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2 juillet 2023

Alexis Haupt

Les gens s’habituent aux façons de vivre de la société dans laquelle ils naissent. Ils s’habituaient hier aux coups de fouet et s’habituent aujourd’hui à vendre le temps que l’Univers leur a offert et qu’ils pourraient consacrer à leurs enfants pendant leur petit passage dans ce Cosmos. Temps précieux qu’ils vendent pour rembourser une dette ou pour consommer du luxe.
À chaque période, les absurdités et les injustices triomphantes dans la société ne sont pas à imputer à cette société mais à ceux qui l’intègrent avec un esprit critique non développé. Ce sont ces esprits médiocres qui s’habituent à tout, les véritables coupables ! On attribue à Albert Einstein d’avoir dit que « le monde n’est pas tant dangereux à vivre à cause de ceux qui font le mal mais à cause ceux qui regardent et laissent faire ». J’approuve totalement cette idée et déclare que la société esclavagiste d’hyper-travail et d’hyperconsommation actuelle ne triomphe pas tant à cause de ceux qui l’exploitent et la gèrent mais à cause des hommes qui l’intègrent sans se poser de questions !
Anne-Sophie Chazaud


Anne-Sophie Chazaud

Chers amis,
Dans la mesure où nous sommes gouvernés par des incapables, à la fois fanfarons et couards, ridicules donneurs de leçons à l’étranger, fourbes et impotents à l’intérieur, forts avec les faibles, faibles avec les forts, la seule chose que nous pourrons retirer de cette énième crise de prurit racaillisant, c’est une alternance de sentiments toxiques, haine, frustration, colère, et notamment colère contre tous ceux qui ont rendu la réélection de ces branquignoles aussi nuisibles que nuls, possible.
La trêve estivale étant pour moi ouverte, je n’ai pas envie de gâcher inutilement mon énergie à commenter (ici ou sur Twitter) inlassablement et quotidiennement les mille une nuances de cette toxicité macronnarde qui nous rapproche chaque jour un peu plus du gouffre, étant entendu qu’il y a toujours pire que le pire et que nous sommes encore loin d’avoir touché le fond, errants que nous sommes quelque part entre Guérilla, l’Art français de la guerre et American Nightmare.
Vous n’aviez qu’à moins jouer aux jeux vidéos, il a dit le Monsieur bizarre…, ça vous apprendra. Pour la peine vous serez censurés, et toc !
Nous avons alerté depuis longtemps, depuis des décennies, nous avons fait les bons diagnostics, nous en avons toujours courageusement payé le prix fort, sans crainte et sans hésitation car nous savions que la vérité comptait davantage que les petites combines et autres arrangements avec le réel.
Un jour donc il est évident que nous pourrons prendre enfin les dispositions que le diagnostic imposait depuis belle lurette, lorsque la chienlit d’en haut aura été mise hors d’état de nuire.
En attendant, nous devons vivre et ne pas perdre de vue le coeur-même, le sel de nos existences.
Bref donc, je vais vous souhaiter un bel été malgré tout, auprès de vos proches et de ceux que vous aimez, protégez-les, apprenez à vous et à les défendre, aimez-les et, ma foi, nous aurons collectivement des jours meilleurs.
Concernant mon site, j’ai eu très peu de temps pour m’en occuper mais je vais tenter, à la faveur de l’été, de lui donner une tournure un peu décalée et légère, en tout cas différente.
Concernant mes contributions dans la presse, manquant également de temps, je les ai faites rares car j’ai le sentiment, une fois encore, que nous avons tout dit et que nous devons être dans le moment de l’action et de la résistance.
Concernant enfin mes travaux plus approfondis, j’œuvre sur un essai pour début 2024 (sur un nouveau sujet dont on reparlera en d’autres circonstances), ainsi que sur un sujet de recherche dont j’aurai l’occasion également de vous reparler au cours des années qui viennent. Voilà pour les nouvelles.
Bel été à vous donc, en dépit du reste.
Notre jour viendra.

