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30 mars 2023

Spiritualité

Yann Thibaud

Peut-on parler de « spiritualité naturelle » ?
Existe-t-il, par conséquent, une « spiritualité artificielle » ?
En quoi consisteraient alors ces artifices ?
Et comment s'en libérer ou s'en émanciper ?
Les traditions religieuses et spirituelles proposent et parfois imposent, en effet, toutes sortes de règles, normes et conventions, prescrivant ce que l'être humain doit, selon elles, penser (dogmes et croyances), dire (prières et formules préétablies) et faire (rites, interdits et obligations).
On peut dès lors percevoir ces traditions comme de vastes et impressionnantes entreprises de formatage, de dressage ou même de domptage de l'humanité, ayant pour objectif revendiqué de combattre la nature humaine, considérée comme faible, faillible, impure, dangereuse et pécheresse.
Tout ceci avec, on peut en tout cas le supposer, les meilleures intentions du monde, et dans le but de transformer, amender et perfectionner cette même nature humaine.
Mais on peut aussi penser et observer que cette ardente offensive de combat contre soi ne donne pas d'excellents résultats, et génère bien plutôt le fanatisme, l'intolérance, le sectarisme, le dogmatisme et autres joyeusetés, résultant de cette conception guerrière de la spiritualité et de la possible transformation de l'être humain.
Aussi pourrait-on concevoir une autre approche de la spiritualité, plus douce, sans doute plus féminine et aussi plus scientifique, consistant non plus à vouloir dominer artificiellement et brutalement sa propre nature mais, tout au contraire, à l'explorer, la découvrir, la laisser s'exprimer et la laisser s'épanouir.
C'est là précisément ce que j'appelle spiritualité naturelle.
Cet itinéraire d'exploration de soi n'étant, du reste, nullement inconnu des spiritualités traditionnelles, mais concernant plutôt la mystique que la religion proprement dite.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'il a, de tout temps et dans toutes les cultures, existé des êtres ayant entrepris de se connaître et expérimenté l'éveil et la transcendance, en dehors du labyrinthe de la stricte, rigoureuse et minutieuse observance des multiples commandements cléricaux qui, de tout évidence, ne mène aucunement à l'éveil, tout simplement parce que la prison ne saurait être le chemin de la liberté !
Concrètement et pratiquement, la spiritualité naturelle consiste alors à donner de la valeur et prêter attention à ce qui se produit naturellement et spontanément en soi.
En résulte une autre approche et conception de la méditation, sans posture ni comportement imposé, sans concentration sur quoi que ce soit, sans contrôle et sans injonction ni discipline, sans chasser ses pensées, ses émotions ou ses désirs, méditation pour ainsi dire permanente, impliquant simplement d'être conscient du spectacle intérieur comme extérieur, du spectacle du monde comme du spectacle de soi.
Ce que l'on percevra alors sera que notre nature est multiple et changeante, faite tout autant de pulsions et réflexes émotionnels, mécaniques et répétitifs, que d'épisodes d'éveil et d'expansion de conscience, grandioses et gratifiants.
Et l'on découvrira également que si l'on renonce à se combattre et se contrôler, se mettent alors en place différents processus naturels et spontanés de guérison, d'harmonisation, de réalisation , d'éveil et d'accomplissement de soi.
Autrement dit, la nature est bien faite et donne d'excellents et savoureux fruits, dès lors que l'on cesse de la craindre et renonce à la contraindre !
Et c'est toute une nouvelle science de la conscience, un nouvel (et éternel) art d'être, une connaissance effective et opérative de l'éveil humain, qui se présenteront alors à nous, à partir du moment où nous déciderons de nous réconcilier avec la nature, non seulement au dehors, mais aussi et surtout à l'intérieur de nous-même.
Science holistique et spirituelle, et non plus matérialiste et réductrice.
Voilà pourquoi je pense que la spiritualité naturelle n'est rien d'autre que la spiritualité du futur, celle d'une humanité ayant mis fin à l'absurde et destructrice manie et habitude plurimillénaire du combat et de la guerre tous azimuts, générale et permanente, indigne et cruelle, puérile et inutile.

