Translate

25 mars 2023

L'amour

Yann Thibaud

L'amour est le grand guérisseur, le grand réparateur, le grand régénérateur, autrement dit l'énergie divine ou spirituelle, qui donne la vie, apaise et féconde nos cœurs, éveille et fait grandir l'esprit.

L'amour est ainsi le grand mystère, la grande interrogation, qui angoisse et effraie l'être humain, mais aussi le stimule et le motive par-dessus tout.

L'amour est le miracle que nous attendons et espérons tous.

Toujours et partout en effet, nous recherchons, avons recherché et rechercherons l'amour, ce sentiment tendre et exaltant, cette ferveur qui nous habite et sans laquelle nous dépérissons cruellement.

Voilà pourquoi l'amour est le signe merveilleux et bienfaisant de la présence du sacré en nous-même.

Voilà pourquoi il ne peut être feint, singé, forcé ou simulé.

Voilà pourquoi il ne peut être qu'accueilli, accepté et honoré, lorsqu'il apparaît, émerge ou se présente, sous de multiples formes, revêtant de multiples visages et atours.

Sans l'amour, que vaudraient nos vies ?

Avec l'amour, elles prennent enfin forme, sens et consistance.

L'amour rend fou et il rend sage, pourvu qu'on en connaisse l'art et la manière.

Aussi l'amour est-il également le grand enseignant, le maître ultime, le subterfuge favori de nos existences paradoxales et enchanteresses.

Devenons donc des étudiants de l'amour, des favoris de l'amour, des amoureux de l'amour, car le monde qu'il crée ne peut être que beau !

24 mars 2023

Yann Thibaud

Il me semble que la principale caractéristique de notre actuel président, est son absence à peu près totale de pensée personnelle.
En effet, dès qu'il prend la parole, il ne fait que nous asséner une collection de clichés, de lieux communs, d'affirmations aussi creuses que péremptoires, que l'on croirait tout droit sorties d'un manuel bas de gamme de marketing ou de développement personnel.
Ce qui explique ses perpétuelles contradictions et reniements : il peut dire tout et son contraire, puisqu'il ne pense rien !
Son physique de gendre idéal se trouve ainsi doublé d'une mentalité de représentant de commerce des pires poncifs de l'idéologie officielle et standard, provenant directement des usines à concepts étatsuniennes.
Sa vacuité sidérale ne se trouvant compensée que par une farouche volonté d'affirmation personnelle et de domination systématique d'autrui.
Mais notre pays, notre cher et vieux pays, ne mérite-t-il pas autre chose que de servir de territoire de défoulement à la névrose d'un individu aussi médiocre et pitoyable ?
Il faut croire que non, il faut croire que nous devions en passer par là, pour enfin nous éveiller, nous réveiller du rêve français de l'attente d'un prétendu et hypothétique sauveur providentiel, du désir infantile qu'une autorité, qu'un père idéal vienne nous sauver et nous montrer le chemin à suivre impérativement.
C'est donc, comme le disait le grand Charles, parce que les français sont des veaux, des godillots, qu'ils sont confrontés à un tyran qui les traite comme tels.
Nous n'avons alors plus d'autre choix que de renoncer à être paternés ou maternés, par un monarque omniscient et omnipotent.
Le peuple français joue donc aujourd'hui son drame éternel, il se trouve en présence de sa problématique fondamentale : va-t-il continuer à dormir, bercé par de sournoises et hypnotiques illusions, ou bien va-t-il retrouver sa flamme romantique et révolutionnaire, redevenir le pays des Lumières et des droits de l'homme ?
(...)

UNE ROYALE CONVERSATION

Gabriel Nerciat

- Allô, Sire ? Vous savez, je suis vraiment désolé, mais je crois qu'en la circonstance il vaut mieux ne prendre aucun risque.

- Mister President ? How do you do ? What a pity ; j'aurais tellement aimé parler de botanique et de chasse à courre avec vous et Madame votre épouse. Mais je vois, ou plutôt j'entends, qu'en dépit des circonstances vous n'avez pas peur.

