La décision du TA de Paris est sans aucun doute fondée sur de solides arguments de procédure. Son rôle est de faire respecter l’État de droit y compris dans ce qu’il a de formel. N’empêche : la conséquence est désastreuse. Chaque élection nationale donne lieu à des promesses d’exemplarité, notamment en 2017 ou l’exemplarité et la moralisation étaient au cœur de la campagne présidentielle en réaction contre « l’affaire Fillon ». Pourtant, l’accumulation des affaires politico-financières au pouvoir jusqu’à la caricature (un haut personnage toujours à son poste après avoir été mis 14 fois en examen !) donne une impression extrêmement délétère. La corruption, qui n’est évidemment pas nouvelle, donne une image désastreuse du fonctionnement de la démocratie. Elle favorise le sentiment d’une classe dirigeante prompte à donner des leçons de morale mais qui s’en affranchit ouvertement. Pire : l’impression d’impunité qui gagne les esprits. Elle explique en partie la crise de la démocratie, le taux d’abstention gigantesque et la défiance en la parole publique. Voilà pourquoi cette annulation de l’agrément d’Anticor est à mes yeux dramatique.
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29 juin 2023
25 juin 2023
A STAR IS BORN
Gabriel Nerciat
Excellent. Evgueni Prigojine, le diable incarné des médias assermentés depuis des lustres (un diable, ceci dit, qu'ils adoraient détester, comme le dictateur nord-coréen), est en train de devenir, en moins de 24 heures, le nouveau héros de l'Occident.
Depuis sa prison, l'escroc Navalny va en faire une jaunisse, de jalousie. Peut-être même une nouvelle grève de la faim.
Surtout, ne vous demandez pas pourquoi tous les alliés de l'OTAN depuis le début de ce conflit sont soit des clowns et des gangsters corrompus (Zelensky et son entourage), soit des oligarques véreux (Igor Kolomoïski, Rinat Akhmetov), soit des nazis ukrainiens (Pravy Sektor, Andréi Biletsky et le bataillon Azov), soit des nazis russes (Denis Nikitine, Alexeï Levkine et le CVR), soit des islamistes tatars ou tchétchènes (bataillon Doudaiev), soit des reîtres et des mercenaires à l'ego narcissique – comme Prigojine, donc – qui, ainsi que cela est arrivé souvent dans l'Histoire (Wallenstein, Malatesta), changent d'employeurs en fonction de la réversibilité de leurs intérêts, des blessures de leur amour-propre ou de la force de leur cupidité.
Une seule raison à cela : là où n'existe ni nation ni véritable peuple constitués, la vénalité des intérêts et/ou l'attrait criminel des marginaux sont souvent les deux seuls mobiles qui puissent pousser des acteurs médiocres ou détestés à agir pour le compte d'intérêts impériaux étrangers.
Les jours qui viennent vont donc être sans doute assez drôles à suivre, surtout sur fond de débâcle militaire totale de l'offensive kiévienne.
Déjà, sur LCI, la chaîne privée de la famille Bouygues dévolue en France à la propagande intensive et ininterrompue de l'Alliance atlantique et de l'ex-entité bolchévique ukrainienne, la réhabilitation de l'ancien tortionnaire à la tête de monstre du musée Grévin commence, timidement mais sûrement, appuyée discrètement par des tweets savoureux d'anciens oligarques russes exilés à Londres, sur le mode de la geste chaotique d'une sorte de Vidocq slave et bourru.
Comme on sait d'avance, depuis toujours, comment finira cette guerre et que la coûteuse défaite de l'OTAN devra être tôt ou tard, comme pour l'Irak et le Vietnam, indemnisée par plusieurs films hollywoodiens, il faut déjà s'enquérir de l'acteur vedette qui occupera le rôle titre.
Hélas, le regretté Telly Savalas nous a quittés ; il eût été parfait.
Gérard Depardieu n'est pas disponible, d'autant qu'il a eu jadis des amitiés coupables avec Poutine et se retrouve en butte à l'activisme des hordes féministes en furie.
