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12 août 2023

Ces Jeux Olympiques 2024 qui se présentent si bien…

H16

On s’amuse, on rigole, le temps passe et mine de rien, dans moins d’un an, Paris devra accueillir les Jeux Olympiques d’été. Heureusement, les astres s’alignent et tout indique que ces événements sportifs seront placés sous les meilleurs auspices.


Reconnaissons-le : ces jeux tombent vraiment à point. Pour une France dont la dette dépasse à présent tous les records et dont le déficit n’en finit pas de se creuser (merci le Bruneau de Bercy), ces Jeux représentent même une vraie opportunité de dépenses somptuaires au frais du contribuable avec une probabilité de retour sur investissement complètement nulle pour le contribuable. Rassurez-vous cependant : comme on peut s’y attendre, les gros industriels, largement subventionnés, sauront s’y retrouver. Le capitalisme de connivence à la française se porte très bien.
Et c’est donc avec une bonne humeur teintée d’un optimisme d’airain que, petit à petit, ces Jeux s’organisent dans la capitale française dans le respect inclusif de tous, de toutes et mêmes de nos amis les animaux, à commencer par les surmulots dont on pressent qu’ils sauront, eux aussi, trouver leur intérêt à ce raout sportif.

D’ailleurs, en parlant d’inclusivité et de mammifères facétieux, les hordes de migrants un peu turbulents ne seront pas un souci : d’une part, la sécurité sera tenue d’une main aussi ferme qu’électronique – et, on le soupçonne, extensible à l’ensemble du territoire pour bouter le complotiste et le dissident hors nos murs. D’autre part, bien que venus en nombre grâce à l’accueil chaleureux et solidaire – surtout solidaire, d’ailleurs – de la Mairie de Paris, ces migrants sont maintenant habilement redirigés dans des endroits plus propices à leur épanouissement personnel : les jugeant sans doute un peu trop exubérants, pas tout à fait assez intégrés au décor et souffrant d’une absence un peu trop visible des “bons codes” pour nos sociétés policées, les autorités ont en effet décidé de les expédier en petits paquets surprise aux six coins de l’Hexagone.


Gageons que la Province se réjouira de ces surprises croustillantes.

Pour les épreuves, les tests menés jusqu’à présent donnent une bonne idée de ce qui pourrait se passer : l’annulation chaotique de l’épreuve de natation ce premier week-end d’août permet de situer avec précision l’efficacité et le professionnalisme des équipes en charge de toute l’organisation.

Au passage, on ne pourra s’empêcher de noter que cette annulation survient à cause d’une pollution de la Seine (dont le lit n’était pas asséché, heureusement) provoquée par une pluie diluvienne, ruinant à la fois le message officiel d’une canicule, l’autre message officiel d’une sécheresse, celui d’une capitale de plus en plus propre, et celui, enfin, d’une préparation de ces jeux tirée au cordeau.

On sera rassuré en se rappelant que les surmulots savent assez bien nager et que la pollution des lieux ne les gênera pas beaucoup. On gagnera en assurance en apprenant qu’en fait, après analyses des eaux, cette pollution n’était que très légère et – c’est ballot – ne nécessitait pas l’annulation des épreuves. On perdra toute assurance en constatant que si les épreuves furent malgré tout annulées, c’est essentiellement parce que les résultats des analyses sont parvenus trop tard, le lundi suivant.


Bref, les choses commencent à prendre la tournure qu’on imaginait déjà il y a quelques temps et on entraperçoit les contours d’une capitale 2024 particulièrement rutilante.

Cossue, même, si l’on en juge par les estimations de prix des locations pendant cette période, que certains se sont enhardis à faire pour aboutir à des chiffres croquignolets : comptant avec un optimisme assez stupéfiant sur une masse de 15 à 20 millions de touristes à Paris pendant cette période, les professionnels du milieu hôtelier auraient ainsi multiplié le prix de leurs chambres par plus de six. Une chambre actuellement autour de 90€ s’affiche parfois à plus de 1300€ dans un an, ce qui ne manquera certainement pas de scandaliser les députés LFI dont on attend les réactions avec gourmandise (sauf pour ceux d’entre eux qui louent très capitalistiquement des chambres dans la capitale, bien sûr).

