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5 mars 2023

Guerre en Ukraine : devoir d'amour, devoir de haine, par Radu Portocala

Anne-Sophie Chazaud

Chers amis, les missiles ont volé de tous côtés la semaine dernière à l’occasion de ma publication consacrée à l’année écoulée de guerre en Ukraine.
J’ai eu de passionnants débats, discussions, échanges avec beaucoup d’entre vous et cela m’a renforcée dans l’idée que nous formons ici (et sur les réseaux sociaux d’une manière générale) une formidable agora que je suis bien heureuse de n’avoir finalement pas quittée.
Au terme de tous ces échanges de points de vue sur la situation dans laquelle nous nous trouvons et quel que soit le point de vue de chacun, j’ai recueilli un certain nombre de contributions et de pistes de réflexion et d’analyses dont j’ai pensé qu’elles pourraient vous intéresser et que je vais donc publier régulièrement sur La Place.news.
(Je rassure tout de suite les inquiets : non il est hors de question que je fasse du sujet international actuel un mono-sujet obsessionnel).
Le point de vue d’une personne qui a fui le Bloc de l’Est à l’époque communiste et qui revit à l’Ouest les diktats et oukases du Camp du Bien désignant la Russie comme Grand Satan et contraignant la pensée de chacun comme aux meilleures heures brejnéviennes, m’a semblé particulièrement intéressant. D’autant plus intéressant que l’on prétend souvent que les personnes ayant subi le joug soviétique et ses persécutions seraient naturellement toutes devenues russophobes dans l’affaire ukrainienne. Nous avons donc ici au moins un point de vue différent qui fera mentir la vulgate…
Radu Portocala, écrivain et journaliste, dont je vous recommande ici vivement la lecture est, comme il le raconte, né « à la pire époque de la Roumanie communiste », « venu au monde entre deux arrestations, celle de mon grand-père, tué en prison, et celle de mon père, c'est pour éviter ma propre arrestation, en 1977, que le gouvernement grec a fait des efforts immenses pour me faire sortir de Roumanie ».
C’est avec beaucoup d’amertume qu’il a vu s’écouler cette année de guerre et d’enrôlement propagandiste au côté imposé d’un atlantisme béat :
« Ce Rideau dont l’Occident a applaudi la chute et que, maintenant, l’Occident a lui-même déployé au nom de ce Bien qu’il veut infliger au monde entier. Le « grand frère » n’est pas mort comme on nous disait il y a trente ans ; il a seulement changé sa position dans l’espace. Le « grand frère » n’est plus à l’Est, il est maintenant à l’Ouest. Et il commande toujours avec la même âpreté. La prosternation de l’Europe devant lui est le seul signe de vie qu’elle puisse encore donner. Et cette prosternation est symétrique de celle dans laquelle le monde de l’Est avait été condamné à s’endormir aux pieds de l’Union soviétique. Pour celui qui s’en est échappé, quelle amertume ! Quelle amertume de tout revivre, même à l’envers ! »
Je vous en souhaite bonne lecture…

Nous sommes dirigés par une catastrophe ambulante

Anne-Sophie Chazaud

Avec lui, même pas besoin des miliciens de Wagner pour saborder nos intérêts et relations en Afrique.
Ridiculisé et désavoué au Maroc, distribuant au passage et comme à son habitude notre argent et nos collections muséales au gré de son inepte fantaisie, s’agitant dans tous les sens en racontant n’importe quoi au Congo, se faisant remettre à sa place partout, humiliant la France et son image comme personne ne l’avait jamais fait.
Allant malgré cela faire la leçon de manière péremptoire aux uns et aux autres, y compris, il faut le voir pour le croire, sur la question de la souveraineté que le Congo n’aurait pas bien su préserver (c’est vrai qu’avec le président McKinsey et l’UE, la France a beaucoup de leçons à donner en la matière…).
Bref, une honte de catégorie internationale et, plus grave dans le contexte actuel, une totale inaptitude diplomatique sur fond de cirque grotesque.
Alors, je maintiens que je prône une voie gaullienne de non-alignement sur quelque puissance étrangère que ce soit dans le conflit OTAN/USA vs Russie/Chine, mais autant dire qu’on n’a pas encore trouvé notre de Gaulle…

Vaccins : le silence avant la tempête ?

