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9 décembre 2022

« Un avenir commun impossible » ?

Yann Bizien

Grand renoncement, grand endettement, grand déclin, grand effondrement, grand déclassement, grand ensauvagement, grand remplacement, grand effacement...
Voilà le résultat de la politique des « bons sentiments », de la soumission, de la préférence étrangère, du peuplement, de la générosité internationale idéalisée, de la lutte contre le « grand rabougrissement » et de l’engagement contre le « grand repli » d’Emmanuel Macron.
L’immigration massive que nous subissons est le plus grand fléau de toute l’histoire de France.
François Hollande et Emmanuel Macron ont cédé sur nos frontières, cédé sur les régularisations de clandestins, cédé sur le dévoiement du droit d’asile et cédé sur le besoin de fermeté migratoire. Ils ont envoyé partout des signaux de faiblesse politique en maintenant l’illusion d’une France généreuse, attractive, solidaire et qui accueille dans de bonnes conditions.
La réalité est tout autre. Les étrangers sont pour la plupart mal accueillis en France malgré de multiples dispositifs d’aides particulièrement coûteux pour les contribuables. Nous les voyons dormir sous les ponts, participer à des opérations médiatiques spectaculaires organisées par des ONG immigrationnistes et engendrer une violence de plus en plus intenable pour les Français.
L’immigration sur notre sol n’est plus, de loin, une chance pour les Français et même pour les migrants. Nous ne pouvons plus les intégrer et les assimiler. Le poids de la dette et de nos déficits ainsi que notre état de saturation ne nous permettent plus de supporter le « fardeau migratoire », surtout quand la démographie du continent africain explose.
Dans des conditions fortement dégradées, de tous les pays membres de l’UE, la France reste celui qui offre encore le plus d’avantages en matière d’aide médicale aux clandestins, de regroupement familial, d’aides sociales et d’acquisition rapide de la nationalité sans aucune contrepartie en termes d’adhésion à la Nation, à la Patrie, à nos valeurs républicaines, à notre culture et à notre histoire.
Convention européenne des droits de l’homme, Conseil Constitutionnel, Conseil d’État et Tribunaux administratifs appliquent un droit humaniste et naïf qui favorise toujours l’immigration massive et qui dessert tous nos intérêts nationaux et même nos intérêts vitaux.
Le pouvoir, désormais, le redoute plus que tout : dans ces conditions, la France est en grand danger de liquidation, de révolution et de guerre civile. Voilà pourquoi il a organisé une vaste opération de désarmement des Français, pendant que la racaille conserve soigneusement ses armes pour accomplir sa mission.
Je vois tous les jours des mamans qui viennent chercher leurs enfants à l’école en parlant leur langue natale devant nos établissements scolaires puis devant leur progéniture dès qu’elles la récupèrent. Je vois tous les jours des centaines de jeunes étrangers de la "cinquième colonne". Ils sont désœuvrés et prêts à se livrer à tous les trafics, alors qu'ils sont pourtant en âge de travailler. Et je reçois tous les jours des images de violence ayant pour origine des étrangers. Un lien ? Quel lien ? Ne faisons pas d'amalgame !
Du fait de l’immigration massive et subie, qui transforme en profondeur et à une vitesse inédite notre démographie, le vivier de la belle jeunesse de France, celle qui était prête à défendre notre pays, à résister à un éventuel ennemi, n’a cessé de se contracter ces dernières années.
Autrement dit, les Institutions régaliennes ont de plus en plus de mal à exercer un « droit de tirage professionnel » sur une classe d’âge à 800 000 jeunes par an car la proportion de jeunes prêts à défendre la Patrie par les armes, si nécessaire, ne cesse de se réduire en France.
Dans notre pays, plus rien n’est fait pour faire face à une guerre de haute intensité, pour servir un contrat social commun à tous, pour cimenter les esprits, pour souder le peuple, pour unir les communautés, pour nourrir le sentiment d’attachement à notre Patrie et pour forger un esprit de défense français propice à une grande mobilisation nationale, si nécessaire.
Bien au contraire, tout a été fait pour rejeter ces valeurs et pour diviser les Français. Le SNU, service national universel, voulu par Emmanuel Macron, pour constituer un nouveau maillon d’assimilation, est un vrai fiasco. L’Éducation nationale, qui porte la responsabilité de son développement, de sa mise en œuvre et de sa gouvernance, peine à déployer le modèle retenu dans nos territoires. Et ce SNU ne concerne toujours, à ce stade, qu’une infime partie d’une classe d’âge chaque année.
Nous voyons se dérouler sous nos yeux le processus violent de la grande débâcle, du grand chaos et du grand délabrement entre des gens issus d’horizons multiples et variés qui ne s’entendent pas, ne s'accordent pas et qui n’ont plus de repères communs tant leurs cultures sont différentes et éloignées l’une de l’autre.
« L’avenir impossible », ce sera le bilan dramatique et historique d’Emmanuel Macron.
« On est mal patron » peut-on entendre. Je suis encore plus pessimiste : nous sommes foutus.

