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24 juin 2023

Ces coïncidences statistiques dont on ne veut surtout pas parler

H16

C’est avec un peu d’étonnement qu’on apprend dans une presse globalement discrète que, décidément et malgré tout, l’année 2022 aura vu s’installer une surmortalité de plusieurs dizaines de milliers de morts en France.

Voilà qui est peu commun : autant pour l’année 2020 et l’année 2021, on s’attendait à cette surmortalité évidemment causée par la pandémie dont furent si friands les médias pour remplir leurs colonnes et les politiciens pour remplir leurs poches et leurs agendas, autant pour 2022 qui n’a vu ni pandémie (officiellement terminée) ni événement catastrophique majeur, on pouvait s’attendre à un retour à la normale, à ce petit rythme pépère de 1700 morts quotidiens.

Las. Cela ne s’est pas passé du tout ainsi et c’est un peu étonnant qu’on en parle si peu, justement par contraste avec ces deux années précédentes où tous les médias nous tenaient en haleine avec un compte précis de chaque personne qui mourrait, et dont les plateaux télés se remplissaient de “sommités médicales” qui expliquaient, l’œil vibrant de terreur dès que les chiffres se plaçaient résolument au-dessus de ces 1700 morts quotidiens, que la situation était aussi grave que désespérée (ou quasiment).

Par comparaison, en 2022, on a donc constaté 147 morts de trop tous les jours (1849 observés au lieu des 1702 attendus, soit l’équivalent d’un crash de la Germanwings tous les jours) sans que personne ne s’en émeuve vraiment : pas de “sommité” l’œil tremblant, pas de carte bigarrée des régions en surmortalité évidente, pas de baromètre de la calanche ni de récapitulatif des clabotés.

Autre élément de surprise : zut et flûte, ces morts surnuméraires ne le sont pas à cause du COVID.

Sapristi ! S’agirait-il enfin de ces morts en masse provoquées par le réchauffement dérèglement climatique ? S’agit-il du stress, de jardinage trop intensif, d’un excès de sel dans l’alimentation ou d’une vague de suicides par neurasthénie en écoutant les discours du Président Macron ?

La question s’est posée… Un peu. Les réponses ont été… évasives : en pratique, il y a bien eu nettement plus de morts que prévu, mais “on ne sait pas encore précisément pourquoi”. C’est probablement les reports de traitements de la période Covid qui ne furent pas rattrapés, voire (bien sûr) un délabrement progressif du système de soins français.


Après tout, pourquoi pas.

Ces explications entraînent malheureusement d’autres questions, comme, par exemple, “pourquoi a-t-on observé la même chose dans d’autres pays ?” … En Espagne, en Allemagne, en Italie, on observe la même étrange surmortalité qui décolle, dans tous ces cas, toujours à peu près au même moment. Tout se passe comme si l’année 2020 marquait un emballement soudain de la mortalité dans différents pays occidentaux.


Concernant le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni, on pourra regarder l’intéressante vidéo suivante du Dr. Campbell qui a, depuis le début de la pandémie, opéré un suivi très documenté de ce qui se passe en prenant le parti de n’utiliser exclusivement que des sources officielles et non discutables.


Au passage, on notera que l’analyse des données canadiennes par le Pr Fenton, statisticien de renom, qu’on pourra lire ici, ne laisse pas trop de place au doute : il y a bel et bien une surmortalité marquée, que les bidouilles statistiques frénétiques des institutions officielles ne parviennent pas à faire disparaître (il faut dire que 5 à 10 sigmas d’écart-type pour ce qui est observé actuellement selon les données, c’est une belle bosse qu’il est difficile de cacher sous un tapis aussi moelleux soit-il).

En Allemagne, une étude parue récemment s’est penchée sur le phénomène, en essayant de le quantifier aussi précisément que possible. Ses intéressantes conclusions méritent une petite citation :

“Ces résultats indiquent que quelque chose a dû se produire au printemps 2021 qui a conduit à une augmentation soudaine et durable de la mortalité, alors qu’aucun effet de ce type n’avait été observé jusqu’à présent au cours de la première pandémie de COVID-19.”

Oui, quelque chose a dû se produire, et, plus fort encore, dans plusieurs pays à la fois et à peu près en même temps.

Si l’on s’en tient aux thèses développées par la fine fleur du journalisme français, apparemment, tous les habitants de ces pays ont subi, dans des proportions et des temporalités très comparables, des reports de traitement et, coïncidence encore plus troublante, tous constatent aussi un délabrement de leur système de soin dans des proportions étonnamment similaires au système de santé français que le monde nous envie et que ces petits cachotiers nous avaient finalement copié, dirait-on.

Néanmoins, alors que pour les autorités, le mystère est – bien sûr – presque total, on devra vraiment s’interroger sur ce qui a bien pu provoquer une telle surmortalité dans des pays si éloignés les uns des autres, tous à peu près en même temps, et dans des proportions proches. Notamment lorsqu’on épluche la mortalité des jeunes de moins de 15 ans, qui dépasse ce qu’on observait depuis des années, des décennies, partout en Europe : on est, très bizarrement, passé d’une surmortalité faible (et même négative en 2020) à une surmortalité soutenue en 2022 pour une population qui, normalement, est plutôt en bonne santé.


