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15 mai 2023

La France file un mauvais coton

Maxime Tandonnet


C’est un faisceau d’indices, comme disent les juristes. La foule refoulée aux cérémonies traditionnelles pour ne pas entendre les casseroles ; des professeurs de philosophie sanctionnés pour avoir exprimé leur opinion ; la plainte contre un livre qui déplaît à l’occupante de Matignon ; pour la première fois de l’histoire, une loi visant à rendre obligatoire l’affichage du portrait du président dans les mairies (ce n’était qu’une tradition républicaine) au mépris des libertés locales ; une intellectuelle dont la conférence est interdite à la Sorbonne… Ce glissement autoritariste, qui se perçoit sous des formes multiples, est sans doute facilité par les secousses récentes qui ont traumatisé le pays. La vague d’attentats islamistes à favorisé la quête de chef dans l’inconscient collectif. Puis la peur panique du covid19, entretenue par le pouvoir, a ouvert la voie à des mesures liberticides aussi inutiles qu’absurdes (tout le monde le sait aujourd’hui) comme l’interdiction des forêts et des plages. L’autoritarisme s’est ainsi banalisé. Ainsi semblent coexister deux France. Une majorité visible et silencieuse, celle qui a l’habitude de respecter la loi et subit la marche autoritariste du pays. Et puis une autre, à la marge, est absolument livrée au chaos, à la criminalité, le chaos, l’anarchie et la barbarie. Nous vivons une époque étrange de coexistence de l’autoritarisme – comme exhumé d’une autre époque – et de l’ensauvagement sanglant.

Yann Bizien

Dissoudre, réprimer et interdire. Ces mots sont à la mode au sein du pouvoir. Il faut dissoudre, réprimer et interdire tout ce qui le dérange, tout ce qui peut le remettre en question et tout ce qui peut lui faire perdre les prochains scrutins. Tout dissoudre, donc, y compris nos valeurs, la Patrie, l'État-nation, notre souveraineté, sauf l'Assemblée nationale. Trop de risques politiques. Au lieu de travailler pour le destin français, ce pouvoir s'occupe du sien. Il n'y a plus que son sort qui compte. Quand dissoudre, réprimer et interdire deviennent une politique, alors la tyrannie est juste devant nous.
Yann Bizien

« Homos ou hétéros, on porte tous le même maillot. »
La propagande pro LGBT de ce Gouvernement me choque.
Les sportifs ne doivent pas devenir des agents de communication "LGBT" d'un exécutif dont la ligne politique principale est celle de la décadence des mœurs, Madame la Ministre des sports. Ils ne sont pas à vos ordres. Et vous devez respecter leurs convictions.
La vie privée des LGBT ne me regarde pas. Elle doit rester dans le périmètre, discret, de l'intimité. Nul besoin de la revendiquer de façon ostentatoire et subventionnée.
Ce Gouvernement entend nous priver de penser librement et d'être ce que nous sommes, avec nos idées.
Merci.