Sans nul doute, les répétitions et autres tests grandeur nature permettront de rôder les procédures, décrasser les moteurs, huiler les comportements, préparer les esprits et trouver des solutions innovantes pour résoudre ou contourner les mille et un petits soucis qui ne manqueront pas de se présenter dans les dix prochains mois.

Peut-être y aura-t-il un peu de retard ici ou là dans l’un ou l’autre aménagement olympique, mais reconnaissons-le, c’est peu probable. Peut-être y aura-t-il quelques tensions au niveau de la sécurité alors que certaines épreuves se déroulent dans les quartiers les plus festifs, jeunes et remuants de la capitale ; mais cette fois-ci, on sait que les autorités sauront réagir aux hordes de supporters anglais turbulents. Peut-être les transports en commun devront faire preuve d’un peu plus de leur légendaire souplesse et capacité d’adaptation pour accommoder le flot de touristes frétillants qui ne manqueront pas de se bousculer dans la capitale ; mais il est certain que les Franciliens et les Français sont déjà confiants.

Ou presque, puisque une petite minorité (67 %, tout au plus) des habitants de l’agglomération parisienne se disent “pessimistes”, estimant que la France “ne sera pas prête”.

Allons, allons !

Compte-tenu de l’esprit inventif et de la détermination des équipes notamment municipales qui ont amplement démontré jusqu’à présent toute l’étendue de leurs compétences, il n’y a pas de doute que tout va très bien se passer.

Répartition des migrants : est-ce une bonne idée ?

Maxime Tandonnet

L’idée est à la mode et l’occupant de l’Elysée est revenu dessus à plusieurs reprises. Elle procède d’un constat simple, presque mécanique. La France reçoit environ 350 000 ressortissants étrangers « de pays tiers » (hors UE) chaque année (sans compter les demandeurs d’asile ni les migrants en situation irrégulière, mais sans compter non plus ceux qui repartent comme les étudiants, d’où le caractère très approximatif de cette statistique). Aujourd’hui, ils résident pour l’essentiel en région parisienne et dans les grandes métropoles notamment lyonnaise et marseillaise. Pour faciliter leur intégration, il faudrait, selon la doctrine actuelle, les répartir en province et dans le monde rural en voie de désertification. D’une pierre, deux coups…

Cette idée de quotas impératifs de répartition des populations migrantes vient notamment d’Allemagne, où elle est, depuis au moins un demi siècles, un principe fort de la politique migratoire – pouvant s’expliquer par le caractère fédéral de ce pays.

À titre personnel, je la trouve absurde. Elle est une forme de renoncement et de mépris. Soit les migrants sont en situation régulière, entrés avec un visa d’immigration (long séjour) ou régularisés par les préfectures ou réfugiés reconnus. Dans ce cas, en vertu du principe de non discrimination et de liberté, ils ont le droit de circuler et de résider où ils le souhaitent, comme tout homme libre sur le territoire. Soit ils sont en situation illégale et l’État n’envisage pas de les régulariser. Dès lors ils doivent retourner dans leur pays en application du droit international et du droit national. Il n’existe pas d’autre possibilité.

D’ailleurs, du point de vue de l’intégration, il est incohérent de vouloir forcer des migrants à résider dans des espaces ruraux d’où partent les jeunes Français en l’absence de possibilité d’emploi. C’est les condamner au désœuvrement et au chômage ou à la solitude : le contraire d’une politique d’intégration. Enfin, délocaliser les populations migrantes en imposant aux populations locales des centres d’accueil, plaqués arbitrairement, de manière artificielle, autoritaire et sans concertation, est une manière d’attiser les tensions sur l’immigration et de favoriser les tentations du vote extrémiste.

Cette politique relève ainsi d’un double mépris, celui des ressortissants étrangers – contraints de vivre à un endroit qu’ils n’ont pas choisis – et celui des habitants locaux. Mais n’est-ce pas le but recherché, au fond, par les apprentis sorciers ? Elle est d’une rare hypocrisie, visant, à satisfaire les idéologues sans frontièristes, résidents des bons quartiers urbains (la France affirme sa vocation de pays d’accueil) tout en les préservant d’une promiscuité redoutée avec les classes populaires issues de l’immigration, expédiées dans les campagnes. Tartufe, maître de ce monde. Tout ceci est bien lamentable… 12/8/2023
Gilles Casanova

Ces extrémistes n’ont plus la moindre idée de ce qu’est la démocratie et le débat...
Une pensée totalitaire les anime.
On est plus proche de la France de 1942 que de celle de 1789.

