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5 juin 2023

Alexis Haupt

Il est quand même incroyable de constater l'écart qui existe entre ce qui se dit sur Twitter et ce qui se dit dans les médias de masse. Cet écart est si grand que l'on peut véritablement parler de deux univers parallèles : des gens qui vivent dans une réalité virtuelle créée par les médias (un médiavers comme je disais dans "Je pense donc je légifère") et des gens qui constatent que tout ce que disent les médias, ces "montreurs d'ombres", n'est que fiction.
Hélas, la plupart des humains sont biberonnés par les médias dominants, ils vivent donc dans leur fiction.
En fait, c'est très étrange mais on peut bel et bien dire que deux peuples cohabitent sur le même territoire : un peuple informé et un peuple désinformé. Et ce n'est pas le pire. Le pire, c'est que lorsque le peuple informé explique tout cela au peuple désinformé, ce dernier le taxe de fou sans avoir la sagesse d'intérioriser l'idée : "Et si c'était vrai ?".
Tout compte fait, celui qui explique le mieux la période, c'est Platon dans son Allégorie de la Caverne.

Alexis Haupt

Intégré dans un groupe à l’idéologie commune et prenant aveuglément pour argent comptant le récit de l’autorité, l’individu soumis intellectuellement délègue son esprit critique à ladite autorité. Il n’existe plus en tant que sujet pensant mais en tant que cellule d’un corps qui le dépasse. Il ne pense plus, ne doute plus, n’ose plus savoir, il est emporté par une force supérieure, il suit le mouvement du corps. Ce transfert d’identité intellectuelle à l’autorité le rassure. D’abord parce qu’il se sent appartenir à un groupe, ensuite parce qu’il se met dans le camp de l’autorité, et enfin parce qu’il ne se sent pas responsable de la mauvaise gestion de l’autorité : il n’est qu’un rouage bien huilé au sein de la machine.


3 juin 2023

Denis Collin

Beaucoup de « conservateurs » ne le sont que dans le but de conserver le privilège des classes dominantes et voient dans les revendications des opprimés la marque du ressentiment : les bourgeois voient du ressentiment dans tout ce qui menace leur confort et leurs privilèges. Ils sont si sûrs d’eux qu’ils pensent que tout le monde les envie ! Le seul conservatisme qui vaille est celui qui conserve la vie et les acquis de la civilisation. Qu’ils aillent dans la tombe avec leurs jets privés, leurs montres de luxe. Grand bien leur fasse : ils seront aussi morts que les gueux. Mais qu’ils cessent de saccager la culture et ce qui fait le lien social.

2 juin 2023

L’Europe aimerait tant censurer Twitter

H16

Mais quelle mouche le pique ? Dilaté comme jamais, un ministricule du gouvernement dont personne ne connaissait l’existence jusqu’à présent exprime tout soudain le désir de bannir Twitter de l’internet sinon européen, au moins français.

L’information, rapportée avec ferveur par l’habituelle presse de révérence et gluante d’obséquiosité, laisse peu de place au doute : un certain Jean-Noël Barrot qui, selon ce média, serait le ministre français délégué au numérique, se serait déclaré en faveur de bannir Twitter de l’Union européenne si ce réseau social devait refuser de se conformer aux règles que cette dernière entend lui imposer.

Pour le ministricule, c’est très simple : tout manquement aux règles édictées dans l’Union provoquera des sanctions sévères, comprenant des amendes pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaire mondial de la société concernée voire le bannissement pur et simple de la plateforme d’Elon Musk.

Cette réaction du commis de la République tout excité s’explique par la très récente décision du milliardaire, patron de Twitter, de sortir officiellement sa plateforme du code de bonnes pratiques de l’Union européenne contre la désinformation en ligne. Cette espèce de charte lancée en 2018 contient une quarantaine d’engagements visant à gonfler l’importance de fact-checkers plus ou moins officiels et à ralentir, voire priver de diffusion, les sites ou les internautes diffusant ce qui est alors commodément qualifié de désinformation ou “d’infox” selon la terminologie actuellement à la mode.


