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23 janvier 2023

L'UE éveille de multiples soupçons

Yann Bizien

Le scandale lié aux ingérences du Maroc et du Qatar au sein des institutions européennes n’a pas encore livré tous ses secrets. Mais il a déjà mis en évidence la fragilité du Parlement et de la Commission vis-à-vis des opérations d’influences étrangères. Les eurodéputés ont pris l’habitude de fonctionner en vase clos, sans contrôle, pour traiter le problème des dérives en lieu sûr, derrière le rideau. Nombre d’entre-eux n’auraient d'ailleurs pas déclaré des petits cadeaux et des voyages offerts par des pays extérieurs à l’Union européenne. L'UE éveille désormais de multiples soupçons. L’ampleur du problème était pourtant connue des plus éclairés. La confiance des peuples européens dans Bruxelles et Strasbourg n’était pas si élevée. Elle est en train de s’effondrer devant la naïveté confondante et la légèreté coupable des mis en cause pour corruption.


L’Éducation nationale empile les réformes comme les mauvaises grippes

H16

La réforme des lycées donne déjà ses fruits et pas de doute, ils sont mûrs, ils sont juteux et pleins de vitamines !

Mise progressivement en place depuis 2018, cette réforme a ainsi abouti depuis l’année dernière à se passer complètement de mathématiques dans son tronc commun à partir des classes de première, ne laissant cette matière que pour les filières scientifiques. Joie, délivrance et décontraction pour une grande quantité d’élèves pour qui les mathématiques n’ont constitué qu’une forme élaborée de torture mentale tout au long de leur cursus scolaire, cette suppression leur a donc permis de se consacrer pleinement à toutes les autres matières (langues, histoire, géographie, français notamment) dont ils allaient faire leur miel lors de leurs études supérieures.

Las : une partie de ces mêmes élèves se retrouve à présent quelque peu déconfite lorsqu’il s’agit de candidater pour les études supérieures de leur choix qui, elles, réclament ou bien un niveau suffisant en mathématiques ou, pire, d’avoir continué cette matière bien au-delà de la classe de seconde. Patatras, les choses deviennent complexes : au moment de s’inscrire sur Parcoursup, certains découvrent l’horrible réalité que l’inscription en faculté d’économie (par exemple) nécessite un niveau en mathématiques qu’ils n’ont plus.

Bien évidemment, ici, on devra s’interroger sur le raisonnement obscur qui s’est mis en place dans la tête de ces élèves pour d’un côté s’inscrire sciemment dans les classes de première et de terminale ne comportant aucune option de mathématiques avec, dans le même temps, la ferme intention de poursuivre leurs études dans des disciplines pour lesquelles les mathématiques, si elles ne constituent pas un pilier fondamental, n’en sont pas moins présentes et indispensables.

Certes, ce niveau d’inconséquence portera à sourire pour des jeunes qui prétendent assez vite à participer à la société et, plus alarmant, frétillent d’aise à la perspective de voter et s’engager politiquement pour certains d’entre eux…

Cependant, ce constat ne devra surtout pas faire oublier que ce pataquès vient s’ajouter aux trop nombreux autres qui s’empilent maintenant depuis des années pour tout ce qui touche l’instruction des enfants français : alors que l’Éducation nationale permettait jusque dans les années 70 de former des individus aptes à s’insérer dans la société, les décennies suivantes ont violemment bénéficié de chacune des lubies du moment, de réformes toutes moins habiles et pertinentes les unes que les autres et la mise en place de systèmes d’orientation qui ont spectaculairement échoué à produire autre chose qu’un désastre.

Il faut ici évoquer l’incompétence fulgurante des ministres et des administrations qu’ils ont, les uns après les autres, fait semblant de cornaquer dans le marais putride dans lequel l’équipage s’est enfoncé depuis des lustres et continue d’y barboter calmement.

Doit-on réellement s’appesantir sur les ratages, maintenant multiples et retentissants, de Parcoursup qui, d’année en année, étonne par sa capacité à inventer des situations toujours plus ubuesques, à laisser sur le carreau des étudiants, à produire des affectations farfelues et à ne pas tenir compte ni des souhaits ni des réalités de terrain ? On pourra arguer que seul un tout petit pourcentage d’élèves se retrouve consciencieusement embrouillé (pour ne pas dire broyé) par ce système mal fichu, mais même un petit pourcentage, sur un grand nombre d’étudiants, cela finit par faire beaucoup.

Et à la fin, c’est toujours trop pour quelque chose qui devrait se passer sans anicroches au point que même le chef de l’État, pourtant pas réputé pour être en prise directe avec la réalité, finisse par admettre que ce truc est une usine à gaz stressante, rejoignant en cela les témoignages (nombreux) de ceux qui ont dû l’expérimenter.


