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11 février 2023

Conflit ukrainien

Vincent Verschoore

L'enquête menée par les services suédois et allemands sur le sabotage du gazoduc Nordstream 2 en septembre 2022 n'a conclu à rien d'autre que le fait qu'il n'était pas possible d'imputer la chose aux Russes. En réalité, tout le monde sait que les USA sont derrière cela, les déclarations de Biden, de Blinken et de Nuland, se félicitant de cet événement, étant autant d'aveux.
Le journaliste Seymour Hersh, connu et récompensé pour ses travaux sur les crimes de guerre américains au Vietnam et en Iraq, un temps contributeur aux prestigieux New York Times et autres Washington Post, vient de sortir un article incriminant directement les USA pour ce sabotage, avec une description de comment, et avec qui, le coup fut monté (voir lien).
L'État terroriste US et sa clique OTANesque sont clairement aux manettes, avec pour but la destruction d'une bonne partie de l'économie européenne et russe, et l'appropriation de l'Ukraine et de ses nombreuses ressources en échange des centaines de milliards de dollars "donnés" sous forme d'argent et de matériel de guerre.
Le refus de la Russie de perdre cette guerre, malgré l'escalade massive imposée par les USA/Otan, crée un petit vent de panique et justifie l'envoi de centaines de chars et de canons, avant sans doute de l'aviation et des missiles longue portée, afin de stopper l'hémorragie sur le font de l'Est.
Tout ceci au risque d'une escalade terminale, mais les psychopathes euro-atlantistes vivent sur une autre planète, pas sur celle où des centaines d'Ukrainiens se font massacrer chaque jour au bénéfice du complexe militaro-industriel et des comptes offshore de Zelensky & Cie.



Vaccination anti-Covid : vivre avec les effets indésirable

ARTE Regards

Depuis le début de la pandémie, plus de 900 millions de doses de vaccins anti-Covid ont été administrées en Europe. Si ce vaccin est globalement bien toléré, il provoque parfois des effets secondaires sévères. L'absence de points d’accueil et de traitements renforce le sentiment d'abandon chez de nombreuses personnes présentant de graves symptômes après la vaccination. Elles se battent désormais pour être reconnues.


