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17 février 2023

Vaccins Covid : le Parlement européen ménage le PDG de Pfizer comme Ursula von der Leyen

Ludovic LAMANT / MEDIAPART du 17 février 2023

Il n’y aura pas d’audition publique devant le Parlement européen de la présidente de la commission au sujet du rôle qu’elle a joué dans les négociations sur les contrats anti-Covid avec Pfizer, a décidé jeudi une instance du Parlement. Cette dernière a également refusé, à ce stade, de bloquer l’accès des représentants du laboratoire pharmaceutique à l’hémicycle.

Une instance de décision du Parlement européen s’est refusée jeudi 15 février à sanctionner Pfizer en retirant le badge d’accès aux bâtiments à ses représentant·es, alors que le PDG du laboratoire ne veut pas répondre en personne aux questions des élu·es de l’hémicycle sur la teneur des contrats signés avec l’UE pour la livraison des vaccins anti-Covid.

D’après nos informations, la Conférence des présidents, une structure qui regroupe les président·es des sept groupes politiques du Parlement – parmi lesquels le Français Stéphane Séjourné, pour Renew – et la présidente de l’institution, Roberta Metsola, s’est contentée de renvoyer la question à l’examen des services juridiques. Il n’y a pas eu de vote formel sur le sujet.

Ce choix est plutôt une surprise, alors qu’une large majorité d’eurodéputé·es membres de la commission spéciale sur le Covid-19 s’était prononcée, le 11 janvier, pour interdire l’accès aux représentant·es de Pfizer, sur proposition du groupe des Verts. Il restait à la présidente Roberta Metsola à valider la demande de cette commission, après consultation des président·es de groupe, pour qu’elle devienne effective – ce qu’elle a rejeté ce jeudi, en demandant davantage de temps.

La même instance a par ailleurs désactivé, ce jeudi, une autre demande clé formulée en janvier par la commission spéciale sur le Covid-19. Cette dernière réclamait une audition – publique, en théorie – de la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, pour qu’elle s’explique sur le rôle qu’elle a joué dans la négociation du contrat avec Pfizer, le plus important de tous les contrats conclus avec un laboratoire pendant la pandémie.

Les président·es de groupes ont finalement décidé d’échanger sur le sujet lors d’une prochaine réunion à huis clos avec von der Leyen, en l’absence, donc, des élu·es spécialistes de ces questions, et durant laquelle d’autres sujets – Ukraine ou inflation entre autres – pourraient être abordés. Manière, là encore, de ménager les susceptibilités sur un dossier sensible, mais surtout de limiter fortement la portée politique de l’exercice.

« Ce vote est une honte », s’est emportée l’eurodéputée écologiste Michèle Rivasi, par ailleurs l’une des vice-présidentes de la commission spéciale, ajoutant : « Le Parlement européen participe à l’opacité que nous ne cessons de dénoncer, plutôt que d’obtenir la transparence et de statuer sur les responsabilités. »
En 2017, le Parlement européen avait bloqué temporairement l’accès aux lobbyistes de Monsanto, alors que la firme américaine refusait de répondre aux questions d’eurodéputé·es sur le scandale des « Monsanto Papers ».

La commission spéciale sur le Covid, présidée par la social-démocrate belge Kathleen Van Brempt, s’est mise en marche en mars 2022. Elle a auditionné durant l’automne, en visioconférence ou entre les murs du Parlement, plusieurs patrons du laboratoire pharmaceutique.

Albert Bourla, le PDG de Pfizer, avait été invité pour une séance le 10 octobre dernier, mais il s’était fait représenter par une autre cadre du groupe, qui avait évité de répondre aux questions sur les négociations du contrat. Les eurodéputé·es avaient alors formulé une nouvelle demande auprès de Bourla, qui a fini par décliner fin décembre.