Jusqu’au rachat par Musk de la plateforme, l’équipe en place n’avait eu guère de difficultés à suivre ces engagements puisqu’il s’agissait essentiellement de faire taire tout discours dissident, aussi argumenté soit-il, dès lors qu’il sortait des canons officiels autorisés. On a d’ailleurs compté nombre de scientifiques, journalistes et autres chroniqueurs de renom bannis de la plateforme pendant ces dernières années au prétexte qu’ils violaient les règles d’utilisation de Twitter, règles qui s’inscrivaient confortablement dans ces engagements européens.

Depuis, l’arrivée de Musk à la tête de Twitter a prodigieusement agacé l’ensemble des dirigeants de l’Union européenne ainsi que de différents gouvernements, français en tête : il est en effet rapidement apparu que la nouvelle direction prise par le réseau social consistait à favoriser d’abord la liberté d’expression et la recherche de la vérité (avec tous les problèmes et toutes les difficultés que cela peut comporter) avant de considérer la communication officielle des politiciens et de leurs affidés, fact-checkeurs en premier.

Cette libération de Twitter – vis-à-vis de l’étroit carcan dans lequel ces chartes, codes et autres lois limitant la liberté d’expression enfermait la plateforme – fut d’ailleurs l’occasion de publier plusieurs intéressants dossiers (les Twitter Files dont ces colonnes ont relaté quelques aspects) qui eurent le bon goût d’exposer le niveau assez stupéfiant de corruption des élites mondiales, la tendance incroyable des fact-checkers à devenir des fake-makers, la connivence galopante entre les grosses industries et les politiciens, et l’abandon de tout effort démocratique afin de puissamment cornaquer voire carrément manipuler les foules dans les directions décidées unilatéralement par des entités internationales dénuées de toute base démocratique et parfaitement imperméables aux aspirations réelles des peuples sous leur férule.

Il va sans dire que ceci n’a pas du tout plu : sentant qu’il allait devenir singulièrement plus compliqué d’ourdir discrètement des mesures liberticides si une ou plusieurs plateformes d’importance venaient à servir de porte-voix pour une dissidence et une opposition de plus en plus audibles, l’élite autoproclamée tente donc de reprendre la main.

Dans ce contexte, la récente déclaration d’un Thierry Breton, commissaire européen élu par personne, donne une bonne idée de l’infatuation dans laquelle nos dirigeants se vautrent avec plaisir : dès la prise de pouvoir de Musk sur Twitter, ce dernier n’avait pu s’empêcher de rappeler qu’il entendait limiter les libertés de la plateforme. Avec ce récent abandon du code contre la “désinformation”, le même commissaire met le turbo et déclare sans sourciller qu' ”Elon peut courir mais pas se cacher”, autre façon de dire que lui, ses petites pulsions de censure et son appareil législatif entendent bien le poursuivre jusque dans les chiottes à la moindre infraction.


Or, alors qu’une vague de lois liberticides sans précédent s’installe dans les pays membres de l’Union, à partir du 25 août prochain, le nouveau paquet législatif dit “Digital Service Act” rentre en application et Breton compte bien tout faire pour bouter Twitter hors d’Europe ou, au moins, le faire rentrer dans le rang.

D’une certaine façon, le frétillant Kommissaire Politique Breton joue sur du velours : il sait que Musk ne dispose pas d’autant de latitude qu’il pourrait en souhaiter, tant le choix se réduit en matière de diffusion d’information sur sa plateforme entre un bannissement complet sur des pans entiers de territoire ou accepter les (souvent nombreuses) demandes de suppression de contenu, la France se situant d’ailleurs et sans surprise en tête dans les États les plus répressifs en la matière.

Cependant, les commissaires autocratiques européens et les petits ministricules français auraient tort de se réjouir trop vite : si Musk se doit effectivement de composer, au jour le jour, avec leurs pulsions de censure, la menace d’un bannissement de l’Europe toute entière pourrait jouer contre eux.