Au-delà de conditions climatiques, de délabrements malencontreux de systèmes hospitaliers, de retards dans les soins et les diagnostics (qui expliquent fort mal ce qu’on observe chez les moins de 15 ans, au passage), l’observation d’un nombre anormalement élevé de myocardites et de troubles cardiaques divers ajoute son lot de questions au reste du tableau.

Mais que diable se passe-t-il donc ?


Ces éléments, et cette ignorance de plus en plus compacte de toutes les autorités de tous ces pays, imposent de parler, à nouveau, d’une malheureuse épidémie de coïncidences comme de précédents billets en firent mention il y a quelques mois.

Oui, il faut se rendre à l’évidence : quelque chose s’est passé dans le courant de 2021 qui, lentement mais sûrement, a provoqué un paquet de décès supplémentaires en 2022 dans un grand nombre de pays occidentaux. Mais voilà : l’imagination laisse une page blanche, l’esprit plein de conjectures et de questions. On se demande vraiment ce qui a provoqué tout ça.

Tout ceci, c’est vraiment de la malchance, voire du Padbol™ de qualité chimiquement pure !

Tout au plus pourra-t-on se réjouir que les médias ne se sont absolument pas emparés de ces questions qui restent sans réponse : alors qu’ils nous ont largement habitués à surgonfler les problèmes pour exciter nos peurs, que la moindre bourrasque de vent, la moindre pluie, la moindre période de chaleur ou de froid un peu rude déclenchent chez eux une farouche envie de nous expliquer pourquoi, quand et comment l’apocalypse climatique va arriver, cette surmortalité constatée un peu partout en Occident n’a pas du tout déclenché les mêmes comportements…

Certes, quelques articles sont parus dans quelques journaux pour relater, fugacement, les excès observés. Mais aucun n’a voulu montrer que la tendance était observée dans d’autres pays occidentaux. Aucun journal n’a eu le toupet d’enquêter, d’aller demander des comptes aux politiciens, aux statisticiens officiels, aux autorités de santé.

Jouant sans doute la carte de l’apaisement, de la modération, d’une prise de recul saine devant des données encore si pleines de questions, nos médias ont fort aimablement et fort professionnellement limité le sujet à sa plus simple expression avant de bien vite retourner aux sécheresses asymptomatiques du moment.


Pour la vérité sur les morts subites

Gérard Maudrux

En pleine fête de la musique, un musicien meurt de crise cardiaque. La liste des artistes faisant, depuis 2 ans, une crise cardiaque sur scène est impressionnante, tout comme celle des sportifs de haut niveau décédés dans les stades, et qui dépasse les 1 500 dans le monde. Certains pensent que cela est dû aux vaccins, d’autres que ce n’est que le fruit du hasard, une mauvaise série.

On doit savoir, les peuples doivent avoir la vérité, d’autant plus que l’on peut le savoir si on le veut. On ne nous donne pas la possibilité de connaître le statut vaccinal de ceux qui ont des problèmes, si ce n’est pas le vaccin, pourquoi le cacher ? On se désintéresse de la cause de morts subites et en surnombre en évitant les autopsies. Actuellement, il y a en France plus de décès que pendant la crise covid de 2020. Personne ne cherche à savoir pourquoi, si ce n’est pas le vaccin, pourquoi le cacher ?

Aux États-Unis, au Canada, en Europe (cf Eurostat), partout dans le monde on constate la même chose. Conclusions d’une récente étude sur le sujet en Allemagne : “Ces résultats indiquent que quelque chose a dû se produire au printemps 2021 qui a conduit à une augmentation soudaine et durable de la mortalité, alors qu’aucun effet de ce type n’avait été observé jusqu’à présent au cours de la première pandémie de COVID-19.”

On doit savoir ce “quelque chose”, le cas échéant pour se prémunir. Dans le cas contraire, c’est une faute en matière de santé publique, car pouvant générer d’autres décès pouvant être évitables. Pour le savoir, en cas de décès par mort subite, une autopsie bien conduite doit être demandée, permettant de trancher entre les optimistes et les pessimistes, entre les vaccinolâtres et les sceptiques, afin de mettre en place des mesures de prévention et de dépistage le cas échéant.

Pour aller dans ce sens et aider dans les différentes démarches, voici un important travail, documenté par nombre d’études scientifiques. Merci à tous les auteurs, leur travail a été bien supérieur à ma petite participation, pour la recherche de la vérité, qu’elle soit dans le sens des uns ou des autres, peu importe, pourvu qu’on ait LA vérité.

23 juin 2023

[Vidéo]

Le Monde condamné : "Les fact-checkeurs ont été fact-checkés", décryptage de l'avocat de France-Soir, Me Arnaud Dimeglio

France-Soir
Publié le 21 juin 2023 - 18:00

DEBRIEFING — Nous recevons dans ce Débriefing, Me Arnaud Dimeglio, avocat au barreau de Montpellier et de Paris, qui a défendu le site d’information généraliste France-Soir dans le cadre du procès face au journal Le Monde.

Me Dimeglio s'exprime sur cette décision de justice : "France-Soir est reconnu comme un service de presse en ligne qui bénéficie d’un certificat d’information politique et générale. Donc, il y avait un décalage total entre la qualité professionnelle du service de presse en ligne de France-Soir et une information contraire diffusée par le journal Le Monde, [qui le décrivait comme] un 'simple blog' qui diffuserait de 'fausses informations'. […] La justice a statué que l’on ne peut pas dire que France-Soir diffuse de fausses informations. […] C’était une campagne de dénigrement, à un moment donné on dit stop, ça suffit."


