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11 août 2023

Sénateurs : des protestations politiquement correctes...

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


94 sénateurs ne sont « pas contents » et ils l’ont fait savoir au président, via le Figaro, non mais ! Quelle est La source de leur colère ? La situation économique désastreuse de la France et l’inflation qui ravage les ménages français ? Non, ils ne sont pas concernés. Les affaires juridico-politiques qui vérolent le gouvernement jusqu’à la tête de l’État, pensez-vous, ils y sont habitués. L’envoi du matériel militaire en Ukraine, sans l’autorisation des parlementaires ? Il y a longtemps qu’ils ne maîtrisent plus rien sur ce sujet, et qu’ils semblent s’en moquer.

Ce qui les met en colère c’est l’histoire du Niger. Nos chers sénateurs constatent, mais ne riez pas, que la France, grâce à la diplomatie du président qu’ils ne cessent de sauver, contraint notre pays à se faire éjecter partout, et à voir le sentiment anti-français se répandre sur le continent africain, hier encore, chasse presque gardée de la France. Et d’étayer leur ire en précisant qu’une fois un président nigérien renversé, il serait facile à un nouveau pouvoir de se garantir les services de Wagner PMC, ceux-là mêmes qui ont fait des merveilles sur le front ukrainien. Fâcheux, parce que cela compromet grandement une éventuelle intervention pour rétablir la démocratie, comprenez un pouvoir soumis aux occidentaux, bien obéissant, et facilement corruptible. Tant qu’il s’agissait de guerroyer contre des armées plus ou moins bien équipées, on pouvait faire illusion, mais les choses ont changé. Se frotter à Wagner, c’est prendre le risque de tomber sur un os suffisamment indigeste qui risque de montrer au reste du monde, la faiblesse de nos équipements et peut-être même les carences d’un commandement dépassé par l’art de la guerre.

Les sénateurs découvrent donc que les gesticulations de Macron à l’étranger et notamment sa dernière tournée désastreuse en Afrique, sont à l’origine du renversement des alliances. Qu’ont dit ces sénateurs lorsqu’il s’est moqué d’un président en plein discours, quand il est apparu en boite de nuit, débraillé, faisant la fête comme un vulgaire noceur ? Par leur silence, ces sénateurs ont cautionné la dérive actuelle. Mais pire, l’Afrique semble plus importante que la France à leurs yeux. Auraient-ils des intérêts dans nos grandes entreprises qui opèrent sur ce continent ? Pas une once de compassion pour leurs compatriotes, jamais soutenus dans leurs aspirations et désirs, rien sur l’inique loi sur les retraites. À quoi servent ces gens devenus au fil du temps, les valets serviles du pouvoir qu’ils ne cessent de soutenir par leurs votes ? Il ne faut pas seulement regarder vers l’Afrique, mais aussi se pencher sur le territoire national et sa situation dramatique, par leur grande faute. Responsables avec le président, de la déchéance de notre pays, de son déclassement, de son naufrage. Ils laissent Macron au pouvoir, lui facilitent la vie, sont les complices actifs de ce régime et viennent écrire leurs griefs bon teint dans le Figaro : quelle pitrerie.

Il est devenu indécent d’entendre pleurnicher, de supporter de faux outrages, des révoltes truquées, quand les affaires ne cessent de démontrer la corruption avancée ou les conflits d’intérêts dans lesquels Macron et son gouvernement sont impliqués. On en est à la trahison. La Bérézina a lieu dans tous les domaines et les citoyens sont trompés en échange de la préservation de privilèges. Il faut se souvenir qu’aucun régime n’est perpétuel, que le processus républicain de destitution s’impose et que le peuple pourrait, à force, ne pas pardonner les années de double langage et de tromperie des caciques du Luxembourg.