Alors qui ? Jason Statham est un peu jeune, et n'a pas vraiment l'épaisseur qu'il faut.
Mais bon, la méthode de l'Actors Studio lui permettra de prendre du poids rapidement, et pour le reste le maquillage ira bien.
Au cinéma comme à la guerre, il faut faire avec ce qu'on a ; c'est une nécessité d'évidence.
UNE DRÔLE D'HISTOIRE
Gabriel Nerciat
Vladimir Poutine et Evguéni Prigojine sont sur un bateau.
Prigojine, qui a essayé de s’emparer des rames, tombe à l’eau.
Qu’est-ce qui reste ?
Alors que la réponse allait s’imposer, Jean-François Colosimo, Michel Goya, Françoise Thom, Nicolas Tenzer, Marie Mendras, Didier François, Isabelle Lasserre, Bernard Guetta et Hélène Blanc surgissent sur l’embarcadère et hurlent :
- Prigojine, voyons ! Si Poutine est resté sur le bateau, c’est juste pour qu’on ne voie pas qu’il ne sait pas nager.
Denis Collin
Constatons que nous ne vivons pas dans une démocratie, même imparfaite. Une caste (une oligarchie) contrôle tous les rouages du pouvoir et le cirque médiatique. Il y a des élections, mais il y en avait aussi en RDA (pour ne prendre qu'un exemple). C'est moins grossier que dans les "démocraties populaires" d'antan, mais les élections ne permettent que choisir entre les mêmes et les pareils. Ceux qui n'en sont pas convaincus peuvent se référer à l'expérience Tsipras.
J'en arrive à la conclusion qu'il vaut mieux rester chez soi, aller à la pêche, ou toute autre activité plutôt que d'aller voter – sauf s'il y avait un référendum, histoire de dire "non". Je n'aurais jamais pensé en arriver à ces conclusions, mais je n'en vois pas d'autre. Remplaçons le "primum non nocere" du médecin par "primum non votare".
24 juin 2023
Crédit social chinois
Marc Amblard
Chine : pour utiliser un distributeur de boissons, il est nécessaire de scanner son visage et le paiement se fait directement sur le compte bancaire via la reconnaissance biométrique.
Un détail : il est obligatoire d'avoir un score de crédit social de 350 points ou plus, sinon la porte ne s'ouvrira pas.
Ce principe vaut pour plusieurs aspects de la vie quotidienne : transports en commun, location d'un appartement, chambre d'hôtel, accès aux grandes surfaces...
Gare à vous donc si vous participez à des manifestations interdites ou encore si répandez des propos malvenus sur les réseaux sociaux.
Ce système sera encore plus invasif après la mise en place de la monnaie digitale puisque le compte bancaire de chacun sera sous le contrôle exclusif de la banque centrale, donc du gouvernement.
Heureusement, cela n'arrivera jamais en Europe...
Nos libertés piétinées (vidéo)
Jacques COTTA
NOS LIBERTÉS ! Depuis cinq ans au moins, régulièrement, nos libertés dans tous les domaines sont piétinées... Liberté d'action, de penser, d'expression, de manifester... La LIBERTÉ est notre bien le plus cher à défendre contre un pouvoir despote, tyran, dictateur, "fasciste des temps modernes"...
⇒ https://www.youtube.com/watch?v=pKk8C6B8nqw
NOS LIBERTÉS ! Depuis cinq ans au moins, régulièrement, nos libertés dans tous les domaines sont piétinées... Liberté d'action, de penser, d'expression, de manifester... La LIBERTÉ est notre bien le plus cher à défendre contre un pouvoir despote, tyran, dictateur, "fasciste des temps modernes"...
Maxime Tandonnet
(Atlantico)
https://maximetandonnet.wordpress.com/2023/06/24/lideologie-du-en-meme-temps-favorise-t-elle-un-climat-de-violence-pour-atlantico/
(Atlantico)
Jean Luc Moudenc agressé, Zemmour pris à partie, des mouvements d’extrême gauche de plus en plus véhéments, la violence en politique semble s’intensifier. La responsabilité est évidemment ceux qui pratiquent la violence ou la justifient, mais n’y-a-t-il pas aussi une responsabilité secondaire à aller chercher de la part de la majorité et du gouvernement dans la création d’un contexte favorable à ces violences ?