D’une part, le patron de Twitter pourrait choisir d’appliquer très scrupuleusement la nouvelle loi mise en place. Il va sans dire qu’au vu des performances historiques en matière de faits pour la plupart des comptes Twitter de membres du gouvernement ou de journalistes, la plupart seraient assez rapidement bannis : à ce petit jeu, la première désinformation provient sans conteste des menteurs pathologiques gouvernementaux comme Véran ou Macron ou des corrompus journalistiques, les fact-checkeurs n’étant jamais en retard d’une infox (quand ils ne détournent pas les fonds de Marianne).

D’autre part, il n’échappera à personne qu’une censure massive, au niveau de toute l’Union, pourrait avoir de nombreux effets de bords que les technocrates du calibre de Breton semblent incapables d’envisager : non seulement, on doit se demander si ce genre de tentatives de censurer Twitter ne va pas se transformer en guerre de tranchées juridique dans chacun des États membres, mais en plus doit-on noter qu’un bannissement total de cette plateforme risque d’agacer quelques dizaine de millions d’internautes européens d’un seul coup, parmi lesquels des entreprises, des associations aux militants pas toujours calmes, des journalistes et toute un grosse partie de cette classe jacassante qui a toujours su se faire entendre…

Le retour de bâton pourrait être croquignolesque à observer.


Enfin, il sera difficile d’oublier que la plupart des mesures techniques visant à censurer des plateformes déjà largement implantées au sein des populations se sont jusqu’à présent toutes soldées par des échecs cuisants : le peer-to-peer et le piratage n’ont aucun souci à se faire, Rumble – bien qu’interdit en France – reste très facile d’accès au travers de contournements techniques triviaux à mettre en place, etc. Il y a fort à parier que si bannissement il y a, il sera très partiel, très contourné et puisse transformer l’ensemble de l’exercice en une coûteuse futilité supplémentaire.

Autrement dit, le bras de fer qui pourrait se mettre en place pourrait révéler et coûter beaucoup plus que ce que les politiciens imaginent à présent.


1 juin 2023

[ ARTE ]

Au nom du maintien de l'ordre (1/2) Reculez

https://www.arte.tv/fr/videos/101352-000-A/au-nom-du-maintien-de-l-ordre-1-2/


Partout dans le monde, des foules en colère affrontent des forces de l’ordre surarmées. Le journaliste Paul Moreira s’immerge dans des manifestations et interroge des spécialistes pour éclairer les causes de ce glissement répressif.

Paris, 8 décembre 2018, acte IV des Gilets jaunes. Pour la première fois à Paris, des véhicules blindés sont utilisés pour contenir un mouvement social. Des manifestants sont blessés, certains vont garder des séquelles. En 2020, aux États-Unis, lors des manifestations contre le racisme et les violences policières organisées après la mort de George Floyd, des images similaires circulent. Le tournant a été pris une vingtaine d'années plus tôt : les mouvements sociaux, jadis disciplinés, ont laissé place à des explosions de colères collectives à laquelle les autorités répondent par une militarisation croissante. Norm Stamper, l'ancien chef de la police de Seattle qui a participé à ce changement de doctrine du maintien de l'ordre, plaide désormais pour une réforme de la police : "Je me suis raconté des mensonges pendant des années. Pourquoi gazons-nous des citoyens non-violents ?"

Implacable démonstration

Comment a-t-on évolué du maintien de l'ordre à un contrôle des foules qui ressemble à une guerre de basse intensité ? Réalisé par le journaliste et reporter Paul Moreira, qui a couvert notamment les manifestations des "gilets jaunes", ce documentaire se penche sur les nouvelles doctrines de maintien de l'ordre en donnant la parole à de nombreux témoins et spécialistes, dont des responsables policiers et des vendeurs d’"armes à létalité réduite". Mêlant leurs propos d’une désarmante franchise et des immersions, parfois rudes, au sein de cortèges en France, en Allemagne ou aux États-Unis, ces deux épisodes livrent une démonstration : cette évolution du contrôle des manifestants, symbolisée par l'usage massif et non contrôlé des armes à balles en caoutchouc, résulte de schémas pensés et assumés par les hiérarchies policières. La peur se répand dans les cortèges et le constat apparaît aussi évident qu’inquiétant : ce glissement répressif menace les libertés publiques.