DARMANIN ET LE COMIQUE DE RÉPÉTITION

Gabriel Nerciat

Il est amusant, Moussa, tout compte fait.
C'est toujours involontairement drôle, les gens devenus à la fois parfaitement prévisibles et imparfaitement cyniques dans leur volonté de parvenir.
Avant l'élection présidentielle, on a eu droit à la dissolution de Génération identitaire ; avant les législatives et après la farce tragique du parc des Princes avec ses supporters anglais, ce fut au tour de celle du GUD-Paris puis la tentative d'interdiction des colloques et défilés de l'AF ; enfin, aujourd'hui, après les émeutes de juillet dernier qui ont révélé la totale soumission du ministre, ainsi que celle de son président, à l'ordre des racailles et à celui des juges qui en est la condition de perpétuité, nous avons maintenant le projet de dissolution de Civitas.
Pour crime d'antisémitisme, qui plus est (la bonne blague).
Personne en effet ne doute que ce sont quelques centaines de militants lefebvristes ou ultramontains qui menacent la vie des Français de confession juive, ou harcèlent leurs enfants près des écoles franciliennes, à l'ombre desquelles on leur a appris depuis quinze ans à raser les murs - en n'espérant plus trop de la venue du Messie, même républicain.
À chaque fois que la Macronie capitule devant les dévastations que sa politique migratoire accumule comme autant de tonnes de nitrate d'ammonium stockées dans un dépôt de carburant, Moussa Darmanin ressort sa fraise interlope pour tenter de rassurer "en même temps" l'imbécile de gauche et le cocu de droite.
C'est amusant, certes, mais c'est aussi lassant.
Car nous ne sommes plus à l'époque de Sarkozy, la comédie des faux-semblants est terminée, et Louis de Funès ne fait plus rire du tout si l'on essaie de lui faire jouer Rastignac ou Tartuffe (Harpagon, déjà, c'était limite).

Même la météo est dans l’opposition

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


On nous avait pourtant certifié que l’été serait catastrophique. Nous allions manquer d’eau, cuire sous 50°, mourir de soif… bref le décor était planté, avec toute la force de conviction de la macronie. Les médias étaient briefés, les rédactions de météo aussi, les cartes repeintes en rouge vif, dès 30 degrés, le spectacle s’annonçait croustillant. Les prophètes de malheur s’en donnaient à cœur joie pour nous affoler. Et comme au temps béni de la fausse pandémie, BFM en rajoutait. Patatras, voilà que ce 8 août, dans le journal de TF1 de 13 heures, un reportage nous montre un céréalier breton dépité, face à sa récolte de blé qui germe sur épis, tellement il a plu. Déclarant que ce blé serait tout juste bon pour les animaux. Puis vient le tour de ce producteur de tomates, qui nous révèle que sa production a chuté à cause du manque d’ensoleillement du mois de juillet.

Que s’est-il passé ? Heureusement la journaliste conclut par : « La bonne nouvelle c’est qu’on aura assez d’eau pour irriguer ! ». Tout pourri sur place parce qu’il y a trop de flotte et elle veut en plus, arroser ? Si Sandrine Rousseau a écouté ces témoignages, elle doit être folle de rage. La reine de la météo, confondant à dessein température en plein soleil et sous abri, si ce n’est derrière un pare-brise, nous annonçait à l’Assemblée nationale, qu’il faisait 60 degrés en Espagne, et qu’on allait tous crever, si très vite on ne réduisait pas nos libertés et si on ne nous taxait pas un peu plus. Parce que chez les gauchistes, même ceux qui ne savent pas qu’ils le sont, la seule solution, c’est la taxe. Il pleut trop, on taxe, il fait trop chaud, on taxe, on pollue trop, on taxe, on manque d’énergie, on taxe bien entendu...

Voilà que tout le narratif sur le dérèglement climatique s’effondre face à la réalité. Quand on ment sur un virus, c’est assez facile de truquer les chiffres et de mettre en scène des hôpitaux débordés, qu’on soulage avec l’envoi de patients en hélicoptères, mais sur le temps qu’il fait, le quidam se rend bien compte qu’il pleut et qu’il se gèle. En gros, tout le mois de juillet a été pourri, sur quasiment toute la France, sauf sur le pourtour méditerranéen, où les températures ont globalement été au-dessus de 30°, ce qui n’est pas non plus exceptionnel pour un été. Ce qui l’est moins dans cette région, c’est de se lever début août et de constater qu’à 7h du matin il fait tout juste 13°. La croissance des légumes de saison est fortement ralentie et les rendements s’en ressentent. Le doux rêve des extrémistes du climat, bobos verts, fondamentalistes bornés, qui veulent un 25 degrés permanent, ont simplement oublié que l’été a besoin d’être chaud pour que les récoltes soient bonnes. Décidément quand ça ne veut pas ça ne veut pas pour Macron.

