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3 juillet 2023

Ces émeutes qui bousculent la réalité alternative

H16

Ces derniers jours, l’univers s’est fracturé et la réalité des uns et des autres a connu une violente rupture. Pour certains, la surprise est totale. Pour d’autres, en revanche, la seule surprise est de voir que les premiers écarquillent les yeux devant ce qui était une évidence depuis des lustres…

Ainsi, la réalité médiatique s’est brutalement retournée entre jeudi et dimanche.

Les dernières soirées de juin furent apparemment et selon la presse, le début d’une véritable guerre civile en France. Surmédiatisant absolument tout ce qui se passait dans quelques endroits spécifiques du pays, la presse a largement alimenté un sentiment de panique qu’on pouvait lire un peu partout, à tel point que la presse étrangère en déduit à présent que la France, toute la France, d’un bout à l’autre de son territoire, est complètement livrée aux hordes barbaresques.

La presse nationale, fidèle à ses habitudes, a goulûment relayé les saillies politiques des épaves socialistes et communistes les plus en vue des partis d’extrême gauche et autres écolopathes politisés frétillants d’idiotie qui s’enthousiasmaient sur les réseaux sociaux de ces pillages et de ces violences absurdes en leur trouvant autant d’excuses que d’explications. L’inévitable noria de sociologues de médias et autres experts des cités émotives s’est mise en place sur les plateaux télé et radio pour nous débiter les âneries habituelles afin de faire passer des curées d’animaux sans dressage ni culture pour des révoltes politiquement motivées.

Rapidement cependant, la réalité des racailleries et autres pillages apparut pour ce que c’était vraiment, et à mesure que les folliculaires dépêchés sur place se faisaient niaisement prendre à partie, la presse s’est retrouvée entre le marteau de la réalité et l’enclume du pouvoir, pas du tout décidé à laisser transparaître l’image pourtant évidente qu’il était totalement sinon dépassé, au moins impuissant à faire régner l’ordre dans ces quartiers.

Et là, à la troisième nuit, alors que le gouvernement commence à mettre la pression sur les réseaux sociaux, le “miracle” se produit, au moins dans la presse : tout rentre dans l’ordre rapidement, ou presque.

L’Obs invente rapidement le nouveau concept d’émeutes calmes (après tout, CNN avait bien proposé l’idée d’incendies criminels essentiellement pacifiques) et décrète qu’il n’y a plus rien à signaler.


Pour d’autres propagandistes, la nuit, bien que pleine de violences, est aussi plus calme ce qui permet déjà d’entrevoir la fin des événements et le retour à la normale (mais si). En somme, ça se passe mieux, ça rentre dans l’ordre, circulez, il n’y a rien à voir et surtout rien à distribuer sur les réseaux sociaux.

N’oubliez pas : “Si ce n’est pas dans les médias, ça n’existe probablement pas” comme le disait ce clown de Julien Pain, fact-checker dans l’une de ces officines de bras cassés payées par le contribuable pour lui faire comprendre que ce qu’il voit n’est pas ce qu’il voit, ce qu’il entend est une hallucination et ce qu’il comprend est en réalité une théorie du complot raciste d’extrême-droite.

Pendant que la presse se débat donc avec une réalité un peu trop mobile et souple pour ses vieux réflexes gauchistes, c’est la réalité des bobos de centre-ville qui est aussi bousculée avec vigueur : ce ne sont plus seulement de lointaines banlieues qui crament, mais aussi les petites boutiques de quinoa inclusif en bas de chez eux. L’horreur est d’autant plus grande qu’elle est subitement proche et que l’État est littéralement aux abonnés absents malgré la pléthore de numéros verts agressivement niais qu’il a mis en place.

Même la réalité de la cocosphère a été bousculée : appelant à une inévitable et caricaturale convergence des luttes au début des événements, les habituels petits agitateurs de la France Insoumichon se sont rapidement retrouvés confrontés à un espace-temps différent de celui qu’ils espéraient arpenter avec gourmandise.

N’appelant surtout pas au calme dans les derniers jours de juin, estimant même parfaitement normaux les violences, pillages et émeutes désorganisés que les banlieues subissaient alors, les voilà tout piteux deux jours plus tard lorsque ces mêmes pillages, émeutes et autres débordements citoyens, festifs et intersectionnels parviennent jusqu’à leurs petits quartiers tranquilles, lorsque les pillards n’hésitent pas à prendre à partie des élus et lorsque certains comptes commencent à se régler sans octogone et sans règle.