- Je n'ai jamais peur, Votre Majesté. De rien ni de personne, je vous assure. C'est un sentiment qui m'est presque inconnu. La seule fois de ma vie où j'ai eu peur, devant la préfecture du Puy-en-Velay, j'ai eu tellement honte de moi que j'ai promis, sur la tombe de ma grand-mère, que je ne recommencerai plus.
 
- Vous savez, mon grand-oncle Lord Mountbatten me disait la même chose que vous. Il vous ressemblait un peu, d'ailleurs : n'en faisait qu'à sa tête, menait grand train, mouchait sans ménagement tous ceux qui essayaient de le contredire, même lorsque son obstination provoquait la mort de plusieurs millions d'Hindous et de musulmans indiens – sans qu'il s'en émeuve particulièrement, je dois dire. Mais les républicains d'Irlande du Nord, malgré tout, un jour ont eu sa peau ; cela m'a appris très tôt la vertu de la prudence. Vous ne gagneriez rien à l'imiter, indeed.
 
- Je vous assure, Sire, tout est sous contrôle ici. Vous connaissez les Français : ils gueulent, ils boivent, se croient menaçants, cassent des vitrines, brûlent quelques voitures, se grisent de mots creux, et puis ils finissent par rentrer chez eux quand ils en ont assez. Ils ne sont pas très malins, vous savez. Et puis, moi, je leur demande de m'élire, après tout, pas de m'aimer, et ils le font sans hésiter, bien qu'ils sachent parfaitement tout ce que je pense d'eux. De toute façon, j'ai plein de flics assez c.ns sous mes ordres pour leur servir à nouveau d'exécutoire ; je ne vais pas me gêner.

- Oui, peut-être, mais les officiers du MI6 qui ont discuté avec certains d'entre eux m'ont dit qu'ils n'en auraient vraiment assez que lorsque la machine de votre docteur Guillotin aura été remontée sur la place de la Concorde et que vous l'aurez en grande pompe inaugurée. Ce n'est pas vraiment plaisant comme perspective, n'est-ce pas ? Même Camilla hier soir me disait : "J'ai hâte de voir comment est fait son cou."

- I beg you pardon ?

- Ah mais c'est que vous êtes une star, ici, Mister President. On ne parle que de vous. Pas toujours en termes flatteurs, c'est sûr, mais ce qui compte, c'est la notoriété, n'est-il pas vrai ? Même Claude François aurait été jaloux de vous.

- J'ignore si je dois ou non être flatté, Votre Majesté. D'autant qu'à vrai dire je préfère Alain Chamfort à Claude François, et (mais ça reste entre nous) les drag-queens aux claudettes.
 
- Cela n'a pas grande importance. Même si votre cou n'est pas très flexible, ce serait fâcheux de le voir tomber comme celui du pauvre Charles Stuart, vous l'admettrez. En tout cas, sachez que le château de Claremont, dans le Surrey, que mon aïeule Victoria avait offert au roi Louis-Philippe dans son exil, est toujours à votre disposition. Je pourrai vous le faire visiter après mon couronnement si vous voulez. Ses tapisseries sont un peu défraîchies, mais le jardin au printemps est d'une remarquable beauté.

- Ne prenez pas cette peine, Sire. Même si ces imbéciles de bourgeois orléanistes votent pour moi, ce n'est vraiment pas un destin que j'envie. Ce roi qui ressemblait à une poire et respectait son parlement n'aimait pas faire couler le sang des ouvriers. Il avait tort. En aucun cas je ne voudrais lui ressembler.

23 mars 2023

Le reste du monde témoin de la naissance d’une dictature en France

Gilles La Carbona

Le monde nous regarde, abasourdi, choqué de constater la violence qui est déployée pour imposer une loi. Violence dans le procédé, condamné unanimement par tous les pays occidentaux et même très au-delà. Le regard qui est posé sur notre pays est résumé en un mot : « dictature ». Et cette fois ce ne sont pas les farouches opposants au régime qui l’emploient, c’est la presse étrangère.