Il avait prédit l’effondrement de la Russie, et des victoires flamboyantes sur le front ukrainien, c’est raté. Il désirait dominer l’Afrique, c’est une déroute, et encore, il n’a pas osé aller se frotter à Wagner, on attend avec impatience sa décision. Il misait sur le climat pour venir nous dire : vous voyez, j’avais raison. Tout ce qu’il tente est voué à l’échec. La manœuvre qui a consisté à maquiller en rouge vif des cartes des températures strictement identiques à celles d’il y a vingt ans, a été un peu grossière. Ne manquerait plus que l’hiver soit très froid, pour que les conclusions du GIEC commencent à chanceler elles aussi et fassent douter le peuple. Pas de risque de ce côté-là, car des députés envisagent d’interdire toute contestation, ou remise en question du narratif climatique. C’est ainsi que ça se passe en religion, il est prohibé de contester les saintes Écritures. Par contre, en sciences, le doute et la confrontation des idées contraires sont la base. La science a donc été bannie des débats et en l’absence de consensus scientifique, comme pour le vaccin, on n’interroge à la télévision que les tenants de la version la plus angoissante pour les populations. Un peu comme quand il était obligatoire de penser que la Terre était le centre de l’univers...

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L’Allemagne a tué la France et l’Europe a tué l’Allemagne

H16

Sur le papier et il y a cinquante ans de cela, l’Union européenne semblait une excellente idée. Avec les dernières décennies et, notamment, les cinq dernières années, l’idée a rapidement viré au cauchemar et tout s’y déroule comme si la construction européenne avait été conçue pour ruiner la France puis, maintenant, l’Allemagne.

Pour tous les thuriféraires de la superstructure étatique européenne, il ne fait pas de doute que le réveil sera d’autant plus long qu’il sera brutal et douloureux. Pour les autres, le doute n’a déjà plus place surtout que ces derniers mois, des informations dont seuls les initiés disposaient jusqu’alors commencent à fuiter abondamment.

C’est ainsi qu’on a récemment appris (ou disons, redécouvert) que Dominique Voynet, alors ministre de l’Environnement sous le gouvernement Jospin entre 1997 et 2001, a consciencieusement fusillé le nucléaire français, saboté même, en s’assurant que ce dernier ne serait pas épargné par les malus taxatoires qui touchent le pétrole, le charbon et le gaz.


On pourrait charitablement (ou niaisement) croire que la trahison de Voynet et son sabotage de la filière nucléaire française n’était que le fait d’une erreur de personne ou d’une mauvaise compréhension des enjeux. Il n’en est rien : en réalité, il ne s’agit pas d’une erreur tactique, stratégique ou idéologique, mais cela s’inscrit bel et bien dans un projet de longue haleine visant à affaiblir la France depuis la fin des années 90.

Ce projet, essentiellement piloté par les Allemands, a consisté à tout faire pour détruire le potentiel industriel de la France en utilisant différents lobbies, puis, depuis 2015, l’agenda 2030 et très notamment son volet écologique pour s’assurer de l’arrêt et du démantèlement de la filière nucléaire française.

Le but pour les Allemands était d’amoindrir puis d’annuler l’avantage compétitif des Français en matière d’énergie électrique. Le lobbying constant d’associations plus ou moins écologistes, systématiquement en défaveur du nucléaire bien avant les autres énergies (et surtout pas le gaz – le géant du gaz russe, Gazprom, arrosant régulièrement les écolos allemands), l’infiltration de lobbyistes allemands au plus haut niveau des institutions françaises, la mise en place d’un “marché de l’électricité” fortement défavorable aux opérateurs français, l’imposition de prix électriques fixés arbitrairement pour favoriser les énergies alternatives intermittentes et non-pilotables et divertir une masse considérable d’argent public dans les poches de promoteurs privés amis des politiciens bien placés, tout aura aidé ces dernières années pour garantir des difficultés grandissantes au nucléaire français.

