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27 février 2023

EDF : 57 milliards par la fenêtre

Pierre Duriot

L’énergéticien expert, Fabien Bouglé, n’y va pas avec le dos de la cuiller, suite au bilan 2022 d’RTE, le réseau français de l’électricité. Et il identifie trois causes distinctes du marasme énergétique de la France, qui plonge, tenez vous bien, de 57 milliards d’Euros en une seule année d’exercice. Soit bien plus que le budget de l’armée. Comment est-ce possible ?

En premier lieu, l’indisponibilité des centrales nucléaires, le manque à produire, en somme, prive l’énergéticien de 22 milliards d’Euros. Sachant que ces défauts d’entretien résultent bien d’une volonté politique, sous la pression de quelques « escrologistes » hystériques, ultra-minoritaires, mais virulents.

En second lieu, le tarif européen ARENH, dont nous avons déjà parlé au RPF et qui oblige EDF à vendre son électricité à perte à des opérateurs privés, qui la revendent au prix fort, à des industriels et des clients ordinaires, y compris à EDF, qui rachète ainsi sa propre électricité pour faire face à la demande, selon un scandale impensable qui ne fait réagir personne au gouvernement. Facture : 28 milliards d’Euros.

En troisième lieu, l’obligation faite à EDF de racheter l’électricité d’origine éolienne, laquelle est déjà largement subventionnée, à 90 Euros le mégawatt, sans pouvoir la revendre : facture 7 milliards d’Euros.

Il faut être assis, pour prendre acte d’une telle calamité. Dix ans de mauvaise gestion, ce serait trop simple, il ne peut y avoir qu’une volonté délibérée de liquider cet opérateur, pur héritage gaulliste, sur ordre de l’Europe non élue, de l’extérieur, depuis Bruxelles, mais aussi de l’intérieur, selon Fabien Bouglé, qui cite : « Les loups sont dans EDF ». À savoir qu’il y a bien une traîtrise à la nation et aux intérêts supérieurs du peuple français. Macron, dans sa précipitation à lancer la construction de nouvelles centrales, tente de s’affranchir de la discussion, passe en force, clôt les débats. Lancer des constructions, dont on ne profitera que dans dix à douze ans ? Et en attendant ? Rénover les centrales encore en excellent état et qu’on a laissé pourrir. Rebâtir une filière industrielle, puisque pour le moment, il est fort probable que nous ne soyons plus en mesure de construire nos propres centrales. Est-ce une manœuvre pour donner ces constructions aux entreprises américaines ?

Il y a bien une manœuvre délibérée de traîtrise à la nation, traîtrise marquée par la vente d’Alstom, par Macron Ministre, et les oppositions doivent s’emparer de ce sujet, car l’écran de fumée ukrainien ne va pas durer pour expliquer nos affres énergétiques. C’est l’hiver prochain, que la note va arriver.



