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1 mai 2023

Gouvernement : le joujou extra…

Pierre Duriot
Porte-parole du RPF


Il y a un truc qui ne tourne pas rond, dans ce gouvernement et si ce n’était qu’un. Il y en a un, par contre, qui n’a rien de politique, ni de gestionnaire et qui n’a rien à faire là. Ce ministre de l’économie, qui écrit sur son temps de travail, des livres aux pages grivoises, si ce n’est pornographiques… Le Maire, avec sa tête de premier de la classe, qui suggère l’acte anal dans des parutions, en tant que ministre ? Marlène Schiappa, ex-Maria Minelli, auteur de romans pornographiques également, a été recrutée, en tant que ministre, sur quels critères, quelles études et quelles qualités, on aimerait savoir ? Elle n’a que le bac…

Olivier Dussopt, ministre du travail, qui parle de son homosexualité dans les médias, est-ce bien la communication d’un ministre ? Bruno Attal, ministre des comptes publics, qui parle aussi de son homosexualité dans les médias, qui parle de son compagnon et de leur désir d’enfant. Est-ce bien ce que l’on attend de lui ? Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national, avoue également son homosexualité à la presse. Le lui a-t-on demandé ? Et pourquoi faire ?

Pap N-Diaye, qui explique qu’il faut mettre le paquet sur l’enseignement de l’éducation sexuelle à l’école, auprès des enfants, dès le CP. N’est ce pas le travail des parents et à quoi cela rime-t-il, avec des enfants si jeunes ? La ministre de la Culture, qui souhaite que les minorités sexuelles soient plus représentées dans les médias, pour quoi faire ? Ne serait-ce pas normal qu’elles soient représentées à hauteur de ce qu’elles sont vraiment dans la société et pas sur-représentées ?

Avec en prime, le président et son obnubilation à toucher ses interlocuteurs, quels qu’ils soient et à s’afficher avec de jeunes éphèbes bronzés : quel intérêt pour l’image de la France et de sa politique internationale ? Même en faisant preuve d’ouverture d’esprit, on a du mal à comprendre cet intérêt gouvernemental pour la chose sexuelle permanente. Imagine-t-on le général de Gaulle, ou ses ministres, dans de tels étalages et même ceux de Giscard d’Estaing ? Où va-t-on avec cette image, mélange de pornographie, d’homosexualité et d’affichage ? C’est bon pour qui, pour quoi ? Cela est représentatif de qui, de quoi ? Où est-ce tout simplement le symptôme d’une perte de sens, de rigueur et de droiture, au profit de la sensualité, du sexuel et de la dépravation, une symbolique du passage de l’utilisation du cerveau supérieur à celui, archaïque, de l’animalité ? « Un président ne devrait pas dire ça », titrait le livre sur Hollande, lors du précédent quinquennat. Aujourd’hui, « Un gouvernement ne devrait pas se conduire comme cela », pourrait être le second tome, en plus grave, de la dérive, vers l’étalage de la chose privée, commencé sous Sarkozy.
Segundo Cimbron

Parmi les arguments pourris avancés pour justifier la volonté du prince d'imposer deux ans de boulot de plus à des travailleurs exténués, il y avait la nécessité de "rassurer" les marchés financiers.
Patatras, madame Finance baisse la note de l'État français – à travers ses agences de notation (gardiennes intégristes du dogme capitaliste) – en raison des troubles sociaux générés par cette loi. Et une note plus basse signifie des taux plus hauts pour les emprunts de la France...
On savait qu'en matière sociale, culturelle, ou humaine, c'était un âne bâté, mais il paraît que c'est un surdoué, un petit "Mozart" en matière de finance.
Le Mozart des concerts de casseroles, alors...