Et de façon claire, les industriels français ont progressivement perdu l’avantage énergétique à rester en France : une fois les prix électriques de plus en plus proches de ceux qu’on trouve outre-Rhin, il n’est pas plus intéressant d’être en France qu’en Allemagne d’autant qu’on y trouve plus facilement une main-d’œuvre mieux formée et nettement moins de pénibleries paperassières administratives.

Malheureusement, si l’objectif semble rempli pour les Allemands, la survenue du conflit russo-ukrainien a profondément modifié la donne, d’autant qu’il s’est doublé de choix géopolitiques de plus en plus hasardeux des institutions européennes : poussée par un exécutif américain ravi de voir l’Europe se tirer une balle dans le pied, les sanctions économiques puis le sabotage de NordStream auront durablement modifié la donne énergétique allemande dont l’industrie se retrouve à présent dans une situation tendue.

Sans surprise, le moteur industriel européen, essentiellement allemand, commence à caler : dans un récent article de Politico, on apprend par exemple que la capacité de l’Allemagne à attirer les investissements des entreprises a subi une baisse alarmante l’année dernière, lorsque plus de 135 milliards de dollars d’investissements directs étrangers sont sortis d’Allemagne et que seulement 10,5 milliards d’euros ont été enregistrés. Comme les coûts de l’énergie ont explosé, les industries chimique et métallurgique grosses consommatrices d’énergie et piliers de l’économie allemande, ont donc choisi de déplacer leurs usines à l’étranger.

Le bilan n’est pas réellement réjouissant et on comprend que si la situation devait durer, l’économie allemande pourrait se prendre une gamelle mémorable. Ce qui pourrait n’avoir été qu’un petit mauvais moment à passer, une récession purement “technique”, est en passe de se transformer en renversement fondamental de situation économique qui pourrait fort bien emporter toute l’Europe avec elle.


Cette désindustrialisation allemande, que l’Italie ou la France sont incapables de compenser (les deux pays pataugeant actuellement dans leurs propres problèmes économiques de plus en plus graves), entraîne des phénomènes nouveaux outre-Rhin avec par exemple le début d’un exode des travailleurs allemands à l’étranger.

Du point de vue de la construction européenne, cela ressemble de plus en plus à un échec cuisant. Du point de vue des Américains, en revanche, cela affirme une tendance déjà en place depuis le tournant du siècle : entre la guerre en Ukraine et les actuelles difficultés économiques majeures du Vieux Continent, l’Europe divisée est une réalité rentable pour les États-Unis dont le niveau de vie a continué à augmenter ces vingt dernières années au contraire du niveau de vie européen qui a, lui, globalement stagné (au mieux) voire baissé (dans certains pays, notamment en Italie).


À tel point que, comme le soulignait déjà un article de 2019 de FEE et qui n’est pas démenti à ce jour, les 20% les plus pauvres des Américains sont en moyenne plus riches que la plupart des nations européennes. Les pauvres vivant aux États-Unis ont ainsi accès à plus de ressources matérielles que la moyenne de la plupart des pays les plus riches du monde…

Le bilan des dernières années est sans appel : à force de lobbying, jouant sur la naïveté française qui croyait en être restée à une entente franco-allemande quelque peu romancée, l’Allemagne a durablement fusillé l’industrie française. Et au moment où elle allait enfin assurer sa suprématie sur tout le continent, la guerre en Ukraine et les décisions européennes qui furent prises à la suite ont fusillé l’industrie allemande.

Bravo : à présent, l’Europe est foutue.


