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11 mai 2023

Réflexion sur l’explosion de la droite LR et les conséquences à en tirer

Maxime Tandonnet


- 6/5/2023 - Ce courant politique dit de la « droite modérée » est celui pour lequel j’ai toujours voté, sans exception, ne manquant jamais un scrutin présidentiel, législatif, municipal, depuis 1986 et que j’ai soutenu à travers ma participation à des cabinets présidentiels et ministériels. C’est donc avec amertume que j’ai constaté son explosion surtout depuis 2017, une explosion qui trouve sa cause principale en interne. Le bloc UMP ou LR qui fit la victoire de 2007 mais aussi les échecs de 2012 et 2017 est aujourd’hui fracturé en 5 factions irréductibles :
- Les ralliés au macronisme (le Maire, Darmanin, Woerth, Philippe).
- Les partisans d’un « accord de gouvernement » avec le macronisme (Sarkozy, Copé, Rachida Dati, Raffarin, Juvin).
- Les constructifs qui se disent dans l’opposition au macronisme mais volontaires pour soutenir sa politique au cas par cas à l’image de l’Absurdistan sanitaire ou de la réforme retraites (Retailleau, Ciotti, Pécresse).
- Les rebelles ou frondeurs, qui campent dans une opposition ferme et résolue au macronisme (Bertrand, Pradié, Guaino, Houpert).
- L‘aile droite qui a rompu pour rejoindre Reconquête de Zemmour.

Ces clivages (sauf le dernier) sont sans doute plus de calculs politiques, par rapport au macronisme, que de conviction ou d’idéologie. Il ne fait guère de doute que si la droite LR était restée ferme et unie en 2017, compte tenu de son implantation locale et électorale, elle aurait peut-être ses chances de représenter une alternance possible.

Il semble aujourd’hui quasiment impossible de recoller les morceaux, reconstituer le puzzle, tant les fractures sont profondes. Comment l’électeur pourrait-il s’y retrouver? Quelle raison de voter pour une étiquette aussi déchiquetée? L’existence de LR n’a plus beaucoup de sens. Ce n’est qu’un constat, sans méchanceté ni jugement de valeur. Le tropisme global, la tendance de fond sur six ans, malgré les tendances contraires et les démentis, serait plutôt au rapprochement avec le macronisme. Si LR devait se resouder, par miracle, ce serait donc en s’enchaînant au Titanic en train de sombrer.

Il faut savoir tirer les leçons de l’événement et de la réalité. Mieux vaudrait mieux tenter de reconstruire tout autre chose, en repartant à zéro, en s’appuyant sur le rejet viscéral du macronisme dans l’opinion et en lançant un appel au respect du peuple, à une réconciliation entre le peuple et la politique, ou la Nation et la démocratie, l’espérance d’une troisième voie entre le mépris des gens et la démagogie braillarde : la voie de la France.

