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14 avril 2023

Pourquoi la réforme des retraites n'est ni légitime, ni démocratique, ni constitutionnelle

Tiephaine Soter

L'un des arguments qui m'agacent le plus en ce moment dans les pseudo-débats sur la réforme des retraites est celui selon lequel il faudrait arrêter de dire que le gouvernement est passé en force de façon non démocratique, sous prétexte que la procédure du 49.3 est prévue dans la constitution et qu'il y a eu un "vote" avec la motion de censure...
Les tenants de cette ligne font semblant d'ignorer la différence entre Démocratie et Constitutionnalité, et semblent totalement ignares des questions sur la légalité, la représentativité et la légitimité. Accrochez-vous, ça va être un peu long, désolé, mais c'est comme ça.
En France, la Constitution indique que la Souveraineté est détenue par le Peuple, qui l'exerce à travers ses représentants, élus au suffrage universel.
Lorsque dans une élection, environ la majorité des électeurs décide de ne pas se déplacer aux urnes parce qu'aucun candidat n'est jugé digne de recevoir un vote, et que le candidat élu l'est avec entre la moitié et les deux tiers des votants, il est évident qu'on ne peut plus parler de représentativité de l'élu : la majorité de l'électorat n'a PAS voté pour lui.
L'Assemblée Nationale n'est PAS représentative du Peuple français.
L'Assemblée Nationale n'est pas le seul organe législatif : elle est doublée du Sénat, qui est formé par suffrage "universel indirect", c'est à dire que seuls les élus votent. Le Sénat ne représente que les élus eux-mêmes, et certainement pas le Peuple français. Or, il participe au processus législatif, peut amender des textes, peut en proposer, peut être à l'initiative de réformes, au même titre que l'Assemblée Nationale, sans pourtant être représentatif du Peuple français. Il n'a pas la même légitimité, il a pourtant quasiment les mêmes pouvoirs que l'Assemblée Nationale.
Puis vient le Gouvernement, dont le rôle constitutionnel est d'appliquer les lois : c'est le pouvoir exécutif. Le Gouvernement est censé être au service de l'Assemblée Nationale et du Sénat, eux-mêmes censés exprimer la volonté du Peuple français ; indirectement le Gouvernement est censé être au service du Peuple.
Or, le Gouvernement a pourtant l'initiative législative, détermine les ordres du jour des deux assemblées, et dispose de pouvoirs permettant de passer en force des réformes et des lois sans passer par la procédure législative habituelle : présentation du texte, discussions, amendements, débats sur les amendements, vote final. Le Gouvernement peut imposer d'interrompre la procédure à tout moment et de faire voter directement, en "engageant sa responsabilité". Rappelons que le Gouvernement est normalement un organe exécutif, pas législatif. Les membres du Gouvernement ne sont pas élus, mais désignés par un premier ministre, lui-même non élu, mais désigné par le Président de la République. On a donc un organe qui n'est ni démocratiquement désigné, ni légitime par rapport à l'exercice de la souveraineté française ("représentants élus au suffrage universel", rappelez-vous), qui agit hors de son cadre constitutionnel originel fondé sur la séparation des Pouvoirs mais bénéficie de pouvoirs de contrôle sur les deux assemblées.
Prétendre que ce système serait démocratique alors que par essence il ne l'est pas puisqu'il est de nature autocratique, c'est donc faire preuve d'une méconnaissance absolue des principes régissant le Droit Constitutionnel, qui ne se limite pas à la seule Ve République. [...] Le Droit Constitutionnel, ça inclut aussi et entre autres le préambule de la Constitution de 1946 et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.
L'âge du départ en retraite, jusqu'en 2008, était fixé par convention collective de branche, c'est-à-dire négocié par les représentants des travailleurs avec les représentants des employeurs, puis validé par le vote des travailleurs et des employeurs. Démocratie directe, autodétermination, souveraineté, tout était parfaitement respecté.
À partir de 2008, réforme Sarkozy qui fait basculer les conditions de départ à la retraite dans le Code de la Sécurité Sociale plutôt que dans le Code du Travail. Le Code de la Sécurité Sociale ne permet plus aux salariés de décider de leurs conditions de travail, comme le prévoient pourtant les dispositions du préambule de la Constitution de 1946, puisque c'est désormais le Gouvernement qui en gère tous les aspects.
Inconstitutionnalité de la réforme, illégitimité absolue de l'action gouvernementale, mais tout passe crème malgré les protestations populaires.
Et donc on en arrive désormais à cette réforme de 2023, qui n'est ni légitime (décidée par un organe non élu), ni démocratique (imposée aux Assemblées, puis vote bloqué non sur la Loi mais sur la confiance au Gouvernement, deux choses qui n'ont rien à voir), ni constitutionnelle (puisque viole toujours le préambule de la Constitution de 1946).
Le Conseil Constitutionnel est un organe non élu, donc les représentants sont désignés pour partie par le Président de la République, pour partie par les deux Présidents des assemblées, eux-mêmes élus par les membres desdites assemblées. Le Conseil Constitutionnel n'est donc ni démocratiquement élu, ni garant de la Souveraineté du Peuple français dont il n'émane absolument pas. Il ne se saisit que sur décision politique, et peut même décider de ne pas statuer. Dans les faits, et c'est déjà arrivé, il peut noter des inconstitutionnalités mais valider quand même un texte.
Quiconque prétend que notre système est démocratique, et que notre système politique respecte la Constitutionnalité, est un baltringue qui méritera le même sort que ces foutus enculés qui prétendent nous gouverner.
Et histoire de bien finir de casser le débat, je vais sortir le quasi Godwin : en juin 1940, Pétain est arrivé au Pouvoir en toute légalité, selon les procédures prévues par la Constitution de la IIIe République. De Gaulle, lui, était un fuyard qui a abandonné son poste, appelait à renverser le gouvernement en place et à mener des actions violentes et de sabotage, et était condamné à mort pour ça par le régime. Qui est resté dans l'Histoire comme l'archétype du traître, et qui est vu comme l'incarnation de la Souveraineté du Peuple français ?
Parle-moi encore de légitimité, de constitutionnalité et de démocratie pour défendre la réforme des retraites, et ça va très mal se passer.