AUCUN MUGUET N'EST TROP CHER POUR KIEV (proverbe otanien)

Gabriel Nerciat

C'est le 1er Mai, dites-donc.
Alors, par tradition et par solidarité atlantiste, on va souhaiter beaucoup de bonheur aux pauvres Ukrainiens, qui préparent, entre deux attentats de drones en Crimée et un assassinat d'écrivain à Moscou, la grande contre-offensive victorieuse du Monde libre et dégenré contre l'hydre impérialiste russe.
Sous forme de branches de muguet en or ou en diamants, l'OTAN propose fort à propos aux oligarques de Kiev des centaines de millions de dollars, des dizaines de milliards même.
Mais ils fanent vite : à peine offerts, ils ont déjà disparu.
C'est bête.
Zelensky a raison de les mettre en serre ; c'est plus prudent. Cet homme, visiblement, connaît bien la botanique.
Et puis, ne jouons pas les vierges effarouchées, surtout. Lucky Luciano aussi, le chef de la branche américaine de Cosa Nostra, s'est montré en 1943-44 un défenseur intransigeant de la démocratie libérale et de ses valeurs. Même la bonne Madame Roosevelt ne s'en formalisait pas.
Dans la vie, on fait avec ce qu'on a sous la main, n'est-il pas vrai, et la fée protectrice de l'Atlantique Nord n'est heureusement pas une fille trop bégueule (ô Hamid Karzaï et tes fleurs de pavot, ô Hashim Thaçi et tes reins d'enfants, où êtes-vous donc passés ?).
L'important, c'est que l'ancien clown pétomane de Kiev, qui a donné une seconde chance aux mauvais garçons perdus de l'ukronazisme, vive encore pleinement une année remplie de plaisirs et de projets fastueux, pour le plus grand bien de l'humanité et de sa petite famille.
Ce n'est pas sa faute quand même si, à cause de l'inflation, le muguet est devenu hors de prix.


Les élites occidentales n’en peuvent plus de cette odieuse liberté d’expression

H16

En France, pays de la Liberté et des Droits de l’Homme, on peut tout dire à condition de chuchoter ce qui pourrait agacer, et seulement à des oreilles qui l’acceptent. Sinon, on s’attire de gros problèmes : la Liberté et les Droits de l’Homme, c’est très bien tout ça, mais faut pas pousser.

C’est ainsi qu’apostropher le Chef de l’État en lui reprochant plus ou moins vertement sa politique et la façon dont son gouvernement gère les affaires courantes, ce n’est pas très bien vu et cela peut même vous mener au tribunal. Rien ne crie plus fort “Démocratie !” qu’embastiller ceux qui ne vous montrent pas de respect, n’est-ce pas.

Eh oui : alors que la liberté d’expression fut jadis un pilier des démocraties, il apparaît que la France – qui n’a jamais fait vraiment l’effort d’en être une particulièrement appliquée – est maintenant en pointe pour bien faire comprendre à tous ses citoyens que la question va se poser dans des termes très différents à mesure que les mois vont passer.

C’est ainsi qu’on apprend de source de moins en moins officieuse qu’au prétexte de lutter contre la haine en ligne, le gouvernement envisage de plus en plus sérieusement des mesures coercitives pour éliminer certains internautes des réseaux sociaux.

Bien évidemment et comme d’habitude pour faire passer ce qui apparaît de plus en plus comme une atteinte constitutionnelle grave au droit d’expression fondamental, il s’agira d’enrober la mesure dans une bonne couche de sécurité : afin de conserver les réseaux sociaux propres sur eux, on va en bannir les harceleurs et autres cybercriminels. Il suffira de s’appuyer sur la nouvelle bordée de directives et de règlements en cours d’application dans l’espace européen empaquetées dans le nom de “Digital Service Act”, vaste fourre-tout sécuritaire où tout pourra être prétexte à restreindre et limiter les allers et venues des internautes européens.


