Translate

28 janvier 2023

Du permis à point au permis par abonnement

H16

Avec l’augmentation récente (aussi soudaine que purement coïncidentale) des accidents vasculaires cérébraux et des crises cardiaques, il n’est pas inenvisageable de voir quelque peu augmenter le nombre de blessés et de morts sur les routes. Voilà donc l’occasion rêvée de sensibiliser les foules à une nouvelle problématique (comprendre : insérer de la nouvelle propagande aux forceps) : le permis de conduire ne peut pas continuer à être attribué à vie, sans vérifier régulièrement la validité de son détenteur, enfin, voyons !

C’est en tout cas ce que fait comprendre la presse avec quelques articles parus ici ou afin de commencer dès à présent d’imbiber les cerveaux des Français avec les notions indispensables au succès de cette nouvelle mesure, prévue quelque part pendant l’été, période propice aux petits coups de poignards républicains.

Tout part d’un constat : la France, comme l’Allemagne ou la Pologne, attribue son permis de conduire à vie et ne le conditionne pas à autre chose qu’un examen initial et au respect du code de la route, au contraire d’autres pays où ce permis est assorti d’une vérification régulière de l’état de santé. Et devant l’absence de tout contrôle, le citoyen français (comme l’Allemand et le Polonais, d’ailleurs) est alors laissé à son seul discernement ce qui, bien évidemment, revient à filer une mitraillette à un enfant : le voilà donc qui continue à prendre le volant malgré son âge, ses déficiences, et qui, dès qu’il le peut, vient s’encastrer dans une jeune fille qui passait par là dont l’histoire servira ensuite d’illustration au projet de loi que plusieurs députés vont nous fignoler fissa ce printemps pour un vote discret et unanime fin juillet, juste avant de boucler la session parlementaire et de partir faire des pâtés de sable sur les plages rôties par le soleil aoûtien.


Cette mesure est, bien évidemment, indispensable : d’une part, les autres le font (donc c’est une bonne idée). D’autre part, cela va éviter des accidents (peut-être). Enfin, ce ne sera l’occasion d’aucun débordement ni d’aucune dérive, ce qui garantit un succès inévitable.

Car oui, ce sera facile à mettre en place. Pensez donc ! Il s’agit essentiellement de s’assurer que le titulaire du permis est en moyen de conduire son véhicule, ce qui veut dire, sauf à vouloir instaurer un contrôle poussé particulièrement complexe et coûteux à mettre en place, qu’un médecin va essentiellement vérifier la vue et les réflexes de base du conducteur (et encore), ce qui ne voudra à peu près rien dire. Le nombre d’accidents évités frôlera peut-être douze à l’année (les bonnes années) mais on n’en saura rien car en pratique, ce nombre sera à peu près impossible à évaluer. Et puis rassurez-vous : les rodéos motocyclistes et autres courses sauvages sur périphérique se réalisant sans permis, elles continueront sans le moindre souci.

Mais au moins, le législateur et les forces publiques auront agi pour éviter ce fléau : en produisant une loi finement ouvragée au moment propice – c’est-à-dire lorsque le pays, devenu de Cocagne, n’a plus guère d’autres soucis importants à gérer avant – la France continuera sa marche vers un progrès douillet de sécurisation totale de sa population en multipliant les législations bâties sur des cas de plus en plus spécifiques et rares.

Même s’il est vrai que l’acharnement électoral à désigner des élus toujours plus stupides et veules tendrait à prouver que les citoyens ne sont plus tout à fait au taquet intellectuellement, cette nouvelle initiative législative revient, une fois encore, à les traiter comme des imbéciles, en oubliant complètement (sciemment ?) toute possibilité de les responsabiliser. Du reste, faire une erreur de conduite (aussi grave en soient les conséquences) peut arriver à tout le monde, et la multiplication des examens n’y changera rien.

