Translate

28 décembre 2022

L'invasion migratoire

Yann Bizien

Les trafiquants d'êtres humains et les ONG subventionnées pour garantir le pont maritime immigrationniste en Méditerranée choisissent désormais les populations à exporter vers les ports européens : des femmes enceintes et des jeunes mineurs isolés.
 
En France, ils auront ainsi une certitude d'accueil et de prise en charge gratuite. Problème : ils ne feront pas forcément l'affaire pour être employés sur « les postes en tension ».

Tant que nous conserverons la même classe politique aux affaires, nous ne sortirons pas de l'invasion migratoire. Car ceci est une invasion.

Reste à combattre aussi l'idéologie de l'écriture inclusive, relayée par SOS Méditerranée.


Que de crimes et de folies commet-on au nom de la vertu !

Yann Thibaud

C'est au nom de la vertu, que l'on a obligé toute la population, et en particulier les jeunes enfants à entraver leur respiration, par le port d'un masque hideux, grotesque et parfaitement inutile, et que l'on a incité et parfois contraint cette même population, par la menace et le chantage, à introduire dans son corps, des produits passablement dangereux.

Et c'est toujours au nom de la vertu, que l'on livre toujours plus d'armes à l'Ukraine, État le plus corrompu d'Europe, où l'opposition n'a plus le droit à la parole, pour prolonger, toujours et encore, une guerre destructrice et fratricide, et que l'on a édicté des sanctions absurdes, qui ne font que ruiner nos peuples, et contraindre tant de nos artisans, à cesser leur activité.

Et c'est également au nom de la vertu, que l'on insulte, empêche de s'exprimer et parfois licencie, des enseignants ou des écrivains, dont le seul tort est de penser que les femmes ne sont pas des hommes, et de s'interroger sur l'opportunité du changement de sexe, chez les enfants et les adolescents.

Et c'est, encore une fois, au nom de la vertu que, dans les milieux qui se prétendent spirituels, on se voit reprocher d'être « dans le mental », chaque fois que l'on s'efforce de réfléchir, « dans l'ego » chaque fois que l'on essaie de s'affirmer, ou encore « dans le jugement », chaque fois que l'on ose émettre une critique, envers qui ou quoi que ce soit.

Qu'en conclure ?

Qu'il est temps, qu'il est grand temps, que l'humanité se réveille de son rêve, qui consiste à croire tout ce qu'on lui raconte, et à faire confiance à quiconque porte l'uniforme ou l'apparence de l'autorité.

Qu'il est temps que les êtres humains deviennent véritablement adultes, c'est-à-dire commencent à penser par eux-mêmes, au lieu d'intégrer, répéter et appliquer toutes les absurdités, que l'on veut leur faire croire.

Qu'il est plus que temps, que l'ensemble des individus vivant sur cette planète, développent leur intelligence, osent remettre en question ce qui leur est dit, apprennent à décrypter l'hypocrisie et le mensonge, et exercent leur esprit critique, à l'encontre des traditions, instructions, injonctions et « éléments de langage », qui leur sont constamment déversés et répétés, par les médias et autorités.

Qu'enfin, il est temps que l'humanité laisse derrière elle sa naïveté et sa crédulité, entre dans l'âge de l'esprit, et manifeste son pouvoir, caché et oublié, et sa grandiose et divine liberté !

Car cet apprentissage est la raison d'être et l'utilité insoupçonnées, de cette période sombre, sinistre et pourtant, pour cette même raison, hautement pédagogique et initiatique.

Ukraine/Russie

Yann Bizien

Notre classe politique ne semble pas vouloir réfléchir sur les causes et les conséquences de la guerre en Ukraine.

Avare d'efforts, elle s'interdit de penser la complexité de cette guerre. Soumise à la domination américaine, elle s’autocensure et se prive de tout jugement autonome, équilibré et indépendant.
 
Nous connaissons la sentence fabriquée hâtivement et sans grand discernement pour justifier des soutiens politiques, diplomatiques économiques, financiers et militaires à l'effort de guerre ukrainien : l'Ukraine est un pays souverain qui a été envahi et attaqué par la Russie qui a violé ses frontières et le droit international.

Ce discours est répété à l'envi dans toutes les chancelleries occidentales et par tous les médias alignés. Il a le mérite d'être simpliste et facilement assimilable par les cerveaux pressés et ignorants.
 
Mais il invite surtout à ne pas réfléchir et à laisser filer la surenchère comme la montée aux extrêmes.
 
Le sang coule en Ukraine et désormais en Russie mais, au nom des intérêts américains, il faudrait cesser de penser et continuer à soutenir ardemment, aveuglément et à grands frais cette guerre qui n'a vraiment pas débuté le 24 février 2022.

Nous déplorons souvent les effets dont nous chérissons les causes... oubliées.
 
Notre classe politique a décidé de ne pas s'armer d'objectivité et de se laisser aller à la facilité du raisonnement communément admis pour justifier sa position jusqu'au boutiste et belliciste. Elle dit la morale et le droit. Elle veut faire triompher l'Ukraine. Mais elle oublie l'histoire et le réel.

La Russie est une puissance encerclée, humiliée et frustrée.

L’Histoire des relations internationales nous rappelle qu’à chaque fois qu’une puissance est humiliée, elle réagit mécaniquement par un durcissement de son régime politique avec une volonté de revanche et de restauration de sa respectabilité perdue.
 
Je rappelle à tous ceux qui ont lu des manuels d'histoire sur le 20ème siècle, que la montée du nazisme était écrite dans les pages du traité de Versailles mettant fin à la première guerre mondiale, tout en infligeant des exigences de réparations intenables et insupportables pour l'Allemagne. Ajoutons-y la crise financière, et nous avons eu l'Allemagne agressive et revancharde de 1933 et 1939.

Les Occidentaux ont tout particulièrement apprécié la Russie post soviétique, affaiblie, désintégrée, sous pénuries et perfusions de l'alcoolique Boris Eltsine.
 
Et les mêmes Occidentaux ont largement profité de l'effondrement du bloc communiste pour arracher à la Russie tous ses pays satellites et étendre plus à l'est les frontières de l'OTAN.
 
L'agressivité russe a ses causes et ses explications rationnelles que les hommes et les femmes pressés ne veulent pas voir ni entendre.

Le régime russe est engagé dans une lutte de survie pour toutes ces raisons, parce qu'il n'entend pas se fondre dans l'Occident décadent et parce qu'il refuse de céder à l'ambition impérialiste des États-Unis.