Au nom du maintien de l'ordre (2/2) Presque mortel

https://www.arte.tv/fr/videos/111712-000-A/au-nom-du-maintien-de-l-ordre-2-2/


Second volet de cette enquête de Paul Moreira qui tente d'éclairer les causes de ce glissement répressif. En France, aux États-Unis, en Allemagne et ailleurs, on est passé du maintien de l'ordre au contrôle des manifestants - et l'arme emblématique de cette évolution est le LBD (lanceur de balles de défense).

En France, aux États-Unis, en Allemagne et ailleurs, on est passé du maintien de l'ordre au contrôle des manifestants ; et l'arme emblématique de cette évolution est le fusil à balles en caoutchouc, le LBD (lanceur de balles de défense). Si le Royaume-Uni l'emploie dans ce qu'il reste de ses colonies dès les années 1960, il faut attendre 1995 pour qu’il soit importé en France, avec une utilisation d’abord circonscrite à des situations de violence individuelle extrêmes. Dix ans plus tard, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, l’autorise face à des foules lors des émeutes dans les banlieues, puis l'usage se banalise. Pourtant, les études sont rares sur ces armes dites "à létalité réduite". On sait néanmoins qu'elles causent des mutilations et réhabituent les policiers à une gestuelle que l'on pensait disparue : mettre en joue et tirer, parfois sans respecter les règles d'utilisation. Face à cette violence, les manifestants n’ont qu’un recours : le téléphone portable, pour enregistrer les bavures. D’autres renoncent à se joindre aux cortèges. Est-ce l'objectif recherché ?

Envers et contre le peuple…

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire

Le projet de loi de la LIOT a été torpillé en commission hier, vidé de sa substance par les LR, encore eux, qui n’en sont plus à une traîtrise près et ne se cachent carrément plus, de servir la soupe à Macron, à se demander ce qu’ils en attendent : des postes de ministres ? Ils ne les auront pas. Ils n'ont décidément toujours pas compris et se complaisent dans le rôle de paillasson. Sourds à la demande des Français qui se sont massivement exprimés contre le report de l’âge légal de la retraite, les félons LR ont permis l’abrogation de l’article 1, refusant une fois de plus à la représentation nationale dans son ensemble, de s’exprimer sur le sujet. Comme si ce brigandage n’était pas suffisant, les amendements déposés par l’opposition n’ont tout simplement pas été discutés. Double déni de démocratie en une seule séance, où les LR ont fait sortir les opposants de leurs rangs, pour assurer le vote au service de Macron.

Il reste à l’opposition de tenter de rétablir cet article 1 durant l’examen de la loi le 8 juin, mais ne rêvons pas, Braun-Pivet dégainera son arme secrète pour annihiler les velléités du retour de cet article, fer de lance du projet. Il ne restera qu’une éventuelle saisine du Conseil Constitutionnel, soit pour violation de la procédure durant l’examen en commission, soit pour contester l’application de l’article 40. Mais on connaît déjà les conclusions et les concussions avec le pouvoir des commanditaires de cette assemblée de pseudo-sages, censée modérer les accès d’autoritarisme du pouvoir. Où est passé le jeu démocratique quand on s’obstine à écarter du débat ce qui déplaît au prince et que l’on persiste à nier l’avis du peuple ?

La LIOT, pour autant, ne doit pas baisser les bras, mais au contraire demander dans la foulée un RIP, pour changer le fonctionnement et la composition de ce Conseil Constitutionnel, qui n’est plus que l’ombre de lui-même, traînant dans son sillage, casseroles et conflits d’intérêts, au grand désespoir des professeurs de droit. Dans le même temps, convaincre ceux qui n’ont encore rien compris du drame qui se joue, que ce pouvoir doit tomber, d’abord ce gouvernement, mais surtout le chef d’orchestre, semble difficile. Il va rester les inconditionnels soutiens, Ciotti, Retaillaud, Larcher, l’annexe de la macronie, sans qui Borne aurait dû dire adieu au pouvoir, lors de la dernière motion de censure. Eux sont irrécupérables.