Notons que comme à chaque fois, tout part d’une bonne intention dont l’enfer est pavé et d’un désir d’encoussiner un peu plus la populace dans une camisole de force législative molletonnée, de ce désir de protéger tout le monde et tout le temps, maintenant typique des institutions en déliquescence avancée. Et la protection de tous, tout le temps, et quoi qu’il en coûte, cela marche très bien : nous en avons eu un petit aperçu ces dernières années, et quelle réussite cela fut !

Cependant, l’introduction de ces mécanismes supplémentaires ouvre de nouvelles opportunités républicaines et festives revigorantes !

Ainsi, une fois le “nouveau permis” mis en place, tout sera bien cadencé, et ses détenteurs feront la queue chez le médecin pour obtenir le précieux sésame administratif… Tous les ans parce que le lobby des médecins, travaillant le législateur au corps, aura trouvé une autre rente (avec celle des certificats scolaires et les certificats d’aptitudes pour les sports en association). Les assureurs y verront une nouvelle façon d’augmenter les primes et diminuer les indemnités versées, et les forces de l’ordre l’opportunité de pruner avec joie ceux qui n’auront pas eu leur petit coup de tampon qui va bien. Il n’est pas loin le temps où l’on pourra même utiliser un prétexte d’invalidité politique subite pour couper de leur volant ceux qu’on voudra punir.

Mieux : en rendant l’examen de plus en plus restrictif, on va pouvoir moduler habilement la population apte à se déplacer en voiture. Pratique, lorsqu’on cherche par tous les moyens à sucrer la voiture des habitudes citoyennes !

Petit-à-petit, le droit de conduire devient donc un privilège octroyé de façon de plus en plus arbitraire et discrétionnaire puis, un beau matin, un abonnement soumis aux désidératas du pouvoir en place.

Le succès est dès lors garanti !


UNE PÉTITION POUR LA PAIX EN EUROPE

Gabriel Nerciat

Si l'on m'avait dit il y a encore moins d'un an que je partagerais un jour sur mon mur FB une pétition initiée par Arno Klarsfeld, à vrai dire je ne l'aurais pas cru.
Mais pourtant, tout arrive : cette guerre d'Ukraine, comme la plupart des guerres sans doute, m'aura permis, entre autres choses, de découvrir la vérité sur la valeur d'un certain nombre de gens ; ceux qu'on croyait plutôt intelligents et courageux et qui se sont révélés le contraire, ou vice versa.
En attendant, à l'heure où le vieux forban irlandais de la Maison Blanche et ses larbins allemands ou polonais cherchent à nous entraîner vers le pire, cette pétition est la bienvenue, et elle cible juste : l'Union européenne, cette institution scélérate qui a étendu ses pouvoirs illégitimes au détriment de la souveraineté des nations du vieux continent, n'est plus qu'une serpillière sanglante à la solde de l'OTAN.
Elle s'est trop longtemps prévalu de l'amour de la paix pour qu'on l'autorise aujourd'hui à nous entraîner vers une guerre mondiale qui serait à la fois suicidaire, effroyable et insensée.
N'hésitez donc pas à signer cette pétition et à la faire circuler largement.


Macron ne voulait pas que ça fuite…

Rémy Watremez - Juste Milieu

Chère lectrice, cher lecteur,
Quel est le point commun entre tous ces journalistes ?

• Guillaume Tabard, rédacteur en chef du Figaro
• Dominique Seux, directeur délégué des Echos et éditorialiste sur France Inter
• Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde
• Nathalie Saint-Cricq de France Télévision
• 6 autres journalistes complètent la liste, dont les noms ne sont pas encore connus…