Il est malhonnête de nier les nombreuses alertes d'exaspération lancées par Vladimir Poutine sur l'impératif de coopération de sécurité en Europe. Nous pouvons aisément retrouver ses discours.

Pire, les Américains ont volontairement construit un ultra nationalisme ukrainien contre la Russie.
 
La russophobie est une autre cause sous-estimée de cette guerre. Elle est venue alimenter le potentiel de conflictualité. Et elle a contribué, avec l'extension de l'OTAN jusqu'aux frontières russes, les promesses d'entrée de l'Ukraine dans l'UE et le non-respect des accords de Minsk, à générer la réaction militaire du 24 février dernier.
 
Ne plus réfléchir et ne pas admettre que l'Occident a aussi sa part de responsabilité dans cette guerre est une faute particulièrement grave et historique.
 
Il nous faut comprendre que nous ne pourrons jamais occidentaliser la planète. Je pensais que nous pourrions tirer des enseignements des échecs américains en Irak et en Afghanistan sur le même sujet.

Vingt ans de guerres américaines pour rien. Je me suis trompé. L'Occident impérialiste est trop têtu. Et il a la mémoire courte. Il mène encore aujourd'hui une autre guerre, déléguée à l'Ukraine, sans la faire, mais financée par nous.

27 décembre 2022

DU PAPE

Gabriel Nerciat

Ta bénédiction, tu peux te la carrer là où tu penses, vieux grigou.
 
Depuis que tu as coiffé la tiare de Pierre, on cherche en vain ce que tu as vraiment fait en faveur de la paix où que ce soit dans le monde, et plus encore ce que tu as fait pour préserver l’unité et l’intégrité de ton Église.
 
En cherchant à toute force à déseuropéaniser le catholicisme (que Jean XXIII et Paul VI avaient déjà au XXe siècle largement délatinisé), voire même en tentant de construire de toute pièce une nouvelle et improbable universalité catholique tiers-mondiste, immigrationniste et décoloniale explicitement tournée contre l’héritage de Rome, tu as plutôt fait partie de ceux qui s’ingénient par tous les moyens à introduire la guerre et le conflit sur le vieux continent – et nous autres catholiques d’Europe nous te le pardonnerons pas, même le soir de Noël.

De même que nous ne pardonnerons pas les circonstances atténuantes implicites que tu as publiquement conférées aux assassins salafistes de Charlie Hebdo en 2015 avec ton analogie indigne et foireuse de macho hispano-américain défendant d’un coup de poing au visage l’honneur de sa mère outragée.
Quant à l’Ukraine, tu ferais vraiment mieux de ne pas t’en mêler, vil sagouin ignacien.
 
Quand on sait le rôle déplorable que joue l’Église uniate gréco-catholique, qui demeure théoriquement sous ton autorité, dans l’aggravation du conflit en cours avec Moscou, on ne la ramène pas – et on essaie plutôt de mettre au pas les multiples agents du contre-espionnage américain à qui la soutane noire offre grâce à tes complaisances coupables une couverture commode (deux d’entre eux ont été arrêtés par le FSB dans le Donbass il y a quinze jours).

Bref, si tu nous bénis, nous ne te bénissons pas, pape Bergoglio. Sache-le bien.
 
Tous les jours, au contraire, nous prions pour que Celui dont tu te proclames le Vicaire daigne te précipiter une fois pour toutes au fond du huitième cercle de l’Enfer, auprès de ton prédécesseur simoniaque Nicolas III. Amen.


Vincent Verschoore

[...] Les propagandistes de Big Pharma répondent que peu importe le nombre de décès ou d'accidents liés à la vaccination, en termes de mortalité globale, la vaccination reste largement positive.

Hors le fait que rien ne le démontre, le problème est que cela ne serait éventuellement démontrable qu'au sein de la population dite à risques, soit grosso modo 10 à 15% de la population européenne (avec beaucoup de personnes âgées en mauvaise santé).

Or, les principales victimes de ces accidents suspects ne font pas partie de cette catégorie. Ces gens ont été vaccinés sous la contrainte ou la manipulation, sans bénéfice pour eux ni pour personne (la vaccination n'empêchant pas la contamination), sauf pour les actionnaires de Pfizer & Cie et les bénéficiaires de la corruption massive sous-jacente, à commencer par les "médecins" qui ont touché 900 euros par jour, pendant des mois, pour faire de l'abattage vaccinal au mépris de toute éthique.

Ceux-là mêmes qui sont aujourd'hui en grève pour tenter de racketter encore un peu plus le système de sécurité sociale.

26 décembre 2022

La France est rattrapée par toutes les conséquences des fautes politiques du pouvoir

Yann Bizien

• Elle a voulu réintégrer les structures militaires de l'OTAN en 2009. Elle se retrouve alignée et soumise à la volonté des États-Unis.
 
• Elle a désarmé sa défense. Elle est rattrapée par la guerre aux portes de l'UE.
 
• Elle a culpabilisé le patriotisme, l'attribuant aux fascistes. Elle ne peut plus mobiliser une classe d'âge pour un Service national universel.
 
• Elle a abandonné ses frontières. Elle est envahie, ensauvagée, tiers-mondisée, islamisée et menacée de l'intérieur.
 
• Elle a négligé son identité judéo-chrétienne au nom du laïcisme. L'islamisme vient occuper tout l'espace disponible.
 
• Elle a dépensé sans compter, oubliant que notre solidarité devait être avant tout nationale. Elle est surendettée.
 
• Elle a négligé nos familles françaises. La natalité s'effondre.
 
• Elle a méprisé nos hôpitaux et nos soignants. Notre système de santé est en grande difficulté.
 
• Elle a piétiné les valeurs d'effort, de mérite et de respect de l'autorité à l'Ecole. Le niveau de nos enfants est en chute libre.
 
• Elle a cédé à l'écologisme. Nous ne pouvons plus produire l'électricité dont nous avons besoin.
 
• Elle prend parti dans le conflit russo-ukrainien, pour suivre la volonté hégémonique américaine. Elle a perdu le gaz russe et doit se soumettre à d'autres États, notamment l'Algérie.
 
• Elle a défendu l'européisme. Elle a perdu sa souveraineté et son indépendance.
 
• Elle s'est soumise au mondialisme. Elle a perdu son industrie, ses emplois, ses ingénieurs, ses techniciens supérieurs, ses ouvriers et tout le savoir-faire associé.
 
• Les Français ne vont plus voter et se résignent dans l'abstention. Ce sont les plus médiocres, les plus corruptibles et les moins courageux qui accèdent au pouvoir.
 
