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10 janvier 2023

#MeToo, #BalanceTonPorc

Marc Alpozzo

Une nouvelle génération de féministes agite la société française aujourd’hui. Avec le phénomène de masse #MeToo qui nous est venu des États-Unis, et qui a inspiré chez nous #BalanceTonPorc, les relations hommes-femmes ont été remises en cause. Si certains pensent que c’est une avancée positive de la société, et que cela représente un mouvement social encourageant la prise de parole des femmes, en matière de viol et d’agressions sexuelles, ce que l’on peut saluer en effet, il serait toutefois un peu facile, voire réducteur de ne pas voir aussi, dans ce nouveau phénomène, les chasses à l’homme qui ont eu lieu, notamment dans les milieux médiatiques et politiques, faisant de toute accusation sur les réseaux sociaux ou dans les médias une preuve absolue de la culpabilité de celui qui était dénoncé par la vindicte. Or, si l’on analyse cette dérive, qui consacre le temps médiatique au détriment du temps judiciaire, et qui dépossède les tribunaux au profit des supposées victimes, qui se font vengeance sur les réseaux sociaux, nous ne faisons pas seulement face à un progrès en matière d’égalité hommes-femmes, mais nous plongeons dans une nouvelle société, où les procès staliniens remplacent progressivement les procès équitables, et où le hashtag suffit à faire condamner la personne visée. Or, que cherche cette nouvelle vague de néoféministes ? Cherche-t-elle des purges ? À fonder un homme nouveau, en gommant les différences sexuelles, les relations amoureuses, la virilité, en criminalisant le désir masculin ? Avec Sabine Prokhoris, philosophe et psychanalyste, (Le mirage #MeToo, Le cherche-midi, 2022) et Gérald Wittok, musicien et romancier, (Le diable est une femme, Éditions Verrone, 2021) nous avons fait un tour de table, afin de réfléchir à cette nouvelle forme de judiciarisation des rapports sociaux. Cet entretien a paru dans le site du mensuel Entreprendre. Il est désormais en accès libre dans l'Ouvroir.


Réforme des retraites

Yann Bizien

Après des positionnements plusieurs fois contradictoires sur la question de la réforme et du sauvetage de nos retraites, notamment sur la durée des cotisations, le report de l’âge légal de départ et le montant des pensions, l’exécutif marche aujourd’hui sur des sables mouvants.
Tous les sondages d’opinions démontrent un rejet des Français sur le report de l’âge légal de départ à 64 ou 65 ans, considéré avant tout comme la perte d’un acquis social, en particulier pour les Français en mauvaise santé et tous ceux, nombreux, concernés par la pénibilité, l’usure, la fatigue et l’épuisement professionnel.
Le scénario d’une forte mobilisation d’humeur et de colère est dans tous les esprits pour résister à ce projet politique jusque dans la rue. Mais pour quelle utilité, quand le pouvoir semble avoir la quasi-certitude d’obtenir une majorité pour faire voter son projet grâce au vote probable des Républicains et, par défaut, via un nouvel usage de l’article 49.3 de la Constitution ?
L’exécutif « impopulaire » est-il encore capable d’entendre, d’écouter et de comprendre le peuple, alors que le prochain scrutin n’aura lieu qu’en 2024 dans notre pays ? Va-t-il, une nouvelle fois, passer outre sa volonté et lui imposer SA réforme ? Peut-il convaincre les Français ?
De même, le peuple peut-il se résoudre à la résignation ?
Beaucoup d’incertitudes sur ce chantier colossal, cela dans un contexte délétère, gazeux et inflammable.


Améliorer et pérenniser

Pierre Duriot

Je me marre… tout ce qui a été fait pour l’école devait « améliorer et pérenniser » le système éducatif. Tout ce qui a été fait pour l’hôpital devait « améliorer et pérenniser » le système de santé. Tout ce qui a été fait pour la justice devait « améliorer et pérenniser » le système judiciaire. Tout ce qui a été fait pour l’économie devait « améliorer et pérenniser » le tissu industriel. Tout ce qui a été fait pour les services publics devait « améliorer et pérenniser » les services publics. Tout ce qui a été fait pour les infrastructures devait « améliorer et pérenniser » les équipements du pays… ils veulent maintenant « améliorer et pérenniser » le système des retraites.