Assises des Finances Publiques : à la recherche des milliards perdus

H16

Au royaume de Koikilenkouth Premier, les dettes se sont un peu trop accumulées et certains auditeurs (comme Fitch par exemple) ont émis des doutes sur sa capacité à rembourser ces créances babylonesques. Pruno Le Maire, entendant le message, a donc décidé qu’il était temps de faire mine de s’attaquer au problème.

L’annonce est officielle puisque c’est au cours des “Assises des Finances Publiques” (“Assises” car il vaut mieux l’être pour encaisser sereinement ce qui est envisagé) lancées ce lundi que ce nouvel effort de redressement global des finances du pays a été détaillé. C’est donc tout logiquement que les fines équipes du Ministère de l’Économie vont entreprendre d’en finir avec le temps des aides tous azimuts – notamment celles liées au Covid – et qu’elles se sont lancées dans la recherche minutieuse de ces sources d’économies afin de maquiller d’établir un budget 2024 crédible.

Le défi est à la hauteur du Ministre dont l’intellect, dilaté comme jamais, sera mis entièrement à contribution. En effet, pour parvenir à boucler ce budget, Pruno devra éviter toute hausse d’impôts, le Chef de l’État ayant clairement exclu cette possibilité. Et pour un défi, ce sera un défi de taille car non seulement, ce sera sans impôts, mais pour notre frétillant renflement gris de Bercy, “Désormais, il est temps de revenir à la normale. Mais cela ne veut pas dire l’austérité.”

Oui, vous avez bien lu : pas d’austérité et pas de nouveaux impôts, mais redressement quand même !

Redressement car le Ministère des Trous Béants vise une solide baisse des dépenses de l’État tout autant que des collectivités territoriales, ce qui ne va pas être simple, au contraire des objectifs – déjà fixés – qui sont d’amener la dépense publique à 53,5% du PIB en 2027 (contre 57.5% en 2022) pour – soi-disant – tenter de refaire passer les déficits en-dessous du totémique et pifométrique 3% du PIB.

L’objectif est pointé et les moyens sont évidents : il va falloir réduire sans austérité c’est-à-dire couper sans couper, et imposer sans taxer tout en taxant sans imposer. Le “En Même Temps” macronien s’illustre ici comme une dentelle fine, toute en clairs-obscurs subtils et transparences trompeuses qui se traduira par une sorte de magie financière dont on ne peut même pas encore soupçonner la complexité.

Il faut dire que l’option d’endetter à nouveau le pays n’en est plus tout à fait une : à mesure que les taux d’emprunt remontent, cette dette coûte de plus en plus cher. Et les agences de notation ont clairement fait savoir que la France était en train d’épuiser ses dernières cartouches avant une dégradation de sa note, entraînant mécaniquement un renchérissement de cette dette déjà coûteuse.

C’est un peu pour cela que Pruno demande à chaque ministère de faire un petit effort, de réduire son budget de 5%. C’est bien, 5%, c’est un chiffre simple, c’est propre et ça permettrait, sur le papier, de faire 10 milliards d’économies. Devant un déficit annuel qui va confortablement s’installer autour des 120 milliards (soit 12 fois cette économie potentielle) et une dette totale 300 fois plus grosse que le petit coup de rabot envisagé, on comprend que ce n’est pas tout à fait le bon moment pour crier victoire.


Rassurez-vous, cela n’empêchera ni Pruno ni toute sa troupe de clowns de continuer à endetter le pays mais au moins auront-ils fait preuve, sur le plan de la communication, des affichages nécessaires de rigueur, de sérieux et de solennité qui rassurent.

Au passage, sentant probablement qu’on allait les entuber encore une fois, les maires français n’ont pas daigné se déplacer pour participer aux Assises. Prétextant qu’ils n’auraient rien pu dire et que l’élimination de plusieurs impôts locaux dont leurs communes bénéficiaient jusqu’à présent les a mis dans l’embarras financier, ils ont décidé de bouder, et ce d’autant plus qu’ils notent, amers, qu’ils vont devoir composer avec les efforts budgétaires imposés tout en augmentant leur masse salariale : la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires territoriaux va leur coûter 2 milliards d’euros (au lieu d’un prévu).

Cependant, les larmes du contribuable peineront probablement à sortir lorsqu’on se rappellera que ces mêmes collectivités n’ont pas arrêté d’embaucher à tour de bras depuis des lustres et qu’ils payent donc maintenant ces choix calamiteux empilés d’années en années pour faire plaisir aux électeurs : entre 1997 et 2020, alors que la population n’augmentait que de 13%, les effectifs de la fonction publique augmentaient de 22% (soit 69% plus vite) ; sur la même période, la seule fonction publique territoriale augmentait de 47%.


Mais en face, reconnaissons-le, les services publics dispensés se sont heureusement tellement améliorés qu’au moins peut-on se dire qu’on en a pour notre argent. Ah ah ah.


Parallèlement, on comprend bien que les gesticulations du Pruno de Bercy se font tout en conservant la plupart des buts idiots (ou carrément suicidaires) que cette brochette d’imbéciles nous ont fixés arbitrairement, à commencer par cette transition énergétique qui va achever le reste de potentiel industriel du pays.

