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21 avril 2023

mélimélo

⬦ [L'allocution de Macron] « aurait pu être faite par ChatGPT ».
Sophie Binet

⬦ Tu as voté Macron et tu n’es pas content parce que Macron fait ce que Macron avait dit qu’il ferait ?
Il existe une solution à ton problème : sors dans la rue et tape sur une casserole.
Anne-Sophie Chazaud

⬦ « C'est pas des casseroles qui feront avancer la France. On peut augmenter massivement la production de casseroles, qui est insuffisante. »
Macron

⬦ C’est aux gouvernants qu’on devrait interdire d’avoir des casseroles.
Jean-Christophe Sekinger

⬦ La différence c'est que nos casseroles font du bruit tandis que les leurs sont silencieuses et se font discrètes.
Nick Chom

⬦ Macron chercherait une "sortie de crise".
Pour des millions de Français, il y en aurait bien une :
QU'IL DÉGAGE !
Jacques Cotta

⬦ Appeler au "respect de l'autorité de l'État" n'a de sens que s'il s'agit d'un État qui respecte la souveraineté de son peuple.
Sinon, c'est un appel à respecter non pas l'autorité, mais l'autoritarisme, non pas de l'État, mais de ceux qui le détournent de sa fonction représentative à leur profit.
Le respect à sens unique n'existe pas.
Segundo Cimbron

⬦ L'avis d'un ancien sous-préfet, Laurent Bigot :
« Aujourd'hui on est dans la répression. Très clairement les policiers se comportent comme des miliciens.
Quelle est la différence entre la milice et la police ?
La police protège la population, la milice protège le pouvoir. Aujourd'hui c'est très clair, la police protège le pouvoir. »

⬦ "La France a le régime qui, dans les pays développés, s'approche le plus d'une dictature autocratique."
Financial Times 25/3/2023

⬦ « Quiconque a étudié l'Histoire sait que la désobéissance est la vertu première de l'homme. C'est par la désobéissance et la rébellion qu'il a progressé. »
Oscar Wilde

⬦ Une chose étonnante (enfin, pas tant que ça): il n'y a aucune information sérieuse, ni sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine, ni sur la situation politique en Ukraine. Le journalisme n'existe plus. Il n'y a plus que des cabinets de communicants et des "influenceurs". Mais la vérité, il faut s'y résigner, n'a plus aucune valeur. Ce qui compte, ce sont les récits ou les narratifs.
Denis Collin

⬦ Pendant des siècles, la censure fut combattue par les penseurs et intellectuels, au nom de l'émancipation.
Et leur lutte pour la liberté d'expression a rythmé l'histoire occidentale.
Aujourd'hui cette même censure est réclamée et revendiquée, toujours au nom de l'émancipation, par des extrémistes, adeptes de la cancel culture, qui empêchent de s'exprimer et persécutent ceux qui ont l'audace de ne pas penser comme eux.
Quelle régression !
Yann Thibaud

20 avril 2023

Macron, déGanges

Lola-Jane Brooks

France, Démocrature gorafiesque.
An I après Covid. J-97 avant Waterloo.
Aujourd'hui, Notre Être de Lumière a fait étape à Ganges, dans l'Héraut, dans le cadre de sa tournée des fans.
Une fois de plus, il a su soulever les foules par sa seule présence.
À l'instar des Alsaciens hier, les autochtones sudistes étaient plus que ravis de sa Sainte venue et avaient préparé moult banderoles à sa gloire. Des concerts de casseroles et de fifres, petites flûtes traversières, étaient également prévus pour lui rendre l'hommage qu'il mérite.
Malheureusement, le préfet de Région désireux de préserver les délicates esgourdes de notre Être de Lumière qui souffre de surdité sociale, décida d'interdire tout dispositif sonore portatif dans le cadre de la législation antiterroriste, casseroles incluses.
Magnanime, notre Saint Homme indiqua qu'il était prêt à échanger quelques mots avec les gueux, sous certaines conditions : "Si les gens sont juste prêts à faire du bruit ou jeter chose, ça ne vaut pas grand-chose", a-t-il estimé. Et de lancer sur le ton de la plaisanterie : "Les œufs et les casseroles servent, chez moi, à faire la cuisine".
Notre Être de Lumière s'est ensuite rendu au collège Louise Michel - du nom d'une factieuse illettrée irresponsable de l'époque - où il s'est retrouvé dans le noir, la CGT ayant décidé d'alléger une fois de plus son bilan carbone.
12h00 :
J'ai jeté un œil dans mon dispositif sonore portatif.
L'eau bout.
Les carottes sont cuites.
Je répète, les carottes sont cuites !