Voitures électriques : une catastrophe écologique poussée par les écolos

H16

Tout est fort simple : le climat, auparavant réglé au millimètre, est actuellement en plein dérèglement et forcément à cause des activités humaines. Dès lors, pour favoriser le retour du climat à son règlement précédent, il a été décidé par notre indispensable élite que nous devrons tous ou bien nous passer de voiture, ou bien n’en conduire que des électriques.

C’est bien connu : les voitures électriques sont écologiques puisque nos élites en ont décidé ainsi ! Selon les sites officiels (l’ADEME notamment), une voiture électrique qui parcourrait 200.000 kilomètres aurait un “impact carbone” deux fois inférieur à un véhicule thermique. Dès lors, chacun va s’équiper de ces magnifiques batteries sur roues, chargées d’un lithium goûtu au poids étudié pour une autonomie finement calculée.

Et le monde sera plus beau.

Ou presque : il apparaît en effet que faire 200.000 kilomètres avec ces véhicules tient plutôt de la gageure, et ce d’autant plus qu’au moindre pet de travers, la précieuse (capricieuse ?) batterie pourrait être endommagée et conduirait donc les véhicules directement à la casse, la réparation de ces engins étant apparemment trop coûteuse ou trop risquée pour les garagistes et les assureurs qui préfèrent de loin un changement complet du véhicule plutôt que sa remise en état…

C’est en tout cas ce que laisse apparaître une étude de Reuters (qu’on aura du mal à qualifier de climato-sceptique) qui montre une surreprésentation alarmante des véhicules électriques dans les casses autos : plutôt que réparer ces engins délicats, et ce, même lorsqu’ils ont un faible kilométrage, les assurances préfèrent un remplacement complet quitte à salement augmenter la prime d’assurance du véhicule. Il existe en outre une véritable volonté chez certains constructeurs que les batteries ne soient pas facilement remplaçables (l’étude évoque Tesla notamment).