On parle des journalistes les plus influents du pays, ceux que l’on retrouve dans les plus gros médias.
Le lien ?
Tout s’est passé il y a quelques jours seulement.
Le plan était presque parfait…
Nous sommes le 17 janvier 2023.
Deux jours avant la mobilisation nationale contre la réforme des retraites.
Le service de communication de l’Élysée est en ébullition.
Les Français vont manifester en masse et…
… la moitié du gouvernement sera à Barcelone pour un sommet franco-espagnol !
Les médias doivent tenir le couvercle sur la marmite et tout faire pour calmer le jeu.
Emmanuel Macron a une idée : inviter nos fameux 10 journalistes à déjeuner.
Objectif : “distiller la bonne parole” et donner les “éléments de langage” aux 10 journalistes les plus influents de la “place parisienne”.
Il faut influencer l’opinion publique sur les manifestations qui approchent.
x Relativiser l’importance de la mobilisation
x Focaliser sur les faits de violence dans les cortèges
x Décrédibiliser le mouvement au maximum
C’est l’idée d’Emmanuel Macron…
… que tous les médias soumis minimisent l’ampleur de la mobilisation populaire !
Sans le vouloir ou par naïveté, c’est la journaliste Eve Roger qui a vendu la mèche en direct sur France 5, le 23 janvier.
Mieux : l’éditorialiste révèle que le président a interdit aux 10 journalistes de dire qu’ils l'avaient rencontré !
Et voici le résultat, le lendemain de ce déjeuner au sommet…
Vous avez dit propagande ?


Qu’Emmanuel Macron se comporte comme un tyran éclairé, nous le savions déjà…
… mais que nos journalistes se soumettent aussi grossièrement, c’est du jamais vu !
Covid-19, guerre Russie-Ukraine, élections présidentielles…
Plus que jamais, les doutes sont permis.
Combien de fois l’Élysée a convoqué les médias pour distribuer “les éléments de langage” ?
Une telle soumission médiatique est-elle compatible avec la démocratie ?
Maintenant, la situation est claire…

27 janvier 2023

En temps de guerre, l’information est une arme mais aussi une victime

Alexis Poulin

Alexis Poulin est journaliste et fondateur du Monde Moderne.
 F. Froger / Z9, pour FranceSoir

Journaliste, fondateur du site Le Monde Moderne et éditorialiste chez RT France avant la censure de ce média en mars 2022, Alexis Poulin dénonce dans cet "Entretien essentiel" "les applaudissements" par "certaines parties de la presse française" aux sanctions exécutées contre la chaîne d’information russe. La dernière en date : le gel, par le Trésor, des comptes bancaires et des flux entre la maison mère et la société de droit français. Les accusant de faire preuve de "manipulation sémantique" en qualifiant RT France d' "armée de guerre", le journaliste martèle que les collaborateurs de ce média "sont des journalistes français, qui font un travail sur des sujets français." Mais "malheureusement, les voix pacifistes sont écartées, moquées pour faire passer RT France pour un organe de propagande", déplore M. Poulin. Quoi qu'il en soit, il s'agit là d’une "censure [qui] va faire date, car cela signifie que, derrière, toute la logique européiste qui se met en place est une logique de censure et de propagande", affirme l'éditorialiste, qui met d'ores et déjà en garde qu' "il y aura des prochains sur la liste", citant la chaine CNews et la question du renouvellement de ses fréquences TNT.