La démocratie et même la politique se sont affirmées au fil du temps comme un mode de résolution pacifique des conflits. La démocratie est le pire des systèmes à l’exception de tous les autres comme disait Churchill. Elle repose sur le principe que dès lors que deux points de vue sont en opposition, la majorité obtient satisfaction et la minorité s’incline. Tel est le secret de la paix civile depuis plus de deux siècles. Or, nous voyons réunis tous les symptômes d’une crise dramatique de la démocratie. L’abstentionnisme a atteint 54% aux dernières législatives. Les citoyens ont le sentiment que les politiques n’ont pas tenu compte de la victoire du Non à 54% au référendum sur la Constitution européenne en 2005, dès lors que le traité de Lisbonne, approuvé ensuite par voie parlementaire, reprenait une partie des dispositions de cette Constitution. Un sentiment s’est imposé dans le pays que voter ne servait à rien, que la démocratie était une fiction, qu’une caste dirigeante ayant la prétention de faire le bien du peuple contre lui-même ne tenait aucun compte de l’avis de ce même peuple. Alors évidemment, cette impression que voter ne sert plus à rien favorise la tentation de la violence.
Que ce soit par la négation du clivage droite gauche, le mépris des corps intermédiaires ou les contradictions permanentes du discours politique, Emmanuel Macron a-t-il créé les conditions d’installation et de développement d’une violence ? Comment cela s’est-il produit ? Quelles ont été les étapes les plus délétères ?
La démocratie directe ou référendaire a été abandonnée depuis la victoire du Non au référendum de 2005 et la démocratie parlementaire fait naufrage dans le chaos. La disparition du clivage structurant droite-gauche ou majorité/opposition a ouvert la voie à un modèle politique fragmenté, dominé par des oppositions radicalisées. Entre Renaissance, la Nupes, le RN et LR, on est entré dans un système chaotique qui fonctionne par des combinaisons et des compromissions ponctuelles dans un contexte instable et dominé par des haines intestines, une montée aux extrêmes. Bref, ce climat de chahut permanent et de cour de récréation donne le sentiment qu’aucune alternance n’est envisageable. En outre, le président jupitérien s’est donné un style autocratique en confrontation permanente avec le peuple. Après les Gilets jaunes en 2018 et 2019, la réforme des retraites a été un moment fort de cette confrontation. Le passage en force des 64 ans contre l’avis d’au moins huit-dixièmes des travailleurs sans débat et sans vote de l’Assemblée nationale, a été le déclencheur d’une crise sociale de trois mois. L’impression de mépris, d’arrogance, d’intouchabilité en l’absence de possibilité de sanction du pouvoir est ravageuse pour la paix civile.
À quel point ce sont idéologiquement et sociologiquement les racines du macronisme qui sont en cause ?
Idéologiquement, le macronisme est un étrange pot-pourri, vulgarisé sous les formules « en même temps » ou « ni droite ni gauche ». De fait, il emprunte, d’une part, le pire d’une mauvaise gauche (esprit bureaucratique et négation des libertés notamment pendant le covid19, gabegie financière insensée, nivellement scolaire, surfiscalité, laxisme sécuritaire et migratoire, dérive écologiste dans la fermeture de Fessenheim) et, d’autre part, le pire d’une mauvaise droite : mépris des gens, délaissement des services publics comme la santé, déstabilisation de l’État, culte du chef, argent roi, autoritarisme stérile, élitisme arrogant. Le tout est empaqueté dans une débauche de communication narcissique, de provocations et de mystifications (par exemple sur le chômage). Il donne le sentiment d’un entre-soi hors sol, déconnecté du monde des réalités. Il se veut intouchable, invulnérable, à l’image de cette déferlante d’affaires politico-financières qui ne font l’objet d’aucune sanction en interne. Sociologiquement, le macronisme est au croisement d’une partie du CAC 40, des retraités cossus et de la gauche caviar (ou bobo). Tout l’oppose au peuple, aux classes moyennes et populaires. Cette scission est évidemment une source de violence potentielle considérable.
