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26 décembre 2022

La France est rattrapée par toutes les conséquences des fautes politiques du pouvoir

Yann Bizien

• Elle a voulu réintégrer les structures militaires de l'OTAN en 2009. Elle se retrouve alignée et soumise à la volonté des États-Unis.
 
• Elle a désarmé sa défense. Elle est rattrapée par la guerre aux portes de l'UE.
 
• Elle a culpabilisé le patriotisme, l'attribuant aux fascistes. Elle ne peut plus mobiliser une classe d'âge pour un Service national universel.
 
• Elle a abandonné ses frontières. Elle est envahie, ensauvagée, tiers-mondisée, islamisée et menacée de l'intérieur.
 
• Elle a négligé son identité judéo-chrétienne au nom du laïcisme. L'islamisme vient occuper tout l'espace disponible.
 
• Elle a dépensé sans compter, oubliant que notre solidarité devait être avant tout nationale. Elle est surendettée.
 
• Elle a négligé nos familles françaises. La natalité s'effondre.
 
• Elle a méprisé nos hôpitaux et nos soignants. Notre système de santé est en grande difficulté.
 
• Elle a piétiné les valeurs d'effort, de mérite et de respect de l'autorité à l'Ecole. Le niveau de nos enfants est en chute libre.
 
• Elle a cédé à l'écologisme. Nous ne pouvons plus produire l'électricité dont nous avons besoin.
 
• Elle prend parti dans le conflit russo-ukrainien, pour suivre la volonté hégémonique américaine. Elle a perdu le gaz russe et doit se soumettre à d'autres États, notamment l'Algérie.
 
• Elle a défendu l'européisme. Elle a perdu sa souveraineté et son indépendance.
 
• Elle s'est soumise au mondialisme. Elle a perdu son industrie, ses emplois, ses ingénieurs, ses techniciens supérieurs, ses ouvriers et tout le savoir-faire associé.
 
• Les Français ne vont plus voter et se résignent dans l'abstention. Ce sont les plus médiocres, les plus corruptibles et les moins courageux qui accèdent au pouvoir.
 
• La France est rattrapée par d'innombrables fautes politiques. Elle s'effondre dans de nombreux classements. Elle n'est plus crainte, redoutée et respectée.
 
• Plutôt que de décider en fonction de nos intérêts, la France s'est laissée emporter par ses prétentions morales et idéologiques. Elle a perdu la plupart de ses attributs de puissance.
 
• Le dire, et l'écrire, n'est pas du pessimisme. C'est du réalisme.

• « Le propre des apothéoses est, hélas, de déboucher sur le déclin. Là où la volonté de puissance fait défaut, il y a déclin. »

• Petit message, modeste, adressé à nos « élites » et décideurs à l'heure du bilan.

Terrible témoignage d'un médecin suspendu

FLORENCE
Médecin (Haute-Savoie)

- 26/12/2022 -

« C’est extrêmement violent d’être convaincue qu’il y a des traitements qui fonctionnent et ne pas pouvoir les utiliser. »

Florence a 53 ans, elle est mariée, elle a 3 enfants. Elle est médecin dans une structure privée d’Hospitalisation à Domicile (HAD). Suspendue le 15 septembre 2021 après 25 ans d’exercice.

À la maison, on a toujours eu d’autres sources d’informations que les seuls médias mainstream. Au début de la crise sanitaire, j’étais médecin dans une équipe d’HAD, engagée dans les soins palliatifs et l’accompagnement de fin de vie au domicile. Malgré la peur propagée et l’inconnu, notre cœur de soignant n’a pas hésité deux secondes. Il n’y a quasiment personne, au sein de notre équipe, qui a refusé de se porter volontaire pour les soins Covid. Nous sommes des soignants, on ne peut pas nous empêcher de soigner.

On faisait partie d’une structure avec de véritables moyens humains et matériels. On avait tous les équipements, les masques, les blouses, les gants. Mais on ne mettait pas les masques entre nous. On vit ensemble, on travaille ensemble, on est dans les voitures ensemble, on mange ensemble, ça n’avait aucun sens. Il est arrivé que des collègues infirmières, du jour au lendemain, aient le Covid et se retrouvent arrêtées. Bien qu’ayant été étroitement à leur contact nous ne l’avons pas attrapé. La notion de contamination est complexe, aucune étude n’a réellement montré l’efficacité des masques et nos systèmes immunitaires sont bien plus complexes que ce qu’on veut nous le faire croire !

On est rapidement intervenu dans les EHPAD, où un grand nombre de personnes âgées ont été touchées. Ce qui m’a surtout frappée, c’était l’abandon dans lequel elles se trouvaient. En rentrant chez moi, j’ai dit : « Même si vraiment c’est très grave, s’il y a un risque pour nous, moi je le prends ». On ne peut pas laisser mourir les gens seuls. C’est une question de dignité humaine. Accompagner, c’est mon métier, c’est l’engagement de ma vie. Le regard qu’on leur porte est essentiel, s’ils ne peuvent se voir dans les yeux d’un autre être humain ils perdent tout, y compris leur sentiment de dignité. Ensemble, avec les soignants, on est resté auprès de ces personnes, on leur a tenu la main et on n’avait pas peur. Il n’y avait à priori pas d’hospitalisation, ils restaient dans les EHPAD. Le seul soin qu’ils recevaient c’était de l’oxygène, mais aucune thérapeutique, aucun traitement médical. Et j’étais appelée avec mon équipe au tout dernier moment, alors qu’ils étaient en détresse respiratoire aigüe. Le gros risque de toute infection virale respiratoire c’est la surinfection bactérienne, qui se traite avec des antibiotiques. Mais là, c’était : « On ne traite pas » et quand on arrivait ils étaient en train de mourir. C’est à peine si on avait le temps de poser nos perfusions pour les soulager. C’est extrêmement violent d’être convaincue qu’il y a des traitements qui fonctionnent et ne pas pouvoir les utiliser. Il y a eu beaucoup de décès lors de cette première vague, toutes ces personnes, on les a vraiment laissées mourir, abandonnées.

Il y a des médecins qui ont soigné dans des EHPAD parisiennes. Avec l’hydroxychloroquine pour commencer, puis avec l’Ivermectine, et tous en témoignent : il n’y a eu aucun décès parmi les personnes traitées ! J’ai moi-même soigné dans une O.N.G. et il est évident que, dès que l’on utilise des traitements précoces efficaces, ça fait une énorme différence.

Il y a eu l’abandon des soins et il y a eu l’abandon par les familles. Certaines ne se sont pas beaucoup battues, mais je pense que la plupart ont ressenti une énorme détresse. Les visites étaient interdites. Impossible même de voir les morts, qui étaient immédiatement « emballés » dans des sacs plastiques et enfermés dans les cercueils. Pas d’accompagnement, ni des vivants, ni des morts, pas de rituel. Là, on a vécu la plus grande honte et atteinte à la dignité humaine. Tous ces deuils vont être très difficiles à faire. Quand on n’a pas pu se dire au revoir, quand on n’a pas pu tenir la main des gens qu’on aimait, il y a quelque chose qui déshumanise.

Quand les injections sont arrivées, j’ai demandé à la direction que notre structure reste un lieu de débats et d’échanges. C’était une structure familiale et sympathique, mais ça n’a pas du tout été possible. Il y a eu une campagne pro-vaccinale très forte. On a joué sur la peur, la morale, le devoir de solidarité. J’avais de très bons rapports avec ma hiérarchie, qui n’a jamais contesté mes compétences. D’ailleurs, aucune direction n’a pu utiliser comme argument que nous étions de mauvais soignants. Bien au contraire, tous ceux que je rencontre au sein de Réinfo Covid sont des soignants compétents, très engagés et aux grandes qualités humaines. Mais refuser de se soumettre à l’injection, c’est mal ! Les soignants connaissaient ma position, je tenais à leur disposition les études et les éléments fondés sur lesquels je m’appuyais, mais personne n’est venu me voir. Cela m’a beaucoup questionnée. Sortir du rang implique de faire des choix, qui vont conduire encore plus loin dans la différenciation et éventuellement l’exclusion. Et ça, tout le monde le pressentait. J’avais des liens assez étroits avec les infirmières coordinatrices, mais je les ai vues faire des petits arrangements avec leur conscience, progressivement, jusqu’au jour où l’obligation est arrivée et là, elles étaient prêtes pour se faire vacciner. Elles se sont laissées manipuler par les médias et ont fini par se ranger, par se plier, on a extorqué leur consentement, qui n’était ni libre, ni éclairé ! J’ai vu les gens s’abandonner, c’était très douloureux. Mais en même temps, je voyais la puissance de ce chantage, ce rouleau compresseur auquel j’avais la chance de pouvoir résister, grâce à une certaine assise intérieure associée à une sécurité matérielle et affective. J’avais beaucoup de tristesse et de compassion, car je pense que 80% des soignants de mon équipe se sont fait injecter malgré eux.