• La France est rattrapée par d'innombrables fautes politiques. Elle s'effondre dans de nombreux classements. Elle n'est plus crainte, redoutée et respectée.
 
• Plutôt que de décider en fonction de nos intérêts, la France s'est laissée emporter par ses prétentions morales et idéologiques. Elle a perdu la plupart de ses attributs de puissance.
 
• Le dire, et l'écrire, n'est pas du pessimisme. C'est du réalisme.

• « Le propre des apothéoses est, hélas, de déboucher sur le déclin. Là où la volonté de puissance fait défaut, il y a déclin. »

• Petit message, modeste, adressé à nos « élites » et décideurs à l'heure du bilan.

Terrible témoignage d'un médecin suspendu

FLORENCE
Médecin (Haute-Savoie)

- 26/12/2022 -

« C’est extrêmement violent d’être convaincue qu’il y a des traitements qui fonctionnent et ne pas pouvoir les utiliser. »

Florence a 53 ans, elle est mariée, elle a 3 enfants. Elle est médecin dans une structure privée d’Hospitalisation à Domicile (HAD). Suspendue le 15 septembre 2021 après 25 ans d’exercice.

À la maison, on a toujours eu d’autres sources d’informations que les seuls médias mainstream. Au début de la crise sanitaire, j’étais médecin dans une équipe d’HAD, engagée dans les soins palliatifs et l’accompagnement de fin de vie au domicile. Malgré la peur propagée et l’inconnu, notre cœur de soignant n’a pas hésité deux secondes. Il n’y a quasiment personne, au sein de notre équipe, qui a refusé de se porter volontaire pour les soins Covid. Nous sommes des soignants, on ne peut pas nous empêcher de soigner.

On faisait partie d’une structure avec de véritables moyens humains et matériels. On avait tous les équipements, les masques, les blouses, les gants. Mais on ne mettait pas les masques entre nous. On vit ensemble, on travaille ensemble, on est dans les voitures ensemble, on mange ensemble, ça n’avait aucun sens. Il est arrivé que des collègues infirmières, du jour au lendemain, aient le Covid et se retrouvent arrêtées. Bien qu’ayant été étroitement à leur contact nous ne l’avons pas attrapé. La notion de contamination est complexe, aucune étude n’a réellement montré l’efficacité des masques et nos systèmes immunitaires sont bien plus complexes que ce qu’on veut nous le faire croire !

On est rapidement intervenu dans les EHPAD, où un grand nombre de personnes âgées ont été touchées. Ce qui m’a surtout frappée, c’était l’abandon dans lequel elles se trouvaient. En rentrant chez moi, j’ai dit : « Même si vraiment c’est très grave, s’il y a un risque pour nous, moi je le prends ». On ne peut pas laisser mourir les gens seuls. C’est une question de dignité humaine. Accompagner, c’est mon métier, c’est l’engagement de ma vie. Le regard qu’on leur porte est essentiel, s’ils ne peuvent se voir dans les yeux d’un autre être humain ils perdent tout, y compris leur sentiment de dignité. Ensemble, avec les soignants, on est resté auprès de ces personnes, on leur a tenu la main et on n’avait pas peur. Il n’y avait à priori pas d’hospitalisation, ils restaient dans les EHPAD. Le seul soin qu’ils recevaient c’était de l’oxygène, mais aucune thérapeutique, aucun traitement médical. Et j’étais appelée avec mon équipe au tout dernier moment, alors qu’ils étaient en détresse respiratoire aigüe. Le gros risque de toute infection virale respiratoire c’est la surinfection bactérienne, qui se traite avec des antibiotiques. Mais là, c’était : « On ne traite pas » et quand on arrivait ils étaient en train de mourir. C’est à peine si on avait le temps de poser nos perfusions pour les soulager. C’est extrêmement violent d’être convaincue qu’il y a des traitements qui fonctionnent et ne pas pouvoir les utiliser. Il y a eu beaucoup de décès lors de cette première vague, toutes ces personnes, on les a vraiment laissées mourir, abandonnées.

Il y a des médecins qui ont soigné dans des EHPAD parisiennes. Avec l’hydroxychloroquine pour commencer, puis avec l’Ivermectine, et tous en témoignent : il n’y a eu aucun décès parmi les personnes traitées ! J’ai moi-même soigné dans une O.N.G. et il est évident que, dès que l’on utilise des traitements précoces efficaces, ça fait une énorme différence.

Il y a eu l’abandon des soins et il y a eu l’abandon par les familles. Certaines ne se sont pas beaucoup battues, mais je pense que la plupart ont ressenti une énorme détresse. Les visites étaient interdites. Impossible même de voir les morts, qui étaient immédiatement « emballés » dans des sacs plastiques et enfermés dans les cercueils. Pas d’accompagnement, ni des vivants, ni des morts, pas de rituel. Là, on a vécu la plus grande honte et atteinte à la dignité humaine. Tous ces deuils vont être très difficiles à faire. Quand on n’a pas pu se dire au revoir, quand on n’a pas pu tenir la main des gens qu’on aimait, il y a quelque chose qui déshumanise.

Quand les injections sont arrivées, j’ai demandé à la direction que notre structure reste un lieu de débats et d’échanges. C’était une structure familiale et sympathique, mais ça n’a pas du tout été possible. Il y a eu une campagne pro-vaccinale très forte. On a joué sur la peur, la morale, le devoir de solidarité. J’avais de très bons rapports avec ma hiérarchie, qui n’a jamais contesté mes compétences. D’ailleurs, aucune direction n’a pu utiliser comme argument que nous étions de mauvais soignants. Bien au contraire, tous ceux que je rencontre au sein de Réinfo Covid sont des soignants compétents, très engagés et aux grandes qualités humaines. Mais refuser de se soumettre à l’injection, c’est mal ! Les soignants connaissaient ma position, je tenais à leur disposition les études et les éléments fondés sur lesquels je m’appuyais, mais personne n’est venu me voir. Cela m’a beaucoup questionnée. Sortir du rang implique de faire des choix, qui vont conduire encore plus loin dans la différenciation et éventuellement l’exclusion. Et ça, tout le monde le pressentait. J’avais des liens assez étroits avec les infirmières coordinatrices, mais je les ai vues faire des petits arrangements avec leur conscience, progressivement, jusqu’au jour où l’obligation est arrivée et là, elles étaient prêtes pour se faire vacciner. Elles se sont laissées manipuler par les médias et ont fini par se ranger, par se plier, on a extorqué leur consentement, qui n’était ni libre, ni éclairé ! J’ai vu les gens s’abandonner, c’était très douloureux. Mais en même temps, je voyais la puissance de ce chantage, ce rouleau compresseur auquel j’avais la chance de pouvoir résister, grâce à une certaine assise intérieure associée à une sécurité matérielle et affective. J’avais beaucoup de tristesse et de compassion, car je pense que 80% des soignants de mon équipe se sont fait injecter malgré eux.