Confessions

Anne-Sophie Chazaud

Chers amis, après des mois très particuliers sur lesquels je vais revenir ici, je pense que je vous dois quelques explications. Vous êtes nombreux à me faire l’honneur et le plaisir de me suivre, certains depuis longtemps et avec lesquels, au fil des ans, de solides liens affectifs se sont bâtis, comme immuables car suspendus dans l’atmosphère électronique de nos affinités, à l’abri des contingences. D’autres nous ont rejoints en cours de route et l’on se retrouve finalement assez nombreux sur mon mur, en balance avec un pied dans le vide en un équilibre incertain, se demandant bien, depuis quelques temps, ce que fabrique la maîtresse des lieux, parce que, bon, on l’aime bien mais ce serait bien qu’on comprenne où elle tente de nous emmener…
Beaucoup ont été je le sais déconcertés par mes apparitions/disparitions, mes posts allant et venant au gré de logiques incertaines, au gré de mes hésitations quant à la nature de ma présence ici et du sens de tout cela.
Il m’aura fallu de très longs mois pour parvenir à l’évidence de la nécessité de cette lettre que je vous adresse et je vais donc, vous me pardonnerez, vous parler un peu de moi car, après, tout, votre patience et l’amitié que vous me faites, le méritent bien.
Il y a bientôt un an, tandis que je baguenaudais non loin du Mont Saint-Michel, j’ai été frappée par un très grave accident cardio-vasculaire. Pendant de très longues minutes je me suis vue (au mieux) morte, incapable de parler, marmonnant ridiculement, incapable de me mouvoir correctement, le centre de pilotage ne parvenant manifestement plus à transmettre correctement les instructions au reste de l’habitacle. Quelques minutes plus tard, grâce à ce que j’ai découvert comme étant la « plasticité cérébrale » (phénomène tout à fait passionnant), tout redémarrait comme après une sorte de panne (ou de grève ?). Mais j’avais traversé l’Achéron dans un curieux baptême et j’en ressortais à la fois émerveillée et rincée.
Au terme de cet épisode assez particulier dont je vous parle parce qu’il a modifié en profondeur ma perception des gens, du monde et de la vie, épisode dont on n’a d’ailleurs absolument jamais identifié ni compris la cause (si ce n’est celle, probable, du vaccin mais cela c’est une autre histoire…), je suis revenue peu à peu aux affaires mais en ayant toutefois le sentiment intime d’avoir été intensément modifiée et, d’une certaine façon, métamorphosée. Car, si je suis sortie miraculeusement et totalement indemne de cet événement, je n’en suis pas ressortie sans conséquences et sans effets.
Je me suis, pendant de longs mois, retrouvée dans une sorte d’entre-deux, entre mon monde d’avant et mon monde d’après, prise constamment dans une pénible indécision dont mes atermoiements et mes apparitions/disparitions/contradictions ont été ici le symptôme. Car il faudrait être fou pour s’en revenir d’un tel événement sans changer rien à sa vie, au regard que l’on porte sur elle, repartir la fleur au fusil comme un imbécile et comme si de rien n’était, sans faire le détour par la question du sens que l’on donne à ce que l’on fait et à l’existence. D’une façon générale d’ailleurs, il faut être fou pour ne jamais rien changer en soi, pour ne jamais douter, pour ne jamais se remettre en question.
Il se trouve que mon apocalypse personnelle (dans son sens étymologique de dévoilement) a coïncidé avec une sorte d’effondrement collectif dont la concomitance d’avec mon agenda intime ne pouvait que me saisir et m’étreindre. Dans le même temps que je contemplais le spectacle de ma propre finitude (dont j’avais bien la connaissance, mais enfin, tout cela demeure assez théorique finalement jusqu’à ce que cela surgisse, bam…), je voyais le monde s’écrouler de tous côtés. Je constatais que mon pays, celui de mon enfance, devenait une sorte d’abominable coupe-gorge tiers-mondisé en mode Walking Dead, je voyais le sens de la parole publique s’effondrer dans une ère d’irréelle post-vérité, j’avais le sentiment que toutes les paroles devenaient folles, déliées de tout rapport au réel, lui-même aboli, je mesurais également la fragilité de notre condition environnementale avec beaucoup de mélancolie tant j’aime la nature, et, pour couronner le tout, la menace d’un hiver nucléaire venait donner à tout cela une petite onction radioactive du meilleur effet.