LA FRANCOPHILIE COMPATISSANTE DU PRÉSIDENT RUSSE

Gabriel Nerciat

Le président de toutes les Russies a un peu pitié de nous, et on le comprend : parce que son pays a connu l'égalitarisme tyrannique des Soviets puis l'indécence arrogante des oligarques, il sait mieux que personne ce que valent les promesses d'égalité libérale devant la loi lorsqu'elles sont manipulées par les apparatchiks corrompus du capitalisme global.
Ce que la Russie était il y a plus de vingt ans, c'est ce que nous sommes en train de devenir, et il est à craindre (pour nous) que l'inverse d'ici une ou deux décennies ne soit tout aussi tristement vrai : il suffit de regarder d'ores et déjà ce qui se passe en Syrie ou en Afrique occidentale pour être fixés.
Pourtant, il ne faut pas tout à fait perdre espoir : ce que la Russie a fait depuis l'accession au pouvoir de Vladimir Poutine, nous pourrons peut-être le faire, ou le refaire, un jour nous aussi.
Commençons déjà par cerner le vaniteux et servile locataire de l'Elysée : ce Pougatchev de la haute technocratie européiste n'est plus très loin, je crois, de la cage de fer qui l'attend.


Segundo Cimbron

Il a été pris en flagrant délit de mensonge sur le rôle de ses policiers lors de la finale de Champion's League...

Il est encore pris en flagrant délit de récidive de mensonges sur les faits de répression de la manifestation de samedi dernier contre la privatisation de l'eau...

Ses mensonges portent sur des faits de violences policières pouvant entraîner la mort de personnes pacifiques, ne présentant aucun danger, venues assister à un match de foot ici, usant du droit de manifester inscrit dans la déclaration des droits de l'Homme de l'ONU, là.

Il envoie des SMS à ses commissaires leur demandant « d'épargner le carré de tête syndical et les jeunes » lors des manifestations contre le recul de l'âge de la retraite (sous entendu : pour les autres, vous pouvez cogner...).

Il est toujours en place et personne – ou presque – ne demande sa démission (et son inculpation pour mise en danger de la vie d'autrui par abus d'autorité publique comme circonstance aggravante...).

Question : du ministre de la police (pardon, de la milice) de quel pays autoritaire je parle ?

Le triangle de la mort et les « gens comme moi »

Maxime Tandonnet


La vie politique française semble se réorganiser autour de trois pôles : macronisme, lepénisme, et nupes (gauche radicalisée). Dans ce contexte, les médias bruissent de rumeurs autour d’un rapprochement sinon d’une fusion présentée comme inéluctable entre le macronisme et la droite LR, renforcées par le soutien de LR à la pseudo-réforme des retraites qui déchire la France. L’idée est de consacrer une force centrale, respectable ou bourgeoise, contre les « extrêmes » ou populismes, de droite comme de gauche. Le problème, c’est les gens qui pensent comme moi, ces gens-là auxquels le macronisme, le lepénisme et la nupes répugnent avec la même intensité, suscitant chez eux le même frisson d’horreur, de rejet absolu et de révolte. Entre le culte narcissique d’un gourou pour couvrir dans l’esbroufe le vertigineux écroulement de la France; la course échevelée d’une héritière, venue du mal radical, à la dédiabolisation, incarnant un népotisme de la pire engeance; et l’hystérie wokiste et nihilo-gauchiste, nous sommes face aux trois pôles du malheur, de la médiocrité et du déclin de la France. L’horizon politique semble bouché. Les gens comme moi considèrent la tentation des vestiges de la droite LR de rejoindre la macronie pas seulement comme la tentation de la félonie ou de l’opportunisme, mais surtout un signe patent d’inintelligence, d’abrutissement et de bêtise (la bêtise de ceux qui s’embarquent sur un navire en cours de naufrage). Face au triangle de la mort, il en appellent à la révolte, au courage, à l’intelligence collective, à l’esprit de Résistance même au prix de la solitude: ni macronisme, ni lepénisme, ni nupisme. Les gens comme moi sont fiers d’être les derniers empêcheurs de tourner en rond. Ils sont convaincu que l’esprit de Résistance – par l’intelligence, la lucidité et l’amour de la France – subsiste derrière l’effarant brouillard de la bêtise qui nous submerge. Ils comptent sur l’expérience qui montre que le salut de la France, dans les moments les plus dramatiques, est toujours venu au départ d’une infime minorité. Il ne faut pas avoir peur, à un moment donné d’être infiniment minoritaire et seul quand on sait de toute évidence, avoir raison et de compter sur le réveil de la nation. Et même si ce réveil ne vient jamais (qui peut savoir ?) mieux vaut échouer dans l’honneur que se fondre dans le ridicule et la honte.