Dérive fascisante du macronisme

Anne-Sophie Chazaud

Chers amis,
Bien qu’assez peu présente actuellement sur ce réseau par manque de temps, je souhaite y faire part de ma vive préoccupation quant à la dégradation particulièrement préoccupante des libertés et de la démocratie dans notre pays.
Le régime dans lequel la Macronie plonge la France n’est certes pas la dictature mais ce n’est assurément plus la démocratie pleine et entière.
Depuis l’angle de la liberté d’expression, pour ne prendre que cet exemple, qui est celui sur lequel j’ai développé une certaine expertise au cours des dernières années, la situation s’avère extrêmement dégradée et cela de quelque côté que l’on regarde.
La liberté de manifester est lourdement malmenée, les arrestations arbitraires déjà massives lors de la répression du mouvement de révolte sociale des Gilets Jaunes n’ont cessé de croître au point que les observateurs et instances internationales s’en émeuvent.
Les interdictions d’appareils sonores portatifs et autres casseroles, pour grotesques qu’elles soient, traduisent néanmoins une dégradation tragi-comique de la situation.
Le spectacle lunaire d’un chef de l’État contraint de se protéger de son propre peuple par gilet pare-balles et transportant sa bunkerisation tel un escargot sa maison sur le dos dans tous les espaces publics où le malheur veut qu’il jette son dévolu pour déambuler, espaces transformés en déserts frappés d’interdits, véritables camps retranchés, vidés de leur population, en dit long sur la désintégration du climat démocratique qui ne devient plus qu’un lointain souvenir.
Pareillement, la condamnation d’un retraité pour affichage d’une banderole «emmerdant» Macron, pose question, outre la réactivation pathologique du délit d’outrage : en effet, quelle démocratie peut tolérer que le chef de l’État déclare vouloir «emmerder » une partie du peuple français, quand ce même droit est nié perversement en retour au peuple souverain ? Dès l’instant où l’obligation de respect n’est pas réciproque, nous sortons du champ démocratique pour entrer dans celui d’un régime à la fois illibéral, pathologiquement narcissique et tendant au culte de la personnalité.
Ce culte de la personnalité vient du reste d’être souligné avec la décision macroniste de rendre obligatoire la présence d’un portrait du Leader Maximo dans les mairies, lesquelles devront par ailleurs être désormais affublées du drapeau de l’Union européenne, comme un vaincu remettrait les armes de sa souveraineté aux pieds du tyran.
Parallèlement, les interdictions de rassemblement (hommages à Jeanne d’Arc, conférences, etc.) pleuvent, sous le prétexte fallacieux de l’ordre public, et, fait préoccupant, au détriment de la fameuse jurisprudence Benjamin qui depuis des décennies régissait la matière (je renvoie sur ce sujet aux lignes que j’y consacre dans mon essai jusqu’aux affaires Dieudonné – et quoi que l’on pense du personnage).
Je rappelle notamment que la liberté de se rassembler fait partie intégrante de l’usage collectif de la liberté d’expression, et qu’il appartient le cas échéant aux pouvoirs publics d’assurer par toutes diligences les conditions de l’ordre public afin que lesdites réunions se tiennent convenablement sans entraves.
Il s’agit là d’un recul extrêmement grave des libertés dans notre pays, et notons au passage qu’il suffit que l’ultra-gauche menace de troubler ledit ordre public pour que les rassemblements en question soient purement et simplement interdits : on donne donc des gages aux fauteurs de troubles tout en confisquant la démocratie. Ceux qui s’en réjouissent pour des motifs idéologiques ont tort car, tôt ou tard, dès lors que le principe est acté, leur jour d’interdiction viendra.
Dans le même temps, encore, le pouvoir tente de renforcer son contrôle des lieux d’expression que sont d’une part des médias déjà particulièrement soumis et qui ne mordent pas la main qui les nourrit, et d’autre part en tentant encore plus qu’auparavant d’arraisonner les lieux d’expression et d’information libres que sont les réseaux et médias sociaux. On a vu la Ministre de la Culture (du Ministère de la Vérité) participer à une curieuse réunion sous l’impulsion de zélés Reporters sans frontières, visant une nouvelle fois à mettre les médias au pas du discours propagandiste et promouvoir, je cite, « le journalisme constructif pour dépasser la négativité » : que sera une information non positive ? La critique du discours bien-pensant, naturellement, mais aussi et surtout, très vite, la critique de l’action de l’exécutif. On est loin, avec ces courroies de transmission gavées de subventions, du « couteau porté dans la plaie » d’Albert Londres.
Dans le même temps, la Commission européenne – qui s’arroge depuis des mois des pouvoirs qu’aucune élection démocratique ne lui a conférés – s’active en tous sens pour tenter de museler Twitter. L’affolement mais aussi la volonté inquisitoriale sont flagrants et extrêmement préoccupants.
Pour veiller à la besogne propagandiste, la lutte contre les pseudo-fake news est puissamment réactivée par des personnages le plus souvent douteux, dépourvus de toute légitimité académique et se caractérisant principalement par leur adhésion à l’action gouvernementale.
La disqualification des discours d’opposition, des discours critiques bat son plein dans un climat général où, de toute façon, lorsque par miracle certains parviennent à faire émerger un réel non propagandiste, l’environnement de post-vérité qui caractérise désormais notre société rend cette révélation inopérante : on peut sortir tous les scandales que l’on veut (fonds Marianne par exemple pour le plus récent), pointer vers toutes les injustices, démontrer par A+B que le réel n’est pas celui que le pouvoir donne à entendre, la plupart des citoyens, demeureront indifférents à ce dévoilement lequel n’emportera donc aucune conséquence, tandis que les Éveillés seront embastillés d’une manière ou d’une autre.
Les libertés académiques continuent pareillement de reculer comme le démontre la censure dont fait par exemple l’objet Florence Bergeaud-Blackler qui a dénoncé les réseaux fréro-salafistes.
De même, un enseignant de philosophie comme René Chiche est suspendu pour avoir tenu un discours ne convenant pas au pouvoir exécutif, et l’on s’appuiera ici pour le museler sur l’obligation de réserve dont on sait bien qu’elle n’est utilisée qu’à des fins idéologiques et de manière hémiplégique, commode prétexte à la police politique. L’on ignore s’il sera condamné à boire la ciguë.
Bref, je pense important, bien que j’avais hélas déjà dénoncé toutes ces dérives – je ne suis pas ici exhaustive – ainsi que la matrice structurelle qui les anime, dans mon essai sur la liberté d’expression, de camper le paysage particulièrement sinistré dans lequel la Macronie plonge notre démocratie un peu plus chaque jour.
J’affirme pour finir sans la moindre ambiguïté que cette dérive est de nature fascisante.