Le « New York Times » saisit la justice européenne

Durant la pandémie, la Commission européenne a procédé, pour le compte des 27 États membres, à des achats groupés de vaccins, notamment auprès du duo Pfizer-BioNTech. L’affaire s’est tendue depuis que le New York Times a révélé, en avril 2021, qu’Ursula von der Leyen avait échangé par textos avec Albert Bourla durant la négociation de ce contrat.

Ce contrat est considéré comme le plus important conclu par l’UE durant la période, chiffré à 35 milliards d’euros si toutes les livraisons de doses prévues sont effectuées. Signé le 19 mai 2021, il portait sur la livraison de 900 millions de doses de vaccins en 2022 et en 2023, avec la possibilité de commander 900 millions de doses supplémentaires.

Dès juin 2022, alors que l’exécutif européen refusait de publier les textos en question, la médiatrice de l’UE Emily O’Reilly dénonçait un cas de « mauvaise administration ». Dans un rapport publié en octobre sur l’achat de vaccins, la Cour des comptes de l’UE explique que la Commission a refusé, là encore, de lui transmettre des « informations sur les négociations préliminaires à ce contrat ».

Durant le même mois d’octobre, le parquet européen a annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’acquisition des vaccins dans l’UE, « en raison d’un intérêt extrêmement élevé du public » sur cette question. On a par ailleurs appris cette semaine que le New York Times, à l’origine des révélations sur les SMS, avait saisi fin janvier la justice européenne sur le sujet, estimant que la Commission était dans l’obligation légale de rendre publique ces SMS, considérés par le quotidien comme des documents de travail.

Les détails sur le contrat conclu avec Pfizer sont d’autant plus sensibles que des millions de doses se trouvent aujourd’hui stockées dans des entrepôts à travers l’Europe et pourraient se périmer, tandis que des pays d’Europe centrale, dont la Pologne, avaient ouvertement posé la question de mettre fin à ce contrat, de manière anticipée, si la situation sanitaire le rendait caduc.

Lors du vote du 11 janvier au sein de la commission spéciale sur le Covid, seuls le PPE (droite, premier groupe du Parlement par le nombre d’élu·es) et Renew (libéraux, troisième) s’étaient opposés à bloquer l’accès du Parlement aux représentant·es de Pfizer. Ce jeudi, au sein de la Conférence des présidents, les réticences pour désactiver les badges Pfizer semblaient plus partagées autour de la table.

Alors que le groupe d’extrême droite Identité et Démocratie (cinquième groupe, qui compte le RN), favorable à bloquer l’accès au Parlement du laboratoire pharmaceutique, dénonce déjà un « Pfizergate », le groupe Renew, dirigé par Stéphane Séjourné, assume sa ligne : il est « hors de question de créer des caisses de résonance aux mouvances antivax et complotistes [alors que] cette campagne de vaccination a sauvé des milliers de vie », fait-on savoir chez les libéraux.