COVID-19 : le taux de létalité encore plus faible que ce qui était attendu

Magali Régnier / Dr Gérald Kierzek


Trois ans après le début de la pandémie, une analyse menée sur 38 études nationales différentes nous apprend aujourd’hui que le Covid-19 est associé à un taux de létalité relativement faible. Et bien plus que ce que nous imaginions à son arrivée.

Avons-nous surestimé la menace du Covid ? Probablement. L’idée n’est pas de relayer une théorie complotiste, mais d'exposer les résultats d'une vaste étude de l’université de Stanford, menée sur 38 pays 3 ans après le début de la pandémie.

Un taux de létalité très faible avant 60 ans

Des chercheurs américains et européens ont étudié le "Taux de létalité par infection, stratifié par âge du COVID-19 dans la population non âgée" avant l'introduction des vaccins COVID-19. Un taux qui s’est avéré après analyse aussi bas que 0,03% et 0,07% pour les personnes âgées de 0 à 59 ans et de 0 à 69 ans, respectivement, rapporte le document. Des estimations inférieures à ce que les calculs précédents avaient suggéré.

Autrement dit : 99,97% des personnes de moins de 60 ans qui ont contracté le COVID-19 ont survécu. Ajoutez les personnes dans la soixantaine à la cohorte, et les taux de survie restent toujours solides à 99,93 %. En détail, selon les tranches d'âges, le taux de létalité est celui-ci :

- 0-19 ans : 0,0003%
- 20-29 ans : 0,002%
- 30-39 ans : 0,11%
- 40-49 ans : 0,035%
- 50-59 ans : 0,123%
- 60-69 ans : 0,506%

En moyenne, cela signifie que seuls cinq décès surviendraient parmi un millier de sexagénaires infectés. L'analyse actuelle souligne également que le taux de létalité est beaucoup plus faible dans les populations plus jeunes, que ce qui était précédemment suggéré. Elle affirme ainsi : "Ces chiffres de létalité covid sont légèrement plus élevés chez les 0-69 ans que les décès de la grippe saisonnière (sur les trois années avant covid). Ils restent cependant inférieurs à la grippe quand on prend uniquement les personnes de moins de 60 ans".

Les chercheurs ont également constaté que les taux de létalité étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes, et que les personnes atteintes de certaines maladies sous-jacentes, comme le diabète, avaient un risque plus élevé de décès dû à une infection à COVID-19.

La différence entre taux de létalité et de mortalité : le taux de mortalité désigne le pourcentage de morts par rapport au nombre d’individus d’une population donnée dans une période donnée. Le taux de létalité ne se rapporte pas à toute une population mais seulement à une portion de celle-ci à savoir les personnes infectées et donc porteuses de la maladie en question. Il est donc plus précis pour donner le nombre de victimes.

« Une étude qui confirme ce qu’on voit sur le terrain »

Pour le Dr Kierzek, urgentiste et directeur médical de Doctissimo, cette large étude menée sur des millions de données ne fait que confirmer ce qui est observé sur le terrain.

“On voit bien que sur une tranche d’âge sans pathologie, chez les moins de 65 ans, quand on n’a pas de facteur de risque, la létalité est extrêmement faible. D'où le concept de "syndémie" pour qualifier le rôle du SARS-Cov2. Le Covid-19 est davantage un accélérateur de pathologie et/ou de grand âge qu’une menace en lui-même. Cela remet en perspective tout ce qu’on a pu dire ou penser pendant la crise, quand on parlait de taux très élevés de mortalité".

Ces résultats soulignent l'importance de cibler les politiques de prévention en direction des groupes à risque, tels que les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies sous-jacentes. 6/3/2023

Sources : Pezzullo AM, Axfors C, Contopoulos-Ioannidis DG, Apostolatos A, Ioannidis JPA. Age-stratified infection fatality rate of COVID-19 in the non-elderly population. Environ Res. 2023 Jan 1;216(Pt 3):114655. doi: 10.1016/j.envres.2022.114655. Epub 2022 Oct 28. PMID: 36341800; PMCID: PMC9613797.


