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11 avril 2023

On va droit vers une catastrophe sociale sans précédent

Kuzmanovic Georges

• Les prix alimentaires se sont envolés de +15,8% en mars sur un an, selon l'INSEE.
Pour 2023, le risque c'est +20% SUPPLÉMENTAIRE sur l'alimentaire.
C'est déjà une augmentation des courses de 800 € en moyenne sur l’année.
• Le nombre de foyers financièrement fragilisés s’accroît en flèche : ils sont 13 millions (+25 % par rapport à mai 2022) et 3 millions de foyers ne s’en sortent plus du tout.
• 2,4 millions de Français ont recours quotidiennement à la banque alimentaire, soit trois fois plus qu’en 2017 ; parmi eux, beaucoup de jeunes.
• 11 millions de pauvres.
• 12 millions de mal-logés et 14 millions ayant eu des difficultés à se chauffer cet hiver.
• 300 000 sans-abris.
Selon l'enquête @IfopOpinion publiée dans @le_Parisien :
• 80% des 30% des Français les plus pauvres (gagnant le Smic ou moins) ont restreint leurs achats de nourriture à cause de la hausse des prix.
• 42% affirment avoir supprimé un repas pour rentrer dans leur budget.
• Des enfants arrivent affaiblis à l'école faute de n'avoir pas petit-déjeuné.
C'est une HONTE pour la France, 5ème puissance militaire mondiale !
L’urgence ce n’est pas la réforme des retraites, l’urgence c’est la justice sociale !
C’est un désastre social contre lequel le gouvernement semble impuissant, quand il n’aggrave pas la situation : loi précarisant le travail, loi rendant la condition de chômeur plus pénible, menaces récentes d’Emmanuel Macron sur le RSA, etc.
Sous couvert de réduction des chiffres du chômage, la précarité au travail explose.
STOP à cette guerre sociale contre les Français !
Ça passe par la réforme de la République pour qu’elle devienne sociale et souveraine, soit tout l’inverse de ce qu’incarne le macronisme, variante française du néolibéralisme.

10 avril 2023

Malgré les gesticulations franco-européennes, la dédollarisation se précise

H16

En ce lundi des fêtes de Pâques (que je vous souhaite bonnes), tout le monde n’a pas forcément le cœur joyeux, à commencer sans doute par l’actuel chef de l’Exécutif français qui est rentré de Chine où il est quasi-officiellement passé pour une carpette.

Certains (chafouins) pourraient y trouver un motif de réjouissance, tant le locataire de l’Élysée est trop souvent bouffi d’une importance qu’il est bien trop généreux à s’accorder lui-même ; ce rappel de la réalité pourrait être salutaire à mesure que la popularité du chef de l’État continue de rétrécir comme un pull mohair lavé à 90°.

Néanmoins, chacun appréciera comme il l’entend la façon dont il fut accueilli dans l’Empire du Milieu, mais aucun ne pourra dire, en toute bonne foi, que ce fut en grandes pompes chaleureuses. Ce fut froid, peu solennel, et de nombreuses images – sans surprise assez peu circulées par les médias français – ont assez clairement envoyé le message peu ambigu que le président français n’était pas le bienvenu en Chine, à tel point que même la presse de révérence est forcée d’admettre un échec diplomatique.

Ce fut un échec diplomatique pour la France doublé d’un échec diplomatique pour l’Europe, Macron ayant jugé bon d’être accompagné par la présidente de la Commission européenne. Tentant encore une fois d’avancer la thèse ridicule d’une unité européenne sur la scène internationale, Macron a donc paradé avec von der Leyen qui est apparue comme une poule avec un couteau au milieu des deux dirigeants (et qui a du reste subi un traitement diplomatique a minima).


Il faut se rendre à l’évidence : ces derniers mois, la Chine n’a plus du tout le même regard vis-à-vis de l’Europe et de la France que ce qu’elle pouvait avoir il y a encore un ou deux ans. Les gesticulations de Macron et de von der Leyen ne masquent plus du tout le divorce maintenant acté du bloc des BRICS du bloc “occidental” composé essentiellement des États-Unis, du Royaume-Uni et de son Commonwealth, de l’Europe et dans une certaine mesure du Japon, en notant que ce dernier semble d’ailleurs s’en éloigner progressivement, les sanctions contre la Russie devenant impossibles à maintenir pour l’archipel asiatique.

