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20 décembre 2022

Un grand entretien décoiffant avec Pierre-Yves Rougeyron pour bien terminer l'année

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MACRON, HORS-JEU SUR TOUTE LA LIGNE

Nicolas KSSIS-MARTOV

Le président de la République avait fait le déplacement pour la finale, sûr et certain de pouvoir assister au second sacre, sous son long règne jupitérien, des Bleus. L’occasion aussi de surfer sur cette troisième étoile, de cirer les pompes du Qatar et de soigner son image publique. L’Argentine de Lionel Messi a fortement contrarié un plan normalement sans accrocs. Il s’est malgré tout, une fois de plus, retrouvé hors jeu en se trompant de poste. Car si le sport est politique, quoi qu’il en pense ou dise, toute attitude politique, en République tout du moins, n’est pas convenable sur un terrain.

L’image restera. Impossible de savoir si elle fut pensée ou instinctive, elle était néanmoins signifiante. Emmanuel Macron, accroupi, en train de consoler Kylian Mbappé assis, quasi allongé, sur la pelouse à Lusail. L’attaquant tricolore affichait un visage fermé, hermétique. Il semble à peine l’écouter. À raison. Cette présence et cette démarche étaient inopportunes. Le président n’est pas du terrain. Son rôle et sa fonction ne pouvaient se manifester de la sorte, à ce moment précis, qui n’appartient, dans le tragique ou la gloire, qu’aux joueurs et au staff éventuellement. Mais nous savons à quel point Emmanuel Macron aime le mélange des genres pour écrire sa propre histoire et réciter son storytelling. Il avait ouvert la séquence par une formule lapidaire prétendant qu’il ne fallait pas mélanger le sport et la politique. L’objectif était officiellement de protéger les Bleus des polémiques, notamment autour du port du brassard « One Love » . Un appui qu’avait particulièrement dû apprécier Noël Le Graët. Lorsqu’il était revenu pour la demi-finale, accompagné de figures de la société civile, ses réactions d’après-match avaient surtout illustrées une défense sans remord du Qatar, et sa « très belle organisation » du Mondial.

« Vive la République, vive la France »

Dans la même logique, à ses yeux, le terrain, dans sa dimension sportive stricto sensu, ne constitue qu’un prolongement, une extension du domaine présidentiel. En 2018, il expliquait, à l’instar d’un coach, qu’ « une compétition est réussie quand elle est gagnée ». En 2022, il descend prendre ses « hommes » dans ses bras devant les caméras, pour se donner le beau rôle dans la tragédie. Les Bleus ont échoué. Moi, je tiens bon, moi, je suis là. Je suis en soutien. Je les accompagne dans la défaite et les relève, la parole descendante vers des joueurs à terre. Notamment auprès d’un Kylian Mbappé intronisé comme l’un des symboles de la réussite à la française. Au point d’ailleurs de l’appeler directement pour qu’il reste au PSG, une autre entorse à ce que lui imposait normalement l’éthique et le sens des priorités lié à son statut de chef de l’État. Son attitude paternaliste, après la fatale séance des tirs au but, paraît d’autant plus surréaliste qu’elle s’éclaire d’un décalage quasiment indécent avec les corps abattus et les regards de boxeur sonné par KO. Les Bleus qui auraient eu besoin qu’on se tienne à l’écart, que cet instant, déjà retransmis en direct, ne soit le théâtre d’aucune récupération. Ensuite, son laïus dans les vestiaires conclu par un vibrant « vive la République, vive la France » sentait l’opportunisme qui s’adressait surtout à ces Français qu’ils « avaient fait rêver et qui en avaient bien besoin » ...

Emmanuel Macron était-il simplement capable de s’imposer pareille décence républicaine ? On se souvient que lors du triomphe de 2018, il avait quasiment fait kidnapper les bus de l’équipe de France, avec un Alexandre Benalla à la manœuvre. Les triomphateurs de Moscou s’étaient vu priver de leur communion populaire pour rejoindre une fête à l’Élysée, où le Jupiter s’imposait en maître de cérémonie. Toutefois, en 2022, faute de pouvoir bénéficier donc d’un trophée, Emmanuel Macron va devoir revenir rapidement au réel. Le metteur en scène franco-marocain Mohamed El Khatib, présent dans la délégation pour la demi-finale, expliquait ainsi en guise d’avertissement : « Je n'ai finalement pas eu le temps de dire au président que si mon père ne voulait pas que je fasse ce voyage en sa compagnie, c'est moins pour des raisons nationalistes que sociales, notamment à cause de la réforme des retraites à venir. Car mon père a 70 ans, mais il en fait 85 tellement l'usine lui a fracassé la santé, et il sait combien pour les classes populaires les années de vie ne possèdent pas la même valeur que pour les autres. » Cette fois, le sport ne pourra ni secourir, ni servir l’homme politique.
18/12/2022

19 décembre 2022

Jonathan Sturel

Sur Twitter, des macronistes se plaignent des critiques prononcées contre Jupiter après le match. Ils ne comprennent pas qu'on puisse manquer de respect à un chef d'État alors que cette fonction est prestigieuse, noble, transcendante, verticale et qu'il est dans l'ordre des choses que celui qui occupe le siège suprême soit respecté à la mesure de la dignité de ses fonctions.