Le monde se réveille sonné, éberlué de constater que la France est devenue une dictature, où les citoyens non seulement, ne sont plus écoutés, mais où ils sont en plus violentés. Macron utilise la police pour réprimer et terroriser la population, la contraindre à rester tranquille et à se taire. La macronie utilise la répression comme méthode de gouvernance, détourne des institutions pour légitimer ce qui ne peut l’être.

Cela fait six ans que nous subissons les infâmes dénigrements de cet homme, six ans qu’il ment et trouve toujours une excuse, un argument, pour faire passer sa haine du peuple français en une vue de l’esprit colportée par les méchants opposants. Mais là, face à 80% de mécontents, ces arguties se fissurent et son image à l’international finit de se ternir. Il avait déjà montré lors de la coupe du monde de football, la démesure de son comportement : la presse s’en était amusée. Puis ce furent les images encore plus scandaleuses de sa tournée en Afrique, où Macron apparut totalement défait, dans une boite de nuit… la presse internationale n’en fut plus amusée, mais dubitative.

Aujourd’hui, le monde entier découvre un personnage fondamentalement mauvais, ne vivant que par la haine qu’il porte au peuple et aux députés qui votent contre lui. Un homme qui ne peut pas convaincre, mais simplement imposer, sourd à toutes et tous, n’écoutant que sa propre frénésie, prêt à tuer son peuple pour assouvir ses délires et suivre l’agenda que des forces extérieures ont exigé de lui. Le reste de la planète doit bien reconnaître que Macron ne se comporte plus comme le président d’un pays libre, qui plus est, 5ème puissance nucléaire mondiale. Il ment, il contourne les lois, la constitution, utilise de faux arguments et réprime dans la plus abjecte des violences.

Les autres démocraties ne comprennent pas que l’on puisse ignorer 80% de l’opinion publique et surtout bâillonner le parlement pour s’éviter un vote négatif, jeu logique d’une vraie démocratie. Jusqu’à quand les puissances étrangères vont-elles accepter d’avoir à leur porte un nouveau tyran et une France devenue une dictature en Europe ? D’ailleurs il enfonce le clou, en souhaitant à présent, quasiment ouvertement, pouvoir prendre des mesures non législatives, en gros, gouverner sans parlement. Nous le disions il y a quelques jours, l’Assemblée nationale a été rayée des institutions avec ce 49.3, et les LR en sont à la fois les complices et les dindons.

Macron reste arrogant, vindicatif, sachant qu’il peut compter ouvertement sur les renégats LR de la bande à Ciotti. Pourtant, désormais, les yeux du monde entier sont braqués sur lui, il n’est pas dit que les dirigeants des autres pays, sous la contrainte de leurs propres peuples, ne fassent pas pression, ne lui demandent pas de faire cesser ce jeu dangereux. Car si lui ne voit rien, les autres saisissent avec effroi que la France pourrait s’embraser, et ils n’ont nullement envie d’avoir comme partenaire un pernicieux psychopathe.

Leurs peuples respectifs n’accepteraient pas ce pacte. Isolé en France, il le devient à l’extérieur. Clément Voule, rapporteur spécial de l’ONU, dit suivre de très près les manifestations en France et appelle les forces de l’ordre à éviter tout usage excessif de la force. Il n’est peut-être pas si loin le temps où Macron sera apostrophé vertement et officiellement, devant cette instance.

Nous sommes au bord d’une révolte, non pas une guerre civile, car le peuple n’est en lutte qu’avec ce pouvoir et sa police. Les jours qui viennent nous donneront la réponse. Mais selon l’option, le résultat sera très différent et cela, il ne semble pas l’avoir compris. Il semble pouvoir compter sur l’indéfectible soutien de SA police, pour le maintenir en place, à croire que les familles des policiers ne sont pas impactées par la réforme des retraites. Mais si 80% des Français n’en veulent pas, il doit bien y avoir aussi des policiers concernés. Les repas de famille s’annoncent houleux. Il peut être assuré d’un état de siège long et compliqué à gérer, comment gouverner un pays dans ces conditions ? … Il y a des échéances sportives internationales qui ne sauraient se dérouler dans un tel climat. Si lui est définitivement seul, les Français sont à présent soutenus par le reste du monde, et c’est déjà une première victoire.