ROSELYNE OU LA FIN DE TOUT

Gabriel Nerciat

Il y a de cela un peu plus de deux ans, j'avais publié ici même un statut assez désobligeant et discourtois sur la mise ridicule et le manque d'attrait évident de Roselyne Bachelot, alors ministre de la Culture, ce qui m'avait valu beaucoup de réactions outragées de la part de plusieurs dames, jeunes ou moins jeunes, qui étaient prêtes à me dénoncer à la patrouille de Madame Schiappa pour attentat à la dignité des femmes cisgenres (au passage, je n'ai jamais compris pourquoi les filles d'Eve, pourtant si souvent cruelles et fourbes entre elles lorsqu'elles parlent de leurs congénères loin des oreilles des hommes, prennent ainsi la mouche dès qu'un homme se moque des défauts physiques ou vestimentaires de l'une d'entre elles ; moi, si l'on me disait que Gérald Darmanin a la tête d'un nain de cirque qui tombe de cheval ou que Dupond-Moretti ressemble à un Scaramouche ou un Capitan gavé de moisissures de gorgonzola, je ne me sentirais lié par aucune solidarité virile d'aucune sorte).
Eh bien, aujourd'hui, je vais me permettre de récidiver, puisque cette grosse vache angevine au lait rance a cru bon de dégoiser publiquement à propos du physique du roi et de la reine d'Angleterre sur le plateau d'une chaîne d'information continue ("on dirait deux glands au balcon et pas seulement deux cocus ; la quiche c'est en hommage à Camilla", etc.).
Donc, désolé, Mesdames, mais je vais bisser : Roselyne Bachelot n'est pas seulement une femme dont la laideur physique et morale devrait tomber sous le coup de la loi (le seul bruit de son rire aussi vulgaire que terrifiant, qu'on croirait sorti de la bouche protubérante d'un hippopotame peint en rouge, rendrait celui d'un aspirateur ou d'un siphon de lavabo proche d'un concerto de Mozart) ; c'est surtout, un peu comme Monsieur Prudhomme au XIXe siècle, l'aboutissement clownesque, rigolard, avachi, lamentable et inconsciemment sadique de ce que peut produire de pire la plus dégénérée, la plus médiocre, la plus veule des bourgeoisies de province.
Que la gauche radicale arrête de nous casser les bonbons avec Warren Buffet, Elon Musk, le fils Lagardère, la fille Bettencourt ou Vincent Bolloré. Et avec les Windsor plus encore.
Ce n'est pas pour eux qu'il faut impérativement rétablir le goulag ou la Terreur montagnarde.
C'est pour elle : Roselyne, la femme fatale échappée d'un Rotary Club d'épouvante des provinces de l'ouest et/ou d'une partouze de pharmaciens et de morticoles que n'aurait pas même voulu essayer de filmer Claude Chabrol au soir de sa carrière.
On nous dit que c'est une femme qui n'a peur de rien, fabuleusement spirituelle et anticonformiste, et qui rit d'aise, comme une grosse tourterelle roucoulant devant le chasseur venu l'étrangler ou la plumer, face à Edwy Plenel qui entreprend de lui expliquer que son ancien parti – qu'elle a trahi dix fois – est devenu un repaire de fascistes.
On nous dit aussi que c'est une fière républicaine, une grande dame chiraquienne et laïque qui ne supporte pas les fastes de la monarchie anglaise parce que ce sont des attentats en règle contre le principe républicain d'égalité et de laïcité.
Et mon cul, Edwige, c'est du porridge ?
Cette pharmacienne indigne, exactement comme le roi qu'elle critique, dans sa triste vie n'a rien fait d'autre que de naître, fille d'un député-maire gaulliste de l'Anjou qui lui a légué son siège alors même qu'elle n'avait pas encore bouclé son diplôme, et d'une dentiste-féministe à la noix qui le soir devait rêver d'embaumer dans le silicone la mâchoire et les dents de sagesse d'Olympe de Gouges.
Pour qui se prend cette excroissance cauchemardesque de la chair humaine ? De quoi nous parle-t-elle ? De quel type d'égalité se gargarise-t-elle ?
Un jour, il y aura une série Netflix à sa gloire, et ce jour-là nous saurons enfin que l'Enfer existe dès ce bas-monde.
Madame Homais est féministe ? Mais a-t-elle conscience du degré d'infamie et de grotesque dans lequel elle fait choir son sexe ?
Il faudrait la livrer aux Anglais dans la tenue des bourgeois de Calais (toujours plus élégante, à tout prendre, que ses pathétiques tailleurs d'un vert ou d'un rose dégueulis effroyables) afin qu'ils aient l'amabilité de la murer vivante à l'intérieur de la tour de Londres ou lui faire subir le supplice de Roger Mortimer (les admirateurs des Rois Maudits me comprendront).
Là, vraiment, Votre Majesté, ce serait le chef d'oeuvre indépassable de l'entente cordiale qui unit nos deux nations depuis plus d'un siècle.
Toute la France vous en serait reconnaissante à jamais.