Pierre Duriot
Porte parole du RPF

Le narratif sur le Covid a quitté les médias. On sent qu’ils ont compris que ça ne passait plus et ils sentent eux-mêmes, que quelque chose ne va plus. Plus aucun journaliste ne fait l’apologie du vaccin, quand bien même passent encore à la télévision quelques publicités zombies adressées aux plus de 75 ans, afin qu’ils aillent à la quatrième dose, dont la prise n’excède pas quelques pour cent. On avait bien senti que l’efficacité des vaccins était devenue sujette à controverse et les langues s’étaient tues sur le sujet. Voilà maintenant que ressortent des choses que l’on n'attendait pas. Ainsi, l’Institut Pasteur reconnaît l’efficacité de l’Ivermectine. Des intervenants de renom s’interrogent tout haut sur l’opportunité qu’il y avait à se dépêcher d’administrer un produit expérimental à tout le monde. D’autres intervenants racontent maintenant assez communément, que le virus a été fabriqué en laboratoire, en Chine, ou on ne sait où, d’ailleurs.

Courant encore, ces statistiques qui montrent que l’activité hospitalière et de soins a été assez peu élevée, en regard des trains et hélicoptères de malades, soi-disant en phase terminale, dont on nous abreuvait à longueur de journaux télévisés. Également, la mortalité a été largement exagérée, dit-on et l’âge des personnes décédées est plutôt canonique. En Belgique, d’éminents médecins ont conclu a une inefficacité totale des campagnes de vaccination. Ils ont dit « totale ». C’est bien d’ailleurs, ce qu’il ressort de l’analyse pragmatique du bilan. Les pays les moins vaccinés s’en sont mieux sortis que les pays européens. Et les détracteurs de vous dire : « Ben oui, les pays africains ont été peu touchés, mais c’est parce que leurs populations sont jeunes ». Alors pourquoi avons-nous forcé nos jeunes à se faire vacciner pour aller faire du sport ? En réalité, l’obligation vaccinale a surtout touché ceux qui n’avaient quasiment aucune chance de faire des formes graves, du type le jeune de 30 ans qui se vaccine pour partir en vacances, parce qu’il a réservé. Du reste, il est impossible, quand on a été vacciné de savoir si le Covid que l’on fait est « moins grave » que si on avait été vacciné. Certains se contentent d’une « efficacité » en se disant que grâce au vaccin, ils ne sont pas morts : risible, en regard du taux de mortalité dérisoire de la maladie.

La Haute Autorité de Santé a pris acte de la non-efficacité du vaccin sur la transmission et s’oriente vers la suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants. Il reste donc que les « complotistes » avaient raison sur toute la ligne et qu’ils n’étaient en fait, que des gens qui ont réfléchi à deux fois et fait preuve d’esprit critique. Les hommes politiques se sont-ils laissés abuser par des pseudo-scientifiques, ou ont-ils sciemment monté les choses en épingle, pour effrayer les peuples et si oui, pour quelles obscures raisons ? Reste le tabou des effets secondaires, qui n’a pas encore sauté. Ils sont effrayants, si on en juge par la subite hausse de mortalité qui frappe les pays occidentaux sans autre raison objective que la campagne de vaccination. Certains doivent commencer à s’interroger sur le temps qui reste à courir entre le moment où les premiers posent les bonnes questions tout haut, le moment où cela va faire la une des médias et celui où il va falloir rendre des comptes. Peut-être jamais, espèrent-ils. À Londres, les victimes du vaccin étaient suffisamment nombreuses, handicapées, mais encore en vie, pour organiser un défilé en forme de manifestation. Le compte à rebours semble avoir commencé.

« Où vont les fleurs »