Ce divorce n’est évidemment pas sans lien avec le découplage de l’économie mondiale du dollar : comme un récent billet en faisait la remarque, un nombre croissant de pays montre des velléités de se passer complètement du dollar dans les transactions internationales.

Cette tendance va s’accélérant. Ce qui était encore peu sûr voire improbable il y a six mois devient maintenant une réalité, et les certitudes d’hier semblent s’éroder de plus en plus vite.

Ainsi, les membres de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) envisagent ouvertement de laisser tomber la monnaie américaine, l’euro et le yen ainsi que se débarrasser progressivement de Visa et de Mastercard.

Ceci est tout sauf anodin : cette alliance politico-économique regroupe actuellement les Philippines, l’Indonésie, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande, le Brunei, le Viêtnam, le Laos, Myanmar et le Cambodge, ce qui représente 677 millions d’habitants. Si l’on y ajoute les mêmes tendances affichées au sein des BRICS, c’est plus de deux milliards de personnes et des économies en plein développement qui expliquent vouloir se passer complètement du dollar sur un horizon de plus en plus court (on ne parle plus en décennies ni en années, mais en mois).

Ainsi, l’Arabie Saoudite rejoint l’Organisation de la Coopération de Shanghai (OCS) (qui regroupait déjà la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, l’Inde et le Pakistan) et qui permet une coopération non seulement sur le plan économique et politique, mais aussi culturel et surtout militaire.

En Asie, il a été difficile de passer à côté de cette transaction de Total-Energies, qui a livré à la Chine du gaz de pétrole liquéfié, le tout payé en yuans, au travers de la plateforme Shanghai Petroleum and Natural Gas Exchange (SHPGX) spécialement conçue pour cela. Pour rappel, traditionnellement, ce genre d’échanges avait lieu en dollars américains.

Pendant ce temps, l’Inde et la Russie ont très officiellement convenu de ne plus utiliser l’indice pétrolier européen Brent et de le remplacer par l’indice de Dubaï. Peut-être est-ce dû au fait que les ventes de pétrole russe à l’Inde ont augmenté de 22 fois l’année dernière, l’Inde en profitant d’ailleurs pour revendre une grosse partie de ces hydrocarbures aux pays occidentaux qui trouvent ici un moyen de contourner leurs propres sanctions contre la Russie (avec un coût reporté sur leurs consommateurs au passage).

Quant au Brésil, il a lui aussi annoncé renoncer au dollar pour ses transactions avec la Chine.

Chacun de ces éléments, pris séparément, n’est qu’une occurrence probablement pas décisive sur le cours des choses mais qui ensemble, et par leur caractère relativement groupé dans le temps, brossent une tendance claire : l’économie mondiale cherche de plus en plus clairement à se “dédollariser”. Ce n’est du reste pas sans rapport non plus avec le gain manifeste de puissance des BRICS dont le PIB groupé dépasse maintenant celui du G7.


Il faut être quelque peu isolé dans sa tour d’ivoire, ou protégé dans un Élysée bien chauffé, pour ne pas voir qu’une véritable guerre économique est en cours entre les pays occidentaux d’un côté et le reste du monde de l’autre qui n’entend plus suivre aveuglément les propositions de l’Oncle Sam. C’est peut-être pour cela que, jouant sans doute de leur position privilégiée, plusieurs pays producteurs de pétrole ont décidé de baisser leur production (d’environ un million de barils par jour au total) ce qui a naturellement entraîné une hausse marquée du prix du baril.

Avec cette hausse du baril, la lutte contre l’inflation pourrait être encore plus compliquée que prévue, tant en Europe qu’aux États-Unis.

Outre une Fed en bien mauvaise posture (elle perd de l’argent pour la première fois dans son histoire), les signes s’accumulent donc qui montrent que le dollar américain n’est non seulement plus en position de force sur le marché des monnaies mais qu’il perd du crédit de jour en jour, à tel point que même le Financial Times commence à convenir de cette nouvelle situation.

