Gérard Maudrux« Il y a des défaites nobles et dignes et des victoires sales et indignes. » (Guillaume Prevel). Les vaccins semblent avoir gagné le premier round contre les traitements. Le problème est de savoir qui est le gagnant. L’industrie ? Les patients ? Les gouvernements ? La science ? Quant à l’arbitre, les médecins, a-t-il été à la hauteur ?
Depuis le début, on a compris qu’il fallait laisser de la place aux vaccins et ne surtout pas leur faire d’ombre. Si des traitements possibles ont été cachés ou bloqués, les vaccins, eux, ont eu droit à tous les égards et toutes les autorisations anticipées, avant de savoir si cela allait marcher et comment.
Sur le plan médical, cela a été une grosse erreur de la part des politiques, et une faute médicale de la part des médecins. En effet, il ne fallait pas opposer vaccins et traitements. Ils ne sont pas antagonistes, l’un n’empêche pas l’autre. Ne jouant pas sur le même registre, ils sont totalement complémentaires, mais on nous a fait croire le contraire.
Un vaccin est fait pour protéger, empêcher d’attraper une maladie en acquérant une immunité contre cette maladie, pour qu’elle ne nous touche pas plus tard. Par son mode d’action, qui peut prendre plusieurs semaines pour se mettre en place, il ne peut traiter une maladie déclarée. Le traitement, lui, ne concerne en rien l’immunité, il est fait pour traiter la maladie quand elle est en place.
Le Larousse semble mieux connaître la médecine que les médecins. Il définit le vaccin comme une « substance d’origine microbienne ou de synthèse, que l’on administre à un individu, pour l’immuniser contre une maladie ». Nous sommes d’accord, ce n’est pas un produit pour traiter une maladie, mais un espoir d’immunisation contre cette maladie, éviter qu’elle n’arrive. Vacciner contre une maladie quelqu’un qui a cette maladie, c’est comme mettre la ceinture de sécurité après l’accident.
Alors si le vaccin n’est pas fait pour traiter une maladie en cours, qu’a-t-on fait pour traiter cette maladie arrivée avant le vaccin ? Est-ce qu’on n’a pas oublié quelque chose ? On n’a rien fait ! On a laissé les malades sans traitement et, même pire, on a aussi empêché de traiter. Une première peu glorieuse depuis que l’homme, que la médecine et les médecins existent. Jusqu’en 2020, le refus de soins était condamnable et condamné, depuis… c’est l’inverse.
Avant l’arrivée des vaccins, on a bloqué les traitements en les attendant, ce qui est une faute car diminuant les chances de survie des malades, ce qui est incompréhensible. Après l’arrivée des vaccins, on a continué d’empêcher les traitements, abandonnant les patients malades, en attendant que tout le monde soit vacciné, ce qui est incompréhensible. Une fois vacciné et quand on a quand même attrapé la maladie, on a empêché de traiter les vaccinés tout comme les non-vaccinés, ce qui est toujours incompréhensible.
Pourquoi n’a-t-on pas laissé cohabiter les deux stratégies, guérir et prévenir ? Pourquoi n’a-t-on pas additionné les deux ? Proférer « cela ne marche pas », avant toute étude, que cela soit vrai ou faux, n’est pas une excuse, le doliprane non plus ne marche pas, et pourtant on l’a imposé. Pourquoi faudrait-il être contre les traitements et uniquement pour les vaccins ? Pourquoi faudrait-il être contre les vaccins et uniquement pour les traitements ? C’est un faux débat, un très mauvais débat, un débat mortel. Si on avait laissé les médecins faire au lieu de leur donner des ordres, si on avait accepté de traiter précocement et de vacciner, il n’y aurait pas eu cette guerre contre tout traitement, guerre dont personne ne sort vainqueur, et on aurait sans doute évité des centaines de milliers de morts. Il est vrai qu’avec des si, on peut faire beaucoup de choses, on peut même sauver des vies !