Sans pitié, la réalité rattrape aussi cette insupportable passionaria écoco-consciente, qui, la gueule grande ouverte pour adorer les émeutes lorsqu’elles touchaient ces lambdas qu’elle méprise, se retrouve soudainement solidaire des victimes lorsqu’elles sont, comme elle, adoubées du suffrage électoral.


Que la réalité est dure pour ces bataillons d’imbéciles.

En revanche, les observateurs pragmatiques n’ont absolument pas été surpris.

Comme ils l’avaient prévu, ceux qui avaient cru choisir entre Macron et le chaos ont eu à la fois Macron et le chaos. Finalement, ce n’est que justice : l’imbécilité finit toujours par avoir des conséquences coûteuses. Si on peut nier la réalité, on ne peut nier longtemps les conséquences de sa négation.

Comme ils l’avaient prévu, des décennies de laxisme judiciaire et politique, créant des zones de non-droit hermétiques, ont permis à ce qui était un problème de société de devenir un cancer métastasé. La réalité d’une partition du pays n’est plus un fantasme que pour ceux qui n’ont pas encore eu l’arrière-train cramé par des feux d’artifices (de plus en plus de feux, de moins en moins d’artifices) et ceux-là sont moins nombreux chaque jour.

Comme ils l’avaient prévu, la crise actuelle est l’occasion de mettre en place de nouvelles restrictions de liberté. Macron et sa troupe tapent, de façon aussi débile que scriptée, sur les réseaux sociaux et sur les jeux vidéos (le rock’n’roll a été injustement oublié) mais personne n’est dupe et tous les individus disposant d’un QI à 3 chiffres comprennent qu’il s’agit une fois encore de profiter d’une bonne crise pour contraindre, limiter, asservir et cogner ceux qui ont un réel pouvoir d’organisation et de réponse concrète, efficace, contre l’État et ses expédients.


Comme ils l’avaient prévu, les autorités vont s’aplatir et trouver de l’argent gratuit pour calmer le jeu : les populations calmes et corvéables à merci paieront. Bien sûr, cela n’a absolument jamais marché, ni en rêve, ni sur un malentendu, mais les autorités étant essentiellement composées d’imbéciles et d’incultes, il ne faut pas s’étonner de les voir répéter des recettes du passé, comme un “Cargo cult” de l’échec politique coûteux.


Comme ils l’avaient prévu, les choses devront bien rentrer dans leur ordre naturel, rapidement : le petit business des cités émotives, sa chaîne logistique en flux tendu, ses consommateurs prêts à payer et ses patrons exigeants, ne peuvent pas se permettre trop de jours de fête et d’arrêts intempestifs. Ces émeutes ont été l’occasion pour le gouvernement de mettre un frein “temporaire” aux opérations des douanes et des brigades de stup’ partout en France, ce qui a permis à toute la bonne schnouffe de la période estivale d’arriver en grande quantité sur le territoire sans être gênée. La vague diversion a remarquablement bien fonctionné et l’Élysée pourra donc continuer à multiplier les lignes (de discours oiseux, bien entendu).

Bref, tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire de plus en plus mal. Les Jeux Olympiques viennent, à cette occasion, de disposer d’une publicité hors norme, d’une communication mondiale sur l’étendue des services de sécurité et la solidité de l’appareil d’État. Pour le Comité olympique, pour Hidalgo, pour la France, c’est véritablement une vitrine (cassée à coup de crosse d’AK47) et une mission déjà réussie.

Ah, décidément, il est loin le bon temps où nos forces de l’ordre savaient faire régner le calme et la tranquillité dans tout le pays !

Sur l’embrasement des banlieues

Maxime Tandonnet
(pour le Figaro du 30 juin 2023)


Dix-huit ans, déjà... Le 27 octobre 2005, les banlieues françaises s’embrasaient à la suite du décès de deux jeunes garçons à Clichy-Sous-Bois, qui s’étaient réfugiés dans un transformateur d’EDF pour échapper à un contrôle policier. Parties de Seine-Saint-Denis, les émeutes se sont répandues comme une traînée de poudre sur tout le territoire français : plus de 300 communes ont été touchées. Elles ont duré quasiment trois semaines, jusqu’au 17 novembre.