Le Roi Dollar est-il nu ?

9 avril 2023

Tout le monde parle de l'IA et ses "dangers", peu de monde discute de ses apports

Tiephaine Soter

C'est assez logique : on est dans une société de la peur, donc pointer les dangers d'une technologie est devenu un automatisme vendeur. De l'autre côté, ceux qui peuvent en parler de façon positive ne sont pas les plus prolixes et se cantonnent généralement à des communications de niche dans des médias dédiés avec peu de portée publique.
 
Comme vous l'avez déjà lu, je suis loin de hurler avec les loups et je vais même jusqu'à affirmer qu'en fait d'intelligence artificielle, on devrait parler de stupidité artificielle, parce que ces algorithmes n'ont aucune créativité, aucune inventivité, aucune humanité, tout simplement. Ce sont des outils, avec un potentiel énorme, et il faut apprendre à vivre avec, sans basculer dans la science fiction apocalyptique. Un peu comme les mathématiciens ont dû apprendre à faire leur métier avec des calculatrices puis des ordinateurs, qui loin de les remplacer, n'ont fait que suppléer et développer leurs compétences jusqu'à des sommets insoupçonnables il y a encore ne serait-ce que 20 ou 30 ans.
 
L'un des gros points "noirs" sur la technologie IA actuelle est qu'elle se base sur des modèles en grand nombre pour "apprendre" et fonctionner. Les "risques" qui pèsent sur la société, ne sont en fait que des problèmes de droits intellectuels : lorsqu'une œuvre a été utilisée pour entrainer un algorithme, y-a-t-il contrefaçon, plagiat ou vol ? À mes yeux, la question est idiote, parce qu'un humain apprend par réplication. Personne n'écrit un roman sans avoir lu au préalable des dizaines, voire des milliers de textes. Personne n'apprend à dessiner ou peindre sans se baser sur des modèles. Les algorithmes ne font rien d'autre que ce que les humains font eux-mêmes.

Vous avez vu sur mon fil et probablement pas mal d'autres des images générées par l'IA, que ce soit Midjourney ou autre. La photo qui accompagne ce laïus ne fait pas exception, sauf qu'ici c'est moi-même qui l'ait "générée", via un "prompt" (un texte descriptif), avec l'un des outils de Stable Diffusion. Il y en a des tonnes, plus ou moins "bons", plus ou moins "artistiques", entrainés les uns pour des personnes, les autres pour des paysages, d'autres encore pour des véhicules ou des animaux, etc. Celui que j'ai utilisé met l'accent sur le réalisme.
 
Et je dois dire que le résultat est absolument bluffant, même pour moi qui ait plutôt l'habitude. Si je ne l'avais pas générée moi-même, pour être honnête, je serais totalement incapable de dire si c'est une photo retouchée sous photoshop (la peau est trop "parfaite", standard magazines), ou si c'est une fille avec un maquillage pour de la photo (comme on peut voir sur instagram ou ce genre de plateformes). Je n'aurais même pas pensé que ça pouvait être une image générée.
 
Sur la vingtaine d'images que j'ai généré, une petite moitié était "non conforme", il était évident que c'était généré par IA, mais le reste, c'est de ce tonneau-là. Et ça, c'est en utilisant un simple prompt à la con sur une interface web extrêmement pauvre.
 
L'étape suivante, c'est l'installation complète d'une interface python/Git avec les modèles ("checkpoint", ce sont des bases servant de référence pour la génération d'images), sur mon ordinateur perso, plutôt que de passer sur une interface Discord ou web. Ce type d'installation permet de faire des retouches sur les images générées, en y insérant des éléments extérieurs, en faisant modifier des éléments générés par d'autres générés eux aussi (typiquement, remplacer des vêtements ou un fond d'image). Ça permet aussi de créer soi-même ses propres "modèles" en "entraînant" l'algorithme, pour créer des choses radicalement différentes.
 