Alors qu’ont donné cette politique, cette attitude, ces nouvelles pratiques médicales ? On a mis deux ans pour apprendre très officiellement, après l’avoir contesté, que le vaccin n’empêchait pas d’attraper la maladie, n’empêchait pas de contaminer, n’empêchait pas l’épidémie, on a même eu droit à 9 vagues successives, accompagnées du slogan « tous vaccinés, tous protégés ». Certains parlent de succès, je vois plutôt un échec. Quand je vois l’
Académie de Médecine demander à ce qu’à l’avenir on vaccine chaque année les soignants contre la covid, avec un vaccin qui ne les empêchera pas d’être contaminés ni de contaminer les autres, je me pose de sérieuses question sur la médecine du XXIe siècle. Soit c’est moi qui suis bête, soit ce sont eux. Si les mêmes avaient été en place en 1920, avec les mêmes moyens et le même discours, cela ferait 113 ans que l’on nous vaccinerait encore contre la grippe espagnole, en affirmant que c’est grâce à cela qu’elle a disparu ! Quant à la protection des formes graves, dernier argument trouvé devant la faillite des précédents, les chiffres, qui ne mentent pas, ne semblent pas aller dans ce sens. Il suffit de comparer 2020 sans vaccin, avec 2021, quel que soit le pays, les chiffres parlent : il y a autant de morts. Quant à 2022, si la mortalité a été légèrement inférieure, c’est parce que les variants étaient de moins en moins létaux, 5 fois moins pour les derniers.
Un échec est toujours possible, y compris en médecine. Mais quand il y a échec, que fait-on habituellement ? On essaye autre chose. Ici, on continue bêtement sur la même voie, peut-être en attendant un miracle. Quand on ne sait pas tirer les leçons du passé, il vaut mieux passer la main. Y avait-il autre chose ? La réponse est oui. Le savait-on en haut lieu ? La réponse est oui. Depuis le début ? La réponse est oui.
Plusieurs traitements avaient sans doute un potentiel qui n’a pas été exploré. Depuis des années, les vétérinaires savent que des traitements antiparasitaires peuvent traiter certaines maladies dues à des virus à ARN. Déjà en 2012, lors de l’épidémie de grippe H5N1, on avait découvert le
potentiel d’une célèbre molécule, malheureusement les études démarrées ont été interrompues, l’épidémie s’étant éteinte, il n’y avait plus de patients à traiter. Début 2020, les chinois ont publié plusieurs essais fructueux avec ce même traitement.
Des traitements possibles, il y en avait plusieurs, parmi ceux-ci l’ivermectine. En France, en mars et avril 2020, on savait qu’elle pouvait traiter, si elle était donnée précocement, et même prévenir. À la fois médicament et « vaccin » ! En France cela a été montré à
Fontainebleau (Seine et Marne) et à
Fontenay-Aux-Roses (Hauts-de-Seine), avec des résultats spectaculaires sur les populations les plus vulnérables , les plus de 80 ans avec de multiples facteurs de risques.
Hector Carvallo (Argentine) a ensuite montré chez des soignants que cela protégeait de l’infection, et à un niveau très supérieur au vaccin . Ces résultats n’ont jamais été ni critiqués, ni remis en question, ils ont été cachés. Pour justifier cette attitude, deux ans plus tard on nous a sorti des études sur des populations à moindres risques, avec des moyennes d’âge de 40 à 50 ans, avec des traitements non précoces, afin que l’on voie moins les différences entre traités et non traités, le tout fait par des auteurs bourrés de conflits d’intérêts.
Ce qui me choque le plus dans cette affaire, ce n’est pas que l’on ait utilisé ou pas tel ou tel traitement, quel qu’il soit, mais que l’on ait ordonné de ne pas traiter, et que l’on a accepté de ne pas traiter, et ce au nom de quelle médecine ? Celle du XXIe siècle ? Dans mes démêlés avec l’Ordre des Médecins, ils ont soigneusement écarté le débat sur l’efficacité ou non du traitement précoce, sur la balance bénéfice/risque, sur la notion d’obligation de soins. Seul problème évoqué : la reprise de publications d’études (et de la position des autorités !) sur un médicament autorisé depuis plus de 30 ans dans d’autres indications, mais qui n’a pas l’aval du gouvernement ni de l’industrie pharmaceutique. Est-ce le rôle de l’Ordre ? Police politique ou police médicale ? Pour les médecins qui sont poursuivis pour leurs prescriptions, on ne s’occupe pas de savoir si les patients sont guéris. Le résultat est qu’ils sont poursuivis pour avoir guéri des patients, alors que d’autres ne le sont pas pour refus de traiter. Le vrai débat n’est-il pas là ? Quel est le rôle du médecin : soigner ses patients ou obéir à des consignes, bonnes ou mauvaises.
Petit rappel pour certains : si le code de déontologie est devenu désuet, reste le code pénal, et son
Article 223-6.
« Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. »
Et comme demain ils sont prêts à recommencer, on doit se poser cette question : comment seront soignés nos enfants demain ? Quel monde va-t-on leur laisser ? Si la devise Liberté, Égalité, Fraternité est sur le fronton de toutes nos mairies, il en est une autre que l’on doit à Ambroise Paré et qui devrait être inscrite au-dessus de la porte de tous les cabinets médicaux et de tous les établissements de santé :
« Guérir parfois, Soulager souvent, Soigner toujours. »