Transition énergétique : la disponibilité des minéraux essentiels mise en cause

Vincent Verschoore

En 2021 le directeur de l'IEA (l'agence internationale de l'énergie) écrivait ceci en introduction d'un rapport sur les minerais critiques en relation avec la transition énergétique :
"Aujourd'hui, les données montrent un décalage grandissant entre les ambitions climatiques renforcées de la planète et la disponibilité des minéraux essentiels à la réalisation de ces ambitions."
De nombreux experts attirent l'attention sur le fait que le niveau d'extraction et de raffinage de minerais critiques (cobalt, cuivre, lithium etc.) requis pour une transition énergétique vers une énergie "propre", est tel qu'il est en contradiction direct avec l'idée même de "propre" : l'énergie requise pour ces processus (100% fossile) et leurs effets sur l'environnement sont en effet l'antithèse du narratif en vigueur, quoi qu'en disent les vendeurs de voitures électriques.
C'est bien pourquoi certains, comme Jancovici, insistent sur le fait que seul le nucléaire peut permettre cette transition à court terme, mais comme il n'y en aura pas assez, la seule option est la décroissance : il n'y aura pas de transition vers le 80-100% renouvelable avant très longtemps, et d'ici là (selon lui) soit on crève, soit on décroît massivement.
L'IEA étant consciente du problème, elle organise en septembre le premier Critical Minerals and Clean Energy Summit, où les États et l'industrie extractive devraient discuter, en toute transparence, de comment assurer la fourniture de ces fameux minerais.
Je doute que cela se passe bien.

10 mai 2023

Éducation nationale : le niveau passe de mauvais à alarmant

H16

Gentiment, calmement mais avec une détermination qui confine à l’obstination, les réformes s’empilent dans l’Éducation nationale ; après celles du lycée et du bac, voici celle du lycée professionnel qui, outre l’introduction de rémunérations symboliques des stages en entreprise, va en augmenter le nombre et la durée.

Rassurez-vous, ces rémunérations – entre 50 et 100 euros par semaine pour les stagiaires – ne seront pas prises en charge par les entreprises mais par l’État qui a trouvé là un moyen de faire passer sa réforme sans déclencher d’irritation populaire, ce qui peut aider par les temps qui courent, d’autant que les enseignants n’ont pas été oubliés : moyennant quelques menues “missions” supplémentaires, ils pourraient toucher jusqu’à 7500 euros brut supplémentaires. Voilà qui mettra un peu d’huile dans les rouages.


Autre bonne nouvelle : le temps de formation accru sera bien évidemment pris sur le temps d’apprentissage des autres matières, comme la lecture, l’écriture et le calcul que nos lycéens maîtrisent heureusement de mieux en mieux.

Sur le papier, les entreprises seront donc ravies d’avoir des élèves plus présents et encore mieux affûtés par un système éducatif au taquet.

En réalité, les actuelles gesticulations du gouvernement donnent encore une fois cette furieuse impression d’ajouter de la confusion et de la complexité à quelque chose qui n’en manquait déjà pas, et de persister à construire sur des fondations de plus en plus meubles : tenter de réformer le lycée (pro ou non) alors qu’un nombre croissant d’élèves parvient en sixième à un niveau proche de l’analphabétisme, c’est parfaitement idiot.

En fait, les dernières réformes couplées aux confinements des années 2020 et 2021 ont accéléré le délitement complet de l’éducation publique en France. Entre la remontée systématique des notes de toutes les matières pour camoufler le désastre du bac, la multiplication de profils scolaires comiquement incohérents permis par la réforme (comme spécialisation “Théâtre-SVT”) ou la modification du bac en contrôle continu, le pilonnage systématique des parcours scolaires par ces bricolages compulsifs aboutit à présent à une énorme disparité entre quelques établissements qui ont fait le choix (facturé) de l’élitisme et l’immense reste qui ne forme ni n’instruit plus grand monde que de façon très approximative.