Il est évident à mes yeux que ces outils seront incontournables très rapidement dans les domaines artistiques visuels (probablement moins dans le domaine littéraire, même s'ils prendront quand même de l'importance), au même titre que les instruments numériques sont devenus incontournables il y a 20 ans. Plus personne ne travaille sans tablette numérique, plus personne ne travaillera sans IA.
 
L'IA est un outil, qu'il faut apprendre à maitriser pour s'en servir, au lieu d'en avoir peur.


Lola-Jane Brooks

Chers amis, l'heure est grave.

Comme l'avait prédit notre Être de Lumière, nous sommes en guerre.
Depuis quelques semaines, des hordes de factieux sans foi, ni loi, utilisent la violence la plus abjecte pour mettre en péril notre démocrature en marche.
Ainsi, dans la nuit du 16 au 17 mars dernier, d'ignobles extrémistes ont brutalement "attaqué à coups d'autocollants" la permanence de notre député Renaissance, Mathieu Lefèvre, à Le Perreux-Sur-Marne.
Sa photo en vitrine a été monstrueusement recouverte par des stickers aux messages infâmes, tels que « retraite à 60 ans » et « la réforme des retraites, c’est non ».
Quel acte abominable ! Oser s'en prendre ainsi à une photographie à grands coups de stickers agressivement tamponnés ! C'est odieux ! Mais dans quel pays Vuitton ?
Au cours de la nuit de mercredi à jeudi dernier, les factions sont encore montées d'un cran dans l'ignominie.
Un nouveau pas dans l'horreur a été franchi.
Les murs de la sous-préfecture de Millau ont été "pris pour cible" par des tagueurs.
Sur l'un des murs du bâtiment, un message d'une inqualifiable violence a ainsi été découvert.
Je n'ose le rapporter ici, tellement ces mots sont infâmes, mais je me dois de le faire pour vous prouver à quel point, chers amis, les fondements de notre démocrature sont menacés par cette foule hargneuse d'illettrés.
Comme l'indique le journaliste de Centre Presse (Aveyron), il s'agit "d'un message sans équivoque peint à l'encre blanche" :
"Liberté, égalité, fraternité".
J'en tremble d'effroi. Tant de haine, tant de virulence dans ces trois mots d'une grossièreté insoutenable.
Heureusement, le parquet "s'est saisi de l'affaire pour faire toute la lumière sur ces agissements. Le plus rapidement possible."
Chers amis, il ne nous reste plus qu'à compter sur notre Être de Lumière, sur notre Darmanain, sur notre Dupont-Dupont et sur nos gardiens de la démocratie, les membres de la Brav-M, pour nous protéger de ces dangereux extrémistes.

Sources :
https://www.leparisien.fr/.../le-perreux-sur-marne-des...
https://www.centrepresseaveyron.fr/.../millau-des-tags...
PS : les mots entre guillemets ont été écrits par les journalistes.



Denis Collin

Pouvons-nous sauver les acquis de la civilisation européenne ? Pouvons-nous espérer transmettre quelque chose à ceux qui naissent après nous ? Peut-être. Mais à condition de rompre radicalement avec tous les régimes d'empire, en premier lieu celui dont nous sommes les laquais, USA et UE. À condition de défendre notre indépendance et d'en payer le prix : produire chez nous ce dont avons besoin, être souverain militairement et nous appuyer sur une défense civile, assimiler les immigrés (ceux qui ne le veulent pas pourront retourner d'où ils viennent). Et surtout virer la clique qui nous gouverne depuis bien trop longtemps.

8 avril 2023

Yann Bizien

Citations de ceux qui vivaient la chute de l'empire romain :

⬦ L'Empire est devenu un État policier, avec des espions et des informateurs partout. Les gens sont constamment surveillés, et chacun de leurs mouvements est surveillé par les autorités.
Synésius de Cyrène, évêque grec du IVe siècle ap. J.-C.

⬦ L'Empire romain est dirigé par un petit groupe d'élites qui ne se soucient que de leurs propres intérêts. Ils n'ont aucune préoccupation pour le bien-être du peuple, et feront tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir leur pouvoir.
Salvien, écrivain chrétien du Ve siècle

⬦ L'Empire romain est devenu une dictature, l'empereur exerçant un pouvoir absolu sur la vie des gens. Il n'y a plus de place pour la dissidence ou l'opposition.
Saint Augustin, théologien chrétien du IVe siècle ap. J.-C.

