Translate

14 janvier 2023

Davos : l’encombrant forum

Pierre Duriot

Le World Economic Forum ne serait-il soudain plus si glamour qu’il ne l’a été ? De plus en plus de citoyens suisses ne veulent plus du Forum économique mondial, qualifié de réunion privée de l’ élite mondiale. Il se déroulera du 16 au 20 janvier 2023 à Davos. L’armée suisse est sur les dents, l’ espace aérien helvétique sous haute surveillance … Qui paie l’addition? Les contribuables suisses. Ils ont écrit au très soumis nouveau président de la Confédération, Alain Berset, socialiste tendance woke, se plaignant qu’une réunion présentée comme étant d’ordre privé par Klaus Schwab, l’organisateur, soit surveillée par environ 5000 soldats suisses. Soit c’est privé et ils se débrouillent, soit c’est officiel, puisque l’armée est requise et le pays a un droit de regard. Il se trouve que l’élite mondiale est conviée, mais pas l’élite russe et selon les auteurs de la lettre, cela est discriminatoire et ne respecte par les principes de neutralité de la Suisse.

Ces mêmes citoyens se plaignent également, avec l’adhésion aux sanctions contre la Russie, dans le cadre de la guerre en Ukraine, d’être de facto, devenus partie intégrante de l’Europe, sans avoir été consultés. Et l’idée d’être européen n’a pas l’air de leur plaire. On se demande bien pourquoi ? Il est vrai que cet organisme supra-national, dont on ne mesure pas clairement les contours de l’action, devait nous apporter, paix et prospérité et que pour le moment, c’est la guerre, l’inflation et le démantèlement des services publics. On n’avait pas signé pour ça et même, nous avions dit « non » : on comprend donc les Suisses.

La personnalité même de l’organisateur Schwab, est devenue plus que controversée. Il a publié un livre intitulé « La grande réinitialisation », dans sa traduction française, dans lequel il propose ni plus ni moins que la mise en place d’une société surveillée, mondialisée et vaccinée. Le tout avec la complicité de son ami Gates, qui finance l’OMS. Il transmet ses points de vue et tient un rôle controversé, lui aussi, dans la politique vaccinale : est ce bien son travail ? Ajoutons à cela que le papa de Klaus Schwab fut chargé par Hitler, chancelier du Reich, de défendre les intérêts de l’industrie suisse en Allemagne. La Suisse lui a d’ailleurs toujours refusé la nationalité, bien qu’il réside dans le pays depuis 60 ans. Il entretient également les meilleures relations avec le régime chinois, par l’intermédiaire de son fils, représentant le WEF à Pékin. Il ne cache d’ailleurs pas une certaine admiration pour ce régime autocratique. (...).


13 janvier 2023

mélimélo

⬦ Les vœux et toute cette avalanche de guimauve et de bons sentiments, cela commence à me courir sérieusement !

⬦ Borne demande aux syndicalistes du pétrole de « ne pas pénaliser les Français ». Pour ce qui est de pénaliser, elle s’en charge elle-même.

⬦ Quand cela concerne le covid : à 64 ans, tu es vieux et fragile.
Pour la réforme des retraites : à 64 ans tu es jeune et en pleine forme.

⬦ On sait ce qui est bien quand les médias disent que c'est mal.

⬦ Insignifiance et inconsistance sont devenus les maîtres-mots de nos chers médias, adonnés à l'auto-censure et à la diffusion servile de la propagande du pouvoir !

1789 : « Les Français n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche. » Marie-Antoinette
2023 : « Les Français n'ont pas de pain. Qu'on leur donne des préservatifs ! » Emmanuel Macron

⬦ Emmanuel Macron annonce la gratuité des préservatifs en pharmacie pour les 15-25 ans en 2023.
Encore une fois les seniors sont laissés de côté. Combien vont mourir de MST, combien vont avoir des grossesses non désirées ? Nous aussi, nous avons le droit d’être protégés correctement !

⬦ La chose la plus étonnante et la plus désespérante : aucune alternative sérieuse ne se dessine face à la décomposition de la vie politique de notre pays. Peut-être avons-nous trop cru à la politique ?