Le gouvernement va faire semblant de consulter les Français sur leurs impôts

H16

À l’occasion de l’ouverture de la déclaration d’impôts de cette année, l’actuel ministricule aux Comptes publics s’est récemment exprimé devant la presse afin de pousser un petit projet qui lui trottait dans la tête depuis quelque temps : consulter les Français eux-mêmes au sujet de l’impôt. Que voilà une réjouissante idée ! Gabriel Attal a ainsi expliqué qu’il allait lancer une grande consultation auprès des contribuables pour que “chaque Français puisse dire” comment il souhaite que l’argent issu de ses impôts soit cramé utilisé par l’État.


Baptisée “En Avoir Pour Mes Impôts” avec un goût certain du marketing McKinsey 2.0 qui frise l’ironique aux petits fers au point de mal masquer une odeur entêtante de kératine brûlée, l’opération devrait avoir lieu dans un mois environ et proposera une plateforme permettant aux Français de “savoir exactement comment sont dépensés leurs impôts”, avec cette assurance qui vient cependant quelque peu en collision avec les nombreuses autres initiatives précédentes régulièrement lancées par les mêmes administrations soucieuses de ménager le mécontentement du peuple qui, de son côté, note bien que les ponctions ne diminuent guère, au contraire de la qualité et de la quantité des services publics.

On se rappellera au passage qu’en 2018, une communication équivalente avait vu le jour au moment où les prélèvements obligatoires passaient gentiment le cap des 1000 milliards d’euros annuels : il s’agissait déjà de montrer où passait ce pognon de dingue ces ponctions diverses.

Lors des précédentes communications équivalentes sur l’emploi de l’impôt, il s’agissait apparemment surtout de montrer que l’argent partait vers des choses concrètes. Cette fois-ci cependant et pour notre sémillant ministricule, il s’agit aussi de mettre un coût derrière les choses de notre quotidien : ainsi, grâce à une belle “transparence” régulièrement louangée sur les plateaux télé, dans les couloirs feutrés de la République et dans les rédactions des journaux de révérence, il s’agira de détailler le coût d’un kilomètre de route trouée et parsemée de radars, ou celui d’une gare TER sans trafic, d’un hôpital qu’on va fermer ou d’une préfecture qu’on devrait brûler.

Mais baste, nous voilà en 2023 et on peut supposer qu’il est temps de remettre les pendules à l’heure et l’idée est donc lancée : le gouvernement va donc organiser, en plus de cette transparence indispensable, des “remontées d’idées” (qui sont aux consultations populaires ce que les remontées gastriques sont à la digestion, je présume) au travers de consultations aussi bien en ligne qu’en demandant directement à des contribuables, en “présentiel” comme on dit maintenant dans le Monde d’Après où tout est connecté, à distance suffisante pour ne pas risquer des pains dans la gueule un contact physique potentiellement pathogène.


Et oui, vous avez bien lu : les Français pourront aussi détailler la façon dont ils désireraient que ces impôts soient dilapidés dépensés. Comme quoi, Attal et Bercy n’ont reculé devant aucune prouesse en poussant ainsi des millions de contribuables au sein d’un nouveau métaverse dans lequel ils auraient effectivement leur mot à dire.

