Translate

29 juillet 2023

L’euro numérique : outil d’asservissement des populations européennes

Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) depuis le 2 juillet 2019, s’est fait piéger par les Russes Vovan et Lexus qui se sont fait passer pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Un des passages de l’interview les plus intéressants est celui sur l’euro numérique.

Christine Lagarde avoue face caméra que l’objectif de l’euro numérique est de permettre un meilleur contrôle des populations. Elle cite l’exemple du plafond qui sera rabaissé à 300 euros contre la limite actuelle de 1000 euros pour les paiements en espèces sous justification de lutte contre le terrorisme.

Christine Lagarde confirme également qu’avec l’euro numérique, il sera difficile, voire impossible de commercer avec des pays non amicaux comme la Chine, l’Iran et la Russie. Un État de la zone monétaire, par exemple, l’Allemagne, qui souhaiterait changer de politique énergétique et acheter du gaz à la Russie ne le pourrait pas avec l’euro numérique.

Julie d'Aiglemont

Le retour (provisoire) des Brèves des Chroniques...
Au hasard du jeu des Chaises Musicales - dont Notre Calamiteux Foutriquet avait le secret, le petit duc de l’Attelle succéda au poste de Chambellan à l’Instruction à monsieur du Nidaille, dont l'Histoire s'empresserait d'oublier jusqu'au nom et à la misérable trace. Dans les chaumières des maîtres et des maîtresses des escholes, on s'estimait heureux d'avoir échappé à la petite duchesse de la Gerbée. Cependant l'inquiétude ne laissait que de se faire jour. Monsieur de l'Attelle ne connaissait goutte à l'Instruction.
Monsieur du Nidaille avait eu le tort au yeux de Sa Petocharde Petitesse de médire du baron de la Bolhorrhée, qu'il estimait – fort à raison – comme faisant partie des Ultras des Haineux. Il ne s'était trouvé aucun Dévot pour venir le secourir quand les partisans du baron s'étaient acharnés sur sa pauvre personne.
Le petit duc de l’Attelle n'avait point ces faiblesses. Il était dévoué corps et âme à son Roy. Il le servirait sans coup férir. On ferait rendre gorge à la Confrérie des maîtres et des maîtresses. Ainsi en avait décidé Notre Fuligineux Tyranneau.

La France a-t-elle besoin d’un dauphin ?

Maxime Tandonnet

Emmanuel Macron a évoqué mardi depuis Nouméa la possibilité que son ancien premier ministre Edouard Philippe puisse « prendre le relais » à l’Élysée en 2027, en se disant soucieux « qu’il y ait vraiment une suite » à sa propre action. Comme beaucoup d’informations d’apparence anecdotique, celle-ci est révélatrice d’une certaine conception du pouvoir politique. Dans l’histoire de la République française depuis 1870, il me semble que jamais (à vérifier, je peux me tromper), un chef de l’État n’a ainsi publiquement et ouvertement désigné un successeur possible. Même Charles de Gaulle, (me semble-t-il) ne s’est jamais prononcé officiellement et ouvertement en faveur de Georges Pompidou. Ce dernier a fait un jour allusion à sa succession privilégiant VGE contre Chaban Delmas, mais c’était en comité rigoureusement privé devant les instances des RI et purement allusif : il ne l’a pas désigné nominativement. Mitterrand non plus n’a pas fait le choix d’un successeur, pas plus que Chirac qui n’a jamais dit (de mémoire) que de Villepin ou Sarkozy pourraient lui succéder. Pourquoi ? Parce que les chefs de l’État gardaient jusqu’à présent un certain respect, ou respect minimum pour le peuple. En démocratie, c’est à lui de choisir librement ou souverainement. Un président n’a pas à se donner de successeur. D’ailleurs un minimum de décence démocratique fait qu’aucun président n’a jamais magnifié sa propre « œuvre » au point de juger vitale ou indispensable sa poursuite, se proclamant ainsi irremplaçable. L’exception de Pétain se donnant un dauphin en 1940 (Laval, puis l’amiral Darlan) est justement non républicaine puisque le régime avait aboli la République. Alors bien sûr, des élections au suffrage universel auront lieu pour confirmer le choix du successeur. Mais dans la configuration que le président actuel a à l’esprit – son successeur contre les « extrêmes » diabolisés, l’issue ne doit faire aucun doute. Les médias y veilleront. Nous avons ici un signe supplémentaire du glissement d’un système politique dans le narcissisme outrancier au détriment de la démocratie et du bien public. Le principe est de compenser par le culte d’un individu l’effondrement d’une nation sur à peu près tous les plans et la faillite d’une politique – qui doit d’ailleurs beaucoup à ce fameux M. Philippe.
Vincent Verschoore