Comme à chaque entourloupe liberticide, le principe exposé est d’une simplicité biblique : on va lutter contre les méchants et les vilains, appelés cyberharceleurs et cybercriminels par exemple. Ensuite, d’un mois à l’autre, et en vertu de lois anti-terroristes ou de “Salut Public” (après tout, ça a bien marché une fois, pourquoi pas une nouvelle ?), on redéfinira la notion même de cyberharceleur ou de cybercriminel.

Tout le monde imagine sans mal le cyberharceleur comme l’une de ces hyènes emplies de haine s’acharnant sur internet à moquer et harceler l’un ou l’autre pauvre adolescent qui fera commodément la une des journaux lorsqu’il se sera suicidé. Personne n’imagine pour le moment qu’un cyberharceleur puisse être quelqu’un qui envoie quelques e-mails à son maire, son député ou au président de la République pour leur demander des comptes.

Pourtant, rien n’empêche cette définition très large et, compte-tenu de la tendance actuelle, on peut même garantir qu’elle sera utilisée. En somme, *tous* les Français (ou à peu près) pourront être poursuivis pour cyberharcèlement dès que le pouvoir le jugera bon.

Même si on peut raisonnablement imaginer que l’application pratique de cette nouvelle forme de censure aura un succès équivalent à celui de la Hadopi (tant les moyens d’esquiver sont nombreux et faibles sont les capacités technologiques de nos dirigeants), il n’en reste pas moins que cette restriction de plus en plus ferme du droit fondamental d’expression est une tendance pour laquelle la France est en avance mais qui touche en réalité toute l’Union européenne : cette dernière entend en effet faire de l’internet européen une zone millimétriquement contrôlée, dans laquelle des non-élus comme Thierry Breton viendront distribuer la bonne parole et retirer la leur à ceux qui lui auront été désagréable.

Là encore, il suffira de camoufler cette censure dictatoriale derrière une “lutte contre les abus de la BigTech” et, moyennant l’aplaventrisme total de médias complètement inféodés aux subsides étatiques, ça passera comme un email d’Hadopi une lettre à la poste.

En effet, il faut bien comprendre que nos élites, européennes comme Breton ou même françaises comme Ernotte, l’actuelle DG de France Téloches, n’en peuvent plus de ces (pourtant rares) réseaux sociaux où les internautes peuvent effectivement échanger des informations qui ne sont pas contrôlées par le pouvoir en place. Ces élites n’en peuvent plus de voir leur propagande sabotée à coups de mèmes rigolos, d’aphorismes cinglants, de mises-en-boîte bien croustillantes dans lesquelles elles sont brocardées et montrées sous leur vrai jour, celui de petits dictateurs furibards à l’idée qu’on se moque de leurs petites personnes.


Ces élites savent que leurs idées finalement totalitaires ne pourront s’appliquer que dans le silence imposé aux peuples. Des individus turbulents, qui discutent entre eux et débattent des options, qui découvrent les supercheries et la pauvreté des argumentaires proposés, c’est une très mauvaise affaire pour ceux qui entendent les embobiner dans des programmes mondiaux, impératifs et indiscutables sur le climat, la santé, la nourriture et j’en passe.

Ceci n’est pas une exagération : chaque jour qui passe, on découvre de nouvelles idées (loufoques et liberticides) de la part de ces élites trépignantes de colère à l’idée qu’on puisse penser et agir différemment de ce qu’elles avaient choisi, alors que, c’est pourtant évident, elles savent et vous, les gueux, ne comprenez rien, pardi !

Par exemple, il ne suffit déjà plus de vouloir censurer les propos qualifiés de haineux sur les réseaux sociaux : il faut maintenant passer aussi aux textes échangés sur les applications de messages personnels comme WhatsApp, Signal, Telegram et j’en passe.

Pourquoi croyez-vous que le gouvernement français (et, derrière lui, toute l’Union européenne) pousse si fort la mise en place d’une identité numérique qui, dans un futur de plus en plus proche, servira à vous autoriser sur internet ? Pourquoi croyez-vous que les politiciens cherchent à tout prix à faire disparaître l’anonymat ?