9 août 2023

POUR J.K. ROWLING CONTRE LE FANATISME WOKE

Gabriel Nerciat

Je ne suis pas ce qu'on appelle un fan de Harry Potter (en fait, je n'ai vu que les films tirés de la saga romanesque, et jamais lu les livres eux-mêmes), mais je trouve que le sort qui est fait à J.K. Rowling depuis quelques années est absolument inadmissible et monstrueux.
Même si l'on sait, pour reprendre la formule de Freud, que les Yankees sont des "barbares incapables de distinguer le verre du diamant", on se demande vraiment comment de telles pratiques sont possibles - surtout dans un pays qui prétend mettre le respect de la propriété privée et le droit moral inhérent à l'exercice de la création artistique au-dessus de tout (Rowling aurait-elle vendu les droits de ses oeuvres à on ne sait trop quelle firme transnationale et wokiste ?).
Plus largement, je me demande surtout ce qui pose problème avec la "transphobie", et au nom de quoi cette dernière devrait-elle tomber sous le coup de la loi ?
Je veux bien que l'homosexualité - le désir ou l'attrait érotique éprouvé envers une personne du même sexe biologique que soi - constitue un fait de nature (même si j'ai quand même quelques doutes, mais passons).
En revanche, l'idée de se vouloir homme ou femme (ou ni l'un ni l'autre) lorsque l'on est assujetti par sa naissance au sexe biologique contraire, et ce au point de vouloir imposer sa volonté, avec ou sans opération chirurgicale, à l'ensemble du monde social, n'a rien qui relève d'un donné, et donc ne saurait donner matière à l'exercice d'un droit inconditionnel.
Dès lors, réprouver ces pratiques ne peut en aucun cas être apparenté à une forme de racisme ou de discrimination haineuse. Au pire est-ce un préjugé (honorable, à mes yeux), et les préjugés ne sont pas censés, dans un pays libre, tomber sous le coup de la loi.
Chaque artiste ou intellectuel attaché au maintien des principes de la civilisation occidentale devrait aujourd'hui soutenir Rowling, et imposer silence à ceux qui la persécutent.
Lui remettre la Légion d'Honneur, par exemple (on l'a bien remise à Sylvester Stallone ou à Arnold Schwarzenegger), honorerait la France.
Mais avec Madame Abdul-Malak à la tête du ministère de la rue de Valois, ne rêvons pas.

Patrick Sébastien dénonce les dérives de notre époque

France Bleu

Patrick Sébastien vient de publier “Vivre et renaître chaque jour”, sans doute son livre le plus personnel. De sa plume alerte et poétique, il nous offre une magnifique leçon de vie et peint, de manière implacable, les dérives de notre époque. Patrick Sébastien est l’invité de Déborah Grunwald. 27/11/2022


8 août 2023

Ce pass carbone qui n’en finit pas d’arriver doucement mais sûrement

H16

De la même façon qu’une bonne action ne saurait jamais rester impunie, une idée consternante ne saurait rester lettre morte, surtout en France et surtout actuellement alors que le pays est aux mains de sociopathes criminels aux objectifs de plus en plus délirants. Et en matière d’idées consternantes, celle qui consiste à limiter le nombre total de voyages aériens autorisés tient facilement le haut du pavé.

L’idée avait été récemment lancée par le climatofasciste Jancovici qui mêle habilement dans un discours sirupeux quelques vérités bien senties sur la nécessité évidente de l’utilisation du nucléaire pour nos besoins énergétiques, avec une solide dose d’âneries climatiques sans lesquelles son discours serait resté inaudible.


Pour ce thuriféraire de la coercition la plus invasive, un des moyens concret de lutte contre les soubresauts normaux du climat consisterait à empêcher les gens d’aller et venir comme bon leur semble, à commencer par l’avion, en limitant à 4 le nombre de vols autorisés sur toute une vie.

Évidemment et sans surprise, cette idée que personne dans le monde n’envisageait sérieusement commence déjà à faire son chemin en France : apparemment, certains l’ont trouvée suffisamment intéressante, contre-productive et auto-flagellatrice pour que l’opinion publique soit copieusement triturée afin d’y adhérer. Pour cela, un sondage, aussi imaginatif que bidon, est rapidement exhibé dans une presse aussi veule que subventionnée : télé, journaux, c’est dit, c’est acté, presque un Français sur deux (41%) se dit prêt à ne prendre l’avion que 4 fois dans toute sa vie.

Du reste, avec une population qui s’appauvrit de jour en jour, la coercition ne sera peut-être même pas utile mais à ce rythme, les petits Français seront les premiers (et assez probablement les seuls) à se ferrer un tel boulet à la patte. Bien joué Janco, au moins éviteront-ils ainsi de passer pour de riches occidentaux capables de voyager, faire du tourisme et des affaires partout dans le monde !

Et puis, rassurez-vous : les solutions de remplacement à l’avion ne manqueront pas, puisque le rail français, au-dessus de tout soupçon de richesse, est déjà au rendez-vous. Tant qu’il ne pleut pas trop fort, qu’il n’y a pas trop de surprises avec l’infrastructure, les trains assureront avec joie le déplacement des masses populaires.


