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5 février 2023

L'agressivité de la Russie a des explications anciennes qui trouvent leurs sources dans la politique de l'OTAN

Yann Bizien

L'OTAN est un monstre politique et militaire, organique et opérationnel, de défense et de sécurité. Pour justifier son existence, sa survie, même, mais aussi ses moyens et ses budgets, cette organisation a toujours eu besoin d'ennemis, de proies faciles, et d'alliés.
Il suffit de lire ses rapports annuels, en ligne, pour le vérifier. J'y ai consacré du temps hier.
L’OTAN se sent aujourd'hui investie d’une obligation impérative de défense et de sécurité du régime et du territoire ukrainien, pourtant non couvert par l'article 5 du Traité, comme elle a voulu s'impliquer, sans succès, dans celle de l'Afghanistan.
L’Alliance atlantique est parvenue, avec sa propagande, à faire croire que sa cause envers l'Ukraine était juste et indispensable à son milliard de ressortissants. L’OTAN fait précisément croire aux citoyens de ses pays membres que la guerre en Ukraine menace aussi directement la sécurité collective de l’alliance. Cette idée s’est répandue partout. Elle cimente solidement aujourd’hui les opinions de l’OTAN qui se sent menacée par "l'ogre russe".
La vérité est bien loin de ce schéma simplifié de pensée qui confond nos intérêts avec ceux de l'Ukraine. La réalité est bien plus complexe. Car c’est aussi l’OTAN qui menace les intérêts vitaux de la Russie. En s’étendant sans discontinuer sur son flanc est depuis 1991, à 10 reprises, amassant toute sa puissance militaire vers la Russie, encerclée, c’est aussi l’OTAN qui est parvenue à faire peser une menace stratégique grave sur les intérêts vitaux de la Russie.
Tout le problème dans l’analyse des causes et des conséquences de ce conflit est que la logique de guerre sur notre continent est fondée sur la croyance que c’est uniquement la Russie qui représente aujourd'hui une menace exclusive pour l’Occident. Elle est également fondée sur l'idée que l'Ukraine serait une démocratie à protéger alors que ce pays ultra corrompu est bien loin de satisfaire aux exigences et aux standards de l'Union européenne.
La réalité est que les mensonges et les torts sont partagés et qu'il est honnête de l'affirmer. La Russie est devenue agressive à cause de l'expansion ostentatoire de l'OTAN vers ses frontières. Le régime russe n’est d'ailleurs jamais parvenu à contenir cette poussée politico-militaire de l’OTAN qui poursuivait un but politique en absorbant tous les pays orphelins du Pacte de Varsovie. Et la réalité, aussi, est que nous ne sommes jamais parvenus à établir des relations commerciales du temps long avec la Russie parce que les Américains ne le voulaient surtout pas.
En 2007, lorsqu’il arrive au pouvoir, Nicolas Sarkozy était plutôt favorable à des partenariats économiques avec la Russie. Son Ministre de la défense de l’époque, Hervé Morin, un centriste, était même venu l’affirmer officiellement sur une cérémonie de présentation au Drapeau des élèves de l’École de Maistrance que j’organisais à Brest en 2009, lors de la réactivation de l'École des Mousses. Je me souviens encore aujourd'hui de sa déclaration, devant moi, aux journalistes du Télégramme de Brest et de Ouest France.
Vladimir Poutine a certainement considéré qu'il n'avait plus d'autres options que de verser dans cette guerre qui était devenue inéluctable avec des causes qui remontent aux années 90 (*).

(*) Le premier partenariat OTAN / Ukraine date de 1997.

« Fidèle »