Par exemple, la réforme du bac pousse maintenant à boucler les programmes courant avril, les épreuves de spécialités s’étalant mollement de mars à juin. Autrement dit, la prétendue reconquête du mois de juin (mois traditionnellement bousculé par la présence des épreuves du bac) s’est progressivement muée en reconquête … du mois de mars. C’est grotesque.

Par exemple, l’actuel Plan Vélo lancé en fanfare par les clowns gouvernementaux va encore mobiliser de l’énergie pour faire tenir sur une bicyclette des gamins dont les générations précédentes prouvent qu’ils pourraient très bien apprendre ça par eux-mêmes ou avec leurs parents plutôt qu’au sein d’une école déjà débordée par des missions de plus en plus accessoires.

Par exemple, l’introduction au vérin pneumatique d’une écologie active et consciente partout dans tous les cours et de façon lancinante a permis de faire des petits écocitoyens climato-anxieux qui ne savent ni lire ni écrire, ce qui est en réalité assez pratique dans la vie de tous les jours (du point de vue des politiciens et surtout de ceux qui savent lire et écrire, s’entend).


Mais les bases n’étant pas acquises, tout ce qui est péniblement construit dessus finit par s’effondrer.

Le désastre est maintenant difficile à camoufler à tel point que même la presse spécialisée et la presse grand public sont obligées d’en faire part dans leurs colonnes elles-mêmes soumises à l’une ou l’autre fautes d’orthographe, de grammaire ou de ponctuation, les journalistes étant passés par la même éducation que les autres : un élève de seconde ne sait plus reconnaître un sujet d’un verbe, on observe un manque de vocabulaire abyssal, des proportions toujours plus grandes d’élèves qui, en première, ne savent tout simplement pas lire, …

Faut-il rappeler, du reste, que la génération de professeurs actuels est celle qui fut massivement formée avec ces “nouvelles méthodes” introduites dans les années 80 et après, à coup de maths ensemblistes, de méthode globale, de permissivité, de référentiels bondissants et autres couillonneries bien pensantes qui infusent maintenant toute la société ?

Le bilan est sans appel : beaucoup ont du mal à écrire sans faute d’orthographe. Pour certains, les calculs de base sont un défi du quotidien. Autant d’éléments qui expliquent les critères de plus en plus faibles de recrutement au CAPES et autres concours. Sans surprise, ce sont aussi ces professeurs qui ont subi le plus gros du déclassement dans l’enseignement avec un niveau de vie qui n’a cessé de chuter. Il faut dire que la plupart d’entre eux, à force de voter consciencieusement socialiste, ont fini par obtenir ce qu’ils souhaitaient, même si l’égalité ainsi obtenue aura surtout consisté à un nivellement par le bas dont ils sont les auto-victimes.

Dans ce contexte, inutile de dire que les élèves qui sont formés le sont de plus en plus approximativement, et sont donc de moins en moins aptes à trouver leur place dans une société qui, du reste, ne fait plus rien ni pour s’adapter à eux, ni même pour tenter de fonctionner de façon saine. Le malaise global de la société française ne provient pas d’ailleurs, à savoir des cohortes d’adulescents mal dégrossis, qui n’ont appris ni à réfléchir, ni à temporiser leurs passions, ni à canaliser leurs instincts car l’instruction (oubliée par l’État) comme l’éducation (évitée par des parents déresponsabilisés) ne sont tout simplement plus fournies.

Ce constat est alarmant pour l’avenir de la France.

Certes, l’économie est en berne suite aux coups de boutoirs de 40 ans de gouvernements dépensiers et jmenfoutistes, et les pirouettes débilissimes de Burneau Le Maire n’ont rien arrangé. Certes, la classe politique est probablement l’une des pires qu’on ait pu hériter depuis des lustres : même face aux traîtres et aux veules des années 40 du siècle précédent, cette classe se compare défavorablement. Néanmoins, ni l’économie déplorable, ni la classe politique lamentable ne scellent aussi sûrement pour le pays un destin funeste qu’une génération entière d’enfants abrutis par une éducation et une instruction complètement sabotées.