En somme, l’écologie appliquée aux voitures aura abouti à créer des voitures jetables. À quand Bic se lançant dans l’automobile électrique ? En tout cas, pour l’environnement, le climat et tout le tralala, caramba, c’est encore raté !


Histoire de bien comprendre la situation, résumons ce que nous savons actuellement au sujet de ces magnifiques engins.

Pour qu’un véhicule électrique puisse voir le jour, il faut extraire des “terres rares” (qu’on va retrouver dans les électro-aimants utilisés pour les moteurs électriques, par exemple), celles-là même qu’on utilise aussi dans les alternateurs des éoliennes et dont l’extraction entraîne un coût environnemental assez conséquent, les surfaces et volumes de terres à traiter étant rapidement kilométriques.


Mais bien au-delà de ces terres rares, c’est le lithium qu’il faudra extraire en grandes quantités pour constituer les batteries, ainsi que le cobalt (dont l’extraction est éthiquement douteuse), le nickel et le cuivre pour les cathodes. Chacun de ces métaux nécessite des processus de purification et de séparation chimiques et mécaniques particulièrement polluants. Que voulez-vous, l’écologie occidentale s’embarrasse assez peu de l’environnement des contrées lointaines d’extraction…

Cette extraction, cette purification, ces assemblages techniques et la conception complète de ces batteries nécessitent inévitablement une quantité considérable d’énergie. Cette énergie représente des tonnes de dioxyde de carbone que seule une utilisation assez longue du véhicule permettra de compenser.

Mais ce n’est pas tout.

À chaque minute de son usage, cette voiture électrique nécessitera aussi une énergie produite de façon réellement propre ce qui n’est que rarement le cas : l’électricité qui a servi a charger la batterie n’est pas toujours, loin s’en faut, produite par des petits moulins à vent (au bilan écologique rarement positif), des miroirs magiques (au recyclage impossible) ou même de fiers pédaleurs suant sur leurs vélos.


En fait, même en France où l’électricité est majoritairement nucléaire, une part non négligeable de la production est issue de centrales au charbon et au gaz, utilisées notamment pour compenser l’intermittence pénible des énergies dites vertes. Passons en outre pudiquement sur l’idée que la production électrique des éoliennes pourrait suffire (même vaguement) à alimenter un nombre réaliste de voitures électriques sur le territoire français pour comprendre le problème.

Autrement dit, cette voiture électrique polluera aussi pendant son usage et comme expliqué plus haut, à moins de réaliser un grand nombre de kilomètres (200.000), le bilan écologique de la voiture ne sera donc quasiment jamais positif.

Et pire encore, la “rentabilité écologique” (la capacité du véhicule à éviter de relâcher du CO2 dans l’atmosphère) sera d’autant moins bonne qu’un accident peut survenir tôt dans son cycle de vie ; plus il est tôt, plus le bilan carbone de cette voiture sera désastreux.

Enfin, n’oublions pas l’étape finale : lors de sa fin de vie, cette voiture électrique polluera encore et bien plus qu’une voiture thermique comparable.

Non seulement le recyclage de la voiture en elle-même est d’autant plus compliqué que les infrastructures manquent pour ce type de véhicule (manipuler ces véhicules est dangereux, le lithium des batteries pouvant s’enflammer au contact de l’eau contenue dans l’air), mais en plus il n’existe pour le moment aucun moyen simple de recycler efficacement la batterie. Si les métaux comme le cobalt, le nickel et le cuivre sont assez bien récupérables, il en va différemment du lithium qui n’est pour ainsi dire pas récupéré du tout : il n’y a pour le moment aucun procédé économiquement viable permettant de le recycler (et tout indique que la situation ne va pas subitement changer dans les prochaines années).

On peut imaginer qu’avec l’augmentation (forcée) du parc électrique, le recyclage des batteries au lithium pourrait devenir économiquement possible, mais de nombreux obstacles techniques devront être surmontés, ce qui accroît de toute façon l’impact écologique négatif de ces engins le temps moyen.