Surmortalité

Gastel Etzwane

Du jamais vu ! Les 198 crematoriums peinent à tenir les délais légaux de 6 jours entre le décès et la crémation TELLEMENT IL Y A DE MORTS EN FRANCE.
En cause selon les médias : la grippe et l'hôpital.
Ce qui est curieux, c'est qu'en 2020 et en 2021, années qu'on a décrit comme terribles concernant les décès liés au covid, personne n'a parlé d'embouteillage des crématoriums. Qu'est-ce qui a bien pu se passer depuis ? Car ni la grippe ni les saturations aux urgences ne sont des phénomènes nouveaux.


9 janvier 2023

Sondage Ifop

Extrait : Près d’un Français sur deux (48%) se révèle révolté face à la situation économique et sociale actuelle en France (+1 point par rapport à décembre 2022), 32% se disent résignés (+2 points par rapport à décembre) et seulement 2% apparaissent enthousiastes. Cette nouvelle vague met ainsi une nouvelle fois en exergue un très faible niveau d’optimiste dans l’Hexagone.
Couplé à ce faible niveau d’optimisme, une large majorité de Français (79%) considèrent que dans les prochains mois, la France peut connaître une explosion sociale avec l’émergence d’un mouvement du même type que celui des Gilets jaunes, chiffre le plus haut enregistré depuis 1998 (première utilisation de notre indicateur), à l’exception de novembre 2020 (85%), période du deuxième confinement en France.
Plus alarmant encore, près d’un Français sur deux (52%) souhaite que la France connaisse dans les prochains mois une explosion sociale avec l’émergence d’un mouvement du même type que celui des Gilets jaunes. Dans le détail, nous constatons des clivages en fonction de la proximité partisane : seulement 13% des proches de Renaissance – ex LREM – souhaitent une explosion sociale dans les prochains mois contre 87% parmi les sympathisants de La France insoumise et 71% parmi ceux du Rassemblement national.

Salauds de pauvres !