Gilles Casanova

Lorsque votre boussole indique le sud, lorsque le soleil à midi indique le nord, pas de doute vous êtes ailleurs.
Vous êtes dans l'hémisphère sud, vous avez changé d'hémisphère, changé de ciel et de tant d’autres choses auxquelles vous êtes habitué.
C'est exactement le même phénomène qui se déroule en ce moment du point de vue de notre société, et de notre vie telle que nous avons l'habitude de la vivre. Ce n'est pas aussi simple que la géographie, ce n'est pas aussi clairement établi, mais surtout, il n'est pas certain qu'il y ait une voie de retour.
Regardez autour de vous, tout a changé. Les repères ont changé de place. L'étrange crise du Covid tout d'abord puis la guerre en Ukraine ensuite ont déplacé les repères de la politique.
N'a-t-on pas vu un ancien membre du bureau politique de la LCR, un professeur de médecine, toujours prêt à signer pétitions et grands appels généreux, émanant de la gauche de la gauche, exiger qu'on laisse mourir devant les hôpitaux ceux qui n'accepteraient pas de s’injecter un produit qui n'arrête ni la transmission, ni la maladie, mais a rapporté des dizaines de milliards de dollars à l'entreprise qui le fabrique, ainsi qu’aux entreprises qui fabriquent les produits concurrents et qui ont – comme par hasard – le même actionnaire principal comme – certainement plus discrètement – aux intermédiaires qui l’ont imposé à leur population et cachent les SMS de la négociation. Un produit dont on commence à recenser les effets secondaires…
Habituellement, la gauche, encore plus la gauche de la gauche, ce n'était pas les grenadiers voltigeurs du combat pour les profits des entreprises du Capital le plus concentré. Ce n'était pas, dans nos régions, la coercition comme seul moyen de gouvernement des peuples. Voilà une boussole qui indique le sud.
Après l'effondrement de la gauche dans la Guerre d'Algérie, elle s'était reconstruite, à partir de la gauche de la gauche, dans la bataille contre la guerre américaine au Vietnam puis dans toute l'Indochine. La dénonciation de la marionnette américaine Nguyễn Văn Thiệu, l'exigence d'une paix immédiate et de l'arrêt des livraisons d'armes et de la présence des conseillers militaires américains au Sud Vietnam rassemblait la gauche. Par le discours de Phnom-Penh, le parti dominant de la droite, c'est-à-dire le parti gaulliste alors au pouvoir, demandait aussi aux Américains de rentrer chez eux et de laisser les peuples d'Indochine vivre leur vie.
Aujourd'hui c'est la concurrence, entre les intellectuels d'extrême gauche, les partis de gauche, les partis et dirigeants écologistes, pour exiger chaque jour un soutien plus fort, plus actif, plus décidé, militairement plus déployé, à la marionnette américaine Volodymyr Zelensky, qui n'a rien à envier à Nguyễn Văn Thiệu.
Tous ces braves gens de gauche et d'extrême gauche sont rassemblés autour du Pentagone, pour exiger plus de guerre, plus d'armes, plus vite, plus fort, pour un régime dont la politique intérieure est ultra-autoritaire, dans un pays dans lequel leurs partis seraient totalement interdits et leurs dirigeants en prison, dans un pays qui est le plus corrompu d’Europe, dont les dirigeants figurent en bonne place dans les enquêtes internationales sur la corruption, et qui s'appuie sur des corps francs dont l'emblème est la croix gammée pour faire de la purification ethnique contre les russophones. Le soleil apparaît au nord à midi.
Et le parti qui se réclame du Général De Gaulle emboîte le pas à l'OTAN, à Washington, à tous les faiseurs de guerre qui mettent à genoux l'Europe pour la plus grande gloire de l'empire américain.
Naturellement une année de guerre a produit l'effet souhaité : on n’a jamais autant distribué de dividendes dans l'ensemble de l'Occident, et la France est toujours en pointe dans cette distribution, alors qu'elle est en train de s'effondrer sous les yeux des milliardaires qui la dépècent, grâce à leur marionnette.
Y a-t-il quelqu'un pour protester ? Y a-t-il quelqu'un pour exprimer l'inquiétude du peuple ? Y a-t-il quelqu'un pour proposer une offre politique alternative ? Aucunement…