Le gars en question en train de faire honneur à la dignité de ses fonctions :

L’immigration arabo-musulmane menace la cohésion nationale

Elie Sasson

- 17/12/2022 - En dehors de quelques excités d’un côté et de quelques idéologues naïfs de l’autre, qu’on soit de droite ou de gauche, tout le monde fait le même constat : l’immigration arabo-musulmane est devenue telle qu’elle menace la cohésion nationale.
Ceux, y compris beaucoup de Français musulmans éduqués et diplômés, qui habitent des quartiers ou des villes à forte concentration arabo-musulmane, aimeraient bien déménager pour offrir à leur famille plus de sécurité. Ils aimeraient bien mettre leurs enfants dans des écoles privées afin que leur progression ne soit pas entravée par la présence d’enfants perturbateurs ou d’un tel niveau qu’il ralentirait l’ensemble des apprentissages. Tous changent de trottoir lorsqu’ils voient venir en face d’eux une bande de « jeunes » en sweat à capuche. Tous savent aussi qu’il y a un fort ressentiment d’une partie de cette jeunesse à l’égard de la France. Tous savent enfin qu’il vaut mieux éviter de porter une jupe dans certains endroits si on ne veut pas se faire insulter, voire pire parfois. Tous savent qu’il y a des hordes de gamins migrants isolés qui rôdent dans Paris et choisissent des cibles fragiles pour les massacrer pour quelques euros.
Oui, tout le monde pense pareil. Mais il y a ceux qui le disent parce qu’ils considèrent qu’on n’a pas la moindre chance de trouver des solutions à des problèmes si on ne commence pas par les nommer. Et il y a ceux qui, en dehors de leur cercle intime, ne veulent pas aborder publiquement ces sujets parce qu’ils pensent que ce serait un discours raciste qui ferait le jeu des fachos d’extrême droite. Ceux-là ne veulent pas en démordre. Ils sont sûrs de leur fait. Ils ont conclu depuis longtemps que derrière un citoyen qui veut nommer publiquement les problèmes se cache forcément un nazillon qui sommeille, un Dupont la joie qui irait bien ratonner du bougnoule à l’heure de l’apéro. Ceux-là sont indécrottables. Seul un événement violent qui viendrait les toucher dans leur chair pourrait leur faire changer d’idée. Quoique ?
Une fois ce constat établi, que faire ? Surtout, ne pas perdre son temps à essayer de convaincre les antiracistes qu’on n’est pas forcément facho lorsqu’on dénonce le réel publiquement. Le plus souvent, être objectif ne signifie pas être raciste.
Enfin, que faire pour régler les problèmes de l’immigration ?
D’abord, évidemment, mettre un coup d’arrêt à l’immigration. Enfin redonner l’amour de la France à ceux qui y vivent. Pour cela, il faut insister sur notre histoire glorieuse. Il faut aussi se débarrasser du wokisme qui dévirilise le pays dans l’esprit de ceux qui ont une culture maghrébine ou africaine. Il faut aussi revendiquer les racines judéo-chrétiennes de la France et en être fier. Les étrangers méprisent ceux qui crachent sur leur propre héritage, tout comme ils méprisent ceux qui sont faibles. Et ils ont raison.
Pourquoi un jeune de banlieue d’origine arabo-musulmane serait-il fier d’être français s’il fait lui-même le constat tous les jours que les Français dits de souche ne sont pas eux-mêmes fiers d’être qui ils sont ?
La solution se trouve forcément là. D’abord retrouver notre fierté identitaire culturelle et historique, pour ensuite donner aux autres l’envie de faire partie de la communauté nationale.

Salaire moyen et retraite

Yann Bizien

Un couple d'actifs avec deux enfants aurait désormais besoin d'au moins 3381 €uros de revenus par mois pour prétendre à une vie « décente », soit largement plus que le seuil de pauvreté officiellement retenu par l'Insee, selon les calculs d'une étude parue mercredi dernier.

Selon les chiffres de L'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), le salaire moyen en France en 2022 est de 2340 €uros net par mois.

Le montant de la retraite moyenne, tous régimes confondus, se situe à 1509 €uros bruts soit 1400 €uros nets selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques.
 