⬦ On s'est habitué à vivre entouré de cons au milieu de leur connerie collective, même si la profondeur de celle-ci n'en finit pas de nous surprendre.

⬦ Ce qui m'impressionne aujourd'hui c'est qu'il n'y a pas une semaine sans qu'il n'y ait un nouveau scandale qui sorte.

⬦ La plus grande leçon que les gens motivés par la recherche de la vérité doivent tirer de ces 2 dernières années, c'est que la majorité, elle, se fiche totalement de la rechercher et se complaît dans la paresse et le conformisme intellectuels.
Il en est ainsi depuis 2000 ans.

⬦ Il paraît qu'un jour le peuple a fait une Révolution et que ça a donné naissance à la République. Ça serait bien d'en refaire une autre pour donner naissance à la Démocratie : un système où le peuple vote les lois, contrôle ceux qui les font et dans lequel il est constituant.

⬦ Je pense profondément qu'il est possible de défendre ses valeurs dans le respect mutuel et de protéger ses intérêts sans conflit. Tout comme il est normal de préserver sa dignité et son intégrité sans devoir se justifier en permanence ou se laisser culpabiliser. La tolérance, ce n'est pas tout accepter. Car tout accepter, c'est aussi se soumettre à l'arbitraire de la loi du plus fort.

⬦ Pourquoi en 2022 les sénateurs et députés français se sont exclus de l’obligation de présenter un pass vaccinal ? Qui a une réponse non complotiste ? Merci d’avance.

⬦ Être pour la réintégration des soignants suspendus c'est bien. L'avoir toujours été, c'est mieux.

⬦ Liberté, vérité et souveraineté effraient l’homme soumis intellectuellement.

⬦ Ces gens qui passent leur temps à faire la morale aux autres transpirent la haine et le mépris.

⬦ Un président devrait donner l'exemple. Pour info, de Gaulle avait fait installer un compteur électrique dans l'appartement réservé au Président à l'Elysée afin de payer son électricité. Un autre monde.

⬦ Seule la beauté et l'intelligence sauveront le monde.

⬦ Comment ceux qui ont laissé faire, encouragé, poussé contre la raison et l'éthique, une expérience médicale inefficace qui tourne mal en population générale, pourraient-ils à présent se dédire ?
Ce serait reconnaître avoir eu tort, s'exclure et s'exposer à une vindicte bien légitime.
On comprend mieux leur acharnement à défendre l'indéfendable.

⬦ Un jour peut-être je vous parlerai de ma follower qui souvent me lead.

SANTÉ

Debout La France

Reconstruire d'urgence un système de soins d'excellence et accessible à tous !

https://www.debout-la-france.fr/projet/sante/?fbclid=IwAR0dPH7IimcK3mJtA_Uyqkjg6DIbD-zk7kGme2PGAdYFXkAxKV6K5t0q0wc


2024 devient 1984 : des médias de propagande et un corps médical sous surveillance

H16

L’année 2023 vient à peine de commencer que, déjà, de multiples signes s’accumulent dans la presse de grand chemin qui montrent que jamais la liberté d’expression n’aura été autant attaquée.

C’est, sans surprise, le deux-poids deux-mesures déjà évoqué dans un précédent article qui permet aux journalistes de s’époumoner en outrages courroucés lorsqu’un des leurs est suspendu d’une plateforme privée, pendant que les révélations, pourtant explosives, qu’on peut trouver sur la même plateforme ne font pas la moindre ligne dans leurs rédactions respectives…


C’est, bien évidemment, le petit couplet qu’on retrouve maintenant régulièrement dans différents médias de révérence comme BFMTV qui se fait fort de rappeler qu’avec le débannissement d’un nombre conséquent de comptes Twitter, la plateforme de Musk risque de virer à l’égout de la désinformation la plus sordide : chacun sait que les comptes bannis ne l’étaient absolument pas pour dissidence de pensée, pour refus de s’aligner sur la doxa officielle, mais forcément pour de vilaines théories du complot, de la désinformation et des fake news en veux-tu, en voilà.