26 février 2023

Conflit ukrainien

Anne-Sophie Chazaud

Je savais qu’en publiant ce texte de réflexions sur la difficulté de mettre la paix en avant, je ne satisferais aucun des jusqu’au-boutistes des deux camps.
C’est une position que j’assume totalement et la seule qui soit précisément conforme à ce que je pense, fort peu représentée du reste dans le brouhaha ambiant, raison pour laquelle j’ai éprouvé le besoin d’en jeter les premières lignes dans ce post.
Je remercie ceux qui ont pris le soin de lire ce texte et qui en partagent les grandes lignes.
Je respecte tout à fait ceux qui pensent autrement à la condition que précisément ils n’avancent pas avec la bêtise à front de taureau en fonçant sur moi afin de tout écrabouiller comme à leur stupide habitude, de manière insultante ou agressive.
J’avais anticipé les quelques piailleries hystériques des ukranolâtres. Ils vocifèrent, menacent, insultent depuis un an : on a l’habitude et on s’en fiche.
J’avais en revanche sous-estimé l’acharnement du camp pro-russe qui, miroir inversé de son frère siamois, ne supporte viscéralement pas qu’on puisse tenter de prendre de la hauteur et de la distance en refusant de se laisser embobiner dans une logique binaire.
Je rappelle donc ici ce que j’ai déjà eu l’occasion de dire en d’autres circonstances : informer, réinformer, ce n’est pas opposer une propagande à une autre propagande. C’est accepter le débat contradictoire et, surtout, la nuance qui est le contraire de l’hystérie belliqueuse.
Lorsque j’ai découvert avec stupeur que pour certains propagandistes de ce camp-là, même le grand reporter Régis le Sommier ne trouvait pas grâce à leurs yeux, lui qui pourtant connaît le terrain et a le malheur non seulement de « tremper la plume dans la plaie » plutôt que d’être derrière son ordinateur ou dans son salon, mais aussi de comprendre que le réel n’est jamais ni tout blanc ni tout noir, j’ai compris que ces personnes avaient traversé le miroir de la même manière que leurs frères ennemis ukranolâtres et qu’ils étaient désormais perchés quelque part très haut dans la stratosphère en stabulation libre géostationnaire loin du raisonnement dialectique.
Je m’étais toujours poliment abstenue de réagir mais enfin, je ne suis pas non plus Jésus, et ma foi, si on vient me chercher chez moi, c’est sûr qu’on finit par me trouver…
Concernant la Russie, je rappelle à toutes fins utiles que je suis la première dans ce pays à avoir publié un article dans la presse nationale pour fustiger la russophobie et le racisme abject dont les Russes ont rapidement fait l’objet.
Concernant Poutine, je redis que cette opération manque d’intelligence stratégique, la preuve étant qu’un an après on y est encore et que ça emmerde tout le monde, y compris ses alliés et amis (Chinois par exemple, sur la ligne desquels je me situe de plus en plus au plan diplomatique).
Concernant les adjectifs que j’ai utilisés au sujet de sa santé mentale que j’estime un peu paranoïde sur les bords, je fais évidemment référence à sa phobie pathologique du covid qui, pour moi, et bien que je ne le diabolise pas et le considère comme moins ravagé que la momie Biden, n’est pas le signe de quelqu’un qui va bien dans sa tête. Les remarques les plus hystériques qui m’ont été opposées sur ce sujet viennent, et c’est amusant, de la part de personnes qui étaient très engagées et virulentes (à juste titre) contre les restrictions sanitaires – et d’une manière parfois outrancièrement ridicule il faut bien le dire… – Comprenne donc qui pourra…

Vers la réintégration des soignants ?

Pierre Duriot

Les covidistes commencent à se servir, certes tout doucement, de leur cerveau. Et ils confirment une nouvelle approche de la maladie qui consisterait en une stratégie du « vivre avec le Covid-19 ». Ainsi, la Haute autorité de santé a publié ses recommandations vaccinales pour protéger la population la plus à risque de développer des formes sévères du Covid-19 et le gouvernement ne recommande plus la primo-vaccination, pour la population générale. Ils se servent doucement de leur cerveau, car ils pensent encore en terme de « forme moins grave », ce qui est une absurdité, étant donné que cette assertion est invérifiable scientifiquement, vu qu’on ne sait pas, quand un individu est vacciné, ce que la maladie lui aurait occasionné sans vaccin. Nous raconter qu’un type de 35 ans, en bonne santé, fait une « forme moins grave », grâce au vaccin, est de la pure escroquerie. Les équivalents non vaccinés font exactement les mêmes formes, voire moins graves, un comble.

Cette manière de rendre gorge, à petits pas, est typiquement française. En Belgique, un symposium sur le Covid, par de vrais médecins, entendre, pas les corrompus qui sont sur les plateaux télés, a conclu à l’inefficacité totale des campagnes de vaccination, ce qui aurait tendance à corroborer la réalité constatée : la vaccination a permis de faire des formes « moins graves », à ceux qui n’étaient pas susceptibles d’en faire et les gens fragiles sont morts, comme d’ailleurs, ils meurent de la grippe chaque année, avec ou sans vaccin. On n’en est pas encore à réfléchir sur les objectifs exacts de ce tabassage médiatique destiné à forcer les gens à aller à la piqûre.

Dans le groupe de parlementaires « Identité et démocratie », on annonce, de manière vérifiée, jusqu’à 25% de personnes ayant des effets secondaires invalidants, ou même mortels, pour l’instant, ce qui correspond aussi, à une forme de constat sur nos amis, nos familles et proches. Soit que la maladie les prend, eux qui jusque-là n’avaient rien. Soit que des maladies déjà présentes soient aggravées, depuis la vaccination. Et les mêmes de citer un ancien de chez Pfizer, affecté à la génétique, racontant comment on préparait variants et vaccins, pour se « faire du fric ». Ça aussi, correspond à une certaine réalité. Plus de 30 milliards de bénéfices pour les pharmas, payés par les États soucieux de « protéger » leur population. En pure perte, en mars 2022 la France très vaccinée, était le pays le plus contaminé au monde : comme quoi, on aurait tort de gober le narratif.