Mais il reste les autres, ceux qui ne peuvent manquer de relever les atteintes systématiques à l’expression démocratique, à la tenue de débats et aux respects des élus, donc du peuple. Car les perfides LR oublient trop aisément, qu’ils ne sont que les débiteurs des électeurs et que ces derniers sont contre le recul d’âge de départ à la retraite. En supprimant l’article 1 de cette loi, ils ont donc fait un nouveau bras d’honneur aux Français, utilisant leur pouvoir, au détriment de la volonté générale, qui s’est exprimée dans la rue de façon si éclatante que Macron a dû vider la plus belle avenue du monde, pour défiler tranquille. Dans un contexte de déni démocratique ordonné, ces apprentis sorciers ne font que verser de l’huile sur le feu, entretenant sciemment la colère du peuple et le ressenti qui est passé de l’exaspération, à la haine. Les ingrédients sont maintenant tous mis en place pour laisser penser que la solution démocratique, pour voir le parlement s’exprimer sur cette loi, rejetée par 80% des Français, n’est plus envisageable.

Peu à peu, le refus d’entendre le peuple ne peut faire germer qu’une seul idée, celle que ce régime ne peut tomber que par la force. L’extrémité d’un tel constat fait froid dans le dos et plonge notre république dans la circonspection, avec en clé de voûte cette lancinante question : comment en sommes-nous arrivés là ? Qui a manqué à son devoir d’agir, pour qu’une poignée d’autocrates, sortis de nulle part, confisque le pouvoir et la démocratie, au point de songer qu’il ne peut y avoir de règlement pacifique avec ce régime, et qu’il faudra bien que les félons payent, le plus tôt serait à présent le mieux.

Le 8 juin, lors de l’examen du projet de la LIOT, il suffira à la présidente de l’Assemblée, chargée d’apprécier la situation, de déclarer irrecevable l’amendement du retour aux 62 ans, pour que le texte soit totalement vidé de sa substance, voire, même pas discuté. Le parlement saura alors qu’il ne servira plus qu’à faire semblant. À moins qu’il n’ait le courage d’entamer une procédure de destitution du président, les motifs ne manquent pas…


Paupérisation

Kuzmanovic Georges

Voilà la réalité sociale de notre pays : la MOITIÉ des Français DOIT se débrouiller avec moins de 200 € à partir du 10 du mois !
Pour un sur trois parmi eux, il ne reste plus que 100€ par mois ! (étude Ifop).
C'est un désastre économique, amplifié par une inflation incontrôlée qui s'abat sur ce qu'il y a de plus essentiel : la nourriture, l'essence et demain à nouveau l'énergie.
La France c'est :
- 2,4 millions de Français ont recours quotidiennement aux banques alimentaires, soit trois fois plus qu'en 2017 !
- il y a 11 millions de pauvres !
- 12 millions de mal logés !
- 14 millions qui ne se chauffent pas en hiver !
- Une grave précarité au travail, surtout pour les jeunes et les femmes, masquée par de soi-disant "bons CHIFFRES du chômage".
Malgré cette réalité, ces mêmes Français devraient :
- capitaliser pour améliorer leurs retraites ?
- rénover thermiquement leur logement ?
- abandonner leur véhicule diesel pour acheter une voiture électrique ?
- payer une taxe carbone ?
- manger 5 fruits et légumes bio par jour ?
- accueillir encore plus de migrants ?
- consommer pour relancer l'économie ?
Quelle farce grotesque et quelle honte pour notre pays si riche !
Un pognon de dingue doit disparaître quelque part et visiblement pas dans le "ruissellement".
La réalité, c'est que les salaires sont trop faibles en France.
La réalité c'est que nous sommes toujours ouverts aux quatre vents de la mondialisation sans aucun protection.
La réalité c'est que l'Union européenne organise un dumping social indigne en Europe même.
La réalité c'est que l'idéologie néolibérale qui profite aux plus puissants empêche toute politique protectionniste ; or, sans protectionnisme nous continuerons à nous appauvrir.
La réalité c'est que nos dirigeants veulent "mettre l'économie russe à genoux", mais réussissent surtout à saborder l'économie de la France.
Tout cela doit changer !