Ce pays va droit à la catastrophe et il n’y aura que cette dernière qui lui permettra de nettoyer un tel passif.

Ce pays est foutu.

Pour lutter contre la haine en ligne, le mieux est de censurer tout le monde, n’est-ce pas ?

H16

Petit-à-petit, de moins en moins lentement, les choses se mettent en place. On avait déjà plus qu’évoqué la question dans un précédent billet, mais il devient impossible de ne pas revenir sur la question brûlante de la liberté d’expression et des tentatives de censure croissante qui parcourent actuellement tout l’Occident.

La question a en effet été récemment remise sur le tapis en Irlande alors qu’une loi (“Criminal Justice Bill”) poursuit son parcours législatif et entend pénaliser la simple détention de contenu ou de matériel haineux ou même potentiellement haineux. Cette loi, assez justement qualifiée d’attaque massive contre la liberté d’expression par différentes personnalités, dont Elon Musk, n’est cependant pas la seule actuellement en cours de mise en place dans les pays occidentaux.


De façon encore plus préoccupante, on retrouve le même type de lois parcourant tranquillement leur petit bonhomme de chemin législatif dans les tubulures de ce qui passe pour des processus démocratiques : pendant que les peuples sont occupés à différentes tâches et que des médias, extrêmement complaisants, leur bourrent le crâne d’âneries plus ou moins grosses et périphériques, tout se met doucement en place dans différents pays pour museler proprement toute dissidence.

Ainsi, pendant que l’Irlande sombre du mauvais côté de la dystopie, le Royaume-Uni en fait autant avec la proposition d’une loi pour la sécurité en ligne, une “Online Safety Bill” dont on aura du mal à ne pas rapprocher l’essence de celle en cours de discussion un peu plus à l’Ouest.

Au Canada, avec le “Online Streaming Act”, le chemin suivi est le même, et les petits cris étonnés de certains médias n’y changent absolument rien.

En Allemagne, l’affaire fut pliée en 2022. C’est une habitude des Teutons de ne pas perdre de temps lorsqu’il s’agit de couper le sifflet aux opposants.

Du reste, ces derniers ne sont pas mal placés pour pousser le Digital Service Act, l’équivalent de ces lois iniques au niveau de l’Europe qui vient ajouter une couche européenne aux législations locales, dans l’hypothèse où un État membre aurait manqué le coche ou fait preuve d’un peu trop de zèle à protéger ses libertés fondamentales à son niveau, sans doute.

La Constitution américaine aura peut-être permis aux États-Unis de se ménager, jusqu’à présent, une porte de sortie puisque le Disinformation Board que l’administration Biden avait tenté de mettre en place en 2021 fut piteusement démantelé en 2022. Cependant, ne vous inquiétez pas : le désir de fermer le clapet des opposants, pardon, de lutter contre la haine et la désinformation en ligne est bien présent outre-Atlantique aussi, et les attaques contre le premier amendement (qui offre une liberté d’expression constitutionnellement garantie) sont devenues monnaie courante.

Ne vous leurrez pas : ce qui se passe dans ces pays n’a rien de fortuit et cela se passe donc aussi en France, pour exactement les mêmes raisons. Actuellement, c’est le petit ministricule Barrot qui pousse l’affaire dans les tuyaux chromés de la République d’Absurdistan, mais les tenants et les aboutissants sont exactement les mêmes qu’ailleurs.


Oui, il s’agit bel et bien d’un mouvement coordonné des différents pays occidentaux, jadis démocratiques, pour censurer leurs citoyens, pour éteindre une fois pour toute la liberté d’expression. Ce n’est en rien une coïncidence, pas plus que n’étaient des coïncidences les efforts entrepris de propagande, de mensonges éhontés et de “gaslighting” permanent des opposants politiques et des critiques des pouvoirs en place sur les dernières années.