Ludovic Lamant

Le philosophe René Chiche persécuté par des membres du parti au pouvoir

René Chiche

J'apprends que Madame Aurore Bergé a effectivement déposé plainte contre moi avec constitution de partie civile pour un tweet du 27 décembre 2021 qui met les mots idoines sur un projet de loi destiné à "emmerder les non-vaccinés" (selon les mots du président de la République) en leur interdisant l'accès à certains lieux et services comme au bon vieux temps.
Madame Bergé, que je n'avais pourtant pas citée dans le fameux tweet, a estimé que j'avais commis par icelui le délit de diffamation publique envers un député. Je vais donc être mis en examen et devoir faire un cours de grammaire, de logique, de droit et de philosophie dans un tribunal, ce qui est en soi révélateur. Je ne vais cependant pas me dérober et suis ravi d'avoir l'occasion d'aller au fond, tant au sujet du délire juridico-sanitaire qui s'est alors donné libre cours qu'au sujet de l'instrumentalisation de la Shoah de la part de ceux qui m'imputent avec légèreté précisément ce qu'ils font.
Cela étant dit, je ne peux m'empêcher de considérer cette plainte comme une nouvelle preuve de l'acharnement dont je fais l'objet de la part des membres du parti au pouvoir. J'ai été publiquement traité de cinglé par Nicolas Bays, l'ex-conjoint d'Aurore Bergé, alors qu'il était chef de cabinet du ministre de l'éducation, emploi que je n'ose qualifier de fictif soit dit en passant, et je n'ai pas porté plainte alors qu'il y avait matière à le faire. L'éducation nationale a engagé dans des conditions plus que douteuses une procédure disciplinaire à mon encontre en me reprochant des tweets sur Macron, sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, sur la politique sanitaire, etc. au nom du "devoir de réserve" et je n'ai pas encore répondu sur le terrain pénal alors qu'il y a matière. Je subis régulièrement des flots d'injures et des mises en cause de mes qualités et compétences, et je n'ai pas encore porté plainte alors qu'il y a surabondance de matière.
Je commence à en avoir assez.

mélimélo

⬦ Pour les médias le monde s'est arrêté ! Tout tourne autour de Pierre Palmade et de la cocaïne ! Les vrais journalistes auraient informé que les Américains ont détruit Nordstream, que 500 millions de doses Pfizer ont été commandées et qu'une plainte a été déposée contre Ursula !
Tony Leprêtre

⬦ Les prix immobiliers en Suède sont en train de chuter (-5% au 4e trimestre 2022), après une décennie de hausse constante. C'est le même scénario qu'en 2007 qui se reproduit, de façon encore plus importante.
La Suède n'est qu'un pays parmi d'autres, mais ses chiffres sont fiables, contrairement à ceux de pas mal de pays qui font semblant que tout va bien avec des « corrections tendancielles ».
Les prix sont de toute façon intenables, y compris en France, et ça ne va pas aller en s'améliorant avec la loi sur les logements « passoire thermique » (classement F et G) désormais interdits à la location (~50% des logements en ville).
Tiephaine Soter

⬦ Je lis souvent que nos maux viendraient de l'esprit soixante-huitard et de son hédonisme débridé. Je suis loin de partager ce point de vue. L'hédonisme jouisseur est encore une manifestation de la vie. Ce qui nous engloutit aujourd'hui, ce n'est pas la jouissance, mais la soumission de toute la vie au principe de rentabilité et le devenir-machine des humains. Notre vie est réglée par des procédures, des dialogues « homme-machine », on dote les travailleurs d'un « exosquelette » et nous voilà conviés à nous extasier devant les exploits de chat-GPT, à ressentir cette « honte prométhéenne » dont parlait Günther Anders. Même la mort doit s'administrer par des machines à tuer. Thanatos est aux manettes et il cherche à se débarrasser d'Éros.
Denis Collin

⬦ La "soumission intellectuelle" entraîne la soumission tout court.
Mon remède : faire grandir le moi-pensant des gens et ce dès l'enfance. Période cruciale pour le développement de ce dernier.
Alexis Haupt

⬦ La « cancel culture » tant prisée par la gauche woke, est ce navrant et sinistre exploit, consistant à persécuter quelqu'un au nom des bons sentiments, à l'empêcher de s'exprimer au seul motif qu'il ne pense pas comme soi.
L'exact opposé de la position de Voltaire et des Lumières, soit un retour 500 ans en arrière, au temps béni de l'intolérance, de l'extrémisme et du fanatisme religieux !
Yann Thibaud

⬦ Quand tu te documentes sur les conservateurs contenus dans ton assiette, tu es un consommateur avisé. Mais quand tu t’informes sur ce qu’on veut t’injecter, tu es un complotiste…
Marc Amblard

⬦ Message du jour aux "bien-pensants"
À vous qui croyez que les "complotistes" sont de dangereux extrémistes de droite, ne trouvez-vous pas paradoxal que ces "dangereux extrémistes de droite" se battent pour défendre l'esprit critique et le droit inaliénable de la liberté d'opinion et d'expression ? Le nôtre, le vôtre, celui de chacun d'entre nous ?
Vous êtes-vous déjà posé une seule fois la question ?