Pascal Avot

« Il y a des professionnels du malheur et une conjuration des esprits tristes auxquels nous devons faire face », a déclaré ce mercredi matin Emmanuel Macron en Conseil des ministres.
La phrase est importante. Il faut l’étudier à la loupe.
Que dit-elle ? Qu’il existerait un complot des Français de mauvaise humeur, ligués contre le pouvoir. Qu’ils seraient dangereux. Qu'ils doivent être stoppés dans leur élan.
Mais qui sont donc ces pessimistes coalisés pour nuire à l’État ? La réponse est simple : ce sont les pauvres, chaque jour plus nombreux. Ceux qui voient les prix flamber au supermarché. Ceux que la hausse des tarifs de l’électricité empêche de gagner leur vie. Ceux que l’inflation assassine à petits feux.
La confrérie des grognons et des chafouins imaginée par le président de la République est en réalité constituée d’innocents, coupables de plonger bien malgré eux dans la misère et qui ont le culot de s’en rendre compte et l’insolence de ne pas s’en satisfaire, et même de s’en alarmer au point d’en parler entre eux, de médire, de maugréer et de maudire les puissants. Quels traîtres, ces désargentés !
Emmanuel Macron montre du doigt la souffrance du peuple et l’accuse d’être de mauvaise foi, une traîtrise, une vilénie. Si vous êtes déprimés, c’est que vous êtes mal intentionnés ! Si votre budget familial se réduit comme peau de chagrin et si vous en pleurez, c’est que vous manquez de conscience politique et que votre bêtise dégénère en méchanceté !
Cette petite phrase de Macron ressemble étrangement à un énoncé stalinien, ou maoïste. L’idée que le mécontentement des rues et des villages est le fruit d’une « conjuration » – alors qu’il n’a absolument rien de calculé, que son unanimité spontanée repose tout entière sur le bon sens et l’instinct de survie (...) est profondément perverse. Pire : elle exhale un parfum de tyrannie.
Quand François Hollande parlait des « sans-dents », il insultait les pauvres. Quand son successeur traite ceux qui le critiquent de « professionnels du malheur », il va beaucoup plus loin. Trop loin. Il inculpe le pessimisme. Il criminalise la détresse. Il fait du peuple perclus de douleurs économiques non seulement son inférieur, mais son ennemi.
Pourquoi tant de mépris et de méfiance ? Pour la même raison que d’habitude : Macron n’a jamais connu la détresse. Il ne sait pas ce que c’est. Il évolue dans un univers de winners, où le mal est tabou. Une sphère parfaite, sans démons, ni ordures, ni cadavres. Un parc d’attractions interdit à la "populace".
Après cela, comment voulez-vous expliquer aux électeurs de gauche que la lutte des classes n’existe pas ? Macron, à lui tout seul, l’incarne. Sa phrase est une porte grande ouverte aux manifestations, aux grèves et aux émeutes.
Se rend-il compte de ce qu’il fait ? Non. Il n’est ni assez intelligent, ni assez cultivé, et encore moins assez profond, pour comprendre ce qu’il dit.
Pendant encore cinq ans, l’enfant agité va couper la parole aux grandes personnes parce qu’il a – je le cite –, « envie de les emmerder ».
Un quinquennat de gros mots, une montagne d’impolitesses pour, in fine, accoucher de souris mortes.
« Emmanuel Macron vient de placer la pauvreté sur le banc des accusés. »

Les journalistes défendent-ils réellement la liberté d’expression ou seulement lorsqu’ils sont personnellement concernés ?

H16

Le 15 décembre dernier, Elon Musk décidait de suspendre temporairement une poignée de journalistes de sa plateforme, Twitter. Ceci a immédiatement déclenché une suite de réactions virulentes qui ont éclairé de façon crue les biais des médias, des institutions politiques et… de Wikipédia.

Pour ce milliardaire qui avait pourtant claironné son attachement à la liberté d’expression, il semble étonnant de le voir suspendre plusieurs journalistes de sa plateforme. Un peu de contexte explique pourtant assez bien sa réaction : disposant d’un avion privé dont les déplacements ne sont pas connus publiquement, Musk a en effet expliqué ne pas vouloir voir sa position et ses mouvements pistés par certains activistes présents notamment sur Twitter, estimant que ces informations relèvent de sa vie privée et, plus important encore, peuvent mettre sa vie ou celle de ses proches en danger.

Cette remarque n’est pas frivole : par le passé et récemment, le dirigeant de Tesla, SpaceX et Twitter s’est retrouvé confronté à des individus aux intentions équivoques, lors de la dernière occurrence, son plus jeune fils était sur place, ce qui a probablement alarmé le milliardaire qui a donc décidé d’interdire, au moins sur sa plateforme, toute forme de doxing pouvant mettre en danger les personnes concernées : dorénavant, divulguer des informations personnelles d’un utilisateur de Twitter (quel qu’il soit) est passible d’une suspension.

Une fois ce changement clairement indiqué dans les politiques d’utilisation de la plateforme, plusieurs journalistes ont malgré tout et sans surprise persisté dans leurs habitudes en continuant de relayer les positions et mouvements pourtant privées de Musk et de son avion. Sans surprise non plus, ces journalistes ont donc été suspendus.

Stupeur et hurlements, des journalistes ont donc été suspendus pour avoir enfreint des règles sur Twitter !