8 décembre 2022

Il y a des douleurs qui deviennent des bonheurs indicibles

Gérard Boyadjian

Des choses qu'on se doit soit de cacher, soit de partager collectivement. Des joies inénarrables qui s'accompagnent d'un sentiment de plénitude coupable et inavouable.
Toutes "cellezéceux" qui ont courageusement fait barrage à l'extrême gauche et l'extrême droite, en votant pour le centre Républicain, sont aujourd'hui dignement et amplement récompensés.
J'en vois certains qui rouspètent à cause de l'inflation, d'autres qui râlent à cause de la crise sociale, d'autres qui chialent sur l'envolée des prix, quelques-uns qui tirent la langue pour les augmentations d'impôts, beaucoup qui se plaignent de l'immigration massive, des viols, du chaos, de cette guerre civile latente... Et même des individus qui protestent contre la guerre en cours en Europe.
Mais le véritable délice, la cerise sur le caviar, le feu d'artifice sur la tête de veau marinée... c'est de se retrouver face à la miaulerie de celui qui te disait il y a moins d'un an :
« Je vais revoter pour lui parce qu'on a pas le choix. » [...]
Oui, il y a une partie de moi qui aime secrètement et cyniquement ce qui est train de se dérouler au royaume de France. Une infime partie de mon être qui jubile face à la chute vertigineuse de ceux qui s'accrochaient à leurs certitudes confortables « et ce monde d'avant ».
Ceux qui sont capables de se faire piquer par un vaccin (qui ne marche pas), juste pour aller prendre un café en terrasse.
Ceux à qui on demande d'applaudir les soignants au balcon, comme des couillons. Ceux qui mettent un genou à terre, un brassard sur le bras, une icône sur la photo de profil en soutien à je ne sais qui, je ne sais quoi...
J'aime contempler l'agonie lente et cruelle de mes contemporains. De leur crédulité hagarde qui s'appuie sur l'arrogance de leur niaiserie, jusqu'à leur servilité maladive qui repose sur leurs étouffantes impuissances.
On est passé de Philippe Seguin à Marlène Schiappa.
De Bernard Pivot à Cyril Hanouna.
D'Alain Delon à Kad Merad.
Il n'y a aucune raison qu'on ne puisse passer de :
« Liberté Égalité Fraternité » à « Je baisse, j'éteins, je décale ».
J'aime notre mise à mort, car elle semble posséder tous les ingrédients de la tragédie classique et moderne. Sincèrement, j'crois même que s'il fallait y contribuer, j'me porterais volontaire pour infliger un coup de poignard à terre.
Aujourd'hui, contre toute attente, j'ai appris patiemment à aimer mon bourreau et calmement haïr mes semblables.
Mes semblables n'ont fait que démontrer leur incapacité pendant que mon maître a imposé sa force et sa volonté.
Parfois, je fantasme même que mon Président accélère et cogne davantage. Qu'il ordonne les coupures d'électricité en plein hiver.
Qu'il exige les réquisitions arbitraires de biens privés. Qu'il élimine les opposants et réduise à néant leurs critiques.
Car je sais déjà et pleinement « qu'il n'aura jamais leur haine ». Ainsi, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, il commence sérieusement à bénéficier de mon inavouable admiration.
Après le nain à talon qui gesticule et le gros boutonneux qui ergote, je n'aurais imaginé une seule seconde que ce simple banquier de chez Rothschild puisse arriver à prendre le destin de la France en main/otage... Puis les années se sont écoulées et j'en suis arrivé à désirer qu'il vous fasse davantage souffrir, sadiquement, et jusqu'à faire chavirer complètement votre navire.
Dans « Voyage au bout de la nuit », Louis-Ferdinand Céline écrivait : « C'est des hommes et d'eux seulement qu'il faut avoir peur, toujours. »