Gilles Casanova

La réélection d’une marionnette – plutôt médiocre reconnaissons-le – ne s’explique pas seulement par un complot médiatique consistant essentiellement à interdire, à toute personne qui aurait quelque chose à dire, l’accès au dispositif médiatique intégralement verrouillé, avec des méthodes beaucoup plus élégantes mais tout aussi efficaces qu’en 1941.
Bien sûr ce dispositif permet de ne faire apparaître qu’un officiel « Hitler en jupons » comme alternative à la pauvre marionnette.
Et régulièrement, comme c’est le cas en ce moment, drapé dans des rêves de législatives partielles, le système médiatique annonce de nouveau que c’est elle qui va gagner, s'il y a une élection, de façon à entretenir un réflexe de peur chez – disons-le – les imbéciles, qui veulent se sentir des Jean-Moulin de Lidl en votant pour la marionnette des milliardaires et de l’OTAN.
Lionel Jospin lui-même ayant dit ce qu’on pouvait penser de cette histoire grotesque : « Il n’y a pas de danger fasciste en France il n’y a pas de parti fasciste en France, tout antifascisme en France n’est que du théâtre. »
Tout ça est organisé comme un petit théâtre de marionnettes dans lequel guignol arrive en faisant crier aux enfants ce qu’il est payé pour leur faire crier, et il se trouve suffisamment d’enfants pour se rendre aux urnes pour élire le Guignol tant on les a fait frissonner de peur et de griserie de « Résistance » avec la Gniaffronne.
Même si ce dispositif fonctionne à plein, jour et nuit, sur toutes les ondes, se parant de toutes les couleurs, il reste que la pauvreté de l’offre politique a cependant des sources réelles et objectives.
Le changement profond de période historique, qui s’est opéré avec la chute du Mur de Berlin en même temps que la généralisation de la numérisation du monde, a changé les conditions objectives de l’exercice de la politique, a changé l’apparence et la réalité des classes dominantes, et a changé aussi la condition des classes dominées.
La globalisation financière du monde, qui a mis en concurrence immédiate les grands acteurs économiques dans le monde entier, a modifié les conditions d’exercice de la vie économique, mais aussi de la vie sociale de chacun. Spécialement chez ceux qui vivent le plus directement l’attaque, sous le feu de l’organisme le plus férocement combattant pour cette globalisation financière, la Commission de Bruxelles, bras armé de Washington, Davos, Bilderberg, et tous les cercles dans lesquels les milliardaires – nouvelle hyper-classe – réfléchissent à la meilleure manière pour eux de mettre en coupe réglée cette planète.
Dans ces conditions, les vieilles recettes de la politique traditionnelle, celles de la droite, celles de la gauche, s’avèrent inopérantes.
S’il existe des repères comme le pacte républicain exprimé par le programme du Conseil national de la Résistance, à la Libération, ses formes elles-mêmes ne sont plus tout à fait fonctionnelles, et pour rester fidèle à l’esprit, il faut mettre à jour le corps des mesures nécessaires, pour faire fonctionner ce pacte républicain dans le monde dans lequel nous nous trouvons. C’est cette mise à jour qui demande de l’imagination, de la volonté, et un vrai travail d’élaboration. Cela s’appelle la politique.
Or si nous regardons les appareils traditionnels – qui se sont d’ailleurs effondrés lamentablement aucun n’atteint plus 5 % – nous nous rendons compte qu’ils sont incapables de renouveler leur pensée politique, et qu’ils sont victimes du syndrome de Munich.
Vous savez, ces valeureux pacifistes qui autour de Jean-Jaurès, et d’autres militants d’autres horizons, se sont battus contre le déclenchement de l’abominable guerre impérialiste de 1914, qui mettait aux prises des empires dans une rivalité fatale. Leur combat mérite respect et admiration, mais une partie d’entre eux n’a pas vu que la donne avait – comme aujourd’hui – radicalement changé en 1933 et face à Hitler et Franco ils se battaient toujours pour la paix, pour la non-intervention dans la guerre d’Espagne, pour Munich, et le 17 juin 1940, ils se sont retrouvés autour de Philippe Pétain pour s’engager – toujours au nom de la paix – dans la Collaboration.
Être fidèle à ses engagements, ce n’est pas réciter les mêmes phrases, ce n’est pas chanter la même chanson, c’est définir et proposer ce qui, dans la période dans laquelle nous nous trouvons, permet de réaliser les finalités qui avaient inspiré les périodes précédentes, et la constitution de ces courants politiques, à la fin du XIXe siècle, notamment pour la gauche et pendant la seconde Guerre mondiale pour la droite.
Dans tous les domaines, la droite comme la gauche, psalmodient des discours du passé pour essayer de se donner le sentiment d’être fidèles à elles-mêmes, et en pratique, s’alignent chaque jour sur les diktats de la Kaiserin Ursula, ou de n’importe quelle autre marionnette du système des milliardaires.
Que ce soit Jaurès, que ce soit de Gaulle, que ce soit même Georges Pompidou, Georges Marchais ou François Mitterrand, les partis qui sont censés continuer leur œuvre aujourd’hui, leur sont totalement infidèles.
Tous ceux qui les ont trahis pour rejoindre la marionnette et croquer à la mangeoire sont bien sûr des traîtres d’opérette, mais sur le fond, s’ils ont pu le faire avec tant de facilité, c’est que la corruption des idées était déjà là dans leur parti d’origine et si eux ont eu plus de propension à les quitter, c’est parce qu’ils avaient déjà un certain nombre de casseroles qui leur teintaient à l’arrière-train et que leurs partis étaient en train, de ce fait, de les mettre sur la touche, ce qui explique la confusion si fréquente entre bureaux des ministres et bureau des juges d’instruction…
Aujourd’hui, de la même façon, aucun des partis traditionnels ne propose une modernisation de la France pour rester elle-même, personne ne propose une modernisation de notre dispositif social pour rester au niveau de ce qui était le pacte républicain du CNR. C’est cela le cœur de la crise de l’offre politique, et c’est cela qui permet aux amis de Davos d’installer une piètre marionnette, et d’en installer demain une autre si cela ne change pas.
Les divisions au sein de LR ou du PS sont très violentes humainement, mais politiquement elles sont inexistantes : il s’agit de dire qui sera en charge d’être le petit soldat de la Kaiserin ou de la marionnette qui lui fera suite, rien d’autre !
La fidélité en politique voilà quelque chose qui s’est perdu et qui contribue à notre perte.