Et tant pis si, sur la même plateforme, il a été montré exactement le contraire : on peut bien partir du principe (de moins en moins vrai) que le public de la plateforme en question n’est pas du tout le même que celui du public de ces médias paillassons du pouvoir ; il y a dès lors peu de chance qu’on vienne contredire BFM et ses minions lorsqu’ils s’adonnent justement à la propagande la plus grossière.

Le constat est terrible : ce sont les journalistes, ceux-là même qui sont censés représenter la liberté d’expression, la défendre et la chérir, qui s’en font actuellement les fossoyeurs les plus appliqués, et avec un enthousiasme, une méticulosité qui laisse augurer d’un retournement de veste à vitesse lumière lorsque l’hypocrisie ne paiera plus.

Mais cela ne s’arrête pas à ces quelques cas, déjà dramatiques.

C’est ainsi qu’en Californie, une nouvelle loi, passée en fin d’année dernière, vient d’entrer en vigueur ce 1er janvier, permettant de poursuivre en justice les médecins ayant participé à de la désinformation sur des sujets de santé.

Mais qui détermine ce qui est, ou non, de la désinformation ? Le système judiciaire de l’État, pardi ! Car chacun sait que la Justice ou le gouvernement détiennent la vérité, notamment en matière de santé, surtout depuis les deux dernières années qui ont précisément été la démonstration flagrante de l’excellente qualité des informations distribuées par les experts et autres scientifiques convoqués par l’État ! C’est grâce à eux qu’on a non seulement écarté certains traitements pourtant sans dangers, et c’est sans mal que ces traitements ont même été interdits quitte à reléguer les médecins aux rangs de soldats du systèmes en les dépouillant de toute latitude de prescription et d’autonomie de diagnostic. C’est aussi grâce à eux qu’on a pu mesurer toute la pertinence des actions menées pour contrer une pandémie qui s’est répandue sans le moindre frein malgré toutes leurs gesticulations, des plus draconiennes (avec cerfas intégrés) aux plus stupides (restez assis et non masqué ou debout avec un masque car le virus vole haut, etc.)…

Bref, on sait déjà que cette loi, aussi scandaleuse qu’inique, ne sera utilisée qu’à des fins purement politiques pour casser les discours contrevenant aux intérêts du gouvernement et des politiciens qui pilotent ce nouveau bâillon.

Et ce qui est vrai en France ou en Californie l’est aussi, dans la même mesure terrifiante, au Canada où l’on envisage maintenant sans se déballonner d’envoyer les dissidents en rééducation.

On apprend, par un tweet de l’intéressé, que le docteur Jordan Peterson doit suivre un programme de rééducation sur le bon usage des médias sociaux dans le cadre d’une enquête le concernant qui aurait eu l’audace de critiquer le Premier ministre canadien Justin Trudeau.


Selon Peterson, l’Ordre des Psychologues de l’Ontario lui ordonnerait de suivre le programme avec des experts pour avoir retweeté Pierre Poilièvre, qui est un candidat de l’opposition au poste de premier ministre, et pour avoir également critiqué Trudeau au fil des ans (notamment lors des interdictions de voyager posées par le premier ministre pendant la pandémie, jugées inconstitutionnelles par le docteur).

Autrement dit, le fait d’émettre des critiques plus ou moins acerbes contre le gouvernement Trudeau a directement poussé les autorités de santé et notamment les autorités de tutelles du Dr Peterson à lui imposer des séances de “rééducation” qui ressemblent de plus en plus à la fois à une punition pour son comportement et à la fois à la mise en place d’une police politique. Le mot “camp” n’est pas encore prononcé, mais on sent assez nettement que ça doit en chatouiller plus d’un dans les officiels du Canada, dont le comportement aura été tout sauf exemplaires pendant la pandémie…

Ces différents exemples, aussi disparates soient-ils dans leur localisation et dans les modes d’actions, n’en présentent pas moins, à chaque fois, une nouvelle facette de cette censure plus ou moins douce, plus ou moins active, qui se met en place : les médias grand public et les ordres professionnels sont devenus des outils de propagande et des supports de censure pour la pire des idéologies, celle du Tout-à-l’État : seul le message officiel, sanctionné par le gouvernement, est autorisé, viable et raisonnable. Tout autre doit être méprisé, ridiculisé, banni.