⬦ Le gouvernement romain est devenu tyrannique et oppressif. Les gens ne sont plus libres de dire ce qu'ils pensent ou d'exprimer leurs opinions sans crainte de représailles.
Ammien Marcellin, historien romain du IVe siècle ap. J.-C.

⬦ Les taxes prélevées par le gouvernement romain sont un lourd fardeau pour le peuple. Elles causent une grande souffrance et une grande difficulté, et pourtant le gouvernement ne montre aucune pitié.
Synésius de Cyrène, évêque grec du IVe siècle ap. J.-C.

⬦ Les taxes imposées par le gouvernement romain sont injustes et oppressives. Les gens sont forcés de donner leur argent durement gagné pour soutenir les modes de vie luxueux des élites.
Saint Augustin, théologien chrétien du IVe siècle ap. J.-C.

⬦ L'Empire romain est comme une grande bête qui dévore tout sur son passage. Les gens sont taxés au maximum, et pourtant le gouvernement exige encore plus.
Ammien Marcellin, historien romain du IVe siècle ap. J.-C.

⬦ Certaines personnes ont sombré à de tels niveaux de dépravation qu'elles cherchent du plaisir sexuel avec des animaux. C'est un signe de la décadence morale de notre société.
Suétone, historien romain du IIe siècle ap. J.-C.

⬦ Les mœurs des femmes sont devenues aussi corrompues que celles des hommes. Elles se livrent à toutes sortes de comportements honteux et n'ont plus aucun sens de la décence ou de la honte.
Sénèque le Jeune, philosophe romain du Ier siècle ap. J.-C.

⬦ Les hommes de notre temps sont devenus efféminés et décadents. Ils s'intéressent davantage à leur apparence et à leur plaisir qu'à leurs devoirs et responsabilités. Ils ont perdu l'esprit de sacrifice de soi et de service
Dion Cassius, historien romain du 3e siècle après J.-C

⬦ Les pratiques sexuelles de notre peuple sont devenues si perverties qu'elles sont maintenant considérées comme normales. Les hommes épousent des hommes et les femmes épousent des femmes, et personne ne sourcille.
Ammien Marcellin, historien romain du 4ème siècle après J.-C.

⬦ À notre époque il est plus facile de violer la loi que de la respecter, et la vertu est plus souvent punie que récompensée. Nous aimons dorénavant plus le plaisir que l'honneur, et valorisons l'argent plus que la justice.
St. Jérôme, érudit chrétien du 4e siècle après J-C

⬦ La bureaucratie romaine était comme un cancer, consommant les ressources de l'empire sans fournir aucun véritable bénéfice. C'était un fardeau que le peuple ne pouvait plus supporter.
Augustin d'Hippone, théologien et philosophe chrétien, 354 après J-C

⬦ Les institutions de l'Empire romain se décomposaient, ses armées s'affaiblissaient, et son peuple devenait de moins en moins capable de se défendre.
Salvien de Marseille, théologien et écrivain chrétien (vers 400-480 après J-C)

Didier Raoult : « La gloire mène aux jalousies et aux complots. »

https://www.youtube.com/watch?v=3ECo75B78Ng


Chine : Macron et sa visite lunaire

Une visite d’État en Chine pour exiger la non-assistance à la Russie et surtout, exporter au-delà de l’Hexagone, l’arrogance d’un président qui n’est plus grand-chose chez lui et plus rien depuis longtemps à l’extérieur. On se souvient de sa brillante tournée africaine. Sera-t-il aussi médiocre dans l’Empire du milieu ? L’homme ne peut s’empêcher de faire étalage de son impolitesse et de sa suffisance, et le président chinois ne s’est pas privé de l’humilier dès sa descente d’avion, le recevant comme un touriste et n’arborant même pas un drapeau français. Le drapeau européen est omniprésent et Ursula von der Leyen est de la partie. Elle n’est pas élue, ne représente personne et se trouve sous le coup de scandales de corruption à répétition : que fait elle là ? Et Macron, jamais en reste, commence son spectacle, se permet de déclarer que : « tout pays ayant l’intention d’aider la Russie dans sa campagne militaire en Ukraine, doit savoir qu’il sera traité comme un complice ». Par contre, quand la France aide l’Ukraine, elle n’est pas « cobelligérante », où va-t-il ? Il compte, par les sanctions économiques, mettre la Chine à genoux ?