C’est hardi, c’est magique et rassurez-vous, c’est parfaitement fictif : si l’actuelle brochette de clowns au pouvoir a bien démontré quelque chose, c’est de n’absolument jamais tenir compte des consultations, forums et autres conseils citoyens qu’ils ont enchaînés avec frénésie depuis que le peuple a justement commencé à grogner vertement jaunement. Avançant systématiquement des agendas déterminés de façon unilatérale, basés sur le mensonge, la manipulation et la dissimulation, ces exercices de consultation citoyenne n’ont jamais été rien d’autre qu’une manœuvre à la fois dilatoire et permettant d’enduire d’un fin vernis de démocratie artificielle les décisions arbitraires passées ensuite sans vergogne.

L’exercice démocratique (que ce soit celui du référendum ou celui des élections régulières) est normalement destiné à cela : par le choix d’un programme politique, les citoyens peuvent définir notamment l’emploi de l’impôt. Le décalage patent entre les déclarations des candidats et les réalisations des élus, souvent aux antipodes, a largement dépourvu cet exercice de tout levier sur les ponctions fiscales et leur emploi.

Une idée beaucoup plus hardie consisterait à rendre prescriptif des choix clairement exprimés par les contribuables : chacun serait alors en droit et en devoir de définir précisément à quel(s) ministère(s) leurs impôts seraient versés, et dans quelles proportions, favorisant ainsi une saine concurrence entre les ministères réellement utiles pour les citoyens et ceux qui ne sont plus que des instruments de propagande ou de manipulation du peuple (et dont on peut imaginer qu’il les financerait subitement moins).

Bien sûr, une telle idée serait aussi révolutionnaire que réformatrice en puissance : oubliez-la donc.

En revanche, il est maintenant certain que le cirque qui se met en place va durablement occuper les services de communication du gouvernement et toute une presse transie d’amour pour l’actuel pouvoir et permettre de faire oublier la dette colossale que ces imbéciles ont creusée avec un appétit inégalé (on est passé de 2200 milliards à 3000 milliards en 6 ans grâce à Macron) et l’incroyable gabegie de distribution sociale, ponctionnée en dehors de l’impôt et qui constitue maintenant l’essentiel des délires budgétaires observés, sans qu’aucun frein ne soit jamais envisagé.

Alors que le pays est en proie à quelques tensions sociales dont on sait que la source n’est pas exclusivement cantonnée à la nature des réformes menées mais aussi à la façon générale dont ont été manipulés les Français pendant les dernières années, on doit admettre que se lancer ainsi dans une grande démarche de collecte d’informations auprès des contribuables ne manque pas de panache : agacer le peuple pour ensuite lui demander ce qu’on pourrait améliorer démontre au mieux un certain courage, au pire une inconscience voire une désinvolture certaine.

Cependant, compte-tenu de la façon dont les moquages de visage puissants et systématiques se sont enchaînés depuis que Macron est au pouvoir, on pourra raisonnablement pencher sur la seconde hypothèse (l’inconscience et la désinvolture totale) plutôt que la première, celle-ci mobilisant des qualités que ni le chef de l’État, ni ses petits sbires frétillants n’ont su démontrer depuis leur arrivée au pouvoir.


https://h16free.com/2023/04/17/73974-le-gouvernement-va-faire-semblant-de-consulter-les-francais-sur-leurs-impots

Les intellectuels changent de camp

[RPF]

L’éveil des consciences se fait peu à peu et dans la douleur. Les farouches opposants à ce que nous dénonçons au RPF depuis des mois, commencent à ouvrir les yeux. Oui, Macron est une menace pour la démocratie et l’équilibre social de notre pays. Il est dangereux, car il manipule la constitution en s’écartant de son esprit, en interprétant des failles jamais apparues avec des présidents honnêtes.

Pierre Rosanvallon avait déjà, dans Libération, étrillé Macron. Il récidive sur le plateau de Barthès, juste après l’allocution du président. L’homme est calme, posé, ses explications sont claires, tout à la fois mesurées et impitoyables. Le public, les invités, tous restent sans voix, d’autres embarrassés, incapables cette fois de trouver des contre-arguments, semblent jeter l’éponge. Et l’historien sociologue de conclure, qu’il est à la fois en colère et inquiet, pour la suite des événements et le sort qui sera réservé à notre démocratie.