Du coup, la HAS ne ciblerait plus que les personnes à risque de forme sévère, ainsi que les personnes de leur entourage et les personnes atteintes de certaines comorbidités et les femmes enceintes. On se demande bien pourquoi ? La mortalité est en forte hausse et la natalité en baisse, avec un nombre de plus en plus important de bébés mort-nés. On ne peut pas abruptement lier ces effets aux vaccins, mais force est de constater que cela est concomitant. Tout de même, cette HAS semble s’orienter vers la fin de la vaccination obligatoire pour les soignants, ce qui fera de la France, le dernier pays à réintégrer ces gens injustement virés, puisque le vaccin, en plus d’être « inefficace » selon les médecins belges, n’empêche pas la transmission.

En clair, tout cela commence à ressembler à des ouvertures de parapluies, genre : responsable mais pas coupable. Von der Leyen refuse de rendre publiques, ses conversations. Bourla refuse de répondre aux questions, d’où qu’elles viennent et vous avez remarqué, à la télévision, on préfère ne plus trop aborder le sujet. Reste que l’hécatombe est bel et bien en cours, même si personne n’en parle. Au RPF, nous avons toujours soutenu le libre choix des individus de se faire vacciner ou pas, y compris pour les soignants. Mais si tous les soupçons qui s’accumulent se vérifiaient, les procès devraient monter en puissance. Ils ont déjà commencé, en Suisse, aux États-Unis et des états des lieux assez réalistes commencent à poindre un peu partout… sauf en France.

En illustration, la hausse de la mortalité par catégories d’âges en Angleterre.


Face aux crises : fixer le cap et reconstruire. Todd - Guaino - Berruyer

Véronique Faucheux

Une analyse très intéressante des causes profondes et des conséquences prévisibles de la guerre en Ukraine, qui oppose en réalité la Russie aux Etats-Unis.
Emmanuel Todd et Henri Guaino partagent les mêmes inquiétudes quant au risque d'escalade dans un contexte de Troisième Guerre mondiale avec l'utilisation d'armes nucléaires tactiques. Car la guerre conduit toujours à la montée des passions de part et d'autre, à la surenchère et à la folie humaine.
Les deux intervenants sont très critiques envers les dirigeants occidentaux, dénonçant leur manque de lucidité, d'anticipation et de compréhension de la Russie, leur « déficit cognitif ». Emmanuel Todd s'adresse à Henri Guaino en ces termes : « Les gens qui nous gouvernent, est-ce qu'ils sont au niveau ? Est-ce qu'ils ne sont pas juste complètement cons ? » Henri Guaino rit et répond : « Mais tu sais, le seul fait que l'on puisse se poser sérieusement cette question est déjà un diagnostic suffisamment grave. » Et de conclure : « C'est ce qui est le plus inquiétant. » Personne ne veut tenir compte de l'histoire, personne n'en tire aucune leçon. Personne ne tire aucune leçon de la géographie (pour rappel, la Russie se situe à la fois en Europe continentale et en Asie, donc entre deux cultures), personne ne tire aucune leçon de l'anthropologie, de la sociologie, de la psycho-sociologie, de tout ce qu'on peut savoir sur les peuples, les sociétés... Personne ne tire aucune leçon de ce que nous savons sur l'économie du monde (notre vision est brouillée par des décennies d'endoctrinement libéral à la sauce américaine...
Henri Guaino considère à juste titre qu'un vrai chef d'État est celui qui est capable de résister à la pression psychologique (Macron n'en a pas la carrure).
Mon avis :
Il faudrait déjà que nos dirigeants occidentaux, dont Macron, cessent de faire ami-ami avec Zelensky. Cette absence de distance relationnelle est un obstacle majeur à la prise de décision réfléchie. Car elle enferme les dirigeants dans un piège émotionnel avec toute la pression psychologique qui s'exerce dans un tel contexte. Les dirigeants ne sont pas des potes qui se donnent de grandes tapes dans le dos et se font des câlins. Tout ça n'est pas sérieux et nous décrédibilise totalement aux yeux de Poutine qui, en l'occurrence, se comporte en vrai chef d'État.

À écouter jusqu'au bout.
Durée : 1:35:49


LOUIS FOUCHÉ : LE NOUVEAU MONDE



25 février 2023

La guerre est criminogène

Claire Fourier

Crimes de guerre ! Tribunal International pour juger les crimes de guerre ! Etc., nous serinent les va-t-en guerre en prenant des allures de vierges effarouchées. Mais ce ne sont ni les crimes de guerre, ni la torture qu'il faut supprimer, c'est la guerre : la guerre est CRIMINOGÈNE.
Mitterrand, ministre de l'Intérieur, ordonnant que le renseignement soit obtenu "par tous les moyens", était-il blanc comme neige quand il armait insidieusement le bras du général Aussaresses ? Les responsables politiques de Guantanamo sont-ils blancs comme neige ?
Peut-être que mesdames von der Leyen et Nuland, vierges à la fois effarouchées et folles, qui poussent à la roue (ou à la chenille des chars et aux avions de chasse), ne savent pas que la guerre est criminogène ?
(C'est du reste le sujet des Frères Karamazov. Mais à bas la littérature russe.)