Rien que cette entrée en matière, aurait pu lui valoir une expulsion immédiate. Mais Jinping est patient, comme le sont des parents avec leurs enfants turbulents. Imbu de sa personne, s’imaginant qu’il est encore une figure majeure de l’échiquier géopolitique, le Français vient menacer la première puissance économique mondiale et sans doute la 3ème puissance militaire. Ce discours a-t-il été préparé, ou dit-il n’importe quoi ? Une fois de plus il se ridiculise et porte atteinte à l’image de la France. Il ignore donc tout de la dernière entrevue entre Jinping et Poutine et des accords industriels et militaires qui ont été conclus entre ces deux pays. Ignore aussi le début de partition financière, permettant à la Russie de commercer de manière internationale, en évitant le dollar. Il n’y a donc aucun conseiller pour le mettre au courant ? Soit ils sont aussi nuls que lui, ce qui est fort probable, soit il se moque de ce qu’ils lui disent, ce qui est grave.

La France avec son porte-avion, ses malheureux 50 chars en état de fonctionnement, ses 200 avions et encore, ses tout juste 35 000 soldats, menace, par la voix de son président inconséquent, un pays, usine du monde, fort d’une armée de deux millions d’hommes, qui possède près de 6000 chars et dispose d’une flotte de guerre supérieure à celle des US, depuis 2020. Sur quelle planète vit-il ? Macron est en guerre contre la réalité, ce qui en soit est déjà dangereux, ça l’est encore plus, quand il se met à déraper en pleine visite officielle. Osera-t-il couper la parole à son interlocuteur comme il l’a fait en Afrique, ou aura-t-il un minimum de retenue cette fois-ci ? Nous avons déjà la réponse : il a parlé deux fois plus longtemps que Xi Jinping, au cours des entretiens, ce qui est en soi, une faute diplomatique.

Macron menace la Chine, mais chez nous, l’expansion de l’OTAN, avec l’adhésion de la Suède et de la Finlande, est un empiétement direct sur la sécurité de la Russie. La nouvelle frontière de l’OTAN, en Finlande, soit 1300 kilomètres, va générer des installations de bases militaires et le déploiement d’armes nucléaires dans les pays baltes et scandinaves. Nous allons donc vers une diminution de la sécurité globale de l’Europe. Les hauts dirigeants de l’OTAN, ainsi que de l’UE, ont adopté un comportement à la fois belliqueux et suicidaire.

En 1966, Le général de Gaulle avait fait le choix de retirer la France du commandement intégré de l’OTAN, tout en demeurant membre de l’Alliance atlantique. Et près de soixante ans plus tard, un jeune président, par son comportement, ses postures et son langage, inappropriés depuis longtemps, en interne comme à l’international et totalement indignes d’un chef d’État, ridiculise le pays, en Europe et sur la scène internationale. Mais il est encore protégé par la police, la justice, la presse et des institutions verrouillées, il gouverne seul la plupart du temps et en utilisant des artifices constitutionnels pour le reste. Les parlementaires devraient songer à l’arrêter, avec les moyens qui sont les leurs.


le RPF

Le syndrome Benalla

Gilles La Carbona

Depuis l’annonce du 49.3, les manifestations n’en finissent plus, d’ampleurs différentes. Il ne se passe pas une journée sans que la France ne soit secouée par cette colère. Les périphériques bloqués, les ponts, les dépôts pétroliers, font l’objet d’action coup de poing. Plus symboliques sont les attaques contre des lieux incarnant le pouvoir, des permanences de LR ou de députés Renaissance saccagées, murées, des mairies envahies. À Paris et à Nancy, les portes d’entrée de la banque de France ont fait l’objet de tentatives d’incendie. Le restaurant la Rotonde, a également été visé. La grogne monte d’un cran.