Le parti qui recueille les votes de ceux des ouvriers et employés qui se déplacent encore aux urnes, le Rassemblement national, vient de faire allégeance à Volodymyr Zelensky par la voix de son nouveau patron, après avoir successivement fait allégeance à toutes sortes de symboles de l’Union européenne, de Bruxelles et de Francfort. Il ne manque plus qu'un agenouillement à Davos, qui finira par arriver.
Et l'autre grand combat de la gauche, au-delà du soutien à Zelensky, c'est le « combat antifasciste » contre ce même Rassemblement national, pour bien s'assurer que la marionnette des milliardaires ne sera pas mise en minorité au Parlement, et faire croire qu'elle continue les combats du XXe siècle, mais c'est une farce triste.
Il faut nous y résoudre, nous ne sommes plus dans le même monde, ou plutôt nous sommes revenus dans le monde de bien avant : le XIXe siècle, dans lequel l'idée de l'émancipation de l’Homme était une idée extraordinairement minoritaire, qui était portée par quelques intellectuels et quelques privilégiés que leur réflexion avait conduit à trahir les intérêts de leur classe d'origine.
Un révolutionnaire russe du XXe siècle expliquait que les guerres et les révolutions interrompaient violemment le cours de l’Histoire et changeaient, du tout au tout, la donne dans les sociétés dans lesquelles elle se déroulaient. Mais que la guerre s’arrête ou que la révolution soit vaincue et « l’Histoire renoue ses fils là où elle les avait laissés » avant ces événements. C'est ce à quoi nous avons assisté à la fin de la séquence ouverte par la prise du Palais d'hiver à Saint-Pétersbourg en Octobre 1917 et conclue par la chute du Mur de Berlin en 1989.
Il a fallu un peu plus d'une trentaine d'années pour que l’Histoire renoue les fils, et que disparaisse cette illusion qui était la gauche européenne du XXe siècle, qui a rassemblé – derrière une aile progressiste de la petite bourgeoisie intellectuelle – une part majoritaire des ouvriers et des employés, parce que le capitalisme dominant souhaitait – pour éviter la coagulation entre les mouvements sociaux et la force de l'Union soviétique – montrer un visage avenant, accueillant et social, donnant ainsi aisément du « grain à moudre » à un courant qui n'avait plus qu'à se draper dans diverses idéologies généreuses pour séduire..
Mais cette petite bourgeoisie intellectuelle – maintenant que le cours principal du capitalisme a repris et s’est durci – n'a plus aucune raison de s'intéresser aux catégories populaires, et si elle continue avec les mêmes grands mots de référence et les mêmes partis – qui se sont vidés de leur militants et de leur électorat d'ailleurs – c'est pour mener une politique diamétralement opposée, comme votre boussole, dans votre poche, si vous la sortez dans l'autre hémisphère, vous indiquera le sud sans vous avoir prévenu…
Dans une intervention dont j'ai diffusé régulièrement la vidéo sur ce mur, j'expliquais quelques semaines avant la crise du Covid que le basculement qui se préparait à bas bruit depuis la chute du Mur, allait intervenir prochainement, mon pronostic pessimiste s'est réalisé, nous sommes dans ce basculement. Il faut en prendre la mesure.
Nous avons maintenant sous les yeux un nouvel élément, la direction nord-américaine pense que l'affrontement entre des systèmes sociaux opposés étant terminé, la guerre nucléaire est tellement terrible qu'elle fera peur à tous les acteurs, et que donc la guerre conventionnelle est de nouveau possible, notamment contre la Russie.
« Cerise sur le gâteau » si l’on peut dire, pour le moment que nous vivons, la gauche et les gaullistes unis applaudissent à l’arrivée de chars lourds allemands en Ukraine pour affronter les Russes, chars qui seront servis par des soldats arborant volontiers la swastika !
C'est en pensant à ce dernier aspect, à ce renversement total, qu’un ami allemand, aussi francophile que brillant m'a donné l'idée de la chanson de ce dimanche, puisque – lorsque je ne suis pas interdit de parole ici – je diffuse une chanson sur ce mur le dimanche. Il s'interrogeait sur ce que penserait aujourd'hui cette grande artiste et cette femme remarquable, comme tant de ceux qui ont combattu au XXe siècle, s'ils voyaient cela.
Écrite, composée, et interprétée en anglais par Pete Seeger en 1960, la chanson a été adaptée en français en 1962 par Francis Lemarque et Rene Rouzaud, Marlene Dietrich l'interprétera alors, c'est Burt Bacharach qui dirige l'orchestre. Où vont les fleurs :