Quand, le 12 juillet, la vaccination obligatoire a été annoncée, j’avais beau y être préparée, j’étais sidérée. Je pensais que les gens réagiraient et personne n’a réagi ! J’ai commencé à ranger mes affaires, je ne voulais rien laisser, car je sentais au fond de moi que je ne reviendrais pas. Et le 15 septembre je suis partie avec mes cartons, c’était fini. La suspension c’est une étape, c’est difficile, c’est une désillusion. J’ai vécu ce départ avec effroi, comme un deuil, une infinie tristesse… Mais j’ai aussi entendu cette petite voix à l’intérieur : « Il n’y a pas que la fin de vie, tu es aussi psychothérapeute, médecin de l’âme, c’est peut-être une opportunité ! ». Et c’est vrai, j’aime tellement accompagner les gens dans la vie, dans la reconnaissance de leur grandeur, de leur valeur, que j’ai senti qu’il fallait que je suive cette direction et que je ne serai pas sans métier. Mais j’ai encore besoin de temps pour digérer tout cela. Il y a une forme d’humiliation, dont j’ai pris conscience récemment, ainsi que la façon dont j’étais identifiée à mon métier. Il faut se déconstruire par rapport au statut qui nous est conféré par les gens. C’est un peu comme un dénuement : comment se rapprocher de notre nature profonde et comment manifester, sous une autre forme, ce qui est au cœur de nous, ce pour quoi nous sommes faits ? C’est un chemin à la fois douloureux et fécond à parcourir, une re-création.

C’est un métier pour lequel j’ai fait de longues études, un métier éprouvant et riche, où j’ai vécu ce qui m’est essentiel : l’humanité, la fraternité, la solidarité, l’amour de l’être humain, de la vie. J’y ai aussi beaucoup appris. Quand on côtoie la mort, ça rend humble et ça vous rapproche de l’essentiel. J’ai accompagné un patient qui avait passé sa vie en Inde et était venu en France pour sa fin de vie. Une nuit, on m’appelle et on me dit : « Il fait n’importe quoi, il se lève, ça fait dix fois qu’il fait sa valise, il est en pleine confusion ». Je suis venue m’asseoir auprès de lui et je l’ai regardé droit dans les yeux :
« Qu’est-ce qui se passe ? »
« Je suis en train de m’effacer. »
« C’est votre corps physique qui est en train de mourir, mais vous, vous êtes là, et vous n’allez pas disparaître, vous le savez. »
« Oui, c’est vrai. »

C’était ce qu’il avait besoin d’entendre et de reconnaître, plus besoin de refaire sa valise, il est mort apaisé.

C’est une histoire bouleversante et pour de telles situations je veux continuer de porter ce regard aimant. La communication que l’on fait passer dans les visages est énorme et les visages masqués ça a été une très grande douleur. On ne peut pas faire passer notre humanité à travers un masque, les yeux ce n’est pas suffisant.

Pendant la crise, on a été inondé de messages de la D.G.S., de l’H.A.S., de l’Ordre des Médecins, qui tous relayaient le discours officiel. Je suis atterrée que les médecins n’aient pas voulu s’informer autrement. Pour eux, la notion de corruption, de contrôle de la population, accepter le fait qu’il y ait de la censure dans notre pays, dans notre « démocratie », c’est quelque chose de totalement inconcevable. Nous sommes extrêmement conditionnés, dès nos études. Nous lisons les revues scientifiques, nous participons à des séminaires, à des congrès, mais derrière il y a toujours les lobbies pharmaceutiques. On ne nous a pas appris à interroger, à remettre en question, or il faudrait tout questionner, y compris les référentiels normalement très solides, on l’a vu avec le scandale du Lancet et de l’Hydroxychloroquine. La recherche médicale est très coûteuse et qui finance ? Big Pharma. Lorsqu’une nouvelle molécule voit le jour, les labos viennent la « vendre » à l’hôpital et on voit rapidement les prescriptions se conformer à ces nouveaux produits, sans aucun recul. Cette omniprésence des laboratoires ne date pas d’hier : le développement du marché du médicament s’est accompagné de la suppression dans les facultés de médecine, de l’enseignement des médecines traditionnelles, de l’acupuncture, de l’homéopathie, de la naturopathie, toutes ces autres approches thérapeutiques.

Dans cette crise, les médecins ont été contaminés par la peur, celle d’être contaminés eux-mêmes et celle de contaminer les autres patients. On entendait des témoignages de personnes auxquelles les médecins libéraux avaient refusé l’entrée dans leur cabinet, les avaient auscultés sur le balcon, ou bien leur avaient dit de rester chez eux avec du doliprane. Et au-delà de la peur il y a eu cette confiance aveugle dans les discours propagandistes, contradictoires, absurdes, qui a fait disparaître le bon sens. Mes collègues disaient qu’ils n’avaient pas le temps de s’informer davantage, de lire les études, ni celles de Pfizer, ni les autres. Très vite je me suis sentie seule avec le constat que les informations importantes que je voulais partager étaient censurées. Il est très difficile d’aller à contre-courant. J’avais le sentiment d’être dans une cage de verre sur laquelle je tapais mais personne ne m’entendait. Tout cela je l’ai vécu avant même que la question de la vaccination obligatoire pour les soignants ne se pose.

La population s’est soumise, elle a accepté de faire porter les masques aux enfants dans les écoles, auprès des bébés dans les crèches. Aujourd’hui les psychologues parlent de retards dans l’apprentissage, de souffrances morales majeures. Les dégâts psychiques sont considérables, avec entre-autres un taux de suicide comme jamais chez les enfants. Certes il y a eu des décès liés au Covid, par retard de prises en charge thérapeutique, par interdiction des traitements précoces. Mais on ne parle pas des dégâts collatéraux. Les gens ne veulent pas voir, c’est plus confortable.