Quand, le 12 juillet, la vaccination obligatoire a été annoncée, j’avais beau y être préparée, j’étais sidérée. Je pensais que les gens réagiraient et personne n’a réagi ! J’ai commencé à ranger mes affaires, je ne voulais rien laisser, car je sentais au fond de moi que je ne reviendrais pas. Et le 15 septembre je suis partie avec mes cartons, c’était fini. La suspension c’est une étape, c’est difficile, c’est une désillusion. J’ai vécu ce départ avec effroi, comme un deuil, une infinie tristesse… Mais j’ai aussi entendu cette petite voix à l’intérieur : « Il n’y a pas que la fin de vie, tu es aussi psychothérapeute, médecin de l’âme, c’est peut-être une opportunité ! ». Et c’est vrai, j’aime tellement accompagner les gens dans la vie, dans la reconnaissance de leur grandeur, de leur valeur, que j’ai senti qu’il fallait que je suive cette direction et que je ne serai pas sans métier. Mais j’ai encore besoin de temps pour digérer tout cela. Il y a une forme d’humiliation, dont j’ai pris conscience récemment, ainsi que la façon dont j’étais identifiée à mon métier. Il faut se déconstruire par rapport au statut qui nous est conféré par les gens. C’est un peu comme un dénuement : comment se rapprocher de notre nature profonde et comment manifester, sous une autre forme, ce qui est au cœur de nous, ce pour quoi nous sommes faits ? C’est un chemin à la fois douloureux et fécond à parcourir, une re-création.

C’est un métier pour lequel j’ai fait de longues études, un métier éprouvant et riche, où j’ai vécu ce qui m’est essentiel : l’humanité, la fraternité, la solidarité, l’amour de l’être humain, de la vie. J’y ai aussi beaucoup appris. Quand on côtoie la mort, ça rend humble et ça vous rapproche de l’essentiel. J’ai accompagné un patient qui avait passé sa vie en Inde et était venu en France pour sa fin de vie. Une nuit, on m’appelle et on me dit : « Il fait n’importe quoi, il se lève, ça fait dix fois qu’il fait sa valise, il est en pleine confusion ». Je suis venue m’asseoir auprès de lui et je l’ai regardé droit dans les yeux :
« Qu’est-ce qui se passe ? »
« Je suis en train de m’effacer. »
« C’est votre corps physique qui est en train de mourir, mais vous, vous êtes là, et vous n’allez pas disparaître, vous le savez. »
« Oui, c’est vrai. »

C’était ce qu’il avait besoin d’entendre et de reconnaître, plus besoin de refaire sa valise, il est mort apaisé.

C’est une histoire bouleversante et pour de telles situations je veux continuer de porter ce regard aimant. La communication que l’on fait passer dans les visages est énorme et les visages masqués ça a été une très grande douleur. On ne peut pas faire passer notre humanité à travers un masque, les yeux ce n’est pas suffisant.

Pendant la crise, on a été inondé de messages de la D.G.S., de l’H.A.S., de l’Ordre des Médecins, qui tous relayaient le discours officiel. Je suis atterrée que les médecins n’aient pas voulu s’informer autrement. Pour eux, la notion de corruption, de contrôle de la population, accepter le fait qu’il y ait de la censure dans notre pays, dans notre « démocratie », c’est quelque chose de totalement inconcevable. Nous sommes extrêmement conditionnés, dès nos études. Nous lisons les revues scientifiques, nous participons à des séminaires, à des congrès, mais derrière il y a toujours les lobbies pharmaceutiques. On ne nous a pas appris à interroger, à remettre en question, or il faudrait tout questionner, y compris les référentiels normalement très solides, on l’a vu avec le scandale du Lancet et de l’Hydroxychloroquine. La recherche médicale est très coûteuse et qui finance ? Big Pharma. Lorsqu’une nouvelle molécule voit le jour, les labos viennent la « vendre » à l’hôpital et on voit rapidement les prescriptions se conformer à ces nouveaux produits, sans aucun recul. Cette omniprésence des laboratoires ne date pas d’hier : le développement du marché du médicament s’est accompagné de la suppression dans les facultés de médecine, de l’enseignement des médecines traditionnelles, de l’acupuncture, de l’homéopathie, de la naturopathie, toutes ces autres approches thérapeutiques.

Dans cette crise, les médecins ont été contaminés par la peur, celle d’être contaminés eux-mêmes et celle de contaminer les autres patients. On entendait des témoignages de personnes auxquelles les médecins libéraux avaient refusé l’entrée dans leur cabinet, les avaient auscultés sur le balcon, ou bien leur avaient dit de rester chez eux avec du doliprane. Et au-delà de la peur il y a eu cette confiance aveugle dans les discours propagandistes, contradictoires, absurdes, qui a fait disparaître le bon sens. Mes collègues disaient qu’ils n’avaient pas le temps de s’informer davantage, de lire les études, ni celles de Pfizer, ni les autres. Très vite je me suis sentie seule avec le constat que les informations importantes que je voulais partager étaient censurées. Il est très difficile d’aller à contre-courant. J’avais le sentiment d’être dans une cage de verre sur laquelle je tapais mais personne ne m’entendait. Tout cela je l’ai vécu avant même que la question de la vaccination obligatoire pour les soignants ne se pose.

La population s’est soumise, elle a accepté de faire porter les masques aux enfants dans les écoles, auprès des bébés dans les crèches. Aujourd’hui les psychologues parlent de retards dans l’apprentissage, de souffrances morales majeures. Les dégâts psychiques sont considérables, avec entre-autres un taux de suicide comme jamais chez les enfants. Certes il y a eu des décès liés au Covid, par retard de prises en charge thérapeutique, par interdiction des traitements précoces. Mais on ne parle pas des dégâts collatéraux. Les gens ne veulent pas voir, c’est plus confortable.

Quant à la toxicité de ces injections expérimentales, on observe une augmentation des thromboses, des embolies pulmonaires, des myocardiopathies, des accidents vasculaires cérébraux, des infarctus, des cancers qui ont flambé suite à la « vaccination » Covid. J’ai une collègue, chef de service en cancérologie, qui me disait : « En réanimation ce sont des patients non vaccinés » et moi je répondais : « Est-ce que tu as regardé leur statut vaccinal ? » Parce que sont considérés non vaccinés les patients qui sont à moins de 15 jours de leur vaccination et au statut vaccinal incomplet ! Et il y en avait justement beaucoup. Quand elle a su que j’allais être suspendue, elle a eu une réaction d’effroi : « Non, pas toi ! » Alors que nous travaillions ensemble depuis 15 ans, y compris à l’espace éthique, elle m’a dit « Nos positions sont irréconciliables », sans me poser de questions…

Dans le cas de ces injections expérimentales, pour lesquelles on a extorqué le consentement des populations, le principe de précaution, l’imputabilité, ont été totalement écartés. Quand un patient signale des symptômes nouveaux à son médecin, celui-ci doit le questionner : « Qu’est-ce qui s’est passé récemment, qu’est-ce que vous avez fait, quel traitement avez-vous pris ? » Tous les médecins ont appris ça, c’est l’anamnèse. Là, ça n’existe plus, d’emblée le vaccin est écarté, on est dans un déni massif.

Pourtant de nombreux patients n’ont aucun doute sur le lien de cause à effet, mais leur médecin refuse de les écouter, on leur dit que c’est dans leur tête. Ils sont malades, parfois sévèrement handicapés suite à ces injections. Ils faisaient confiance et ils se sentent trahis. Il n’y a aucune reconnaissance de leur statut de victime.

Le déni, c’est un mécanisme de protection et je pense qu’il est vital pour tous ces gens qui ont vacciné, qui se sont fait le relais de la propagande. Que vont-ils faire sinon de cette responsabilité, de cette culpabilité ? Le déni est là pour essayer de maintenir une cohérence face à toute cette violence et ces mensonges, pour nous protéger d’un effondrement trop violent. Mais plus on s’enfonce dans le déni et plus le réveil est brutal.

Quand on a eu accès aux études Pfizer, on a découvert que les effets secondaires étaient connus dès le départ, mais avaient été tenus secrets. C’est le mensonge permanent. Tous ceux qui ont tenté d’élever la voix ont été immédiatement censurés, étiquetés, calomniés afin d’écarter tout dialogue et toute pensée différente.

La vaccination Covid, c’est un dogme devenu religion et je la refuse : ma première raison est médicale, ce n’est pas un traitement, c’est une injection expérimentale, et plus on avance dans le temps, plus on a les preuves de l’escroquerie, jusqu’à l’Union Européenne par les laboratoires eux-mêmes (efficacité sur la transmission non testée !)
On a des thérapies qui fonctionnent sans toxicité, contrairement à ces injections. Elles ont été interdites pour pouvoir vendre ce vaccin, qui ne pouvait obtenir une A.M.M que s’il n’existait pas de thérapies efficaces.
Je refuse de céder au chantage. Il n’y aucune justification à cette injection. Le consentement libre et éclairé est la base de notre serment d’Hippocrate. Il a été bafoué. On ne m’achète pas, on n’achète pas ma liberté, sous aucune contrainte… Quel que soit le prix à payer !

Les « grands » qui dirigent ce monde ont nourri notre peur de la mort inhérente à l’être humain. Puis ils ont promis que, grâce à eux, on allait repousser la mort. Déposséder les gens de leur pouvoir sur eux-mêmes et les faire s’en remettre aux interventions extérieures, c’est ça la plus grande escroquerie. Ce n’est pas une crise sanitaire. C’est une crise spirituelle ! Les gens devraient se demander : « Souhaitons-nous vraiment vivre dans un monde sous contrôle avec des passes, des QR Codes, des masques et avoir peur tout le temps ? » Il faut que chacun reprenne les rênes de sa vie, mais ça va se faire lentement. Je crains malheureusement que ce ne soit en voyant les effets secondaires se multiplier que les gens commenceront à se réveiller, à se poser des questions.