Quant au reste, force est de constater que malgré l’empilement frénétique de réformes, le niveau scolaire des Français ne s’améliore pas, au contraire. Tout se passe comme si la succession de ministres hétéroclites n’avaient absolument pas aidé l’institution à simplement faire son travail, au contraire même. C’est à se demander si les efforts n’ont pas été portés, de façon systématique et avec application, sur à peu près tout sur ce qu’il ne faut pas faire.

Les exégètes des enquêtes de niveau scolaire menées ces dernières décennies multiplient les tergiversations, les euphémismes et les atermoiements pour ne surtout pas regarder la réalité en face et avouer que le Roi est nu, ou qu’il est, au mieux, vêtu de fripes rapiécées : la France n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fut il y a 25 ans, et à plus forte raison il y a 50 ou 100 ans.


Tant et si bien que la récente suppression des mathématiques du tronc commun des classes de première et de terminale a provoqué des dégâts déjà visibles, une paire d’années après cette magnifique initiative, au point tel que l’actuel ministricule en charge du Titanic éducationnel français a été obligé de convenir qu’il y avait un souci et qu’il fallait faire marche arrière : dès la rentrée 2023, les mathématiques reviennent dans le tronc commun.

Mhmh enfin, en théorie… Les dissensions se creusent entre la tête du ministère et l’administration, pour laquelle rien n’est réellement acté. Si vous êtes élève en 2023, bonne chance pour savoir ce qui va se passer exactement…

En somme, le bordel incompréhensible qui a présidé à l’instigation d’un Parcoursup finalement mal fichu et encombrant n’a pas été contenu et le voilà qui perfuse maintenant toutes les strates de l’administration scolaire française. Le programme, les options, la nature précise du tronc commun et ce qu’on doit faire ou ne pas faire n’est plus qu’une vaste soupe conditionnelle et floue. Pour tout dire, on dirait les douzaines de pages de protocoles sanitaires que Blanquer et sa fine équipe de malades mentaux ont pondu pendant la crise pandémique en espérant rendre simple le fatras d’injonctions contradictoires qui constituait la position officielle du gouvernement en la matière.

Dans ce bouillon opaque de réformes indéchiffrables ajoutées les unes aux autres, l’élève n’est plus qu’une variable d’ajustement. Et comme de surcroît, tout a été fait pour qu’il ne soit pas de plus en plus autonome et affûté, mais exactement le contraire, on ne parvient qu’à une unique conclusion : ce pays est foutu.

Travailler plus ou s'appauvrir

Jean Mizrahi

Quelques chiffres pour tous ceux qui me reprochent mes thèses sur le travail et sa durée (avec en question sous-jacente, celle des retraites) :

- en 1981, quand la gauche a fait passer la retraite à 60 ans, les moins de 20 ans représentaient 1,77 fois les plus de 60 ans. Aujourd'hui, ils ne représentent plus que 0,88 fois. Le rapport a été divisé par deux en quarante ans. Imaginez l'impact dans quelques décennies. Mais ce qui a changé en plus de cela, c'est que depuis 2010, la natalité est en baisse de 10% environ. Les choses vont donc s'aggraver.

- aux mêmes dates, les plus de 90 ans, c'est à dire ceux qui entrent dans la dépendance (avec les coûts que cela implique) représentaient 156.000 personnes, soit 0,3% de la population. Aujourd'hui ils sont 885.000 et représentent 1,4% de la population. La tendance ne va faire que continuer dans la même direction. Qui va payer pour ça ?

Ne rêvez pas, la belle époque des retraites à 60 ou même 62 ans avec 35 heures hebdomadaires est derrière nous, il va falloir travailler beaucoup plus ou bien choisir de s'appauvrir très fortement, comme certains le suggèrent en parlant de décroissance.

Retraites : Macron en mission de traîtrise ?

Pierre Duriot

On se demande à quoi joue Macron avec sa réforme des retraites ? Le Conseil d’Orientation des Retraites lui dit et lui redit, tous les jours, que la retraite par répartition n’est pas en péril et que la réforme n’est pas nécessaire. Les syndicats, qui ont largement appelé à « faire barrage » à ce qu’ils appellent l’extrême droite, veulent maintenant combattre un programme qu’ils ont, de fait, avalisé. La majorité des Français est contre, même s’ils ne sortent pas dans la rue, rincés qu’ils sont par les confinements, la précarité, l’inflation et la terreur médiatique, instillée en permanence par les médias, tous prompts à faire la promotion des initiatives gouvernementales, ils sont largement subventionnés pour ça.