Bref, dans ce contexte, j’ai retiré mes marrons du feu en vivant de manière très intense, très réelle, très charnelle et en me détournant autant que possible d’un champ de débat où il m’a semblé que nos paroles accumulées devenaient caricaturales à force de répétitions et inaudibles à force d’empilement. Comme j’avais tout de même envie et besoin régulièrement de m’exprimer, je revenais parfois, vous livrais une petite analyse puis, presqu’aussitôt après, je m’en retournais loin, tel un petit renard non apprivoisé, jouant probablement avec vos nerfs et votre patience, dans une sorte de mise en scène involontaire du Fort-Da freudien, testant votre présence, qui m’est si chère (et réciproquement je crois bien), puis repartant vers d’autres expériences.
Je ne savais plus, je crois, ce que je faisais ici, ni pourquoi je parlais, ni à qui. Car il me semble que l’on devrait tout autant que du pourquoi l’on s’exprime, se demander toujours à qui l’on écrit. Je suis même tout à fait persuadée qu’une écriture qui ne se pose jamais la question de son destinataire n’a aucun intérêt, comme privée de désir et de plaisir (on me pardonnera ces vaticinations barthésiennes). Je pensais souvent, modestement tout de même, à la chanson de Barbara « Ma plus belle histoire d’amour… c’est vous », que l’on écoute toujours en se demandant s’il s’agit d’une expérience amoureuse ou de son public. Dans le fond, on ne tranche pas vraiment puisque, ce dont il s’agit, c’est du désir et du plaisir de partager et de vivre ensemble des émotions. De se sentir vivants, avant que Dieu sait quel ciel, personnel ou collectif, ne nous tombe sur la tête.
Ceux qui m’ont accompagnée durant cette période d’entre-deux vies savent combien cela m’a été douloureux parfois de ne pas pouvoir trancher : partir, revenir, rester, que dire, que faire, comment le faire, ici, sur mon site, dans la presse, dans des livres, comment le dire, et pourquoi, et à quoi bon… ?
Cette longue maïeutique est aujourd’hui parvenue à son terme.
Concernant les rapports que j’ai avec vous, puisque c’est de ceux-ci que je parle ici, je me suis rendue compte qu’ils m’étaient tout à fait précieux. J’ai vécu ici depuis 10 ans beaucoup de choses, des joies intenses, des peines, des choses brutales, d’autres très tendres, bref, j’ai vraiment vibré dans cet espace et je n’ai pas envie d’y renoncer tout à fait même si je ressors de toute cette période convaincue que nous devons régénérer nos façons de faire, sortir de nos routines, changer notre vision/compréhension du moment civilisationnel très particulier dans lequel l’humanité se trouve plongée. Je suis à présent convaincue par ailleurs qu’il y a une forme de paresse dans les visions apocalyptiques qui nous traversent : l’Occident se meurt grotesquement, la planète est en ébullition (aux sens propre et figuré), le monde se déchire et se redessine, mais enfin, dans le fond, je n’y crois pas vraiment à la fin de l’aventure. Il y aura autre chose qui sera enfanté par tout ce magma dans lequel nous sommes plongés, et je crois que j’ai bien envie tout de même de faire partie de l’aventure même si pour le moment cela prend un peu l’allure d’un train-fantôme.
Je me retrouve donc, au terme de tout ce parcours d’une certaine façon initiatique, confortée dans mon existence, très solide sur mes appuis (j’aurais même tendance à dire assez indestructible), et avec la certitude qu’il faut accorder tout le temps nécessaire aux choses véritablement essentielles.
Pour autant, la conversation/relation que nous avons nouée au fil des ans a toute sa place dans le dispositif, à la condition toutefois d’échapper autant que faire se peut aux automatismes réactionnels, aux stéréotypes d’indignation et aux figures de style figées.
Je vais donc reprendre la Route avec vous, tranquillement, j’alternerai mes publications, qui désormais resteront présentes et visibles sur ma page (je m’engage à ne plus les faire sadiquement disparaître) entre ici et mon site (sur la dynamique duquel je vais d’ailleurs réfléchir de façon nouvelle).
Bref, comme après toute expérience majeure, je m’en retourne, comme il est dit des Rois Mages dans l’Evangile de Saint-Matthieu « par un autre chemin ». L’on revient, apparemment au même endroit, mais on est changé, profondément, et, après tout, c’est bien de cela que se nourrissent nos innombrables épiphanies.
Je vous dis donc à bientôt, dans une joie naturelle, que j’espère ressourcée et légère.
©ASC 10/2/2023