30 mai 2023

Dix-huit mensonges ou débilités qui empoisonnent l’atmosphère

Maxime Tandonnet


Le chômage disparaît, la France marche au plein emploi. Mensonge. La France compte 3 à 5 millions de demandeurs d’emplois selon pôle emploi, des chiffres auxquels on s’habitue mais considérés comme monstrueux jadis, et reste un des pays d’Europe dont la situation de l’emploi est la plus désastreuse.

Il est intelligent. Le président Macron évidemment. Sur le plan de l’habileté manœuvrière, de la ruse politique, de la malignité, il est en effet inégalable, au vu par exemple de la manière dont il a piégé la droite (sa cible préférée) sur les retraites. Mais le machiavélisme n’a rien à voir avec l’intelligence au sens de la vision de l’Etat, du peuple, de l’histoire.

L’inflation est due aux entreprises profiteuses. Mensonge. Elle est due principalement aux politiques de « quoi qu’il en coûte », à la gabegie dépensière des gouvernements notamment des dirigeants français pour leur réélection et au recours massif à la planche à billets et l’aggravation de la dette publique.

Les Français ne veulent plus travailler. Mensonge. Phrase clé d’un répugnant mépris de classe, certes le travail a changé avec le partage de l’éducation des enfants et des tâches ménagères, le télétravail et Internet, le téléphone portable, mais les Français, notamment les jeunes, travaillent comme les autres et de plus en plus souvent en acceptant des salaires de misère au regard de leur formation et leurs diplômes.

La France est une république décentralisée. Mensonge. Les différents gouvernement depuis 10 ans ne cessent d’étrangler financièrement les collectivités territoriales, les humilier et de leur imposer des charges pour mieux les écraser et les dominer dans une logique de pouvoir « vertical ».

La France a besoin d’un chef (ou une cheffe) à poigne pour la redresser. Débilité. La France n’a pas besoin d’un roitelet, elle a déjà beaucoup donné en termes de roitelet : elle a besoin d’une équipe dirigeante honnête, sincère, dévouée au bien public et de la confiance populaire, ce qui est bien plus difficile à trouver qu’un roitelet.

La vertigineuse montée de l’abstentionnisme est le signe d’une perte du civisme. Mensonge. Elle manifeste bien au contraire la perte de la confiance en la politique, elle est la réponse à l’arrogance, à la banalisation des affaires et la corruption d’une partie de la classe politique qui n’est même plus sanctionnée (un conseiller élyséen, mis 13 fois en examen…)

Une souveraineté européenne est en train d’émerger. Mensonge. Paravent d’une désintégration accélérée de l’Union Européenne (Brexit, guerre franco-italienne sur l’immigration, quasi sécession de la Pologne et la Hongrie, naufrage anti-nucléaire allemand, etc.), sur fond de ruines, il ne reste qu’une bureaucratie arrogante et hors sol, mais qui aurait l’idée stupide d’appeler encore cela « Europe » ?

La France est menacée du danger extrémiste. Mensonge. L’extrémisme est déjà au pouvoir (autocratie ou culte de la personnalité, courtisanerie, Absurdistan liberticide, contrôle des médias radio-télé, pensée unique, boucs émissaires, mépris du parlement et collectivités locales, climat de mystification permanente. La question n’est pas d’éviter l’extrémisme mais de s’en débarrasser – en évitant un autre.

La France est victime d’un ultra-libéralisme. Grotesque. Avec une dépense publique de 55% du PIB, un niveau de prélèvements obligatoires record en Europe (45%) et toujours en hausse, 5 millions d’agents publics soit un salarié sur six, suradministrée, l’économie française est aux antipodes d’un quelconque libéralisme.