Comprenez-vous que la différence entre les dictatures chinoise ou nord-coréenne n’est plus qu’une différence de degré et plus de nature ? Que le chemin pris est bien celui qui amène à terme ceux qui se sont échangés des paroles un peu vives sur Messenger ou Instagram, odieux dissidents, dans les goulags républicains de rééducation citoyens, tolérants, inclusifs et festifs ?

Tortillez les faits comme vous voulez, niez si vous voulez que la trajectoire est celle-ci, il n’en restera pas moins que dans quelques mois, vous pourriez être poursuivi pour avoir pensé de travers une fois de trop.


30 avril 2023

Marc Amblard

« Je ne me tairai pas »

René Chiche

Je suis exclu de fonctions pendant trois mois, et bien entendu sans traitement, pour me punir de mes propos publics en qualité de professeur de philosophie et de représentant syndical sur les réseaux sociaux, à la radio et à la télévision.
Mes premières pensées vont à mes élèves. À deux mois de l'épreuve de philosophie du baccalauréat, le ministre de l'éducation nationale prive ces derniers de leur professeur qui, depuis le 16 septembre 2022, faisait l'objet d'une procédure disciplinaire pour des "propos inappropriés tenus sur Twitter envers des personnalités publiques, sur la politique sanitaire du gouvernement et sur la guerre de la Russie contre l'Ukraine". L'éducation nationale leur annoncera que je suis "absent pour raison administrative". Ce n'est pas tout à fait exact. On me fait un procès politique et on cherche à museler un syndicat qui dérange.
On n’est certes pas en dictature, mais c’est bien imité.
Néanmoins, je ne me tairai pas.


Denis Collin

En quelques jours, deux professeurs de philosophie suspendus pour délit d'opinion. Après Franklin Niamsy, c'est au tour de René Chiche. Dans les deux cas, on leur reproche d'être publiquement intervenus sur des sujets politiques. Et c'est tout. Mais la macronie se dirige à grande vitesse vers la pure et simple dictature. Les droits les plus élémentaires sont bafoués.
Après la sanglante répression des Gilets jaunes, on voit nettement que la crise sanitaire n'était qu'un test pour voir si on pouvait décréter l'état de dictature permanente en France. Maintenant, on passe aux choses sérieuses. Les manifestations contre Macron sont interdites, les propos critiquant sa politique sont censurés. Jusqu'où ira-t-on ?
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs !
PS : ceux qui ont appelé à voter Macron "contre le-z-heures sombres", doivent maintenant se cacher de honte ! Les heures sombres arrivent et conformément aux prédictions de Pasolini, le fascisme s'appelle maintenant antifascisme.

Un pouvoir ne gagne pas contre un peuple souverain

Yann Bizien

Le match d'Emmanuel contre 90% des Français actifs est sans fin parce qu'il n'a pas su et n'a pas voulu démissionner, dissoudre l'Assemblée nationale, remanier son Gouvernement ou retirer son projet de Loi contesté.
Certes, il a évité hier soir une humiliation nationale à haut risque et sans carton rouge. Mais il doit se garder de tout triomphalisme prématuré dans cette guerre des images.
Car bunkerisé, fragilisé, isolé, il ne parvient pas à purger la colère et l'hostilité des Français, cristallisée sur sa personne.
Il aura beau user de tous les leviers de la communication, elle ne suffira pas à résoudre cette crise face à des Français qui jugent que le compte n'y est pas.
Impuissant, impopulaire, en disgrâce, il reste incapable de construire humainement, sereinement et efficacement l'avenir du pays fracturé.
Paralysé et empêché, il participe directement au chaos et au blocage politique de la France.
Toutes les crises supposent une décision forte pour en sortir. Notre problème est qu'Emmanuel Macron n'a pas voulu en prendre, préférant s'accrocher au pouvoir, choisissant le pourrissement, pariant sur l'usure et la résignation du peuple.
Dans ces conditions, il est parfaitement clair qu'il n'obtiendra pas encore la victoire qu'il espère contre les Français.
Une victoire contre le peuple ? Ce serait une faute politique majeure et un naufrage assuré dans cette tempête. Car un pouvoir ne gagne pas contre un peuple souverain. Il doit le servir pour un temps limité, pas le combattre.