⬦ Les êtres exceptionnels, les authentiques, sont tous ceux qui consacrent une part de leur temps au quotidien pour aider leur prochain. Réservez votre admiration à ces héros du quotidien plutôt qu'à ceux qui paradent sur les plateaux de télévision et autres médias internet. Et par-dessus tout, je vous en conjure : fiez-vous aux idées, pas aux personnes.
François Boulo

⬦ Alors, les idiots utiles qui ont voté Macron « Contre Le Fassizme » satisfaits ?
Car vous allez en avoir encore !
Gilles Casanova

⬦ Pour ne pas être interdit de nouveau, je viens de supprimer une publication qui vous aurait intéressés.
Gilles Casanova
Denis Collin

Une très confuse discussion s'est ouverte à gauche pour savoir s'il fallait faire de l'obstruction ou si l'on devait discuter l'article 7, celui qui prolonge à 64 ans l'âge de départ à la retraite. Tout cela est une sinistre farce. Car il n'y a pas de discussion possible. Le gouvernement a choisi la procédure accélérée (47.1) justement pour empêcher le débat et faire adopter son projet "quoi qu'il en coûte". La seule attitude digne eût de refuser de cautionner la farce macronienne, de cesser de faire comme si nous avions un réel parlement, de ne plus faire les figurants d'une pièce écrite par l'exécutif et donc de se retirer sur l'Aventin, comme le firent les plébéiens romains en -494. Évidemment, ceux qui ont fait élire Macron préfèrent rester acteurs (de second plan) dans la farce.

Les prix de l'électricité explosent mais EDF coule à pic

Yann Bizien

EDF annonce une dette stratosphérique et des pertes colossales au terme d’une année noire, plombée par les déboires de son parc nucléaire, mais aussi par sa contribution forcée au "bouclier tarifaire" des Français.

EDF enregistre une nouvelle perte historique de 17,9 milliards d'€uros en 2022 et creuse son endettement global à un niveau record de 64,5 milliards d'€uros.

Les prix de l'électricité explosent mais EDF coule à pic. Du jamais vu dans l'histoire économique. La faute au Gouvernement et à l'UE qui ont complètement perverti le "marché" de l'électricité au grand détriment des consommateurs.

Où va l'argent ?

Des millions de Français paupérisés

Yann Bizien

Une étude toute fraîche de "France stratégie" est arrivée sur le bureau d'Emmanuel Macron. Elle jette une lumière qu'il ne voit pas sur la dureté du quotidien des français. La hausse des prix du gaz, de l'électricité, des carburants, des produits alimentaires fracasse le pouvoir d'achat des Français avec de plus en plus de familles surendettées et en grande difficulté.
Emmanuel Macron fait du trompe-l'œil sur la situation de l'emploi dans le pays qui ne s'améliore pas comme il le laisse entendre pour faire diversion. Il fait du trompe-l'œil sur sa réforme des retraites qu'il n'assume pas et qu'il délègue. Et il ne voit pas la souffrance du peuple qui encaisse tous les chocs d'une politique économique, fiscale et énergétique inadaptée à l'état du pays et à nos besoins.
La contestation de la rue peut donc très probablement se durcir davantage. Des millions de Français, paupérisés, précarisés, confrontés à l'inflation qui rogne leur pouvoir d'achat, ne peuvent plus faire face à la réception de leurs factures comme au paiement de leur loyer et de leurs frais de transport. Pour beaucoup, il n'y a quasiment plus de "reste à dépenser" avant la fin du mois.
Ces millions de Français ne peuvent plus se contenter des mesurettes insuffisantes et humiliantes du Gouvernement quand leurs dépenses incompressibles ne cessent de s'emballer. Et c'est désormais la hantise d'Emmanuel Macron qui subventionne "en même temps" une immigration coûteuse et une guerre qui n'est pas la nôtre.