10 février 2023

À quand une opposition à l'hégémonie US ?

Vincent Verschoore

11/2/2023 – Le fonctionnaire psychopathe Jens Stoltenberg fait ici allégeance à son N+1 Anthony Blinken, farouche défenseur des massacres et de la destruction de l'Ukraine au nom du complexe militaro-industriel américain.
Ce clip résume le principe de la création perpétuelle des ennemis nécessaires à l'État Profond américain, toujours au nom de l'indiscutabilité de leur supériorité : le monde sera sous contrôle US, ou ne sera pas.
Après l'Ukraine, loin d'être terminée mais que l'Otan croit toujours pouvoir gagner en y mettant les moyens, voici donc une menace directe envers la Chine, qui « renforce considérablement ses forces militaires, y compris les armes nucléaires, sans aucune transparence ». Comme si les US étaient « transparents » sur leurs propres capacités réelles...
La logique qui prévaut depuis vingt ans, menant à la destruction de l'Afghanistan, de l'Irak, de la Libye, de la Syrie et aujourd'hui de l'Ukraine, ne changera que le jour où l'opposition à l'hégémonie US prendra une position frontale : le jour où les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) bientôt rejoints, sans doute, par l'Arabie Saoudite et l'Iran et quelques autres membres de l'Organisation de coopération de Shangaï (OCS) auront réussi à se passer du dollar, à se décharger des bons du trésor US qu'ils détiennent massivement, à bloquer les importations américaines de métaux stratégiques (titane, uranium, lithium..), bref à couler l'économie US.
Ce jour-là sera très dangereux car les psychopathes aux commandes à Washington sont sans doute prêts à tout. La question pour l'Europe est de savoir si elle veut rester un vassal de l'Amérique, ou se lancer dans l'aventure d'un monde multipolaire.


L'IA intégrée aux moteurs de recherche

Vincent Verschoore

Nous sommes à un moment révolutionnaire de l'informatique personnelle. Après les PC et les premiers réseaux, après le web 2.0, les réseaux sociaux et les applications mobiles, voici venu le temps de l'information en ligne médiée par IA.
Nous en avons un premier aperçu depuis novembre 2022 avec le lancement public de ChatGPT 3,5, et ses équivalents graphiques comme DALL-E et Midjourney. D'ici peu va se dérouler une bataille de géants pour la domination de l'IA au même titre que s'est déroulée, voici vingt ans, la bataille de la recherche en ligne.
Cette bataille fut gagnée par Google, qui représente aujourd'hui 90% du marché du moteur de recherche, mais son éternel concurrent Microsoft (9% du marché avec Bing) compte bientôt récolter les fruits d'une stratégie audacieuse : ayant investi 1 milliard de dollars dans OpenIA, à l'origine de ChatGPT, Microsoft vient de remettre 20 milliards et a accès au moteur d'OpenIA, qu'il compte intégrer à son moteur de recherche Bing.
Le produit vient d'être présenté : en plus d'une recherche traditionnelle, l'utilisateur de Bing pourra affiner sa demande en langage naturel, comme pour ChatGPT mais en mieux car avec un lien permanent à Internet.
Le système pourra répondre aux questions sans réponse correcte, genre quelle est la meilleure bière, en proposant des réponses contextualisées. Il pourra répondre à des question purement utilitaires du genre « est-ce que l'armoire machin de chez Ikea rentre dans ma voiture truc », en allant chercher les dimensions de l'armoire et de la voiture, et en suggérant comment il serait possible de faire entrer machin dans truc.
Google, de son côté, travaille sur une IA nommée « Bard », basée sur le moteur LaMDA mais qui aujourd'hui en est au stade de ChatGPT. Il paraît que l'annonce de Microsoft a créé une panique rouge chez Google, qui met le paquet pour rattraper son retard dans l'intégration IA/moteur de recherche.
Un problème fondamental de l'IA type ChatGPT est qu'elle est capable de générer des fausses infos : si on lui demande de produire des citations de Newton au sujet d'Internet, elle est capable de les fabriquer. De plus, la profondeur des échanges entre l'IA et les utilisateurs, allant bien au-delà d'une simple suite de mots-clés, va renseigner Google ou Microsoft bien plus finement sur nos aspirations, et ainsi nourrir la machine commerciale et de profilage.
Pour les Gafam en effet, les « enceintes intelligentes » genre Alexia et les « assistants personnels vocaux » de nos téléphones sont avant tout des systèmes de collecte de données (qu'il faudrait systématiquement désactiver), et l'IA intégrée aux moteurs de recherche, d'autant plus si elle accepte la commande vocale, sera aussi un mouchard « intelligent » qui finira vite par nous connaître mieux que nous-mêmes, au grand bénéfice des profileurs (les Gafam) et de leurs clients (polices, services secrets, grandes enseignes, partis politiques etc.).