11 août 2023

Sénateurs : des protestations politiquement correctes...

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


94 sénateurs ne sont « pas contents » et ils l’ont fait savoir au président, via le Figaro, non mais ! Quelle est La source de leur colère ? La situation économique désastreuse de la France et l’inflation qui ravage les ménages français ? Non, ils ne sont pas concernés. Les affaires juridico-politiques qui vérolent le gouvernement jusqu’à la tête de l’État, pensez-vous, ils y sont habitués. L’envoi du matériel militaire en Ukraine, sans l’autorisation des parlementaires ? Il y a longtemps qu’ils ne maîtrisent plus rien sur ce sujet, et qu’ils semblent s’en moquer.

Ce qui les met en colère c’est l’histoire du Niger. Nos chers sénateurs constatent, mais ne riez pas, que la France, grâce à la diplomatie du président qu’ils ne cessent de sauver, contraint notre pays à se faire éjecter partout, et à voir le sentiment anti-français se répandre sur le continent africain, hier encore, chasse presque gardée de la France. Et d’étayer leur ire en précisant qu’une fois un président nigérien renversé, il serait facile à un nouveau pouvoir de se garantir les services de Wagner PMC, ceux-là mêmes qui ont fait des merveilles sur le front ukrainien. Fâcheux, parce que cela compromet grandement une éventuelle intervention pour rétablir la démocratie, comprenez un pouvoir soumis aux occidentaux, bien obéissant, et facilement corruptible. Tant qu’il s’agissait de guerroyer contre des armées plus ou moins bien équipées, on pouvait faire illusion, mais les choses ont changé. Se frotter à Wagner, c’est prendre le risque de tomber sur un os suffisamment indigeste qui risque de montrer au reste du monde, la faiblesse de nos équipements et peut-être même les carences d’un commandement dépassé par l’art de la guerre.

Les sénateurs découvrent donc que les gesticulations de Macron à l’étranger et notamment sa dernière tournée désastreuse en Afrique, sont à l’origine du renversement des alliances. Qu’ont dit ces sénateurs lorsqu’il s’est moqué d’un président en plein discours, quand il est apparu en boite de nuit, débraillé, faisant la fête comme un vulgaire noceur ? Par leur silence, ces sénateurs ont cautionné la dérive actuelle. Mais pire, l’Afrique semble plus importante que la France à leurs yeux. Auraient-ils des intérêts dans nos grandes entreprises qui opèrent sur ce continent ? Pas une once de compassion pour leurs compatriotes, jamais soutenus dans leurs aspirations et désirs, rien sur l’inique loi sur les retraites. À quoi servent ces gens devenus au fil du temps, les valets serviles du pouvoir qu’ils ne cessent de soutenir par leurs votes ? Il ne faut pas seulement regarder vers l’Afrique, mais aussi se pencher sur le territoire national et sa situation dramatique, par leur grande faute. Responsables avec le président, de la déchéance de notre pays, de son déclassement, de son naufrage. Ils laissent Macron au pouvoir, lui facilitent la vie, sont les complices actifs de ce régime et viennent écrire leurs griefs bon teint dans le Figaro : quelle pitrerie.

Il est devenu indécent d’entendre pleurnicher, de supporter de faux outrages, des révoltes truquées, quand les affaires ne cessent de démontrer la corruption avancée ou les conflits d’intérêts dans lesquels Macron et son gouvernement sont impliqués. On en est à la trahison. La Bérézina a lieu dans tous les domaines et les citoyens sont trompés en échange de la préservation de privilèges. Il faut se souvenir qu’aucun régime n’est perpétuel, que le processus républicain de destitution s’impose et que le peuple pourrait, à force, ne pas pardonner les années de double langage et de tromperie des caciques du Luxembourg.