Faire penser l'enfant

Alexis Haupt

Ce dont je suis intimement convaincu, et ce depuis de nombreuses années, c’est que des cours de philosophie dès la maternelle, et j’entends par là des instances où l’objectif est de faire penser les enfants pour que grandissent leur esprit critique, leur capacité à douter méthodiquement, leur moi intérieur capable de prises de conscience, leur curiosité, leur désir de rechercher la vérité, des instances où la mission première est de faire penser l’enfant, de lui enseigner à penser par lui-même, à suspendre son jugement, à remettre en question les dogmes mais aussi ses croyances, à « oser savoir », à vouloir savoir, bref des instances où l’objectif est d’échanger avec le petit enfant sur la justice, l’égalité, le bonheur, la société etc., c’est-à-dire de l’aider à devenir un adulte véritable, feraient mûrir en lui l’arme non violente contre tout système assujettissant, dont la pseudo-démocratie représentative : son moi-pensant. C’est la thèse de toute mon œuvre [...].

Je réfléchis donc je balaie (les possibles)

Catherine Gaillard

Et si...
Une population de bien plus de futurs Français composée de "réfugiés" afghans, syriens, pakistanais, marocains, algériens, sénégalais, congolais, etc. serait tout-de-même beaucoup moins "réfractaire" aux salaires minables, aux logements-gourbis, à la gouverne autoritaire, aux mesures politiques iniques de tout poil, (tout au moins dans un premier temps – une ou deux générations – le temps pour les mondialistes de finir plus tranquillement de démanteler ce qui reste de services publics, installer en lieu et place de ces derniers une société intégralement ubérisée de la santé au travail en passant par l'instruction et tout ce qui peut se marchandiser – tout en se contentant parallèlement d'exercer une simple gérance, une supervision, brutales s'il le faut, des conflits larvés ou déclarés entre groupes ethniques, sexuels LGBTXYZ, religieux, etc... où les gens passeraient leur temps à se faire entre-eux des guerres incessantes sans plus nuire à l'établissement du reboot socio-économique.

L’effondrement intellectuel de la classe politique

Maxime Tandonnet


« Que va faire MBappé après 50 ans ? », s’est interrogée Mme Sandrine Rousseau en commission des affaires sociales, au sujet de l’examen du projet de loi sur les retraites. Evoquer la situation d’un sportif immensément fortuné à propos de la révolte de millions de salariés qui souffrent pour boucler les fins de mois et s’inquiètent pour leurs vieux jours, peut légitimement paraître incongru. Or, la députée ne plaisantait pas du tout : « Je ne sais pas si Emmanuel Macron […] lui a parlé de sa carrière quand il serait senior. Le vieillissement des sportifs est un réel sujet […] Oui, la carrière et le vieillissement des sportifs sont un sujet au-delà de la plaisanterie. »

Cette déclaration surréaliste, dans un contexte d’une crise de société gravissime qui secoue la France populaire, soulève d’inévitables questions sur le niveau intellectuel de la classe politique française. Car Mme Rousseau est loin d’être la seule. La stratégie de la provocation, qui consiste à faire parler de soi à n’importe quel prix, y compris celui des pires aberrations, est désormais banalisée. Les coups de communication se traduisent par des paroles ou les gestes souvent absurdes, symptomatiques d’un déclin du niveau scolaire des hauts dirigeants comme des élus nationaux dans leur ensemble.