Il y a 16,9 millions de retraités en France.

Général Desportes : « Poutine ne perdra pas, ou il sera assassiné ! » (vidéo)

https://www.youtube.com/watch?v=JeInKiRC7TI


Grand Zapping de fin d'année

Marc Amblard

Bonjour les amis
 
Si ce n'est déjà fait, je vous conseille de visionner ce "Grand Zapping" de fin d'année. Il résume à lui seul 3 années de folie, de manipulations, de bêtise crasse et de mensonges outranciers. Très bon. Une perle.
Félicitations aux auteurs.


18 décembre 2022

USA - POURQUOI LES « TWITTER FILES PART 6 » RÉVÈLENT UNE VIOLATION HAUTEMENT CONDAMNABLE DU 1ER AMENDEMENT

Marc Amblard

1. Le 1er amendement de la Constitution des USA interdit au Congrès de voter des lois limitant la liberté d’expression (entre autres). Par extension, il empêche toute composante du gouvernement (agences incluses) de priver le citoyen de son droit d’expression (free speech).

2. Le 1er amendement ne concerne pas les entités privées comme Twitter. Partant, la suppression ou la rétrogradation d’un compte par des modérateurs du réseau social ne contrevient pas au 1er amendement.

3. En revanche, qu’une agence gouvernementale use de son autorité pour ordonner à Twitter de réduire au silence certains comptes est une violation patente du 1er amendement. Or, le nouveau propriétaire de Twitter a révélé il y a quelques jours qu’entre janvier 2020 et novembre 2022, près de 150 emails ont été échangés entre le F.B.I. et l’ancienne direction du réseau pour réduire au silence des voix conservatrices et notamment pro-Trump. Sans compter des appels quotidiens. Précisions que lesdits emails ont été authentifiés et ne sont pas contestés.

Jamais la Constitution n’avait été à ce point piétinée. De quoi consterner les Pères fondateurs du pays s'ils nous observent de là-haut.

La trêve des complotisseurs

H16

Les températures descendent, le givre s’installe la nuit tombée, les écharpes et – surtout ! – les cols roulés sont de sortie : pas de doute, la période hivernale est là. Et à l’horizon, alors que tintinnabulent clochettes et hommes politiques au crâne vide, on distingue mille et une lumières colorées disposées là par des mairies résolument pas syntonisées avec Gaïa et peu conscientes des graves troubles à la sobriété que constituent ces éclairages festifs. Sapristi, mais c’est évident : Noël approche !


Or, alors même que nous nous apprêtons tous à passer un nouveau Noël dans une situation de guerre (mais si, le Chef de l’État le répète suffisamment, voyons !) et qu’on entend déjà les centrales électriques s’arrêter les unes après les autres, il est temps pour moi de faire une saine pause dans ce blog. Quelques jours vont être nécessaires pour préparer la dinde (au whisky, cela va de soi), empaqueter quelques cadeaux et faire des stocks pour les inévitables pénuries des prochains mois ; médicaments, PQ, coton-tige, lacets, haricots verts, clef de douze, moutarde ou fèves pour galette, comme on ne sait pas quelle sera la prochaine rupture de stock que nous concoctent les gros cerveaux aux manettes du pays, il va falloir viser large.

Pendant ces quelques jours, je vous encourage à revisiter quelques uns des billets précédents de cette année qui fut riche en découvertes, depuis le fait que le gouvernement aurait une tendance assez prononcée à nous raconter des carabistouilles (oh !) en passant par une corruption avancée de toute la classe politique (oh !) allant jusqu’à entacher la probité de la plupart de nos ministres (oh !), la collusion du Grand Capital (qui vous spolie) et du Gros État (qui vous spolie aussi, mais lui, c’est pour votre bien), et l’usage des moyens publics pour écrabouiller avec décontraction ceux qui oseraient penser de travers et en faire part autour d’eux plus loin que le zinc du bistrot.

Les complotistes, cette enquiquinante engeance qui a le fort mauvais goût d’avoir raison trop tôt, ont marqué pas mal de points ces derniers mois et ont, comme les autres, besoin de se reposer au lieu de s’empiffrer de sucres divers pour décéder soudainement d’un changement climatique inopiné.

Les prochains mois promettent encore plus de raisons rigolotes de mourir soudainement, de découvrir des bidouilles statistiques (sur tous types de données) toujours plus inventives et de justifier l’apathie de la presse mainstream. Jusqu’au bout, certains continueront de croire les mantras actuels de “sûr et efficace”, de “non truquées” voire “les plus sûres du siècle”, de “sobriété” ou même de “transition” (mots-clés à replacer dans leurs contextes respectifs). Jusqu’au bout et même lorsque la plupart saura que le Roi est nu, il s’en trouvera toujours pour admirer ses slips brodés à l’or fin. Le décalage entre ces admirateurs de slips fictifs et la réalité promet d’être intéressant et le commentaire des dissonances cognitives des bobos normoïdes croustillant, d’autant que ces derniers vont, à n’en pas douter, devenir de plus en plus rabiques.