26 janvier 2023

LES CRÉTINS ET LES CRAPULES ou LES PLAISIRS D'UNE JOURNÉE FASTE

Gabriel Nerciat

Quoi de neuf, aujourd'hui, cher ami ?
Bof, pas grand chose. Le petit chat est mort sous un train.
Oh, et puis si, tiens : la Troisième Guerre mondiale vient juste de commencer, comme dirait Emmanuel Todd.
Au début, ça énerve, c'est vrai, mais tout compte fait, ça n'a pas que des inconvénients. Voyons en tout le bon côté des choses.
À mes yeux, je l'ai déjà dit, les partisans de l'Ukraine se répartissent en deux catégories assez nettement différenciées : les crétins et les crapules.
Les crétins (là comme ailleurs) sont évidemment les plus nombreux, saoulés par la saturation de leur propre sottise, et vont répétant depuis presque un an, comme un robotChat inepte ou un HAL kubrickien et sénile qui aurait définitivement bugué : "L'Ukraine est une pauvre nation démocratique et fragile, agressée par le méchant ogre impérialiste russe ; aidons-la, c'est notre devoir, quoi qu'il en coûte (encore !)."
Malheureux les crétins, aurait dû dire l'Évangile des Béatitudes, car la Terre ne sera jamais à eux.
Les crapules, elles, sont un peu moins nombreuses, mais évidemment beaucoup plus intéressantes : leurs mensonges disent toujours quelque chose de la vérité, même quand leur vénalité semble plus forte que leur fanatisme.
Il suffit de lire les plumes les plus délirantes et les plus abjectes au service du bacille euro-atlantiste, comme la grosse et bubonique Françoise Thom, le spectral et systématique Alain Besançon ou l'ahurissant et grotesque général Yakovleff : eux, qui bavent par terre depuis des mois en évoquant avec volupté la décomposition prochaine de la Russie et le retour au Temps des troubles du XVIIe siècle, ne se parent pas des idéaux victimaires de la Justice internationale. Leur furie obsessionnelle n'a pas besoin d'alibis moraux.
C'est pourquoi on les voit un peu moins dans la lucarne que les p.tains mieux achalandées comme Pascal Bruckner ou la secrétaire perpétuelle de l'Académie française : car sans le vouloir ou le voulant, les crapules confirment assez rigoureusement ce que dit sans varier Poutine depuis des mois.
À savoir qu'au bout d'un certain nombre de dizaines de milliards de dollars octroyés par l'État fédéral américain aux mafieux et aux ukronazis de Kiev, il ne s'agit plus là d'un simple enjeu régional, mais d'une volonté d'anéantissement de la nation et de la puissance russes qui n'a pas eu d'équivalent depuis le dernier conflit mondial.
Au moins, maintenant, avec la décision de Biden préparée par l'activisme des nationalistes polonais, les choses sont claires.
Les crétins ne pourront plus s'interposer très longtemps face à la déferlante langoureuse et inexorable des crapules.
Ils ne pourront plus venir geindre et pleurer à longueur d'antenne avec leur indignation tolstoïenne à deux roubles (je parle de Léon, pas de Piotr).
Ils ne pourront plus mentir sans un minimum de mauvaise conscience fugitive. Du moins, il faut le souhaiter. Le crétin, pour crétin qu'il soit, n'en est pas moins un homme.
Bref, ils vont devoir, enfin, arrêter leurs chars.

Ni sociale, ni économique, la réforme des retraites est politique !

Jacques COTTA

Tout observateur un tant soit peu honnête s'accorde à dire que cette réforme des retraites n'est ni une obligation économique, ni une nécessité sociale... Alors quelles sont les raisons inavouées d'une telle réforme ? Pourquoi Macron prend-il le risque d'affronter des millions de Français mobilisés ? Quelles sont ses visées politiques ?
Une vidéo à voir, réfléchir et commenter...

TPE-PME : la disparition planifiée

Pierre Duriot

Les boulangers sont dans la rue et avec eux, tout un tas de professions artisanales et industrielles, désormais incapables de payer leurs factures énergétiques et qui choisissent, contraintes et forcées, de mettre la clé sous la porte. On pourrait croire qu’elles y mettent de la mauvaise volonté, tant les aides de l’État sont là pour leur permettre de passer ce mauvais cap. Il n’en est rien et l’État, avec ses airs bienveillants, ne propose jamais que des bouts de ficelle, pour « aider » à surmonter les problèmes qu’il a lui-même générés.

Ce même État, donc le président Macron, a pourtant plusieurs solutions à sa disposition. Maintenant que les centrales nucléaires remarchent, il pourrait faire baisser les prix et même, vendre du courant à l’étranger. Il pourrait également, sortir du tarif réglementé européen, comme l'ont fait le Portugal et l’Espagne. Il pourrait aussi ne pas fixer de barre et autoriser, toutes les entreprises, à rejoindre le tarif réglementé d’EDF. Il pourrait encore, cesser d’obliger EDF à vendre une bonne part de son courant, à des opérateurs privés, qui ne produisent rien. Il ne fait rien de tout cela, que nous préconisons, au RPF et chez d’autres et on peut se demander pourquoi il campe et fait camper EDF et nos entreprises, sur ces positions intenables.