Le bilan de ces événements fut dramatique : 10 000 véhicules et plus de 200 bâtiments publics ont été incendiés, en particulier des crèches, des écoles, des milliers de mètres carrés de bâtiments commerciaux et industriels. 130 policiers ont été blessés, de même que des sapeur-pompiers et des soignants, parfois à la suite de tirs à balles réelles. Les événements ont fait au moins deux morts. Plus de 12 000 policiers et gendarmes ont été déployés en sécurisation dans les quartiers. 4500 personnes ont été placées en garde à vue et 800 écrouées. Pour la première fois depuis la guerre d’Algérie, le gouvernement a été contraint, le 8 novembre, de décréter l’état d’urgence. La fin du quinquennat de Jacques Chirac avait été gravement ternie par cette dramatique secousse.

Le spectre de ces événements, presque 20 ans après, plane aujourd’hui sur la classe dirigeante française. La mort de Nahel, le jeune homme de 17 ans tué à Nanterre par le tir d’un policier à la suite d’un refus d’obtempérer a provoqué deux nuits d’émeute marquées par des violences, des tirs de mortiers et incendies de mairies. Le pouvoir politique redoute que les violences se propagent et devoir affronter une situation comparable à celle de l’automne 2005. Pour des personnalités aussi obnubilées par leur image personnelle et s’identifiant comme « progressistes », un embrasement des cités serait un désastre politique – après la crise des Gilets jaunes, le mouvement social sur les retraites – qui montrerait une nouvelle fois à la face du monde entier la France dans le chaos.

Sur une longue période, tous les gouvernements et de toutes les majorités échouent sur la question des banlieues. Depuis 2005, quatre présidents de la République se sont succédé au pouvoir, et huit premiers ministres. En près de vingt ans, tout se passe comme si rien n’avait changé malgré les efforts financiers gigantesques accomplis par la Nation en faveur des cités sensibles. Un rapport de la Cour des comptes du 2 décembre 2020 « sur l’évaluation de l’attractivité des quartiers prioritaires » a pointé les dépenses réalisées dans ce but : « Depuis 40 ans, la politique de la ville a pour objectif de réduire les écarts entre les quartiers dits « prioritaires » et les autres, en améliorant les conditions de vie de leurs habitants. L’État y consacre environ 10 milliards d’euros chaque année, auxquels s’ajoutent les financements de la rénovation urbaine et les dépenses, difficilement mesurables, des collectivités territoriales. »

En vérité, tout le monde était prévenu du caractère explosif de la situation. L’ancien ministre de l’Intérieur, Gérard Colomb, lançait le 3 octobre 2018, lors de sa cérémonie de passation de pouvoir, un avertissement solennel au gouvernement qu’il quittait : « Monsieur le Premier ministre, si j’ai un message à faire passer – je suis allé dans tous ces quartiers, des quartiers nord de Marseille, au Mirail à Toulouse, à ceux de la couronne parisienne Corbeil, Aulnay, Sevran – c’est que la situation est très dégradée et le terme de reconquête républicaine prend là tout son sens parce qu’aujourd’hui dans ces quartiers c’est la loi du plus fort qui s’impose, celle des narcotrafiquants et des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République. Il faut à nouveau assurer la sécurité dans ces quartiers mais je crois qu’il faut fondamentalement les changer, quand des quartiers se ghettoïsent, se paupérisent, il ne peut y avoir que des difficultés et donc (…) il faut une vision d’ensemble car on vit côte à côte et je le dis, moi je crains que demain on ne vive face à face, nous sommes en face de problèmes immenses ».

Ces propos ont été à l’époque vivement reprochés à l’ancien maire de Lyon, dès lors qu’ils se limitaient à présenter un état des lieux alarmiste sans formuler de solution. Chacun se doute bien qu’il n’existe d’ailleurs guère de remède magique et que les incantations ou les provocations sont un exercice toujours plus facile que l’action authentique. Il reste que le monde politique, toutes tendances confondues et sur le long terme, est face à un échec dramatique. La question centrale est celle de l’autorité dans les quartiers qui ont été qualifiés de « territoire perdus de la République ». Encore une fois, sur plusieurs décennies, la tragédie de cités sensibles, alimentée par l’échec scolaire, le désœuvrement, la loi des trafics, est le fruit de flux migratoires qui ont été insuffisamment maîtrisés, favorisant la ghettoïsation dont parle M. Colomb, dans le contexte d’un chômage gigantesque, de l’aggravation de la pauvreté et non accompagnés des politiques d’intégration – surtout par la formation et le travail – suffisantes.