Quelques jours seront nécessaires pour s’y préparer, et cela sera aussi l’occasion de vous remercier de votre lecture assidue, et des intéressants commentaires dont vous me gratifiez régulièrement. N’hésitez pas à me rejoindre aussi sur Substack si vous désirez obtenir le billet directement par e-mail au moment de sa parution sur le blog ou encore en vous abonnant à mon Twitter. Partagez, faites connaître, c’est le meilleur moyen de m’inciter à continuer

C’est bientôt Noël, et je souhaite donc ardemment la paix sur Terre aux individus de bonne volonté, et des grosses fessées pour les autres.



Censuré par ARTE !

Jean-Pierre Luminet

Hier soir j’ai regardé le 28 minutes (en fait 44) du samedi sur ARTE, que j’avais enregistré la veille. Et je me suis aperçu que la partie la plus importante – car la plus « politiquement incorrecte » – de mes commentaires avait été coupée au montage ! Or je me souviens exactement de ce que j’ai dit et de ce qui a été coupé, aussi je le retranscris pour les réseaux sociaux, afin que l’on comprenne bien comment la censure sévit plus que jamais dans notre bon pays.
Lorsque, au début de mon commentaire sur le sujet de la reconstruction en Ukraine j’ai commencé à dire que la façon dont les gouvernements occidentaux et les médias de propagande présentaient tous les sujets complexes était clivante et unipolaire, le présentateur a essayé de m’interrompre ; je lui ai dit « laissez-moi continuer » (début de scène coupée), et j’ai ajouté : « il y a d’un côté un camp qui ose se qualifier de camp du bien, parce qu’il suit l’idéologie mondialiste et ultralibérale américaine, de l’autre le camp de ceux qui osent s’interroger sur le bien-fondé de cette doctrine et qui sont automatiquement disqualifiés et écartés de la discussion au titre de complotistes, ce qui évite au camp dit du bien de subir des débats dans lesquels ils se retrouveraient généralement perdants. »
Après ils ont quand même gardé ma phrase où j’ai qualifié les gouvernements occidentaux de « valets » de l’empire américain (ils ont fait les yeux ronds je crois), et à peu près celle où j’ai comparé les enjeux de la reconstruction avec celle de l’Irak, c’est-à-dire purement financiers et prédateurs plutôt qu’humanitaires.
Dans le second sujet sur le Brexit, par prudence ils ont choisi de ne pas m’interroger comme c’était prévu. Sinon je leur aurais dit que la situation française n’était pas pire que celle des britanniques, dont les difficultés ne sont pas dues au Brexit, comme les européanistes forcenés d’ARTE voudraient le faire croire, mais à des facteurs globaux comme la gestion désastreuse du Covid, le conflit en Ukraine et pire encore, la crise énergétique, qui touchent tous les pays occidentaux au profit des intérêts américains. Chez nous, le président Macron et ses ministres prônent l’austérité, de baisser le chauffage à 18-19°, de mettre des cols roulés pour passer l’hiver, bref de se comporter en citoyens vertueux et responsables appartenant au camp du bien, faute de quoi on coupera l’électricité aux vilains (grâce aux compteurs Linky qui ont été imposés). Or notre pays était jusqu’à il y a quelques années un des très rares pays à avoir une liberté énergétique grâce au nucléaire ; mais voilà, EDF, responsable de l’entretien des centrales nucléaires a été démantelé pour de pures raisons politiques et financières, et aujourd’hui on se retrouve avec des problèmes énergétiques qui n’auraient jamais eu lieu d’être, on va acheter de l’électricité produite par les centrales allemandes fonctionnant au charbon et le gaz américain après que les USA aient saboté le gazoduc russe sous la Baltique afin de d’obliger l’Europe occidentale à acheter à prix fort leur gaz et leur pétrole de schiste, obtenus par fracturation des sols, qui s’avère être un désastre écologique…
Parmi vos commentaires, ceux qui pensent que j’ai été trop « sage » car intimidé et oublieux de ce que je voulais dire se trompent complètement, la télévision ne m’intimide aucunement et ne me fais pas perdre le fil de mes idées. Quant aux inévitables commentateurs négatifs autosatisfaits d’être dans le « camp du bien » et donc que la parole libre dérange, ou bien qui pensent qu’un chercheur de vérité n’a pas le droit d’exprimer un avis citoyen, je ne peux vraiment rien pour eux.