Dussopt, qui a une bonne tête de fusible, un peu à la Devaquet, en est réduit à défendre cette fichue réforme, avec des arguments d’égalité et de solidarité qui ne tiennent pas une seconde parce qu’ils sont faux. Le Ministre sait parfaitement qu’ils sont faux, il cause à reculons. Le seul effet tangible de cette réforme est que plus personne, entre maladies, invalidité, études à rallonge et périodes de chômage, ne pourra prétendre à une retraite pleine. Et que donc, la seule façon de s’en sortir sera de se planifier, pour ceux qui en auront les moyens, une retraite par capitalisation auprès des grands groupes, principalement américains, puisqu’ils sont largement prêts, totalement à l’affût et en plus, bons amis de Macron, le président. En particulier Black-Rock, mais pas que. Ce qui explique l’entêtement du président, qui fonce contre vents et marées, simplement parce qu’il doit avoir un contrat avec ces gens là.

Cela expliquerait aussi, pourquoi il coule EDF, pourquoi il a vendu Alstom et pourquoi il laisse les boîtes américaines, acheter une à une nos entreprises stratégiques. Il y a chez cet homme, pour les retraites, comme pour le reste, une traîtrise permanente à sa nation, au profit des Américains. Souvenons-nous qu’il a été formaté chez Rothschild. Certains arguent que le gouvernement pourrait utiliser l’article 47.1 en plus de la possibilité d’un 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites, article qui n’a jusqu’ici, jamais été utilisé dans l’histoire de la 5ème République. Il est applicable au financement de la sécurité sociale. À savoir si le dossier des retraites pourrait rentrer dans ce volet du budget. Quoi qu’il en soit, ce 47,1 permet de couper court aux débats à l’Assemblée nationale et d’envoyer le texte directement au Sénat. Au-delà d’un délai imparti de 15 jours, comme le souligne la Constitution, les dispositions du projet peuvent être mises en œuvre par ordonnance, c’est-à-dire le chef de l’État, qui ferait ainsi le cadeau attendu à ses commanditaires. Le problème est qu’à force, ça commence à se voir.

22 janvier 2023

Avec une retraite de 1.200 euros (brut), une ardoise d'environ 15.000 euros par année d'EHPAD

Marie Penicaut

Et plus pour ceux qui ont encore moins de retraite...

En réalité le fruit du travail d'une vie ou de deux générations peut y passer pour les classes moyennes qui seront obligées bien souvent de vendre le petit logement de la personne pour payer l'EHPAD ou rembourser l'aide sociale à l'hébergement (ASH).

Attention, n'imaginez pas qu'il suffirait de liquider sa succession juste avant d'entrer en EHPAD : tout ce qui a été transmis moins de 10 ans avant l'entrée en EHPAD sera réclamé à ceux qui ont hérité... Un monde formidable...

Donc, dans l'avenir le choix va être vite fait :
 
- pour les classes basses et moyennes ce sera l'euthanasie, vite ! plutôt que de rentrer en EHPAD et de perdre le peu de patrimoine qu'une ou deux générations ont réussi à constituer.

- par contre les retraités qui ont au-delà de 2.500 euros par mois de retraite pourront, eux, gagner un peu de temps de vie sans entamer le patrimoine...

Vous avez dit égalité devant la maladie et la mort ?

À méditer en ces temps où on fait saliver les plus naïfs avec des retraites à 1.200 euros brut...

En grève !

René Chiche

Je suis en grève contre la réforme des retraites, et je participerai à toutes les grèves jusqu'au retrait de la mesure d'âge.

Mais je ne veux pas être pris pour un con. À partir du moment où l'on prélève 1/30e de mon traitement même pour une heure de cours non assurée, il est hors de question que je travaille et que ma grève ne dérange personne.

DONC : puisque j'avais prévu de corriger des copies ce jour-là, et puisque je suis en grève, eh bien je ne les corrigerai pas. Point.

Et puisque j'ai aussi prévu de corriger des copies le 31/01 et que je serai derechef en grève ce jour-là, eh bien je ne les corrigerai pas.

DONC : au second trimestre, zéro notes.

En toute légalité.

Faut pas pousser !