À moins que, dans sa folie, il ne cherche à attiser le feu, pour provoquer un chaos généralisé afin de pouvoir invoquer l’article 16 de la Constitution, qui offre au Président de la République des pouvoirs exceptionnels lui permettant de prendre toutes les mesures nécessaires à la préservation de l’État en cas de péril national. Si telle était son ambition, il faudrait évaluer la folie d’un homme devenu, à lui tout seul, LE problème exclusif de tout un pays.

ÊTES-VOUS « WOKE » ? PETIT TEST EN 12 QUESTIONS

Marc Amblard

Dans trois mois, ma fille intègrera une université américaine. Elle sera inévitablement exposée à une influence idéologique par ses classes et ses fréquentations. Elle l’est déjà d’ailleurs.
Aussi, afin de clarifier ses sensibilités, j’ai conçu pour elle un petit test de « wokisme ».
Vous pouvez évidemment vous y soumettre car il permet d’apprécier votre degré d’affinité avec l’idéologie « progressiste » qui gouverne aujourd’hui une grande partie du monde occidental, à commencer par Washington.

1. Il y a plus de deux genres humains (la dichotomie homme / femme est dépassée)
– Oui / Non

2. Un homme qui se sent femme doit pouvoir concourir aux épreuves sportives féminines
– Oui / Non

3. L’avortement doit être autorisé jusqu’à la naissance de l’enfant
– Oui / Non

4. Nul n’est en droit de refuser un vaccin si les autorités médicales l’exigent (sauf pour les illégaux)
– Oui / Non

5. Le principe de légitime défense doit être proscrit
– Oui / Non

6. L’information qui circule sur les réseaux sociaux doit être contrôlée et éventuellement censurée
– Oui / Non

7. Il faut laisser entrer sans contrôle tous les migrants
– Oui / Non

8. Les spectacles de drag queens dans les écoles primaires contribuent à l’épanouissement des élèves
– Oui / Non

9. La sexualité doit être enseignée dès l’âge de 5 ans
– Oui / Non

10. Exiger la présentation d’une pièce d’identité lors d’un vote est contraire à la démocratie
– Oui / Non

11. Le contribuable américain doit couvrir les dettes contractées par les étudiants qui ont fait des choix d’orientation inadaptés
– Oui / Non

12. La banque centrale peut imprimer et distribuer autant de billets qu’elle veut pour sauver l’économie
– Oui / Non

Entourez la réponse de votre choix. Le nombre de réponses positives déterminera votre niveau de compatibilité avec le « wokisme ». Bon test.


mélimélo

⬦ Pour ceux qui cherchent un sujet de thèse en sociologie : comment les élites dirigeantes peuvent-elles être à ce point composées de crétins, de gens incompétents, de cyniques et de menteurs ? On peut commencer par lire ou relire Pareto et voir ce qu'il écrirait aujourd'hui.
Denis Collin

⬦ Ne pas sanctionner ce pouvoir, alors que l’immense majorité du peuple le veut, c’est devenir l’ennemi de ce peuple.
Gilles La Carbona

⬦ Tous ces gens ont des noms, des adresses, des familles, des enfants qui vont à l'école. Ils nous tuent, nous ruinent, nous réduisent en esclavage, se pensant à l'abri, se pensant investis d'une totale impunité.
Ben non. T'as un mandat, t'écoute ce que te dit ton peuple, sinon, faut t'attendre à passer à la caisse, avec intérêts.
Tiephaine Soter

⬦ ACCROCHEZ-VOUS
Le Parlement du Montana vient d’introduire un projet de loi (Bill 645) visant à interdire aux vaccinés ARNm de donner leur sang ou organe.
Marc Amblard