Masses populaires qui pourront avec ce train bénéficier d’une autre idée consternante, à savoir celle d’un “ticket climat” consistant à proposer ces voyages pour un tarif aussi minuscule qu’économiquement et écologiquement suicidaire.

Il faut dire que, dans un pays où les principes de l’économie sont copieusement ignorés voire conspués, personne ne semble vouloir comprendre que le train est, par nature, toujours plus cher que l’avion pour le transport rapide de personnes. Eh oui : faire courir des rails sur des milliers de kilomètres, les entretenir et maintenir les voitures, les signalisations et les gares est effectivement plus compliqué et plus coûteux qu’établir un couloir et un trajet aérien. Le seul moment où le train est compétitif (économiquement et écologiquement), c’est lorsqu’il déplace des nombres considérables de wagons de minéraux ou de biens, certainement pas des personnes…

Dans ce contexte, s’acharner à pousser les individus vers le train et contre l’avion est donc parfaitement aligné avec les âneries systématiques que proposent les écolos habituellement afin de résorber leur éco-anxiété, depuis les éoliennes jusqu’aux voitures électriques en passant par la lutte contre le dioxyde de carbone sans lequel, pourtant, nous ne pourrions pas vivre faute de plantes.

Et tout comme il a fallu se farcir le discours niais et faux sur les véhicules électriques censés nous épargner des affres d’un climat mal réglé, il faut à présent lire les sous-entendus mièvres et tout aussi faux des médias qui entendent bien fabriquer un consensus artificiel sur l’absolue nécessité de limiter autoritairement les déplacements de tous.

Ce n’est pas une coïncidence : chacun de ces discours, chacun de ces consensus artificiellement fabriqués répond en réalité à un cahier des charges précis et s’inscrit dans une tendance générale qui vise à restreindre à chaque fois nos champs de possibilités. Petit-à-petit, du nombre de voyages permis à la distance autorisée, de la voiture électrique à faible autonomie à la ville des 15 minutes, tout est fait pour restreindre, interdire, limiter et contraindre l’individu qui est systématiquement présenté comme une menace à son environnement.

Toute l’astuce des dirigeants est de se placer dans l’environnement en question : l’encombrant citoyen, la masse populeuse en est alors soigneusement tenue à l’écart, et l’environnement (i.e. les dirigeants, les élites auto-proclamées) peut ainsi être correctement protégé.

Dès lors, pas étonnant que les dirigeants continuent d’âprement phosphorer sur le pass carbone, ce sésame appétissant de leur liberté et de l’asservissement du peuple : quitte à le rebaptiser “carte carbone”, le projet est toujours sérieusement en gestation. On présente ses (forcément très nombreux) points positifs, on souligne qu’il peut y avoir des dérives et que la mise en place d’un système de marché d’échange de ces cartes carbones pourrait avoir de nombreux soucis. Bref, on tempère pour le moment. Mais on continue d’y réfléchir et tout indique qu’on y reviendra, encore et encore, jusqu’au moment où, comme pour la limitation des vols aériens, cela passera tout seul.


De façon maintenant limpide, une petite coterie s’est organisée depuis quelques années et continue encore de s’organiser pour dissoudre toutes nos libertés au profit de sa sécurité exclusive. L’outrance actuelle de la propagande climatique n’est pas autre chose qu’une préparation à ce consensus artificiel qu’elle entend nous imposer.

Quoi qu’il en coûte.

Alexandre Soljenitsyne, Le déclin du courage
Discours aux étudiants de Harvard, 1978

« Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l'intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide. Le système occidental va vers son état ultime d'épuisement spirituel : le juridisme sans âme, l'humanisme rationaliste, l'abolition de la vie intérieure... Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. Elles ont oublié que le premier droit de l'homme, c'est le droit de ne pas encombrer son âme avec des futilités…
Cependant, le gouffre s'ouvrira à la lumière. De petites lucioles dans la nuit vacilleront au loin. Il y aura des hommes qui se lèveront, au nom de la vérité, de la nature, de la vie. Ils exerceront leurs enfants à penser différemment, à remettre l'esprit au-dessus de la matière. Ils briseront la spirale du déclin du courage. Ainsi viendra l'éclosion des consciences dressées. Aujourd'hui les dissidents sont à l'Est, ils vont passer à l'Ouest. »

7 août 2023

Un glas africain pour Macron ?