Nous l’avions dit au RPF, cette colère contre l’utilisation du 49.3 en lieu et place d’un vote des députés, se mue en une révolte contre un pouvoir qui aujourd’hui, est non seulement contesté, mais plus grave, détesté. Pour seule réponse, la violence policière, pardon, pour BFM, il ne faut pas employer ce terme, mais celui de « dérapage ». Encore une fois cette chaîne se distingue par une déférence qui confine à l’aveuglement et au détournement de la réalité. Mais que ne ferait donc pas BFM, dont son président doit tant au couple Macron ? Ce renvoi d’ascenseur n’est pas un service qu’il rend à l’apaisement social. Masquer les faits, les minimiser pour tenter de justifier ce que la presse étrangère découvre, horrifiée, est une manipulation peu honorable. Il y a une différence entre un dérapage et une violence. Si les deux sont condamnables, les conséquences qui en résultent ne sont pas les mêmes. Une femme sauvagement matraquée, avant d’être poussée dans le métro, place d’Italie, c’est une violence, le refus de s’identifier avec son RIO auprès du journaliste David Dufresne, ou devant des députés de la Nation, Ugo Bernalicis, Alexis Leaument, Thomas Portes, c’est un dérapage. Mais après tout pourquoi les forces de l’ordre seraient-elles tenues de respecter une obligation ? Qui peut les obliger ? La police ? L’armée ? Ne rêvons pas.

Le Conseil d’État s’est délicatement écarté du débat en s’excusant de ne pouvoir prendre une décision qui relève du pouvoir hiérarchique. Mais n’est-ce pas aussi le but de cette institution défaillante de pallier les manquements hiérarchiques ? Une notation abusive est annulée par la justice administrative, aucun juge n’a encore laissé le soin à l’administration en cause de gérer seule ce problème. Il en est de même pour faire respecter une règle à laquelle la police se soustrait sans aucune sanction. Que peut-on dire d’une police, qui non seulement ne laisse pas travailler un journaliste, mais qui en plus ne respecte même pas les élus de la nation ? Et dire que certains justifient leur attitude agressive pour « sauver la République ». Un ancien préfet fustige la macronie et parle de « nouveaux flics » en ces termes : « On recrute des teubés , ils parlent comme des voyous et portent des armes et une matraque. Je ne reconnais plus la police dans laquelle j’ai travaillé. » Anciens et nouveaux ne doivent pas plus se comprendre dans la police, que dans d’autres administrations.

Mais si un policier n’est plus identifiable, comment un manifestant peut-il faire la différence entre un voyou et un fonctionnaire assermenté ? L’habit seul, ferait donc le moine ? Souvenons-nous de l’affaire Benalla, il avait bien un brassard de police autour du bras, et n’était nullement habilité à s’en prévaloir. Nous arrivons devant un problème d’une gravité encore jamais atteinte. Nous avons un pouvoir qui ne peut se maintenir que par la violence et la terreur, une police qui n’a plus rien de républicaine, puisqu’elle enfreint elle-même les lois qu’elle est censée faire appliquer, et des députés qui n’osent pas destituer un président détesté à l’intérieur, et méprisé à l’extérieur. Chirac, à son époque, avec le CPE, avait su entendre à la fois, la rue et la République et retiré sa loi. Macron, obéissant à des intérêts supérieur et avec le profil psychologique très particulier qu’on lui connaît, n’écoute personne.

Les députés ne se rendent pas compte de la catastrophe qui arrive, médusés pour certains par l’Eldorado qu’ils découvrent. Entre salaire confortable et avantages hallucinants, ils ont perdu la tête. L’annonce de la constitutionnalité de la loi, si elle n’est pas tempérée par l’acceptation du RIP, pourrait provoquer un nouvel embrasement. Lorsque les mots deviennent impuissants à convaincre, les actes les remplacent. Ces derniers ne sont plus que l’expression brutale de l’exaspération. C’est cette évidence que nos oppositions sont incapables de voir et de comprendre. Au RPF, avec d’autres, nous craignons que ce qui risque d’arriver, ne soit plus du ressort de la prévention, ou de la pédagogie.