Vous l’aurez compris : l’heure est à la communication, à la préparation des esprits à une déferlante de coupes arbitraires, de préférence dans un régalien déjà consternant de médiocrité. Tout le reste, cette prétention à redresser les finances, à faire attention et tenter de remettre l’économie dans de bons rails, n’est que pure fanfreluche, du cirque, de l’esbrouffe.

Cette esbrouffe est présentée devant les Français, mais elle ne leur est absolument pas destinée, car les sans-dents ne sont rien et le cheptel n’a pas son mot à dire. Non, ici, le spectacle est à destination des financiers : il faut les rassurer, notamment sur la capacité de la France à rembourser ses dettes et plus exactement la capacité de l’État à aller prendre – de force, bien sûr – l’argent là où il est, c’est-à-dire non pas chez les riches (fiscalement rares en France), mais chez les autres qui ne sont pas riches mais qui sont très nombreux, désorganisés, isolés et qui ne voient pas venir le coup de massue.

Sans ces annonces, sans ces gesticulations oratoires, les taux risqueraient de grimper trop vite. Et rapidement, les choses tourneraient au vinaigre : le budget ne pourrait être tenu, pas plus que les dépenses sociales ne seraient versées.

Voilà qui pourrait agacer tout le monde, vous ne croyez pas ?

22 juin 2023

Covid : vaccins et/ou traitements ?

Gérard Maudrux

« Il y a des défaites nobles et dignes et des victoires sales et indignes. » (Guillaume Prevel). Les vaccins semblent avoir gagné le premier round contre les traitements. Le problème est de savoir qui est le gagnant. L’industrie ? Les patients ? Les gouvernements ? La science ? Quant à l’arbitre, les médecins, a-t-il été à la hauteur ?

Depuis le début, on a compris qu’il fallait laisser de la place aux vaccins et ne surtout pas leur faire d’ombre. Si des traitements possibles ont été cachés ou bloqués, les vaccins, eux, ont eu droit à tous les égards et toutes les autorisations anticipées, avant de savoir si cela allait marcher et comment.

Sur le plan médical, cela a été une grosse erreur de la part des politiques, et une faute médicale de la part des médecins. En effet, il ne fallait pas opposer vaccins et traitements. Ils ne sont pas antagonistes, l’un n’empêche pas l’autre. Ne jouant pas sur le même registre, ils sont totalement complémentaires, mais on nous a fait croire le contraire.

Un vaccin est fait pour protéger, empêcher d’attraper une maladie en acquérant une immunité contre cette maladie, pour qu’elle ne nous touche pas plus tard. Par son mode d’action, qui peut prendre plusieurs semaines pour se mettre en place, il ne peut traiter une maladie déclarée. Le traitement, lui, ne concerne en rien l’immunité, il est fait pour traiter la maladie quand elle est en place.

Le Larousse semble mieux connaître la médecine que les médecins. Il définit le vaccin comme une « substance d’origine microbienne ou de synthèse, que l’on administre à un individu, pour l’immuniser contre une maladie ». Nous sommes d’accord, ce n’est pas un produit pour traiter une maladie, mais un espoir d’immunisation contre cette maladie, éviter qu’elle n’arrive. Vacciner contre une maladie quelqu’un qui a cette maladie, c’est comme mettre la ceinture de sécurité après l’accident.

Alors si le vaccin n’est pas fait pour traiter une maladie en cours, qu’a-t-on fait pour traiter cette maladie arrivée avant le vaccin ? Est-ce qu’on n’a pas oublié quelque chose ? On n’a rien fait ! On a laissé les malades sans traitement et, même pire, on a aussi empêché de traiter. Une première peu glorieuse depuis que l’homme, que la médecine et les médecins existent. Jusqu’en 2020, le refus de soins était condamnable et condamné, depuis… c’est l’inverse.

Avant l’arrivée des vaccins, on a bloqué les traitements en les attendant, ce qui est une faute car diminuant les chances de survie des malades, ce qui est incompréhensible. Après l’arrivée des vaccins, on a continué d’empêcher les traitements, abandonnant les patients malades, en attendant que tout le monde soit vacciné, ce qui est incompréhensible. Une fois vacciné et quand on a quand même attrapé la maladie, on a empêché de traiter les vaccinés tout comme les non-vaccinés, ce qui est toujours incompréhensible.

Pourquoi n’a-t-on pas laissé cohabiter les deux stratégies, guérir et prévenir ? Pourquoi n’a-t-on pas additionné les deux ? Proférer « cela ne marche pas », avant toute étude, que cela soit vrai ou faux, n’est pas une excuse, le doliprane non plus ne marche pas, et pourtant on l’a imposé. Pourquoi faudrait-il être contre les traitements et uniquement pour les vaccins ? Pourquoi faudrait-il être contre les vaccins et uniquement pour les traitements ? C’est un faux débat, un très mauvais débat, un débat mortel. Si on avait laissé les médecins faire au lieu de leur donner des ordres, si on avait accepté de traiter précocement et de vacciner, il n’y aurait pas eu cette guerre contre tout traitement, guerre dont personne ne sort vainqueur, et on aurait sans doute évité des centaines de milliers de morts. Il est vrai qu’avec des si, on peut faire beaucoup de choses, on peut même sauver des vies !