Le chef des armées US, Mark Milley, est un pur produit de la machine de guerre permanente américaine, mais il connaît aussi un peu d'histoire militaire et, en novembre 2022, il avait publiquement douté de la possibilité de virer les Russes d'Ukraine par voie militaire, sauf à accepter un coût astronomique en vies humaines.
Il préconisait même, selon l'article du Washington Post ci-joint, de saisir toute opportunité de négociation. Sa justification : le manque de compétence et de matériel de l'armée ukrainienne, malgré le support Otan.
Préconisation que Biden, VDL et la clique euro-atlantiste refusa en bloc, avec pour résultat la situation actuelle : un front qui bouge peu malgré les assauts, et un massacre quotidien.
Selon le WP de ce 26 juillet, si l'Ukraine perd la bataille actuelle cela renforcera la position russe, donc la négociation d'autant plus difficile pour l'Ukraine/Otan, donc la seule solution sera de continuer la guerre.
Le fait que cette situation ait été prévue au plus haut niveau militaire renforce l'hypothèse d'une volonté euro-atlantiste de tout faire pour que cette guerre ait lieu (j'imagine que Mark Milley connaît très bien l'histoire de l'Ukraine, notamment depuis 2014), puis de la faire durer tant qu'elle ne consomme que des vies ukrainiennes, des ressources russes, et enrichit le complexe militaro-industriel et pétrolier américain.
Tout ceci au détriment de l'Europe, mais sous les applaudissements des euro-atlantistes.


Pierre Duriot

Je me marre... cette scène des bébés embrochés n’est que symbolique, allons, allons, c’est de l’art, bien sûr, au festival d’Avignon. Nos très gentils acteurs de théâtre de couleur ne sont là que pour l’art, évidemment. Nick Conrad, le rappeur, venu se faire soigner en France, avait lancé cette idée de tuer les bébés blancs. De l’art on vous dit. Et puis le public d’Avignon, bobos cultureux, a l’esprit largement ouvert. Ils savent bien, ces braves gens instruits, que ce pourrait être leurs petits enfants à eux, mais ils sont parfaitement conscients que cela n’est que de l’art et que ça ne prête absolument pas à confusion, à intention, ou à velléité. D’un point de vue psychologique, ce pourrait être un message subliminal, histoire de commencer à montrer que ce genre de scènes pourrait devenir régulier, plus réel que symbolique et que ma foi, ça pourrait relever de la normalité. C’est de l’art certes, mais si on inversait les choses et que des acteurs blancs embrochaient des poupées et baigneurs noirs, ce ne serait plus de l’art, ce serait du racisme et ça vaudrait à l’auteur de la pièce, aux acteurs, au producteur, un bannissement définitif du monde bien pensant de la culture et un billet pour le tribunal le plus proche, avec une condamnation exemplaire, à n’en point douter. Souriez, la pièce n’est pas subventionnée de manière symbolique, mais bien réelle et avec notre argent.