Si le macronisme s’attelait à recrédibiliser la parole publique, revitaliser la démocratie parlementaire, etc. pourrait-il permettre une désescalade dans les violences observées ? Le peut-il ?
Mais en dehors d’une situation exceptionnelle, on ne voit pas de perspective d’un retour à une politique apaisée. Améliorer le fonctionnement de la démocratie par le référendum ou une dissolution qui serait suivie d’une Assemblée plus gouvernable, n’est pas dans l’esprit du macronisme. Ce dernier repose tout entier sur une défiance envers le peuple. Non, il ne le peut pas. Mais le salut ne viendra jamais non plus ni du RN ou autre parti nationaliste ni de la Nupes qui ont une image beaucoup trop clivante dans le pays pour créer un sursaut national. La droite LR quant à elle est allée beaucoup trop loin dans la compromission avec le macronisme contre le peuple, son adversaire privilégié, pendant la réforme des retraites. Tout peut changer très vite évidemment à la faveur d’événements imprévisibles, mais en ce moment, en ce moment, j’insiste, pour l’instant, on ne voit aucun signe nulle part d’une possibilité de renouveau démocratique.
Macron : il ne cassera pas de BRICS
Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
L’insolence et l’arrogance ne payent qu’en France, en dehors de nos frontières, elles sont sanctionnées. Macron vient une nouvelle fois d’en faire les frais. Depuis sa réélection, il cumule les revers internationaux. Sa demande pour assister au prochain sommet des BRICS qui aura lieu en Afrique du Sud, du 22 au 24 août, a tout simplement été refusée. La voix de Sergueï Ryabkov, le vice-ministre des Affaires étrangères, lui a signifié une fin de non-recevoir. « Les chefs d’État qui mènent une politique hostile envers la Russie, ne sont pas à leur place au sommet des BRICS. » L’orgueilleux président a cru qu’il serait accueilli tel un sauveur, pensant que son seul nom lui ouvrirait les portes. C’est exactement le contraire qui s’est passé. En toute logique les BRICS ne veulent pas de sa présence, ni le voir et encore moins l’entendre.
Camouflet international, honte planétaire. Habitué à s’imposer dans l’hexagone, convoquant ici, intimant là, il a cru s’adresser aux membres des LR, Ciotti ou Retaillaud, les rampants Français qui accèdent à ses demande ventre à terre et langue pendante. Mais ces spécimens n’existent qu’ici. Face à des hommes, logiques, sérieux et intègres, les simagrées ne prennent pas. Qu’aurait-il pu apporter à ce sommet ? Sa vision du monde ? Sa compétence en économie, en géostratégie ? Non, puisque tout ce qu’il entreprend est un échec cuisant. Soumis à Ursula et Biden, il se glorifie de fustiger la Russie, lui vouant une haine atavique, pour bien montrer qu’il suit docilement la ligne tracée, incapable de penser par lui-même, d’être innovant, ou tout simplement honnête avec l’histoire qu’il méconnaît. Le suffisant locataire de l’Élysée s’attendait à quoi ? Il ne cesse de cracher sur Poutine, fait tout pour détruire la Russie, notamment parce qu’elle refuse d’épouser les déviances sexuelles qu’il entend imposer aux Français, et il aurait aimé se présenter devant les BRICS ? La honte ne l’étouffe pas, et comme en interne, ses valets le flattent, il en a oublié ce qu’il est réellement : rien.
Il peut toujours fanfaronner, faire donner les CRS, magouiller avec Fabius et Ciotti. Si en France, il est le roi, hors de nos frontières il n’est que le rebus d’une classe qui s’imagine au-dessus de tous, à force de se le répéter, mais qui retrouve sa vraie valeur face à la réalité.
Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, lors de sa visite en Afrique du Sud, avait pourtant lourdement insisté auprès de son homologue pour que son cher précieux Macron soit accepté. Ridicule elle aussi, en clamant qu’on pouvait être en désaccord, mais qu’il fallait discuter. Fourberie supplémentaire, elle comptait certainement sur le mandat d’arrêt international contre Poutine, et la présence de Macron pour espérer le voir exécuter. Les ronds de jambe n’ont pas été suffisants. Les subventions versées à l’Afrique du Sud, avec notre argent, n’ont pas non plus pesé. Macron, personne n’en veut plus. Il insupporte, il n’a rien d’unique, rien d’irremplaçable, quoiqu’en pense Thierry Ardisson. Il défend un camp voué à la défaite, une conception corrompue de la politique, basée sur la violence et l’intimidation. Macron, qui osait dire lors du forum du Globsec, que « l’Ukraine ne sera pas conquise », aurait voulu aller donner des leçons aux pays les plus puissants de la planète, on croit rêver. Les Russes l’ont remis à sa place. Ça ne devrait pas lui plaire, il n’aime pas être contesté, il ne supporte pas qu’on lui résiste. Il faut donc s’attendre, dans les prochains jours, à une bassesse de sa part comme il en a l’exclusivité. Le pire c’est qu’il n’a pas compris que ce sont justement ses écarts de conduite qui alimentent son rejet.
Les BRICS, que l’on présentait il y a peu encore comme une facétie, sont en train de supplanter les G20 et G7. Le reste du monde ne veut plus suivre les oukases d’un Occident dépravé, surtout soucieux de ne plus différencier un homme d’une femme, et qui ne vit que de menace, de sanctions et de guerres. Ce vieux monde s’écroule et Macron, tête de pont de ce navire en déshérence totale, simplement soutenu par une clique elle-même à la dérive, n’est plus un phare, ni un exemple. En attendant, faute d’avoir des représentants politiques intègres, nous subissons. Ce faisant, Macron se couvre de ridicule, mais hypothèque aussi, un peu plus, notre capacité à nous rapprocher, dans le futur, de ces pays, maintenant bien éveillés et qui vont peser dans la géopolitique mondiale dès l’an prochain. Macron fait jouer à la France, le mauvais cheval et son successeur aura fort à faire pour replacer la France en bonne place sur l’échiquier international.
Ces coïncidences statistiques dont on ne veut surtout pas parler
H16
Après tout, pourquoi pas.
C’est avec un peu d’étonnement qu’on apprend dans une presse globalement discrète que, décidément et malgré tout, l’année 2022 aura vu s’installer une surmortalité de plusieurs dizaines de milliers de morts en France.
Voilà qui est peu commun : autant pour l’année 2020 et l’année 2021, on s’attendait à cette surmortalité évidemment causée par la pandémie dont furent si friands les médias pour remplir leurs colonnes et les politiciens pour remplir leurs poches et leurs agendas, autant pour 2022 qui n’a vu ni pandémie (officiellement terminée) ni événement catastrophique majeur, on pouvait s’attendre à un retour à la normale, à ce petit rythme pépère de 1700 morts quotidiens.
Las. Cela ne s’est pas passé du tout ainsi et c’est un peu étonnant qu’on en parle si peu, justement par contraste avec ces deux années précédentes où tous les médias nous tenaient en haleine avec un compte précis de chaque personne qui mourrait, et dont les plateaux télés se remplissaient de “sommités médicales” qui expliquaient, l’œil vibrant de terreur dès que les chiffres se plaçaient résolument au-dessus de ces 1700 morts quotidiens, que la situation était aussi grave que désespérée (ou quasiment).
Par comparaison, en 2022, on a donc constaté 147 morts de trop tous les jours (1849 observés au lieu des 1702 attendus, soit l’équivalent d’un crash de la Germanwings tous les jours) sans que personne ne s’en émeuve vraiment : pas de “sommité” l’œil tremblant, pas de carte bigarrée des régions en surmortalité évidente, pas de baromètre de la calanche ni de récapitulatif des clabotés.