Oui, pas de doute : la voiture électrique est un extraordinaire bond en arrière écologique.

Censée aider à résoudre le problème du réchauffement climatique, autrement dit un non-problème créé de toute pièce pour des raisons de pouvoir politique, ce type de véhicule apparaît pour ce qu’il est : une abomination économique et écologique.


Qu'ls viennent le chercher !

Lola-Jane Brooks

Chers amis, l'heure est grave.
D'après un sondage de l'institut Viavoice commandé par le journal covidiste Libération, seuls 4% des Français ont une image "très positive" de notre Être de Lumière.
À contrario, 16% de nos indignes conscitoyens éprouvent de la "colère" à son égard, et même 13%, du "dégoût".
Je suis outrée d'une telle ingratitude.
Car si nous avons la chance d'être encore en vie, après cette terrible pandémie propagée par le pangolin, la chauve-souris, le chien viverrin et le ragondin du Poitou, c'est à notre Être de Lumière que nous le devons, ainsi qu'à ses formidables seconds, Jean Casstoi ou Olivier Variant, pour ne citer que la crème de la crème.
Si notre gouvernement en marche n'avait pas mis notre pays à l'arrêt et pris les mesures qui s'imposaient, telles que l'interdiction de s'acheter des culottes, l'obligation de boire son café allongé et de manger son sandwich debout, où seraient les Français aujourd'hui ?
C'est simple : ils seraient six pieds sous terre, à manger les pissenlits par la racine, avec les non-vaccinés qui n'ont pas passé l'hiver 2020, 2021 et 2022.
C'est pourquoi, je ne comprends pas l'attitude déplorable de ces mauvais citoyens.
C'est d'autant plus incompréhensible qu'il y a un an, presque jour pour jour, notre Être de Lumière sortait en tête du premier tour des présidentielles.
Les Français plébiscitaient ainsi 5 ans de jours heureux, période bénie de destruction des acquis sociaux, de gazage de soignants, de tabassages, de mutilations, d'énucléations de gueux qui ne sont rien, de LBD en pleine face, d'arrestations abusives, de débats sur la fin de vie façon Zineb Redouane.
Les urnes récompensaient aussi la formidable gestion McKinsey-pfizerienne du covid, entre suppression de lits, suspension de soignants, discrimination, ségrégation, chantage à la piquouze, privation de salaire, de soin, de culture, mise au pilori de professions et d'individus non essentiels.
Et voilà que 5 ans après, c'est à n'y plus rien comprendre : les Français se plaignent. Mais de quoi ?
Notre Être de Lumière déroule pourtant le même programme : destruction de l'hôpital, des acquis sociaux, retraite et fin de vie à 64 ans, gazages, tabassages, mutilations, énucléations, et même castrations, histoire d'apporter un vent de fraîcheur.
Certes, des erreurs ont été commises. Au lieu de tabasser uniquement les sans-dents en gilet jaune dont les bons citoyens se foutent, les membres de la BRAV-M ont joué de la matraque sur des têtes de syndicalistes, et embarqué des bobos sans ménagement dans des paniers à salade même pas bio.
C'est ballot, mais tout de même, notre Être de lumière ne mérite pas d'être cloué au pilori pour si peu.
Blessé par ce manque de reconnaissance, notre Saint Homme a été contraint d'exploser son bilan carbone en s'exilant loin des vilains Français. En Russie ou en Chine, il a ainsi été reçu avec les honneurs, sur des chaises de bureaux à roulettes et des tables de 10 mètres de long, eu égard à son melon.
Ce n'est rien de dire qu'il a su inspirer ses homologues.
Après l'avoir rencontré, Poutine a plus que jamais voulu détruire l'Ukraine, et Xi Jinping s'emparer de Taiwan.
Heureusement que notre Emmanuel n'a pas rencontré la moustache de Martinez, elle aurait eu envie d'envahir la Pologne.
Bref, à l'instar de Raphaël Enthoven, de BHL ou de Brigitte, je voulais dire ici à quel point j'étais fière de faire partie de ces 4% de bons citoyens qui savent reconnaître la grandeur de cet être exceptionnel, que les Français ne méritent pas.