Culture et censure

Anne-Sophie Chazaud

La Ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a proféré hier des menaces de censure à l’encontre des chaines CNews et C8.
Ces menaces (de privation de séquence) au motif que l’Arcom a adressé plusieurs avertissements aux chaînes concernées depuis 2019, sachant que l’Arcom, comme je le rappelle dans mon travail sur la censure, n’est en rien indépendante idéologiquement et politiquement, ont déclenché le tollé qu’elles méritent depuis hier.
Je voudrais juste, en passant et sans m’attarder trop, faire une petite observation et attirer l’attention sur un point qui, telle la lettre écarlate, n’est pas beaucoup relevé : autrefois, la censure était le fait des ministres de l’Intérieur et de l’Information. On se souvient des ciseaux d’Anasthasie maniés avec détermination, dextérité et sans hésitation par Alain Peyrefitte par exemple.
Le fait que ces menaces émanent à présent du Ministère de la Culture en dit long sur ce qu’est devenue ladite Culture, certes flanquée dans le portefeuille de son double communicationnel.
Loin de l’esprit de liberté et de confrontation des opinions/visions contradictoires qui seul peut garantir une créativité digne de ce nom, la Culture est donc ramenée à ce que décrit Gramsci : un outil de conquête et, depuis des décennies, comme je le dis là aussi dans mon travail, un outil de maintien au pouvoir.
Elle est objectivement ramenée sans même s‘en cacher au rang de simple propagande.
Nous le dénonçons depuis longtemps, mais cette perversion opérait de manière sournoise, par l’infiltration/contamination idéologique des messages encouragés (subventionnés).
Désormais donc, grâce au volet « Communication », la culture est revendiquée comme n’étant plus, comme le disait Gilles Deleuze dans une magnifique conférence à la Fémis en 1987 portant sur l’acte créatif, qu’un acte de mise en forme (« informer ») de « mots d’ordre ».
Pour tout vous dire, c’est bien cette dénaturation vicieuse de la notion de Culture qui devrait nous préoccuper, davantage que la volonté de censure dont on sait que les enfants de la gauche post-socialiste extrême-centriste raffolent car elle seule leur permet d’exister et de continuer de raffler la mise.
Il s’agit bien d’une guerre culturelle, et, sur ce point au moins, nous serons tout à fait d’accord avec ceux qui la mènent contre les tenants de la liberté.
Il faudrait finalement remercier la Ministre pour avoir manifesté la réalité de la situation sinistrée de la Culture avec autant de clarté.

L'escalade

Jonathan Sturel

Vous le voyez le glissement progressif vers l'escalade ? Ce n'est plus la paix qui est l'objectif mais la victoire de l'Ukraine.
Petit à petit nous nous avançons vers le point de non-retour. Et nous serons tous responsables car nous les voyons faire, nous les voyons nous jeter dans la guerre et nous laissons faire. Les oppositions sont occupées à militer contre une réforme des retraites, c'est-à-dire contre une mesure qui même si elle était prise pourrait parfaitement être défaite au prochain mandat, pendant que le fou qui commande aux destinées de la France travaille à la pousser vers des lendemains dont les conséquences, elles, ne pourront plus être arrêtées.
Notre sommeil collectif va nous coûter cher. Et personne ne pourra dire qu'il ne savait pas.

DRÔLE DE JEU À L'ASSEMBLÉE ET DANS LA RUE...