Sécheresse, sobriété, dépouillement… Misère.

H16

Même si cela peut être encore un peu confus dans l’esprit de certains, il n’y a plus guère de doute : les prochains mois seront, en France, l’occasion de difficultés évidentes car chacun va devoir faire preuve de retenue, de mesure, de simplicité.

Lutte contre le gaspillage avec l’introduction obligatoire du compost, sobriété imposée par des ajustements malins de taxes sur l’énergie au point de transformer habilement les déplacements automobiles en luxe du 1% privilégié (et du 0,1% qui a courageusement abandonné la voiture pour le jet privé), petits messages subtils à la radio, à la télé, dans tous les médias de révérence pour bien faire comprendre que, d’une part, on va manquer de tout (ou à peu près) et que, d’autre part, ce sera sous une chaleur écrasante sans aucun accès à la climatisation, les glaces vanille-fraise et un peu d’eau claire, bref, l’information est partout.

Car oui, maintenant, tout le monde le sait et c’est devenu parfaitement évident, surtout depuis ces derniers mois que l’eau a sa propre bourse, comme le pétrole : la sécheresse frappe, durement, des trouzaines de départements français qui en viennent à manquer d’eau. Les habitants, hagards, errent dans les rues, un verre (désespérément vide) à la main et la langue pendante, en attendant que les services de l’État viennent à la rescousse pour étancher leur soif catastrophique provoquée par le climat lui-même devenu méchant par la faute difficilement expiable de l’Humanité.

Et pire que tout, parfois, quand il pleut, il pleut beaucoup dans une sécheresse asymptomatique qui parvient à faire déborder les nappes phréatiques, comme en Vendée. Grâce aux explications de médias au taquet qui permettent de comprendre que cette pluie provoque méchamment la sécheresse partout où elle ne tombe pas, le peuple doit se résoudre à l’évidence : une violente sécheresse humide nous attend dans les prochains mois.


Heureusement, l’administration veille. Des hommes d’État, que dis-je, des Chefs voire, osons-le, de véritables Leaders se sont levés et commencent à prendre des mesures fermes pour – enfin ! – remettre un peu d’ordre dans ce pays au bord d’une soif mortelle.

C’est ainsi que, dans des Alpes-Maritimes d’une siccité inouïe ou quasiment (n’ergotons pas devant cette situation dramatique), le maire de la commune de Châteauneuf-Grasse a décidé d’alerter les pouvoirs publics devant la consommation d’eau irresponsable de certaines personnalités installées sous sa juridiction.

Pensez-donc : des riches se permettent d’arroser leur pelouse et utilisent jusqu’à 2000 mètres-cube d’eau (alors qu’une famille normale n’en utilise que 120). Pire encore : étant riches, ils peuvent payer leur facture sans problème, voire les amendes lorsqu’ils sont attrapés à arroser alors que c’est interdit. Il faut trouver une solution, même si – comme le reconnait le maire, gêné aux entournures – on peut fort bien être un gros consommateur d’eau tout en étant en même temps un protecteur de l’environnement, évoquant ceux qui veillent sur plusieurs dizaines d’hectares de nature dans leur parc privé et qui contribuent à sauver des espèces végétales.