Maintenant, il va falloir du courage

H16

Il faut du courage pour avoir une opinion différente, car cette différence entraîne une singularisation, pas toujours agréable et loin s’en faut. Or, de ce point de vue, les années qui viennent de passer auront indubitablement marqué nombre d’individus de traces que le temps aura beaucoup de mal à effacer.

Une fois la poussière retombée, l’écume des jours passée, une fois qu’on commence à distinguer ceux qui ont, justement, fait preuve de courage à bon escient de ceux qui se sont aplatis ou, pire, de ceux qui ont été les porte-voix des mouvements les plus grégaires et les plus agressifs, il faut pas mal de courage pour ne pas sombrer dans la facilité d’aller distribuer des bons et des mauvais points, de ne pas crier “je vous l’avais bien dit” voire “c’est bien fait !”

Il faut, en toute occasion, beaucoup de courage pour admettre s’être trompé et pour accepter toutes les conséquences de ses décisions parfois hasardeuses. Penser différemment, émettre des opinions contraires ou différentes de celles de la majorité, c’est non seulement multiplier les occasions de se tromper, mais aussi celles de se retrouver moqué.

On pourra par exemple prendre le cas, assez éclairant, de Scott Adams, un cartooniste assez célèbre en Amérique pour avoir notamment montré les tactiques employées avec succès par Donald Trump afin de quasiment piloter l’agenda des médias, et qui s’était montré particulièrement favorable à la vaccination contre le Covid au point de moquer ses interlocuteurs les plus prudents qui, a contrario, ont refusé les vaccins proposés. Il a ainsi reconnu récemment, dans une vidéo qui a reçu beaucoup de couverture sur les réseaux sociaux, que ceux qui ont hésité et se sont tenus à l’écart de ces injections expérimentales ont probablement fait le bon choix :


Pour le dessinateur, ceux qui se sont opposés à cette expérimentation mondiale ont fait un choix simple : en doutant systématiquement de la parole officielle, réputée pour n’être ni fiable ni bienveillante en moyenne, ils ont mis toutes les chances de leur côté.

On pourra objecter au passage qu’en réalité, ceux qui n’ont pas participé à cette opération n’ont pas simplement fait preuve de chance, mais qu’ils ont plus simplement suivi un instinct ou noté l’illogisme des informations que les autorités poussaient ; certains n’ont pas participé tout simplement parce qu’ils ont compris que la coercition, ouverte ou larvée, qui se mettait en place était fondamentalement mauvaise, un viol de leur conscience ou de leurs principes.

Et à aucun moment, le courage n’a été du côté de ceux qui ont simplement suivi le groupe : compte-tenu de la campagne médiatique sans précédent contre les refuspiks, de l’ostracisation active qui fut mise en place, de la rétorsion à l’encontre de ceux qui doutaient, l’acceptation passive de la pression sociale n’était pas le choix courageux.

Et en terme de courage, il va en falloir pour admettre qu’on a un peu trop aimé ce système où l’on a joué au “héros” devant Netflix à bouffer des chips, sans trop se fouler, sans respecter l’aventure très rocailleuse du doute, de la prise de précaution devant ce qui apparaît être une expérimentation maintenant délétère. Il va falloir une grosse dose de courage pour admettre que la plupart des gens se sont précipités pour être sauvés par l’État d’un virus qui ne tuait pas tant les gens qu’il n’a été utilisé par le même État pour les empêcher de s’amuser, de sortir au cinéma ou d’aller faire un voyage…


Maintenant, et malgré l’amoncellement d’éléments qui ne laissent plus aucun doute, il va falloir un courage hors pair pour admettre qu’injecter avec ce produit douteux, quasiment de force, toute la population sans distinction était une erreur dramatique : malheureusement, le déni est encore plus facile, plus douillet (et le sera pour un moment encore).