Et maintenant, la Taxe Carbone pour tous

H16

Voilà, c’est dit ! Dans les prochains mois, dans la joie, la bonne humeur et l’écoresponsabilité frétillante, les foyers européens (et français en particulier) vont enfin participer à la grande lutte contre le méchant dioxyde de carbone qui ne fait rien que de nous garantir du climat tout déréglé : par le truchement d’une Union européenne en roue d’autant plus libre que le citoyen ne l’est plus, la réforme du “marché du carbone” vient d’être entérinée par les États membres.


Oui, vous avez bien lu et malgré les intéressants ronds de jambe de certains “fact-checkeurs” concernant les sommes en jeu, il s’agit bien d’étendre le marché des quotas de dioxyde de carbone au-delà des seules entreprises pour (enfin !) toucher les particuliers directement au portefeuille.

En substance et d’ici 2027 (ou 2028 si les prix continuent de trop grimper), l’Union entend placer un prix (une taxe, donc) sur les émissions de CO2 y compris par les particuliers en englobant les carburants et le chauffage dans les produits touchés.

Pour le moment, on se tatouille encore en haut lieu pour connaître le prix exact de la tonne de CO2 facturée, mais on rassure déjà les moins motivés par cette nouvelle vague d’éco-syntonisation climatique à coup de schlague : tout ceci sera plafonné à 45€ la tonne quoi qu’il arrive. Comme le Français moyen (ce Gaulois réfractaire qui fume des Gitanes, roule au diesel et qui n’est rien au milieu des gares SNCF en grève) produit 8,9 tonnes de dioxyde par an, on peut donc déjà pousser un soupir de soulagement : sa facture sera plafonnée à 400€ seulement.

Quelle aubaine pour avoir la conscience écologique tranquille, vous ne trouvez pas ? Et qui pourrait imaginer que ces gueux Français auraient trouvé mieux à faire de cette somme rondelette en pleine période d’inflation ?


Allons, un peu de réalisme, que diable : le vote écologique (même minoritaire), l’introduction petit à petit de l’écologie punitive un peu partout dans les programmes politiques des Européens, la volonté obstinément affichée, médiatisée et louangée d’absolument lutter contre la méchante présence d’un gaz nécessaire à la vie des plantes mais très rare (0.04% de l’atmosphère, moins que l’argon par exemple, dont seulement 5% dus à l’activité humaine), la mobilisation permanente des bobos, des médias, des collectivistes et des profiteurs a enfin fini par payer : les citoyens européens vont devoir cracher au bassinet !

En France et avec sa perversité habituelle de nigaud inutile, le Chef de l’État s’est d’ailleurs réjoui avec un tweet niais du futur écrabouillement des foyers et des entreprises par la bureaucratie européenne :


Car oui, grâce à ces mesures qui “sont les plus ambitieuses au monde”, au moins va-t-on garantir que ce qui est réalisé en Europe en général et en France en particulier le sera avec plus d’énergie bureaucratique mais moins d’énergie mécanique et donc plus d’huile de coude, de tracasseries et d’efforts, ce qui aura l’immense avantage de se traduire par des prix plus élevés pour tous, propulsant toujours plus bas le niveau de vie des citoyens !

Il suffisait d’y penser.

Du reste, “Face à l’urgence climatique” comme le dit le squatteur de l’Élysée, il fallait bien ça.