Les campagnes de désinformation orchestrées par les médias grand public ne visent plus maintenant qu’à fausser la perception des faits et à manipuler l’opinion publique en favorisant ou en désavouant certaines informations, certains faits ou certains discours. C’était déjà le cas dans leur couverture de la crise des Gilets Jaunes en France, dans le traitement médiatique des élections américaines de 2020. La pandémie a véritablement placé un turbo sur ces méthodes.

Les ordres professionnels quant à eux ne sont plus que des outils de censure, limitant par des règles aussi strictes qu’arbitraires les communications et les actes mêmes des médecins ou des pharmaciens.

Les conséquences sont déjà visibles : l’effondrement progressif de la confiance dans la politique, puis dans les médias (l’un et l’autre n’ont jamais été aussi basse) touche maintenant les autorités de santé et, petit-à-petit, le corps médical. La propagande a tué, tue et tuera encore.

Forcément, tout ceci va très bien se terminer.


Blabla et néolibéralisme à gogo : ce que contient le rapport de McKinsey sur l’école

Hadrien Brachet / Marianne
Publié le 12/1/2023

Épinglé par la commission d’enquête du Sénat en janvier 2022, le rapport de McKinsey sur l’évolution du métier d’enseignant destiné au ministère de l’Éducation nationale est désormais accessible en ligne. Un concentré de langage managérial insipide qui pousse à la libéralisation de l’école et à son adaptation au marché du travail.

Une opération facturée pas moins de 496 800 euros, pour un résultat plus que discutable… En janvier 2022, la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil s’était étonnée d’une mission de McKinsey opérée en 2020 à destination du ministère de l’Éducation nationale et de la Direction interministérielle de la transformation publique. Le directeur associé de McKinsey France, Karim Tadjeddine, avait alors expliqué devant des sénateurs remontés qu’il s’agissait d’accompagner l'organisation d'un « séminaire » pour « réfléchir aux grandes tendances des évolutions du secteur de l'enseignement ». Celui-ci ayant été finalement annulé pour cause de Covid-19, le cabinet de conseil américain avait finalement rendu trois « livrables » sur les évolutions du métier d’enseignant, en s’appuyant sur des comparaisons internationales.

Jusque-là, ces documents n’avaient pas été rendus publics. Grâce à des démarches auprès de la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA), David Libeau, développeur, membre de l’association OpenKnowledge France et Marc Rees, journaliste pour le site d'investigation L’Informé, viennent de les obtenir et ont pu les mettre en ligne ce mercredi 11 janvier. Parmi eux, la « version en cours d’élaboration » datée d'avril 2020 de la fameuse note intitulée « Éclairer les évolutions du métier d’enseignant au XXIe siècle ». Un rapport qui, comme le reconnaissait lui-même le ministère de l’Éducation nationale auprès de la commission d’enquête, « a pu alimenter sa réflexion sur l'accompagnement des professeurs par leurs pairs (mentorat), le besoin de repenser leur formation et la nécessité de mieux valoriser leurs compétences. » Seule interrogation pour le journaliste Marc Rees, les métadonnées du document qui signalent une modification le 4 avril 2022, près de deux ans après le rendu : « je ne sais pas si cela correspond à une modification substantielle ou juste orthographique ou graphique », pointe-t-il.

En tout cas, tout au long des 204 pages pour l'instant disponibles, à la présentation léchée, alternant textes, graphiques et images d’illustrations, la note développe une vision de l’école conforme à celle développée par Emmanuel Macron au cours de sa campagne présidentielle de 2022, promouvant autonomie des établissements, rémunérations au mérite et fonctionnement décentralisé. Partant du constat que « le métier d’enseignant évolue profondément », McKinsey estime qu’« appréhender ces évolutions est une nécessité impérieuse pour permettre aux professeurs de continuer à assurer leur mission, au service de la réussite de tous les élèves ». Désormais, les professeurs « ne sont plus uniquement des "sachants" qui transmettent un savoir théorique, assure le cabinet de conseil. Mais ils offrent un accompagnement plus global au développement et à l’épanouissement de l’élève – y compris, en l’éduquant sur des sujets comme le respect de la diversité, le développement durable, l'équité sociale ou l'égalité des sexes. »