Denis Collin

Se prépare, tranquillement, une nouvelle vague de destruction massive d'emplois et cette fois il s'agira des emplois les plus qualifiés et les mieux payés. L'IA sera le tsunami qui emportera les classes moyennes et moyennes supérieures et transformera les pays capitalistes développés en pays du tiers monde. La vie ressemblera ce qu'on voit dans les vieilles BD de Bilal.
- il n'y a plus besoin de radiologues, mais seulement d'auxiliaires pour guider les patients vers les machines dont les images seront analysées par une IA qui pourra même rédiger en bon français le compte-rendu. On pourrait très bien imaginer des IA pour orienter les patients et renvoyer avec du doliprane ceux qui n'ont pas besoin d'un médecin. Après tout, la première IA, MYCIN, était une machine à diagnostiquer les infections bactériennes et à proposer des traitements (1976).
- il n'y a plus besoin de services juridiques dans les entreprises. Accessoirement, on pourrait résoudre le dramatique manque de personnel dans la justice.
- les programmeurs peuvent commencer à se reconvertir (en éboueurs ou en livreurs de pizzas) car les IA sont de plus en plus performantes pour produire du code.
- les services clients peuvent être considérablement allégés. Déjà les "chatbot" tendent à prendre le relai. Mais on n'a encore rien vu.
- les journalistes peuvent préparer leur reconversion en travailleurs du BTP.
- les professeurs deviennent largement inutiles pour corriger les copies et dispenser l'enseignement minimaliste "utile".
Comme dirait le préfet de police, ça va taper ! La transformation de la masse en plèbe, comme sous l'empire romain, qu'il suffira de distraire (circenses) et de nourrir à minima (panem). Voilà le projet des 0,1%, appuyé sur des cons d'intellectuels prétentieux, prêts à scier la branche sur laquelle ils sont assis.

29 mars 2023

La Chine et la Russie qui rient, l’Amérique et l’Europe qui pleurent ?

H16

La France, sa classe jacassante et une bonne partie de son peuple sont fort occupées actuellement ce qui n’empêche pas le reste du monde de continuer à tourner, et aux équilibres géopolitiques de changer de façon très rapide à mesure que les crises se succèdent. Et en la matière, les dernières semaines ont été particulièrement bien remplies…

En effet, pendant que la macronie française faisait mine de fricoter avec la démocratie parlementaire dans le cadre de la réforme des retraites, pour terminer de façon parfaitement prévisible par la contourner sans vergogne en usant du 49.3, plusieurs événements majeurs se déroulaient sur la scène internationale qui furent assez peu commentés et dont les implications ont été si discrètement évoquées dans les médias nationaux qu’on se demande même s’ils ont vraiment eu lieu.

Dans les relations internationales, il serait impossible de ne pas mentionner la visite d’État du Chinois Xi Jinping auprès du Russe Vladimir Poutine, qui, outre la signature d’accords et de partenariats très larges entre les deux pays, a clairement diffusé le message d’une entente cordiale poussée entre les deux puissances, ce qui est en substance exactement l’inverse de ce qu’ont toujours recherché les Américains…


De la même façon, il serait difficile de minimiser la réouverture des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, pourtant présentées comme désirables par les États-Unis au moins depuis Obama qui incitait ses amis saoudiens à trouver un terrain d’entente avec ses turbulents voisins chiites, sans jamais être parvenu à quoi que ce soit.

Peut-être la discrétion qui entoure cette réouverture doit-elle beaucoup au fait qu’elle est le fruit de négociations entre les deux pays menées par nul autre que la Chine qui est maintenant vue, depuis Washington, comme la puissance géopolitique montante à juguler… Sans grand succès. Et alors que certaines rédactions outre-Atlantique ont admis du bout du clavier que ce réchauffement des relations irano-saoudiennes devait compter comme un succès pour la Chine, quelques journalistes européens ont été plus rapides à mentionner que tant les Iraniens que les Saoudiens ont effectivement intérêt à saboter la position de référence américaine, quitte à s’arranger de leurs précédents différends.

Autrement dit, cette victoire diplomatique chinoise ne serait qu’une façade… alors même que l’Arabie de Mohammed ben Salman ne peut clairement pas piffrer Biden, et que l’Iran de Khamenei, toujours sous sanctions américaines, n’a jamais pu supporter les États-Unis non plus. Bien qu’ennemis jurés, Iran et Arabie semblent au moins faire mine d’abandonner leurs griefs si cela peut gêner l’Amérique de Biden, au point d’envisager tous deux de rejoindre le groupe des BRICS

Parallèlement et comme le rappelait un récent billet dans ces colonnes, la même Arabie Saoudite a ouvertement commencé à régler certaines de ses transactions pétrolières en Yuan en remplacement du dollar.