Ce déni empêche pourtant de voir et de comprendre ce qui constitue à la fois des fautes dans les raisonnements et les attitudes de certains, de comprendre les mécanismes qui furent mis en place et qui ont permis de forcer tant de monde à s’injecter un produit hasardeux. Ce déni, aussi confortable soit-il actuellement, coûtera de plus en plus cher.

Et à mesure que le coût grandira, il va falloir du courage pour comprendre l’ampleur des dégâts qui furent fait aux corps, aux âmes et aux institutions.

Aux corps, avec les effets secondaires que seuls les plus obtus peuvent encore nier et qui vont continuer à toucher des millions d’humains dans les prochains mois et les prochaines années.

Aux âmes, dans la corruption des raisonnements, dans la mauvaise foi et maintenant dans ce déni des faits voire le refus de la moindre empathie pour ceux qui ont été blessés par ces bricolages thérapeutiques mal boutiqués et surtout dans l’ostracisation qu’on a fait très inutilement subir à certains (et qui continue pour une part d’entre eux, alors même que plus aucune autre raison que bassement politique ne subsiste).

Aux institutions enfin, dans la façon dont elles ont toutes été utilisées et se sont naturellement et bien sagement rangées derrière la coercition et avec les oppresseurs, et souvent en contradiction parfaite avec l’objet de leur existence même. La sauvegarde des droits fondamentaux, leur raison d’être, a été non seulement bafouée mais encouragée par chacune de ces institutions qui ont fièrement fait le jeu des gouvernants.

Oh, il va en falloir, du courage, pour admettre que le “plus jamais ça” que certains braillaient à tue-tête en évoquant les horreurs de la Seconde guerre mondiale (ces fameuses “heures sombres”) ont malgré tout recommencé à se reproduire, que les mécanismes qui, à l’époque, menèrent au pire ont recommencé à pointer leur nez et que beaucoup ont été – et pour certains, sont encore – du mauvais côté de la roue, à la pousser dans la direction la plus néfaste.

Il va falloir du courage pour que ceux qui ont été roulés l’admettent non pour les autres, mais surtout pour eux-mêmes afin de faire le travail nécessaire de correction qui s’impose pour éviter de reproduire les mêmes erreurs.

Ce n’est vraiment pas gagné. L’erreur est souvent confortable (au moins temporairement) et ce, surtout lorsqu’elle est commise en groupe, et encore plus lorsqu’elle est poussée par l’État, ce grand agent de déresponsabilisation.

Oui, souhaitons qu’après le temps de la peur vienne celui du courage.

Car sans ce courage nécessaire pour regarder les choses en face, viendra inévitablement celui de la colère.


https://h16free.com/2023/02/17/73349-maintenant-il-va-falloir-du-courage

L’Etat macronien, en même temps, veut refaire du nucléaire avec votre argent

H16

- 15/2/2023 - Rappelez-vous, c’était il y a quelques années : en tant que citoyen français, vous pouviez quasiment faire ce que vous vouliez de vos finances après les indispensables ponctions fiscales et sociales qui permettaient au pays de disposer d’un système social que le monde entier nous enviait (sans nous copier, pas fou). Mais ça, c’était il y a quelques années…

En effet, grâce aux gouvernements Macron, fini les affres de la responsabilité citoyenne : rapidement, la liberté financière fut contenue, régulée, découpée en petits morceaux faciles à digérer dans les bedaines parlementaires et bientôt, le citoyen français n’eut plus besoin de se soucier de ce qu’il devait faire de son argent.

Il était temps : le peuple français, las d’avoir à réfléchir et prendre ses responsabilités, travaillé au corps depuis des décennies dès sa plus tendre enfance par les doux discours marxisants et léninifiants, délégua enfin toutes les tâches importantes à ses éminents gouvernants qui se chargèrent alors de tout prendre en charge (moyennant une petite commission et 3000 milliards de dettes, hein, sachons vivre).