https://youtu.be/1_IfWpFs36U

4 mars 2023

La traîtrise érigée en gestion

Pierre Duriot

Interrogé en commission d’enquête, Arnaud Montebourg, ex-ministre de l’Économie, n’y va pas avec le dos de la cuiller et explique comment les intérêts personnels de quelques-uns, ont achevé la France industrielle : le tout pour 10 à 15 millions d’Euros. Dans le collimateur de l’ex-ministre du gouvernement Valls, Patrick Kron, ancien président d’Alstom et principal artisan de la vente de ce fleuron national aux Américains. Montebourg explique même qu’il a été menacé, par l’intéressé, d’un plan social de 5000 licenciements, s’il tentait de s’opposer à la vente. Et rappelle une convocation, manu-militari, dans le bureau ministériel, pour tancer Kron, qu’il traite de traître et dont il souligne l’intelligence avec une puissance étrangère.

Montebourg renvoie dos à dos les membres du gouvernement et les chefs d’entreprises, Macron qui donne son aval, mais aussi les PDG, qui privilégient leurs trajectoires personnelles au détriment du pays qui les a instruits et mis là où ils sont, à la direction des grandes boîtes. En quinze ans, sont partis, Alstom, Arcelor, Péchiney, Tecnip, Lafarge, Alcatel, Essilor, tous dans les premiers mondiaux de leur spécialité, tous français et tous ayant pu être protégés du rachat, ou du démantèlement, par les gouvernements successifs qui n’ont pourtant rien fait. À ceci, on peut ajouter des PME de pointe des secteurs militaires et de l’électronique. Dans le sillage de ces pertes, l’ensemble des sous-traitants, c’est-à-dire, le double statistiquement, puisque l’ensemble des sous-traitants d’une grosse boîte équivaut grosso-modo à l’effectif de la boîte en question. Voilà comment a disparu notre tissu industriel.

Montebourg parle sans ambiguïté de trahison, d’intelligence avec des puissances étrangères, d’incompétence, de manque de vision nationale et d’égoïsmes personnels, qui font que des ministres, ou des grands capitaines d’industrie, ont préféré ruiner leur pays, en échange de sommes comprises entre 10 et 15 millions d’Euros, en réalité, dérisoires, à ce niveau de responsabilité : le pays ne vaut pas cher et la reconnaissance du ventre n’est même pas de mise. Si l’ex-ministre a raison, cela ouvre la voie à des procès, à l’heure où l’on saisit les avoirs des oligarques russes, on pourrait aussi saisir ceux des oligarques français, à titre de dédommagement et s’atteler à la reconstruction de ces outils perdus, avec des personnes fiables et fidèles à leur pays. Que font les juges ? Au RPF, nous sommes sur la même ligne depuis des mois, demandons un audit des finances publiques, alors que tout tombe en ruine, malgré un taux d’imposition record et un grand coup de balai parmi les traîtres.

3 mars 2023

Alexis Haupt

« Une gouvernance pharmaco-punitive n’est pas une fin en soi mais un moyen : un sas d’entrée. La société pharmaco-punitive peut avoir pour but d’opérer un changement radical de société, changement orienté vers davantage de restrictions et de répressions. Elle peut tout à fait servir de phase transitoire à une société autoritaire de contrôle des humains par le numérique : une société numérico-restrictive, voire numérico-répressive, laquelle est une forme de crédit social « à la chinoise ».

La société pharmaco-punitive peut utiliser un prétexte ou une idéologie sanitaire pour préparer le citoyen à accepter la société de contrôle et de restriction : une société qui offre la possibilité à l’État de restreindre arbitrairement les libertés des citoyens pour pouvoir les contrôler, les surveiller, les contraindre, les formater et les dompter, d’une part. Et de réprimer ceux qui s’opposent à cette société de contrôle et de contrainte par ce que je nomme la répression tacite, d’autre part : rendre la vie difficile au « mauvais citoyen » sans le punir de lourdes peines mais en le forçant à obéir par le chantage et l’extorsion de consentement de sorte qu’il ne puisse pas parler d’autoritarisme. »


Les narratifs se cachent pour mourir

H16

À peine palpable il y a plus d’un an, le malaise de la presse prend maintenant une tournure aussi consternante que visible : si le double-salto arrière carpé rhétorique et le rétropédalage en mode furtif étaient des disciplines sportives, les journalistes des médias de grand chemin pourraient tenter la médaille olympique à mesure que leurs narratifs volent en éclats (de rire).

Rappelez-vous, c’était dans un billet de décembre 2021 qui listait les problèmes déjà nombreux et déjà évidents de la presse à tenir un discours cohérent alors que s’accumulaient les preuves de ses mensonges répétés sur différents sujets, depuis le portable de Hunter Biden jusqu’à l’existence de variants viraux en passant par l’impact réel (et très modeste) de la pandémie sur les systèmes hospitaliers.

Depuis, les choses ne se sont vraiment pas améliorées pour les scribouillards, les hommes-troncs et toute la grouillante masse des petits “fact-checkers” qui continuent de gesticuler pour faire croire à leur pertinence et à la solidité de leurs assertions à mesure que les faits, têtus, leur donnent pourtant tort.

Il ne sera pas nécessaire de revenir sur les affaires révélées par le portable Biden, deux précédents billets ont amplement étayé les éléments pourtant avérés que les journalistes ont consciencieusement oubliés, passés sous silence ou purement, simplement et éhontément présentés comme faux.