Dans un temps similaire, c’est Emmanuel Todd qui exprime le vœu que le peuple français arrête l’enfant « excité » Macron, sous entendant que les rouages capables de le faire sont défaillants, qu’ils ont tourné la tête, pour refuser de voir l’inévitable catastrophe qui arrive, faisant preuve de lâcheté sous couvert d’un légalisme qui ne veut plus rien dire. Les sommités intellectuelles livrent un constat sans appel. Macron est déconnecté, capricieux. Il n’y a que nos parlementaires, pour rester dans le déni. Il y a un sentiment d’agacement à entendre, notamment les LR, persister à soutenir un homme qui s’est coupé du pays, ils ne valent pas mieux que lui. Qu’est-ce qui peut bien pousser cette classe politique à demeurer aussi opposée à destituer un homme que de plus ne plus d’érudits perçoivent comme une réelle menace pour notre démocratie ? D’où vient cet aveuglement ? Les LR veulent simplement qu’un des leurs devienne Premier ministre. Quelle ambition, quelle vision de la France et de la politique. S’ils n’ont pas voté la motion de censure, c’est certainement parce qu’ils avaient négocié ce poste en coulisse… il ne l’ont pas eu et ont perdu leur âme depuis longtemps. Quant aux autres ? Ne voient-ils pas ce que l’humble citoyen perçoit depuis sa modeste place ? Faudra-t-il que Macron torde le cou définitivement à notre constitution, pour qu’ils se réveillent enfin, bien tardivement ? Comment faut-il leur parler ? Quels arguments devons-nous avancer pour les convaincre que l’homme est devenu dangereux, et qu’il nous conduit à notre perte.

Macron s’est donné 100 jours. Mais pour faire quoi de plus ? Il vient de passer plus de cinq ans et on voit le résultat, que pourrait-il bien faire de plus et surtout de mieux, en seulement 100 jours ? Il a pris ce délai en référence, sans doute, au monde de l’entreprise, sauf que là ce n’est pas un patron qui lui accorde ce délai, c’est lui-même qui se le fixe. Il a simplement oublié que les 100 jours, c’est exactement le temps qu’il a fallu à Napoléon pour tomber, avant Waterloo. Tout Français, soucieux de préserver la démocratie, de faire valoir la justice, ne peut que souhaiter la même fin pour ce président honni, puisque nos parlementaires se font les complices de ce crime. Macron tue la démocratie sous nos yeux et les parlementaires hébétés ne savent que faire, semblant le préférer à un hypothétique chaos. Mais c’est le chaos, ne le voient-ils pas ? Ils forment une espèce de dernier carré, dans un « nid d’aigle », à l’Assemblée, coupés du monde, attendant on ne sait quoi pour agir, se demandant, jusqu’au dernier instant, s’il y aura un sursaut pouvant assurer leur maintien en place. Macron, hébété lui aussi, fait interdire les casseroles, sans doute bientôt aussi, les sifflets, les crécelles, les mégaphones et tout ce qui fait du bruit ? Et dans une interview, le regard halluciné, comme souvent, il explique que la confiance va « revenir progressivement », sans avoir compris qu’il était désormais, dans l’impossibilité de revenir en grâce, incapable même de trouver des mots apaisants : il ne sait tout simplement pas le faire.

Dans les chapitres de la formation des psychologues, à propos du développement psycho-affectif des enfants, il en est un connu, qui s’appelle : « L’enfant qui pousse à bout », décrivant ces gamins capricieux, colériques, qui cherchent, souvent par la provocation et la violence, ce que l’adulte censé avoir autorité, peut encaisser de tyrannie, avant de faire acte, de signifier un « maintenant ça suffit, file dans ta chambre », ou, plus prosaïquement, filer une bonne paire de claques, réelle ou symbolique, qui va faire comprendre à l’enfant, la dose maximale admissible de tyrannie. Sans vouloir poser un diagnostic, le parallèle est étonnant et le président, dans une fuite en avant insensée, semble chercher le moment où ce pays lui signifiera qu’il ne peut plus souffrir à ce point.