Quant à la toxicité de ces injections expérimentales, on observe une augmentation des thromboses, des embolies pulmonaires, des myocardiopathies, des accidents vasculaires cérébraux, des infarctus, des cancers qui ont flambé suite à la « vaccination » Covid. J’ai une collègue, chef de service en cancérologie, qui me disait : « En réanimation ce sont des patients non vaccinés » et moi je répondais : « Est-ce que tu as regardé leur statut vaccinal ? » Parce que sont considérés non vaccinés les patients qui sont à moins de 15 jours de leur vaccination et au statut vaccinal incomplet ! Et il y en avait justement beaucoup. Quand elle a su que j’allais être suspendue, elle a eu une réaction d’effroi : « Non, pas toi ! » Alors que nous travaillions ensemble depuis 15 ans, y compris à l’espace éthique, elle m’a dit « Nos positions sont irréconciliables », sans me poser de questions…

Dans le cas de ces injections expérimentales, pour lesquelles on a extorqué le consentement des populations, le principe de précaution, l’imputabilité, ont été totalement écartés. Quand un patient signale des symptômes nouveaux à son médecin, celui-ci doit le questionner : « Qu’est-ce qui s’est passé récemment, qu’est-ce que vous avez fait, quel traitement avez-vous pris ? » Tous les médecins ont appris ça, c’est l’anamnèse. Là, ça n’existe plus, d’emblée le vaccin est écarté, on est dans un déni massif.

Pourtant de nombreux patients n’ont aucun doute sur le lien de cause à effet, mais leur médecin refuse de les écouter, on leur dit que c’est dans leur tête. Ils sont malades, parfois sévèrement handicapés suite à ces injections. Ils faisaient confiance et ils se sentent trahis. Il n’y a aucune reconnaissance de leur statut de victime.

Le déni, c’est un mécanisme de protection et je pense qu’il est vital pour tous ces gens qui ont vacciné, qui se sont fait le relais de la propagande. Que vont-ils faire sinon de cette responsabilité, de cette culpabilité ? Le déni est là pour essayer de maintenir une cohérence face à toute cette violence et ces mensonges, pour nous protéger d’un effondrement trop violent. Mais plus on s’enfonce dans le déni et plus le réveil est brutal.

Quand on a eu accès aux études Pfizer, on a découvert que les effets secondaires étaient connus dès le départ, mais avaient été tenus secrets. C’est le mensonge permanent. Tous ceux qui ont tenté d’élever la voix ont été immédiatement censurés, étiquetés, calomniés afin d’écarter tout dialogue et toute pensée différente.

La vaccination Covid, c’est un dogme devenu religion et je la refuse : ma première raison est médicale, ce n’est pas un traitement, c’est une injection expérimentale, et plus on avance dans le temps, plus on a les preuves de l’escroquerie, jusqu’à l’Union Européenne par les laboratoires eux-mêmes (efficacité sur la transmission non testée !)
On a des thérapies qui fonctionnent sans toxicité, contrairement à ces injections. Elles ont été interdites pour pouvoir vendre ce vaccin, qui ne pouvait obtenir une A.M.M que s’il n’existait pas de thérapies efficaces.
Je refuse de céder au chantage. Il n’y aucune justification à cette injection. Le consentement libre et éclairé est la base de notre serment d’Hippocrate. Il a été bafoué. On ne m’achète pas, on n’achète pas ma liberté, sous aucune contrainte… Quel que soit le prix à payer !

Les « grands » qui dirigent ce monde ont nourri notre peur de la mort inhérente à l’être humain. Puis ils ont promis que, grâce à eux, on allait repousser la mort. Déposséder les gens de leur pouvoir sur eux-mêmes et les faire s’en remettre aux interventions extérieures, c’est ça la plus grande escroquerie. Ce n’est pas une crise sanitaire. C’est une crise spirituelle ! Les gens devraient se demander : « Souhaitons-nous vraiment vivre dans un monde sous contrôle avec des passes, des QR Codes, des masques et avoir peur tout le temps ? » Il faut que chacun reprenne les rênes de sa vie, mais ça va se faire lentement. Je crains malheureusement que ce ne soit en voyant les effets secondaires se multiplier que les gens commenceront à se réveiller, à se poser des questions.

Quand le public nous applaudissait, j’étais très mal à l’aise. J’ai trouvé ça ridicule. Jouer avec l’émotion des gens, pour ensuite les retourner comme une crêpe, c’est tellement facile ! Aujourd’hui, personne ne cherche à connaître les raisons de ces soignants qui ont refusé l’injection. Depuis deux ans, on ne cesse de s’informer, à l’aide d’articles scientifiques, d’éléments sourcés mais censurés, produits par des personnes ultra compétentes, courageuses, dépourvues de liens et conflits d’intérêt, en quête de vérité… Nous traiter d’antivax, de complotistes, d’extrémistes, c’est extrêmement mensonger, humiliant, irrespectueux. Mais on ne peut pas étouffer longtemps la vérité. Elle finira par toucher le cœur des gens.

Soigner, prendre soin, c’est dans nos tripes, c’est dans nos cœurs. Venez découvrir qui nous sommes, nous les « suspendus » ! Lisez nos témoignages, rencontrons-nous. Brisons les barrières qui ont été volontairement érigées entre nous.

« La liberté commence où l’ignorance finit. » (Victor Hugo).

Aujourd’hui, je donne toute la place à la musique dans ma vie, je développe l’accordéon avec des amis musiciens, je reprends le piano, au service du Beau… J’ai besoin de nourrir la beauté et la joie pour ne pas être engloutie dans cette folie humaine…




25 décembre 2022

Gabriel Nerciat

LIBRE COMME UN ANARCHISTE KURDE À PARIS

(expression en usage en France dans la décennie qui vient)

L'avenir programmé de la France : devenir le champ de bataille volontaire ou passif des différentes diasporas islamiques et/ou anarcho-révolutionnaires qui se seront, légalement ou illégalement, établies sur son sol en moins de trois quarts de siècle.

Les Français de souche ou d'importation récente, eux, se feront spectateurs complaisants ou rétifs des dévastations en cours, mais continueront vraisemblablement à verser la dîme qui permettra de payer les pots cassés de chaque explosion de violence, au profit des éternels technocrates sociaux-libéraux et euro-atlantistes reconduits au pouvoir depuis plus de quatre décennies.
 
Le silence éloquent du ministre de l'Intérieur et l'incapacité des CRS à rétablir l'ordre pendant plusieurs heures au cœur de Paris livré sans résistance aux saccages des nervis du PKK et de leurs amis Black Blocs ressemblent un peu trop à ceux qui ont suivi les émeutes du stade de Saint-Denis, au printemps dernier, pour être fortuits : on comprend la gêne, et surtout pourquoi la moindre perspective d'un soulèvement de populations allogènes dans plus de deux ou trois banlieues du pays suffit à tétaniser les dirigeants macroniens en place.
 