Quelle solution peut-on trouver devant ce comportement honteux ?

Rassurez-vous : ce serait bien naïf de croire que nos édiles, nos politiciens et nos administrations n’ont pas déjà quelques épais dossiers d’idées proposées par l’un ou l’autre cabinet de conseil chevronné, payé par l’argent gratuit des autres. D’ailleurs, il suffit de voir les dernières innovations législatives pour constater que les petits rouages administratifs tournent déjà à plein régime : dans un décret paru le 25 avril 2023 dernier, on apprend ainsi qu’est suspendue l’utilisation de l’eau chaude des lavabos sur les lieux de travail.

Dans le cadre de cette pauvreté sobriété énergétique que le gouvernement nous impose pour compenser ses décisions de plus en plus lunaires sur à peu près tout en matière d’économie et d’industrie en France, il apparaît donc que les locaux professionnels vont devoir se passer d’alimenter leurs sanitaires en eau chaude. Pour le moment, les douches ne sont pas encore concernées. Pas encore. Puis, plus tard, ceux qui avaient l’idée forcément saugrenue de prendre une douche sur leur lieu de travail devront s’habituer à la prendre froide ou y renoncer complètement. Gain d’énergie, gain d’eau, tout le monde y trouvera obligatoirement son bonheur.

À quand les toilettes sèches pour tous ?


Il faut le redire : tout ceci est la conséquence évidente d’un réchauffement médiatique climatique qu’on doit sans douter attribuer aux agitations trop carbonées des pays riches, et absolument pas à l’impéritie des autorités dans leur gestion de l’eau en particulier, et de toutes les ressources disponibles (y compris énergétiques) en général.

Oubliez l’absence de maintenance régulière des canaux et de la tuyauterie. Oubliez les fuites, massives, dans les réseaux de distribution qui ne sont plus à la charge de personne, les responsables publics ayant le seul courage d’accuser les opérateurs privés dont les connivences avec les pouvoirs en place leur permettent à leur tour de renvoyer la balle aux mêmes responsables dans un ping-pong politique extrêmement productif. Ne considérez jamais les petits sabotages détendus sous couverts d’opérations de maintenance qui tombent à pic alors que les petits cris stridents sur le mode “sécheresse” se font entendre ici ou là.

Oubliez ça.

Oubliez aussi les taxations vexatoires de toutes les énergies pour financer les lubies politiques du moment, comme vous devez oublier l’impression frénétique de monnaie de singe qui aboutit maintenant à une inflation galopante se traduisant par des coûts énergétiques délirants. Oubliez les contraintes, interdictions et directions politiques débiles qui ont toutes abouties à rendre la production électrique prohibitive, alors qu’on sait faire beaucoup et pas cher.

Oubliez ça aussi.

Concentrez-vous plutôt sur le fait que cette sécheresse est la punition de la Nature contre les excès de l’Homme, et que cette pluie qui fait déborder les nappes ne sont que les larmes de Gaïa devant notre absence de syntonisation harmonieuse avec elle, de notre refus obstiné de retourner à la misère et au dénuement.