Ceci est de moins en moins anodin puisqu’avec l’arrivée potentielle de l’Iran et de l’Arabie Saoudite dans les BRICS, on se retrouverait avec tous les principaux pays producteurs de pétrole du monde dans la même alliance économique, dont le poids démographique représente également la moitié de la population terrestre.

De façon claire, cette alliance deviendrait vite davantage qu’une simple épine dans le pied de l’hégémonie américaine et, surtout, du complexe militaro-industriel américain, non seulement par le fait que l’Amérique n’y pourrait jouer aucun rôle déterminant, mais aussi par l’évidence que ses membres ne seront pas d’accord d’y accueillir l’Oncle Sam et ses dollars de plus en plus sulfureux.


Il est du reste intéressant de noter que, de même que pour le gaz et le pétrole, les BRICS constituent aussi une forte source de l’or produit dans le monde. On se perd en conjecture sur la quantité exacte des stocks russes et chinois tant le décalage est criant entre les achats observés, la production connue et les chiffres officiels (la Chine annonce disposer de 2000 tonnes d’or quand beaucoup de spécialistes estiment qu’elle n’a pas amassé moins de 20.000 tonnes depuis quelques décennies).

Tout ceci prend forme alors même que l’Empire du Milieu a recommencé à augmenter ses importations de gaz (russe) qui avaient baissé il y a un peu plus d’un an, et que d’autres pays d’Asie centrale et du Moyen-Orient ont clairement réduit leurs exportations de matières premières énergétiques (gaz, pétrole) pour consacrer une part croissante de leurs extractions pour leur propre développement, dans une tendance qui, si elle existait auparavant, s’accélère franchement ces dernières semaines.

Autrement dit, les échanges énergétiques sont en train de se modifier assez sensiblement, les flux de dollars aussi et marquent un retour de ces derniers au bercail, entraînant plusieurs conséquences : outre une baisse du pouvoir d’achat du dollar, la baisse des exportations énergétiques augmente mécaniquement le prix du pétrole et du gaz. Les prix à la pompe et au compteur ne sont pas prêts de diminuer.

Quant aux Européens, dindons d’une farce de plus en plus coûteuse, ils semblent continuer d’agir comme si ces changements géo-économiques majeurs n’avaient pas d’impacts sur eux. La récente tournée (catastrophique) de Macron en Afrique aurait pourtant dû déclencher quelques signaux dans les réseaux diplomatiques tant il semble évident que Russes et Chinois ont largement investi le continent africain au détriment des Européens et des Américains. Apparemment, si quelque chose s’est passé, c’est resté extrêmement discret et l’Europe continue de faire des petits prouts stridents pour masquer l’abdication complète de toute velléité de souveraineté.

Alors qu’un tableau émerge dans lequel la Chine, disposant de masses considérables d’or, de partenariats énergétiques solides avec la Russie et le reste des BRICS, pourrait bien lancer un Yuan-Or qui bousculerait violemment le système monétaire international, on comprend qu’il devient urgent d’agir pour les banques centrales occidentales, et ce alors que les soubresauts et faillites bancaires s’enchaînent nerveusement.

Peut-être est-ce la raison pour la Fed américaine de lancer aussi rapidement que possible FedNow (vers juillet de cette année), ce qui s’apparente à sa monnaie électronique, ou pour la Banque centrale européenne de pousser ses propres jetons numériques dont on sait ce qu’ils peuvent renfermer comme pouvoir d’asservissement des peuples…

Allez savoir.


https://h16free.com/2023/03/29/73826-la-chine-et-la-russie-qui-rient-lamerique-et-leurope-qui-pleurent

Que nous proposent les écologistes ?