L’autre enjeu fondamental est celui de la restauration du lien social quartier par quartier notamment grâce à l’école – comme le proposait le plan Borloo en 2018 malheureusement peu suivi – et aussi grâce à l’action des maires et des entreprises. Car il existe aussi des exemples de réussites qui gagneraient à être mieux connus. Rien ne sera possible, enfin, sans un renouveau sur le plan des valeurs. Même si cela peut paraître utopiste, plutôt que l’idolâtrie autour de sportifs millionnaires, il serait temps, à travers l’école, d’essayer de réhabiliter auprès des jeunes la passion de l’histoire et de la littérature et de l’art et de leur proposer ainsi une vision de la France appelant la fierté plutôt que la violence.

Le mérite de Gérard Colomb, à l’époque, est d’avoir eu le courage et la lucidité de dire la vérité ce qui est une première étape pour tenter de sortir de l’impasse. La classe dirigeante s’est malheureusement empressée d’oublier ce discours de vérité, comme noyée dans l’exubérance communicative, l’autosatisfaction dans tous les domaines, les polémiques et les provocations en tout genre, un spectacle de plus en plus déconnecté du réel. Pour essayer de relever un défi aussi gigantesque, sur plusieurs décennies, le préalable est un retour du politique au monde des réalités, de préférence aux gesticulations et aux chimères.

2 juillet 2023

Alexis Haupt

Les gens s’habituent aux façons de vivre de la société dans laquelle ils naissent. Ils s’habituaient hier aux coups de fouet et s’habituent aujourd’hui à vendre le temps que l’Univers leur a offert et qu’ils pourraient consacrer à leurs enfants pendant leur petit passage dans ce Cosmos. Temps précieux qu’ils vendent pour rembourser une dette ou pour consommer du luxe.
À chaque période, les absurdités et les injustices triomphantes dans la société ne sont pas à imputer à cette société mais à ceux qui l’intègrent avec un esprit critique non développé. Ce sont ces esprits médiocres qui s’habituent à tout, les véritables coupables ! On attribue à Albert Einstein d’avoir dit que « le monde n’est pas tant dangereux à vivre à cause de ceux qui font le mal mais à cause ceux qui regardent et laissent faire ». J’approuve totalement cette idée et déclare que la société esclavagiste d’hyper-travail et d’hyperconsommation actuelle ne triomphe pas tant à cause de ceux qui l’exploitent et la gèrent mais à cause des hommes qui l’intègrent sans se poser de questions !
Anne-Sophie Chazaud