Mais on sait bien, toutefois, que le vrai danger, comme dirait Clémentine Autain, c'est "l'extrême-droâte qui tue", et pas autre chose.
 
Ceci dit, trois remarques adjacentes :

1) Les Parisiens ayant massivement, voire quasi-exclusivement, voté pour Macron à la présidentielle et Renaissance ou NUPES aux législatives, on se gardera bien de les plaindre. Peut-être même que le spectacle, à quelques heures de Noël, leur plaît.

2) À partir du moment où les élites dites républicaines entreprennent de sacraliser et de victimiser certaines minorités ethniques comme les Kurdes (plus encore que les Palestiniens, les Rohingyas ou les Ouïghours), en leur confiant de surcroît la garde des djihadistes français de l'EI prisonniers en Syrie depuis 2017, il serait présomptueux de s'attendre à autre chose que ce qui est en train de se passer en ce moment place de la République.
 
Si les six policiers gravement blessés des dernières heures ne sont pas contents, on leur octroiera peut-être une prime, financée sur les titres obligataires émis par l'UE notre bonne-mère, et un arrêt de travail de deux ou trois semaines pendant lesquelles ils pourront visionner à loisir les films de Caroline Fourest ou de BHL sur les héroïques combattantes kurdes des YPG en Syrie.
Alors de quoi se plaint-on ?

3) Maxime à suivre pour les partisans du Système libéral mondialisé : pour éviter l'implantation de la guerre civile en France, y favoriser l'importation des guerres civiles étrangères. Une riche idée, non ? Comme pour l'oeuf de Christophe Colomb, il suffisait d'y penser.
Seule une question, essentielle, demeure : comment dit-on "allez vous faire foutre" en kurde ?


Ukraine/Russie

Michel Rosenzweig

L'emploi des mots "génocide", "déportation" et "extermination" par certains "experts" médiatiques et par certains politiques pour décrire les crimes de guerre commis par le régime russe renvoie inévitablement à la Shoah.
 
Ceci relève d'une manipulation émotionnelle et participe d'une banalisation de la destruction industrielle des juifs d'Europe par le régime nazi.
 
On ne réécrira pas l'histoire en dépit de ces procédés malhonnêtes.

Tant que le régime ukrainien continuera à honorer ses héros nationalistes ayant collaboré à exterminer des dizaines de milliers de familles juives en Ukraine lors de la dernière guerre mondiale, l'Ukraine ne devrait pas avoir sa place dans l'UE.
 
Ce sont les Russes qui ont vaincu l'Allemagne nazie et non les Ukrainiens.

Ce sont les Ukrainiens qui ont collaboré avec les nazis contre les Russes.
 
Poutine ou pas Poutine.

Les crimes de guerre doivent être nommés correctement sous peine de conduire à un révisionnisme préjudiciable.

La fabrique de l’ennemi désigné "complotiste" est-elle une arme de destruction massive de la démocratie ?

Michel Rosenzweig
Philosophe, auteur et essayiste

"Complotistes" : terme fourre-tout qui désigne aujourd’hui une personne
dont la pensée et l’opinion non alignées dérangent le pouvoir. © Pixabay

TRIBUNE - Depuis la révélation du scandale Fact and Furious exposé par Idriss Aberkane, c’est la guerre ouverte entre la nébuleuse des fact-checkers et celle des personnes attaquées, harcelées, disqualifiées, discréditées et salies depuis maintenant trois ans.

C’est ainsi qu’on a pu voir les ténors du fact-checking, Rudy Reischtadt et Tristan Mendès France, ou encore Thomas Durand, alias la Tronche en biais, lancer des anathèmes et des insultes sur les réseaux sociaux, mais aussi et surtout déclencher des actions en justice afin de laver le déshonneur dont ils se plaignent, convaincu d’avoir œuvré pour le Bien de tous dans leur combat acharné contre les « complotistes ». Retour de boomerang, arroseur arrosé, qui sème le vent récolte la tempête. La posture victimaire est évidente et ne trompe pas les lecteurs avisés. Mais, ceci ne nous regarde ni ne nous intéresse pas.

Loin de moi, donc, l’envie de m’attarder sur ces complotophobes obsessionnels compulsifs de la pensée qui tourne en rond, il m’a plutôt semblé plus intéressant de revenir sur cette notion de « complotiste » et surtout sur la fonction sociopolitique qu’elle occupe depuis longtemps dans la société en général et en particulier dans les régimes totalitaires.

La notion d’une nébuleuse « complotiste » existe depuis toujours. Mais, à l’origine, l’idée était de traquer les personnes qui étaient supposées fomenter un complot contre le pouvoir et l’État dans le secret afin de révéler les comploteurs.

Les Templiers et la Compagnie de Jésus apparaissent comme les premiers groupes organisés accusés de mener un complot planétaire afin de dominer le monde.

La première œuvre historique qualifiée de théorie du complot porte sur la Révolution française et a été publiée à la fin du XVIIIe siècle : les Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, écrits en 1798 par l'abbé Augustin Barruel.

Plus près de notre époque, on trouve le Protocole des Sages de Sion, un texte inventé de toutes pièces par la police secrète du Tsar et publié pour la première fois en Russie en 1903. Ce faux se présente comme un plan de conquête du monde établi par les Juifs et les francs-maçons. Traduit en plusieurs langues et diffusé à l'échelle internationale dès sa parution, il devient un best-seller. Ainsi, la police tsariste était-elle chargée de traquer et d’arrêter les comploteurs juifs et francs-maçons.

Plus tard, Staline décide dès 1935 que tous ceux qui ne sont pas de son bord sont décrétés « fascistes », l’antifascisme est né et aura de très beaux jours devant lui jusqu’à aujourd’hui. Des centaines de milliers de personnes désignées comme fascistes ont ainsi été arrêtées et assassinées par Staline.

Dans la même période, Hitler et sa bande choisiront le juif d’abord comme bouc émissaire, ensuite et surtout comme ennemi à éliminer, ce qui débouchera sur l’extermination industrielle des Juifs d’Europe, la Shoah.

Ces trois exemples montrent en réalité ce qu’on appelle la fabrique de l’ennemi, car un ennemi, ça s’élabore, ça se construit, ça se façonne comme une arme redoutable de destruction massive des opposants et des dissidents. La fabrication d’un ennemi est, par conséquent, l’arme principale et fédératrice de tous les régimes autocratiques, dictatoriaux et totalitaires.