Martine Wonner sur les abus de privation de liberté (vidéo)

Le Media Live 2

- 6/12/2022 -




Une transition énergique vers le pas d’énergie du tout

H16

Jadis, les fiers Gaulois (dont certains extrémistes chuchotent qu’ils seraient nos ancêtres) avaient peur que le ciel ne leur tombe malencontreusement sur la tête. Quelques millénaires plus tard, la Science™ aidant, ces superstitions évidemment ridicules se sont évaporées et ne reste plus que la douce réalité de la programmation gouvernementale rigoureuse.

C’est d’ailleurs grâce à ce contrôle précis du temps (le chef de l’État ne s’est-il pas jadis proclamé maître des horloges ?) que Babeth Borne, la première des ministres, a récemment admis dépendre du ciel et de sa bonne volonté à ne pas nous infliger des températures trop fraîches : avec ce réchauffement climatique qui n’en finit pas, facétieux qu’il est, de nous imposer des hivers froids, des automnes humides, des étés chauds et des printemps doux, il se pourrait en effet que les prochaines semaines soient refroidies d’une petite bise venue de l’Est. Non seulement, Poutine refuse de nous vendre le gaz que nous lui boycottons, mais en plus souffle-t-il un vent glacial sur nos braises froides !


En vertu de quoi, l’ensemble de l’appareil d’État doit se résoudre à envisager de prochaines coupures d’électricité pour certains particuliers, sur certains départements, à certaines heures. On se rappellera l’un des inutiles factotums gouvernementaux nous assurer, en juillet dernier, qu’il n’y aurait aucune coupure de gaz ou d’électricité en hiver, et on pourra mesurer la valeur de la parole politique alors que, petit-à-petit, ces mêmes commis républicains font mine de s’organiser pour, justement, de prochaines coupures.

Olivier Véran, le visqueux porte-parlote du gouvernement, nous assure à présent qu’il n’y aura aucun “black-out” cet hiver. Vu son historique rutilant, on devrait envisager une razzia sur les groupes électrogènes dans le pays.

Bref, entre deux appels à la sobriété dégoulinant de niaiserie médiatique, on s’achemine donc cahin-caha vers un nouvel épisode d’improvisation gouvernementale complète : mis-à-part quelques petits articulets maigrichons d’une presse encore et toujours à la ramasse, l’éventualité maintenant palpable de coupures franches du courant dans le pays ne semble pas entraîner la prise de conscience pourtant nécessaire au sein des dirigeants.

Si, bien évidemment, ces clowns nous rappellent à chaque fois que les hôpitaux et autres services essentiels ne seront pas privés d’énergie (vu ce qui s’est passé les deux dernières années, le moindre nanogramme de confiance à ce sujet est déjà trop généreux), on est en droit de s’interroger sur la façon dont la population va réagir si elle se retrouve subitement sans la moindre possibilité d’appeler des secours.