Alors qu’ont donné cette politique, cette attitude, ces nouvelles pratiques médicales ? On a mis deux ans pour apprendre très officiellement, après l’avoir contesté, que le vaccin n’empêchait pas d’attraper la maladie, n’empêchait pas de contaminer, n’empêchait pas l’épidémie, on a même eu droit à 9 vagues successives, accompagnées du slogan « tous vaccinés, tous protégés ». Certains parlent de succès, je vois plutôt un échec. Quand je vois l’Académie de Médecine demander à ce qu’à l’avenir on vaccine chaque année les soignants contre la covid, avec un vaccin qui ne les empêchera pas d’être contaminés ni de contaminer les autres, je me pose de sérieuses question sur la médecine du XXIe siècle. Soit c’est moi qui suis bête, soit ce sont eux. Si les mêmes avaient été en place en 1920, avec les mêmes moyens et le même discours, cela ferait 113 ans que l’on nous vaccinerait encore contre la grippe espagnole, en affirmant que c’est grâce à cela qu’elle a disparu ! Quant à la protection des formes graves, dernier argument trouvé devant la faillite des précédents, les chiffres, qui ne mentent pas, ne semblent pas aller dans ce sens. Il suffit de comparer 2020 sans vaccin, avec 2021, quel que soit le pays, les chiffres parlent : il y a autant de morts. Quant à 2022, si la mortalité a été légèrement inférieure, c’est parce que les variants étaient de moins en moins létaux, 5 fois moins pour les derniers.

Un échec est toujours possible, y compris en médecine. Mais quand il y a échec, que fait-on habituellement ? On essaye autre chose. Ici, on continue bêtement sur la même voie, peut-être en attendant un miracle. Quand on ne sait pas tirer les leçons du passé, il vaut mieux passer la main. Y avait-il autre chose ? La réponse est oui. Le savait-on en haut lieu ? La réponse est oui. Depuis le début ? La réponse est oui.

Plusieurs traitements avaient sans doute un potentiel qui n’a pas été exploré. Depuis des années, les vétérinaires savent que des traitements antiparasitaires peuvent traiter certaines maladies dues à des virus à ARN. Déjà en 2012, lors de l’épidémie de grippe H5N1, on avait découvert le potentiel d’une célèbre molécule, malheureusement les études démarrées ont été interrompues, l’épidémie s’étant éteinte, il n’y avait plus de patients à traiter. Début 2020, les chinois ont publié plusieurs essais fructueux avec ce même traitement.

Des traitements possibles, il y en avait plusieurs, parmi ceux-ci l’ivermectine. En France, en mars et avril 2020, on savait qu’elle pouvait traiter, si elle était donnée précocement, et même prévenir. À la fois médicament et « vaccin » ! En France cela a été montré à Fontainebleau (Seine et Marne) et à Fontenay-Aux-Roses (Hauts-de-Seine), avec des résultats spectaculaires sur les populations les plus vulnérables , les plus de 80 ans avec de multiples facteurs de risques. Hector Carvallo (Argentine) a ensuite montré chez des soignants que cela protégeait de l’infection, et à un niveau très supérieur au vaccin . Ces résultats n’ont jamais été ni critiqués, ni remis en question, ils ont été cachés. Pour justifier cette attitude, deux ans plus tard on nous a sorti des études sur des populations à moindres risques, avec des moyennes d’âge de 40 à 50 ans, avec des traitements non précoces, afin que l’on voie moins les différences entre traités et non traités, le tout fait par des auteurs bourrés de conflits d’intérêts.

Sur le terrain, des États indiens qui ont 4 fois plus d’habitants que la France ont montré que sans vaccin (3% de vaccinés à l’époque), on pouvait éradiquer la vague delta deux fois plus vite, et surprise, acquérir une immunité par maladie + traitement, supérieure à celle du vaccin seul, et plus durable car naturelle.

Ce qui me choque le plus dans cette affaire, ce n’est pas que l’on ait utilisé ou pas tel ou tel traitement, quel qu’il soit, mais que l’on ait ordonné de ne pas traiter, et que l’on a accepté de ne pas traiter, et ce au nom de quelle médecine ? Celle du XXIe siècle ? Dans mes démêlés avec l’Ordre des Médecins, ils ont soigneusement écarté le débat sur l’efficacité ou non du traitement précoce, sur la balance bénéfice/risque, sur la notion d’obligation de soins. Seul problème évoqué : la reprise de publications d’études (et de la position des autorités !) sur un médicament autorisé depuis plus de 30 ans dans d’autres indications, mais qui n’a pas l’aval du gouvernement ni de l’industrie pharmaceutique. Est-ce le rôle de l’Ordre ? Police politique ou police médicale ? Pour les médecins qui sont poursuivis pour leurs prescriptions, on ne s’occupe pas de savoir si les patients sont guéris. Le résultat est qu’ils sont poursuivis pour avoir guéri des patients, alors que d’autres ne le sont pas pour refus de traiter. Le vrai débat n’est-il pas là ? Quel est le rôle du médecin : soigner ses patients ou obéir à des consignes, bonnes ou mauvaises.

Petit rappel pour certains : si le code de déontologie est devenu désuet, reste le code pénal, et son Article 223-6.

« Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. »

Et comme demain ils sont prêts à recommencer, on doit se poser cette question : comment seront soignés nos enfants demain ? Quel monde va-t-on leur laisser ? Si la devise Liberté, Égalité, Fraternité est sur le fronton de toutes nos mairies, il en est une autre que l’on doit à Ambroise Paré et qui devrait être inscrite au-dessus de la porte de tous les cabinets médicaux et de tous les établissements de santé :

« Guérir parfois, Soulager souvent, Soigner toujours. »

21 juin 2023

Accord droite LR/majorité présidentielle : la forte progression de l’esprit de compromission et de la bêtise

Maxime Tandonnet


- 21/6/2023 - Un récent sondage Odoxa du 20 juin montre que 56% des Français sont favorables à un accord entre la droite LR et le macronisme au pouvoir. Le même sondage Odoxa révélait que seulement 34% se prononçaient en faveur de cette alliance en le 29 novembre dernier. En six mois, l’opinion a basculé.

C’est le fruit d’un intense matraquage médiatique et des prises de position en faveur de cette solution de la plupart de figures emblématiques de la droite (Nicolas Sarkozy, Franck Louvrier, Rachida Dati, Raffarin, etc.) qui ont rajouté leur voix aux transfuges de 2017 et 2022 (Le Maire, Darmanin, Bachelot, Woerth etc.) La grande majorité des figures emblématiques de droite se sont prononcées en ce sens. Comment l’opinion pourrait-elle dans ces conditions, ne pas prendre acte d’une alliance inéluctable ? Ce basculement sondagier est dû aussi au soutien de la droite LR à l’absurde et injuste réforme des retraites. Réflexe normal : puisqu’ils sont d’accord sur l’essentiel, autant en tirer les conséquences…

Le calcul des figures emblématiques de droite LR est évident : une alliance LR/macronie permettrait de reconquérir le pouvoir et de revenir au premier plan contre les deux « extrêmes » Nupes et RN en 2027. Ce calcul est idiot. L’expérience macronienne, depuis 6 ans, voire 11 ans si l’on tient compte du rôle d’EM sous l’ère Hollande, est l’une des pires catastrophes de l’histoire politique française depuis 1945 : éducation, dette publique, insécurité, commerce extérieur, santé, libertés (Absurdistan sanitaire), énergie (fermeture Fessenheim), santé, immigration, pauvreté, corruption banalisée au plus haut niveau.

Cette période est celle d’une ère d’autocratie stérile et d’esbroufe narcissique nourrie de mépris du peuple (« ceux qui ne sont rien », etc.). Penser que le pouvoir macronien va changer radicalement de politique dans le cadre d’une alliance avec une droite LR, petite minorité à l’Assemblée, est une naïveté. Par delà les coups de menton, le macronisme a bien son idéologie (mélange de culte de l’argent, de bureaucratisme et de gauchisme sociétal), à laquelle il n’a aucune raison de renoncer. Et se lier les mains avec un pouvoir immensément impopulaire, et qui le sera encore bien plus dans quatre ans, est absurde et suicidaire. Cela revient à s’enchaîner à une majorité qui sera sanctionnée en 2027 et dès lors, renoncer à toute chance d’être une force d’alternance.

Où sont passés l’honnêteté et le bon sens ? Nous vivons une ère de néant politique où l’on est en droit de haïr autant le pouvoir en place que les oppositions radicales, démagogiques et gesticulantes que sont la Nupes et le RN. On est aussi en droit de haïr le goût de la compromission, de la magouille et la bêtise qui gagnent une partie de la droite à laquelle on a longtemps fait confiance. Et l’espoir de voir un jour tout ce sale petit monde balayé par une tornade populaire et l’émergence de nouvelles forces démocratiques, libérales et respectables, en partant de ceux qui n’auront jamais versé dans l’esprit de compromission et la crétinerie.

[NB : mon propos est dur mais il a le mérite d’être sincère, de refléter exactement mon sentiment.]

Ferrand inspiré par le Parti communiste chinois ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF, chargé du suivi de la vie parlementaire


Richard Ferrand nous gratifie toujours de ses délicieuses idées « républicaines », destinées à rénover la vie politique, lui qui ne doit son salut qu’à une déclaration opportune de prescription dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne. La macronie, repère de brigands, se soutient et fera toujours tout pour ses pairs reconnaissants. La décence devrait le conduire au silence le plus humble, mais le repris de justesse garde le verbe aussi haut que le mépris et l’arrogance. Le voilà qui veut modifier la constitution, pour permettre à son poulain de briguer un troisième mandat. Et il ne manque pas d’arguments foireux pour étayer son idée de génie. Selon lui « il regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire ». On se serait attendu à ce qu’il évoque le 49.3 qui, pour la réforme des retraites, a bien bridé l’expression de la souveraineté populaire. Ou encore du scandaleux article 40, qui a écarté la proposition de loi de la LIOT. Car Monsieur Ferrand, les députés c’est bien l’expression de la « souveraineté populaire ». Pour lui, l’impossibilité de cumul, « affaiblit notre vie politique en qualité et en densité et la rend moins attractive ». Pas une seconde il n’a l’impression de se moquer du monde, c’est le propre de la macronie, en cela il en est l’incarnation parfaite.

Donc le brave homme pense qu’en voyant toujours les mêmes gloires honnies, il va sauver la démocratie et la république. Il aurait pu, s’il avait été honnête, parler de RIP ou RIC. Mais non, la seule chose qu’il désire c’est garder précieusement le Conseil constitutionnel tel qu’on le connaît, et permettre à sa clique de cumuler tous les mandats, de confisquer un peu plus tous les pouvoirs et de laisser Macron en place. Sa conception du choix politique est pour le moins étrange, mais en parfaite osmose avec l’idée que se font ces gredins de la vie publique. Il aurait pu vouloir changer les règles des 500 signatures, pour se présenter à la présidentielle, mais surtout pas voyons, trop favorable à la caste en place. Imaginez que des Philippot, ou des Asselineau puissent se présenter, ce serait là chose horrible et indécente.