S’il est difficile de faire tomber un tyran, il est tout aussi difficile d’éclairer les consciences. L’action demande du cœur, de la témérité, du courage. Qui en possède encore à part le peuple abandonné à lui-même ?

19 avril 2023

Vincent Verschoore

M'enfin ! Hors les euro-atlantistes qui nieront en bloc, j'espère quand même que personne ne fera semblant d'être surpris. Avant sa mise sur piédestal en février 2022, l'Ukraine et ses institutions, dont évidemment le personnel politique et fonctionnaires, était réputée comme championne du monde (au moins occidental) de la corruption.
C'est pour cela que s'y joue l'affaire Hunter Biden, et que les US y font ce qu'ils veulent depuis 2014. Pour une ordure comme Zelensky, 400 millions de dollars ça doit couvrir la mise à mort de quelque 100 000 à 200 000 soldats ukrainiens (pour rien) et la destruction économique et politique de son pays au profit du grand capital US.
Les détournements de moyens (armes, argent, vivres) envoyés à nos frais à l'Ukraine sont tellement énormes que le régime US, ne pouvant le nier, vient d'allouer 20 millions de dollars pour vérifier que son aide militaire n'est pas détournée... Total foutage de gueule.
Entre-temps, le massacre continue, et la propagande euro-atlantiste n'y change rien. La fameuse contre-offensive semble repoussée au fur et à mesure que les réserves ukrainiennes sont englouties dans le hachoir à viande de Bakhmout, et que les armes et munitions, payées par nous, sont détournées et revendues sur le marché noir.