Comme l’explique fort bien Jacob Siegel dans un article long mais très argumenté paru récemment, rien de ce que vous observez actuellement n’a été laissé au hasard ou n’est le fruit d’une mystérieuse suite de coïncidences.

La suite est évidente et elle s’écrit actuellement sur tous les murs, tous les kiosques à journaux, dans tous les postes de télévision et dans les émissions radios qu’on nous tympanise partout : ceux qui se croient l’élite en Occident ont fermement décidé que la liberté d’expression du peuple allait trop loin, que cette liberté permise par internet ne leur était plus favorable.

Vous pourriez croire que ceci est une exagération, mais de nombreux journalistes, de nombreux éditorialistes commencent à se rendre compte qu’on ne peut plus échapper à la conclusion d’une véritable collusion de ces individus pour asservir les peuples.


Et c’est logique, du reste : avec la liberté d’expression et les moyens modernes de diffusion de l’information en ligne, il devient plus que difficile de maintenir les individus dans les schémas habituels de pensée.

Par exemple, à cause de cette liberté d’expression à portée de doigts pour tout un chacun, les mensonges grossiers de la période pandémique furent peu à peu éventés, et cette liberté d’échanger et d’informer menace directement de briser la transe hypnotique qui tient encore une quantité importante de citoyens au sujet des vaccins, du réchauffement climatique, de la transition énergétique, ou des dernières lubies à la mode à base de catastrophe forcément imminente et de solutions forcément liberticides (il suffit pour s’en convaincre de voir les réactions de plus en plus consternées des Français devant les affirmations hystériques et récentes de sécheresse et d’un besoin de quotas d’eau dans un pays qui est régulièrement très arrosé)…

Plus on avance, plus l’impéritie de nos gouvernants devient difficile à camoufler, plus leur incompétence devient grotesque et visible.

Or, leurs politiques publiques ne peuvent se mettre en place que grâce au climat de peur qu’ils s’emploient à installer, aidés par des médias en dessous de tout. Le fait de pouvoir échanger des informations pertinentes contraires aux doxas du moment, de mettre en boîte leurs absurdités par des mèmes rigolos, de contrer en nombre leurs arguments fallacieux, bref, le fait de s’opposer intelligemment à leurs tentatives signifie que leur emprise sur les peuples ne peut être totale.

Alors, utilisant l’excuse habituelle, usée même, de la haine, du harcèlement, de la criminalité, et maintenant celle, tout aussi éculée, de la désinformation, ces dirigeants, dans un véritable concert de censeurs, tentent le tout pour le tout : faire passer des lois de plus en plus restrictives, parfaitement anticonstitutionnelles et antidémocratiques, pour enfin et définitivement faire taire les opposants.

Devant ces assauts insupportables, devant cette menace qui, si elle aboutit, signifie l’asservissement le plus complet des peuples, il n’y a qu’une seule façon de procéder : faire savoir, à tous, ce qui se passe, et faire entendre sa voix.



9 mai 2023

Le président d’un pays vidé

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire


Macron, plus pathétique que jamais, nous a offert un 8 mai excentrique et désaxé. Il a commencé par descendre des Champs-Elysées vidés de la foule habituelle des commémorations, avec au niveau de l’Arc de Triomphe, un immense écran projetant son visage. Son culte de la personnalité dépasse tout ce qu’on pouvait craindre. L’homme s’invente une popularité dont il ne jouit plus et une ferveur imaginaire. Mais pourquoi se priverait-il de ces écarts, puisque le protocole suit ? Les images de cette avenue vide vont faire le tour de la planète, confortant l’idée que l’homme qui dirige la France est un mégalo, totalement hors sol, qui efface son peuple pour ne pas entendre sa colère. Se rend-il compte de la symbolique qu’il envoie au monde entier ? Certainement à contre-sens, comme tout ce qu’il fait, puisqu’il se vautre dans cette mise en scène grotesque.