DARMANIN ET LE COMIQUE DE RÉPÉTITION

Gabriel Nerciat

Il est amusant, Moussa, tout compte fait.
C'est toujours involontairement drôle, les gens devenus à la fois parfaitement prévisibles et imparfaitement cyniques dans leur volonté de parvenir.
Avant l'élection présidentielle, on a eu droit à la dissolution de Génération identitaire ; avant les législatives et après la farce tragique du parc des Princes avec ses supporters anglais, ce fut au tour de celle du GUD-Paris puis la tentative d'interdiction des colloques et défilés de l'AF ; enfin, aujourd'hui, après les émeutes de juillet dernier qui ont révélé la totale soumission du ministre, ainsi que celle de son président, à l'ordre des racailles et à celui des juges qui en est la condition de perpétuité, nous avons maintenant le projet de dissolution de Civitas.
Pour crime d'antisémitisme, qui plus est (la bonne blague).
Personne en effet ne doute que ce sont quelques centaines de militants lefebvristes ou ultramontains qui menacent la vie des Français de confession juive, ou harcèlent leurs enfants près des écoles franciliennes, à l'ombre desquelles on leur a appris depuis quinze ans à raser les murs - en n'espérant plus trop de la venue du Messie, même républicain.
À chaque fois que la Macronie capitule devant les dévastations que sa politique migratoire accumule comme autant de tonnes de nitrate d'ammonium stockées dans un dépôt de carburant, Moussa Darmanin ressort sa fraise interlope pour tenter de rassurer "en même temps" l'imbécile de gauche et le cocu de droite.
C'est amusant, certes, mais c'est aussi lassant.
Car nous ne sommes plus à l'époque de Sarkozy, la comédie des faux-semblants est terminée, et Louis de Funès ne fait plus rire du tout si l'on essaie de lui faire jouer Rastignac ou Tartuffe (Harpagon, déjà, c'était limite).

Même la météo est dans l’opposition

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire


On nous avait pourtant certifié que l’été serait catastrophique. Nous allions manquer d’eau, cuire sous 50°, mourir de soif… bref le décor était planté, avec toute la force de conviction de la macronie. Les médias étaient briefés, les rédactions de météo aussi, les cartes repeintes en rouge vif, dès 30 degrés, le spectacle s’annonçait croustillant. Les prophètes de malheur s’en donnaient à cœur joie pour nous affoler. Et comme au temps béni de la fausse pandémie, BFM en rajoutait. Patatras, voilà que ce 8 août, dans le journal de TF1 de 13 heures, un reportage nous montre un céréalier breton dépité, face à sa récolte de blé qui germe sur épis, tellement il a plu. Déclarant que ce blé serait tout juste bon pour les animaux. Puis vient le tour de ce producteur de tomates, qui nous révèle que sa production a chuté à cause du manque d’ensoleillement du mois de juillet.

Que s’est-il passé ? Heureusement la journaliste conclut par : « La bonne nouvelle c’est qu’on aura assez d’eau pour irriguer ! ». Tout pourri sur place parce qu’il y a trop de flotte et elle veut en plus, arroser ? Si Sandrine Rousseau a écouté ces témoignages, elle doit être folle de rage. La reine de la météo, confondant à dessein température en plein soleil et sous abri, si ce n’est derrière un pare-brise, nous annonçait à l’Assemblée nationale, qu’il faisait 60 degrés en Espagne, et qu’on allait tous crever, si très vite on ne réduisait pas nos libertés et si on ne nous taxait pas un peu plus. Parce que chez les gauchistes, même ceux qui ne savent pas qu’ils le sont, la seule solution, c’est la taxe. Il pleut trop, on taxe, il fait trop chaud, on taxe, on pollue trop, on taxe, on manque d’énergie, on taxe bien entendu...