Son but est clair, empêcher le vrai choix, laisser les mêmes en place, puisque selon sa philosophie ces postes leurs reviennent de droit. Ils sont l’émanation d’une nouvelle monarchie qui ne saurait partager le pouvoir, mais qui aurait quand même besoin d’un minimum d’élection, pour maquiller le tout et lui donner l’aspect d’une démocratie républicaine. D’ailleurs il emploie le mot plusieurs fois. Monsieur Ferrand, aux États-Unis c’est deux fois quatre ans maximum, et les Américains ne se plaignent pas d’un manque de choix.

Le plus comique dans cette intervention d’un autre âge, c’est qu’il ne nous dit pas comment il veut changer la constitution. Les 3/5 nécessaires pour l’adoption d’une réforme ne seraient pas atteint, même avec la trahison attendue et certaine des LR. Un référendum ? Ou Macron propose de changer tout cela avec une simple ordonnance ? Après tout, il se permet déjà de nous entraîner dans une guerre qui n’est pas la nôtre, en se passant du parlement, pourquoi se gênerait-il, et là son ami Fabius pourrait nous dire que tout est parfaitement légal…

Ferrand confond démocratie et droit divin, république et caste auto proclamée dirigeante à vie, seule habilitée à désigner les représentants du peuple. Se voir sur la touche lui étant insupportable, il tente de se montrer utile, lorgnant peut-être sur un remaniement ministériel. Ou alors, il s’est exprimé sur ordre de l’intéressé par un troisième mandat, histoire d’institutionnaliser le « barrage contre l’extrême droite », bon prétexte pour instaurer une cooptation sans élection, entre les membres d’une caste qui nous préserverait pour l’éternité de l’arrivée d’un « dingue » à l’Élysée, comme le dit Macron. Le dingue est déjà là…

Il est vraiment urgent de balayer toute cette racaille. Changer la constitution, oui bien évidemment, pour supprimer le 49.3, établir un vrai RIC, assouplir l’article 68, modifier en profondeur le Conseil constitutionnel, rétablir le crime de haute trahison, abolir l’immunité, autre que celle touchant à la liberté d’expression, inscrire dans le marbre cette même liberté d’expression, et interdire la censure, sauf cas limitatifs d’appel au meurtre. Revoir le nombre des députés, et le rôle du Sénat.

Ferrand craint sans doute, plus prosaïquement, que deux mandats ne soient pas suffisants pour mener à bien les noirs desseins qui nous assaillent.

20 juin 2023

Après la sécheresse asymptomatique, les restrictions et les taxes éclair

H16

Mettez-vous bien ça dans le crâne : l’abondance, c’est fini ! On va maintenant entrer dans l’ère des pénuries : pénurie d’énergie, les moulins à vent et les miroirs magiques ne parvenant pas à combler les besoins, pénurie de viande, décidée d’en haut, pour éviter le méthane, le dioxyde de carbone et une trop bonne santé du cheptel humain… Et actuellement, les médias harpent de façon compulsive sur les inévitables pénuries d’eau.


Pour un pays tempéré qui n’a en réalité jamais manqué d’eau, c’est une affirmation particulièrement audacieuse. D’ailleurs, la Nature (la vraie, celle qu’on observe calmement chaque jour sans passer par les filtres de l’État) ne s’y est pas trompée : après quelques semaines sèches pour lesquelles certains préfets de départements ont tenté de paniquer, la pluie est revenue – après ce qu’on présentera comme un record de sécheresse, au besoin – et à tel point que certaines rivières sont sur le point de déborder. Dans le Sud, certains cours sont bien au-dessus des normales de saison, mais comme ceci contraste trop violemment avec le discours officiel (“On va tous mourir de soif”), on n’en parle pas.

En fait de sécheresse, on a – comme toutes les années précédentes – des situations contrastées d’un bout à l’autre du pays. Il n’y a, en réalité, rien d’anormal ni d’alarmant dans la situation mais, obstinément, le petit crin-crin des médias, des experts de plateau, des hydrologues de Twitter et du gouvernement s’installe : on manque d’eau !

Aucun déluge, aucune averse de grêle ne semble pouvoir contenter les vendeurs d’apocalypse déshydratée ; tout est là, clair, limpide, dans des petites cartes colorées rassemblées sur de jolis sites bien fichus, et toutes forcent le même constat : c’est la sécheresse. Elle peut être étendue, profonde, atteindre les nappes phréatiques, elle peut même être asymptomatique voire éclair, elle se cache sous vos parapluies, derrière vos imperméables, elle est partout !


Cependant, on ne pourra s’empêcher de noter que ces cartes semblent provenir d’un site, Info Sécheresse, dont l’aspect sérieux et professionnel parvient assez bien à faire oublier qu’il n’a rien d’officiel ou de sanctionné par l’État. Créé en mars 2020, il s’agit d’une production de la société privée ImagEau, qui est une filiale de la société SAUR (“Société d’aménagement urbain et rural”) dont l’actionnaire principal, un fonds d’investissement suédois, entend faire fructifier sa participation. De façon peu étonnante, la SAUR a pour activité principale la gestion déléguée de services pour les collectivités locales, essentiellement dans l’ingénierie et la construction d’ouvrages liés au traitement de l’eau.