13 avril 2023

La vertigineuse absurdité d’un système

Maxime Tandonnet


Le pays ne cesse de s’enfoncer dans le désastre : bilan intérieur calamiteux dans tous les domaines, financier, économique, scolaire, social, sécuritaire, sanitaire, énergétique, morale publique, comme si le culte du chef ou sa magnificence médiatique était le reflet inversé d’un effondrement. Même ses initiatives internationales tournent au fiasco. Incarnant aux yeux du peuple le mépris du peuple, il devient extrêmement impopulaire. Oui mais voilà, constitutionnellement, il est irresponsable. Il détient ou incarne le pouvoir élu pour 5 ans, mais il est intouchable. C’est le système qui veut cela. La démocratie est en principe fondée sur la responsabilité. Celui qui détient le pouvoir est toujours comptable de ses actes : soit le président du Conseil (ou Premier ministre) devant le Parlement (IIIe et IVe République), soit le chef de l’É[tat devant devant le peuple à travers le recours fréquent au référendum et l’engagement à démissionner en cas de vote négatif (Ve République gaullienne des années 1960). Aujourd’hui, nous avons un système qui se présente comme le pire de l’autocratie irresponsable : un président détenteur exclusif du pouvoir ou de l’illusion du pouvoir, et irresponsable pendant 5 ans, tout le temps qu’il faut pour détruire, saccager ou saboter à l’abri de toute sanction. Le système n’est pas seulement absurde, médiocre et dangereux, il est grotesque. NB : je ne critique pas ici une personne en particulier mais un régime, un système qui favorise les pires penchants de l’humanité (mégalomanie, irresponsabilité, arrogance, courtisanerie, déconnexion) et se dégrade inexorablement de personne en personne quelles que soient les personnes.

AVEC MACRON, CONTRE TAÏWAN ET CONTRE LES C.NS

Gabriel Nerciat

Cuivres, trompettes, hautbois.
Une fois n'est pas coutume en six ans de macronisme, l'honnêteté oblige aujourd'hui à tirer bas son chapeau en hommage au Banquier Président.
C'est la première fois en effet non seulement qu'il ne nous fait pas honte, mais (il faut bien oser le terme) qu'il nous fait infiniment plaisir.
Oh, certes, je ne me fais aucune illusion : Emmanuel Macron n'est sûrement pas devenu gaulliste sous le coup d'une soudaine illumination nocturne comme Pascal est devenu, ou redevenu, chrétien pendant la nuit de feu de son Mémorial.
Comme tous les hommes d'État liés à certains milieux d'affaires et attachés au maintien de la mondialisation économique, il sait qu'un certain nombre de grandes entreprises multinationales françaises (dont celles dirigées par son ami et mécène Bernard Arnault) ont impérativement besoin, dans les temps difficiles que traverse l'économie européenne depuis deux ans, de demeurer présentes sur le marché chinois, qui est désormais le premier du monde.
Mais il n'empêche : sa sortie sur Taïwan et sa façon cinglante de stigmatiser, sous le nez même de l'effroyable Ursula von der Leyen (qu'il a emmenée en Chine un peu comme un grand bourgeois balzacien ou jamesien exhiberait dans un cercle aristocratique une parente pauvre avide de recueillir son héritage), le panurgisme du "suivisme" des dirigeants européens atlantistes sont absolument remarquables et fort bienvenues, surtout au moment précis où la marine chinoise lance des manoeuvres impressionnantes autour de l'île séparatiste qui a cru malin de décréter un embargo sur ses semi-conducteurs.
Cela est d'autant plus jouissif et inattendu que Macron savait très bien quelles réactions indignées ses déclarations allaient provoquer au sein des milieux institutionnels et médiatiques européistes dont il est proche, et qui d'habitude le soutiennent aveuglément.
Peut-être y a-t-il aussi chez lui une forme d'amour déçu vis-à-vis d'une oligarchie technocratique et pontifiante qui finalement ne l'a jamais vraiment soutenu dans les moments difficiles, alors qu'il est de loin le président français de la Ve République qui aura le plus véhémentement et le plus constamment défendu sa cause contre une opinion publique française plutôt portée vers l'euroscepticisme.
Enfin et surtout, on ne dira jamais assez à quel point il a raison sur le fond.
Car :
1) A partir du moment où Washington, Londres et Canberra ont exclu sans ménagement la France de l'organisation militaire de l'AUKUS censée prolonger le dispositif de l'OTAN dans la zone indo-pacifique, il n'y a aucune raison pour que le président français prenne des gants avec ces prétendus alliés qui n'en sont pas ;
2) Il est parfaitement exact que la France n'a aucun intérêt national qui la pousserait à prendre fait et cause pour l'indépendance de Taïwan, ou à se laisser entraîner dans un catastrophique conflit mondial relatif au maintien de la présence militaire américaine près du détroit de Formose. Ce d'autant plus que le droit international - au nom duquel on prétend contester les prétentions territoriales de Moscou sur l'Ukraine - n'a jamais reconnu ladite indépendance, au moins depuis le voyage de Nixon à Pékin en 1972.
Quel plaisir, en tout cas, de voir la mine consternée et réprobatrice des journalistes assermentés des grandes chaînes d'information continue, depuis deux jours, ainsi que la gueule de bois des puritains allemands, des cuistres libéraux américains et des fanatiques bouffeurs de Russes polonais.
Non, vraiment, merci dix fois au président : même s'il va sans doute comme toujours s'amender dans quelque temps, il nous aura offert le plus délicieux œuf de Pâques, laqué comme un canard chinois, que nous ayons savouré depuis longtemps.