Rendre des comptes

Nathalie Bianco

Vous avez déjà vécu ça. J’en suis certaine.
Au travail, dans votre vie perso, vous avez déjà eu très peur de rater quelque chose, de prendre une mauvaise décision. Vous avez mal dormi. Vous avez réfléchi, encore et encore, vous avez hésité. Vous savez ce que c’est que de « se mettre la pression », vous savez ce qu’est l’angoisse de mal faire, la peur de se tromper, la crainte de passer à côté de quelque chose d’important. Et si, par malheur, vous avez fait une erreur ou commis une faute, peut-être en avez-vous un jour payé le prix, peut-être vous l’a-t-on rappelé sans cesse, peut-être avez-vous été sanctionné ? À moins que, même sans répression, votre propre sentiment de culpabilité ne vous ait empêché de rebondir facilement.
Parce que, depuis tout petit, on nous a parlé des conséquences de nos actes, on nous a inculqué la notion de responsabilité, nous savons que, la plupart du temps, quand on a fauté, ou simplement failli, on doit rendre des comptes, même si ce n’est qu’à soi-même.
Tout le monde a vécu ça. C’est le jeune Randal Kolo Muani, hanté par son tir raté en finale de la coupe du monde, qui dit qu'il aura ce souvenir "en travers de la gorge toute sa vie".
C’est Lucien de Rubempré, le héros des Illusions perdues, qui verra sa carrière ruinée suite à son mauvais choix d’embrasser la cause royaliste.
Même Peter Parker, alias Spiderman n’oubliera jamais la phrase que son oncle Ben lui a soufflé avant de mourir : « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ».
Alors, je me demande souvent pourquoi ce qui est valable pour la plupart des gens l’est aussi rarement pour les politiques.
En ce qui me concerne, je m’en fiche un peu que Marlène Schiappa ait posé déguisée en Farfalle géante dans Playboy. Je trouve ça grotesque, mais pas scandaleux. En revanche, en tant que citoyenne, je suis bien plus contrariée par cette histoire de « fond Marianne », crée après l’assassinat atroce de Samuel Paty, afin de « lutter contre le cyberjihadisme et de défendre les valeurs de la république ». On parle tout de même de plus de deux millions d’euros de fonds publics, distribués en toute opacité à des associations dont certaines se seront contentés de produire des « mises à jour de notices », d’obscures « rédactions de ressources pédagogiques », d’invisibles « webinaires », des contenus Youtube qui auront générés une cinquantaine de « vue » et des comptes Instagram à 138 abonnés, tout en rémunérant confortablement leurs dirigeants.
Le pire, c’est que cette affaire lamentable va contribuer à décrédibiliser les associations et les bénévoles courageux qui luttent vraiment sur le terrain contre la radicalisation et le séparatisme. Ceux qu’ils sont censés combattre se frottent les mains, ils n’espéraient pas pareille aubaine. Qui évaluera ce désastre ? Qui réparera ce préjudice ?
Nous vivons dans un pays qui évalue et contrôle pourtant beaucoup, tout et tout le temps : Les chômeurs, les salariés, les écoliers, les arrêts maladies, les restaurateurs, les artisans, les non-vaccinés, les agriculteurs, les commerçants. Partout, dans les entreprises, les employés croulent sous les « tableaux de suivi avec indicateurs » à remplir tous les mois et les « évaluations de performance individuelle et collective ».
On est donc en droit de se demander comment de l’argent public peut-il être attribué ainsi, sans un solide cahier des charges et sans un contrôle permanent et constant du bon emploi des fonds.
Comme tout le monde, je souhaite que la lumière soit faite sur cette affaire. Comme tout le monde, je ne me fais aucune illusion : je me doute bien que ceux qui ont géré ce dossier avec autant de désinvolture n’auront pas vraiment de comptes à rendre. Pas plus que ne seront jamais sanctionné ceux qui depuis des décennies, ont dépecés la France, pris des décisions désastreuses, bradé sa souveraineté énergétique et économique et vendu son âme. Tout ce petit monde rebondit toujours sans peine, les ex-présidents pérorent dans des conférences à 100 000 euros, les anciens ministres distillent leurs précieux conseils dans des cabinets prestigieux et les secrétaires d’états sont reclassés dans les grandes entreprises du Cac 40.
La culpabilité, le profil bas, ce n’est pas pour eux.
Dans Spiderman, Peter Parker désespéré dit « quoi que je fasse, quelle que soit ma détermination, ceux que j’aime finiront toujours par payer ».
C’est là toute la différence avec nos politiques : Quoi qu’ils fassent, quelle que soit leur incompétence ou leur forfaiture, c’est toujours nous, qui finissons par payer.

Démocratie

Jonathan Sturel

Nous sommes quand même passés de « Nous sommes une démocratie, la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. » à « Ce n'est pas la rue qui gouverne. »
Entre ces deux déclarations, le système s'est perpétué de façon oligarchique en faisant se coopter entre eux des gens tous issus des mêmes réseaux, des mêmes écoles et des mêmes familles, système qui organise désormais des élections biaisées où un certain nombre d'opinions devenues illégales sont interdites et où les médias travaillent toute l'année à formater, encadrer, officialiser les dernières opinions restantes, tout en glissant des peaux de banane sous les pieds des candidats arrivés « accidentellement » dans la course contre la volonté de l'oligarchie en question.
Le pouvoir est aujourd'hui exercé par environ un demi-millier de fonctionnaires interchangeables nourris par le contribuable, assistés dans leur besogne par environ deux milliers de journalistes largement subventionnés par les premiers et goinfrés d'avantages fiscaux invraisemblables qui à eux seuls attestent l'existence du crime.
Ce n'est donc ni la rue ni le peuple qui gouverne aujourd'hui mais une sorte de caste qui règne sans partage sur la salle de contrôle de la nation, refuse d'en être délogée et pour s'y maintenir jette ses soldats casqués contre la rue lorsque le peuple, dans ses rares moments de lucidité, s'y déverse lorsqu'il devient évident à ses yeux qu'on se joue de lui.
Chacun a le droit de considérer que ce fonctionnement est acceptable mais personne ne peut décemment appeler cela « la démocratie ».