Pierre Duriot

On se demande quel monde nous proposent les écologistes. Ils ne veulent pas de méga-bassines, le sujet mérite d’être discuté. Mais ils ne veulent pas non plus des voitures électriques ou thermiques. Ne veulent pas que l’on mange de viande. Ne veulent pas que l’on se chauffe. Ne veulent plus d’avion. Pas de cargos pour transporter les marchandises. Ne veulent plus que l’on fasse d’enfants. Plus non plus de Data-Center. Pas d’ondes électromagnétiques. Pas de centrales nucléaires, à pétrole, à charbon, qui occasionnent des rejets ou des déchets. Pas de barrages hydroélectriques qui saccagent les sites naturels. Pas de fauchage le long des routes. Pas de chasseurs. Pas de paysans qui labourent. Pas d’éleveurs de vaches qui pètent du méthane, les vaches, pas les éleveurs, quoique. Mais ils veulent bien d’une expérimentation à grande échelle d’un pseudo-vaccin, produit dont personne ne sait ce qu’il contient vraiment.

Que nous reste-t-il ? Comment préconisent-ils que l’on vive ? Quand on fait le total de leurs combats, on s’aperçoit que nous devrions en revenir à un stade d’avant « La guerre du feu », puisque le feu pollue et contribue au déboisement. Ils nous voient, à la rigueur, comme australopithèques, vivant dans la nature de cueillette, sans trop déranger les autres animaux ? Mais le tout, uniquement en Occident. Que les saoudiens fassent du 4x4 dans les dunes, que les Africains creusent des mines gigantesques à ciel ouvert, que les Asiatiques déversent 80% du plastique dans les mers, peu importe. Ce qui les anime est le retour des Occidentaux et particulièrement des Européens, à un mode de vie sauvage. Il serait temps que l’on se passe des avis de ces énergumènes fanatisés, qui n’ont trouvé que l’outrance pour se rendre intéressants.

Darmanin : le spectacle du camion qui brûle

Pierre Duriot

Darmanin, tranquillement, explique qu’il y avait un millier de radicaux à Sainte-Soline, dont près de 200 fichés S. Seulement, ce faisant, il avoue deux choses, pourtant inavouables. En premier lieu, que les fichés S peuvent aller et venir sans entrave, rejoindre un lieu stratégique sans être inquiétés et se balader avec du matériel de combat de zadiste. On se demande à quoi ça sert d’être fiché S, si on n’est pas plus surveillé que ça ? En second lieu, sachant que ces types sont ce qu’ils sont, il n’a pas cherché à les empêcher de rallier Sainte-Soline, les a laissés se préparer, s’organiser, se regrouper, avant d’envoyer les fonctionnaires du maintien de l’ordre, au casse-pipe. Le même scénario, exactement que quand Philippe, premier Ministre, avait laissé des centaines d’activistes, dont beaucoup d’étrangers, rallier le site de Notre-Dame-des-Landes, avant d’envoyer, de la même manière, les gendarmes au casse-pipe. Etait-ce si difficile d’alpaguer ces activistes sur les quais de gare, ou les ronds-points, avant qu’ils n’arrivent ? Ces gens ne font pas du maintien de l’ordre, il font du spectacle, pour épater le téléspectateur et se fichent royalement des dégâts collatéraux chez les fonctionnaires. Il y a des pourtant des extincteurs dans chaque véhicule de service, pourquoi ne sont-ils pas utilisés dès le départ du feu ? À croire qu’on laisse les camions bleu-marine brûler pour les caméras. Nos fonctionnaires, en plus d’être blessés, passent pour des glands au niveau international, où on scrute à la loupe nos techniques de maintien de l’ordre. Et les spécialistes doivent nous utiliser pour montrer à leurs élèves gendarmes, ce qu’il ne faut surtout pas faire. Pour les zadistes, ils savent ce qu’ils risquent. On est habitué à ce gouvernement qui a toujours la tentation d’éteindre les incendies en y jetant de l’essence. (...)


France : bientôt des Casques Bleus ?

Gilles La Carbona

Au Maroc, au Chili, en Argentine, en Allemagne, en Grèce, les ambassades de France sont la cible de manifestations contre la répression du régime de Macron, sa politique autoritaire et fasciste. Il n’y a pas encore si longtemps, c’était en France que les ambassades étrangères étaient le théâtre de tels attroupements. Les temps changent et ce qui se dénonçait hier, au pays de Voltaire, l’est aujourd’hui contre la France elle-même, ailleurs. La honte devrait assaillir le moindre journaliste, le plus humble des parlementaires, mais il semble que ce sentiment n’affecte plus les consciences normalement pétries d’humanisme, éprises d’un idéal de liberté, avides de justice et d’équité… mais perfusées aux subventions.