L’école se démocratise avec l’enseignement de masse. Mensonge. Le pire des mensonges car le nivellement par le bas se traduit par un effondrement général du niveau scolaire et le recul de la sélection par le mérite intellectuel ne peut que ressusciter la sélection par l’argent et les réseaux de famille.

Les traîtres n’existent pas en politique. Absurde. Appeler un chat un chat : changer de camp, tourner le dos à ses camarades pour passer chez l’adversaire, quelles que soient les bonnes raisons invoquées, cela s’appelle une trahison et en général, les traîtres finissent mal, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre, parfois dans le ridicule, l’essentiel est qu’ils soient punis un jour ou l’autre.

Le macronisme est de droite. Mensonge. Battre tous les records de dépense publique en portant le dette à 3000 M€, pulvériser les records de flux migratoires, laisser la violence exploser, saccager l’enseignement secondaire (réforme du bac) pour accélérer le nivellement, est-ce une politique de droite ? D’extrême droite dans les mots ou les postures et d’extrême gauche dans les faits : esprit du macronisme.

Un référendum est la solution pour régler les problèmes de l’immigration. Idiotie. Un référendum n’est jamais une solution en soi, tout dépend du contenu de ce référendum, des changements législatifs concrets qu’il introduit et aussi du respect de son verdict par la classe politique, ce qui est rarement le cas en France.

Le droit du sol est source des problèmes d’immigration. Absurdité. Tout le monde en est persuadé et vous rit au nez quand vous apportez les preuves que tel n’est pas le cas, ne serait-ce que par le nombre modeste des personnes concernées (30000 pour trois fois plus de naturalisations). Mais il est tellement plus facile d’agiter les chiffons rouges que de s’en prendre aux puissances criminelles : les filières esclavagistes.

Les 64 ans de la réforme des retraites sont indispensables. Absurdité, bêtise, mensonge 100 fois dénoncé ici. Avec la règle des 43 annuités et une moyenne d’âge du premier emploi à plus de 22,5 ans (soit 65,5 ans), les 64 ans ne servent strictement à rien sinon à frapper la France populaire ayant travaillé avant l’âge de 21 ans et permettre au locataire de l’Élysée de bomber le torse.

Les idées de droite ont gagné la bataille de l’opinion. Idiotie. Autre imbécilité qu’on entend partout. Le discours de mépris populaire et la réforme stupide des retraites sont en train de faire basculer une partie de l’opinion vers Nupes. Entre le RN qui véhicule ses idées de gauche étatiste, la Nupes et le macronisme (gauche déguisée en autocratie droitière), la gauche n’a sans doute jamais été aussi puissante.

La mégalomanie présidentielle est dans la tradition gaullienne. Absolument faux. De Gaulle pendant ses dix ans à la tête de l’État, n’a jamais cessé de dire aux Français : je suis à votre service et d’ailleurs, si vous ne voulez pas de moi, je pars. Et quand les Français n’ont plus voulu de lui, il est parti en 1969. Les présidents impopulaires, détestés qui s’incrustent sont des anti de Gaulle.