Quand le public nous applaudissait, j’étais très mal à l’aise. J’ai trouvé ça ridicule. Jouer avec l’émotion des gens, pour ensuite les retourner comme une crêpe, c’est tellement facile ! Aujourd’hui, personne ne cherche à connaître les raisons de ces soignants qui ont refusé l’injection. Depuis deux ans, on ne cesse de s’informer, à l’aide d’articles scientifiques, d’éléments sourcés mais censurés, produits par des personnes ultra compétentes, courageuses, dépourvues de liens et conflits d’intérêt, en quête de vérité… Nous traiter d’antivax, de complotistes, d’extrémistes, c’est extrêmement mensonger, humiliant, irrespectueux. Mais on ne peut pas étouffer longtemps la vérité. Elle finira par toucher le cœur des gens.

Soigner, prendre soin, c’est dans nos tripes, c’est dans nos cœurs. Venez découvrir qui nous sommes, nous les « suspendus » ! Lisez nos témoignages, rencontrons-nous. Brisons les barrières qui ont été volontairement érigées entre nous.

« La liberté commence où l’ignorance finit. » (Victor Hugo).

Aujourd’hui, je donne toute la place à la musique dans ma vie, je développe l’accordéon avec des amis musiciens, je reprends le piano, au service du Beau… J’ai besoin de nourrir la beauté et la joie pour ne pas être engloutie dans cette folie humaine…




25 décembre 2022

Gabriel Nerciat

LIBRE COMME UN ANARCHISTE KURDE À PARIS

(expression en usage en France dans la décennie qui vient)

L'avenir programmé de la France : devenir le champ de bataille volontaire ou passif des différentes diasporas islamiques et/ou anarcho-révolutionnaires qui se seront, légalement ou illégalement, établies sur son sol en moins de trois quarts de siècle.

Les Français de souche ou d'importation récente, eux, se feront spectateurs complaisants ou rétifs des dévastations en cours, mais continueront vraisemblablement à verser la dîme qui permettra de payer les pots cassés de chaque explosion de violence, au profit des éternels technocrates sociaux-libéraux et euro-atlantistes reconduits au pouvoir depuis plus de quatre décennies.
 
Le silence éloquent du ministre de l'Intérieur et l'incapacité des CRS à rétablir l'ordre pendant plusieurs heures au cœur de Paris livré sans résistance aux saccages des nervis du PKK et de leurs amis Black Blocs ressemblent un peu trop à ceux qui ont suivi les émeutes du stade de Saint-Denis, au printemps dernier, pour être fortuits : on comprend la gêne, et surtout pourquoi la moindre perspective d'un soulèvement de populations allogènes dans plus de deux ou trois banlieues du pays suffit à tétaniser les dirigeants macroniens en place.
 
Mais on sait bien, toutefois, que le vrai danger, comme dirait Clémentine Autain, c'est "l'extrême-droâte qui tue", et pas autre chose.
 
Ceci dit, trois remarques adjacentes :

1) Les Parisiens ayant massivement, voire quasi-exclusivement, voté pour Macron à la présidentielle et Renaissance ou NUPES aux législatives, on se gardera bien de les plaindre. Peut-être même que le spectacle, à quelques heures de Noël, leur plaît.

2) À partir du moment où les élites dites républicaines entreprennent de sacraliser et de victimiser certaines minorités ethniques comme les Kurdes (plus encore que les Palestiniens, les Rohingyas ou les Ouïghours), en leur confiant de surcroît la garde des djihadistes français de l'EI prisonniers en Syrie depuis 2017, il serait présomptueux de s'attendre à autre chose que ce qui est en train de se passer en ce moment place de la République.
 
Si les six policiers gravement blessés des dernières heures ne sont pas contents, on leur octroiera peut-être une prime, financée sur les titres obligataires émis par l'UE notre bonne-mère, et un arrêt de travail de deux ou trois semaines pendant lesquelles ils pourront visionner à loisir les films de Caroline Fourest ou de BHL sur les héroïques combattantes kurdes des YPG en Syrie.
Alors de quoi se plaint-on ?

3) Maxime à suivre pour les partisans du Système libéral mondialisé : pour éviter l'implantation de la guerre civile en France, y favoriser l'importation des guerres civiles étrangères. Une riche idée, non ? Comme pour l'oeuf de Christophe Colomb, il suffisait d'y penser.
Seule une question, essentielle, demeure : comment dit-on "allez vous faire foutre" en kurde ?


Ukraine/Russie

Michel Rosenzweig

L'emploi des mots "génocide", "déportation" et "extermination" par certains "experts" médiatiques et par certains politiques pour décrire les crimes de guerre commis par le régime russe renvoie inévitablement à la Shoah.
 
Ceci relève d'une manipulation émotionnelle et participe d'une banalisation de la destruction industrielle des juifs d'Europe par le régime nazi.
 
On ne réécrira pas l'histoire en dépit de ces procédés malhonnêtes.

Tant que le régime ukrainien continuera à honorer ses héros nationalistes ayant collaboré à exterminer des dizaines de milliers de familles juives en Ukraine lors de la dernière guerre mondiale, l'Ukraine ne devrait pas avoir sa place dans l'UE.
 
Ce sont les Russes qui ont vaincu l'Allemagne nazie et non les Ukrainiens.

Ce sont les Ukrainiens qui ont collaboré avec les nazis contre les Russes.
 
Poutine ou pas Poutine.

Les crimes de guerre doivent être nommés correctement sous peine de conduire à un révisionnisme préjudiciable.

La fabrique de l’ennemi désigné "complotiste" est-elle une arme de destruction massive de la démocratie ?

Michel Rosenzweig
Philosophe, auteur et essayiste

"Complotistes" : terme fourre-tout qui désigne aujourd’hui une personne
dont la pensée et l’opinion non alignées dérangent le pouvoir. © Pixabay

TRIBUNE - Depuis la révélation du scandale Fact and Furious exposé par Idriss Aberkane, c’est la guerre ouverte entre la nébuleuse des fact-checkers et celle des personnes attaquées, harcelées, disqualifiées, discréditées et salies depuis maintenant trois ans.

C’est ainsi qu’on a pu voir les ténors du fact-checking, Rudy Reischtadt et Tristan Mendès France, ou encore Thomas Durand, alias la Tronche en biais, lancer des anathèmes et des insultes sur les réseaux sociaux, mais aussi et surtout déclencher des actions en justice afin de laver le déshonneur dont ils se plaignent, convaincu d’avoir œuvré pour le Bien de tous dans leur combat acharné contre les « complotistes ». Retour de boomerang, arroseur arrosé, qui sème le vent récolte la tempête. La posture victimaire est évidente et ne trompe pas les lecteurs avisés. Mais, ceci ne nous regarde ni ne nous intéresse pas.

Loin de moi, donc, l’envie de m’attarder sur ces complotophobes obsessionnels compulsifs de la pensée qui tourne en rond, il m’a plutôt semblé plus intéressant de revenir sur cette notion de « complotiste » et surtout sur la fonction sociopolitique qu’elle occupe depuis longtemps dans la société en général et en particulier dans les régimes totalitaires.

La notion d’une nébuleuse « complotiste » existe depuis toujours. Mais, à l’origine, l’idée était de traquer les personnes qui étaient supposées fomenter un complot contre le pouvoir et l’État dans le secret afin de révéler les comploteurs.

Les Templiers et la Compagnie de Jésus apparaissent comme les premiers groupes organisés accusés de mener un complot planétaire afin de dominer le monde.

La première œuvre historique qualifiée de théorie du complot porte sur la Révolution française et a été publiée à la fin du XVIIIe siècle : les Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, écrits en 1798 par l'abbé Augustin Barruel.

Plus près de notre époque, on trouve le Protocole des Sages de Sion, un texte inventé de toutes pièces par la police secrète du Tsar et publié pour la première fois en Russie en 1903. Ce faux se présente comme un plan de conquête du monde établi par les Juifs et les francs-maçons. Traduit en plusieurs langues et diffusé à l'échelle internationale dès sa parution, il devient un best-seller. Ainsi, la police tsariste était-elle chargée de traquer et d’arrêter les comploteurs juifs et francs-maçons.

Plus tard, Staline décide dès 1935 que tous ceux qui ne sont pas de son bord sont décrétés « fascistes », l’antifascisme est né et aura de très beaux jours devant lui jusqu’à aujourd’hui. Des centaines de milliers de personnes désignées comme fascistes ont ainsi été arrêtées et assassinées par Staline.

Dans la même période, Hitler et sa bande choisiront le juif d’abord comme bouc émissaire, ensuite et surtout comme ennemi à éliminer, ce qui débouchera sur l’extermination industrielle des Juifs d’Europe, la Shoah.

Ces trois exemples montrent en réalité ce qu’on appelle la fabrique de l’ennemi, car un ennemi, ça s’élabore, ça se construit, ça se façonne comme une arme redoutable de destruction massive des opposants et des dissidents. La fabrication d’un ennemi est, par conséquent, l’arme principale et fédératrice de tous les régimes autocratiques, dictatoriaux et totalitaires.

Les régimes totalitaires ont toujours désigné leurs ennemis comme des comploteurs. Mais pas comme des « complotistes », terme fourre-tout qui désigne aujourd’hui une personne dont la pensée et l’opinion non alignées dérangent le pouvoir.

Or, la fabrique de l’ennemi est un opérateur idéologique et politique à l’œuvre également dans les régimes démocratiques, le procédé est identique et occupe la même fonction de neutralisation et d’élimination des opposants et des dissidents.