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


La Macronie n’a-t-elle réellement rien vu venir avec le Niger, ou a-t-elle comme à son habitude, fermé les yeux ? La soudaineté de l’événement pourrait faire penser qu’il s’agit de la première hypothèse, or encore une fois, l’évidence est trompeuse. En réalité ce qui se passe au Niger n’est que la suite logique d’un processus entretenu par une politique extérieure déplorable depuis des années, mais accélérée par Macron lui-même et son arrogance, pourvoyeuse de catastrophes diplomatiques permanentes.

Le Niger ne s’est pas retourné d’un seul coup, prenant de vitesse tout le monde au quai d’Orsay. Le 21 mars 2023, Bernard Lugan, spécialiste de l’Afrique prévoyait chez Bercoff, ce qui vient d’arriver, pourquoi ne pas l’avoir écouté ? Tout simplement parce qu’il intervient à contre-courant de la doxa macronienne. Comme il l’explique très clairement, « si nos fonctionnaires actuels, spécialistes, faisaient plus d’ethnographie, au lieu de faire de l’idéologie, et s’ils lisaient les auteurs anciens, ça éviterait à la France de faire des erreurs ». Mais Macron ne valorise pas les compétences et ne s’entoure ni d’intelligence, ni de savoir.

Sa tournée en Afrique a été un fiasco, comme tout ce qu’il entreprend, et là encore, les médias mensongers subventionnés l’ont couvert, préférant eux aussi, taire la vérité, éviter une analyse profonde, pour ne pas avoir à tirer le signal d’alarme. Plaire, toujours, pour préserver l’argent public qui les fait vivre, aux dépens de la réalité. Le mensonge est partout, la vérité nulle part, si ce n’est celle estampillée comme telle par ces officines d’État. L’Afrique souhaite s’émanciper, tout en restant engluée dans ses propres problèmes économiques, ethniques, religieux, la corruption et sa dépendance permanente aux technologies et aux aides occidentales. Chinois, Russes, tentent de prendre la succession des Français ou des Américains sur le terrain. Le tout dans une schizophrénie qui voudrait que les Français quittent l’Afrique, alors que nombre de jeunes Africains rêvent de venir en Europe et particulièrement en France.

Le récent coup d’État au Niger pourrait bien être le premier domino à fracasser les illusions de puissance qui perdurent, notamment pour la France. La décision d’interdire les exportations d’uranium et d’or vers la France devrait être un test, car Macron n’aura que deux solutions, soit se retirer sans faire de bruit et rapatrier les 1500 soldats, soit intervenir. Lui qui rêve de guerre s’engouffrera-t-il dans la seconde, mais pour quel résultat ? Le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie, ont déjà prévenu qu’ils entreraient en guerre aux côtés du Niger pour défendre ses intérêts, si une opération armée étrangère était tentée. Compte tenu de notre force militaire, plus de réserves de munitions, peu de matériel car destiné à l’Ukraine, et des capacités de transport de troupes et de ravitaillement réduites à pas grand-chose, puisque nous louions les avions-cargo à la Russie pour nos projections. Les 1500 soldats auront bien du mal à soutenir un conflit regroupant quatre pays, peut-être épaulés par des compagnies privées. Sans oublier qu’un autre de nos pourvoyeurs d’Uranium est la Russie.

On assiste au réveil du reste du monde et au recul sans précédent de l’Occident, qui ne peut plus rien imposer d’autres que des contraintes et des brimades sans fin à sa propre population. Un échec militaire au Niger serait une douche froide pour Macron, en même temps qu’un costume à sa mesure.