On comprend ici que les habituels contempteurs de la plateforme, de Musk et du rachat du premier par le second, s’en sont donné à cœur-joie, harpant avec obstination sur l’idée que le milliardaire aurait ainsi changé son fusil d’épaule concernant la liberté d’expression, qu’il ferait une chasse aux sorcières très politiquement orientée et que bientôt, plus personne n’aurait le droit de rien dire sur ce réseau social maudit. Dans un élan assez typique des troupes wokes, toute une partie de la journalisticaillerie s’est alors mise à parier sur un effondrement de Twitter (qui n’a toujours pas eu lieu) et à piailler pour un départ en masse vers Mastodon (cette plateforme pourtant connue pour héberger du contenu pédopornographique), fuite qui ne s’est du reste pas traduite dans la réalité non plus.


De façon moins anecdotique, on devra cependant noter trois autres réactions majeures suite à ce micro-fait divers sur une plateforme sociale.

D’une part et comme on pouvait s’y attendre, la presse de grand chemin a largement fait son travail habituel de propagande éhontément biaisée : au moyen éculé d’une titraille laissant croire à une suspension arbitraire (“Musk suspend des journalistes qui écrivent sur lui”) ou de vidéo présentant les faits de façon tronquée, elle a peint un personnage erratique et capricieux qu’il sera facile de ressortir à nouveau à chaque nouvelle décision de Musk. La technique est connue et rappelle par bien des aspects le dénigrement systématique dont furent l’objet certains conservateurs américains (Trump en premier), méthode qui n’est d’ailleurs pas sans rapport avec la perte abyssale d’audience de ces médias.

D’autre part, des institutions officielles sont rapidement entrées dans la danse. Si l’on aurait pu comprendre l’une ou l’autre assertion plus ou moins préoccupée de l’administration Biden, il est étrange de lire les déclarations de politiciens élus, notamment européens.

Dans une intéressante suite de prises de paroles, des ministres français ou allemands se sont ainsi empressés de faire savoir leur désapprobation devant ce qu’ils estiment être une atteinte à la liberté d’expression : sans surprise là non plus, on retrouve la fine fleur des froufroutants inutiles comme Jean-Noël Barrot (qui serait ministre délégué en France, selon la rumeur) ou l’insipide Buschmann allemand, ministre à la Justice. L’inexistant Roland Lescure, lui aussi présumé ministre délégué à l’Industrie, aurait choisi de partir de la plateforme pour protester et il est, depuis, revenu bien vite (et si vous n’aviez remarqué ni son départ, ni son retour, c’est tout à fait normal).


Plus surprenant, on trouve aussi des petites saillies de la commissaire européenne et vice-présidente de la Commission Européenne Vera Jurova, appelant même à des sanctions. On cherche encore à comprendre pourquoi la Commission européenne, tout comme les institutions françaises ou allemandes représentées par ces paltoquets pourraient avoir leur mot à dire dans la gestion d’une plateforme privée, d’autant que, comme le remarque Politico en crispant ses petits poings métaphoriques, ces gens sont aussi inutiles qu’impuissants pour contrer les décisions de Musk.

Enfin, signalons la réaction de … Wikipedia : alors même que la nouvelle de la suspension n’avait pas encore fait le tour du globe, des utilisateurs de l’encyclopédie mondiale se sont empressés de commémorer cette décision avec un article intitulé “Thursday Night Massacre (Twitter)” (Massacre du Jeudi Soir) – depuis plus sobrement retitré “Suspensions du 15 décembre 2022”. On admirera la rapidité de production d’un tel article pour ce qui apparaît maintenant comme un détail tant par l’ampleur (on évoque moins d’une douzaine de journalistes concernés) que par la durée (quelques jours de suspensions seulement) ou par le sujet (peut-on parler de liberté d’expression concernant la position en temps réel d’un avion privé ? Le débat reste ouvert).

Bref, dans un mouvement d’ensemble assez remarquable, tout ce que l’information grand public comprend de postes avancés prêts à diffuser un message unique s’est mis à vibrer à l’unisson lors de cet événement pourtant fort modeste, afin de montrer de façon claire qu’une atteinte insupportable à la liberté d’expression était en cours et qu’il fallait se rouler par terre de rage et de frustration (au moins).