12 avril 2023

Catherine Gaillard

Habitat Toulouse (mon bailleur HLM)

Poubelles jetées des fenêtres, pratiquement plus une seule femme qui ne porte le voile (le noir, bien couvrant, de plus en plus), hommes avec d'énormes barbes, tenues salafistes, choufs, quads, motos folles, trafics divers et variés, etc… Enfants qui hurlent quand ils croisent un chien, (en fait ce sont eux qui font peur aux chiens le plus souvent). Le français, langue parlée de plus en plus rare dans le quartier, le bus, le métro. Bientôt dans nos belles provinces ?


Message de Xenia Fedorova suite à la décision judiciaire de mettre RT France en liquidation

Xenia Fedorova

Aujourd'hui, le Tribunal de Nanterre a pris la décision de mettre RT France en liquidation - un média qui n'a pas plu à Emmanuel Macron depuis son lancement et, qui a été sanctionné par l'UE il y a un an à titre préventif en raison du conflit en Ukraine - en effaçant notre visibilité en Europe et en gelant ensuite tous nos fonds et nos actifs pour s'assurer que nous ne produisions plus de contenu.

En conséquence, plus d'une centaine de salariés français seront licenciés dans les prochains jours.

Ce n'est rien d'autre que la censure d'un média qui a donné toute liberté aux journalistes, aux animateurs et aux experts et qui n'a jamais enfreint aucune loi, mais qui est resté fidèle à ses valeurs fondamentales, ce qui manquera sans aucun doute aux Français.

Je voudrais remercier tous les salariés de RT France, ceux qui m'ont aidé à lancer notre chaîne et surtout ceux qui sont restés jusqu'au dernier moment, se battant pour la liberté d'expression, pour le droit d'informer, pour des opinions et des points de vue différents. Vous avez tous créé un média unique en son genre.

Merci aux experts qui ont rendu nos débats diversifiés, merci à nos téléspectateurs qui nous sont restés fidèles en ces temps difficiles.

Cette surpopulation qui n’en finit pas de ne pas arriver

H16

On vous l’a dit, on vous l’a répété et c’est donc forcément vrai : la croissance démographique délirante de l’Afrique va entraîner la ruine de ce continent puis, inévitablement, celle de l’Europe, ce qui nous impose d’ores et déjà de rouler à vélo, de manger des insectes et de vivre chichement dans des appartements-boîtes.