Pour les prix des carburants fossiles, il en va de même. Le prix du brut tourne actuellement autour de 80 euros, soit comme en octobre 2010, le gasoil valait alors, autour d’1.20 euro. Il est actuellement autour de deux euros. Même en tenant compte des fluctuations entre Euro et Dollar, il est aisé de comprendre que le prix de ce gasoil, utilisé par les entrepreneurs, est maintenu artificiellement au plus haut, par les taxes.

La conclusion est que ce gouvernement planifie la disparition des PME et TPE, il le fait sciemment et pour ne pas que cela se voit trop, il médiatise à outrance et à grand frais, des mesures totalement inefficaces, en s’arc-boutant désespérément pour ne pas prendre les décisions qui sauveraient notre tissu entrepreneurial local. Et en expliquant doctement, avec des arguments fallacieux, pourquoi, il ne servirait à rien de prendre les mesures de bon sens qui s’imposeraient. On se prend à espérer que ces gens seront un jour comptables de ce qui apparaît, non pas comme de la mauvaise gestion, mais comme une destruction programmée.

« L’absence »

Gilles Casanova

Le ministère de l’intérieur a dû reconnaître plus d’un million de participants aux manifestations contre la réforme des retraites à l’occasion de la journée de grève interprofessionnelle jeudi dernier, 19 janvier. C’est dire qu’il y en avait beaucoup plus, tant nous sommes habitués aux mensonges de ce ministère de l’intérieur sur le nombre de participants aux manifestation, depuis quelques années… La tradition, depuis les Gilets jaunes, voulant que le chiffre des manifestants soit donné la veille aux médias des milliardaires, qui le répéteront le lendemain comme une vérité étincelante.
On notera aussi qu’avec le départ de Didier Lallement de la Préfecture de police, c’est aussi une version sadique du maintien de l’ordre qui a été écartée au profit de la tradition française d’un dispositif important, mais enfoui dans les rues adjacentes, capable d’intervenir rapidement en cas d’incident, mais qui ne vise pas à transformer le fait de manifester en une aventure assurément périlleuse pour sa santé.
Proportionnellement au nombre d’habitants, ces manifestations étaient beaucoup plus nombreuses dans toutes les villes du pays que dans la capitale, ce qui est lié au caractère extrêmement complexe des déplacements dans une agglomération de 12 millions d’habitants, surtout un jour de grève des transports.
L’ampleur de ces rassemblements, où l’on a vu parfois jusqu’au quart des habitants d’une agglomération participer à la manifestation, montre la colère accumulée contre les milliardaires et leurs marionnettes actuellement dans les palais de la République. La colère contre leur politique qui n’a pour but – ouvertement – que d’enrichir leur maîtres à tout prix, en organisant le « ruissellement » du bas vers le haut.
On n’a jamais été aussi riche en France, lorsque l’on est riche, et l’on a jamais eu depuis un siècle autant d’inégalités dans notre pays.
Il s’enrichissent à mesure que nous nous appauvrissons, il y a là une logique implacable. Elle a été appelée au XIXe siècle par un ministre de Napoléon III qui se glorifiait de mener une telle politique : « La lutte des classes ».
C’est cette politique, qui n’est ni de gauche ni de droite, comme annoncée par le prince-président Macron, c’est elle qui est menée chaque jour. C’est une politique de régression sociale en tous domaines. C’est aussi une politique de destruction de la Nation, de son tissu industriel, de la capacité d’instruction de ses enfants, de la capacité de décision dans tous les domaines, de son indépendance, pour la mettre à la remorque du navire principal de l’Empire, les États-Unis d’Amérique.
Les décisions qui concernent la France et les Français ne sont plus prises à Paris, elles sont prises dans des cénacles obscurs, à Bruxelles, à Washington, elles sont préparées à Davos à Bilderberg et dans d’autres occasions de cette « démocratie des milliardaires » où ils échangent entre eux sur le meilleur moyen de confisquer la planète à ses habitants. Il faut dire que c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’un groupe si restreint de personnes – quelques centaines – détient la majorité absolue de la richesse sur Terre.