Jusqu’ici rien de neuf, ces processus sont connus et ont été identifiés depuis belle lurette.

Sauf que la figure du « complotiste » est apparue dès le début de l’épidémie de Covid en occupant immédiatement la même fonction que celle utilisée par les régimes totalitaires.

Staline, Hitler et le Tsar avaient chacun une police politique et idéologique chargée de chasser, d’arrêter et de neutraliser leurs opposants désignés comme des comploteurs, des ennemis considérés comme des individus dangereux à isoler, enfermer et éliminer.

De même, les régimes démocratiques occidentaux ont trouvé leur ennemi à neutraliser : le « complotiste », une figure issue d’un néologisme récent dans les livres traitant des théories du complot (Pierre André Taguieff, les théories du complot, Que sais-je, 2021). Toutefois, l’idée et la démarche restent identiques, même si les désignés complotistes ne subissent évidemment pas le même sort que celui des comploteurs des régimes totalitaires, bien qu’il y ait déjà eu des arrestations et des gardes à vue, voire des internements psychiatriques en France.

On l’a vu depuis le début de la pandémie, tout individu contestant le dogme de la narration officielle du Covid a été désigné comme « complotiste », traqué, chassé, neutralisé, harcelé, et même parfois persécuté et exclu du champ social et professionnel par des procédés intimidants, menaçant, disqualifiants et humiliants menés par des individus rémunérés pour cette basse besogne et structurés par des associations en réseau comme des officines idéologiques parfois soutenues et sponsorisées par des fonds privés et/ou publics. Il s’agit ici tout simplement d’une mise à mort sociale et professionnelle qui ne dit pas son nom.

La fabrique de l’ennemi complotiste dans les démocraties occidentales s’est rapidement mise en place depuis 2020 grâce aux soutiens et aux relais des médias officiels et des réseaux sociaux, opposant la médiasphère à la complosphère et constituant ainsi l’axe du camp du Bien contre celui du camp du Mal absolu. La harcèlosphère dénoncée par FranceSoir a très bien mis en lumière la manière dont le professeur Didier Raoult a été ostracisé, dénigré, insulté, ce qui s’apparente à de la maltraitance sociale et professionnelle délibérée et intentionnelle. D’autres personnes désignées « complotistes » ont vécu le même harcèlement stigmatisant et la même mise à l’écart sur les réseaux sociaux et même jusque dans leur vraie vie privée et professionnelle.

Cette fabrique de l’ennemi dans le contexte de la pandémie a pu se développer dans un contexte de fragilisation antérieure des régimes occidentaux dont le déficit démocratique a conduit certains auteurs, dont moi-même, à les décrire dès 2020 comme des régimes adémocratiques, le "a" privatif désignant ici le déficit, ce qui permet d’éviter l’écueil du terme « antidémocratique » souvent utilisé à mauvais escient.

Le caractère adémocratique se définit par l’affaiblissement des corps intermédiaires et des contre-pouvoirs, court-circuités, non consultés, absents, muets, mais aussi et surtout par un accroissement du contrôle social et de la surveillance devenus numériques, par la répression policière et le recours au pouvoir judiciaire et à la sanction (criminalisation des complotistes et délinquance d’acquisition par le vote de nouvelles lois pandémies, amendes, infractions pénales) et par un usage excessif des décisions de l’exécutif, instaurant une verticalité incontestable et un estompement de la séparation des pouvoirs

Ces dérives ont été observées tant en France qu’en Belgique de manière simultanée au cours des trois dernières années.

Une question mérite dès lors d’être posée ici sans tabou : la fabrique de l’ennemi désigné comme complotiste est-elle le signe d’une dérive adémocratique qui pourrait encore s’accentuer au fil du temps en étendant son champ d’application aux personnes qui s’opposent à la guerre en Ukraine et qui n’adhèrent ni aux politiques menées par les gouvernements ni au narratif officiel relayé par les médias ? Ces derniers agissent de plus en plus comme des courroies de propagande du pouvoir bien plus que comme de réelles agences de presse et d’information. Le cas de la chaîne française LCI est emblématique à cet égard puisqu’elle consacre depuis le 24 février tout son temps d’antenne à la guerre en Ukraine en déployant une véritable propagande pro ukrainienne sans jamais donner la parole à de réels contradicteurs ayant un tout autre point de vue sur ce conflit.

Assistons-nous, en ce moment, à l’extension du domaine de la fabrique de l’ennemi pour paraphraser la très belle expression de Michel Houellebecq ?

Cette dérive peut-elle conduire à un nouveau totalitarisme ?

Pire : sommes-nous déjà dans une sorte de nouveau totalitarisme sans le savoir ou sans vouloir le reconnaître tant l’idée nous demeure insupportable, nous, Occidentaux qui avons connu des périodes totalitaires dévastatrices et qui avons juré « plus jamais ça » ? Le recul historique nous manque pour qualifier correctement le régime actuel et ses dérives. Cependant, le mot est lâché ici délibérément afin de susciter le questionnement. Un mot interdit, un gros mot qui, dès qu’il est prononcé, enclenche des réactions épidermiques violentes : « Le totalitarisme, vous n’y pensez pas, allez vivre en Corée du Nord, en Russie en Chine ou en Iran pour vous rendre compte que nous n’y sommes pas et prendre conscience de la chance que vous avez. »

Certes et aucune personne sensée ne dira le contraire et certainement pas l’auteur de ces lignes.

Sauf que cet argument ne suffit pas à clore la discussion et qu’elle mérite d’être engagée et approfondie.

En effet, si l’on se réfère aux travaux d'Hannah Arendt sur le totalitarisme (Hannah Arendt, « Les origines du totalitarisme, Eichmann à Jérusalem », Gallimard, 2002), un régime totalitaire comptabilise plusieurs paramètres bien connus que l’on retrouve de plus en plus dans nos régimes devenus adémocratiques, dont ceux-ci : verticalité du pouvoir, exclusion des corps intermédiaires et des contre-pouvoirs, contrôle et surveillance de la vie privée et intrusion dans celle-ci, surveillance et contrôle social et policier, excès de répression, police politique et idéologique, contrôle des médias, réductions des libertés individuelles et collectives, prééminence de l’idéologie sur la politique, rétrécissement de la liberté d’opinion et d'expression, impossibilité de débats contradictoires, propagande d’État, novlangue, fabrique d’un ennemi et désignation de celui-ci.

Les régimes totalitaires contemporains (Russie, Iran, Chine, Corée du Nord) sont grossièrement calqués sur les anciens dans leurs structures, mais ils diffèrent beaucoup sur leur visibilité et sur l’esthétique, hormis la Corée du Nord, bien qu’ils aient tous conservé les mêmes caractéristiques et les mêmes pratiques.

Les anciens (fascismes, nazisme, communisme) étaient incarnés par une figure humaine, une tête, visible et identifiable, des habits, des costumes et des coutumes, des mimiques, le culte du chef et une conception collectiviste de la société dans laquelle l’individu humain n’a aucune valeur, étant soumis au collectif en tant que corps vivant à préserver à tout prix, fut-il celui du sacrifice de la vie individuelle.

L’erreur conceptuelle est donc de penser l’éventualité de l'existence d’un totalitarisme contemporain 2.0 occidental à l’aune de l’histoire révolue du XXe siècle en comparant nos régimes démocratiques aux avatars des régimes totalitaires du siècle précédent qui existent encore aujourd’hui. Cette comparaison ne suffit pas pour invalider l’hypothèse d’un totalitarisme d’un genre nouveau qui serait embryonnaire.

La fabrique du consentement autour d’un ennemi faussement désigné comme fasciste (le « populisme » souverainiste) ou comme « complotiste » ou comme traître (guerre en Ukraine) relève des mêmes mécanismes qui ont présidé au développement d'anciens régimes autoritaires et totalitaires.

L’objectif reste identique : défendre le pouvoir et le régime en place par la fabrique d'un ennemi commun fédérateur et rassembleur elle-même alimentée par une autre fabrique, celle de l’opinion et du consentement à laquelle les médias de masse s’adonnent quotidiennement par l’usage intensif de la propagande du quotidien de la LQR décrite par Eric Hazan. (Eric Hazan, LQR. La propagande du quotidien, Raisons d'agir, 2006)

LQR, signifie « Lingua Quintae Respublicae » : la langue de la Vème République. Or, la « langue républicaine » est immédiatement associée, par analogie, à la LTI, langue du IIIe Reich étudiée jadis par V. Klemperer, professeur juif chassé de l'université par les nazis. Aujourd'hui, dit Eric Hazan, la LQR, « arme postmoderne » adaptée aux « démocraties », symbolise la domination des élites bourgeoises et capitalistes de la Vème République sur le peuple, et, au-delà, sur tous « Les damnés de la terre » dont parle Franz Fanon dans son livre publié en 1961.

La LQR, dit Eric Hazan, dissimule sous ses abords démocratiques le sens véritablement totalitaire du pouvoir politique, non seulement dans le discours, mais également dans les pratiques.

Le totalitarisme contemporain potentiellement en gestation semble donc se nourrir aux mêmes mamelles qui ont nourri ceux du XXe siècle, mais en avançant masqué et opaque sous les traits diffus peu observables et peu identifiables d’un « globalitarisme » comme le nomme si bien le philosophe Philippe Forget, car nous sommes en 2022 et non en 1933 : autre temps, autre mœurs.