30 juin 2023

Alexis Haupt

J’ai dit que la sécurité pouvait être utilisée comme prétexte pour installer une société de contrôle par le numérique, voire un État policier. En effet, quand l’insécurité devient trop présente dans une société, elle peut entraîner l’avènement d’un État policier que les citoyens réclameront d’eux-mêmes et qu’ils verront comme le signe d’un État fort. Et j’ose affirmer que dans un pays où la justice est trop laxiste, où les peines sont d’une douceur incompréhensible pour ceux qui agressent, tuent, violent etc., on peut se demander s'il n'y aurait pas une volonté de laisser exploser l'insécurité afin que l’instauration d’un État policier soit vu comme une chose allant de soi, mieux, afin que le peuple l'exige lui-même.
De la société pharmaco-punitive au crédit social.

Affaire Nahel

Gastel Etzwane

Nanterre : cette nuit, les émeutiers ont affronté la police au cri de « Allah Akbar ».
Une sirène d’alerte à la population a retenti à Antony et dans plusieurs villes du 92 cette nuit selon plusieurs témoins.
Pour autant, soyez assurés que la véritable menace est constituée lorsque des jeunes affichant des symboles identitaires défilent sans causer aucun dégât.
On pourrait se dire qu’au vu de ces images de guerre (raciale) civile, les Français vont enfin se rendre compte que leur pays est occupé, et que ce ne sont plus des zones de non-droit qui existent en France, mais des territoires conquis, de plus en plus grands, avec une population hostile équipée en armes lourdes, qui a les capacités de résister aux forces de police. Voire même à l’armée.
Mais en réalité, je n’y crois absolument pas. Les cerveaux sont tellement lessivés que les gens sont persuadés que la véritable menace vient d’une extrême droite fantasmée, et qu’il n’y a pas pire danger que l’arrivée de Geoffroy Lejeune au journal du dimanche. Alors que tout cela ne représente qu’une petite vaguelette dans le monde de la bourgeoisie de droite.

Affaire Nahel

Catherine Gaillard

Lu : « Le récit du procureur de la République de Nanterre est glaçant. Un gamin mineur, n'ayant pas de permis, roule à vive allure en agglomération à bord d'un bolide depuis 7h50 du matin. Il emprunte la voie de bus, grille un feu rouge, manque de renverser un piéton, puis un cycliste, est pris en chasse par deux motards, est sommé de s'arrêter à deux reprises, refuse d'obtempérer, est finalement obligé de s'arrêter à cause de la circulation, est arrêté par les motards vers 8h20. Le motard lui pointe son arme dessus et le menace en lui disant qu'il va tirer s'il redémarre. Et le gamin redémarre la voiture.
La suite, on la connaît. Un drame regrettable. Le policier tire. Il aurait dû ne pas tirer.
Mais le gamin, aurait-il dû redémarrer ?
Et pourquoi le fait-il ? Parce qu'il n'y a plus de respect de l'autorité. Parce qu'il est en roue libre et il est conscient du laxisme de la justice. Il sait qu'il ne risque rien s'il blesse ou tue un policier ou un autre usager de la route à bord de son bolide. C'est la vérité. Elle déplaît, elle fait mal. Mais, c'est la réalité ! »

Affaire Nahel

Alexis Haupt

Il y a actuellement une France qui défend le jeune conducteur et une autre France qui défend le policier. C'est factuel. J'analyse ce fait, seulement.
Je répète, il y a une France qui parle d'un "délinquant" ayant refusé d'obtempérer et une France qui parle de "violence policière" et de "racisme systémique". Chacun des deux camps est plongé dans son propre "Umwelt intellectuel", ce qui explique pourquoi ils n'ont pas vu la même chose. Mais ce n'est pas le plus inquiétant. Le plus inquiétant est que cet "Umwlet intellectuel" génère du "clanisme intellectuel".
Ces deux camps idéologiques sont tellement dos à dos qu'il n'est pas exagéré de dire qu'il y a actuellement "deux France" sur le même territoire. Ce qui est, je le répète encore une fois, extrêmement inquiétant. En effet, cette caractéristique est, entre autres, le propre de certaines régions du monde instables.
Je conclus, ce n'est pas une simple dispute "droite-gauche" que cette histoire met en exergue mais un réel et profond malaise dans l'Hexagone. En plus d'être autoritaire, il semblerait que la République française et sa pseudo-démocratie représentative est plus instable que ce qu'elle prétend. Je le vois, je le déplore, je le pleure et je tente de l'expliquer.