Voilà que tout le narratif sur le dérèglement climatique s’effondre face à la réalité. Quand on ment sur un virus, c’est assez facile de truquer les chiffres et de mettre en scène des hôpitaux débordés, qu’on soulage avec l’envoi de patients en hélicoptères, mais sur le temps qu’il fait, le quidam se rend bien compte qu’il pleut et qu’il se gèle. En gros, tout le mois de juillet a été pourri, sur quasiment toute la France, sauf sur le pourtour méditerranéen, où les températures ont globalement été au-dessus de 30°, ce qui n’est pas non plus exceptionnel pour un été. Ce qui l’est moins dans cette région, c’est de se lever début août et de constater qu’à 7h du matin il fait tout juste 13°. La croissance des légumes de saison est fortement ralentie et les rendements s’en ressentent. Le doux rêve des extrémistes du climat, bobos verts, fondamentalistes bornés, qui veulent un 25 degrés permanent, ont simplement oublié que l’été a besoin d’être chaud pour que les récoltes soient bonnes. Décidément quand ça ne veut pas ça ne veut pas pour Macron.

Il avait prédit l’effondrement de la Russie, et des victoires flamboyantes sur le front ukrainien, c’est raté. Il désirait dominer l’Afrique, c’est une déroute, et encore, il n’a pas osé aller se frotter à Wagner, on attend avec impatience sa décision. Il misait sur le climat pour venir nous dire : vous voyez, j’avais raison. Tout ce qu’il tente est voué à l’échec. La manœuvre qui a consisté à maquiller en rouge vif des cartes des températures strictement identiques à celles d’il y a vingt ans, a été un peu grossière. Ne manquerait plus que l’hiver soit très froid, pour que les conclusions du GIEC commencent à chanceler elles aussi et fassent douter le peuple. Pas de risque de ce côté-là, car des députés envisagent d’interdire toute contestation, ou remise en question du narratif climatique. C’est ainsi que ça se passe en religion, il est prohibé de contester les saintes Écritures. Par contre, en sciences, le doute et la confrontation des idées contraires sont la base. La science a donc été bannie des débats et en l’absence de consensus scientifique, comme pour le vaccin, on n’interroge à la télévision que les tenants de la version la plus angoissante pour les populations. Un peu comme quand il était obligatoire de penser que la Terre était le centre de l’univers...

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com

L’Allemagne a tué la France et l’Europe a tué l’Allemagne

H16

Sur le papier et il y a cinquante ans de cela, l’Union européenne semblait une excellente idée. Avec les dernières décennies et, notamment, les cinq dernières années, l’idée a rapidement viré au cauchemar et tout s’y déroule comme si la construction européenne avait été conçue pour ruiner la France puis, maintenant, l’Allemagne.

Pour tous les thuriféraires de la superstructure étatique européenne, il ne fait pas de doute que le réveil sera d’autant plus long qu’il sera brutal et douloureux. Pour les autres, le doute n’a déjà plus place surtout que ces derniers mois, des informations dont seuls les initiés disposaient jusqu’alors commencent à fuiter abondamment.

C’est ainsi qu’on a récemment appris (ou disons, redécouvert) que Dominique Voynet, alors ministre de l’Environnement sous le gouvernement Jospin entre 1997 et 2001, a consciencieusement fusillé le nucléaire français, saboté même, en s’assurant que ce dernier ne serait pas épargné par les malus taxatoires qui touchent le pétrole, le charbon et le gaz.


On pourrait charitablement (ou niaisement) croire que la trahison de Voynet et son sabotage de la filière nucléaire française n’était que le fait d’une erreur de personne ou d’une mauvaise compréhension des enjeux. Il n’en est rien : en réalité, il ne s’agit pas d’une erreur tactique, stratégique ou idéologique, mais cela s’inscrit bel et bien dans un projet de longue haleine visant à affaiblir la France depuis la fin des années 90.

Ce projet, essentiellement piloté par les Allemands, a consisté à tout faire pour détruire le potentiel industriel de la France en utilisant différents lobbies, puis, depuis 2015, l’agenda 2030 et très notamment son volet écologique pour s’assurer de l’arrêt et du démantèlement de la filière nucléaire française.