⬦ Macron appelle les "énergéticiens" tous ces intermédiaires (intermédiaires n'est sans doute pas le bon nom non plus) qui se contentent de gonfler simplement les prix au passage, puisqu'on connaît le sort qui a été fait à EDF, et qui n'ont jamais eu les mains ni dans le pétrole ni sur la pioche. Juste devant des ordinateurs et des cours de bourse. Oui oui, des "énergéticiens".
Catherine Gaillard

⬦ Il est évident qu'il va se passer quelque chose.
En fait, il est déjà en train de se passer quelque chose.
Toute la question est de savoir si ce qui va se passer sera dû aux citoyens ou si ces derniers seront utilisés à leur insu, comme souvent en période insurrectionnelle.
Alexis Haupt

⬦ Depuis le temps que le pouvoir libéral se radicalise, faut-il s'étonner que la réaction à ses coups d'État permanents finisse par se radicaliser ?
Quand on n'entend pas le peuple lorsqu'il dit par toutes les voies pacifiques qu'il n'en veut pas, qui est responsable de la violence avec laquelle il finit par le dire « autrement », sinon les sourds qui refusent de l'entendre ?
Segundo Cimbron

⬦ Maintenant il faut aussi qu'en France comme d'autres pays le font, on réclame une enquête sur les décisions prises par Macron et ses sbires. Je rappelle que Macron a classé secret défense toutes les réunions de leur pitoyable conseil de défense... Pourquoi ? Des choses à cacher ?
Adina de Souzy

⬦ Ciotti et le gouvernement trouvent scandaleuses les coupures d'électricité à ceux qui veulent nous priver des deux meilleures années de retraite.
Je me demande bien pourquoi.
Les indemnités qu'ils touchent ne leur permettent pas de s'acheter des cols roulés ?
Segundo Cimbron

⬦ Vous les connaissez sans doute, ces conformistes invétérés, shootés au narratif officiel, infatigables et inlassables amateurs d'illusion et de tromperie, ceux-là mêmes qui aujourd'hui applaudissent Zelinski et l'OTAN, et qui hier vouaient aux gémonies Raoult et Péronne !
Comment peut-on ainsi se tromper à chaque fois et systématiquement ?
Yann Thibaud

⬦ Pour ce qui est du masque, les études, analysées par les meilleurs (notamment Cochrane Library et le CDC) et depuis longtemps, ont conclu que cela n'avait pas plus d'effet qu'un chapelet ou une médaille miraculeuse.
Donc protégez vous, surveillez votre diabète, mais évitez de mettre un masque qui n'a d'autre effet que de monter le taux de CO2 dans vos poumons.
Jean-Xtophe Ordonneau

⬦ Les sanctions contre la Russie sont efficaces. En un an, les exportations de céréales russes ont augmenté de 35%, particulièrement en direction des pays d'Afrique...
Denis Collin

⬦ Il manquerait 6 000 médecins en France et de nombreuses personnes n'ont plus accès aux soins. Mais dans le monde merveilleux des macronards, tout va bien.
Nico Naf

⬦ Jules, tu dois te décider, ce beau brin d’herbe tendre, tu vas pisser dessus ou bien tu vas le goûter. Non, les deux, c’est pas possible. Enfin, je crois…
Catherine Gaillard

⬦ Le temps donne raison aux « complotistes ». Il faudra désormais les appeler les « visionnaires ».
Flou Bidou