mélimélo

⬦ Je vous rappelle que nous sommes dans les « 100 jours d'apaisement ».
Gilles Casanova

⬦ [Affaire Nahel] Je suis très surpris qu’on ne parle pas des vrais responsables : les parents.
Marc Amblard

⬦ - Il y a émeutes de partout ! Que pouvons-nous faire, Sire ?
- Eh bien je pense qu'un troisième mandat s'impose. En plus, même Roselyne dit que tout le monde le souhaite, alors bon, je ne veux pas décevoir les gens, moi. Après tout, je suis là pour les représenter.
Alexis Haupt

⬦ Il n’avait jamais porté d’intérêt au suffrage universel.
Il n’avait pas même été conseiller municipal avant d’être Président.
Pour lui la démocratie c’était une abstraction. Maintenant, c’est un paillasson.
Gilles Casanova

⬦ Je m'étonne du faible nombre de réactions à propos de cette affaire d'humusation des morts qui vient en débat chez nous. Je ne vois guère d'explication à cette indifférence. Peut-être tout simplement parce que protester contre le compostage des cadavres humains, c'est admettre qu'il y a encore quelque chose de sacré, ce qui est impensable dans le monde du capitalisme absolu où ne vivent plus que des individus indifférenciés réduits à l'état de moutons consommateurs, destinés à l'abattoir.
Denis Collin

⬦ C'est tellement plus facile de s'en remettre à la parole d'une autorité. Ça nous évite de réfléchir. C'est confortable.
Véronique Faucheux

⬦ La faiblesse du recours aux mercenaires, c’est que votre ennemi peut toujours les payer
plus cher !
Gilles Casanova

⬦ Il fait chaud en été.
Il fait froid en hiver.
Il y a des maladies saisonnières tous les ans.
La mort ça tue.
Le feu ça brûle.
L’eau ça mouille.
Les médias sont quand même incroyables pour nous révéler les grands mystères de l’existence.
Mais le pire, évidemment, reste le cheptel qui s’inquiète ou s’étonne des plus plates banalités.
Gastel Etzwane

⬦ Le Fonds Marianne devrait signer l’arrêt de la macronie.
Après l’affaire Alstom
Après l’affaire Benalla
Après l’affaire McKinsey
Après la gestion du Covid
Après les violences d’État
Bref. Vous aurez compris, rien ne les arrêtera, et notre pays ne vaut pas mieux qu’une république bananière.
Alexis Poulin

⬦ J'aime bien les gens déprimés qui eux, ont au moins l'élégance de ne pas faire semblant d'être heureux.
Quel soulagement !
Yann Thibaud

QUESTIONS FATALES

Gabriel Nerciat

Au moment du meurtre de la petite Lola ou du drame d'Annecy, les belles âmes sont venues, assez nombreuses, nous expliquer qu'il s'agissait de fait divers qu'il serait particulièrement honteux de vouloir exploiter politiquement.
Question, à elles posée : pourquoi la mort – tragique, et à l'heure actuelle encore inexpliquée – d'un jeune voyou de Nanterre serait-elle aujourd'hui autre chose ou plus qu'un fait divers ?
Parce que son meurtrier est policier, et/ou parce que la victime est d'origine nord-africaine ?
Si vous répondez oui à ces deux dernières questions, alors réfléchissez bien à ce que cela implique, pour aujourd'hui et surtout pour demain.


29 juin 2023

BATAILLES, SANS HERNANI

Gabriel Nerciat

Le grotesque et la farce, toujours, dans le tragique : depuis Hugo, spécialité française.
Nous sommes en train de voir un président de la République qui, il y a moins d'une semaine, voulait radicaliser la confrontation militaire et diplomatique avec la Russie en légitimant l'adhésion officielle de l'Ukraine à l'OTAN, et qui aujourd'hui a la trouille au cul, comme on dit trivialement, parce qu'une partie des banlieues allogènes du pays commence à s'embraser.
Plutôt la guerre nucléaire que d'envoyer les flics ou l'armée mater les insurrections urbaines. Cela pourrait être très dangereux, sûrement.
Une bonne école, quand même, l'ENA, il n'y a pas à dire.