D’où la difficulté d’en faire le constat et encore plus d’arriver à le nommer et à le définir sans basculer dans une pensée radicale et réductrice que les faits ne vérifieraient pas. Dessiner la carte du territoire d’un nouveau totalitarisme est une tâche ardue qui demande beaucoup de recherches et de rigueur, cet article n’étant qu’une ébauche de questionnement.

Le mondialisme et ses adhérents, ainsi que le capitalisme de connivence et de surveillance et les GAFAM forment ce globaritarisme numérique qui développe la fabrique de l’ennemi pour se consolider et se défendre de tout élément susceptible de le mettre en échec.

Les facts-checkeurs sont en quelque sorte, peut-être, les idiots utiles (selon l’expression attribuée à Lénine[v]) d’un futur totalitarisme 2.0.

Ce qui caractérise la structure de ce nouveau totalitarisme qui se profile ce sont ses traits et ses fonctionnements psychologiques, perversion, psychopathie et sociopathie (rapport pervers à la loi et à l’autre et très faible degré d’empathie, maltraitance émotionnelle, harcèlement, déni de la réalité, cécité volontaire, propagande de masse inédite dans l’histoire) à l’inverse des anciens qui avaient une structure de type plutôt psychotique (paranoïaque), ce qui est le cas de la Russie, de l’Iran et de la Corée du Nord par exemple, autant de pays qui se sentent encerclés et menacés dans leur existence par un ou des ennemis.

Le nouveau totalitarisme embryonnaire, le globaritarisme de la mondialisation dont l’UE est une des faces visibles dans son fonctionnement non démocratique (dirigeants non élus prenant des décisions importantes en conciliabule à huis clos), aura à combattre un jour de manière frontale ses ennemis, notamment l’islam politique et l’islamisme sous toutes ses formes avec lesquels il est en concurrence pour le maintien du contrôle social et au niveau des valeurs fondamentales. Pour l’instant, le premier essaye de pactiser avec le deuxième en tentant de l’englober et de le diluer dans l’espace politique et publique en niant sa nature profonde (vêtements, mœurs, accommodements raisonnables, réécriture de l’islam afin d’en faire une nouvelle lecture édulcorée et acceptable) et ce au moment même où la République Islamique d’Iran vacille et se fissure dans ses fondements.

Mais, il aura aussi en face de lui l’alliance des régimes totalitaires qui se met en place dans un monde qui devient multipolaire et dans lequel l’Occident qui régna pendant quatre siècles vit en ce moment son crépuscule.

C’est dans cet affrontement que la fabrique du complotisme et celle de la figure du complotiste constituent une aubaine et une arme de destruction massive très utile pour les pouvoirs fragilisés en Occident.

La fabrique de l’ennemi complotiste est solide, puissante et efficace et l’extension de son domaine d’application va croissant.

Personne ne devrait la sous-estimer, car elle pourrait muter en arme de destruction massive de la démocratie elle-même plus vite qu’on ne le pense à force de déni de la réalité et de cécité volontaire.

Conte (grinçant) de Noël

SAUMON CHANTANT

- 25/12/2022 -

L'année a été grinçante, voici un conte de Noël à son image.


LA CLAIRIÈRE

Maria posa son ventre sur ses genoux
Ils s’étaient arrêtés dans une clairière tout au bord de l’eau
Ils étaient arrivés
Maria était une fille vive
Intelligente
Très intelligente même
Mais là, elle se sentait un peu moins vive
Moins vive et même assez fatiguée.

MARIA

Être très, très intelligent c’est une chance
Enfin, paraît-il
Enfin, en général
Car dans certains cas, cela peut être une plaie.
Cela avait été celle de Maria.
Parfois, elle aurait préféré de ne pas être si déconnectée de ses proches
Autour du feu, les blagues ne volaient pas haut. On n’aurait même pas pu parler de rase motte.
Autour du feu, on était sous le niveau du sol, au plus profond du réseau des taupinières.
Cela lui avait cassé la tête à Maria d’être cantonnée au camp, à devoir s’occuper des repas, à devoir écouter ça.
Alors, toutes les occasions d’évasion avaient été bonnes à prendre. Elle s’était portée volontaire pour les rafles dans les maisons vides, les supermarchés et le fond des poches des passants.
Simplement pour prendre l’air, pour arrêter de suffoquer.
Et puis, il était vrai que l’on pouvait tomber sur des trucs pas mal.
Maria ne s’intéressait pas aux bijoux.
Maria ne s’intéressait pas aux bijoux et c’était heureux.
La dernière petite fille qui avait tenté de garder pour elle une bague avec un brillant y avait perdu son doigt.
On ne rigolait pas avec ce qui brillait dans l’entourage de Maria.
Mais Maria avait adoré les récoltes à la librairie.
Elle s’était intéressée aux livres et aux téléphones.
Précisons : pas les téléphones pour appeler des amis !
De toute façon, impossible d’appeler des amis quand on n’a pas d’ami (politique et réputation familiales obligent).
Maria aimait les téléphones « intelligents ». Ceux avec lesquels on pouvait tout faire.
Car, même sans ami, rien n’empêchait de découvrir le monde sur la « TOILE ».
Et quand on dit découvrir le monde, c’était vraiment tout le monde et même l’espace autour.
Sur la TOILE on pouvait voir les ÉTOILES !
Ces petits appareils lui avaient ouvert l’accès illimité à la grande encyclopédie du savoir universel.
Bon, à vrai dire, l’accès illimité à la bêtise universelle aussi.
Mais ça, Maria y avait à peu près échappé finalement. Les algorithmes la renvoyaient sur des sujets les plus divers, divertissants ou pointus en évitant les chemins de la stupidité crasse puisque c’était visiblement son choix.
La bêtise, elle connaissait ça par cœur. Alors, merci bien mais elle la repérait de loin et esquivait. Pas question d’utiliser les rams d’énergie du précieux outil (ni les siennes d’ailleurs) ni de perdre du temps pour cela. Il y avait trop de choses à découvrir.
Personne, pour une fois, ne s’était avisé de préempter le dernier appareil tombé entre ses mains. Il était moche et fissuré (pas même Candy Crush, c’est te dire la loose), invendable donc !
Elle avait donc pu garder le bidule... et tous ses doigts avec pour s’en servir.
Même si bien sûr, les doigts ne suffisaient pas et qu’il fallait aussi une tête. Mais pour ça, elle était bien équipée.
On ne va pas le répéter, Maria était très intelligente et avait su tirer un maximum de science du bidule.
On ne va pas le répéter mais en fait si, car c’est important : Maria était très intelligente et une fois de plus, cela lui avait porté la poisse !
Maria était très intelligente et c’est pour cela qu’elle avait été recrutée.
Recrutée !
Pas choisie sur photo comme certaines de ses amies d’enfance, disparues depuis dans les limbes des villes lointaines. Choisies, elles, il était facile de le deviner, pour leur sourire, leur silhouette et leur docilité (la docilité est très facile à obtenir lorsqu’on menace ta famille !).
Recrutée.
Mais le résultat était le même au final.
Maria avait disparu efficacement et sans palabre !
Cinquième roue de la caravane, elle ne manquerait à personne. De toute façon, jamais personne au camp n’aurait contacté ces chiens (tous des voleurs et des harceleurs) de la police pour signaler un enlèvement.
Son ravisseur, Maria l’avait reconnu. D’ailleurs, un enfant l’aurait reconnu. D’ailleurs, tous les enfants l’auraient reconnu ! Tous garaient leurs fesses lorsqu’il débarquait au camp.
Aussi peu physionomiste que l’on soit, difficile de ne pas se rappeler ceux dont la discrétion ne fait pas partie des méthodes travail ! Et semer la terreur nécessite en premier lieu que l’on laisse de côté la discrétion et qu’on en fasse au contraire des caisses dans le clin. et le cla.quant.
Son ravisseur, c’était l’intermédiaire local, l’homme de main et de terrain : le GAB du DAB (comprendre que Gabriel s’était distingué dans les braquages minables de distributeurs automatiques), la personne à qui s’adresser pour une demande de réparation (pas de mobylette vous l’aurez compris) ou un enlèvement.
Et bien, cette fois-ci on y était, c’était un enlèvement et c’était tombé sur elle. Et ça ne l’avançait pas à grand-chose de l’avoir reconnu le GAB puisque, cette fois-ci, il l’avait bien eue.
Car, même si à la fin cela tournerait à l’avantage de Maria que les défauts du GAB soient si bien connus (il faut dire que même en étant charitable, on était obligé de reconnaître que GAB du DAB aurait tout aussi bien pu s’appeler GAB le DEB), l’histoire avait très mal commencé et les forces en présence n’étaient pas du tout du côté de Maria.
Maria ne se souvenait de rien, en tout cas de rien avant son réveil, sanglée sur une plateforme-lit, au milieu d’une salle claire, toute en longueur et suréclairée.