NUMÉRIQUE ET « ESPRIT D'ENTREPRISE »

Pour répondre aux défis de l’époque, le rapport préconise donc de faire évoluer le quotidien des enseignants et leurs méthodes pédagogiques. Et pour cela, à de multiples reprises, le cabinet de conseil incite à développer l’usage du numérique. Si l’apprentissage de la programmation ou la sensibilisation à l’usage des outils informatiques sont certes essentiels, McKinsey va bien plus loin, faisant appel au numérique jusqu’à plus soif. Le cabinet de conseil suggère d’« accélérer la diffusion des méthodes comme l’apprentissage mixte », le « blended learning » (sic) qui consiste à associer apprentissage en ligne et cours.


Quant aux professeurs, ils « pourraient accéder à des outils technologiques pour préparer les cours, automatiser partiellement la notation, ou encore les seconder dans l’analyse des progrès réalisés par les élèves ». McKinsey propose même déjà des logiciels clés en main : « Gradescope », qui « s’appuie sur des méthodes informatiques d’apprentissage machine pour permettre aux enseignants de noter les élèves plus rapidement » ou « Schoolrunner » qui « permet aux enseignants de suivre et d’analyser les données de leurs élèves ». En somme, délesté de sa position de « sachant », l’enseignant devient un simple gestionnaire, analysant courbes, graphiques et pourcentages au profit de la maximisation des résultats.

YOGA ET PRIMES

L’idéologie néolibérale, centrée sur l’adaptation permanente des individus à une économie globalisée, imprègne d’ailleurs tout le rapport. On apprend qu’on pourra, dès le primaire, sensibiliser les élèves « aux opportunités de la société numérique » par exemple « en éveillant leur esprit d’entreprise (sic) ». Il n’est jamais trop tôt. De manière générale, l'Éducation nationale est incitée à ouvrir ses portes aux entreprises (et pas n’importe lesquelles : start-up plutôt qu’artisans boulanger ou acteurs de l’industrie) : « Des partenaires externes pourraient être sollicités (associations, start-up, entreprises du secteur éducatif) pour développer et dispenser des programmes d’apprentissage numérique. »

À deux doigts d’inventer le pantouflage pour les profs, le cabinet de conseil suggère aussi de « baliser des parcours de mobilité [...] vers le privé ». McKinsey appelle à développer pour les enseignants « des parcours professionnels plus individualisés, flexibles et dynamiques » et la « rémunération au mérite ». Peut-être même pourraient-ils recevoir des « chèques cadeaux supplémentaires » s’ils sont jugés « excellents », envisage McKinsey dans l’un des trois autres documents livrés au ministère.


Et pour améliorer le bien-être au travail, on pourra leur « proposer des activités extrascolaires au sein ou hors de l’école (par exemple, sport, yoga, méditation, événements conviviaux avec des parents) ». Il ne manque plus qu’une table de ping-pong et des poufs, et c’est sûr, les profs en auront fini avec leurs revendications syndicales d’un autre temps. D’ailleurs, « McKinsey n'a jamais cherché à associer à sa réflexion la communauté enseignante ou les représentants syndicaux », précisait la commission d’enquête du Sénat. À quoi bon ?

DES ENSEIGNANTS DEVENUS MANAGERS

Toujours dans un esprit parfaitement start-up, le cabinet de conseil assure que « les compétences sociocomportementales pourraient faire l’objet d’un renforcement dans les programmes scolaires, en multipliant les exercices pratiques visant à développer chez les élèves la communication, le travail en équipe, l’esprit critique, la créativité ». Bien sûr que l’esprit critique et le travail en équipe doivent être développés chez les élèves, mais dans le vocabulaire du cabinet de conseil, l’enseignant n’est pas loin de devenir un manager – voire un « chief happiness officer » – toujours là pour aider ses élèves à brainstormer. Ces managers seraient eux-mêmes de plus en plus managés par leur chef d’établissement auquel McKinsey, comme Emmanuel Macron, veut donner plus de prérogatives. On lira ainsi qu’il faut renforcer son « leadership pédagogique », notamment en lui donnant « des pouvoirs étendus dans l’allocation de ressources financières et humaines ».