Depuis, on a amplement eu confirmation que les injections magiques de Pfizer et de ses concurrents ne protégeaient ni de l’infection, ni de la contamination. Les petits complotistes qui expliquaient cela dès les premiers mois de 2021 attendront encore longtemps les plates excuses des troupes de pisse-copies et autres zexperts télégéniques qui ont soutenu mordicus l’inverse, c’est-à-dire une ânerie.

À présent et à mesure que se sont empilées les révélations des #TwitterFiles, il apparaît difficilement camouflable qu’il y a bien eu une collusion complète et totalement obscène entre les industries pharmaceutiques, les médias dans leur ensemble et un joli paquet d’agences gouvernementales. Au passage, on ne pourra éprouver qu’une bonne louche de mépris mêlé à une dose de commisération pour tous ceux qui pourraient encore croire que ceci a épargné la France, sa pathétique presse, ses experts en carton et ses administrations pourries.

On rira donc franchement à chaque tentative désespérée des journaux de révérence (oui, Le Monde, Libération, Figaro et tant d’autres, on vous a vus) lorsqu’ils tentent de nous vendre, toujours avec les mêmes ficelles à gigot, leurs consternants services de “décodage” ou “d’analyse” permettant de repérer la désinformation dont ils sont maintenant les premiers pourvoyeurs. Empilant des mensonges toujours plus gros pour camoufler leurs précédents bobards, ces grands prêtres des narratifs officiels semblent pris d’une diarrhée qu’ils espèrent soigner en enfilant pruneau sur pruneau.


C’est ainsi que lorsque Woody Harrelson décrit l’incroyable collusion des médias, des politiciens et de l’industrie pharmaceutique lors d’un monologue au Saturday Night Live, devant des millions de spectateurs, cette même presse, devenue totalement incapable de sortir de sa transe méphitique, … lui démontre en quelques titres (tous identiques) à quel point il a bien raison de se moquer d’eux.


Reconnaissons que Harrelson a ici une partie assez facile à jouer : il lui suffit de pointer ce qui est devenu évident et ne sera contesté que par les mêmes pitres grotesques et ce, alors que depuis quelques mois, les bobards gonflés que la presse avait enfilés les trois années précédentes se retrouvent battus en brèche par la réalité qui n’entend pas se plier aux injonctions des fact-checkers.

Ainsi, cette même presse a-t-elle été obligée de convenir à l’inefficacité du masque dont elle nous avait pourtant vanté les mérites, les études s’accumulant toutes dans le même sens. On pouffera ensuite de lire les interrogations du New-York Times qui se demande à présent si des leçons seront tirées de cet immense gâchis ; la réponse est évidemment négative lorsqu’on voit le ramassis de charlots dont la presse est maintenant composée.

Ainsi, c’est aussi cette même presse, ces mêmes frétillants télexperts de cirque qui nous annonçaient que les injections miracles étaient d’autant plus nécessaires que l’immunité naturelle ne protégerait pas contre le virus qui se retrouvent maintenant à se dédire piteusement : finalement, l’immunité naturelle, ça marche bien (voire mieux) que la double triple quadruple quintuple picouse magique.

Patatras : selon les conclusions d’une méta-analyse publiée dans “The Lancet” (dont la réputation peut cependant être remise en question vu le parcours récent de cette publication), “une infection causée par n’importe quel variant jusqu’au BA.1 d’omicron chez les non-vaccinés a réduit les risques de maladies graves de 88% lors d’une seconde contamination”. Caramba encore raté pour les fact-checkers.

Quant aux gesticulations de toute la sphère des médias de grand-chemin et des anti-complotistes de combat concernant l’origine même du virus, elles prennent un tour franchement comique à mesure que les autorités admettent, du bout du communiqué de presse, que l’hypothèse d’une fuite du laboratoire P4 de Wuhan n’est plus du tout considérée comme farfelue, au contraire puisqu’elle est envisagée par le ministère de l’énergie américain et maintenant admise comme “très probable” par le FBI.

Même s’il ne s’agit pas encore d’une acceptation totale et assumée, on est maintenant fort loin des cris d’orfraie à la sauce “complotiste !” qu’on entendait il y a encore quelques mois.


Et si l’on n’écarte donc plus cette hypothèse fort raisonnable en réalité, alors d’autres questions s’imposent : comment, par qui et pourquoi ce virus a-t-il été fabriqué, et surtout, pourquoi les médias de grand chemin, doublés des grosses plateformes sociales et des gouvernements (américains mais pas seulement), ont-ils menti comme des picouseurs compulsifs arracheurs de dents ?