Donc probablement près de 2 millions de manifestants ont dit ouvertement leur rejet des conséquences de ce système politique.
Mais beaucoup plus fort, lorsque les sondages commandés par les médias des milliardaires font apparaître que 55 % des Français trouveraient normal que le pays soit bloqué pour en finir avec cette réforme, cela montre que la colère, la haine souvent, contre ce régime et les marionnettes qui l’incarnent est profonde et durable.
Depuis quelques années, sondeurs, sociologue, chercheurs en sciences sociales, nous disent à quel point l’on n'avait pas connu un tel rejet, une telle haine contre des gouvernants, depuis Pierre Laval.
Mais voilà, en politique la question ne se situe pas exactement là. S’il ne se trouve qu’une seule personne, vous-même, pour aller voter pour vous dans une élection que la population va mépriser, eh bien, vous êtes élu !
C’est un peu ce qui nous arrive. De scrutin en scrutin, la population se détourne des urnes tant l’offre politique ne propose essentiellement que des versions cosmétiques différentes de la politique d’enrichissement des milliardaires.
L’une va crier qu’elle veut « la France aux Français » mais tous les six mois renonce à une des mesures qu’elle a pu proposer ces dernières années pour rendre un tout petit peu d’indépendance nationale à notre pays, indépendance nationale sans laquelle toute proposition politique n’est qu’une illusion d’optique.
D’autres vont crier haut et fort qu’ils sont dans l’opposition, et même qu’ils sont « la gauche » et se placer immédiatement sous la protection de Bruxelles au nom de « l’internationalisme », alors qu’il s’agit simplement d’un soutien au pouvoir des milliardaires, même s’il est chamarré d’une logomachie d’extrême gauche du Capital : en avant pour le woke, le décolonial, l’écriture inclusive, et la magnification de la figure du migrant.
Mais, dans les faits, ils ne sont capables que de faire élire, à toute force, la marionnette des milliardaires, puis au Parlement de s’assurer que bien qu’elle n’ait pas la majorité absolue, elle puisse mener sa politique comme elle l’entend, le tout drapé dans un « anti-fascisme » d’opérette.
Et c’est bien là le problème majeur de la France. Le peuple ne veut plus de ses dirigeants, le peuple ne veut plus de la direction dans laquelle le pays est mené, qui est contraire à ses intérêts, contraire à son Histoire, contraire à la représentation qu’il se fait de sa capacité de décider en commun de son destin. Mais il ne trouve nulle part dans ceux qui ont accès à la parole publique une offre politique qui réponde à son attente.
Traditionnellement, dans l’histoire de France, une telle situation débouche sur des convulsions, d’où émergent plus souvent des individus « providentiels » que des idées précises et construites.
C’est peut-être pour cela que parmi ceux qui ont compris que l’indépendance nationale et la politique sociale n’étaient qu’une seule et même chose, parmi ceux qui ont compris que le combat central est pour que le peuple puisse reprendre le pouvoir, et pour cela que la France puisse reprendre son indépendance nationale, c’est peut-être pour cela que chacun de ces individus se sent tellement personnellement appelé à un destin historique, qu’il n’y en a pas trois qui arrivent à se mettre d’accord pour constituer une formation politique du niveau suffisant pour pouvoir être entendue par les Français.
La gauche et la droite du XXe siècle sont mortes. Les partis de gauche et les partis de droite, ce qu'il en reste, sont aujourd’hui semblables à la querelle des anciens et des modernes, mais leur but est identique : faire ce que dit Bruxelles, qui met en forme ce qui a été élaboré à Davos et ailleurs par les milliardaires.
Le drame de cette situation, le tragique vers lequel elle pourrait nous mener, il est là dans cette absence de proposition politique audible qui réponde à l’attente du pays.