Depuis les zones rurales où l’infrastructure est notoirement moins redondante jusqu’aux riantes cités émotives au droit alternatif, peut-être certains habitants trouveront ombrage d’être privé d’électricité, de téléphone, de chaleur et de lumière pendant quelques heures propices aux visites indésirables. On se rassurera en se rappelant qu’il n’y a aucune chance que le peuple patrouille pour faire régner l’ordre : la confiscation des armes des citoyens va bon train, merci et c’est une pure coïncidence bien évidemment.

Il n’en reste pas moins que, déjà, des planifications sont faites pour les écoles : comme l’explique l’excuse qui sert actuellement de ministre de l’Édulcoration nationale, chaque matinée de coupure sera une nouvelle opportunité pour nos chères têtes blondes de redécouvrir l’École à la Maison, et une joie renouvelée pour les parents d’improviser la garde de leurs chérubins au lieu d’aller travailler. Dans un pays où l’emploi ne manque pas, la productivité est si bonne qu’elle en frise l’insolence, l’inflation basse et les contraintes familiales si faibles, cela va très bien se passer. Les confinements de 2020 et 2021 ont amplement prouvé leur efficacité ; gageons que les matinées sans électricité apporteront un nouveau lot de surprises à partager en famille.

On regrette au passage qu’en cas de délestage, l’Assemblée Nationale ne soit pas immédiatement fermée pour la journée voire la semaine ce qui nous ferait une pause utile dans l’avalanche de lois débiles actuellement pondues par la basse-cour législative dont on soulignera du reste les caquètements furieux à la baisse du chauffage : la transition énergétique ne fait pas bon ménage avec les locaux mal isolés de la représentation nationale et nos députains s’en plaignent maintenant à qui veut les entendre. On ne pourra que rire de cette engeance qui déplore les effets dont elle chérit pourtant les causes.

Décidément, la Pensée Complexe du En Même Temps™, c’est quelque chose de subtil ! Tout indique en effet qu’avec les fines décisions gouvernementales, on va mourir de froid pour lutter contre le réchauffement climatique et le moteur électrique sera obligatoire lorsqu’il n’y aura plus d’électricité. Pourtant, une solution existe et consisterait à utiliser, entretenir et développer notre filière nucléaire ou rouvrir Fessenheim récemment fermée sans raison. Rassurez-vous, ce n’est pas cette solution qui a été choisie mais une autre, plus polluante écolo-consciente, qui consiste à rallumer la centrale au charbon de St-Avold.


En tout cas, la semaine qui s’annonce sera décisive en matière de coupures puisque les opérateurs nationaux d’électricité (Enedis et RTE) ont annoncé une simulation à l’échelle nationale le 9 décembre prochain. Apparemment, des communications destinées au public seront régulièrement diffusées le soir à partir de 17h pour annoncer les prévisions de coupures du lendemain ; les Français se remémoreront alors leurs vibrantes heures télévisuelles de la période covidesque où, transis d’effroi à coup de bulletin BFMTV, ils se rassemblaient dans la communion quotidienne pour vanter les soignants ou vilipender les antivax. La similarité avec ce qu’on tente de mettre en place ici ne surprendra que les plus perméables aux techniques de manipulations de cabinets de conseil infiltrés au plus haut de l’État…

Magnifique pays que la France qui, en quelques décennies, est passé d’un affirmatif “Gouverner, c’est prévoir” à un petit “Gouverner, c’est pleuvoir” sous un Hollande résolument humide pour s’achever dernièrement par un “Gouverner, c’est pas voir” lorsque la France, privée d’électricité, devra se mouvoir à tâtons dans les tunnels de plus en plus sombres de l’Histoire.



