H16- 24/4/2023 - Décidément, les choses qui paraissaient inéluctables il y a quelques mois ne semblent plus si certaines à présent. L’avènement du “Monde d’Après”, dans lequel tous les citoyens sont fliqués et asservis par les gouvernements et quelques corporations bien choisies, prend maintenant la direction d’un “Monde d’À Peu Près” où les velléités de cet asservissement subsistent, mais où la réalisation se heurte à une réalité de plus en plus cabossée.
Eh oui, pour paraphraser un certain Von Moltke, les plans ne résistent pas au réel et les compulsions de nos politiciens à vouloir nous imposer des agendas de plus en plus grotesques trouvent une résistance grandissante à mesure que chaque individu est directement touché, dans sa chair ou son portefeuille, par leurs idées ridicules. Cette résistance devient à la fois plus visible et plus bruyante.
Il est cependant bien trop tôt pour se réjouir.
Malheureusement, la destruction programmée de nos sociétés est toujours en route, les agendas politiques sous-jacents étant encore en place.
Par exemple, la loi de programmation instaurant le démantèlement des réacteurs nucléaires français n’a toujours pas été abrogée, même si des dispositions existent maintenant pour relancer un peu la filière nucléaire passablement sabotée par 30 ou 40 années de décisions politiques débiles. De même, l’
Agenda 2030 est toujours dans les tuyaux avec sa cohorte de contraintes et de vexations diverses : les zones de faible émission sont toujours en cours de déploiement, les “pass carbones” ou équivalents font régulièrement l’objet de petits articulets quasi-libidineux à l’idée d’empêcher les individus de faire ce qu’ils aiment. Quant à la “ville de 15 minutes”, elle n’en finit pas de ravir certaines de ces élites boboïdes déconnectées des réalités de terrain.
Bref, les joyeusetés d’asservissement des population semblent toujours d’actualité, et même si, par exemple, le projet de suppression complète des moteurs thermiques d’ici à 2035 semble battre de l’aile avec des réticences de plus en plus marquées d’un nombre croissant d’États membres de l’Union européenne, il n’est pas encore supprimé.
Pire : au-delà des hystéries climatiques, les pénibleries wokes et autres débats d’opérette sur le sexe des démons continuent de plus belle, quand bien même le peuple est nettement plus préoccupé par le passage des prix en notation scientifique pour cause d’inflation galopante que par la présence ou non de distributeurs de tampons dans les toilettes pour hommes.
Et même si les protestations entendues ici ou là instillent parfois un doute dans l’esprit brumeux de nos politiciens, ces individus continuent malgré tout sur leur lancée délétère.
Cette obstination tient essentiellement à deux raisons.
D’une part, de nombreux hommes politiques pensent que la majorité de la population soutient leurs lubies parce qu’ils opèrent dans leur propre bulle politique et reçoivent des informations biaisées des médias, ce qui crée un faux sentiment de consensus sociétal. Il faut s’y résoudre : un paquet de politicien est simplement persuadé (à tort) d’agir pour la majorité.
D’autre part, les médias traditionnels ont une responsabilité grandissante dans cette déconnection tant ils font eux-mêmes absolument tout pour entretenir l’idée que l’opposition est minoritaire, morcelée et peu construite, en garantissant (dans les reportages, les informations débitées, le choix de leurs intervenants, l’auto-censure qu’ils pratiquent avec une assiduité coupable) que les individus qui refusent ces agendas sont isolés quitte à tout mettre en œuvre, dans une sorte de prescription auto-réalisatrice, pour qu’ils le soient en les ostracisant par tous les moyens possibles, leurs manipulations sur les réseaux sociaux en étant un exemple évident.
La réalité est cependant plus contrastée : non, la majeure partie de la population n’est pas intéressée par les wokeries, et si la plupart des gens sont prêts à faire des efforts pour éviter la pollution de leur environnement, ils comprennent, de plus en plus nombreux, que les mesures mises en place vont bien trop loin pour un résultat de plus en plus chimérique et complètement inadéquat.
On comprend dès lors pourquoi il faut absolument que ces citoyens parviennent à faire entendre leur voix, et ce d’autant plus que les procédés démocratiques habituels, complètement piratés par les médias et les élus, ne le permettent plus (Doit-on revenir sur le respect du référendum de 2005 ? Doit-on détailler le théâtre électoral habituel du “front républicain” qu’on nous ressert depuis 20 ans ? Est-il nécessaire de lister les atteintes basiques aux droits fondamentaux exercées en toute décontraction par les préfets français ces dernières années ? Etc…).
Devant le gouffre qui existe maintenant entre les partis, les organisations syndicales et les politiciens (élus ou non) d’un côté, et la société civile de l’autre, il est même devenu indispensable de communiquer son opinion aux politiciens locaux, régionaux et nationaux par tous les moyens possibles, depuis l’e-mail, les plateformes sociales (à commencer par Twitter qui permet maintenant bien plus de choses que d’autres), en exprimant clairement ses critiques, jusqu’à éventuellement aller directement voir ces élus et ces gouvernants lorsque c’est possible.
Le contact réel permet de bien rappeler que les actes ont aussi des conséquences physiques palpables et ces rencontres s’imposent maintenant à un appareil politique qui n’a plus aucun contact avec le réel et qui montre même le refuser avec obstination.
Quant aux déplacements de l’actuel locataire de l’Élysée, ils sont saupoudrés d’incidents, depuis les concerts de casseroles (dont Darmanin
ment effrontément l’interdiction) jusqu’aux invectives en passant par les remarques bien senties de citoyens particulièrement remontés contre lui.
Et au contraire de ce que souhaite un Macron de plus en plus fébrile dans ce genre de déplacements, la tendance générale n’est pas du tout à l’apaisement : eh non, les citoyens qui ne sont pas d’accord avec ses politiques ne sont pas minoritaires et en tout cas pas en quantité négligeable ; eh non, l’onction électorale n’est pas non plus un blanc-seing pour des réformes qui gagneraient grandement à l’usage de référendums, surtout lorsque les enjeux électoraux ont été complètement dévoyés par les élus en question ; eh non, les actuelles simagrées parlementaires ne peuvent plus prétendre singer la démocratie tant l’écart entre la représentation nationale et le peuple est devenue flagrante.
Non, décidément, le peuple ne devrait pas croire ceux qui lui disent qu’il n’existe pas. Oui, indubitablement, il est grand temps que chacun d’entre nous fasse entendre sa voix, de toutes les façons possibles.
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