Macron arrête son char

Pierre Duriot

Le char Leclerc en Ukraine, ce n’est pas pour tout de suite, mais le président a sa manière bien à lui de tourner son discours et le mieux est de le décrypter à l’aune des réalités. Il ne veut pas que ce soit « escalatoire », le mot n’existe pas, mais on a bien compris qu’il ne voulait pas avoir l’air d’être en guerre avec les Russes, déjà que quelques va-t-en guerre, autour de Poutine, préconisent des frappes de rétorsion sur l’Hexagone, après les livraisons de canons Caesar et des AMX-10. La réalité est que la conduite d’un char Leclerc et son insertion dans un champ de bataille régi par l’électronique, ça ne s’improvise pas. Il faut cinq à six bons mois d’entraînement pour qu’un équipage soit opérationnel sur cette machine complexe. En clair, la France devrait à minima fournir des instructeurs, sinon même, des équipages formés et pour le coup, ce serait carrément « escalatoire ». Macron craint donc les éventuelles frappes russes sur notre sol et commence à prendre conscience qu’il en fait un peu trop.

Comme seconde condition, Macron estime qu’il ne faut pas dégarnir l’armée française. Nous disposons de 200 de ces chars, certes anciens mais comptés encore parmi les plus performants. Il est d’ailleurs fort probable que nous ayons purement et simplement, perdu la capacité à les fabriquer. Pas mal d’entre eux sont immobilisés, en panne, en maintenance et les 200 qui seraient opérationnels sont déjà un genre de minimum vital, au regard des longueurs de nos frontières terrestres et pour le coup, nous serions dégarnis. Il faut ajouter que l’armée française a été dépossédée de pas mal de ses Rafale, vendus d’occasion et que les nouveaux se font attendre, le premier n’a été livré que très récemment. Que de nombreux hélicoptères sont en maintenance. Que pas mal d’engins, comme les avions de surveillance, sont âgés et ne seront remplacés que dans quelques années. La Marine a perdu de nombreuses unités ces dernières années, nous n’avons qu’un seul porte-avions… bref, nous ne roulons pas sur l’or et donner quelques chars serait déjà se dégarnir. Il est bon que Macron en prenne pleinement conscience, ce qui lui a sans doute été soufflé par des généraux mieux informés que lui et surtout, moins hystériques. Il va se rattraper avec les milliards de nos impôts qui prennent la route du nord-est, en direction des poches de Zelensky qui voit, très curieusement, sa fortune personnelle augmenter de manière très conséquente malgré la guerre.

Au RPF, nous le disons depuis le début, ce n’est pas notre guerre. Que font les Américains si loin de chez eux et qu’ont-ils de si précieux dans ce pays pour y passer des dizaines de milliards ? Il faut privilégier le dialogue avec Poutine, même si cela a l’air d’en hérisser quelques-uns. Le président russe qui, selon notre presse, avait des cancers, la maladie de Parkinson, une révolte de ses généraux sur le râble, la détestation du peuple russe, a plutôt l’air de se porter comme un charme. Il est donc parfaitement apte à discuter.


Du gaz qatari à défaut de gaz russe ?

Radu Portocala

Pour se libérer de l’emprise du gaz russe, pour ne plus « faire couler du sang ukrainien dans les radiateurs », comme l’a dit l’un de nos nombreux génies, une partie de l’Europe est allée acheter du gaz au Qatar. C’est-à-dire du gaz démocratique.
Cependant, des députés européens malveillants ont découvert que le Qatar a approvisionné en argent liquide, par sacs entiers, d’autres députés européens, plutôt socialistes et éminemment moralisateurs, afin qu’ils plaident en sa faveur dans diverses occasions.
Ainsi est né ce que la presse a appelé le Qatargate. Les méchants voulaient une enquête, l’espéraient, l’annonçaient même. Des révélations scandaleuses étaient attendues. Mais tout cela, comme on pouvait s’y attendre, a énervé le Qatar. Qui a fait savoir que si l’Union européenne continuait avec ces bagatelles, les livraisons de gaz allaient s’arrêter.
Nous voilà, donc, devant un dilemme plutôt cocasse : soit nous reconnaissons qu’un choix imbécile a été fait, et nous laissons la justice suivre son cours en nous privant de gaz ; soit nous arrêtons recherches et poursuites et continuons à acheter le gaz qatari, acceptant ainsi la victoire du chantage et l’impunité de la corruption. Ce serait être immoral au nom de la morale. Une posture qui ne peut en rien gêner les bureaucrates de Bruxelles et d’ailleurs.