L’indignité dont il fait preuve ne choque visiblement pas les journalistes subventionnés, toujours aussi prévenants avec lui, et morts de trouille à l’idée d’exprimer un commentaire négatif sur la personne du prince. Que penser des parlementaires, qui laissent ce délire s’accomplir, aux yeux de tous, sans broncher. Dans la foulée, le voilà à Lyon pour y célébrer la mémoire de Jean Moulin. Il voulait s’emparer de l’événement, pour redorer un blason qui ne cesse de se ternir, mais encore une fois il s’est trompé, et dans le thème et dans la façon de l’aborder. Il a tenté de récupérer l’héroïsme du résistant à son profit. Comme toujours il s’évertue, par une analogie aujourd’hui désastreuse, à s’accaparer les vertus des autres, en faisant croire qu’il les incarne toutes, à lui seul. Mais la supercherie ne prend plus, le prince est depuis bien longtemps nu et ne convainc plus personne, sauf lui-même et un dernier carré de courtisans. Il voulait se servir de cette commémoration pour retrouver des couleurs, mais la tâche est impossible, il s’enfonce. Quoi de plus choquant, que de le voir encenser cet ancien préfet résistant, ce haut fonctionnaire qui a dit non à Pétain, à ses ordres illégaux, lui qui ne tolère pas que l’on discute les siens.

Comment pourrait-il comprendre le refus de Jean Moulin d’obéir au pouvoir de Vichy ? Comment aurait-il accueilli lui, un tel frondeur, quand on voit comment il se comporte avec ses propres hauts fonctionnaires ? Macron ne supporte pas les résistants, il est l’antithèse de ce que Jean Moulin représente, ce n’est donc pas un hommage qu’il lui a rendu, il a tout simplement sali sa mémoire, comme celle de tous ces résistants, qui ont eu le courage de contester les injonctions d’un pouvoir qu’ils ont considéré comme illégitime, dès lors qu’il s’est allié au régime nazi. Cela rappelle étrangement tout ce que nous avons vécu depuis trois ans. Hier encore il fustigeait les soignants ayant refusé l’injection expérimentale et il vient sans honte faire l’apologie d’un homme, qui lui aussi a dit non. Lui que le bruit d’une casserole incommode, comment ose-t-il parader devant un homme que la mitraille n’a pas fait reculer ?

Macron est bien le personnage le plus mal placé pour parler de Jean Moulin. Il s’est terré dans le vestiaire, lors de la finale de la coupe de France, par peur de la réaction du public. Sans courage, il a vidé les Champs-Elysées, pour ne pas entendre une foule hostile lui crier sa colère et il prétend vanter les mérites de celui qui est mort sous la torture. Non, Macron est illégitime : il est l’anti-France à lui tout seul.

Les cent jours qu’il avait lancé comme un défi, tournent au cauchemar, sans qu’il ne s’en rende compte, puisque aucun journaliste n’ose traiter sérieusement le sujet. Si personne n’en parle, ça n’existe pas, selon la méthode macronienne, usée et éculée. Mais le calvaire se poursuit, il ambitionnait de se réconcilier avec les Français, il nous a prouvé une fois de plus que c’était impossible. Il n’en a ni la capacité, ni même la volonté. Que fera-t-il pour le 14 juillet, date à laquelle il est censé avoir rétabli la concorde ? Va-t-il maintenir un défilé sans personne et offrir aux chefs d’Etats, qui voudront bien venir, le désolant spectacle d’un régime dictatorial aux abois ? Qui acceptera de s’afficher à ses côtés, comme le veut la tradition ?