Autre élément de surprise : zut et flûte, ces morts surnuméraires ne le sont pas à cause du COVID.
Sapristi ! S’agirait-il enfin de ces morts en masse provoquées par le réchauffement dérèglement climatique ? S’agit-il du stress, de jardinage trop intensif, d’un excès de sel dans l’alimentation ou d’une vague de suicides par neurasthénie en écoutant les discours du Président Macron ?
La question s’est posée… Un peu. Les réponses ont été… évasives : en pratique, il y a bien eu nettement plus de morts que prévu, mais “on ne sait pas encore précisément pourquoi”. C’est probablement les reports de traitements de la période Covid qui ne furent pas rattrapés, voire (bien sûr) un délabrement progressif du système de soins français.
Après tout, pourquoi pas.
Ces explications entraînent malheureusement d’autres questions, comme, par exemple, “pourquoi a-t-on observé la même chose dans d’autres pays ?” … En Espagne, en Allemagne, en Italie, on observe la même étrange surmortalité qui décolle, dans tous ces cas, toujours à peu près au même moment. Tout se passe comme si l’année 2020 marquait un emballement soudain de la mortalité dans différents pays occidentaux.
Concernant le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni, on pourra regarder l’intéressante vidéo suivante du Dr. Campbell qui a, depuis le début de la pandémie, opéré un suivi très documenté de ce qui se passe en prenant le parti de n’utiliser exclusivement que des sources officielles et non discutables.
Au passage, on notera que l’analyse des données canadiennes par le Pr Fenton, statisticien de renom, qu’on pourra lire ici, ne laisse pas trop de place au doute : il y a bel et bien une surmortalité marquée, que les bidouilles statistiques frénétiques des institutions officielles ne parviennent pas à faire disparaître (il faut dire que 5 à 10 sigmas d’écart-type pour ce qui est observé actuellement selon les données, c’est une belle bosse qu’il est difficile de cacher sous un tapis aussi moelleux soit-il).
En Allemagne, une étude parue récemment s’est penchée sur le phénomène, en essayant de le quantifier aussi précisément que possible. Ses intéressantes conclusions méritent une petite citation :
“Ces résultats indiquent que quelque chose a dû se produire au printemps 2021 qui a conduit à une augmentation soudaine et durable de la mortalité, alors qu’aucun effet de ce type n’avait été observé jusqu’à présent au cours de la première pandémie de COVID-19.”
Oui, quelque chose a dû se produire, et, plus fort encore, dans plusieurs pays à la fois et à peu près en même temps.
Si l’on s’en tient aux thèses développées par la fine fleur du journalisme français, apparemment, tous les habitants de ces pays ont subi, dans des proportions et des temporalités très comparables, des reports de traitement et, coïncidence encore plus troublante, tous constatent aussi un délabrement de leur système de soin dans des proportions étonnamment similaires au système de santé français que le monde nous envie et que ces petits cachotiers nous avaient finalement copié, dirait-on.
Néanmoins, alors que pour les autorités, le mystère est – bien sûr – presque total, on devra vraiment s’interroger sur ce qui a bien pu provoquer une telle surmortalité dans des pays si éloignés les uns des autres, tous à peu près en même temps, et dans des proportions proches. Notamment lorsqu’on épluche la mortalité des jeunes de moins de 15 ans, qui dépasse ce qu’on observait depuis des années, des décennies, partout en Europe : on est, très bizarrement, passé d’une surmortalité faible (et même négative en 2020) à une surmortalité soutenue en 2022 pour une population qui, normalement, est plutôt en bonne santé.
Au-delà de conditions climatiques, de délabrements malencontreux de systèmes hospitaliers, de retards dans les soins et les diagnostics (qui expliquent fort mal ce qu’on observe chez les moins de 15 ans, au passage), l’observation d’un nombre anormalement élevé de myocardites et de troubles cardiaques divers ajoute son lot de questions au reste du tableau.
Mais que diable se passe-t-il donc ?