Quant au modèle républicain de l’école française, il est à peine effleuré dans ce document de 204 pages. La laïcité n’est citée qu’une fois, pour rappeler que l’enseignant « incarne également des valeurs (liberté, égalité, fraternité, laïcité, neutralité) ». Si l’éducation morale et civique doit être transformée, c’est seulement pour sensibiliser les élèves aux « enjeux d’une société multiculturelle, complexe, connectée ». À l’école républicaine, fondée sur la connaissance et l’émancipation, le cabinet de conseil préfère une école-entreprise, tournée vers l’adaptation constante au monde du travail et focalisée sur le savoir-être, plutôt que le savoir-faire. Idéal pour préparer les jeunes à la « flexibilité » du monde du travail et à une société atomisée. Ferdinand Buisson voulait « faire des républicains », McKinsey rêve de faire des startupers.


12 janvier 2023

Joe, Hunter Biden et le régime de Zelensky

Vincent Verschoore

En parallèle au conflit sanglant attisé par l'Otan en Ukraine, une autre guerre se déroule au sein de l'establishment US entre la Maison Blanche de Biden d'un côté, le Congrès et le département de la Justice de l'autre (pour faire simple, beaucoup d'autres intérêts sont en jeu ici).
 
En effet, la Justice enquête sur les découvertes de documents confidentiels retrouvés, en novembre 2022 et en janvier 2023, dans des lieux où Biden est passé. Le Washington Post en fit un article hier soir (lien en com), prenant grand soin de minimiser la gravité de la situation (pour Biden) en la comparant à la situation de Trump, également accusé d'être parti avec des documents classifiés.
 
Au-delà de cette joute partisane se profile la vraie guerre, celle menée par une partie des Républicains contre Biden sur base de "l'affaire Hunter", du nom du fils de Joe Biden, dont le fameux PC oublié chez un réparateur contient des documents compromettants sur la vie dépravée de Hunter d'une part, sur ses connexions mafieuses avec l'Ukraine de l'autre, et la "protection" du père alors qu'il était vice-président sous Obama (lien en com).

Rappelons que Hunter était notamment impliqué dans l'entreprise ukrainienne Burisma (énergie), qui lui versait un million de dollars par an contre...  et bien c'est toute la question. La corruption est centrale au fonctionnement du régime ukrainien, et tout le monde le reconnaissait avant février 2022. La récente vidéo de riches et jeunes ukrainiens faisant la fête à Courchevel alors que leurs soldats se font décimer à Soledar illustre parfaitement le problème.

Une commission d'enquête est en cours au Congrès, visant à déterminer si Joe Biden, via la connexion avec son fils et l'Ukraine, relève d'un risque pour la sécurité nationale. À cela s'ajoute la révélation, via les Twitter files, de la stratégie d'étouffement de l'affaire Hunter au sein des médias et Gafam – ce qui rappelle une initiative identique, menée par les mêmes, contre toute critique des stratégies catastrophiques menées dans le cadre covidien.
 
Au vu des informations (certes encore parcellaires) dont nous disposons aujourd'hui sur les liens entre Joe et Hunter Biden et le régime de Zelensky, voyant comment les USA font tout pour escalader un conflit local à coups de milliards dont une partie disparaît dans les profondeurs mafieuses gardées par le SBU et le complexe militaro-industriel, voyant à quel point les dirigeants européens sont prêts à sacrifier l'Europe contre, sans doute, une partie du gâteau (on cherche en vain une meilleure explication), le combat qui se déroule actuellement dans les couloirs du pouvoir américain est également important pour nous.
 
Je n'y crois guère, vu la capacité corruptive des parties prenantes, mais cette affaire pourrait déboucher sur un impeachment de Biden, une révélation des liens mafieux ayant mené à une telle implication US dans le conflit ukrainien, de ce qu'il se passe vraiment là-bas depuis le coup d'État de 2014 ayant placé l'Ukraine au creux des mains américaines. 12/1/2023




Pourquoi ?