Petit-à-petit, quelques vérités commencent à percer et chacun commence à comprendre que les mensonges ont été répétés, massifs et permanents. La crédibilité des politiciens et des médias n’a jamais été aussi basse, mais on peut garantir qu’elle va continuer à s’effondrer : après tout, s’ils nous ont menti sur toute la ligne depuis des années, est-il raisonnable d’imaginer qu’ils sont subitement devenus honnêtes sur tous les autres sujets ? Sérieusement ?



Ukraine-Russie : non, ce n’est pas une guerre de civilisations !

Denis COLLIN

Au-delà de la propagande (qui se déverse abondamment des deux côtés de la « ligne de front », il importe de comprendre ce qui est en cause dans la guerre que la Russie mène en Ukraine. Je suis tout prêt à admettre que certains pays de l’OTAN ont sciemment préparé cette guerre et « poussé Poutine à la faute ». Dans toutes les guerres, il y a un déclencheur, l’agresseur, et d’autres qui se prétendent agressés. Ici, comme de coutume, les deux parties se prétendent agressées et se renvoient la faute. Du grand classique : c’est reparti comme en 14 ! Mais ce qui est important, c’est de comprendre la nature de la guerre. En 1914 comme en 1940, il s’agissait du partage du monde entre grandes puissances appartenant à la même civilisation. Y compris l’URSS dont le système sociopolitique était différent de celui des autres belligérants, mais peut-être pas autant qu’on l’a dit.

Dans la guerre actuelle entre Russie et Ukraine [soutenue par les pays de l’OTAN], il pourrait sembler de prime abord que la guerre est une question de place sur l’échiquier mondial et d’ambitions capitalistes. Mais, nous disent des penseurs éclairés, il n’en est rien. Les uns annoncent qu’il s’agit de la guerre pour « défendre nos valeurs » contre les traditionnels barbares russes représentants de tous les régimes autoritaires, plus ou moins totalitaires, de la planète. Pour les autres, il s’agirait d’une « guerre anthropologique » et civilisationnelle, opposant deux modes d’organisation familiale et deux rapports à la civilisation. Poutine a volontiers donné cette dimension à la guerre, soutenant qu’il menait bataille contre l’Occident dégénéré et perverti, sous la coupe des lobbies homosexuels. On voit ici et là fleurir quelques théories fumeuses : les 80% de la planète qui vivent sous des régimes familiaux patriarcaux autoritaires s’opposeraient aux 20% libéraux, plus ou moins gouvernés par les féministes et autres « woke ». On s’appuie pour défendre cette thèse sur les déclarations d’Emmanuel Todd, soutenant ses hasardeuses extrapolations politiques de son autorité de chercheur spécialiste des systèmes familiaux. L’irrépressible besoin de simplifier la réalité en coupant le monde en deux camps se manifeste sous cette forme nouvelle.

Mais cette thèse des deux camps séparés par des divergences culturelles et même anthropologiques ne tient pas une minute. La Russie est aussi européenne que la Pologne et nettement plus que la Turquie qui est un membre de fait de l’UE. Certes, on n’hésite pas à débaptiser les écoles de musique dédiées à un compositeur russe, à déprogrammer des séminaires dédiés à des écrivains russes. Ce n’est rien d’autre que la preuve de l’inculture galopante dans nos pays où l’on n’hésite pas à reprendre les méthodes de contrôle des esprits de tous les États totalitaires.

Lire la suite ici

Conflit ukrainien

Jacques Baud : 1 an du conflit russo-ukrainien

Nous vous présentons la conférence avec Jacques Baud en 3 parties. C'est une présentation détaillée et importante à nos yeux du conflit russo-ukrainien. Jacques Baud est ancien colonel de l'armée suisse, spécialiste du renseignement et du terrorisme.

1/3 ⇒ https://www.youtube.com/watch?v=CMiiovvEpj0



mélimélo

⬦ L’affaire Palmade m’indiffère totalement. Tellement qu’il fallait que je le dise.
Michel Rosenzweig

⬦ Dans le terrible bras de fer qui oppose aujourd'hui l'Occident au reste du monde, comment soutenir l'Occident, alors qu'il ne cesse de trahir ses propres principes et ses propres valeurs ?
Yann Thibaud

⬦ Le Canada versera 75.000 $ aux fonctionnaires désirant changer de sexe.
Les contribuables apprécieront.