Le monde se réveille, tremblant d’épouvante, en contemplant les images de toutes ces violences, initiées par un pouvoir autoritaire qui falsifie ses actes sous couvert d’un droit qu’il détourne dans son esprit, qu’il bafoue avec la complicité du Conseil d’État et du Conseil Constitutionnel, institutions transformées en blanchisseuses de l’ignoble et du frelaté. Ce n’est pas parce qu’une procédure est inscrite dans la loi, qu’elle est moralement et socialement acceptable. Et c’est cette part d’interprétation qui est devenue si licencieuse, qu’elle permet toutes les perversions et offre les justificatifs à des actes qui cachent des intentions malhonnêtes, perverses, donc condamnables. L’utilisation du 49.3 n’échappe pas à cette analyse, et c’est surtout le 47.1, utilisé pour l’examen de cette loi, qui est l’outil le plus dévoyé. Il n’a pas été utilisé par erreur, il l’a été pour pouvoir mettre en action l’article 49.3, sans quoi le gouvernement ne pouvait plus en faire usage. L’intention d’utiliser le 47.1 était donc malhonnête dès le départ, mais ce n’est pas le mobile qui sera jugé, voilà ou est le crime odieux que se prépare à valider le Conseil Constitutionnel.

L’étranger n’est pas dupe, il voit, il comprend, et des voix s’élèvent à présent partout, pour dénoncer la tyrannie macroniste. Une prise de conscience internationale se fait jour, et Macron apparaît pour ce qu’il est, un fourbe manipulateur, qui refuse le jeu équitable de la démocratie, cherchant à tous les instants les moyens de contourner les textes. Le monde est choqué que l’on puisse à ce point, en France, gouverner avec une telle violence, au point d’oser prétendre, en pleine tourmente, comme le fait Borne, que « le gouvernement a fait ce que les Français attendaient », quand ce même peuple est massivement dans la rue. L’indécence de la formule est plus qu’un simple mépris, qu’une insulte, il est la marque du césarisme de ce régime qui vient, sans sourciller, affirmer qu’il tend la main aux syndicats, après leur avoir fermé la porte au nez. Le monde gronde, inquiet que la 5ème puissance nucléaire bascule dans le totalitarisme. Et voilà nos ambassades prises pour cible. Impensable il y a encore quelques mois. Pour corroborer ces actions, Amnesty International, Reporters sans frontières et le Conseil de l’Europe, l’ONG Human Right Watch dénoncent l’usage excessif de la force en France. Le Washington Post s’en émeut également. Ce n’est plus une simple plainte locale, c’est un fait avéré internationalement, mais ignoré de la macronie, puisqu’un ministre de ce gouvernement affirme sur une radio, que ces violences n’existent pas ! Il est uniquement dans son rôle, mentir et nier la réalité.

Le chef du gouvernement israélien, après seulement une nuit de forte mobilisation, a ajourné son projet de loi… une nuit seulement. Alors que chez nous l’insurrection couve depuis bientôt deux semaines et rien ne se passe, si ce n’est que notre président est obligé d’annuler une visite à Toulon. Quel contraste, entre un homme d’État prenant la mesure de la colère de la rue, et un autre contraint de se terrer dans ses appartements, isolé, jouant les fanfarons, mais incapable de pouvoir mettre un pied dehors sans trembler, sans se sentir à ce point esseulé et faible. Le grand Macron annule un déplacement dans son propre pays.

En réalité, on a très bien compris sa technique. Il laisse pourrir la situation dans la rue. Il laisse aussi pourrir la situation à Sainte-Soline, envoie les forces de l’ordre au feu de manière dangereuse, fait frapper indifféremment casseurs et populations laborieuses. Il tente de justifier ainsi d’un état d’exception pour apparaître comme un homme fort, avant de dissoudre et de retrouver, espère-t-il, une légitimité d’homme d’État. Ca ne marchera plus. Non seulement, il nous a déjà fait le coup, mais en plus, il est allé trop loin dans l’insulte, le mépris et le mensonge, il est grillé.

Les représentants des États siégeant à l’ONU devraient se pencher sur le cas de la France, exiger des explications, et pourquoi pas, cela s’est fait pour d’autres pays, demander que cette crise politique se règle dans les urnes. Et l’international de se faire un devoir de porter assistance à ce peuple, mis en danger par la faute de son dirigeant.