Denis Collin

Erdogan avait tout pour perdre : bilan économique désastreux, destruction des libertés, impéritie gouvernementale face au tremblement de terre, etc., et il gagne. On peut évoquer la fraude : si fraude il y a eu, c'est essentiellement dans le contrôle presque total des médias qu'elle réside – mais en Europe, Erdogan n'est pas seul sur ce point : l' "erdoganisation" de la France est bien engagée.
En Espagne, Sanchez n'avait pas un bilan catastrophique. Il est battu et avec lui Podemos (la LFI espagnole).
Ces deux élections mériteraient une analyse complète. Mais elles s'inscrivent dans un mouvement général. En France, la seule alternative à Macron apparaît de plus en plus comme celle du RN de Marine Le Pen. Et les gens "de gauche", ceux qui restent, c'est-à-dire toutes tendances confondues 1/3 de l'électorat qui veut voter, prédisent eux-aussi cette issue et reprochent à Macron de précipiter la France vers la "droite dure"...
Au-delà des circonstances propres à chaque pays, notons l'importance qu'ont les facteurs nationaux. Erdogan peut se vanter de faire de la Turquie une puissance régionale qui compte sur l'arène internationale. S'appuyant tant sur l'islam (celui qui travaille tranquillement en Europe par le biais des fréristes) que sur le vieil impérialisme ottoman, il garde une majorité de pauvres et de déshérités derrière lui. C'est désagréable pour nos oreilles fragiles, mais c'est ainsi.
Un autre facteur joue, singulièrement en Espagne, mais aussi chez nous. L'Espagne est sans doute le plus grand bordel d'Europe. Les trafiquants de drogue opèrent à ciel ouvert. Et la "majorité de gauche" se déchire pour savoir qui sera le plus pro "trans". Mais contrairement à ce que pensent les gauchistes des beaux quartiers, les classes populaires n'aiment pas le désordre et cherchent à défendre les derniers cadres communautaires qui peuvent encore tenir debout, comme la famille. Et ceux qui trouvent essentiel de pouvoir se déclarer un jour homme, un jour femme, un jour queer, etc., s'ils font grand bruit, ne représentent qu'eux-mêmes, c'est-à-dire une minuscule minorité de névrosés.
La gauche est agonisante. On peut tout au plus la placer en soins palliatifs. Une nouvelle phase historique est en train de s'ouvrir et comme toujours en pareil cas, ce sont les monstres qui nous menacent.


Au revoir Facebook

Jonathan Sturel

J'ai passé plusieurs années ici et c'était bien. Avec certains d'entre vous, je parlais littérature et culture, avec d'autres politique et actualité. Avec tout le monde je parlais Histoire et écrivains.
Pendant le délire sanitaire, nous sommes restés soudés et je garde d'excellents souvenirs de cette époque : nos retours de manifestations, nos analyses, nos espoirs, nos déceptions, nos colères. J'ai véritablement eu le sentiment à cette époque d'appartenir à une grande famille composée d'honnêtes gens sincèrement révoltés par la folie à laquelle nous assistions impuissants. J'ai partagé cette révolte et je sais que nous avions raison, que notre colère était justifiée et que nous n'étions pas fous.
J'ai beaucoup écrit sur Facebook, des centaines, peut-être des milliers de billets : je n'en regrette aucun et j'affirme que tous les bannissements que ces billets ont provoqué, toutes les sanctions, toutes les restrictions de compte étaient arbitraires, scandaleux et injustifiés.
Mais hélas, trop de signalements malveillants, trop de bannissements ont tué la dynamique de mon compte. Le contact algorithmique a été perdu avec la plupart de mes amis ici présents, si bien que je n'apparais plus dans leur fil d'actu. Et comme je n'écrivais ici que pour véhiculer des idées, faire tourner des analyses et galvaniser, à ma petite échelle, des énergies, et donner goût aux livres et aux grands auteurs de notre patrimoine, si l'algorithme m'empêche de faire tout cela il n'y a plus de raison pour moi de rester ici.
Facebook a décidé de casser mon porte-voix, de restreindre la visibilité de mon compte pour l'envoyer progressivement dans les zones d'ombre du réseau. Des années ont été nécessaires pour donner à ce compte la très grande visibilité qui était la sienne, quelques signalements et quelques bannissements ont été suffisants pour le saboter.
Par principe, par fierté aussi, je refuse que ce réseau me traite comme un enfant puni qu'on envoie au coin. Alors je quitte la salle et je vais continuer ailleurs.
Ceux qui veulent continuer de lire mes modestes contributions, c'est désormais sur Twitter et sur Telegram que cela se passe. YouTube aussi, un peu, plus irrégulièrement pour le moment. Il suffit de taper Jonathan Sturel dans les moteurs de chacun de ces sites pour me retrouver.
Merci à vous pour ces années de fraternité humaine et politique. Merci d'avoir les idées claires sur ce qui nous arrive et merci de ne pas céder.
Nous n'abdiquerons jamais.
À bientôt sur les autres sites, sinon au revoir, camarades.