Cette réaction unanime laisse perplexe et impose de se poser quelques questions.

Où étaient ces médias lorsque les Twitter Files (évoquées ici et ) sont sorties ?

Montrant pourtant des atteintes sans précédent à cette liberté d’expression, ces dossiers révélés sur Twitter n’ont absolument pas mobilisé ces grappes de tartuffes : la presse de grand chemin n’a pas pipé un mot alors qu’il s’agit sans conteste d’un des plus grands scandales en terme de collusion d’agences de renseignements, d’administrations et de journalistes pour censurer des citoyens ; la Commission européenne et la brochette de ministricules de pays membres n’ont émis aucune remarques et fait preuve d’aucune exaspération de voir ainsi ces réseaux sociaux véritablement cornaqués par des administrations et des pouvoirs à des fins partisanes et politiques pour écraser toute dissidence dans le discours.

Quant à Wikipedia, la présence d’un article symbolique au sujet de ces dossiers explosifs ne les dédouane absolument pas et la raison de leur mutisme est assez simple à comprendre lorsqu’on apprend que, comme ces agences, comme ces administrations, comme ces médias, l’encyclopédie en ligne est maintenant ultra-politisée et presque totalement alignée sur les mêmes objectifs collectivistes de l’extrême-gauche progressiste américaine qui n’ont bien sûr aucun intérêt à détailler les révélations des dossiers Twitter : faisant régulièrement des appels aux dons auprès de particuliers, il apparaît que les fonds collectés ne vont pas essentiellement à la maintenance du site.

Cliquez sur l’image pour accéder au fil Twitter et le dérouler

En pratique, la majeure partie de ces collectes abonde à des fondations, des organisations non-gouvernementales et des projets dont la plupart des donateurs n’ont jamais entendu parler et dont l’objectif est, lui, parfaitement clair et similaire aux objectifs des administrations et médias grands publics occidentaux, à savoir une révolution culturelle occidentale collectiviste.

En somme, en suspendant quelques journalistes pendant quelques jours, Musk a montré une fois de plus où se situaient réellement les défenseurs autoproclamés de la liberté d’expression, c’est-à-dire nulle part où on les attend. Il a en outre dévoilé la véritable capture intellectuelle des médias, des institutions et même de Wikipédia par une frange marginale de la société bien décidée à faire taire chacun de ses opposants par tous les moyens possibles…


https://h16free.com/2023/01/09/73018-les-journalistes-defendent-ils-reellement-la-liberte-dexpression-ou-seulement-lorsquils-sont-personnellement-concernes

Conflit ukrainien

Jean Mizrahi

Il se joue en Ukraine bien autre chose que l'Ukraine elle-même. Une dangereuse partie d'échec entre les États-Unis et la Russie initiée par les premiers pour tenter d'annihiler les capacités de l'armée russe. Le problème pour Biden est que les États-Unis sont désormais en première ligne car les Européens, qui n'ont pas investi suffisamment dans leur défense, ne disposent pas des équipements qui sont nécessaires aux Ukrainiens pour affronter l'armée russe. Et cela commence à se voir. Or, au même moment, les Républicains viennent de prendre le Congrès, dans le désordre qui plus est. Les "neocons" américains poussent désormais pour une accélération du conflit et donc un engagement encore plus important des États-Unis, car ce qui est en jeu est la crédibilité américaine. Que la Russie vienne à gagner, et le monde verra que les États-Unis ne sont plus capables de piloter des conflits, il y a un risque (pour les Américains) de bascule encore plus rapide de l'influence internationale. On touche donc à un aspect existentiel tant du côté russe que du côté américain, et il n'y a donc que des risques majeurs à poursuivre dans cette voie, et ce à un moment où la Russie déploie des armes nucléaires sur d'autres théâtres. Le monde est dans une situation de risque maximal, c'est probablement pour cela que la Bourse ne cesse de monter, tant l'aveuglement est général. Je continue de penser que l'intérêt de tous est d'organiser une conférence pour la paix, et c'est ce que les Européens devraient imposer aux parties, car nous sommes aux premières loges. Mais l'aliénation européenne aux intérêts américains est désormais patente, l'initiative ne viendra pas de là. Elle ne viendra pas non plus de Chine, qui a tout intérêt à voir les États-Unis s'enliser et la Russie s'affaiblir. Il faut craindre que les États-Unis aient entrainé l'Occident vers sa perte.