François Amsallem

« Pourquoi la population reste-t-elle indifférente devant la violation de ses droits, l’écologie punitive, l’insécurité permanente, les délires wokistes ? »

L'indifférence n'est pas certaine, mais l'absence de réaction l'est tout à fait. Il faut je pense y voir plus que le curseur du niveau de crédulité, celui de la servitude.

« L’aspect sécuritaire : l’État ne s’oppose pas aux provocations, il apparaît faible. »

Pas faible, auquel cas ses représentants devraient se sauver pour espérer échapper à la vindicte populaire, mais injuste, mettant la force publique au service d'intérêts qui ne correspondent pas au bien commun, tel que la population pourrait le comprendre.

« ... Les délits restent sans réponse et sont suivis par d’autres, souvent plus violents. L’impunité affichée des terroristes leur octroie une aura de force, déclenche la peur et permet aussi le recrutement de nouveaux adeptes, sincères ou opportunistes. »

C'est exact, mais peut-on affirmer que ce n'est pas intentionnel ?

« Les citoyens n’ont plus confiance en l’État... »

Et inversement !

« ... ni en ses défenseurs comme la police. »

Comment pourrait-il en être autrement à ce stade, quelle que soit l'institution ?

« ... Chacun se sent isolé et sans défense... »

Évidemment puisque c'est le cas.

« ... et ne se soucie plus que de ses intérêts privés. »

C'est bien pour cela qu'on en est là.
C'est autant une cause qu'une conséquence du problème en question.

« ... Désormais, on refuse de s’engager et de s’exposer... »

Les gens ont toujours été aussi lâches, c'est le prix du courage qui a augmenté.

« Ainsi, l’indifférence et l’apathie apparentes cachent une décision bien arrêtée de non-engagement. »

Non. Ils n'en sont pas capables, ils sont infantilisés et féminisés.

« Cette attitude se développe d’autant plus que les partis politiques d’opposition sont aussi victimes du politiquement correct afin de conserver leurs "places" et leur relative influence. »

Oui. Opposition contrôlée !

« Privé de tout recours fiable, en particulier contre les terroristes, le peuple ressent une peur qu’il n’ose exprimer. La peur isole les personnes, phénomène exceptionnel et... caractéristique. La conduite individuelle est dominée par l’évitement de toute manifestation personnelle et de toute initiative, par la peur de se faire remarquer.
L’apathie des populations occidentales est flagrante. Mais comment s’en étonner ? Elles subissent en continu l’action des subversifs et propagandistes gauchistes, islamistes ou écologistes ?
L’État n’est plus seulement impuissant, il est complice.
En conséquence, que devons nous faire de cet État ? »

Bonne question !

11 janvier 2023

LE MEILLEUR SYSTÈME DE RETRAITE EST… L’ABSENCE DE SYSTÈME

Marc Amblard

La constitution d'une épargne de prévoyance pour mes vieux jours ne regarde que moi. C’est une affaire personnelle.
Il m’appartient seul de la constituer et la gérer comme bon me semble. Non ?
Et si je ne m’en sens pas capable, qu’on me laisse alors la liberté de cotiser auprès de l’organisme que je me serai choisi.
Que vient foutre l’État là-dedans ??
Le vrai problème est là. Pas ailleurs.
Pourquoi retirer de force au travailleur une portion de ses revenus pour la confier à des caisses para-publiques dont la gestion est désastreuse ?
Comprenons bien que si on cesse d’alimenter ces caisses, la rémunération du travailleur augmentera d’autant, lui laissant ainsi la liberté d’affecter ce surplus de revenu dans le placement ou le fonds de son choix. C’est de sa responsabilité, pas de celle d’un état nounou, lui-même incapable de gérer son propre budget.
Ainsi, l’âge limite cesserait d’être un sujet de haute tension. Chacun serait libre de se retirer de la vie active quand il le souhaite et bien sûr, quand il en a les moyens.
D’autant que le système français est une aberration. Il est absolument voué à l’échec car fondé sur un principe inique consistant à prélever une quote-part de vos revenus non pas pour assurer votre propre retraite mais financer celles des retraités actuels.
De cette façon, les gens se sont peu à peu laissé dépouiller sans la moindre résistance. Et on trouve ça normal.