Le but pour les Allemands était d’amoindrir puis d’annuler l’avantage compétitif des Français en matière d’énergie électrique. Le lobbying constant d’associations plus ou moins écologistes, systématiquement en défaveur du nucléaire bien avant les autres énergies (et surtout pas le gaz – le géant du gaz russe, Gazprom, arrosant régulièrement les écolos allemands), l’infiltration de lobbyistes allemands au plus haut niveau des institutions françaises, la mise en place d’un “marché de l’électricité” fortement défavorable aux opérateurs français, l’imposition de prix électriques fixés arbitrairement pour favoriser les énergies alternatives intermittentes et non-pilotables et divertir une masse considérable d’argent public dans les poches de promoteurs privés amis des politiciens bien placés, tout aura aidé ces dernières années pour garantir des difficultés grandissantes au nucléaire français.

Et de façon claire, les industriels français ont progressivement perdu l’avantage énergétique à rester en France : une fois les prix électriques de plus en plus proches de ceux qu’on trouve outre-Rhin, il n’est pas plus intéressant d’être en France qu’en Allemagne d’autant qu’on y trouve plus facilement une main-d’œuvre mieux formée et nettement moins de pénibleries paperassières administratives.

Malheureusement, si l’objectif semble rempli pour les Allemands, la survenue du conflit russo-ukrainien a profondément modifié la donne, d’autant qu’il s’est doublé de choix géopolitiques de plus en plus hasardeux des institutions européennes : poussée par un exécutif américain ravi de voir l’Europe se tirer une balle dans le pied, les sanctions économiques puis le sabotage de NordStream auront durablement modifié la donne énergétique allemande dont l’industrie se retrouve à présent dans une situation tendue.

Sans surprise, le moteur industriel européen, essentiellement allemand, commence à caler : dans un récent article de Politico, on apprend par exemple que la capacité de l’Allemagne à attirer les investissements des entreprises a subi une baisse alarmante l’année dernière, lorsque plus de 135 milliards de dollars d’investissements directs étrangers sont sortis d’Allemagne et que seulement 10,5 milliards d’euros ont été enregistrés. Comme les coûts de l’énergie ont explosé, les industries chimique et métallurgique grosses consommatrices d’énergie et piliers de l’économie allemande, ont donc choisi de déplacer leurs usines à l’étranger.

Le bilan n’est pas réellement réjouissant et on comprend que si la situation devait durer, l’économie allemande pourrait se prendre une gamelle mémorable. Ce qui pourrait n’avoir été qu’un petit mauvais moment à passer, une récession purement “technique”, est en passe de se transformer en renversement fondamental de situation économique qui pourrait fort bien emporter toute l’Europe avec elle.


Cette désindustrialisation allemande, que l’Italie ou la France sont incapables de compenser (les deux pays pataugeant actuellement dans leurs propres problèmes économiques de plus en plus graves), entraîne des phénomènes nouveaux outre-Rhin avec par exemple le début d’un exode des travailleurs allemands à l’étranger.

Du point de vue de la construction européenne, cela ressemble de plus en plus à un échec cuisant. Du point de vue des Américains, en revanche, cela affirme une tendance déjà en place depuis le tournant du siècle : entre la guerre en Ukraine et les actuelles difficultés économiques majeures du Vieux Continent, l’Europe divisée est une réalité rentable pour les États-Unis dont le niveau de vie a continué à augmenter ces vingt dernières années au contraire du niveau de vie européen qui a, lui, globalement stagné (au mieux) voire baissé (dans certains pays, notamment en Italie).


À tel point que, comme le soulignait déjà un article de 2019 de FEE et qui n’est pas démenti à ce jour, les 20% les plus pauvres des Américains sont en moyenne plus riches que la plupart des nations européennes. Les pauvres vivant aux États-Unis ont ainsi accès à plus de ressources matérielles que la moyenne de la plupart des pays les plus riches du monde…

Le bilan des dernières années est sans appel : à force de lobbying, jouant sur la naïveté française qui croyait en être restée à une entente franco-allemande quelque peu romancée, l’Allemagne a durablement fusillé l’industrie française. Et au moment où elle allait enfin assurer sa suprématie sur tout le continent, la guerre en Ukraine et les décisions européennes qui furent prises à la suite ont fusillé l’industrie allemande.

Bravo : à présent, l’Europe est foutue.