28 juillet 2023

« L'information » n'existe pas

Gilles Casanova

Dans le flux des milliers d'éléments qui la constituent chaque jour, ce n'est pas le commentaire qui est le plus important, c'est le tri à l'intérieur qui est fondamental.
C'est ce que l'on dit et ce que l'on ne dit pas qui compte.
La question de droite ou gauche ne me semble pas du tout la plus pertinente.
J'entends des gens qui se réfèrent à la droite et qui expliquent que tous les journalistes sont de gauche, et des gens qui se réfèrent à la gauche qui expliquent que tous les journalistes sont de droite. Ils ont un point commun, ils croient à ces vieux critères militants comme point de référence pour comprendre notre société. Ils sont en général dans des couches moyennes supérieures, les dernières à vivre dans « le monde d'avant », et ils ont plus de 50 ans en général.
C’est la question des forces sociales, des intérêts de ceux qui détiennent les moyens d'information et de ceux qui dirigent les sociétés dans le cadre desquelles se situe cette diffusion d'informations qui me semble beaucoup plus importante.
Le 11 septembre 2001 le Secrétaire général de l'ONU a indiqué que, pour dramatique que soit l'événement, il ne représentait que deux jours de morts de la faim dans le monde. Et que c'était l'occasion de prendre conscience des morts de la faim.
De façon très discrète, et pour ainsi dire quasi invisible, la presse a rendu compte de ce propos du Secrétaire général de l'ONU. Mais elle n'a pas pour autant parlé par la suite des morts de la faim ni attiré l'attention de la population sur ce sujet. Sujet pour lequel on connaît cependant de vrais moyens d'en venir à bout. Pourquoi ? Nous voyons bien qu'il y a un choix en fonction d'intérêts.
L'ensemble des médias « pétaient le score » des morts du Covid chaque jour pendant la période de plus forte restriction de liberté, 250, 350, 235, extraordinaire litanie visant à entraîner la terreur. Aucun média n'a indiqué que si ces morts étaient morts « avec le Covid » plus de 90 % d'entre eux avaient au moins deux autres causes à leur mort, qu'ils avaient en moyenne plus de 82 ans, et qu'il y avait habituellement 1800 morts par jour en France dont l'âge moyen était inférieur de plusieurs années aux morts du Covid. Bien sûr c'était écrit, en tout petit, dans de très longs articles de synthèse placés de telle façon que peu de gens allaient les lire, quant aux médias audiovisuels aucune mention ne fut faite de ces choses.
Dans le même temps où les éditions spéciales se succédaient, il y a un peu plus d'un an, sur l'Ukraine occupant tout l'espace médiatique, un silence total régnait sur la guerre au Yémen, sur laquelle le secrétaire général de l'ONU – plus le même qu'en 2001 –, attirait l'attention sur le fait qu'elle représentait un nombre de morts incomparable à celui de la guerre en Ukraine, ce qui est toujours vrai. Ce fut là encore un silence total de nos médias, qui omettaient aussi de dire que c'était d'avions de fabrication française que des bombes de fabrication française faisaient la grande majorité de ces morts, qui étaient des civils.
Alors le commentaire de tout cela c'est la cerise sur le gâteau. Ce qui compte c'est ce que l'on ne dit pas. Ce qui compte c'est ce que l'on cache, ce qui compte c'est ce que l'on met en avant.
Vous êtes vous aussi consommateurs de médias, et vous voyez que ce que l'on met en avant en général c'est ce qui est insignifiant, ce qui n'a pas vraiment d'importance, ce qui ne vous incite pas à penser, à réfléchir sur le temps présent, et sur l'orientation que prend notre société, prise dans une grave crise de civilisation.
De manière annexe ce que l’on vous montre, c’est ce qui peut aider la propagande d'un pouvoir en place, dont chaque jour nous montre qu'il n'a le soutien que d'une part très minoritaire de la population, mais un soutien massif de médias dont les journalistes appartiennent à une caste très privilégiée et très particulière, et dont les patrons sont la dizaine de milliardaires qui ont mis au pouvoir l'équipe dirigeante actuelle.
Ce texte a été écrit en commentaire du post de Stéphane Rozès qui avec cette photo écrivait : « Informer n’est, ne devrait être, ni de droite ni de gauche ».

Hypnose

Denis Collin

La démocratie n'est possible qu'à des échelles relativement réduites et certainement pas à l'échelle des grandes nations modernes qui ne peuvent que donner naissance à des oligarchies. Cette difficulté, dont atteste toute l'histoire, me semble cruciale. Il ne peut évidemment pas y avoir de démocratie universelle ni même européenne. La tendance à fabriquer des entités toujours plus grosses est proprement catastrophique. Exemple : les métropoles. Small is beautiful disait Schumacher (1973). Lire aussi l'excellent essai d'Olivier Rey : Une question de taille.