Sous le macronisme, fini le pluralisme des idées et la liberté d'expression

Yann Bizien

Le régime macroniste ressemble à l'ancien régime soviétique. Il pratique, comme lui, l'ostracisme politique, le sectarisme et l'exclusion idéologiques. Sous le macronisme, fini le pluralisme des idées et la liberté d'expression. Ne sont désormais tolérables que les seules idées d'un centre devenu totalitaire. Nous avons nous aussi notre Archipel du Goulag.

Brésil : se méfier des narratifs trop bien ficelés

Pierre Duriot

L’affaire brésilienne est complexe et la télévision nous sert un narratif habituel, en mettant en scène un scénario simpliste, fait de bons, Lula et les siens et de méchants, Bolsonaro et les siens, d’extrême droite, mots systématiquement accolés aux méchants, sur consigne, sans aucun doute. On a toutes les raisons de se méfier des narratifs tout ficelés de la presse devenue, depuis quelques années, totalement unanime, car vivant dorénavant sous perfusion d’argent public. On imagine bien que ce n’est pas sans contrepartie. Les narratifs unanimes de la presse, on les connaît : les bons vaccinés et les méchants non-vaccinés. Les bons Ukrainiens et les méchants Russes. Les bons macronistes et les méchants d’extrême droite. À une autre époque, il y eut des presses contradictoires, il n’y en a plus.

C’est souvent plus compliqué que cela, ainsi, le narratif sur le vaccin s’est avéré largement fissuré, dans de nombreux pays occidentaux, sauf en France, où les effets secondaires et l’inefficacité contre la transmission, se sont bizarrement arrêtés à la frontière, comme le nuage de Tchernobyl. Pour l’Ukraine, même scénario, il a fallu taire les bataillons de nazis ukrainiens, la corruption endémique du gouvernement Zelensky, les reventes d’armes livrées, sur le marché international du terrorisme, quelques bombardements de son propre pays, par l’armée ukrainienne et une explosion de gazoduc, pour faire accuser les Russes.

Le Brésil n’échappera pas à la règle et le narratif finira aussi par se fissurer. Les manifestants que tout le monde condamne unanimement n’auraient sans doute pas pu se livrer à de tels actes, sans que l’armée et la police ne ferment les yeux. D’ailleurs quelques analystes moins prompts à hurler avec les loups, ont commencé à expliquer que Lula aurait du mal à mettre à sa botte certains généraux, gouverneurs et différents services de la défense et du renseignement.

Les « progressistes », qui s’auto-proclament « garants de la démocratie », ne rechignent pas à passer au 49.3, en France, à fournir des armes à l’Ukraine, pour d’obscurs objectifs qui nous échappent, aux États-Unis, à entamer une répression massive, digne d’une Stasi, au Brésil. C’est aussi le propre des dictateurs, de hurler au complot, quand on ne se soumet pas à leur volonté. Il paraîtrait que les « progressistes » se plaignent que les autres les accusent de voler les élections. Il n’y a certes pas, ou peu de preuve, mais tout de même, quel est l’intérêt de voter avec des machines ? Il a été maintes fois montré qu’elles étaient manœuvrables à souhait.

Au RPF, nous n’avons pas l’habitude de hurler avec les loups et la hauteur du gaullisme interdit que l’on se mêle des affaires intérieures d’un pays. Laissons donc les Brésiliens régler leurs comptes et leur vérité émerger. Ceci dit et de manière générale, l’utilisation de machines de vote informatiques n’a aucun autre intérêt que celui de permettre de tricher et alimente donc la suspicion, alors qu’elles ne sont absolument pas nécessaires et encore moins indispensables. Il se trouve même qu’il y a une concomitance entre le moment ou des peuples se sont plaints du vol des élections et la mise en service de ces machines. Revenir à un vote matériel et palpable, dans les grandes démocraties qui se réclament comme telles, serait un premier gage de transparence.