Jacques Cotta

Le jeu politique qui se déroule sous nos yeux peut réjouir Macron :

1/ À l'Assemblée nationale :

Les députés NUPES considèrent qu'il est plus important de se démarquer du RN que de voter pour une motion référendaire qui permettrait au peuple français de dire non à Macron. Ils voudraient ainsi apporter une aide objective inespérée à Macron, ils ne feraient pas mieux. En plus l'argumentation est pour le moins fallacieuse. Elle montre une certaine gêne aux entournures. Il paraît en effet que "de toutes les façons la motion n'aurait pas eu la majorité". Mais alors pourquoi avoir revendiqué la présentation de la motion en lieu et place du RN, si cela ne servait à rien ?

2/ Dans la rue :

Outre que la démonstration de la nécessité d'un blocage, d'un mouvement organisé qui ne nous ballade pas de journées d'action en journées d'action, semble établie, nous voilà appelés à manifester samedi 11. Il faudra saisir l'occasion et être des millions. Mais pour cela, il faudra y être tous, sans distinction, comme ont su le faire les Gilets jaunes à l'époque. Cela indépendamment de son appartenance politique, de ses convictions personnelles, y être pour le retrait de cette réforme. Le RN, s'il ne veut pas avoir une position symétrique à celle de la NUPES à l'Assemblée, devrait appeler de son côté tous les Français à descendre dans la rue le 11.

En réalité, le dilemme est assez clair :
Tous contre Macron et pour le retrait de la réforme des retraites,
ou :
Tous avec Macron et pour le maintien de la réforme.
Pour les Français le choix est fait.

Être reçu à l'Académie française tout en parlant très mal le français, c'est possible !

Radu Portocala

Il est dit dans les statuts de l’Académie française : « La principale fonction de l’Académie sera de travailler, avec tout le soin et toute la diligence possibles, à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences. »

J’ai appris hier matin que M. Mario Vargas Llosa y a été reçu, et je l’ai écouté pendant trente secondes bafouillant son discours de réception. Car M. Vargas Llosa, aussi importante soit son œuvre littéraire et quels que soient ses mérites politiques, parle très mal le français ! En plus, il a, semble-t-il, dépassé de dix ans la limite d’âge requise pour entrer sous la Coupole.

Pourquoi, donc, ce choix étrange qui fait fi des règles de l’institution ? Mais, en fin de compte, n’oublions pas que l’Académie française a refusé plusieurs fois la candidature de Balzac…

Zelensky, Grand-Croix de la Légion d’Honneur

Radu Portocala

Nous apprenons par un communiqué de l’Élysée que « le Président de la République a élevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d’Honneur le président Zelensky ». Et M. Macron a publié ces mots : « Hommage à toi, cher Volodymyr, pour ton courage et ton engagement. »
(Notons le tutoiement, devenu une sorte d’obligation grotesque dans les relations internationales de la France.)
À un autre moment, un autre président français avait « élevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d’Honneur » Ceausescu.
En 1988, lorsque, avec un groupe d’opposants roumains, nous avons demandé à la Chancellerie de la Légion d’honneur de retirer la décoration de Ceausescu pour indignité – ce qui est une possibilité inscrite dans les statuts –, il nous a été répondu que nous poussions le bouchon de l’anticommunisme un peu trop loin [sic !]. Un an plus tard, le personnage en question a été fusillé malgré sa Légion d’honneur, comme pour montrer que nous n’avions pas poussé ledit bouchon « trop loin ».
N’étant nullement sanguinaire, je ne voudrais pas que Zelensky ait le sort de Ceausescu. Bien au contraire. Pour le bien des Ukrainiens, je lui souhaite de vivre paisiblement dans une de ces propriétés qu’il a dans le monde, avec peut-être la Grand-Croix accrochée au-dessus de sa baignoire.
Quelqu’un disait à propos de cette si convoitée distinction : « L’honneur, c’est de ne pas l’avoir. » Il n’avait pas tort.