GAB

Maria ne se souvenait de rien depuis leur rencontre avant l’enlèvement mais GAB lui avait tout raconté.
GAB n’en pouvait plus de fierté : le contact avec une équipe de pro suréquipée, le matériel informatique, les GPS, les lunettes de vision de nuit, les gars encagoulés. L’intervention s’était faite sans bruit, Maria endormie d’une fléchette et hop embarquée dans un sac : la très grande classe !
Il n’avait vu aucun visage de ses partenaires, son commanditaire était resté anonyme lui aussi. Mais sa fortune était faite au GAB. Il allait enfin pouvoir s’offrir sa villa avec piscine, quelques filles pour mettre autour ainsi que dans son lit et le plus grand écran TV de la terre.
Bon, pour cela, il fallait d’abord qu’il mène sa MISSION jusqu’au bout sans merder. Remarque, il était très encadré à son tour, surveillé 24/24 et guidé pas à pas. Cela le perturbait un peu quand même le GAB mais le rassurait aussi. Avec des pros pareils, pas moyen de rater son coup !
Des tas de choses s’étaient passées pendant « l’absence » de Maria mais GAB allait lui expliquer.
Qu’elle le veuille ou non !
A vrai dire, qu’il le veuille ou non lui-même.
GAB la Logorrhée ne pouvait s’empêcher de parler.
La MISSION du GAB était double.
En premier lieu, il fallait s’assurer que la petite mignonne ne se fasse pas la belle.
Ça le faisait rire le GAB. Il répétait en boucle qu’il ne fallait pas que la « mignonne » fasse la « belle », il trouvait ça drôle.
Et puis, il était fort pour ça le GAB, ce n’était pas la première prisonnière qu’il surveillait.
La nouveauté c’est qu’elle était classée « PAS TOUCHE ! ». Ni coup de poing ni... enfin tu vois : pas touche quoi !
Même les émotions fortes devaient être évitées. Cette fille-là on la bichonnerait et elle devrait rester intacte.
Alors, que Maria se rassure, on ne lui ferait rien. Mais d’un autre côté, désolé pour elle, il allait falloir qu’elle reste attachée.
Attachée pendant 9 mois !
Là intervenait la deuxième partie de la mission de GAB : il fallait qu’il lui « énonce l’Annonciation » (c’était le titre du texte des ravisseurs) autrement dit qu’il lui balance la nouvelle, qu’il lui explique le bail quoi !
Pour plus de facilité et moins de risques d’erreurs, l’« Annonciation » avait été rédigée sur un papier.
GAB avait donc lu à Maria, de façon aussi laborieuse qu’elle se voulait solennelle, un texte un peu long et qui aurait pu aisément être résumé à :
Elle allait avoir un enfant qui serait récupéré à la naissance et après, pas de problème, elle recouvrerait la liberté.
Soit dit en passant, GAB qui avait peu de vocabulaire connaissait très bien le verbe « recouvrer ».
Il en usait de façon très libérale pour impressionner les gens auprès de qui il récupérait des dettes.
Mais c’est la première fois qu’il utilisait ce mot associé à celui de liberté !
Cela l’avait fait marrer, le GAB, de pouvoir employer le même mot pour deux résultats aussi contradictoires.
C’était ça, d’avoir de nouvelles fréquentations.
On apprenait des choses nouvelles.
On s’ouvrait l’esprit !
Maria pensa : liberté mon œil !
Dans celui de GAB la DÉBAUCHE, elle avait lu autre chose que sa liberté à elle. Neuf mois sans avoir le droit de la toucher... c’est sûr que cela serait surtout pour lui que la voie serait libre après livraison du bébé.
Ne pas y penser, elle avait 9 mois pour trouver une solution. Enfin, il valait tout de même mieux ne pas trop traîner s’il fallait pouvoir courir un peu.
GAB la DAUBE finit de lui servir la soupe préparée pour elle :
Le père, qui se voyait plutôt comme un Père bon et spirituel, viendrait la rencontrer de façon immatérielle. Et si elle le choisissait et qu’elle était choisie en retour elle pourrait peut-être décider de vivre à ses côtés. Sinon, il prendrait simplement livraison du bébé et disparaîtrait.
Maria se dit qu’il faudrait vraiment trouver une solution, vite.


E.M.

Pour l’état civil, E.M. avait un nom complet mais il aimait bien utiliser ses initiales. Cela laissait du mystère et sonnait comme « Aime » mais surtout comme « M », la chef du MI6 dans James Bond, sa préférée MAM ou MUM selon ce que l’on voulait entendre : la force, la puissance ou l’amour. Et lui voulait être tout !
L’Amour comptait pour beaucoup pour E.M.
Un Amour sélectif malgré tout. Exigeant, aurait dit E.M.
E.M. aimait en particulier ses résultats aux épreuves de Q.I. et aussi son reflet dans le miroir.
Il aurait aimé que tout le monde partage son Amour Inconditionnel de Lui.
Lui, qui n’avait déjà pas connu de père, avait été obligé, ce n’était vraiment pas de chance, d’en finir avec sa mère.
En finir parce qu’elle le regardait d’un œil critique.
En finir parce qu’elle trouvait que résoudre des problèmes complexes n’était pas forcément intelligent et qu’il aurait été plus intelligent de résoudre ses problèmes de complexes et bla,bla,bla et bla,bla,bla... Elle lui avait bien pourri la vie celle-là ! Elle était morte, il l’avait enterrée, bon débarras !
Désormais ce serait lui la Mère. La Mère et le Père : tout à la fois.
1+1=1 : équation résolue !
Il serait le premier, le début de tout !
La rencontre entre Maria et le « Grand homme » se fit via écran interposé.
Elle permit à Maria de comprendre mieux la situation.
Son corps n’intéressait pas le commanditaire, juste ses gènes, sa quintessence, le Saint-Esprit quoi.
E.M. expliqua à Maria qu’elle avait été hyper sélectionnée en raison de sa VHHI (Very High Human Intelligence) par une IA (Intelligence Artificielle) spécialement créée pour le projet. Les algorithmes avaient analysé les consultations internet de milliards d’individus et Maria était sortie grande gagnante du tamis.
Elle avait été inséminée avec les paillettes d’un homme « exceptionnel », lui-même : E.M. et allait servir à la production d’un enfant précieux.
L’accouchement aurait lieu le 25 décembre 2022. Le bébé serait emmené avec 665 autres bébés magiques (le chiffre semblait important pour E.M. qui avait sous-entendu qu’il fallait faire l’addition avec le bébé de Maria) dans une fusée, en compagnie de l’homme exceptionnel qu’il était, pour peupler des planètes lointaines dans l’espace.
Si elle voulait, elle pouvait se joindre à eux pour participer à l’aventure.
Son rôle de génitrice s’arrêterait là pour éviter tout risque de production consanguine ultérieure (malgré l’avis largement partagé par la communauté scientifique et corroboré par ses propres connaissances empiriques sur le sujet – issues notamment de ses observations faites au camp – Maria nota là que l’homme « exceptionnel » n’avait pas l’air de considérer que ses propres gènes de père unique puissent produire de la consanguinité).
Pas de fonction reproductive donc, mais les plaisirs ne seraient pas interdits.
Elle pourrait rester sur terre si elle le souhaitait mais cela serait tant pis pour elle car la vie y était amenée à disparaître.
Bien qu’ayant fait part sans ménagement ni précaution particulière de cette dernière information à Maria, l’homme exceptionnel sembla s’embrouiller un peu sur les raisons qui allaient aboutir à la fin de la vie sur terre. Il ne put, en effet, empêcher de donner à penser qu’il pourrait y être lui-même pour pas qu’un peu dans cette histoire.
Mais inutile de perdre de temps avec cela lui dit E.M., l’important était de préparer l’avenir.
La mission était de sauver le meilleur de l’humanité. Elle allait y participer. C’était une grande chance et elle pouvait être fière d’avoir été choisie.
Là, l’homme exceptionnel dit « choisie » au lieu de « recrutée » mais Maria ne vit pas la différence.
Il ajouta que la proposition de partir avec lui n’avait pas été faite à toutes les femmes et qu’elle aurait quelque raison de se sentir particulièrement honorée.
Il n’ajouta pas que s’il était facile de produire 666 gamètes et de faire retenir 666 femmes en captivité pour les inséminer, cela ne lui semblait pas une sinécure que de subvenir à leurs besoins et envies dans un endroit clos pendant l’éternité.
La compagnie des femmes, merci bien mais bien merci ! Il allait se limiter à une seule. Et si elle ne souhaitait pas se joindre à lui, tant pis ! Il y aurait aussi beaucoup d’avantages à être seul. Pour tenir son rôle d’homme exceptionnel, il vaudrait sans doute mieux éviter d’être distrait par les contradictions, les évaluations, la pensée et le regard d’autrui. L’exemple de maman avait été suffisant.
Les conversations (le plus souvent avec elle-même) et la physionomie de la petite Maria, relayées à son insu par le bidule (via google translator car même lorsqu’on est l’Homme exceptionnel on ne peut attendre de vous que vous maîtrisiez toutes les langues tout de même) avaient bien plu à E.M. Mais il n’en ferait pas une maladie. Il ne serait absolument pas vexé si elle ne souhaitait pas l’accompagner. Il était clair que si elle faisait le mauvais choix, c’est qu’elle n’était pas digne de lui. Voilà tout ! Point terminé ! Concentration, concentration : on allait prendre de la hauteur dans cette aventure (et même de la sacrée hauteur avec la fusée ah, ah, ah !) avec ou sans Maria.

N'y pensons plus et revenons au bébé se dit l’Homme exceptionnel.
N’y pensons plus et revenons au bébé se dit Maria.
Il faisait bon dans la clairière.
Coupés du Monde paissaient un âne et un bœuf tranquilles.
Eux, ne s’inquiétaient pas de la fin de l’humanité.
Ils étaient calmes et tenaient chaud.
Leurs cœurs battaient.
C’était la vie.
Brute.

Pas de réseau à des kilomètres à la ronde.
Jo était à ses côtés.
Ils étaient sauvés.