Pensez donc : ne rien faire était inenvisageable, car, au contraire de la taille des cornichons et de la composition des marmelades, le climat n’est pas régulé. Il fallait que cela cesse. Les technocrates, les énarques et les politiciens ont donc jugé qu’en payant une taxe, on parviendrait probablement à un résultat souhaité (un climat présentable, bien comme il faut, pas trop chaud en été, pas trop froid en hiver, où il pleut seulement la nuit et seulement sur les cultures qui en ont besoin, avec des horaires et débits accordés aux restrictions préfectorales). Probablement.

Probablement car les nouvelles dispositions ne sont qu’une nouvelle tentative de faire tomber la pluie d’abaisser les températures par des danses rituelles taxes qui, au contraire des incertitudes du climat, sont aussi certaines que la mort. En somme, on échange les affres du doute et de l’indéterminé météo-climatique par la certitude rassurante d’une bonne grosse taxe.


La victoire écrasante de tout un continent contre sa propre civilisation est maintenant à portée de main : grâce à ces mesures finement ouvragées, la zone du monde qui émettait déjà le moins de dioxyde de carbone va enfin ne plus en émettre du tout et de la façon qui, lorsqu’on y réfléchit bien, est la plus efficace : en arrêtant plus ou moins rapidement toute activité humaine, toute industrie et toute croissance, pardi.

Et si cela passe par l’élimination du carbone qui vous compose, eh bien qu’à cela ne tienne : à coup de taxes au début et de pelle dans la nuque à la fin, on est sûr d’y arriver.

À la lecture de tout ceci, si vous sentez ces derniers mois comme une petite accélération des agendas les plus nocifs (fin des moteurs thermiques, haro sur un nucléaire pourtant seul à même de nous sortir de l’ornière, guerre contre les engrais azotés, la viande et l’agriculture en général, taxe carbone), c’est normal : les dirigeants sentent bien le mécontentement monter dans les populations qui commencent tout juste à comprendre l’asservissement qu’on leur réserve à coup de culpabilisation éco-consciente.

Le temps presse donc et l’avalanche de mesure de plus en plus coercitives (sous le sceau des luttes contre le dérèglement climatique, contre le terrorisme, contre la désinformation, contre l’exclusion ou n’importe quel autre sujet à la mode qui peut se traduire par des lois contraignantes) ne doit rien au hasard. À force d’intensification des efforts et de technologies politiques, fiscales et sociétales toujours plus redoutables, le sillon que creusait obstinément le soc idéologique de nos dirigeants dans la terre meuble de nos libertés se transforme en véritable canyon séparant la “plèbe” de “l’élite” à mesure que leurs lubies s’imposent dans nos vies.

L’agenda écologique est devenu un outil redoutable pour notre asservissement à tous, une taxe à la fois ; et au bout ne nous attend qu’une chose.


29 avril 2023

Mais pourquoi tant de haine ?

Pierre Duriot


Les comportements et discours, sur les plateaux télés, de Borne, Attal, Guérini et consorts, n’en finissent pas d’étonner. À se demander s’ils ne sont pas tous, à la fois déconnectés et autistes. Les voilà qui jouent les victimes, à s’étonner du pourquoi de tant de haine. « Oui, bon, la réforme des retraites est passée aux forceps, mais c’est de l’histoire ancienne, il faut avaler ça et passer à autre chose, aller de l’avant, en restant correct et en ne nous accueillant pas avec des casseroles, à chaque déplacement, ça en devient pénible et surtout très inconvenant, nous sommes ministres quand même »… nous disent-ils en substance, ne semblant pas comprendre la réalité sur le terrain, de leurs actions depuis cinq ans et plus.