Anne-Sophie Chazaud

Chers amis,
Dans la mesure où nous sommes gouvernés par des incapables, à la fois fanfarons et couards, ridicules donneurs de leçons à l’étranger, fourbes et impotents à l’intérieur, forts avec les faibles, faibles avec les forts, la seule chose que nous pourrons retirer de cette énième crise de prurit racaillisant, c’est une alternance de sentiments toxiques, haine, frustration, colère, et notamment colère contre tous ceux qui ont rendu la réélection de ces branquignoles aussi nuisibles que nuls, possible.
La trêve estivale étant pour moi ouverte, je n’ai pas envie de gâcher inutilement mon énergie à commenter (ici ou sur Twitter) inlassablement et quotidiennement les mille une nuances de cette toxicité macronnarde qui nous rapproche chaque jour un peu plus du gouffre, étant entendu qu’il y a toujours pire que le pire et que nous sommes encore loin d’avoir touché le fond, errants que nous sommes quelque part entre Guérilla, l’Art français de la guerre et American Nightmare.
Vous n’aviez qu’à moins jouer aux jeux vidéos, il a dit le Monsieur bizarre…, ça vous apprendra. Pour la peine vous serez censurés, et toc !
Nous avons alerté depuis longtemps, depuis des décennies, nous avons fait les bons diagnostics, nous en avons toujours courageusement payé le prix fort, sans crainte et sans hésitation car nous savions que la vérité comptait davantage que les petites combines et autres arrangements avec le réel.
Un jour donc il est évident que nous pourrons prendre enfin les dispositions que le diagnostic imposait depuis belle lurette, lorsque la chienlit d’en haut aura été mise hors d’état de nuire.
En attendant, nous devons vivre et ne pas perdre de vue le coeur-même, le sel de nos existences.
Bref donc, je vais vous souhaiter un bel été malgré tout, auprès de vos proches et de ceux que vous aimez, protégez-les, apprenez à vous et à les défendre, aimez-les et, ma foi, nous aurons collectivement des jours meilleurs.
Concernant mon site, j’ai eu très peu de temps pour m’en occuper mais je vais tenter, à la faveur de l’été, de lui donner une tournure un peu décalée et légère, en tout cas différente.
Concernant mes contributions dans la presse, manquant également de temps, je les ai faites rares car j’ai le sentiment, une fois encore, que nous avons tout dit et que nous devons être dans le moment de l’action et de la résistance.
Concernant enfin mes travaux plus approfondis, j’œuvre sur un essai pour début 2024 (sur un nouveau sujet dont on reparlera en d’autres circonstances), ainsi que sur un sujet de recherche dont j’aurai l’occasion également de vous reparler au cours des années qui viennent. Voilà pour les nouvelles.
Bel été à vous donc, en dépit du reste.
Notre jour viendra.

30 juin 2023

Alexis Haupt

J’ai dit que la sécurité pouvait être utilisée comme prétexte pour installer une société de contrôle par le numérique, voire un État policier. En effet, quand l’insécurité devient trop présente dans une société, elle peut entraîner l’avènement d’un État policier que les citoyens réclameront d’eux-mêmes et qu’ils verront comme le signe d’un État fort. Et j’ose affirmer que dans un pays où la justice est trop laxiste, où les peines sont d’une douceur incompréhensible pour ceux qui agressent, tuent, violent etc., on peut se demander s'il n'y aurait pas une volonté de laisser exploser l'insécurité afin que l’instauration d’un État policier soit vu comme une chose allant de soi, mieux, afin que le peuple l'exige lui-même.
De la société pharmaco-punitive au crédit social.

Affaire Nahel

Gastel Etzwane

Nanterre : cette nuit, les émeutiers ont affronté la police au cri de « Allah Akbar ».
Une sirène d’alerte à la population a retenti à Antony et dans plusieurs villes du 92 cette nuit selon plusieurs témoins.
Pour autant, soyez assurés que la véritable menace est constituée lorsque des jeunes affichant des symboles identitaires défilent sans causer aucun dégât.
On pourrait se dire qu’au vu de ces images de guerre (raciale) civile, les Français vont enfin se rendre compte que leur pays est occupé, et que ce ne sont plus des zones de non-droit qui existent en France, mais des territoires conquis, de plus en plus grands, avec une population hostile équipée en armes lourdes, qui a les capacités de résister aux forces de police. Voire même à l’armée.
Mais en réalité, je n’y crois absolument pas. Les cerveaux sont tellement lessivés que les gens sont persuadés que la véritable menace vient d’une extrême droite fantasmée, et qu’il n’y a pas pire danger que l’arrivée de Geoffroy Lejeune au journal du dimanche. Alors que tout cela ne représente qu’une petite vaguelette dans le monde de la bourgeoisie de droite.

Affaire Nahel

Catherine Gaillard

Lu : « Le récit du procureur de la République de Nanterre est glaçant. Un gamin mineur, n'ayant pas de permis, roule à vive allure en agglomération à bord d'un bolide depuis 7h50 du matin. Il emprunte la voie de bus, grille un feu rouge, manque de renverser un piéton, puis un cycliste, est pris en chasse par deux motards, est sommé de s'arrêter à deux reprises, refuse d'obtempérer, est finalement obligé de s'arrêter à cause de la circulation, est arrêté par les motards vers 8h20. Le motard lui pointe son arme dessus et le menace en lui disant qu'il va tirer s'il redémarre. Et le gamin redémarre la voiture.
La suite, on la connaît. Un drame regrettable. Le policier tire. Il aurait dû ne pas tirer.
Mais le gamin, aurait-il dû redémarrer ?
Et pourquoi le fait-il ? Parce qu'il n'y a plus de respect de l'autorité. Parce qu'il est en roue libre et il est conscient du laxisme de la justice. Il sait qu'il ne risque rien s'il blesse ou tue un policier ou un autre usager de la route à bord de son bolide. C'est la vérité. Elle déplaît, elle fait mal. Mais, c'est la réalité ! »