JO

Jo ou Jo La Frite comme on l’appelait avant. Jo la frite parce qu’il les coupait, les cuisait et les vendait.
Jamais parce qu’il l’avait, la frite.
Enfin bon, on pouvait malgré tout dire qu’il en avait la silhouette.
Tout en longueur, Jo se fondait dans le paysage, tâchant de se faire oublier.
Un point commun avec Maria.
Ils l’avaient noté tous les deux dans leur vie d’avant.
Ils s’aimaient bien, déjà.
Jo, c’était la délicatesse, tout en rêve. Le rêve d’une vie meilleure, avec un autre garçon peut-être... mais ces garçons-là n’existaient pas dans le monde de Jo !
Là où vivait Jo, on aimait les femmes (à coups de beignes) et on massacrait les pédés (à coups de hache)... alors Jo ne parlait pas ou presque jamais.
Pourtant, Jo aurait tout aussi bien pu s’appeler « Jo la débrouille » ou « Jo qui sait tout faire de ses 10 doigts » ou encore « MacGyver-Jo », s’il l’avait voulu.
Mais il n’avait pas fait de publicité là-dessus. On aurait utilisé ses dons pour lui faire ouvrir les serrures.
Merci bien !
Jo la débrouille d’accord mais Jo les embrouilles pas question !
Alors il avait tenu ses talents secrets et était resté Jo La Frite.
Lorsque Maria avait été faite prisonnière, Jo La Frite avait livré des frites.
À GAB.
À GAB le DOBERMANN qui devait monter la garde devant le conteneur climatisé et sécurisé dans des bois.
À GAB qui, bien que cela soit Maria la prisonnière, se retrouvait enchaîné (façon de parler bien sûr) à son poste.
Bien sûr, les frites lui étaient réservées.
Les frites étaient interdites à Maria qui ne devait manger que des repas équilibrés au gramme et à la protéine près pour répondre à son régime de femme porteuse d’un bébé magique.
Pour plus de confidentialité, le traiteur devait livrer les repas dans des boîtes isothermes à la baraque à Jo qui les livrait ensuite avec les frites au pied du conteneur.
Et « pas de salades avec les frites ! » lui avait bien fait comprendre GAB le POÈTE : Jo devait la boucler !
Jo la Frite faisait donc des livraisons trois fois par jour (respect de la chaîne du froid et du chaud oblige) et essayait de comprendre la situation.
L’apparition du conteneur avait coïncidé avec la disparition de Maria.
Il ne fallait pas être sorti des cuisses de Jupiter (dans un monde idéal, Jo aimait penser que les hommes aussi pourraient avoir des enfants) pour comprendre !
DE UN : Maria devait être enfermée là-dedans.
L’indice numéro deux s’était un peu fait attendre.
Un soir qu’il avait entamé quelques bières, GAB la DÉBRAILLE avait laissé échapper que la GPA était vraiment un bon business et qu’après ce coup-là, il allait développer la filière.
Jo allait voir ça ! Mais c’était dit en confidence et donc : la boucle Jo ! Si quelqu’un reprenait le filon avant lui, GAB la DÉJANTE tuerait Jo.
DE DEUX : Maria avait donc été embarquée et inséminée dans le cadre d’un projet de gestation pour autrui pourri et pour lequel elle n’avait sans aucun doute pas donné le moindre consentement (la preuve : les serrures sur la porte, les caméras, et tout et tout).
Jo s’y connaissait suffisamment en absence de liberté et de consentement pour trouver qu’une femme pourrait au moins avoir le droit de décider de si oui ou non elle voulait un enfant, avec qui et quand.
Compte-tenu de la logistique hyper huilée qui avait été mise en place, Jo doutait que GAB le DÉBILOS soit le grand organisateur. Il y avait donc derrière cette opération, une bande de méchants beaucoup plus affutés qui souhaitaient rester discrets.
DE TROIS, direct à la conclusion : pas besoin d’analyse ou constat supplémentaire. Il fallait sortir Maria de là et disparaître.
De toute façon, cela faisait longtemps que Jo lui-même aurait dû s’arracher d’ici.
Jo était sûr que dans le monde, il y avait une petite place pour lui.
Un lieu où il pourrait être juste lui-même.
Même s’il ne lui semblait franchement pas juste qu’il ne puisse pas être juste lui-même, partout où il était.
Il allait délivrer Maria et lui proposer de partir ensemble.
Elle ferait ce qu’elle voudrait pour le bébé.
L’important serait qu’elle puisse faire son choix.
Après chacun pourrait vivre sa vie de son côté.
On verrait bien.
Jo la Frite n’avait jamais été aussi déterminé.
Il n’avait jamais trouvé l’énergie ou pensé à se sauver lui mais il ne laisserait pas faire les fous qui en voulaient à Maria.
Trop c’était trop !
Tout le monde avait le droit de vivre sa vie... sauf le bébé peut-être, mais lui n’était pas encore né et pas encore un bébé du tout d’ailleurs, d’après les calculs de Jo.
Pour le « pas encore un bébé », Maria verrait. Elle déciderait.
Jo aimait bien les bébés et savait que cela serait compliqué pour lui compte tenu de... mais ce n’était pas le sujet !
Cela serait dans les mains de Maria dès qu’il aurait réussi à la faire sortir d’ici.

Dans la clairière Jo installa une litière pour Maria.
Les contractions n’allaient pas tarder, il était bientôt l’heure.
Maria ferma les yeux.

Maria ouvrit les yeux, Jo était penché sur elle et la secouait doucement. Elle avait failli crier de surprise mais Jo, très gêné, lui avait plaqué la main contre la bouche. Ses mains sentaient la frite se dit-elle. Mais il n’y pouvait rien.
Il fallait s’enfuir.
Pas besoin de trop de détails pour voir que Jo n’avait justement pas fait dans le détail.
GAB la DÉBANDADE ronflait la bouche ouverte.
Les caméras étaient clairement indisposées.
Le van à frites était planqué plus loin dans un sentier.
Il fallait faire vite.
Jo avait aidé Maria à courir (on perd vite ses muscles, allongé en captivité).
Il avait démarré le van et ils étaient partis tous feux éteints.
Ils avaient roulé une nuit. Puis passé une journée à repeindre le van pour transformer le « Chez Jo la Frite » en « Charpenterie et Menuiserie Josette, tous vos travaux à petits prix ».


LE GRAND CAMARADE GUIDE

Jo expliqua à Maria que le monde était en flammes.
Pendant le mois de captivité de Maria, leur grand pays avait déclaré la guerre à un autre plus petit. Tous les pays du monde avaient fini par prendre parti. On parlait même d’arme ultime et d’apocalypse.
En écoutant Jo, Maria se dit que le fou devait être contagieux. Pas possible que les hommes soient aussi bêtes.
À propos d’hommes, Jo lui apprit que dans leur pays, les hommes étaient mobilisés mais que les femmes avaient le droit de partir.
Ils ne seraient pas seuls sur les routes et il faudrait franchir les frontières.
Jo qui avait hérité de la garde-robe de sa mère, n’avait jamais réussi à s’en séparer.
Et bien c’était l’occasion.
Elle allait servir !
On annonçait partout une pénurie de carburant mais le van fonctionnait tout aussi bien à l’huile de friture. Et Jo en avait des stocks.
On aurait le temps de voir venir.
Pas de téléphone et surtout pas de GPS : désormais, plus de bidule !
Hors de question de pouvoir être repéré par le taré exceptionnel et ses hommes de main !
La première frontière avait été passée de façon laborieuse mais discrète finalement dans la grande file de véhicules remplis d'hommes et de femmes qui s’écoulait au compte-goutte au travers de la frontière.
Les gardes ne semblaient s’intéresser qu’au sexe des fuyards selon un système binaire finalement assez à leur portée :

    -    0 : tu es un garçon/homme tu es refoulé.
    -    1 : tu es une fille/femme tu passes.

Les gardes auraient bien aimé tirer quelques avantages supplémentaires de la situation mais les consignes du GRAND CAMARADE GUIDE étaient claires : faire dégager les voitures de la frontière pour laisser la voie libre aux chars.
Qu’on fasse avancer tous ces véhicules ! De toute façon on n'avait guère de quoi nourrir la population depuis le déclenchement de la guerre (exemple : on n’avait plus guère de navets).
Cela fragiliserait les pays voisins de devoir accueillir tout ce monde. Bien fait !
Par contre, il fallait renvoyer au bureau de la mobilisation tous les lâches et profiteurs qui prétendaient ne pas vouloir tenir un fusil pour défendre la patrie.
On les ferait marcher devant les chars pour ralentir l’avancée des troupes ennemies. Sans fusil, puisque c’était leur choix et la pénurie aussi (ce dernier point n’était cependant jamais évoqué par le GRAND CAMARADE GUIDE).
Ainsi, avait-on passé la première frontière sans trop de difficulté.
Jo avait bien tenu son rôle de Josette.
D’ailleurs, s’était dit Maria, on aurait plutôt dit que Jo était devenu Josette.
Une fois sortis du pays et leur première frayeur passée, Maria avait cherché à en savoir un peu plus sur la situation du monde.
En croisant les bribes d’informations récupérées parmi les réfugiées, elle la résuma à cela :
UN : le GRAND CAMARADE GUIDE semblait avoir quelques homologues de la même trempe.
DEUX : à y regarder de plus près, les déclarations de chaque GRAND CAMARADE GUIDE (ce que l’on aurait également pu aisément intituler les « MONOLOGUES DES HOMOLOGUES ») visaient à la fois à faire comprendre que son pays à soi était le plus grand, qu’il avait plus de puissance et majesté que toutes les autres réunis et qu’en outre, il bénéficiait du soutien des pays des autres GRANDS CAMARADES GUIDES.
TROIS : il fallait noter que sur ce dernier point la nature, la géométrie et la sincérité des alliances et des coalitions n’étaient pas toujours très claires.
QUATRE : une chose était sûre à défaut d’être claire, LES GRANDS CAMARADES GUIDES s’accordaient tous pour dire que leurs pays ne faisaient que répondre aux attaques des pays qu’ils attaquaient pour éradiquer la perversion du monde.
CINQ : on ne savait plus si la perversité se comptait en nombre de morts ou en degrés d’une immoralité dont les critères, à nouveau, ne semblaient pas tous bien définis.
La cacophonie était générale.
Le GRAND CHARABIA international était enragé.
Les petits pays attaqués défendaient leurs territoires avec l’aide non avouée d’autres pays. Les alliances souterraines n’osaient s’affirmer de peur de déclencher un incendie général.
Partout les humains restaient paralysés par tant de bêtise. Leurs vies mises en danger par quelques GUIDES PRÊTS À TOUT.
On en aurait presque oublié le GRAND DANGER !