La quête du symbole ou d’un bon mot qui va permettre de susciter l’attention médiatique pousse le monde politique à la médiocrité, à l’image de ce ministre qui se targuait de revêtir des cols roulés pour économiser le chauffage, de sa collègue qui prônait le bannissement des maisons individuelles, ou de cette députée européenne provoquant un incident diplomatique pour avoir parlé de « grosse Suisse molle », ou encore du gigantesque tollé (étouffant le débat sur les filières d’immigration irrégulière) autour des déclarations d’un député invitant l’Océan Vicking « à retourner en Afrique ». L’Assemblée nationale hystérisée ressemble davantage à une cour de récréation qu’à un lieu d’exercice de la souveraineté.

Le déclin intellectuel s’exprime dans le vocabulaire de certains responsables politiques et la perte de la maîtrise de la langue française. La grossièreté, quand elle se banalise et même s’officialise, constitue une forme de violence révélatrice de l’incapacité à exprimer sa pensée autrement que par la vulgarité. Or, depuis quelques années, les politiques du rang le plus élevé font de la grossièreté un mode d’expression habituel : le mot « emmerder » est utilisé à tous propos par les politiciens du plus haut niveau, comme celui de « connard ». Un ministre proclame dans un tweet : « Putain, je suis Français ». Récemment le mot « bordel » avec ses variantes, « bordeliser » ou « bordelisation », s’est imposé comme une référence du langage politique. Pourquoi ? parce qu’ils ne savent plus parler autrement.

De fait, la politique se réduit le plus souvent à un spectacle, à des jeux de symboles, de totems et de chiffons rouges, la manipulation des émotions collectives qui étouffe le débat d’idées et la réflexion. Pendant la crise sanitaire, l’immense majorité du monde politique, par manque de recul historique, a fait l’impasse sur la question fondamentale des libertés et du droit des personnes, laissant se développer un Absurdistan aussi liberticide qu’inefficace. Aujourd’hui les positions concernant la réforme des retraites se crispent sur le totem des 64 ans (absurde compte tenu des règles d’annuités), sans voir que l’essentiel est ailleurs, dans l’exaspération de la France populaire face au mépris de ses élites dirigeantes. La déconnexion ou l’incapacité à sentir les attentes et les angoisses du pays est un symptôme de ce déclin intellectuel. La IIIe République avait certes ses défauts, mais elle savait au moins produire des hommes d’État d’un haut niveau à l’image de Jean Jaurès, Waldeck-Rousseau, Raymond Poincaré, Edouard Herriot, Léon Blum ou André Tardieu. La Ve République dans sa version actuelle forme plutôt des histrions vaniteux, spécialistes des coups de communication et de la provocation, privés d’une vision historique et du sens de l’État.

Alors comment expliquer cet effondrement ? Pour une part, il est la conséquence inévitable de l’écroulement général du niveau scolaire que reflètent les classements internationaux. Mais surtout, il signe une perte de prestige de la carrière politique, dominée par une image d’esbroufe narcissique bien davantage que par l’idée de servir le bien commun. Les mandats de parlementaire ou de ministre, et même de chef de l’État souffrent d’une dévalorisation accélérée. Qui a envie de devenir député ou sénateur ou ministre ? Sauf exception, les jeunes les plus solides intellectuellement et humainement, motivés par l’envie d’être utiles plutôt que de fanfaronner, se porteront de préférence vers des métiers universitaires, scientifiques, littéraires, médicaux, juridiques, commerciaux ou industriels. La médiocrité croissante du personnel politique national dont se détournent les Français (comme le prouve l’abstention massive), sans doute inéluctable dans l’avenir, constitue d’ailleurs une invitation à repenser les modes d’exercice de la démocratie autour de la proximité et du référendum.

4 février 2023

Il y a partout des idiots utiles de la haine

Yann Bizien

[...] La haine a souvent été le moteur de l'histoire et le carburant de la guerre. Je vois aujourd'hui de la haine antirusse se répandre abondamment sur les réseaux sociaux. Elle n'est que le produit du narratif occidental, soigneusement alimenté par la propagande américaine, de l'OTAN et de l'UE.
Le problème de la haine est qu'elle alimente l'escalade militaire, qu'elle tue et qu'elle fabrique toujours des mauvaises paix. Elle est la colère des faibles, que le temps qui passe n'apaise pas. Elle est une maladie qui rend des gens heureux quand ils voient les autres souffrir. Elle est une des formes de l'ignorance.
La haine a la peau dure et la vie longue. En opposant la haine à la haine, on ne fait que la répandre en la faisant fructifier. Rien, en définitive, ne peut l'arrêter car elle ne souffre d'aucune limite.
Il faut donc tout faire pour que la paix et l'amitié puissent remplacer dès que possible la haine qui gonfle partout et que plus aucun dirigeant ne voit.
Les gens qui peuvent apprendre à haïr peuvent aussi apprendre à aimer, disait Nelson Mandela.

