Vincent Verschoore
La guerre en Ukraine est en partie une guerre de propagande, comme toute guerre, mais ici développée à un niveau inédit, vu que toute la machine médiatique "officielle" s'aligne avec le narratif de son camp, et censure massivement le propos du camp adverse, tandis que la population reste très éloignée, physiquement, de la réalité des combats et de leurs conséquences directes.
Ainsi, la population occidentale (je ne peux pas parler pour les Russes) est relativement bien protégée des détails du massacre conduit en son nom, et n'entend que le narratif dithyrambique sur l'Ukraine, Zelensky, sa population et ses soldats, tout en occultant les vingt ans de manœuvres géopolitiques par l'Otan pour en arriver là où nous en sommes.
Il faut donc aller "gratter" sur les réseaux pour espérer se construire une image un peu réaliste de la situation, et bien sûr prendre connaissance de l'histoire des relations Otan/Russie depuis la chute du mur. Ce que la grande majorité du "camp du bien" refuse évidemment de faire, confortablement installé dans une idéologie russophobe construite de toutes pièces.
Voici moins d'un an, pourtant, tout le monde savait encore que l'Ukraine est une plaque tournante de diverses mafias, que ses institutions sont hautement corrompues, que ses services secrets (SBU) n'ont rien à envier au KGB dont ils sont issus, qu'une partie au moins de son armée relève du banderisme, qu'elle bombarde le Donbass depuis 2014 malgré les accords de Minsk, et qu'elle est sous forte influence US/Otan. [...]
Si les médias nous montraient la réalité de la guerre, les 100 000 morts ukrainiens, les millions de gens dans le froid, et le pourquoi de tout ceci, il est possible qu'une grande partie de la population européenne exige alors l'arrêt du conflit et une solution négociée, et tant pis pour les territoires perdus.
Hors de question, bien sûr, les maîtres du jeu (US et élites européennes vendues aux mêmes) ayant décidé de mettre la Russie à genoux, en y sacrifiant l'Europe.