Jean Mizrahi

Le magazine "Challenge" est un magazine assez secondaire, mais ses positions sont intéressantes en ce qu'il fait partie du groupe Le Monde - Nouvel Obs et parce qu'il témoigne d'un glissement de la pensée "centriste" vers l'invective et la mise à l'index. On notera en premier lieu les guillemets qui entourent le mot "penseurs", et qui mettent donc en doute les capacités de penser des deux intellectuels cités. Mais surtout, on ne peut être qu'ébahi par la qualification "d'extrême droite" accolées à Houellebecq et Onfray. Désormais, toute pensée critique de la doxa, ou du narratif gouvernemental, est classifiée aux extrêmes. Ne pas penser droit, c'est être "d'extrême droite", "d'extrême gauche", "antivax", "poutiniste" et je ne sais quoi encore. J'en fais régulièrement les frais et j'ai eu droit à peu près à tous les qualificatifs possibles. L'insulte revient à la mode et la surprise est que ce soient ceux qui se prétendent être au "centre", donc théoriquement modérés, qui usent le plus de ces pratiques. On n'a donc pas fini d'entendre voler les insultes, car les difficultés économiques étant appelées à enfler dans les semaines qui viennent, il sera pour le gouvernement et ses chiens de garde nécessaire d'ostraciser toute vision critique. Les petits-bourgeois seront au premier rang pour aboyer.


7 décembre 2022

Le masque, un instrument toxique

Frederic Marx

Bien sûr chacun fait ce qu’il veut.
Mais le masque est un instrument toxique biologiquement et sur le plan psychologique !
De plus, compte tenu du contexte, il entretient la peur et l'omniprésence fictive d’un danger (inexistant) chez les gens qui le portent !
À moins d’avoir l’intention assumée de faire disparaître précocement ces personnes, on ne peut pas préconiser le port du masque, ni à l’intérieur où le virus est de toute façon si petit qu’il passe à travers, ni, et encore moins, à l’extérieur où le risque est tout simplement nul, et où le seul effet est d’augmenter le taux de CO2 dans les poumons, limiter l’oxygénation du sang, donc des muscles, de fatiguer singulièrement et chroniquement ces personnes et entraîner des accidents physiques (par manque d’efficacité musculaire entraînant des chutes) ou physio (accidents vasculaires cérébraux, cardiaques, pulmonaires, rénaux ou hépatiques).
Donc, non, il faut au contraire, recommander aux personnes fragiles de ne pas le porter (surtout à l’extérieur) et de renforcer leur système immunitaire (vitamine C, D, zinc) et de sortir marcher etc... et surtout d’éviter le stress et la peur, donc parler d’autre chose que du covid.
Et éteindre la télévision !!…