C’est donc avec une certaine surprise qu’on découvre un récent article de The Economist dont le résumé succinct pourrait être qu’en fait, les taux de fécondité observés au début de ce siècle semblent s’affaisser franchement sur tout le continent africain à mesure que l’éducation, la contraception et le développement économique se répandent. Petit à petit, la babypocalypse peinte par les experts des institutions internationales et de plateau télé dans laquelle des tsunamis de jeunes migrants africains viendraient fuir en Europe la misère installée en Afrique par une fécondité galopante semble de moins en moins étayée par les faits.

Ces experts auraient quelque peu foiré leurs modèles démographiques et les prévisions qui s’y attachent. Des modèles mathématiques ratés, provenant d’institutions publiques, par des experts de plateau télé… La surprise est complète.


Pourtant, les études et statistiques évoquées dans l’article en question, et rassemblées avec soin, montrent toutes la même tendance, difficilement discutable : la fécondité africaine dégringole, et le fait de façon sensiblement plus rapide que les scénarios aux démographies les moins explosives. Autrement dit : la bombe démographique, prophétisée avec des brouettées de trémolo dans la voix par un Club de Rome catastrophiste en 1972, pourrait fort bien ne jamais exploser et à mesure que l’Afrique se dote d’infrastructure, de moyens et d’éducation, sa fécondité descend et rejoint progressivement, dans des rythmes similaires, ce qui fut observé en Asie sur la fin du XXème siècle et au début du XXIème.

En somme, ces études rejoignent celles menées par l’ONU qui aboutissent à des conclusions similaires et qui avaient été rapportées il y a quelques mois par HSBC, mentionnant que le pic démographique, qui devait marquer le maximum de population terrestre et devait se situer bien après 2100, adviendra de plus en plus tôt (l’ONU évoquant 2080 là ou HSBC propose 2050) et pour un total de population nettement moins haut (on n’évoque plus les 12 milliards d’êtres humains, mais un peu plus de 10 pour l’ONU, et un peu moins de 9 pour HSBC).

À ce rythme, et en tenant compte des différents développements, des taux de fécondité moindres que prévus et de l’impact des deux dernières années de pandémie notamment sur l’Occident, on arrive à des prévisions très différentes des chiffres (clairement délirants) du Club de Rome puisque HSBC estime qu’on devrait atteindre … 4 milliards d’humains sur Terre en 2100.

Saperlipopette, la bousculade qu’on nous prévoyait n’aura pas lieu, fini l’explosion démographique qui devait globalement tous mener à notre perte, nous ruiner et entraîner des guerres incessantes pour des ressources toujours plus rares justifiant amplement la mise en place commode (en vrac, cumul possible) d’un gouvernement mondial, de solutions de restrictions diverses et variées, de contrôle de plus en plus ferme de la population et bien évidemment des pénuries organisées depuis la nourriture jusqu’à l’énergie en passant par les libertés fondamentales qui sont extrêmement gênantes lorsqu’il s’agit de faire filer droit toute une population.

Las : même bidouillés, les modèles mathématiques ne laissent pas entrevoir la catastrophe.

C’est furieusement comme ce réchauffement climatique anthropique (forcément anthropique !) dont les modèles nous assuraient mordicus que nous allions tous crever de chaud dès 2000 pardon 2010 pardon 2020 et qui ont montré une belle constance dans l’erreur. Non seulement, les centaines d’îles promises à l’inondation n’ont pas disparu, mais les millions de réfugiés climatiques garantis sur facture ne se sont toujours pas manifestés.


En fait, malgré le largage de centaines de milliards de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère depuis des dizaines d’années, malgré les petits calculs précis du GIEC et de tous ces spécialistes de plateau télé qui n’ont pas arrêté de seriner l’imminence d’une catastrophe, malgré les gesticulations politiques de plus en plus grotesques qui ont amené l’Europe à planter des milliers de moulins à vent, quitte à accroître mortellement sa dépendance au gaz russe puis américain, le climat a même refusé de se réchauffer ces dernières années et continue stupidement de ne pas suivre les modèles mathématiques dont on se demande si certains épidémiologistes de renom ne les ont pas non plus utilisés pour prévoir (avec le brio qu’on connaît) l’ampleur du désastre pandémique qui n’a pas eu lieu.