LE GRAND SOIR

Gabriel Nerciat

Il paraît que ce soir, le Banquier Président va s'adresser à la Nation, sur la chaîne de Martin Bouygues - le plus pro-ukrainien des grands patrons du BTP.
D'après mes informations, qui sont prises à des sources sûres, il semblerait qu'il va annoncer un nouveau projet de loi portant sur le recul de l'âge de départ à la retraite à taux plein de 64 à 82 ans, assorti d'une durée minimale de 50 ans de cotisation, pour pouvoir financer le coût des 30 milliards d'euros que la France livrera désormais tous les ans à l'Ukraine afin de contribuer à son effort de guerre.
Il va expliquer aussi que la Constitution le dispense de déclarer la guerre à la Russie, et que l'article 49 alinéa 3 sera comme d'habitude mobilisé pour faire adopter cette nouvelle loi.
Dès lors, toute forme de protestation publique équivaudra à un acte de haute trahison, ou de complicité explicite avec Moscou, et entraînera la déchéance immédiate des droits civiques de quiconque s'en montrera coupable. Cette mesure sera susceptible de s'étendre à tout juge administratif dont l'arrêt le mettrait en contravention avec la loi.
Dans la foulée, une modification constitutionnelle permettant à un président de briguer plus de deux mandats successifs en période de guerre civilisationnelle-pour-le-salut-de-nos-valeurs-humanistes-et-démocratiques sera également soumise à l'approbation du Congrès convoqué au château de Versailles avant l'été.
Les députés et sénateurs LR devront donc choisir entre le camp de la liberté européiste ou le camp du néo-fascisme poutiniste et identitaire.
Macroniens et atlantistes de toujours, n'hésitez pas à liker ce statut. Il vous donne quelques heures d'avance pour vous constituer en milices auxiliaires de l'appareil d'Etat.


14 mai 2023

Retraites : pourquoi il ne faut justement rien lâche

Pierre Duriot
Porte-parole du RPF

« Je souhaite maintenant que nous tournions la page et que nous nous engagions sur d’autres sujets », explique Bruno Le Maire, doctement. Il faut traduire cette phrase en langage plus abrupt et considérer que quand ce gouvernement fait passer un dispositif contre 80% de l’avis des Français, il faut « se la fermer », et que « passer à autre chose », signifie, faire passer une infamie du même type, par la même méthode, après laquelle, il faudra également se taire et « passer à autre chose ».

Il ne faut au contraire, rien lâcher, les décrets d’application ne sont pas encore là et les recours pas tous épuisés. Première raison, le système n’est pas en péril financièrement, il est même excédentaire et les 12 à 13 milliards qui manqueraient, sont pure invention. le Conseil d’orientation des retraites et l’INSEE ont fait tous les deux le constat d’une inutilité de cette réforme, sur fond d’augmentation de la mortalité, qui va améliorer la santé financière du système. Mais ce gouvernement n’a cure des services de l’État, auxquels il substitue, à très grands frais, des cabinets de conseil à sa solde.

Cette réforme est une commande de l’Europe non élue, la Commission européenne, qui a menacé la France d’une perte de liquidités et de financement auprès de la banque européenne, en cas d’échec de la réforme. Breton, le commissaire européen l’a dit quasiment clairement. Il s’agit, en passant à 64 ans et 43 annuités de cotisation, de faire en sorte que plus personne ne puisse avoir une retraite par répartition complète, étant donné que l’âge moyen d’entrée dans le monde du travail est passé à plus de 25 ans. La réforme va donc stimuler les revenus supérieurs, pour leur faire souscrire des retraites complémentaires par capitalisation, auprès des grands groupes amis des dirigeants et de la caste de Bruxelles.

L’argument d’un logique alignement sur les autres pays européens ne tient pas, puisque, même si l’âge de départ est parfois de 67 ans, le nombre d’annuités de cotisation est souvent bien inférieur à 43 ans.

Enfin, d’un point de vue sociologique, si l’espérance de vie tourne autour de 80 ans, celle de vie en bonne santé est d’environ 65 ans, ce qui fait que la grande majorité des « jeunes retraités » seront en réalité des malades. Sans compter, un quart des salariés qui sont morts, avant même d’arriver à la retraite.

D’un point de vue financier, quand bien même il y aurait cette somme qui manque, de 12 milliards d’Euros, elle est dérisoire et facilement trouvable. Macron a trouvé 200 milliards pour ses confinements, donne chaque année 10 milliards à des pays africains, également plusieurs milliards à l’Ukraine. L’État passe aussi des dizaines de milliards d’aides sociales aux étrangers, encore plus dans des subventions versées aux entreprises, lesquelles servent bien souvent directement à la rémunération des actionnaires et se traduisent également souvent, un comble, par des licenciements. On peut également inclure dans cet inventaire, des dizaines de milliards de fraudes sociales et fiscales, qui rendent les 12 milliards de retraites invoqués par Macron, totalement dérisoires. D’autant plus que ce gouvernement a toujours menti sur la réalité des faits et continue de le faire sur de multiples dossiers, comme le Covid, le réchauffement climatique, l’Ukraine, ou la vaccination… Pourquoi faudrait-il le croire sur les retraites ?