22 mars 2023

Denis Collin

La longue visite de XI Jinping en Russie est incontestablement un événement majeur. La Chine affirme sa place dans la géopolitique mondiale et prévient les États-Unis qu'ils auront dorénavant beaucoup de soucis à se faire. Les Européens sont renvoyés à leur misérable inexistence, excepté comme champs de manœuvres des nations qui comptent.
De cette situation, on pourrait se réjouir : la fin de la domination occidentale ne serait que justice ! On confierait volontiers aux puissances montantes la mission de punir ce capitalisme que nous n'avons pas su combattre et encore moins abattre.
Cette orientation, largement reprise un peu partout, est pourtant fort douteuse. Je n'ai pas très envie d'être soumis à la vision très particulière des droits de l'homme entre la Chine, l'Iran et l'Arabie saoudite... À côté d'eux, Poutine a même l'air d'être un démocrate. Le nouveau monde, pour lequel on s'enthousiasme ici et là ressemble fort à ce qu'il y avait de pire dans l'ancien monde, mais avec une technologie qui rendra bien vite toute résistance vaine. Les nouveaux maîtres ne me semblent pas préférables aux anciens. Le mieux est toujours de n'avoir pas de maître du tout !
Les transes qui ont saisi les classes dirigeantes d'Occident risquent fort de précipiter le mouvement, par réaction notamment contre les excès et les folies "sociétales". On sent ici et là naître une sorte de "poutinisme" pour Occidentaux, une aspiration au retour à l'ordre capitaliste ancien pur et dur qui devrait nous inquiéter.
Il va falloir se battre sur deux fronts : contre les folies du capital mondialisé sous domination américaine et les menaces de régression des libertés personnelles autant que publiques, que ces menaces soient internes ou extérieures. Cette civilisation qui a porté au plus haut point le revendication de la dignité de l'homme (Pic de la Mirandolle) pourrait disparaître pour longtemps. Si cela devait arriver, les vivants envieraient les morts, comme nous envions parfois l'air de liberté des années 1960/1970.

C'est tout ça qui se retrouve dans les rues aujourd'hui

Catherine Gaillard

C'est Maqueron, c'est les mensonges de Darmanin, l'ultra-violence de Lallement, les humiliations à répétition, l'autre qui va "ruiner la Russie" et qui ruine simplement la France, les éborgnements et les mains arrachées de GJ, le jeune "tombé" à l'eau et disparu, la dame LBDée à sa fenêtre et décédée, la débilité crasse de la majorité des playmobiles En marche, la pfizeration obligatoire, les flics envoyés armés sur les plages et dans la forêt à la chasse aux familles, les vieux, morts tout seuls avec leur boîte de Doliprane, leurs enfants empêchés, les traitements empêchés, les soignants jetés sans salaire ni allocations, les auto-autorisations ubuesques pour faire 3 pas dehors, nos gosses et ados malades sans plus de structures pour s'occuper d'eux, les radiations intempestives de demandeurs d'emploi, les durées d'indemnisation et les allocations chômages rabotées, le pognon de dingue et les canons à Zelensky, c'est la mère von der Leyen, les gens qui commencent à ne plus pouvoir faire bouffer leurs gosses, le maintien au turbin, au chômage ou au RSA 2 ans de plus, avant de toucher peut-être des miettes de retraite, et autres "j'ai bien envie de les emmerder..." et bras d'honneur, on n'en finirait plus de vouloir faire toute la liste, bref c'est tout ça qui se retrouve dans les rues aujourd'hui.

[Économie]