9 août 2023

POUR J.K. ROWLING CONTRE LE FANATISME WOKE

Gabriel Nerciat

Je ne suis pas ce qu'on appelle un fan de Harry Potter (en fait, je n'ai vu que les films tirés de la saga romanesque, et jamais lu les livres eux-mêmes), mais je trouve que le sort qui est fait à J.K. Rowling depuis quelques années est absolument inadmissible et monstrueux.
Même si l'on sait, pour reprendre la formule de Freud, que les Yankees sont des "barbares incapables de distinguer le verre du diamant", on se demande vraiment comment de telles pratiques sont possibles - surtout dans un pays qui prétend mettre le respect de la propriété privée et le droit moral inhérent à l'exercice de la création artistique au-dessus de tout (Rowling aurait-elle vendu les droits de ses oeuvres à on ne sait trop quelle firme transnationale et wokiste ?).
Plus largement, je me demande surtout ce qui pose problème avec la "transphobie", et au nom de quoi cette dernière devrait-elle tomber sous le coup de la loi ?
Je veux bien que l'homosexualité - le désir ou l'attrait érotique éprouvé envers une personne du même sexe biologique que soi - constitue un fait de nature (même si j'ai quand même quelques doutes, mais passons).
En revanche, l'idée de se vouloir homme ou femme (ou ni l'un ni l'autre) lorsque l'on est assujetti par sa naissance au sexe biologique contraire, et ce au point de vouloir imposer sa volonté, avec ou sans opération chirurgicale, à l'ensemble du monde social, n'a rien qui relève d'un donné, et donc ne saurait donner matière à l'exercice d'un droit inconditionnel.
Dès lors, réprouver ces pratiques ne peut en aucun cas être apparenté à une forme de racisme ou de discrimination haineuse. Au pire est-ce un préjugé (honorable, à mes yeux), et les préjugés ne sont pas censés, dans un pays libre, tomber sous le coup de la loi.
Chaque artiste ou intellectuel attaché au maintien des principes de la civilisation occidentale devrait aujourd'hui soutenir Rowling, et imposer silence à ceux qui la persécutent.
Lui remettre la Légion d'Honneur, par exemple (on l'a bien remise à Sylvester Stallone ou à Arnold Schwarzenegger), honorerait la France.
Mais avec Madame Abdul-Malak à la tête du ministère de la rue de Valois, ne rêvons pas.

Patrick Sébastien dénonce les dérives de notre époque

France Bleu

Patrick Sébastien vient de publier “Vivre et renaître chaque jour”, sans doute son livre le plus personnel. De sa plume alerte et poétique, il nous offre une magnifique leçon de vie et peint, de manière implacable, les dérives de notre époque. Patrick Sébastien est l’invité de Déborah Grunwald. 27/11/2022


8 août 2023

Ce pass carbone qui n’en finit pas d’arriver doucement mais sûrement

H16

De la même façon qu’une bonne action ne saurait jamais rester impunie, une idée consternante ne saurait rester lettre morte, surtout en France et surtout actuellement alors que le pays est aux mains de sociopathes criminels aux objectifs de plus en plus délirants. Et en matière d’idées consternantes, celle qui consiste à limiter le nombre total de voyages aériens autorisés tient facilement le haut du pavé.

L’idée avait été récemment lancée par le climatofasciste Jancovici qui mêle habilement dans un discours sirupeux quelques vérités bien senties sur la nécessité évidente de l’utilisation du nucléaire pour nos besoins énergétiques, avec une solide dose d’âneries climatiques sans lesquelles son discours serait resté inaudible.


Pour ce thuriféraire de la coercition la plus invasive, un des moyens concret de lutte contre les soubresauts normaux du climat consisterait à empêcher les gens d’aller et venir comme bon leur semble, à commencer par l’avion, en limitant à 4 le nombre de vols autorisés sur toute une vie.

Évidemment et sans surprise, cette idée que personne dans le monde n’envisageait sérieusement commence déjà à faire son chemin en France : apparemment, certains l’ont trouvée suffisamment intéressante, contre-productive et auto-flagellatrice pour que l’opinion publique soit copieusement triturée afin d’y adhérer. Pour cela, un sondage, aussi imaginatif que bidon, est rapidement exhibé dans une presse aussi veule que subventionnée : télé, journaux, c’est dit, c’est acté, presque un Français sur deux (41%) se dit prêt à ne prendre l’avion que 4 fois dans toute sa vie.