En substance, la plupart des informations relayées assez goulûment par les médias proviennent de sociétés (SAUR et ImagEau notamment) dont le but est, fort commodément, de fournir des solutions à des problèmes de collecte, d’acheminement et de traitement de l’eau. Pratique.

Bien sûr, il ne s’agit pas ici de reprocher à ces entreprises de faire leur business et leur publicité, mais plutôt de s’interroger sur l’extraordinaire pénétration du message dans toutes les strates de la société française, notamment gouvernementale et médiatique. Ce serait comme si les différents acteurs concernés avaient tous à cœur de trouver un problème et d’en proposer des solutions clé en main. La coïncidence avec d’autres problèmes (dans les domaines de l’énergie, l’alimentation, ou la santé au hasard) qui trouvent, eux aussi, des solutions clés en main par des acteurs privés placés juste bien comme il faut auprès des acteurs publics et des médias n’est que ça, une pure coïncidence.

Tout comme n’est qu’une coïncidence la montée dans le strident des petits cris d’orfraie des médias lorsqu’il s’agit de parler de sécheresse ou, plus largement, de climat, à grand renfort de cartes aux couleurs de plus en plus cramoisies.


C’est tellement vrai qu’on en multiplie les usages. Les modèles ont montré leur puissance (climatiques, épidémiologiques : même combat d’infirmes), alors étendons leur principe, par exemple avec la météo des forêts et des incendies, nouvelle occasion de faire pétocher le spectateur.

Bien sûr, comme les numéros verts et les Grenelles, ces Cartographies de l’Enfer Quotidien ne résolvent absolument rien mais ça occupe l’esprit des foules : à retenir, c’est simple, simpliste voire simplet, et ça instille facilement un bon niveau d’anxiété alors qu’il n’y a aucune raison objective de s’inquiéter.

Cette manie des cartes, de l’illustration graphique pour faire passer des messages toujours anxiogènes se retrouve pour tous les sujets : un dessin vaut mille mots, surtout lorsqu’ils sont creux voire mensongers, et cela permet de faire entrer les idées, les messages et la propagande plus facilement. Cela marche avec les enfants de trois ans et il n’y a pas de raisons que ça ne marche pas avec des adultes préalablement amollis par des années de manipulations médiatiques et politiques.

Petit-à-petit, on plante donc avec obstination la graine d’un cruel manque d’eau partout dans un pays qui n’en a jamais manqué, manque qui poussera les foules à réclamer une action énergique, qui se traduira par des restrictions et – bien sûr – des taxes.

Technique éprouvée d’une mise en situation, mélange de “nudge” cher aux cabinets de conseil et d’un déplacement subtil de la fenêtre d’Overton : on introduit l’idée qu’on va devoir se serrer la ceinture, qu’on va devoir limiter, et qu’il va falloir faire payer ces salauds de riche, puis, un beau matin, tout le monde est riche et doit payer.

Bref, le réchauf dérègl pardon changement climatique, calamité moderne servie à toutes les sauces, va permettre de faire croire à une terrible sécheresse, à la nécessité de nouvelles restrictions (de liberté et de pouvoir d’achat) alors que, dans le même temps, le climat, espiègle, semble largement aider les cultures africaines et notamment au Sahel qui reverdit obstinément, dans un pied de nez aux apocalypsologues et autres catastrophistes qui refusent de constater que, malgré leurs pénibles admonestations, notre planète devient plus propre et en meilleure forme chaque jour qui passe.

En réalité, il faut se résoudre à l’évidence : l’abondance d’honnêteté ou de pondération, décidément, c’est fini.


19 juin 2023

Immigration

Franck Buchy

Yann Thibaud

Dieux déchus, oublieux et nostalgiques de notre glorieuse origine, nous sommes inlassablement portés par une intense et ardente quête de beauté, une irrépressible soif de transcendance, que les misérables simulacres de notre monde décadent ne peuvent évidemment satisfaire.
Aussi alternons-nous, au fil des multiples épisodes de notre voyage sur terre, entre ombre et lumière, bonheur et malheur, extase et désespérance.
Jusqu'à ce que, nous tournant vers nous-mêmes et entreprenant d'y découvrir l'ineffable mystère de notre véritable et éternelle nature et identité, nous finissions par expérimenter la paisible sérénité que procure le regard neutre, témoin objectif de toutes les péripéties de notre tragi-comique existence.
Cet éveil, tant individuel que collectif, s'avérant la clé et la porte de sortie de notre prison, la silencieuse délivrance de tant de souffrances obscures et inutiles.
Jour de gloire, jour de beauté que celui de la fin, définitive et méritoire, de l'illusion, de toutes les impasses et folies qui ont marqué, tristement et fatalement, l'histoire humaine.
Voilà où nous en sommes aujourd'hui, dans le déroulement de notre itinéraire de vie : allons-nous continuer à nous couler et nous complaire dans le lit du mensonge et du conditionnement, ou bien sommes-nous prêts à assumer notre brillante mission d'aventuriers cosmiques, engagés dans la bataille pour la sauvegarde et la résurrection d'un monde en perdition ?
Vivons-nous ainsi aujourd'hui la fin ou le renouveau de notre civilisation, si surprenante, imprévisible et paradoxale ?