Diabolisation de la pensée

Maxime Tandonnet

L’une des caractéristique de l’époque est la difficulté à penser et réfléchir. Il existe toujours un courant d’opinion dominant dans les médias et sur les réseaux sociaux soumis à l’émotionnel, qui prétend imposer son opinion et ne supporte pas la moindre esquisse de dissidence. Nous le voyons sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Le seul fait de vouloir réfléchir à ce conflit est quasi impossible. Un simple constat – en l’absence de solution militaire, dès lors que l’Occident ne veut pas faire la guerre directement, il faudra bien, un jour ou l’autre, songer à une issue négociée sauf à consentir à la destruction progressive de l’Ukraine – relève de l’intolérable et vaudra à son auteur, non une réponse argumentée, mais une volée de fureur haineuse : poutiniste, pétainiste, munichois, défaitiste, etc. Autre signe inquiétant de cet abrutissement de masse : sur l’affaire Palmade. Avez vous, vous-même envie de subir un micro-lynchage ? Écrivez des mots de simple bon sens : la justice se fait dans les tribunaux, pas sur les plateaux de télévision ou sur les réseaux sociaux. Vous allez déchaîner un indescriptible vent de rage (je m’y suis risqué !). Ou encore sur la réforme des retraites. L’idéologie dominante se focalise sur des avis généraux de type, il faut travailler jusqu’à 64 ans. Vous pouvez déployer tous les arguments factuels – les 64 ans n’auront d’impact que sur les milieux populaires (travailleurs manuels) ayant travaillé avant l’âge de 21 ans compte tenu de la règle des 43 annuités – jamais l’idéologie dominante ne vous répondra sur le plan des faits mais toujours sur celui du slogan : les Français doivent travailler plus ! Et peu importe le fond : cette réforme est nécessaire parce qu’elle est nécessaire. Franchement, notre temps est dur pour la pensée.
25/2/2023

https://maximetandonnet.wordpress.com/

LA GÉNÉROSITÉ DES PÉTROLIERS...

Jacques Cotta

Total a décidément un patron très généreux. Le voilà confronté à des milliards de profits. Du coup, sur la demande de Macron, nous dit-on, il plafonnerait momentanément le prix du SP95 et du diesel à 1,99 € le litre. Ce que l'histoire ne dit pas, c'est l'arnaque intellectuelle et économique que représente une telle mesure.

⇨ Le but serait de nous habituer à un litre au prix minimum de 2€, on ne ferait pas mieux.

⇨ on voit où mène la théorie concernant la générosité patronale qui concerne également les primes : le patron "fait un geste" dit-on, de crainte en réalité que les travailleurs en fassent un autre, en se réappropriant ce qui leur appartient, le fruit de leur travail.
La ficelle est grosse...

En fait, on voudrait nous prendre pour des crétins, pourrait-on faire beaucoup mieux ?

Jonathan Sturel

Ce qu'il y a d'insupportable avec cet appel permanent à défendre l'Ukraine, c'est qu'il est lancé le plus souvent par des gens qui n'en lancent aucun pour défendre la France.
 
Nos élites, aujourd'hui plus ukrainiennes que les Ukrainiens, laissent la France être attaquée économiquement par l'Asie, démographiquement par l'Afrique, politiquement par l'Amérique, sans jamais rien proposer pour contenir les effets négatifs de ces invasions qui nous fragilisent, nous dénaturent et nous suppriment.

Ils nous obligent à laisser crever la France mais réclament notre contribution pour sauver Kiev.