L’expression « tourner la page », serinée par les ministres, actuellement, sur toutes les ondes, n’est jamais qu’une injonction déguisée à se soumettre, en attendant d’autres calamités. Il ne faut donc rien lâcher et Macron le sait, puisqu’il ne se déplace plus, désormais, qu’avec un dispositif de protection supérieur à celui utilisé pour assurer la sécurité des visiteurs de marque en Ukraine, au plus proche de la guerre. Comme à Dunkerque, où la ville a été en état de siège pendant la visite du président. Au RPF, nous espérons que la démarche d’annulation de cette réforme, entamée par la LIOT arrive à son terme et incitons nos sympathisants à faire de la pédagogie autour d’eux, afin de préserver cet héritage gaulliste bénéfique au peuple et qui n’est nullement en péril.


12 mai 2023

VOUS AVEZ DIT ÉTAT DE DROIT ?

Gabriel Nerciat

Soutien absolu à l'AF [Action Française], dont le colloque parisien annuel (auquel j'ai assisté souvent, et qui est la plupart du temps d'une tenue remarquable) ainsi que le traditionnel défilé en hommage à Jeanne d'Arc pour la première fois depuis un siècle ont été interdits sans aucune raison valable, et au mépris complet de la loi, par ce petit c.nnard merdeux, cette crapule avérée de Gérald Darmanin (la IIIe République, plutôt bonne fille, embastillait parfois Charles Maurras ou Léon Daudet, qui l'attaquaient très violemment, mais n'a jamais interdit la publication du journal de l'AF non plus que la plupart de ses manifestations publiques, car elle savait très bien quel prestige l'organisation royaliste aurait tiré d'une persécution officielle contraire aux principes républicains).
Quatre autres manifestations qualifiées d'ultra-droite ont également été interdites sur consigne de la place Beauvau, sans qu'aucun juge n'ait été saisi ni aucun risque de trouble à l'ordre public démontré.
D'une certaine manière, c'est bien.
D'abord parce que les gens qui rigolaient quand on leur parlait de dictature macronienne soit vont devoir cesser de rire, soit c'est nous qui allons leur en faire passer l'envie.
Ensuite, parce qu'on va voir ce que vaut vraiment "l'État de droit" lorsqu'il est bafoué de façon aussi virulente et arbitraire par ceux-là mêmes qui en font une religion, tout en imposant le port dans les mairies d'un blason impérial dont les Français ont signifié de façon souveraine qu'ils n'en veulent pas.
Normalement, c'est dans la Chine communiste que le parti octroie la permission de manifester ou de se rassembler.
Même en Russie, les manifestations anti-Poutine à Saint-Pétersbourg se tiennent librement, même s'il y a de la matraque dans l'air et quelques arrestations brutales (et pourtant, Poutine, c'est Hitler, hein ?).
Qualifier une organisation d'extrême-droite ou d'ultra-droite, au sens de "néo-nazi" ou "néo-fasciste", relève du pur arbitraire quand il s'agit de partis ou de groupuscules qui ne sont pas interdits par la loi et ne menacent pas l'ordre public (qui plus est, en ce qui concerne l'AF, c'est tout simplement faux, et tous ceux qui ont un peu d'érudition historique le savent, qu'ils soient monarchistes ou, comme moi, républicains).
Rappelons que les Soulèvements de la Terre, l'organisation anarcho-écologiste qui a affronté et blessé plusieurs dizaines de flics à Sainte-Soline, n'a toujours pas été dissoute par l'ancien assistant parlementaire de l'ex-député UMP ultra-conservateur Christian Vanneste, et que les Black Blocs, de France ou d'ailleurs, continuent à vandaliser la place de Paris, de Rennes ou de Lyon absolument comme il leur chante, sous l'oeil attendri du ministre français préféré des Italiens, à chaque manifestation contre la réforme des retraites.
Bien sûr, personne n'est dupe : il s'agit de pousser les militants identitaires ou ultra-nationalistes à se radicaliser, pour pouvoir ensuite inventer un danger fasciste comparable à celui des milices anarchistes, qui justifiera la énième diabolisation du RN et de Reconquête et garantira le traditionnel report de voix des électeurs de gauche en faveur du successeur de Macron dans quatre ans.
La ficelle est un peu grosse, mais pour autant on peut la transformer en corde.
Il n'y a pas de pire sorcier qu'un apprenti qui se voudrait inquisiteur.
Maintenant, comme on dit, il va y avoir du sport.