Du reste, avec une population qui s’appauvrit de jour en jour, la coercition ne sera peut-être même pas utile mais à ce rythme, les petits Français seront les premiers (et assez probablement les seuls) à se ferrer un tel boulet à la patte. Bien joué Janco, au moins éviteront-ils ainsi de passer pour de riches occidentaux capables de voyager, faire du tourisme et des affaires partout dans le monde !

Et puis, rassurez-vous : les solutions de remplacement à l’avion ne manqueront pas, puisque le rail français, au-dessus de tout soupçon de richesse, est déjà au rendez-vous. Tant qu’il ne pleut pas trop fort, qu’il n’y a pas trop de surprises avec l’infrastructure, les trains assureront avec joie le déplacement des masses populaires.


Masses populaires qui pourront avec ce train bénéficier d’une autre idée consternante, à savoir celle d’un “ticket climat” consistant à proposer ces voyages pour un tarif aussi minuscule qu’économiquement et écologiquement suicidaire.

Il faut dire que, dans un pays où les principes de l’économie sont copieusement ignorés voire conspués, personne ne semble vouloir comprendre que le train est, par nature, toujours plus cher que l’avion pour le transport rapide de personnes. Eh oui : faire courir des rails sur des milliers de kilomètres, les entretenir et maintenir les voitures, les signalisations et les gares est effectivement plus compliqué et plus coûteux qu’établir un couloir et un trajet aérien. Le seul moment où le train est compétitif (économiquement et écologiquement), c’est lorsqu’il déplace des nombres considérables de wagons de minéraux ou de biens, certainement pas des personnes…

Dans ce contexte, s’acharner à pousser les individus vers le train et contre l’avion est donc parfaitement aligné avec les âneries systématiques que proposent les écolos habituellement afin de résorber leur éco-anxiété, depuis les éoliennes jusqu’aux voitures électriques en passant par la lutte contre le dioxyde de carbone sans lequel, pourtant, nous ne pourrions pas vivre faute de plantes.

Et tout comme il a fallu se farcir le discours niais et faux sur les véhicules électriques censés nous épargner des affres d’un climat mal réglé, il faut à présent lire les sous-entendus mièvres et tout aussi faux des médias qui entendent bien fabriquer un consensus artificiel sur l’absolue nécessité de limiter autoritairement les déplacements de tous.

Ce n’est pas une coïncidence : chacun de ces discours, chacun de ces consensus artificiellement fabriqués répond en réalité à un cahier des charges précis et s’inscrit dans une tendance générale qui vise à restreindre à chaque fois nos champs de possibilités. Petit-à-petit, du nombre de voyages permis à la distance autorisée, de la voiture électrique à faible autonomie à la ville des 15 minutes, tout est fait pour restreindre, interdire, limiter et contraindre l’individu qui est systématiquement présenté comme une menace à son environnement.

Toute l’astuce des dirigeants est de se placer dans l’environnement en question : l’encombrant citoyen, la masse populeuse en est alors soigneusement tenue à l’écart, et l’environnement (i.e. les dirigeants, les élites auto-proclamées) peut ainsi être correctement protégé.

Dès lors, pas étonnant que les dirigeants continuent d’âprement phosphorer sur le pass carbone, ce sésame appétissant de leur liberté et de l’asservissement du peuple : quitte à le rebaptiser “carte carbone”, le projet est toujours sérieusement en gestation. On présente ses (forcément très nombreux) points positifs, on souligne qu’il peut y avoir des dérives et que la mise en place d’un système de marché d’échange de ces cartes carbones pourrait avoir de nombreux soucis. Bref, on tempère pour le moment. Mais on continue d’y réfléchir et tout indique qu’on y reviendra, encore et encore, jusqu’au moment où, comme pour la limitation des vols aériens, cela passera tout seul.


De façon maintenant limpide, une petite coterie s’est organisée depuis quelques années et continue encore de s’organiser pour dissoudre toutes nos libertés au profit de sa sécurité exclusive. L’outrance actuelle de la propagande climatique n’est pas autre chose qu’une préparation à ce consensus artificiel qu’elle entend nous imposer.

Quoi qu’il en coûte.