À partir de là, les décisions empreintes d’une imparable logique, de pertinence subtile et d’une analyse inouïe du sens de l’Histoire se sont enchaînées avec brio dans le pays.


C’est ainsi qu’il fut décidé, assez calmement, que c’en serait définitivement terminé de la production électrique nucléaire française. C’était dit, écrit, répété : fini l’atome cradingue qui ne rejette pas de CO2, place aux éoliennes dégueulasses et au gaz russe sordide qui pollue pour le remplacer. Quelques réacteurs furent donc fermés. Les gouvernants s’en félicitèrent bruyamment, la presse aussi. Une loi fut votée pour que d’autres réacteurs soient, à leur tour, abandonnés dans les prochaines années.

Tout était bel et bon.

Puis, toujours avec sa logique imparable, sa pertinence subtile, son sens inné de l’Histoire, l’élite décida qu’il était temps de faire un petit demi-tour bien ferme.

Et alors que la loi de Programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit toujours la fermeture de 12 réacteurs supplémentaires d’ici 2035, le frétillant chef de l’État pirouettise sa politique et propose à présent – toujours sans toucher à cette loi – de flécher l’épargne des Français pour financer le développement de nouveaux réacteurs nucléaires. Si ce “En-Même-Temps” ne touchait pas ainsi au sublime, on croirait presque que c’est du n’importe quoi en boîte.

Concrètement, il semble donc décidé en hauts lieux que le Français, très moyennement capable de gérer ses finances, va voir son épargne délicatement poussée (à coup de pelle dans la nuque par des incitations fiscales ciblées, par exemple) vers une nouvelle vague de financement de l’énergie nucléaire en France, celle-là même dont on entend réduire l’importance, qui n’est pas verte et qui tue des ours polaires quand on n’en regarde pas la démographie.

On apprend ainsi que les 375 milliards d’euros (à fin 2022) d’épargne des 55 millions de Français qui possèdent un Livret A pourraient ainsi servir à financer de nouveaux réacteurs pour EDF (avec un coût total un peu inférieur à 60 milliards d’euros).

Or, si l’on peut bien sûr se réjouir de voir le gouvernement prendre la mesure de l’importance d’une stratégie énergétique de long terme, on doit cependant s’inquiéter des nouvelles tubulures fiscales chromées qu’il va déployer pour la mettre en place, et ce d’autant plus lorsqu’on voit les cadors qui proposent cette stratégie, leur historique général et leur capacité à tenir leurs engagements précédents, et ce, sans même parler du fait que les fonds étaient jusqu’à présent consacrés au logement social : on imagine sans mal la poussée d’urticaire de certaines égéries écolo-socialo-branchouilles lorsqu’elles apprendront la mise en place de ce tour de passe-passe : moins de social, plus de nucléaire, ça va roucouler chez les gauchistes…


En outre, peut-on écarter l’idée que ce qui est encore actuellement présenté comme des idées et des incitations ne va pas devenir rapidement des obligations et des contraintes clairement établies dans un avenir proche, à mesure que la situation du pays va devenir plus tendue ?

Du reste, il serait probablement plus aisé pour l’État de dégager les marges de manœuvre financières pour s’investir dans ces plans stratégiques si, d’un autre côté, il ne s’employait pas méticuleusement à saboter toute création de richesse. L’avalanche de décisions consternantes des 40 dernières années (l’arrêt du nucléaire n’étant que la décision la plus symptomatique du niveau d’abrutissement et de veulerie atteint au sommet du pouvoir) ainsi que le tabassage systématique et de plus en plus compulsif des créateurs d’emploi et de richesses dans le pays n’ont aidé en rien.