Changer ou disparaître

Yann Thibaud

L'Occident pourrait être qualifié de civilisation de la liberté, dans la mesure où l'idée maîtresse des modernes, comme des post-modernes (qui fondèrent et développèrent cette même civilisation) fut l'émancipation de la tutelle des traditions religieuses, l'affranchissement des contraintes, des croyances et des règles, passablement superstitieuses, arbitraires et dogmatiques, que celles-ci avaient imposées, qui emprisonnaient l'humanité et contrariaient son éveil et son évolution, depuis des siècles et des siècles.
Tout le problème étant qu'en voulant se libérer du carcan de la religion, en souhaitant expérimenter, sans contrainte et sans limite, la liberté à laquelle il aspirait tant, l'Occident est aujourd'hui tombé dans le piège de la « culture du n'importe quoi », comme en témoignent les sinistres et débilitantes idéologies contemporaines, tel le fameux wokisme (en particulier la funeste « théorie du genre »), l'épouvantable transhumanisme (qui vise à nous transformer en parfaits robots), l'inique néolibéralisme (ayant réussi à instaurer sur terre une injustice et une inégalité inouïes, jamais connues auparavant), la pseudo-spiritualité totalitaire du « non-mental » et du « non-jugement » (qui empêche et interdit de réfléchir et de critiquer), le scientisme matérialiste (dont nous avons expérimenté la brillante démonstration, au cours des trois années qui viennent de s'écouler), pour ne citer que quelques-unes des plus navrantes idéologies du temps...
Disons-le clairement, n'en déplaise à nos dirigeants et idéologues médiatiques, et à l'encontre de leurs déclarations arrogantes et triomphalistes, la civilisation occidentale est un échec, un navrant échec, un pitoyable échec, puisqu'elle est en train de conduire à l'extinction de la vie sur terre, puisqu'elle a finalement recréé de nouvelles religions matérialistes, précédemment citées, tout aussi aberrantes et aliénantes, si ce n'est plus, que les précédentes, puisqu'elle finit par faire appel aux plus bas instincts humains, comme on le voit aujourd'hui avec la folie belliciste de notre prétendue élite !
Pourquoi cet échec et comment y remédier ?
L'erreur occidentale réside certainement dans une appréciation inexacte de la nature de la liberté.
Dans leur désir ardent de faire tomber l'ordre ancien, dans leur soif inextinguible de liberté, les modernes et post-modernes ont voulu en effet tout remettre en cause, tout déconstruire, les amenant finalement, dans une sorte d'attitude prométhéenne de toute-puissance, jusqu'à s'attaquer à la nature et à l'ordre naturel, y compris au sein même de l'être humain, allant jusqu'à perdre toute sagesse et tout bon sens, et expérimenter les pires folies, les pires abjections.
Il reste donc aux Occidentaux à comprendre que la pratique de la liberté implique nécessairement le développement corrélatif de la conscience et de la responsabilité, la liberté sans sagesse ne menant qu'à la folie et à la perdition.
Car la véritable liberté est un apprentissage, une quête et un itinéraire, qui consiste, non pas à vouloir satisfaire à tout prix tous ses fantasmes, toutes ses pulsions et toutes ses impulsions, mais à vivre, patiemment et courageusement, un long et lent processus de transformation, de maturation, d'accomplissement et d'éveil, conduisant l'être humain jusqu'au faîte de son potentiel et de ses capacités, l'amenant à découvrir qui il est vraiment, et à expérimenter sa lumière, sa sagesse, sa bonté et, osons le mot, sa divinité.
Ainsi n'existe-t-il pas de civilisation digne de ce nom, sans spiritualité effective et opérative.
Là réside assurément l'erreur occidentale : avoir voulu créer un monde sans Dieu et, pour le coup, sans mystique, sans transcendance, sans mystère et dépourvu de sens et de finalité, ne pouvant générer qu'affliction, déliquescence et désespérance.
Pour nous sortir de l'impasse actuelle et de la décadence accélérée que nous pouvons observer aujourd'hui, il nous faut donc, de toute urgence, inventer une nouvelle forme de spiritualité, ainsi qu'une nouvelle culture qui en découle, qui ne soient pas celles des religions, dont le temps est passé, mais qui satisfassent tout à la fois le besoin de liberté et d'émancipation des modernes, et le besoin universel de l'être humain de comprendre, connaître et accomplir ce pourquoi il est sur terre et ce qui peut donner sens à sa vie.
Le choix est clair désormais : changer ou disparaître, car les désastres s'accumulent et l'ambiance est délétère.
Et il est clair que nous ne pouvons compter sur nos dirigeants, perdus et inconséquents, pour nous mener dans cette nouvelle aventure civilisationnelle, accomplissant et actualisant le projet initial des Lumières.
Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes et notre farouche volonté de vivre ; et c'est une glorieuse et exaltante aventure qui nous attend, pour laquelle nous possédons toutes les capacités, car nous nous sommes précisément incarnés, en cette époque étrange et décisive, pour triompher de tous les obstacles et faire advenir le monde de nos rêves les plus beaux et les plus paradisiaques !