Bref, on le comprend : ces constats devraient largement pousser à la sobriété de nos “experts”, de nos politiciens et, notamment, de toute la tripotée des prétendus écologistes qui parasitent les médias et les pensées de nos contemporains.

La catastrophe démographique n’aura pas lieu : moins d’humains sur Terre, c’est autant de raisons en moins de couiner à la pollution et à la déplétion des ressources, à la misère. C’est aussi d’excellentes raisons pour ne pas céder aux lubies collectivistes de décisions mondiales imposées à tous “pour le bien commun” destinées à résoudre des problèmes qui, finalement, n’existent que dans la tête des hypocondriaques, des dépressifs et des petits dictateurs commodément syntonisés avec Gaïa. D’autre part, une population plus petite, cela veut aussi dire moins de cerveaux pour résoudre les vrais problèmes qui vont se poser à mesure que l’Humanité vieillira…

Une autre société se dessine clairement, obstinément et en dépit des frétillements dépressifs de toute une frange de la classe jacassante. L’avenir vendu par les verdâtres pourrait bien être effectivement plus vert, pas grâce à eux mais en dépit d’eux, et surtout nettement moins rose que ce qu’ils imaginent : dans dix ou vingt ans, il n’est pas improbable du tout que beaucoup maudissent leurs idées collectivistes, décroissantistes, pessimistes et économiquement idiotes qui ont ainsi poussé à tout faire pour que la population diminue, beaucoup et trop vite.


11 avril 2023

Catherine Gaillard

Heureusement que j'aime le (bon) pain/beurre pour les repas. Le vrai bon pain au levain c'est encore un des derniers "luxes" que je peux me permettre (après on s'étonne que ce soient les gens pauvres les plus gros ^^). Les courses de bouffe, ça ne passe plus... Chaque fois au supermarché je regarde ces jeunes qui tournent dans les rayons pour faire leurs courses avec les quelques pièces dont ils disposent, ça, ça m'arrache le cœur... Ces mères/pères de famille au smic ou au rsa parcourant les rayons avec une toute petite liste. Prenant les articles, les retournant, les reposant. Les enfants qui voudraient bien un lapin au chocolat, ces gens qui aiment leurs enfants et ne peuvent pas/plus leur faire plaisir, quelle tristesse... En plus du reste, ça devient une épreuve morale... "Il paraît" que non seulement ça va durer, mais devenir pire encore... Combien de temps on va encore supporter ça ?

Denis Collin

On entend un peu partout que Macron prépare la victoire de Le Pen. Si je comprends bien, le pire des reproches qu'on ait à lui faire est celui-là. Par la même occasion, on énonce 1. que Le Pen est pire que Macron et 2. que, le moment venu, on choisira quand même le "moindre mal". Cela prouve à quel point les cervelles "de gauche" sont devenues de la bouillie, car 1. Macron est pire que tout, Le Pen compris (c'est la position que nous avions défendue dans "La Sociale" lors de la dernière présidentielle) et 2. C'est Le Pen qui soutient Macron, notamment se contentant de "faire peur" sans rien faire que servir d'alibi aux couardises de la "gauche".
Si j'avais été dirigeant de gauche, de la NUPES par exemple, je me serais adressé à Marine Le Pen, aux électeurs du RN pour leur dire : Macron détruit notre pays ! Macron détruit notre modèle social ! Comme vous, nous savons que la discipline de l'UE nous étrangle, alors, ensemble, manifestons et agissons pour virer ce nuisible !
Mais pour tenir ce discours, il eût fallu que notre "gauche" ne fût point composée de décérébrés, de petits arrivistes et de francs idiots, il eût fallu qu'une partie d'entre eux ne fût pas préoccupée de ne surtout pas rompre toutes les amarres avec le macronisme (n'est-ce pas M. Roussel ?). Bref, il eût fallu que fût résolu le problème principal : quelle alternative populaire, capable de fédérer toute la nation contre le capital et ses sbires ?