Immigration

Yann Bizien

Apocalyptique. Plus 156% d'immigration par rapport à 1999, plus de 1,6 million de migrants entrés en France en seulement 5 ans, le phénomène est massif, saturant, subi et surtout incontrôlé.
La première menace qui pèse sur la France n'est pas la Russie, avec laquelle nous pourrions faire la paix et commercer, contre la volonté des Américains. La première menace pour la France, c'est cette immigration de conquête, de peuplement et de remplacement que le Gouvernement ne veut pas stopper.
Elle franchit nos frontières clandestinement. Elle viole notre souveraineté. Elle s'impose chez nous. Elle ensauvage toute notre société. Elle installe un climat de terreur. Elle sature nos prisons, occupées à 121,4%. Elle encombre la Justice. Elle transforme notre ADN. Elle écrase notre identité. Elle tiers-mondise la France en faillite.
Le général de Gaulle, soucieux du destin français, aurait résisté et combattu jusqu'au bout ce puissant phénomène historique. Le laxisme de nos dirigeants est la démonstration qu'il n'y a plus de gaullistes au pouvoir en mesure de sauver la France.

IL N’Y A PAS EU DE SURMOTALITÉ EXCEPTIONNELLE EN 2020

Marc Amblard

Pierre Chaillot est un statisticien professionnel qui a notamment travaillé pour l’INSEE durant de nombreuses années et pour le Conseil général des Pays de la Loire.
Il a décidé d’aborder le Covid sous l’angle des chiffres.
Son constat est clair et il corrobore une étude scientifique que j’ai maintes fois citée ici :
IL N’Y A PAS EU DE SURMOTALITÉ EXCEPTIONNELLE EN 2020. PAS PLUS QU’EN 2015 PAR EXEMPLE.
L’année 2020 est une année de faible mortalité. Très curieux tout de même pour une « pandémie ».
Monsieur Chaillot en a fait un ouvrage très complet et renvoyant à de multiples sources, le plus souvent officielles.
Il était invité sur le plateau de Cnews face à plusieurs bien-pensants manifestement très agacés qu’on vienne contredire le récit du gouvernement et des médias.
Un grand merci à Pascal Praud de l’avoir invité et d’oser mettre les pieds dans le plat.


UNE LISTE MÉMORABLE

Gabriel Nerciat

Marianne est, à ma connaissance, le premier journal français à avoir publié hier la liste exhaustive de tous les journalistes secrètement invités à l'Elysée par Emmanuel Macron il y a quelques semaines afin d'élaborer avec eux la défense médiatique de sa réforme des retraites.
Si vous n'avez pas le magazine en main, voici leurs noms :
- Nathalie Saint-Cricq (France 2) ;
- Benjamin Duhamel, son fils (BFM-TV) ;
- Alba Ventura (RTL) ;
- Françoise Fressoz (Le Monde) – il est vrai qu'elle était déjà régulièrement invitée à dîner à la table de François Hollande entre 2012 et 2017, il est probable qu'elle doit apprécier la cuisine du chef de l'Élysée ;
- Yaël Goosz (France Inter) – celui qui répète sans arrêt que Marine Le Pen a des liens vraiment suspects ou occultes avec le maître du Kremlin ;
- David Revault d'Allonnes (Le JDD) ;
- Dominique Seux et Cécile Cornudet (Les Echos) ;
- Guillaume Tabard (Le Figaro).
La présence de Ruth El Krief (LCI), évoquée sur la Toile, n'a pu être confirmée par Jack Dion, le journaliste de Marianne.
Une jolie brochette, même si finalement peu de surprises (les surprises, ce seraient plutôt certains absents, comme l'infâme et crétinissime Etienne Gernelle du Point, ou le répugnant mais peut-être déjà beaucoup trop suspect Jean-Michel Aphatie de LCI).
On connaît la réplique que Jean-Claude Brisville avait mise dans la bouche de Talleyrand face à Fouché, qui le menaçait de révéler le contenu du dossier recelant la totalité de ses nombreux pactes de corruption : « Mon dossier est inoffensif, cher Monsieur, parce qu'il est de notoriété publique ! ».
La corruption des journalistes maastrichiens assermentés à la presse progressiste et libérale est elle aussi de notoriété publique, mais ce n'est pas une raison pour ne pas lui faire un maximum de publicité.
Chacun de ces noms doit être répertorié et retenu – surtout si ces gens sont amenés, par l'effet de leur probité et de leur conscience professionnelle, à travailler jusqu'à plus de 64 ans.