Le conflit ukrainien

Yann Bizien

Les récentes attaques ukrainiennes par drones armés au cœur du territoire national russe accélèrent et aggravent une nouvelle fois l’escalade militaire et ce que l’on qualifie, dans le langage de la guerre, la « montée aux extrêmes ».
La Russie pourrait considérer ces agressions militaires comme une humiliation insupportable et inacceptable, une atteinte manifeste à son intégrité territoriale et à sa souveraineté et comme une attaque particulièrement grave sur ses « points d’importance vitale ».
C’était sans doute un des buts stratégiques du régime ukrainien, appuyé par l’OTAN. Car ces attaques ont forcément eu un impact sur l’opinion du peuple et sur le moral des troupes russe. Elles incarnent une sorte de réaction militaire aux multiples bombardements russes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes.
Le problème de l’escalade et de la montée aux extrêmes est que ces deux phénomènes peuvent contribuer à l’emballement militaire entre belligérants, à la perte de toute rationalité dans la conduite de la guerre, à des risques de représailles avec l’usage d’armes encore plus létales, jusqu’au conflit généralisé, total et mondial.
Dans la montée aux extrêmes, chaque partie cherche à mobiliser le maximum de ressources et de puissance militaire pour agir sur la détermination et sur la volonté de l’autre afin de le contraindre, de l'amener à céder et de s’imposer.
La guerre est connue. Elle a été étudiée jusqu’au Néolithique. Elle est une lutte à mort qui peut potentiellement perdre toute limite. Elle dépend de tous les aspects d’une société et en particulier de son aptitude à se mobiliser entièrement.
La guerre est plus ou moins efficace en fonction des moyens utilisés et de l’état de cohésion du pays qui engage ses forces militaires. Mais elle dépend de bien d’autres ressources comme le nombre de combattants, la qualité du recrutement, de la formation et de l’entraînement, mais aussi le perfectionnement, la sophistication, l’intelligence et la rusticité des armes, l’efficacité logistique et celle de la maintenance industrielle, l’état des ressources démographiques nationales, morales, économiques, cognitives et la bonne coordination de tout ceci.
La complexité et l’ampleur des moyens mobilisés font toujours de la guerre de haute intensité un phénomène total, au sens où toutes les dimensions géographiques, psychiques, morales, économiques, industrielles, matérielles, doctrinales, stratégiques, tactiques et jusqu’à l’habileté des dirigeants sont concernées.
Ainsi vont la dialectique et les antagonismes de la guerre. Car les enjeux de la guerre portent souvent aussi sur des besoins de puissance, de revanche, de richesses, d’espaces vitaux, de profondeur stratégique, de prestige et de pouvoir. Il s’agit ici de ressorts que l’on retrouve à l’origine de la plupart des conflits entre les humains.
Nous savons que le pouvoir à l’intérieur du pays comme à l’extérieur est probablement l’enjeu principal de la guerre et certainement le plus constant à travers tous les âges et tous les stades de l’aventure guerrière de l’humanité. Sa place est d’autant plus éminente, qu’en disposer procure simultanément l’accès le plus sûr au prestige et à la richesse.
La Russie et L’Ukraine ne peuvent donc ni perdre ni gagner cette guerre qui reste difficile à qualifier tellement les causes pouvant l’expliquer et la justifier sont multiples, anciennes et complexes : guerre civile dans un premier temps entre populations pro occidentale et pro russe, « opération spéciale », guerre de survie, guerre d’indépendance (pour l’Ukraine), guerre de frustration et de conquête pour la Russie qui cherche à retrouver de l'épaisseur stratégique après la dislocation du Pacte de Varsovie, guerre entre deux modèles de civilisations, guerre par procuration, guerre de rivalités entre la Russie et les États-Unis appuyés par la plus grande et la plus longue organisation politico-militaire de tous les temps, l’OTAN. Et nous pourrions donner à cette guerre encore d’autres définitions, en particulier quand nous savons que la Russie n'a jamais accepté "l'otanisation" de ses anciens pays satellites par l'Occident décadent.
Tout conflit peut donc très vite dégénérer en lutte à mort. Ne pas perdre cette guerre est par conséquent aujourd’hui le choix stratégique fondamental des parties à ce conflit. Il préside à toutes les décisions.
En conclusion, depuis l’implosion du l’Union soviétique, les États-Unis se sont méthodiquement arrangés pour rendre un jour cette guerre inévitable en faisant en sorte que ses conséquences puissent servir leurs propres intérêts de puissance. Le problème est que cette guerre voulue par les Américains pour accentuer leur emprise sur notre continent doit prendre fin, que la violence doit cesser, que les dommages humains, matériels et économiques sont déjà immenses, qu’il importe d’activer au plus vite un canal diplomatique entre la Russie et l’Ukraine et de mettre sur la table des négociations les conditions mutuellement acceptables d’une paix d’équilibre.
Et dans ce domaine, l’ONU reste encore inexistante et impuissante. Elle ne régule plus rien. Autre leçon de notre temps.