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

Michel Rosenzweig

Cette question me hante depuis que j'ai été jeté au monde comme disait Heidegger avec son concept de "Geworfenheit".
Être jeté au monde, quelle étrange expérience.
Certains pensent que nous n'avons rien demandé, d'autres au contraire sont convaincus que nous avons choisi de nous incarner et même que nous avons choisi nos géniteurs et qu'il y a un cycle infini d'incarnations.
L'ennui c'est qu'il est impossible de prouver quoi que ce soit.
Autre question taraudante : qu'est-ce que la conscience ? Est-elle produite par le cerveau ? Ou est-elle "simplement" et subtilement captée par le cerveau comme l'envisagent très sérieusement certains chercheurs loin d'être farfelus ?
Dans cette perspective, la conscience serait partout et nulle part, elle serait l'espace même à travers lequel se propage la lumière et le cerveau ne serait qu'une antenne, un récepteur.
Par conséquent il serait tout aussi vain de chercher la conscience dans le cerveau que de chercher l'émission dans le poste de radio ou de télévision (ou dans un PC).
Et ici encore, personne ne sait, aucune preuve, aucune certitude.
Rien ne prouve donc quoi que ce soit car personne n'a jamais localisé la conscience, ni dans le cerveau, ni ailleurs.
De même, ce phénomène que l'on appelle la vie par rapport à l'inanimé, reste une énigme.
Est-elle le produit d'un agencement très élaboré à partir de l'origine du Big Bang ? Ou est-elle à l'origine de l'univers lui-même ?
Ainsi, la vie et la conscience seraient le principe premier et éternel produisant tout ce que nous connaissons, n'ayant ni début ni origine ni fin.
Quant à la matière, plus on descend dans sa structure profonde et plus on constate qu'il n'y a que du vide et que ce vide n'est pas vraiment vide puisqu'il est constitué d'énergie, d'ondes et d'informations qui vibrent selon d'innombrables fréquences, constituant des potentiels d'existences qui ne peuvent surgir que lorsqu'il y a un observateur.
Pas d'observateur, pas d'univers, pas de bras pas de chocolat.
Et Dieu dans tout ça ?
Non seulement Dieu n'existe pas, mais essayez d'avoir un plombier le week-end ! (Woody Allen).
Bon dimanche.


Réparation des dommages de la seconde guerre mondiale

Vincent Verschoore

Les autorités polonaises exigent de l'Allemagne une compensation financière de 1.300 milliards d’euros, suite à un rapport (remis aux différents pays de l'UE) sur les destructions matérielles pendant WW2. En gros, le double du PIB polonais annuel actuel. De quoi s'acheter plein de chars et d'avions.
 
Ça va donner des idées aux Russes : 26 millions de Soviétiques sont morts pendant cette guerre (dont 11 millions de soldats). Bandera, un nazi ukrainien notoire, est toujours commémoré chaque 1er janvier en Ukraine. En 2016, le régime ukrainien renomme "l'avenue de Moscou" de Kiev en "avenue Stepan Bandera".
 
Un peu comme si Paris décidait de rebaptiser l'avenue de Stalingrad en avenue Jacques Doriot. Ce qui n'est d'ailleurs pas impossible, par les temps qui courent : il suffirait d'avoir Laval de Macron. 
Mais, pour nos euro-atlantistes, le nouvel Hitler c'est Poutine.