LA GAUCHE COMPLICE DE MACRON ?

Jacques Cotta

Tout le monde s’accorde pour expliquer que l’heure est au rapport de force contre le gouvernement et sa réforme des retraites. Les syndicats et les partis de gauche, chacun à leur façon, y vont de leur couplet sur ce thème. Et tout le monde ne peut que s’en réjouir. Mais les choses sont-elles si évidentes que cela ?
1/ Des élections législatives partielles viennent de se tenir et, à la surprise générale, la candidate macroniste Laure Miller a été élue dans la seconde circonscription de la Marne contre la candidate RN Anne-Sophie Frigout qui pourtant avait 4 points d’avance au premier tour. Le taux d’abstention étant resté très élevé, la macroniste ne doit son élection qu’à l’appel en sa faveur de la NUPES.
Ainsi la conclusion s’impose: la NUPES parle rapport de force d’un côté, et fait élire un soutien de Macron de l’autre. L’argument RN ne sert en réalité qu’à faire élire les soutiens de la réforme des retraites contre laquelle « il est question de mettre en place le rapport de force ».
2/ Une motion référendaire pour demander un référendum dans le pays sur cette réforme que plus de 75% rejettent doit être défendue, après tirage au sort, par le RN. Elle est en tout point acceptable puisqu’elle ne fait que demander l’organisation d’un référendum qui mettrait sans doute en échec Macron et son gouvernement. Sandrine Rousseau pour EELV vient de déclarer qu’elle ne voterait pas cette motion car déposée par le RN. Donc pour parler clair, qu’elle laissera passer une des chances parlementaires de mettre en échec Macron et sa réforme.
Ainsi, là aussi, la conclusion s’impose : dans la NUPES, certains continuent de préférer Macron et sa réforme au prétexte que le RN s’y oppose. Alors qu’il ne s’agit en rien d’une alliance avec le RN, chacun continuant à dire ce qu’il entend, mais qu’il s’agit simplement de taper sur le même clou pour défaire Macron.
3/ « Certains continuent de préférer Macron. » Est-ce excessif de dire les choses ainsi ? La gauche a élu Macron pour « faire barrage à Marine Le Pen », Macron qui annonçait cette réforme mortelle. Il s’agit donc bien aujourd’hui, quelles que soient les raisons, d’une continuation pure et simple, d’un soutien au président de la république, ni plus, ni moins.
Je rappelle qu'au moment des présidentielles j'affirmais comme d'autres – de gauche – que le principal danger était Macron, capable de faire tirer sur le peuple et de défaire ce qui demeure d'état social, et que Marine Le Pen n'aurait pas des capacités de nuisance équivalentes. Ceux qui me traitaient alors de "fasciste" sont les mêmes qui aujourd'hui soutiennent de fait Macron, son gouvernement, sa réforme et ses mesures...
4/ Regardons où mène ce positionnement de la gauche dans son ensemble ? Si en 2005 le même raisonnement avait dominé et si l'ennemi désigné avait été le FN et non le traité constitutionnel, la division aurait sans doute permis au OUI de l’emporter contre la volonté majoritaire des Français de rejeter ce traité. Fort heureusement à l’époque, malgré toutes les fadaises sur le « non de gauche », un non est demeuré un non et dans les urnes, tous les non ont été plus nombreux que les oui.
En réalité, depuis les présidentielles, l’utilisation du RN et du prétendu combat anti fasciste mené par des antifascistes d’opérette ne sert qu’à soutenir dans les faits Macron. Pourquoi ? Sans doute parce que gauche et macronisme respectent le même logiciel, européen notamment, qui impose les mesures dramatiques qui frappent les Français, dont la réforme des retraites.
Hurler d’un côté, et agir de l’autre… Et si en bas on imposait que les actes soient en adéquation avec les paroles. Exigeons que toutes les diversions soient balayées et que rien ne soit mis en travers de l’échec de Macron et de l’union européenne. 3/1/2023