Affaire Nahel

Alexis Haupt

Il y a actuellement une France qui défend le jeune conducteur et une autre France qui défend le policier. C'est factuel. J'analyse ce fait, seulement.
Je répète, il y a une France qui parle d'un "délinquant" ayant refusé d'obtempérer et une France qui parle de "violence policière" et de "racisme systémique". Chacun des deux camps est plongé dans son propre "Umwelt intellectuel", ce qui explique pourquoi ils n'ont pas vu la même chose. Mais ce n'est pas le plus inquiétant. Le plus inquiétant est que cet "Umwlet intellectuel" génère du "clanisme intellectuel".
Ces deux camps idéologiques sont tellement dos à dos qu'il n'est pas exagéré de dire qu'il y a actuellement "deux France" sur le même territoire. Ce qui est, je le répète encore une fois, extrêmement inquiétant. En effet, cette caractéristique est, entre autres, le propre de certaines régions du monde instables.
Je conclus, ce n'est pas une simple dispute "droite-gauche" que cette histoire met en exergue mais un réel et profond malaise dans l'Hexagone. En plus d'être autoritaire, il semblerait que la République française et sa pseudo-démocratie représentative est plus instable que ce qu'elle prétend. Je le vois, je le déplore, je le pleure et je tente de l'expliquer.

mélimélo

⬦ Je vous rappelle que nous sommes dans les « 100 jours d'apaisement ».
Gilles Casanova

⬦ [Affaire Nahel] Je suis très surpris qu’on ne parle pas des vrais responsables : les parents.
Marc Amblard

⬦ - Il y a émeutes de partout ! Que pouvons-nous faire, Sire ?
- Eh bien je pense qu'un troisième mandat s'impose. En plus, même Roselyne dit que tout le monde le souhaite, alors bon, je ne veux pas décevoir les gens, moi. Après tout, je suis là pour les représenter.
Alexis Haupt

⬦ Il n’avait jamais porté d’intérêt au suffrage universel.
Il n’avait pas même été conseiller municipal avant d’être Président.
Pour lui la démocratie c’était une abstraction. Maintenant, c’est un paillasson.
Gilles Casanova

⬦ Je m'étonne du faible nombre de réactions à propos de cette affaire d'humusation des morts qui vient en débat chez nous. Je ne vois guère d'explication à cette indifférence. Peut-être tout simplement parce que protester contre le compostage des cadavres humains, c'est admettre qu'il y a encore quelque chose de sacré, ce qui est impensable dans le monde du capitalisme absolu où ne vivent plus que des individus indifférenciés réduits à l'état de moutons consommateurs, destinés à l'abattoir.
Denis Collin

⬦ C'est tellement plus facile de s'en remettre à la parole d'une autorité. Ça nous évite de réfléchir. C'est confortable.
Véronique Faucheux

⬦ La faiblesse du recours aux mercenaires, c’est que votre ennemi peut toujours les payer
plus cher !
Gilles Casanova

⬦ Il fait chaud en été.
Il fait froid en hiver.
Il y a des maladies saisonnières tous les ans.
La mort ça tue.
Le feu ça brûle.
L’eau ça mouille.
Les médias sont quand même incroyables pour nous révéler les grands mystères de l’existence.
Mais le pire, évidemment, reste le cheptel qui s’inquiète ou s’étonne des plus plates banalités.
Gastel Etzwane

⬦ Le Fonds Marianne devrait signer l’arrêt de la macronie.
Après l’affaire Alstom
Après l’affaire Benalla
Après l’affaire McKinsey
Après la gestion du Covid
Après les violences d’État
Bref. Vous aurez compris, rien ne les arrêtera, et notre pays ne vaut pas mieux qu’une république bananière.
Alexis Poulin

⬦ J'aime bien les gens déprimés qui eux, ont au moins l'élégance de ne pas faire semblant d'être heureux.
Quel soulagement !
Yann Thibaud