La France se fait éjecter partout en Afrique, derrière ce rejet, c’est toute l’Europe qui chancelle. Toujours la même question, comment en est-on arrivé là ? À répéter que l’on ne pouvait être fort qu’allié à d’autres, nous en avons perdu notre souveraineté et notre puissance. La formule n’était viable que tant que la coalition européenne représentait quelque chose de sérieux, une crainte réelle. Or la guerre en Ukraine a révélé les faiblesses de l’OTAN. Quelque 50 pays ont échoué à faire reculer la Russie, alors imaginez quand nous sommes seuls. La France ne pouvait plus se satisfaire d’elle-même, elle n’était rien selon nos politiques, et devait se fondre dans tout un tas d’organisations fabuleuses sans lesquelles nous ne pouvions exister. Ce discours défaitiste contenait les germes de la décadence. Les médias ont su le propager avec force. Le résultat est là, pas encore accepté par nos caciques, mais la réalité devrait leur ouvrir les yeux. Ceux qui en France, persistent à penser que nous devons compter sur les autres pour faire entendre notre voix, ou survivre, se trompent, et reprennent inconsciemment la formule éculée qui consistait à dire que si ça allait mal en France c’était parce qu’il fallait plus d’Europe. Nous sommes désormais totalement dépendants de la commission Européenne, et rien ne va.

Il est une réalité cependant, on ne peut pas nourrir des desseins de grandeur en poursuivant les politiques que nous connaissons, en détournant nos revenus des missions essentielles. Nos ressources sont toutes concentrées pour entretenir un état obèse mais défaillant, qui dilapide l’argent au profit des contre-sociétés de banlieues, d’une couverture sociale détournée, d’aides multiples vers des organismes aux missions et aux résultats obscurs et dans des plans industriels foireux, qui ne sont que des transferts déguisés d’argent publics vers des intérêts privés.

Au RPF nous sommes pour un vrai audit des finances publiques. Il avait été évalué à presque 40 milliards, le montant des fonds destinés à des officines bidon engraissant les amis des politiciens et n’apportant aucune plus-value. Rajoutons à cela les millions donnés à la presse, les milliards perdus pour faire vivre la pléthore de fonctionnaires européens, la fraude fiscale, plus de 150 milliards, la fraude sociale à plusieurs dizaines de milliards, les cadeaux de Macron à l’Ukraine et à différents pays où il est passé, les milliards généreusement offerts aux cabinets-conseils et vous avez une somme suffisamment rondelette pour réorienter le budget de l’État et cesser de penser que la France n’est qu’un petit pays qui ne peut pas s’en sortir seul. La Suisse le fait bien. Ces thèmes pourraient être repris par les oppositions, mais elles semblent plus préoccupées de tenter d’interdire tout ce qui pourrait remettre en cause le discours sur le changement climatique, ou la taxation des meublés touristiques, que de s’attaquer aux vrais problèmes. 2/8/2023

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6 août 2023

Vincent Verschoore

Voici un article qui, sur base de sources américaines bien mainstream genre NYT, résume ce que les opposants à la propagande euro-atlantiste (dont votre serviteur) répètent à l'envi : l'implication des USA/Otan en Ukraine n'a pas pour but de "sauver l'Ukraine" ou "défendre la démocratie", mais bien d'embourber la Russie en transformant un conflit local en une guerre européenne longue et coûteuse (pour les Russes et nous Européens, idiots utiles des Américains).
Pour les euro-atlantistes, les centaines de milliers de morts ukrainiens et la ruine de ce pays sont un prix acceptable pour s'acheter une bonne conscience, et tout appel à l'arrêt du massacre et à un compromis est considéré comme traîtrise à la solde de Poutine.
Pourtant, et les "têtes pensantes" euro-atlantistes le savent depuis le début, il n'y a pas de solution militaire avec une puissance nucléaire et conventionnelle de premier plan, qui considère que la Crimée et les territoires conquis à l'Est de l'Ukraine (et qui étaient bombardés par le régime russophobe ukrainien depuis 2014) font désormais partie de son propre territoire.
Sachant qu'un récent sondage (pour CNN) indique qu'une majorité d'Américains ne soutient plus l'effort de guerre en Ukraine, et que le régime Biden est fragilisé par, notamment, les affaires de corruption, la clique Biden/Otan/UE va bientôt se retrouver confrontée à une défaite militaire de fait, et à une Russie renforcée.
J'imagine que, hors escalade nucléaire toujours possible, les euro-atlantistes applaudiront quand même aux mirifiques profits du complexe militaro-industriel.