BRÛLER LES ÉTOILES

Gabriel Nerciat

Je ne décolère pas contre le vote de l'Assemblée nationale de cette nuit, qui valide en première lecture l'obligation d'accrocher le fanion bleu layette étoilé de l'UE sur le fronton des mairies de plus de 1500 habitants à même hauteur que le drapeau tricolore.
Je n'ai pas encore regardé le détail du vote, mais si la loi proposée par Renaissance, et que le MODEM disait désapprouver, a pu être adoptée avec une majorité d'à peine 130 voix, c'est que les députés LR ont dû massivement s'abstenir.
Ce vote et cette loi sont iniques pour deux raisons : la première est que l'UE n'est pas une fédération, et qu'elle n'a donc pas à imposer son emblème sur le moindre édifice public de France ou de Navarre (dans la plupart des autres nations européennes, d'ailleurs, on ne le voit jamais au balcon des bâtiments officiels).
Si les macroniens veulent passer en force sur cette question comme sur d'autres, c'est qu'ils reconnaissent ainsi se retrancher volontairement du reste de la nation française. Dont acte.
Mais il y a un moment où il va falloir qu'ils assument vraiment les conséquences de ce qu'ils font.
La seconde raison est que ce vote est comme une double gifle adressée par des parlementaires indignes après l'adoption du traité de Lisbonne par Nicolas Sarkozy et sa clique en 2008, en dépit du non référendaire de 2005 : le traité constitutionnel européen prévoyait déjà en effet que les "drapeaux" de l'UE soient présents partout dans tous les pays membres de l'organisation communautaire, comme s'il s'agissait d'un fanion impérial.
Ces types nous crachent à la gueule depuis quinze ans, et ensuite s'émeuvent parce que des maisons ou des permanence de maires et d'élus s'enflamment au propre comme au figuré.
Peut-être faut-il les prévenir maintenant sans trop de ménagement, histoire de leur donner une bonne raison de hurler au fascisme, qu'en matière de feux ce n'est vraiment qu'un début.

Yann Thibaud

L'oligarchie contre le peuple : telle semble être la nouvelle configuration qui se présente à nous aujourd'hui et qui explique les divers événements auxquels nous nous trouvons désormais confrontés.
À vrai dire, cette situation n'est nullement nouvelle, puisque voilà des millénaires que le peuple est encadré, structuré et conditionné par les pouvoirs en place, qu'il s'agisse de ceux du monarque ou du prêtre, de la royauté ou de la religion.
Mais ce qui est nouveau, c'est que le peuple s'en rende compte, prenne conscience des diverses manipulations dont il est l'objet, se révolte et manifeste son désaccord, sa critique et sa réprobation à l'égard de ce même pouvoir.
Allons-nous, dès lors, vivre « l'ère des soulèvements », comme le prophétise le sociologue Michel Maffesoli, ou le propose l'avocat Juan Branco ?
Ou bien pouvons-nous espérer et mettre en œuvre une transition en douceur vers une autre société, plus juste et plus égalitaire, plus harmonieuse et plus équitable ?
Nul ne connaît le futur, mais il nous est possible d'y réfléchir et de considérer le choix de société qui se présente aujourd'hui devant nous.
Allons-nous ainsi vers la fin ou vers le renouveau de notre civilisation ?
Où nous sommes-nous donc collectivement trompés, au fil de l'évolution des idées et des mentalités, pour nous trouver maintenant devant le risque de la disparition de notre monde ?
Et comment allons-nous négocier le virage vers un autre monde possible, celui de nos rêves et aspirations profondes et véritables ?
En effet, c'est une nouvelle culture dont nous avons aujourd'hui urgemment et ardemment besoin, une nouvelle conception de la vie sur terre, qui réconcilie l'aspiration des Lumières à l'émancipation et au bonheur, avec la spiritualité éternelle, seule apte à redonner sens et finalité à l'existence humaine.