Le RER d‘Alsace « n’est pas un fiasco » selon le ministre des transports, Clément Beaune

Eric Vial

Je commence à comprendre les problèmes de déconnexion des politiciens avec les Français : ils sont totalement hors sol et prennent leurs désirs pour la réalité.
Au moment où j’écris ces mots, ma fille n’a plus de train pour se rendre à l’école le matin. Son lycée mène actuellement une enquête auprès des parents pour « trouver des solutions alternatives ».
Des rames sont constamment supprimées sans aucune information préalable, laissant dans le désarroi des enfants, étudiants, travailleurs et des chômeurs sur les quais des gares dans un froid de canard.
Ceux qui circulent sont en retard, parfois d’une demi-heure pour faire dix kilomètres.
Des lignes sont supprimées. Des gares sont fermées. Les gens sont révoltés et écœurés. « Mais où passent nos impôts ? »
Pire, les patrons qui financent la moitié des abonnements sont excédés par les retards fortuits de leurs employés. Clairement cela fragilise davantage leurs entreprises dans un contexte déjà difficile. Mettez-vous à la place d’une vendeuse qui doit ouvrir son magasin à 10h et qui attend à vingt kilomètres de là son train qui ne viendra jamais…
Certains employeurs n’hésitent pas à dire qu’ils font de la discrimination à l’embauche lorsqu’ils apprennent que le transport privilégié par les demandeurs d’emploi est le train…
Enfin, chacun peut constater le retour des bouchons à Strasbourg. La mairie a fait de la chasse à la voiture une priorité en finançant des modes de transports alternatifs (vélo ou transports en commun).
Pourtant, mettre son vélo dans le train est devenu quasiment impossible : c’est la guerre ! Les voyageurs s’insultent.
Bref, rien ne fonctionne correctement. La situation est même pire que ce qui existait avant le RER alsacien. « Ce n’est pas un fiasco », c’est vrai, c’est une gabegie, une honte de traiter ainsi les citoyens. Inacceptable.
Des responsabilités politiques devront clairement être pointées.

21 janvier 2023

Nono Le Maire : la boussole qui indique le sud

Gilles La Carbona

Le Forum de Davos s’est achevé avec la brillante intervention de Nono le farceur, alias Bruno Le Maire, le Mozart de la finance.

Quelques jours avant, nous avions eu droit à une intervention d’Ursula von der Leyen, pas piquée non plus des hannetons. En substance elle nous a dit que, si nous faisions les bons choix, avec les bons investissements et les bonnes innovations, on serait les meilleurs. Mon dieu, quelle profondeur dans la pensée.

Nono le comique lui a emboîté un si bon pas : « L’Europe, ces trois dernières années, est devenue une superpuissance politique… ». On se pince, mais non on ne rêve pas. Ce sont bien ses propos. Il n’a aucune honte à décrire l’Europe comme une superpuissance, alors qu’elle est totalement écartée des pourparlers sur la guerre en Ukraine, puisque, de Macron à Scholz, en passant par von der Leyen, ils ont choisi la poursuite de la guerre, après avoir menti sans état d’âme, pendant sept ans, sur les buts cachés des accords de Minsk. Les sanctions russes se retournent toutes contre l’Europe, à tel point que des entreprises allemandes délocalisent aux USA et les faillites s’accélèrent, notamment en France. C’est donc ce canard boiteux, qui est incapable d’alimenter Zelensky en munitions et matériels de guerre, sans se démunir, que notre Ministre appelle une « Superpuissance politique ». On en reste bouche bée. Le pire est qu’il y croit dur comme fer, comme quand il nous disait qu’il allait mettre à genoux l’économie russe.

La répartie va lui coller aux basques longtemps, qu’à cela ne tienne, il fait comme s’il l’avait déjà oubliée. Par définition, la macronie ne se trompe jamais et si d’aventure la réalité devait la contredire, elle n’existe pas. On le savait incompétent, globalement déconnecté de la réalité, on le découvre nul en géopolitique, ce qui ne l’empêche pas de venir clabauder, en auto expert proclamé. D’ailleurs, il a un argument imparable. Il dit : « Mais regardez, nous sommes encore là trois ans après. » Alors, si ça ce n’est pas une preuve indiscutable. Mais non, Nono est là simplement parce qu’il a été invité par son mentor Schwab, mais ça n’atteste, ni de la superpuissance imaginée de l’Europe et encore moins de la justesse des vues ou idées de ce forum.

Ce qui est rassurant c’est d’abord de voir le niveau des intervenants. Discours approximatifs, autosatisfaction érigée en vérité : on se croirait à une cérémonie des Césars. Si c’est là, la seule stratégie, on peut légitimement penser que leur fin est proche. Ce qui est déjà l’avis de plusieurs analystes. Nono nous rassure : chaque fois qu’il annonce quelque chose c’est l’inverse qui se produit. L’Europe super puissante dont il parle est donc à l’agonie et c’est tant mieux, il y a du ménage à faire et des comptes à exiger. Nono, la boussole qui indique le sud, nous rassure enfin.