Les régimes totalitaires ont toujours désigné leurs ennemis comme des comploteurs. Mais pas comme des « complotistes », terme fourre-tout qui désigne aujourd’hui une personne dont la pensée et l’opinion non alignées dérangent le pouvoir.

Or, la fabrique de l’ennemi est un opérateur idéologique et politique à l’œuvre également dans les régimes démocratiques, le procédé est identique et occupe la même fonction de neutralisation et d’élimination des opposants et des dissidents.

Jusqu’ici rien de neuf, ces processus sont connus et ont été identifiés depuis belle lurette.

Sauf que la figure du « complotiste » est apparue dès le début de l’épidémie de Covid en occupant immédiatement la même fonction que celle utilisée par les régimes totalitaires.

Staline, Hitler et le Tsar avaient chacun une police politique et idéologique chargée de chasser, d’arrêter et de neutraliser leurs opposants désignés comme des comploteurs, des ennemis considérés comme des individus dangereux à isoler, enfermer et éliminer.

De même, les régimes démocratiques occidentaux ont trouvé leur ennemi à neutraliser : le « complotiste », une figure issue d’un néologisme récent dans les livres traitant des théories du complot (Pierre André Taguieff, les théories du complot, Que sais-je, 2021). Toutefois, l’idée et la démarche restent identiques, même si les désignés complotistes ne subissent évidemment pas le même sort que celui des comploteurs des régimes totalitaires, bien qu’il y ait déjà eu des arrestations et des gardes à vue, voire des internements psychiatriques en France.

On l’a vu depuis le début de la pandémie, tout individu contestant le dogme de la narration officielle du Covid a été désigné comme « complotiste », traqué, chassé, neutralisé, harcelé, et même parfois persécuté et exclu du champ social et professionnel par des procédés intimidants, menaçant, disqualifiants et humiliants menés par des individus rémunérés pour cette basse besogne et structurés par des associations en réseau comme des officines idéologiques parfois soutenues et sponsorisées par des fonds privés et/ou publics. Il s’agit ici tout simplement d’une mise à mort sociale et professionnelle qui ne dit pas son nom.

La fabrique de l’ennemi complotiste dans les démocraties occidentales s’est rapidement mise en place depuis 2020 grâce aux soutiens et aux relais des médias officiels et des réseaux sociaux, opposant la médiasphère à la complosphère et constituant ainsi l’axe du camp du Bien contre celui du camp du Mal absolu. La harcèlosphère dénoncée par FranceSoir a très bien mis en lumière la manière dont le professeur Didier Raoult a été ostracisé, dénigré, insulté, ce qui s’apparente à de la maltraitance sociale et professionnelle délibérée et intentionnelle. D’autres personnes désignées « complotistes » ont vécu le même harcèlement stigmatisant et la même mise à l’écart sur les réseaux sociaux et même jusque dans leur vraie vie privée et professionnelle.

Cette fabrique de l’ennemi dans le contexte de la pandémie a pu se développer dans un contexte de fragilisation antérieure des régimes occidentaux dont le déficit démocratique a conduit certains auteurs, dont moi-même, à les décrire dès 2020 comme des régimes adémocratiques, le "a" privatif désignant ici le déficit, ce qui permet d’éviter l’écueil du terme « antidémocratique » souvent utilisé à mauvais escient.

Le caractère adémocratique se définit par l’affaiblissement des corps intermédiaires et des contre-pouvoirs, court-circuités, non consultés, absents, muets, mais aussi et surtout par un accroissement du contrôle social et de la surveillance devenus numériques, par la répression policière et le recours au pouvoir judiciaire et à la sanction (criminalisation des complotistes et délinquance d’acquisition par le vote de nouvelles lois pandémies, amendes, infractions pénales) et par un usage excessif des décisions de l’exécutif, instaurant une verticalité incontestable et un estompement de la séparation des pouvoirs

Ces dérives ont été observées tant en France qu’en Belgique de manière simultanée au cours des trois dernières années.

Une question mérite dès lors d’être posée ici sans tabou : la fabrique de l’ennemi désigné comme complotiste est-elle le signe d’une dérive adémocratique qui pourrait encore s’accentuer au fil du temps en étendant son champ d’application aux personnes qui s’opposent à la guerre en Ukraine et qui n’adhèrent ni aux politiques menées par les gouvernements ni au narratif officiel relayé par les médias ? Ces derniers agissent de plus en plus comme des courroies de propagande du pouvoir bien plus que comme de réelles agences de presse et d’information. Le cas de la chaîne française LCI est emblématique à cet égard puisqu’elle consacre depuis le 24 février tout son temps d’antenne à la guerre en Ukraine en déployant une véritable propagande pro ukrainienne sans jamais donner la parole à de réels contradicteurs ayant un tout autre point de vue sur ce conflit.

Assistons-nous, en ce moment, à l’extension du domaine de la fabrique de l’ennemi pour paraphraser la très belle expression de Michel Houellebecq ?

Cette dérive peut-elle conduire à un nouveau totalitarisme ?

Pire : sommes-nous déjà dans une sorte de nouveau totalitarisme sans le savoir ou sans vouloir le reconnaître tant l’idée nous demeure insupportable, nous, Occidentaux qui avons connu des périodes totalitaires dévastatrices et qui avons juré « plus jamais ça » ? Le recul historique nous manque pour qualifier correctement le régime actuel et ses dérives. Cependant, le mot est lâché ici délibérément afin de susciter le questionnement. Un mot interdit, un gros mot qui, dès qu’il est prononcé, enclenche des réactions épidermiques violentes : « Le totalitarisme, vous n’y pensez pas, allez vivre en Corée du Nord, en Russie en Chine ou en Iran pour vous rendre compte que nous n’y sommes pas et prendre conscience de la chance que vous avez. »

Certes et aucune personne sensée ne dira le contraire et certainement pas l’auteur de ces lignes.

Sauf que cet argument ne suffit pas à clore la discussion et qu’elle mérite d’être engagée et approfondie.