Clairement, cette espèce de volte-face des dirigeants au pied du mur manque cruellement de l’indispensable remise en question des méthodes et pratiques mafieuses de l’État jacobin et indique plutôt une forme de panique non avouée qui ne présage d’absolument rien de bon. Alors certes, il est souhaitable de relancer l’investissement dans le nucléaire, mais la façon et le timing diabolique avec lesquels le gouvernement actuel procède imposent une extrême prudence…

La semaine qui vient de s’écouler n’est pas très différente des précédentes et illustre finalement très bien la tendance générale du pouvoir actuel à resserrer son emprise sur tout ce qui concerne le citoyen français, notamment ses finances qu’il conviendra de pousser dans les bonnes directions : dans l’œil de l’État macronien, ce citoyen n’est définitivement pas assez intelligent pour comprendre sa situation, et n’est pas plus capable de savoir les investissements qu’il doit faire pour s’assurer un avenir meilleur.

L’élite qui est au pouvoir (parce que c’est l’élite, voyons, et parce qu’elle mérite ce pouvoir, pardi !) sait ce qui est bon pour ce citoyen, mammifère mou et vraiment pas fin, perdu dans une vie que cette élite sait médiocre et ballotée par des événements qu’elle seule est capable d’anticiper voire de provoquer.

Il est dès lors normal qu’elle censure, qu’elle impose, qu’elle “flèche” et qu’elle décide pour vous. Et au vu de son historique, de son passif aussi puissant qu’édifiant, comment en douter ?


https://h16free.com/2023/02/15/73466-letat-macronien-en-meme-temps-veut-refaire-du-nucleaire-avec-votre-argent

16 février 2023

Réforme des retraites : jusqu’où peut-on se moquer du monde ?

Maxime Tandonnet


Motus, il ne faut surtout pas le dire. Reprenons dès le début. Selon l’INSEE, l’âge moyen du premier emploi en France est à 22,5 ans. Le nombre d’annuités nécessaire pour toucher une retraite à taux plein est de 43 (ce point est peu contesté). Dès lors, la moyenne théorique pour accéder à une retraite à temps plein est à 65,5 ans pour la majorité des salariés. Cet âge est rarement atteint tout en étant actif, compte tenu du faible taux d’emploi des plus de soixante ans : moins de 30%. Ainsi, mécaniquement, le report de l’âge du départ à la retraite s’applique aux personnes qui ont commencé à travailler avant l’âge de 21 ans (puisque 21+43=64). Mais sous la pression d’une infime poignée de députés LR fustigeant cette injustice, le gouvernement a décidé hier que pour les carrières longues (entrée sur le marché du travail avant 21 ans), seules compteraient les 43 années de cotisation sans prendre en compte les 64 ans. Cela signifie que de fait, globalement, le report à 64 ans, au cœur de la réforme des retraites, est abrogé (sauf cas particuliers éventuels). Il en reste l’emblème, le trophée, l’enfumage. Évidemment, cela gène tout le monde. Les macronistes qui ont présenté la réforme des retraites (les 64 ans) comme la reine des réformes et le symbole de la « transformation » de la France. Mais aussi l’état-major LR qui s’est rallié à la majorité macroniste au nom des 64 ans reprenant (soi-disant) le programme Pécresse. Or, des 64 ans, il ne reste rien, ils sont comme abrogés, annulés, soufflés. On les garde pour la frime, pour la parure, pour la manipulation. C’est pour une coquille vide qu’on jette la France dans une nouvelle crise sociale et le risque de paralysie. Quand je le dis à mes relations LR, elles se contentent de balayer ma question d’un revers de main. J’attends que sur 65 millions d’habitants, il se trouve un responsable politique ou un intellectuel connu, bref quelqu’un d’important (autre qu’un modeste auteur de billet) pour dire la vérité. Jusqu’où peut-on se moquer du monde ? 15/2/2023


Michel Onfray répond aux questions de Laurence Ferrari dans Punchline