7 avril 2023

Yann Thibaud

J'ai passé mon enfance en Normandie et en Bretagne, puis j'ai goûté aux délices de la vie parisienne, avant de découvrir, avec ravissement, les beautés et le climat si agréable du sud de la France, en Provence, au pays basque et finalement en Catalogne nord.
Dès l'adolescence, je me suis passionné pour les spiritualités orientales, qui ont forgé ma vision du monde : d'abord le bouddhisme tibétain, puis le bouddhisme zen japonais, le vedanta indien, le soufisme moyen-oriental, avec une prédilection personnelle pour le taoïsme chinois.
J'ai ensuite découvert, avant qu'il ne dégénère, le New Age étatsunisen, qui m'a beaucoup influencé.
Quelle est donc mon identité ?
Suis-je normand, breton, parisien, provençal, basque, catalan, asiatique ou bien étatsunien ?
Un peu tout cela évidemment, un mix, un amalgame, une personnalité composite, comme la plupart d'entre nous.
Voilà pourquoi je ne pourrai jamais me déclarer patriote ou nationaliste, ces appellations me semblant réductrices et, au final, inexactes, car ne décrivant pas et ne recouvrant pas la réalité, la complexité et la diversité de mes goûts, inclinations, attirances et centres d'intérêt.
Car nous ne sommes plus, comme il y a quelques siècles ou même décennies, au temps où nous restions, la vie durant, sur le même territoire, ne connaissant du monde qu'une portion extrêmement limitée.
La mondialisation culturelle et les voyages sont passés par là, nous ayant fait connaître tant d'autres cultures et traditions.
Et c'est là chose heureuse et bénéfique, qui nous a ouvert l'esprit et conduits à une vision planétaire de l'existence humaine, de ses enjeux, de son sens et de ses multiples et infinies possibilités d'épanouissement, d'enrichissement et d'accomplissement.
Si j'aime la France et suis fier d'être français, mon identité ne pourrait donc se restreindre à ce seul pays.
Ceci d'autant plus qu'au cours de mon adolescence, j'ai ressenti une profonde déception et un désaccord radical envers la civilisation occidentale, destructrice et arrogante, ignorant et méprisant superbement tant d'autres cultures, ayant cependant tant à lui apporter.
Je me souviens encore de la consternation que j'ai éprouvée, à l'université, en devant m'infliger la lecture de Kant et Hegel, ce qui m'a conduit à m'éloigner, pendant des décennies, de la philosophie occidentale.
Et c'est après un long voyage aux États-Unis, où j'ai découvert le sinistre envers du décor du rêve américain, que j'ai réalisé et compris la beauté, la subtilité, la finesse et la justesse de la culture et de l'esprit de mon pays d'origine.
Au final, c'est au terme d'une longue réflexion que j'ai enfin réalisé et compris le véritable sens, la véritable finalité de la civilisation occidentale, qui ne consiste pas à ressasser éternellement le culte de ses splendeur passées, mais à intégrer l'ensemble des autres cultures, et à en effectuer et élaborer une synthèse nouvelle, hardie, audacieuse, fertile et créative.
Beaucoup se déclarent aujourd'hui patriotes ou du camp national, voulant marquer, par là, leur refus de la mondialisation capitaliste et néolibérale et, plus encore, du totalitarisme et du transhumanisme, qui se profilent sinistrement à l'horizon. (...).
Mon opinion sur la question est que le critère pertinent, celui qui pourrait rassembler tous les êtres de bonne volonté, est la distinction entre société authentiquement démocratique et société totalitaire, de manière plus ou moins insidieuse et masquée.
Aussi, plutôt que de se déclarer nationaliste ou patriote, ce qui aujourd'hui n'a plus vraiment de sens ou de réalité, il me semblerait plus juste de se déclarer partisan d'un monde, où la volonté et la souveraineté du peuple serait réellement respectée et prise en compte.
Un tout autre monde donc, alternatif et écologique, authentiquement respectueux du vivant, comme de la liberté et de la diversité humaines, à imaginer et édifier ensemble !