25 janvier 2023

ÉTAT PROTECTEUR OU SPOLIATEUR ?

Marc Amblard

Le saviez-vous ? Probablement mais il est bon de le rappeler : lorsque, par votre travail, votre savoir-faire, vous dégagez un revenu de 100 €, vous ne percevez que 53 € (!).
Le reste soit 47 représente des charges sociales et de l’impôt prélevés à la source. Et encore, ce calcul ne prend-il pas en compte diverses taxes comme la TVA, la taxe foncière, la TIPP (carburant)...
En réalité, c’est à peine un petit tiers (32% environ) qui reste dans les poches du contribuable. Terrible.
Du revenu différé dites-vous ? Probablement pas car le compte n’y est pas.
Imaginez ce que vous pourriez faire de cette moitié de revenu dont vous êtes privé par la force.. Songez aux placements que vous pourriez réaliser pour vos vieux jours…
Si en contrepartie, le travailleur était assuré de percevoir une honorable pension de retraite et pouvait profiter d’un système de santé très efficace ainsi que d’une sécurité performante, ce serait un moindre mal. Mais ce n’est manifestement pas le cas.
Et pour cause, puisqu’il n’a, dans les faits, aucun droit de contrôle sur l’usage qui est fait de l’argent qu’on lui ponctionne. Si on lui demandait son avis, je doute fort qu’il aurait accepté qu’une partie des fruits de son travail soit détournée et envoyée en Ukraine pour près de 2,7 milliards afin d’alimenter une guerre dont on ne voit pas très bien en quoi cela le concerne...
Preuve que l’État n’est pas vraiment le parent bienveillant dont on nous a vendu les vertus depuis plus d’un demi-siècle de socialisme en France…


"Until something stops him"

Gérard Boyadjian

À la lecture des événements, sommes-nous encore incapables de constater l'évidence, que la France s'engage vers la guerre en livrant des armes à l'Ukraine ?

Qu'elle est utilisée par l'OTAN et instrumentalisée par les USA ? Qu'elle a déjà abandonné sa souveraineté économique et s'apprête désormais à perdre son indépendance militaire ?

À la lecture des événements, sommes-nous encore en mesure de freiner ce train qui nous conduit, chaque jour davantage, vers un conflit majeur ?

Comment est-ce possible qu'en France, et à la lecture des 30 dernières années (Ex Yougoslavie, Irak, Libye, Syrie, Yemen...), que beaucoup de Français pensent et croient que l'OTAN est une organisation défensive ?
 
Sommes-nous encore à ce point dénués de toute réflexion et atteints de cécité ? Nos dirigeants nationaux actent la récession économique et enclenchent la déconstruction sociale.
 
3000 milliards de dette pour la nation.
 
Plus d'argent dans les caisses, ni pour les étudiants, ni pour les soignants, ni pour tous les artisans...

En France, on nous rabâche qu'il n'y a plus d'argent.
 
Qu'on n'a plus de médecins. "On a froid, on a faim".

Mais les milliards pleuvent pour soutenir et alimenter cette guerre "fabriquée de toutes pièces" où ceux qui la décident ne se voient jamais obligés d'être mobilisés, ou d'envoyer leur fils...
 
Quel est l'intérêt de la France ? Quel est l'intérêt du peuple de France ? Où est passé notre esprit critique collectif acéré qui conteste ce narratif pernicieux et fallacieux ?

Où sont nos journalistes qui questionnent ce récit dangereux ?

Où sont nos artistes/sportifs qui protestent contre cette guerre ?
 
Où sont nos intellectuels/penseurs/philosophes/pacifistes/humanistes qui confrontent la direction prise, celle qui nous conduit droit vers l'affrontement ?

On s'imagine changer le cours de notre destin tragique mais l'Histoire n'est qu'un éternel recommencement : "On croit mourir pour sa patrie, son peuple... On ne crève que pour des intérêts militaro-industriels."