Ces éléments, et cette ignorance de plus en plus compacte de toutes les autorités de tous ces pays, imposent de parler, à nouveau, d’une malheureuse épidémie de coïncidences comme de précédents billets en firent mention il y a quelques mois.
Oui, il faut se rendre à l’évidence : quelque chose s’est passé dans le courant de 2021 qui, lentement mais sûrement, a provoqué un paquet de décès supplémentaires en 2022 dans un grand nombre de pays occidentaux. Mais voilà : l’imagination laisse une page blanche, l’esprit plein de conjectures et de questions. On se demande vraiment ce qui a provoqué tout ça.
Tout ceci, c’est vraiment de la malchance, voire du Padbol™ de qualité chimiquement pure !
Tout au plus pourra-t-on se réjouir que les médias ne se sont absolument pas emparés de ces questions qui restent sans réponse : alors qu’ils nous ont largement habitués à surgonfler les problèmes pour exciter nos peurs, que la moindre bourrasque de vent, la moindre pluie, la moindre période de chaleur ou de froid un peu rude déclenchent chez eux une farouche envie de nous expliquer pourquoi, quand et comment l’apocalypse climatique va arriver, cette surmortalité constatée un peu partout en Occident n’a pas du tout déclenché les mêmes comportements…
Certes, quelques articles sont parus dans quelques journaux pour relater, fugacement, les excès observés. Mais aucun n’a voulu montrer que la tendance était observée dans d’autres pays occidentaux. Aucun journal n’a eu le toupet d’enquêter, d’aller demander des comptes aux politiciens, aux statisticiens officiels, aux autorités de santé.
Jouant sans doute la carte de l’apaisement, de la modération, d’une prise de recul saine devant des données encore si pleines de questions, nos médias ont fort aimablement et fort professionnellement limité le sujet à sa plus simple expression avant de bien vite retourner aux sécheresses asymptomatiques du moment.
Pour la vérité sur les morts subites
Gérard Maudrux
En pleine fête de la musique, un musicien meurt de crise cardiaque. La liste des artistes faisant, depuis 2 ans, une crise cardiaque sur scène est impressionnante, tout comme celle des sportifs de haut niveau décédés dans les stades, et qui dépasse les 1 500 dans le monde. Certains pensent que cela est dû aux vaccins, d’autres que ce n’est que le fruit du hasard, une mauvaise série.
On doit savoir, les peuples doivent avoir la vérité, d’autant plus que l’on peut le savoir si on le veut. On ne nous donne pas la possibilité de connaître le statut vaccinal de ceux qui ont des problèmes, si ce n’est pas le vaccin, pourquoi le cacher ? On se désintéresse de la cause de morts subites et en surnombre en évitant les autopsies. Actuellement, il y a en France plus de décès que pendant la crise covid de 2020. Personne ne cherche à savoir pourquoi, si ce n’est pas le vaccin, pourquoi le cacher ?
Aux États-Unis, au Canada, en Europe (cf Eurostat), partout dans le monde on constate la même chose. Conclusions d’une récente étude sur le sujet en Allemagne : “Ces résultats indiquent que quelque chose a dû se produire au printemps 2021 qui a conduit à une augmentation soudaine et durable de la mortalité, alors qu’aucun effet de ce type n’avait été observé jusqu’à présent au cours de la première pandémie de COVID-19.”
On doit savoir ce “quelque chose”, le cas échéant pour se prémunir. Dans le cas contraire, c’est une faute en matière de santé publique, car pouvant générer d’autres décès pouvant être évitables. Pour le savoir, en cas de décès par mort subite, une autopsie bien conduite doit être demandée, permettant de trancher entre les optimistes et les pessimistes, entre les vaccinolâtres et les sceptiques, afin de mettre en place des mesures de prévention et de dépistage le cas échéant.
Pour aller dans ce sens et aider dans les différentes démarches, voici un important travail, documenté par nombre d’études scientifiques. Merci à tous les auteurs, leur travail a été bien supérieur à ma petite participation, pour la recherche de la vérité, qu’elle soit dans le sens des uns ou des autres, peu importe, pourvu qu’on ait LA vérité.
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