En effet, si l’on se réfère aux travaux d'Hannah Arendt sur le totalitarisme (Hannah Arendt, « Les origines du totalitarisme, Eichmann à Jérusalem », Gallimard, 2002), un régime totalitaire comptabilise plusieurs paramètres bien connus que l’on retrouve de plus en plus dans nos régimes devenus adémocratiques, dont ceux-ci : verticalité du pouvoir, exclusion des corps intermédiaires et des contre-pouvoirs, contrôle et surveillance de la vie privée et intrusion dans celle-ci, surveillance et contrôle social et policier, excès de répression, police politique et idéologique, contrôle des médias, réductions des libertés individuelles et collectives, prééminence de l’idéologie sur la politique, rétrécissement de la liberté d’opinion et d'expression, impossibilité de débats contradictoires, propagande d’État, novlangue, fabrique d’un ennemi et désignation de celui-ci.

Les régimes totalitaires contemporains (Russie, Iran, Chine, Corée du Nord) sont grossièrement calqués sur les anciens dans leurs structures, mais ils diffèrent beaucoup sur leur visibilité et sur l’esthétique, hormis la Corée du Nord, bien qu’ils aient tous conservé les mêmes caractéristiques et les mêmes pratiques.

Les anciens (fascismes, nazisme, communisme) étaient incarnés par une figure humaine, une tête, visible et identifiable, des habits, des costumes et des coutumes, des mimiques, le culte du chef et une conception collectiviste de la société dans laquelle l’individu humain n’a aucune valeur, étant soumis au collectif en tant que corps vivant à préserver à tout prix, fut-il celui du sacrifice de la vie individuelle.

L’erreur conceptuelle est donc de penser l’éventualité de l'existence d’un totalitarisme contemporain 2.0 occidental à l’aune de l’histoire révolue du XXe siècle en comparant nos régimes démocratiques aux avatars des régimes totalitaires du siècle précédent qui existent encore aujourd’hui. Cette comparaison ne suffit pas pour invalider l’hypothèse d’un totalitarisme d’un genre nouveau qui serait embryonnaire.

La fabrique du consentement autour d’un ennemi faussement désigné comme fasciste (le « populisme » souverainiste) ou comme « complotiste » ou comme traître (guerre en Ukraine) relève des mêmes mécanismes qui ont présidé au développement d'anciens régimes autoritaires et totalitaires.

L’objectif reste identique : défendre le pouvoir et le régime en place par la fabrique d'un ennemi commun fédérateur et rassembleur elle-même alimentée par une autre fabrique, celle de l’opinion et du consentement à laquelle les médias de masse s’adonnent quotidiennement par l’usage intensif de la propagande du quotidien de la LQR décrite par Eric Hazan. (Eric Hazan, LQR. La propagande du quotidien, Raisons d'agir, 2006)

LQR, signifie « Lingua Quintae Respublicae » : la langue de la Vème République. Or, la « langue républicaine » est immédiatement associée, par analogie, à la LTI, langue du IIIe Reich étudiée jadis par V. Klemperer, professeur juif chassé de l'université par les nazis. Aujourd'hui, dit Eric Hazan, la LQR, « arme postmoderne » adaptée aux « démocraties », symbolise la domination des élites bourgeoises et capitalistes de la Vème République sur le peuple, et, au-delà, sur tous « Les damnés de la terre » dont parle Franz Fanon dans son livre publié en 1961.

La LQR, dit Eric Hazan, dissimule sous ses abords démocratiques le sens véritablement totalitaire du pouvoir politique, non seulement dans le discours, mais également dans les pratiques.

Le totalitarisme contemporain potentiellement en gestation semble donc se nourrir aux mêmes mamelles qui ont nourri ceux du XXe siècle, mais en avançant masqué et opaque sous les traits diffus peu observables et peu identifiables d’un « globalitarisme » comme le nomme si bien le philosophe Philippe Forget, car nous sommes en 2022 et non en 1933 : autre temps, autre mœurs.

D’où la difficulté d’en faire le constat et encore plus d’arriver à le nommer et à le définir sans basculer dans une pensée radicale et réductrice que les faits ne vérifieraient pas. Dessiner la carte du territoire d’un nouveau totalitarisme est une tâche ardue qui demande beaucoup de recherches et de rigueur, cet article n’étant qu’une ébauche de questionnement.

Le mondialisme et ses adhérents, ainsi que le capitalisme de connivence et de surveillance et les GAFAM forment ce globaritarisme numérique qui développe la fabrique de l’ennemi pour se consolider et se défendre de tout élément susceptible de le mettre en échec.

Les facts-checkeurs sont en quelque sorte, peut-être, les idiots utiles (selon l’expression attribuée à Lénine[v]) d’un futur totalitarisme 2.0.

Ce qui caractérise la structure de ce nouveau totalitarisme qui se profile ce sont ses traits et ses fonctionnements psychologiques, perversion, psychopathie et sociopathie (rapport pervers à la loi et à l’autre et très faible degré d’empathie, maltraitance émotionnelle, harcèlement, déni de la réalité, cécité volontaire, propagande de masse inédite dans l’histoire) à l’inverse des anciens qui avaient une structure de type plutôt psychotique (paranoïaque), ce qui est le cas de la Russie, de l’Iran et de la Corée du Nord par exemple, autant de pays qui se sentent encerclés et menacés dans leur existence par un ou des ennemis.

Le nouveau totalitarisme embryonnaire, le globaritarisme de la mondialisation dont l’UE est une des faces visibles dans son fonctionnement non démocratique (dirigeants non élus prenant des décisions importantes en conciliabule à huis clos), aura à combattre un jour de manière frontale ses ennemis, notamment l’islam politique et l’islamisme sous toutes ses formes avec lesquels il est en concurrence pour le maintien du contrôle social et au niveau des valeurs fondamentales. Pour l’instant, le premier essaye de pactiser avec le deuxième en tentant de l’englober et de le diluer dans l’espace politique et publique en niant sa nature profonde (vêtements, mœurs, accommodements raisonnables, réécriture de l’islam afin d’en faire une nouvelle lecture édulcorée et acceptable) et ce au moment même où la République Islamique d’Iran vacille et se fissure dans ses fondements.

Mais, il aura aussi en face de lui l’alliance des régimes totalitaires qui se met en place dans un monde qui devient multipolaire et dans lequel l’Occident qui régna pendant quatre siècles vit en ce moment son crépuscule.

C’est dans cet affrontement que la fabrique du complotisme et celle de la figure du complotiste constituent une aubaine et une arme de destruction massive très utile pour les pouvoirs fragilisés en Occident.

La fabrique de l’ennemi complotiste est solide, puissante et efficace et l’extension de son domaine d’application va croissant.

Personne ne devrait la sous-estimer, car elle pourrait muter en arme de destruction massive de la démocratie elle-même plus vite qu’on ne le pense à force de déni de la réalité et de cécité volontaire.