Ils ne perçoivent pas les effets cumulatifs sur le peuple français. Maltraité du temps des Gilets jaunes, maltraités encore pendant l’épisode Covid, matraqué de narratifs hors sol, sur l’Ukraine, le réchauffement climatique, la vaccination, l’inflation, le prix des carburants, des fluides en général, le peuple devrait tout accepter sans broncher et garder sang-froid et civisme devant ses bourreaux ? Il ne faut pas oublier, en remontant un peu plus loin dans le temps, ce virage marquant du déni de démocratie, quand le non à l’Europe est devenu oui, par la grâce de Sarkozy, introduisant la guerre perpétuelle contre le peuple. L’Europe a été vendue comme un gage de paix, de prospérité et de stabilité et c’est bien l’exact contraire qui en advient : la guerre, la régression des niveaux de vie et l’instabilité chronique, dont on sent maintenant pertinemment que tout cela n’est pas subi malencontreusement, mais bien savamment orchestré, avec la complicité justement, de ces dirigeants qui jouent les vierges effarouchées, depuis qu’ils ne peuvent plus mettre un pied nulle part.

Ils oublient aussi, ce qui a fait la gloire du gaullisme : l’exemplarité. Le président, avec son ton perpétuellement méprisant, Borne et son 49.3, Dupont-Moretti et ses doigts d’honneur, Le Maire et ses romans grivois, écrits pendant le travail et les affaires en cascades, détournements, prises illégales d’intérêts, pots de vin, travaux fictifs condamnés ou effacés par une justice sous influence, qui classe sans suite, plus vite que son ombre, quand le petit peuple subit la nouvelle délinquance d’importation, les effets secondaires des vaccins, l’inflation, les pertes de libertés et le mépris. Mais au-delà du peuple, que ces gens ont pris l’habitude de mépriser, il y a les sacro-saints marchés financiers, à qui tout cela était censé plaire : même pas. L’agence Fitch qui évalue la solidité financière d’un État, a abaissé la note de la France de AA à AA- mettant en cause « l’impasse politique et les mouvements sociaux », pas rassurée pour deux sous par la réforme des retraites, bricolée à la hâte pour liquider la répartition gaulliste et libéraliser le marché des retraites complémentaires. Ce dont ont horreur les marchés, c’est de l’instabilité, du manque de vision à long terme, à la fois sur les plans politique et économique. Que faire avec ce pays où le président ne peut plus aller voir un match, sans barrière, sans arrêtés préfectoraux, sans drones, sans policiers et sans respect des habitudes présidentielles ? Que faire avec ce gouvernement dans lequel les malversations, les débordements comportementaux et de langage sont légion ?

Pour autant, Macron va aller à New York assister au « Global Citizen NOW », du 30 avril au 2 mai, avec Ghassan Salamé, père de Léa, la « journaliste », membre du conseil d’administration de l’open society foundations de Georges Soros, cet homme richissime qui milite pour une gouvernance mondialisée et une disparition des frontières, tout en vivant, à plus de 90 ans, dans un bunker. Cet événement réunira plusieurs politiques, des banques d’affaires, des multinationales, les fondations Soros et Ford, Ursula von der Leyen, Claude Schwab, Macron, Justin Trudeau, Open society, fondation Rockefeller et d’autres, pour un bain de brillantes idées, déjà à l’œuvre en Europe et qui contribuent à en faire ce que nous constatons aujourd’hui. Avec sans doute, cette vieille coutume des communistes ou des nazis, qui estiment souvent, que si leur concept n’a pas marché, c’est qu’on n’est pas allé assez loin dans son application. Il serait au contraire, bien temps de changer de paradigme…

Yann Bizien

Emmanuel Macron et Bruno Le Maire avaient promis et juré que l’inflation allait baisser. Bien entendu, c’est le contraire qui se produit. En avril 2023, après un léger repli technique en mars, l’inflation repart à la hausse. Elle est de 5,9 % aux normes françaises et de 6,9 % aux normes européennes. Et ce n’est malheureusement pas terminé. C’est simple : la macronie prédit toujours l'exact contraire de la réalité. Français, serrez-vous encore la ceinture, tout en entendant la douce musique du pouvoir.