RABROUER L'UKRAINE, UN SPORT D'AVENIR

Gabriel Nerciat

Olga Kharlan, cette garce impudente, a été déchue de son titre mondial.
Joie. C'était la seule chose à faire.
Le sanglant pétomane de Kiev, lui, entre deux offensives meurtrières et avortées sur le front de Zaporijia, pousse ses cris traditionnels de maquerelle outragée ; mais en réalité on peut surtout constater que dès qu'une institution impartiale lui résiste enfin, il cède.
Au lieu de traiter ce semi-mafieux comme un enfant gâté auquel on passe tous ses caprices et ses chantages, l'Europe aurait dû le laisser depuis le début croupir dans le rouge marécage empuanti de cadavres et de trafics d'armes où ses protecteurs anglo-saxons sont en train désormais de le laisser sombrer (comme tant d'autres avant lui, du Kosovo à l'Afghanistan en passant par la Syrie et l'Irak).
Je l'ai écrit ici plusieurs fois, sous les railleries des idéologues et des demi-habiles, mais je réitère à nouveau : la fin de l'histoire ukrainienne était déjà écrite et connue de tous, dès la première percée de l'armée russe.
La véritable honte n'est donc pas de s'être trompé ou d'avoir été abusé ; c'est d'avoir, une fois de plus, consenti au pire pour satisfaire des intérêts qui n'étaient pas les nôtres, tout en sachant parfaitement bien que ce que l'on annonçait à la face du monde éberlué ou sidéré était faux.

VOUS AVEZ DIT LIBERTÉ DE LA PRESSE ?

Gabriel Nerciat

Je suis toujours frappé, à chaque fois que je suis amené à fréquenter des jeunes gens de vingt-cinq ou trente ans mes cadets, de constater à quel point le monde de la presse écrite leur est devenu étranger.
La plupart des garçons et des filles de vingt ou trente ans, qu'ils soient ou non encore étudiants, ne lisent plus aucun journal, qu'il s'agisse de quotidiens ou de magazines. Tout juste parfois parcourent-ils nonchalamment un papier en ligne sur la Toile, quand un sujet vaguement les interpelle.
Cela est vrai de presque tous les milieux (à l'exception de certains fils de profs ou de cadres supérieurs, et encore est-ce parce qu'ils sont souvent dans des prépas sciences-po, ou aspirent à entrer dans une école de journalisme).
Seuls quelques militants chevronnés – mais il y en a de moins en moins – arborent encore en public un titre imprimé dans lequel est censé se condenser leur engagement idéologique, quel qu'il soit.
Ce qui n'empêche pas certains d'entre eux de prétendre de façon véhémente que la cause de la liberté de la presse est sacrée.
J'ai toujours envie de leur dire : « Mais qu'est-ce que vous en avez à foutre, de la liberté de la presse ? Si tous les journaux demain étaient censurés, vous ne vous en rendriez même pas compte. »
Quand j'avais leur âge, c'était l'inverse : je ne pouvais pas achever une seule journée sans aller passer une heure à la terrasse d'un café avec deux ou trois canards sous le bras, de France-Soir où je lisais les chroniques de Jean Dutourd jusqu'au Nouvel Obs où je terminais par celles de Bernard Frank, après avoir fait mon miel de Jean Cau dans Paris-Match, de Robert Escarpit dans Le Monde ou de Louis Pauwels dans Le Figaro Magazine.
Dans ma chambre de l'époque, les journaux s'amoncelaient comme autant de symboles dérisoires et branlants du temps qui passe, au grand désarroi des filles qui s'y hasardaient parfois.
En fait, c'est un peu comme la liberté religieuse : elle devient sans objet quand il y a de plus en plus d'athées ou d'agnostiques.
Si j'étais journaliste, c'est de cela que je me préoccuperais, et pas de savoir qui Vincent Bolloré ambitionne de placer à la tête des médias dont il est devenu le propriétaire.
Une liberté qui ne sert plus à rien n'affirme pas un droit mais ne fait que consolider une liberté d'indifférence.