Mais dans ce concert de turpitudes, nos opposants restent étrangement muets. Qu’en pensent-ils de ce 8 mai et de cette démonstration clinique de la folie d’un homme qui possède les codes nucléaires ? Le peuple a été abandonné par tous, il devra s’en sortir seul, c’est une évidence qui s’installe de plus en plus. Aucun président, par le passé, n’aurait été maintenu en fonction après un tel comportement, mais en 2023, si. Lamentable opposition en carton pâte. Les motifs pour le destituer ne manquent pas, mais personne ne bouge, à croire que la lâcheté s’est emparée de tous, à moins qu’ils ne soient pétris de la même déviance, pour juger normale une conduite digne d’un dictateur. Si Macron a fait honte à la France hier, en remontant une avenue déserte et en saluant un imaginaire public, nos députés ne font pas mieux en laissant en place un homme très perturbé, aux commandes d’un pays qu’il ne peut plus traverser, sans le vider de ses habitants.
Radu Portocala

Il y avait quelque chose d’inquiétant, hier, quelque chose de redoutable, comme un mauvais présage, dans la progression de ce président honni le long de l’avenue déserte.
Certaines solitudes, chez ceux qui font l’histoire, ont une sorte de grandeur qui impressionne. Monsieur Macron ne fait pas l’histoire – il la subit avec l’aigreur de celui dont l’ambition a échoué. Chez lui, ce n’est pas de la solitude, mais une prudence mesquine faite d’un mélange de mépris et de peur. Et ce n’est non plus, au milieu de la place déserte elle aussi, du recueillement, mais le jeu mauvais, la posture guindée de l’acteur médiocre qui ne croit pas à son rôle, ne sait et ne peut l’incarner. Mais s’obstine à le jouer devant une salle d’où il a banni les spectateurs.
Eric Vial

« Non ! Le capitalisme du point de vue de l’Homme n’offre pas de solutions satisfaisantes. »
Puisque chacun s’exprime actuellement sur la crise en France, sur le capitalisme, sur le partage des richesses et sur la représentation syndicale, je voudrais, pour certains, leur remémorer les paroles du Général de Gaule en 1968 grâce aux images de l’INA.
Le Président de la République de l’époque passerait sans aucun doute pour un affreux gauchiste en 2023.
Ceux qui se réclament aujourd’hui de son héritage sont bien loin de ses idées ; ainsi que de l’organisation de la France qu’il avait imaginée et mise en place avec le Conseil National de la Résistance : un système participatif, protecteur et équitable pour tous les Français ; totalement à l’encontre du libéralisme des années 2020 qui divise la société et qui la paupérise.
Mais tout le monde n’est pas de Gaulle, je vous l’accorde.

https://www.facebook.com/eric.vial1/videos/614258687049922


7 mai 2023

QUE VIVE LE ROI

Gabriel Nerciat

Hier j'ai trouvé que le sacre de Charles III dans l'ensemble était très beau et émouvant.
Non seulement à cause de la poésie millénaire des rites liturgiques et sacerdotaux qui ont été assez bien respectés (notamment celui, essentiel, de l'onction du saint Chrême sous le dais épiscopal), mais aussi parce qu'il y a dans le nouveau roi un côté un peu gauche, sensible, grave, patient et triste, d'autant plus visible sous l'or de la pompe monarchique, et qui me semble être la seule manière concevable et digne d'incarner un roi chrétien de droit divin en ce début de troisième millénaire d'une chrétienté européenne affaiblie pour ne pas dire exsangue.
A vrai dire, j'aurais même aimé que la cérémonie durât une heure de plus, comme à l'époque de sa mère Elizabeth.
Et puis, que ceux qui se moquent du roi d'Angleterre se rappellent quand même que nous, nous sommes contraints d'évoluer entre le détestable pape Bergoglio et un dérisoire président de la République haï par l'essentiel de son peuple, le banquier-technocrate Emmanuel Macron.
Alors, oui, ne vous en déplaise, mais hier, pendant trois bonnes heures, j'aurais vraiment aimé, malgré la quiche aux épinards, être un chrétien anglican apostolique (de la High Church).
Sorry, my dear.