⬦ Hier : « Menteur comme un arracheur de dents »
Aujourd'hui : « Menteur comme un fact-checker »
Adina de Souzy

⬦ Ils ont appelé à voter Macron "pour faire barrage". Ils refusent de voter la motion référendaire avec le RN et ils prétendent être opposés à la réforme des retraites... Comment peut-on être faux-culs à ce point ?
Denis Collin

⬦ Sachant que les traités européens obligent EDF à vendre le kWh 42 € aux revendeurs privés, quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi Attal est si fier d'annoncer le blocage du prix au public du même kWh à 282 € ?
Laisser des escrocs qui ne produisent rien se faire 572% de marge sur le dos d'une entreprise publique, il trouve qu'il y a de quoi se vanter ?
Segundo Cimbron

⬦ S’ils veulent la guerre à tout prix, ils n’ont qu’à aller sur le front !
Ça leur fera du bien.
Gilles Casanova

⬦ « Aimez-vous les uns les autres, y compris les Russes ! » dirait le Christ aujourd'hui.
Yann Thibaud

⬦ Les Russes, qui paraît-il, bidouillent leurs missiles avec des pièces de lave-vaisselle, envoient un Soyouz récupérer les hommes de l’ISS.
Pierre Duriot

⬦ Si j'ai bien compris, après la tournée de Z., les Américains, les Britanniques, les Allemands et les Français se sont mis d'accord pour se battre jusqu'à la dernière goutte de sang du dernier Ukrainien. Malheureusement, ce jeu piteux des "grands" peut déraper et alors c'est reparti comme en 14, mais en pire.
Pourquoi personne n'organise des marches pour la paix ? Cessez-le-feu, retrait de toutes les troupes et officines étrangères du sol de l'Ukraine, etc. Ce n'est pas sorcier. Mais tout le monde s'en fout ou s'est résigné au pire.
Denis Collin

⬦ Bardella soutient Zelensky.
L’offre politique en France est donc maintenant parfaitement monocolore.
Gilles Casanova

⬦ Attention les Chinois, si vous persistez à soutenir la Russie, Bruno Le Maire va mettre votre économie à genoux...
Pierre Duriot

⬦ Philosopher c’est nuire à la bêtise.
Gilles Deleuze

⬦ Le totalitarisme commence, dès que l'on a le sentiment d'appartenir au « camp du bien », rejetant ipso facto dans le « camp du mal » toutes celles et ceux qui pensent autrement, et justifiant dès lors leur censure et leur invisibilisation, voire leur harcèlement et leur mort sociale.
La seule solution efficace aux divergences d'opinion, étant le débat libre, paisible et éclairé !
Yann Thibaud

⬦ La « cancel culture » tant prisée par la gauche woke, est ce navrant et sinistre exploit, consistant à persécuter quelqu'un au nom des bons sentiments, à l'empêcher de s'exprimer au seul motif qu'il ne pense pas comme soi.
L'exact opposé de la position de Voltaire et des Lumières, soit un retour 500 ans en arrière, au temps béni de l'intolérance, de l'extrémisme et du fanatisme religieux !
Yann Thibaud

⬦ Les propriétaires des médias, ces puissances financières colossales, ont tout intérêt à ce que le peuple se croit souverain quand il choisit son maître. Ces riches élites n’ont plus qu’à s’acheter les médias et les mettre à profit, c’est-à-dire lancer la grande et intensive entreprise de propagande pendant la campagne électorale. Entreprise qui leur permettra de dominer indirectement le pays : choisir en amont le candidat vainqueur par le biais d’une colossale mainmise sur les débats durant cette campagne.
Eh oui, si les puissants s’achètent les médias, c’est parce que contrôler l’opinion, mieux, la façonner, les maintient au pouvoir.
Alexis Haupt

⬦ Avant le 7 mars, affolé(e)s à l'idée que ça fasse tache d'huile : "Le blocage n'est pas la solution" clament en chœur tous les ministres sur toutes les chaînes...
En effet : la seule solution immédiate, c'est le retrait de votre loi scélérate. C'est vous qui bloquez : alors c'est vous qui débloquez.
Plus vous tardez, plus on en discute, et plus on se dit que ce qu'il nous faut, c'est deux ans de travail en moins, pas deux ans de travail en plus.
Et que c'est possible.
Alors, c'est vous qui voyez.
Segundo Cimbron