Cette presse d’État au service de la parole officielle

Ivan Rioufol

Ne prenez pas la main qu’ils vous tendent : leur prétention à l’honnêteté est suspecte. Depuis le 16 novembre, des journalistes de la radio-télévision d’État se proposent de choisir pour vous les bonnes informations et d’être des guides désintéressés. Vous avez pu apercevoir leur message publicitaire : quatorze clercs médiatiques, vêtus d’un T-shirt blanc, rassemblés sous le slogan : « Info ou intox ? On vous aide à faire le tri ». Signé : France TV. Le groupe France Télévision précise, pour s’en flatter, qu’il « s’implique au côté du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse et se mobilise dans un mouvement de lutte contre la désinformation ». George Orwell avait mis en scène Big Brother et son service du « contrôle de la réalité ». France TV se propose pareillement d’aider le pouvoir à imposer son narratif en traquant les fake news, les propos haineux, les complotistes : des accusations habituellement lancées par la macronie contre ceux qui doutent de la parole officielle.

Cette presse d’État (France 2, France Inter, France Culture, France Info, etc.) fait honte. Elle est l’héritière de La Pravda, qui s’était mise au service du parti communiste. Sous couvert de pureté morale, ces journalistes immaculés s’inscrivent dans cet assujettissement. Ils sont, dans leur docilité, des désinformateurs en puissance. Ils s’autoproclament gardiens de la vérité autorisée, mais ont renoncé à l’esprit critique. Ce clergé propose un journalisme de propagande, construit sur l’infantilisation du citoyen, la rééducation de la masse, la dénonciation du déviant. (La suite sur Causeur de décembre). 4/12/2023


- 7/12/2022 -




Donc, si je comprends bien : si jamais LFI propose une bonne idée et que le RN s'associe à cette bonne idée, alors LFI votera contre sa propre bonne idée ? Intéressant.
Christian Romain
Radu Portocala

Deux assertions faites au commencement de la guerre en Ukraine méritent d’être examinées après 11 mois de conflit.

1. La Russie a des missiles pour seulement une semaine. (Certitude américaine.)

2. « Les sanctions sont efficaces. Les sanctions économiques et financières sont même d’une efficacité redoutable. […] Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie. Nous allons donc provoquer l’effondrement de l’économie russe. » (Bruno Le Maire, dans un moment d’euphorie.)

Ces deux inepties, proférées peu de temps l’une après l’autre, montrent que les États-Unis, suivis aveuglement par tout l’Occident, se sont lancés dans cette guerre sans rien savoir sur la situation réelle dans laquelle se trouvait l’adversaire.

C’est une réalité élémentaire, un simple fait de bon sens, qu’avant de se lancer dans une opération militaire, il faut espionner l’ennemi, apprendre le plus possible sur lui, sur son état d’esprit, sur ses moyens, sur ses forces et faiblesse économiques.

Sûrs de leur droit absolu de régenter le monde et de leur invincibilité (cette dernière conviction étant du domaine de la pathologie, si on tient compte de toutes les défaites qu’ils ont subies ces 75 dernières années), les Américains et leurs fidèles alliés ont considéré que ces précautions étaient superflues. Faire la guerre sans se renseigner sur celui qu’on va affronter tient à la fois de la folie et de la stupidité. L’Occident est en train d’en faire la preuve et de subir les conséquences.

Ajoutons à cela les informations très précises fournies par les services d’espionnage des États-Unis et de Grande Bretagne sur l’état de santé de Poutine. Cancéreux au dernier degré, atteint de la maladie de Parkinson, il ne vit que grâce aux appareils auxquels il est branché et n’a que peu de moments de lucidité.

Inventer et diffuser de telles imbécillités était plus important, sans doute, que d’essayer d’apprendre quelle était la situation des stocks militaires de la Russie et comment se portait en réalité son économie. Cela prouve - mais fallait-il encore prouver quoi que ce soit ? - à quel point ceux qui prétendent mener le monde manquent de sérieux.