son peuple. Elle "risque" en outre d'avoir des répercussions incalculables sur la jeunesse dans tout le Moyen-Orient qui, en cas de victoire du peuple iranien, se verra renforcée dans sa détermination à lutter contre toutes les formes de tyrannie auxquelles elle est confrontée, de l'Égypte à la Syrie, en passant par l'Algérie ou le Liban et même Israël... Elle a aussi fait une victime "collatérale" dans les pays occidentaux : le chantage à la soi-disant "Islamophobie" (concept bidon inventé par les autorités théoligico-politiques iraniennes pour semer le trouble dans les esprits). Sont-elles "islamophobes" ces héroïques jeunes femmes qui, chaque jour ou presque, risquent leur vie en défiant dans la rue le pouvoir despotico-patriarcal des gérontes enturbannés ? Sont-elles "islamophobes" quand elles brûlent leur foulard ou leur voile ? Cette jeunesse est admirable et sa radicalité me fait penser à celle de la génération 68, à ce détail près qu'elle est en danger de mort permanent, ce qui n'était pas vraiment le cas de la jeunesse européenne occidentale dans les années 60. Et je suis désolé de devoir le dire, mais les jeunes femmes françaises qui déclarent porter le foulard ou le "voile pour se mettre en accord avec leur religion et leur spiritualité", sont au mieux de pauvres ignorantes, et au pire des complices des tueurs de la jeunesse iranienne. Honte à elles et à tous les idéologues pseudo-radicaux qui, depuis plus de vingt ans, oublient les acquis essentiels de la pensée critique, héritière de ce qu'il y a de meilleur dans les Lumières radicales (de Spinoza à Marx en passant par Moses Hess, Heine et tant d autres), en nous intimant l'ordre de voir dans les revendications religieuses portées par les courants les plus rétrogrades de l'Islam, les signes d'une volonté d'émancipation.

Radu Portocala

Une première version du livre « Ces malades qui nous gouvernent » par Pierre Accoce et Pierre Rentchnick avait été publiée dans les années ’70. Un deuxième tome fut ajouté en 1988, comprenant un chapitre sur Ceausescu.
À l’époque, j’étais correspondant du service roumain de « Voice of America » pour la France, la Belgique et la Suisse et la rédaction me demanda de faire une interview des deux auteurs. J’étais, pour une ou deux semaines, dans un village au fin fond de la Normandie, ce qui me permit d’invoquer des difficultés techniques. En réalité, je ne voulais pas de cette discussion pour la simple raison qu’avec mes amis opposants au régime de Bucarest, nous ne voulions pas « médicaliser » le cas de Ceausescu. Déclarer qu’un dictateur est fou à lier le décharge de toute responsabilité, l’innocente en quelque sorte. C’était, bien entendu, contraire à notre ligne d’attaque.
On m’expliqua, cependant, que la technique ne posait aucun problème. J’obtins les numéros de téléphone d’Accoce et Rentchnick par l’attachée de presse de leur maison d’édition et j’établis avec eux la date et l’heure de cette rencontre téléphonique.
Lorsque l’enregistrement commença, nous étions cinq sur la ligne : le studio d’enregistrement, la rédaction - les deux à Washington -, Accoce à Paris, Rentchnick en Suisse et moi dans un petit village normand. Techniquement, je trouvai ça exaltant. J’étais là, devant un poêle qui luttait vainement contre le froid humide, et j’avais trois villes au bout du fil.
À un moment donné, le technicien coupa l’enregistrement : « Please don’t smoke sir, Mr Portocala ! » Ils étaient tous d’une politesse quasi militaire. L’un d’entre eux, plus très jeune d’après la voix, et qui m’enregistrait presque tous les week-ends, me demandait systématiquement : « How is weather in Paris, sir ? »
Un peu plus d’un an après cette interview, Ceausescu était fusillé - non en tant que fou, mais en tant que dictateur. On lui reprochait, entre autres, d’avoir organisé des pénuries, d’avoir imposé des coupures de courant injustifiées, d’avoir décidé qu’il fallait qu’il fasse froid dans les maisons.
Mais pourquoi diable je pense à ça ?

Nicolas DUPONT-AIGNAN dit ses quatre vérités à l’Assemblée Nationale

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