LE GRAND DANGER

Le GRAND DANGER, Maria n’en avait jamais entendu parler dans son pays.
Sans doute le bidule n’avait pas accès à toutes les informations du grand monde finalement.
Le GRAND DANGER avait conclu Maria pouvait se résumer à :

    Il allait faire TRÈS CHAUD !

Les files de réfugiées partaient vers les pays du soleil couchant où, se chuchotait-il (tout bas pour ne pas être entendu des GRANDES OREILLES du GRAND CAMARADE GUIDE), il y avait abondance.
Maria, se dit qu’il serait plus avisé de changer de latitude.
On roulerait désormais la nuit en direction de l’étoile du Berger.


LES ROIS ET LES FOUS

Cette fois-ci, la disparition de Maria n’était pas passée inaperçue.
Elle fit même grand bruit.
Sans que Maria n’en ait eu conscience, une conférence de presse mondiale avait eu lieu, le matin même de sa fuite, pour annoncer le contenu du projet de l’Homme exceptionnel.
Le programme de peuplement de l’espace avait été annoncé en grandes pompes par E.M. (qui avait soigneusement ciré les siennes pour l’occasion).
Les bébés seraient gardés dans des endroits secrets avant le démarrage de la fusée.
Mais tout le monde serait invité au spectacle le jour du lancement.
Le contrôle COM autour du happening était intransigeant. Hors de question de parler des grains de sable qui commençaient à se multiplier dans les rouages.
On ne sait comment cependant, l’info de fuites de « pas encore bébés » finit par fuiter.
Là, les choses commencèrent à se corser !
Dans le monde entier, de nombreuses réfugiées enceintes ou avec des nourrissons en bas âge se firent arrêter et séquestrer.
Les fous de Dieu firent le siège des maternités pour empêcher les avortements, allant jusqu’à contester le droit constitutionnel de la maîtrise de leur corps par les femmes.
C’était une folie furieuse.
Le portrait-robot de Maria fut diffusé.
Des influenceurs lancèrent leurs followers à ses trousses.
Trois crowdfundings dédiés furent créés pour permettre de créer une cagnotte que l’on remettrait à la mère si elle voulait bien rendre le bébé.
Le Roi du Pétrole, le Roi de l’informatique et le Roi de la Mafia se mirent en marche dans leurs JET/NET/SUV pour les rejoindre.
Eux aussi croyaient en leur bonne étoile.

Au final, Maria avait bien voulu du bébé.
C’était son choix.
On lui avait volé son enfance, on ne lui volerait pas son enfant.
Peu importe le père biologique, il serait entre de bonnes mains avec Jo.
Il avait fallu faire preuve de mille ruses pour parvenir jusqu’à la clairière.

Le jour venu, le bébé naquit sur un tapis d’herbe et de lichen.

Il faisait très doux et pourtant on était arrivé tout au bout de la terre septentrionale, juste au bord de l’eau.
Maria vit un ours blanc nager droit vers elle comme envoyé par l’étoile du Nord.
Elle vit les troupeaux de moutons se mêler à ceux des rennes.
Elle vit l’âne et le bœuf faire connaissance avec des dromadaires et des chameaux qui avaient roulé leur.s bosse.s jusque-là.
Elle vit une foule de jeunes mal rasés, mal peignés mais qui, le sourire jusqu’aux oreilles, faisaient des inventaires d’une faune et d’une flore recomposée.
Il semblait qu’il faudrait se serrer un peu.
Mais on serait bien.
Le bruit du monde avait disparu.
Maria ne vit ni SUV, ni JET ni NET.
Ailleurs, des astres artificiels s’étaient allumés puis rééteints.
Une fusée enflammée par-ci, une torchère soufflée par-là, un méga serveur à son tour disparu, consumé
Les Rois (quel domMage) s’étaient perdus à suivre de mauvaises étoiles !
Les followers aussi.

Maria pourrait planter les graines glanées en chemin.
Un pommier peut-être ?
Maria se sentait des envies de pomme depuis peu.

Le bébé magique allait pouvoir vivre sa vie de bébé.
Sa vie de bébé pas magique du tout !!!
Protégée de la folie des fous !


I.EL

I.EL n’entendrait jamais parler du début de l’histoire
Sa vie débutait en ce jour
Avec deux mamans pour commencer
Et pourquoi pas des papas par la suite
Fille ou garçon ou autre ?
Nous ne le saurons pas
Et la suite de l’histoire ?
Non plus

Car la suite lui appartient.

24 décembre 2022

Cette gauche qui, historiquement, collabore avec l’ennemi…

Pierre Duriot

- 25/12/2022 - Les avatars réguliers des crèches de Noël, renvoient plus largement à une espèce d’ambiance délétère autour des religions. Si des associations bien-pensantes, de gauche, se prétendant laïques, entendent rappeler que la République ne doit pas afficher de symboles religieux, en s’élevant contre la présence de crèches dans les mairies, on entend moins les mêmes, quand il s’agit de promouvoir les repas halal dans les cantines. Ces activistes « luttent » contre les symboles religieux, uniquement à condition qu’ils soient chrétiens, évidemment. Curieusement, la justice qui se dit à bout de souffle, en sous-effectif et sous-financée, trouve des ressources pour prononcer des interdictions de crèches en moins de 24 heures. Comme on aimerait qu’elle fasse preuve d’autant de virulence et de célérité, avec des ennemis religieux de la nation, mais de l’autre religion, celle qui semble devoir bénéficier d’un incompréhensible laxisme, si ce n’est d’une complicité de l’appareil judiciaire, qui traite ses adeptes d’une toute autre manière.

Ce « traitement idéologisé » de la délinquance, comme l’appellent certains intervenants, n’a pas lieu qu’en France. Au niveau européen, c’est-à-dire d’un continent exclusivement chrétien, comprenant des protestants, des catholiques et des orthodoxes, la promotion de l’islam ne semble pas devoir gêner les élus socialistes et centristes, qui ont pratiqué avec force la promotion du voile islamique, des aspects communautaires halal, de l’affichage de couples migrants-blondes, comme du reste, toutes les publicités nationales des états membres. Cela conformément au pacte de Marrakech, signée de manière controversée, puisque Macron avait délégué un banal sous-fifre pour aller le parapher. Il n’y en a donc que pour l’islam et quelques courageux députés européens, comme François-Xavier Bellamy ou certains du groupe Identité et démocratie, entament des processus de contestation.

On a eu un début de réponse avec l’affaire de corruption à grande échelle de membres de l’Assemblée européenne, supposément par le Qatar, qui pourtant, dément et menace même, si d’aventure les Européens cherchaient à savoir qui en a croqué. Et ils ont l’air d’être nombreux, puisque la demande d’enquête, à ce sujet, s’est heurtée à une fin de non-recevoir, ce qui correspond en gros à une auto-amnistie générale pour fait de corruption. On sait maintenant que ce petit État pétrolier et gazier, qui subventionne les pires factions extrémistes de l’islam et les avancées de l’islam en Europe, dicte sa loi à l’ensemble des pays européens. Il n’y a bien que l’appât du gain qui est susceptible de faire fonctionner la promotion de ce système politico-religieux. Comment expliquer autrement que les gauchistes se soient amourachés d’un système qui en 14 siècles, n’a produit aucune invention intéressante pour l’humanité ?

En France, à droite, quelques voix commencent à s’élever pour que les modalités de notre histoire et de notre culture, les crèches entre autres, puissent persister dans les pays dont elles sont la tradition. Il est vrai qu’en ce qui les concerne, les pires exactions sont de mise avec les incendies, destructions et dégradations de nos monuments religieux, le tout avec des peines dérisoires, par une justice qui se charge de trouver des circonstances atténuantes aux destructeurs d’édifices religieux, qui bien souvent, ne passent même pas par la case prison. Tandis que des tags sur une mosquée sont traités avec une toute autre sévérité. Au RPF, sur la ligne gaulliste, nous pensons, à l’image du croyant général, qui avait son siège à l’église de Colombey, que la France est de culture et de racines chrétiennes et qu’il est tout à fait normal que cela soit visible et protégé, dans l’espace public, à travers des traditions et des monuments qui sont, non seulement chrétiens, mais historiques.