Tiephaine Soter

Finance : normalement, après le cataclysme de la semaine dernière, on devrait avoir 2 ou 3 semaines de calme, voire de "reprise". Ça ne veut pas dire que les problèmes, profonds et structurels, sont réglés.
Là, les banques centrales ont passé divers accords pour inonder de cash les banques en difficultés, ce qui est une excellente nouvelle pour les financiers, qui viennent, en gros, de toucher une allocation exceptionnelle (pensez "allocation de rentrée" ou "prime de Noël"). Ils ne vont pas en profiter pour solder leurs pertes et assainir le système: comme un joueur compulsif, ils vont aller parier ce cash au casino, en espérant remporter le gros lot.
Plus de cash pour les banques = plus de "générosité" sur les prêts, donc plus de risque sur des prêts moins susceptibles d'être remboursés. Malgré le relèvement des taux des banques centrales (la Fed devrait relever ses taux de 0.25% demain mercredi 22 mars), l'afflux de cash restera un moyen de faire passer ces prêts avec de "mauvaises notes" et donc de faire croire à un actif valable, ce qui va entraîner un plus gros volume d'échanges sur et sous le comptoir.
Donc, oui, on devrait voir une "reprise" de l'activité bancaire et financière dans les 2-3 semaines qui viennent, sauf événement imprévu comme une banque qui admet avoir commis des fautes (perdu beaucoup trop d'argent de monopoly). Le problème, c'est pour la mi-avril, quand certains actifs de court-terme vont parvenir à maturité. Les investisseurs ne s'y trompent pas: le bitcoin continue de monter, preuve qu'il n'y a aucune confiance dans le système monétaire "classique" (le dollar).
L'annonce aujourd'hui de la Russie sur l'utilisation du Yuan chinois dans ses transactions bilatérales avec les pays d'Asie et d'Afrique vient de propulser la monnaie chinoise au rang de monnaie de référence incontournable : la Russie est un acteur majeur du marché des ressources minérales et énergétiques, l'utilisation du Yuan fait de la monnaie chinoise une monnaie d'importance stratégique mondiale. Or, on sait que le Yuan est une monnaie fortement sous-évaluée (dont la valeur est très inférieure à sa valeur estimée réelle, pour faciliter les exportations). Accroître la demande sur une monnaie sous-évaluée ne peut qu'avoir des conséquences financières importantes qu'il faudra payer tôt ou tard.
On sait aussi que la Chine a sérieusement réduit ses achats de bons du trésor américain, et même s'en débarrasse à grande vitesse (bon plan de court terme pour les banques qui les rachètent). Ca ne peut que plomber la dette américaine, et donc continuer de déstabiliser le système monétaire mondial qui est basé sur le dollar. Et aussi chahuter l'économie américaine qui se finance sur la dette, que les états inféodés aux USA sont "obligés" de racheter.
Donc, pour le moment, ne vous inquiétez pas trop, on a un peu de répit, sauf événement "imprévu". Profitez-en pour stocker ce qu'il vous manque encore. Le passage mai-juin, par contre, risque d'être très agité.

Les "représentants" du peuple

René Chiche

La foule n'a pas de légitimité, aurait affirmé Emmanuel Macron en ajoutant que le peuple, qui n'est pas la foule, s'exprime à travers ses élus.
Il a raison sur le premier point : la foule, la multitude, n'a aucune légitimité en tant que telle. La minorité présidentielle n'en a pas davantage, soit dit en passant. La foule est une quantité relative, le peuple une entité singulière.
Mais ceux qui disent que le peuple s'exprime à travers ses élus disent n'importe quoi. Le peuple n'a besoin de personne pour s'exprimer et ne délègue à personne ce pouvoir car il ne le peut pas. Le peuple s'exprime toujours directement, librement et très clairement, même quand il se tait. Les élus ne représentent pas le peuple : ce n'est qu'un abus de langage. Comment d'ailleurs le pourraient-ils ? Comment Aurore Bergé, Louis Boyard, Eric Ciotti ou Marine Le Pen pourraient-ils prétendre être les représentants du peuple ? Ils représentent dans le meilleur des cas leurs électeurs, voire une petite partie d'entre eux seulement.
Le peuple est là, partout, toujours et en même temps nulle part. Le peuple s'exprime cependant à l'occasion des élections, oui, cela est exact et les élections sont un beau rituel, mais il faut l'entendre correctement. Lors des élections, le peuple est consulté et l'ensemble des résultats constitue son expression. Y compris l'abstention. C'est là le point le plus important : le peuple exprime toujours sa volonté de la manière la plus limpide qui soit sans qu'il soit besoin de l'interpréter comme le prêtre devant le borborygme de la pythie. Le peuple s'exprime clairement même quand il ne va pas voter. Il s'agit ensuite de tenir compte ou pas de son expression, en fonction de son degré d'intelligence et d'honnêteté notamment. Mais de grâce, cessez de nous faire croire que vous êtes les représentants du peuple, mesdames et messieurs les élus ! Comme disait si bien Rousseau, vous n'en êtes dans le meilleur des cas que les commissaires.