Ceci n'est pas une photo

Dominique Kennel

L'artiste allemand Boris Eldagsen déclare que sa participation au Sony World Photography Award avait pour objectif de susciter le débat après avoir généré l'image gagnante à l'aide de l'intelligence artificielle.
Boris Eldagsen a révélé sur son site web qu'il refusait le prix qu'il a remporté lors du Sony World Photography Award de la semaine dernière.
La photographie gagnante représentait deux femmes de générations différentes en noir et blanc
« Nous, le monde de la photo, avons besoin d'une discussion ouverte », a déclaré Eldagsen. « Une discussion sur ce que nous voulons considérer comme de la photographie et ce qui ne l'est pas. Le parapluie de la photographie est-il suffisamment grand pour inviter des images d'IA à concourir, ou serait-ce une erreur ? »
« Avec mon refus du prix, j'espère accélérer ce débat. »
Il a déclaré que c'était un « moment historique » car c'était la première fois qu'une image d'IA remportait un prestigieux concours international de photographie, ajoutant : « Combien d'entre vous savaient ou soupçonnaient que c'était généré par une IA ? Quelque chose à ce sujet ne semble pas juste, n'est-ce pas ? »
« Les images d'IA et la photographie ne devraient pas être en concurrence l'une avec l'autre dans un tel concours. Ce sont des entités différentes. L'IA n'est pas de la photographie. Par conséquent, je n'accepterai pas le prix. »


Vincent Verschoore

J'ai souvenir que, très majoritairement, la bien-pensance européenne (et certainement française) soutenait Lula et diabolisait Bolsonaro, pourtant allié des Américains, mais ça c'était avant.

Désormais résolument euro-atlantiste, américanophile et russophobe, la bien-pensance d'aujourd'hui doit faire des bonds en voyant Lula fricoter avec Xi Jinping, et aujourd'hui recevoir Lavrov avec tous les honneurs alors que ce dernier, après sa récente tournée triomphale en Afrique sur les cendres fumantes de la politique africaine française, remet le couvert en Amérique latine aux dépens, cette fois, des USA.

"À l’issue de son entretien avec son homologue brésilien Mauro Vieira, l’émissaire de Vladimir Poutine a remercié « [ses] amis brésiliens pour leur excellente compréhension de la genèse de la situation [en Ukraine] ». Il a ensuite été reçu par le président Lula da Silva, qui souhaite « faciliter » une médiation internationale en vue d’une résolution pacifique du conflit. Cette visite, dans le cadre d’une tournée latino-américaine de Lavrov qui se rend également au Venezuela et à Cuba, pays ouvertement hostiles à Washington, signe la fin de la lune de miel de Lula avec ses alliés occidentaux, échaudés par ses récentes déclarations. Après avoir accusé les États-Unis d’encourager la guerre, alors qu’il se trouvait encore en visite à Pékin, le Brésilien en a rajouté une couche pendant son escale à Abu Dhabi, dimanche 16 avril. « L’Europe et les États-Unis contribuent à prolonger cette guerre », a osé Lula."
(Source : Libé)

L'Europe est la risée du monde. Vassalisée et rackettée par son "allié" américain, appauvrie par une guerre dont elle n'assume rien mais sert les intérêts géostratégiques US et les intérêts financiers du complexe militaro-industriel, gérée par des psychopathes et des technocrates ineptes et corrompus, elle se fait damer le pion aux quatre coins de la planète, et paie pour tout le monde.

Forcément, quelque chose va devoir lâcher. Soit ce sera la démocratie qui succombera aux révoltes à venir, et nous sombrerons dans un régime policier en voie de quart-mondialisation rapide. Soit ces révoltes mèneront au retour d'une forme d'intelligence politique, à l'expulsion des racailles actuelles, et à la recherche d'un équilibre géopolitique réaliste. C'est clairement l'option que tente le Brésil. 19/4/2023